1
À l’index (Première liste) : Candide (octobre
1932
)a Le numéro « exceptionnel » du 8 septembre de Candide nous apport
2
(octobre 1932)a Le numéro « exceptionnel » du
8
septembre de Candide nous apporte, pour l’anniversaire de la Marne, l
3
ique des « laquais de forges ». On nous entendra.
Six
grandes pages de dessins inspirés à M. Hermann-Paul par l’actualité (
4
il se surpasse et qu’il surpasse, mais il y a mis
16
ans — les plus fameux produits des services de propagande officieuse.
5
nt pris de malaise. Voyons, sommes-nous encore en
1916
? s’agit-il encore de revanche ? S’agit-il encore de « faire durer le
6
énile, au point de perdre toute efficacité dès la
2e
page. Il semble que M. Paul s’adresse exclusivement à ce bourgeois au
7
mière liste) : Candide », Esprit, Paris, octobre
1932,
p. 194-195.
8
On oubliera les juges (novembre
1932
)b c Une pensée débrayée, une action anarchique, voilà bien notre m
9
et privée, dans l’état où se trouve la France en
1932.
Est-ce à dire qu’il faille entreprendre une description méthodique de
10
que abstraite qui symbolise assez bien le régime.
Quatre
gaillards en uniforme, vautrés sur un banc qui la divise par le milie
11
, s’assied pour écouter : tout est jugé d’avance.
Deux
heures durant, quelques pasteurs et quelques écrivains vont faire app
12
(c’est-à-dire fondamentaux) de l’éthique, devant
huit
officiers corrects qui n’ont jamais rien entendu de pareil, ainsi qu’
13
i quelques constatations dépourvues de subtilité.
1°
L’ensemble de cette oppressante cérémonie fit voir à l’évidence, une
14
ous points de vue le plus irrespirable à l’homme.
2°
Les fondements idéologiques de ce monde sont morts ou n’en valent guè
15
ix ». Anti-personnalisme de l’éthique bourgeoise.
3°
Les actes politiques déduits par accident des principes fondamentaux
16
fait des mêmes braves gens qu’il s’agit dans les
deux
cas, mais c’est du même état, qu’ils tolèrent.) 4° Il n’y a qu’un rap
17
x cas, mais c’est du même état, qu’ils tolèrent.)
4°
Il n’y a qu’un rapport de trahison entre les idéaux pour lesquels nou
18
même courage. On les a décorés, on l’emprisonne.
5°
Il n’y a qu’un rapport de trahison entre la religion chrétienne et la
19
de l’État-Dieu, qui veut l’obéissance aveugle… »
6°
Il n’y a qu’un rapport de lâcheté entre les formes de la justice actu
20
Qui trompe-t-on ici ? Les « grands principes » de
89
ou les commanditaires de la prochaine dernière ? Il reste que les arg
21
ldat défensif ? Comment est-ce que c’est fait ? »
7°
Certes, l’on peut tirer de ces débats une conclusion précise : la que
22
On oubliera les juges », Esprit, Paris, novembre
1932,
p. 297-301. c. Signé : Jean-Pierre Cartier.
23
Comment rompre ? (mars
1933
)d Le faux rapport entre le christianisme et le christianisme de l
24
nce. Il y a des siècles de lutte sourde entre ces
deux
vouloirs, et tant que dure la lutte le christianisme vainc : sa victo
25
sture, partout où la chrétienté, ayant touché ses
30
deniers, voudra parler encore au nom du christianisme. ⁂ Le christian
26
est proche pour toutes les nations. » (Abdias II,
3-4
et 15). Ils ont prétendu rendre à Dieu ce qu’en réalité ils rendaient
27
che pour toutes les nations. » (Abdias II, 3-4 et
15
). Ils ont prétendu rendre à Dieu ce qu’en réalité ils rendaient à Cés
28
ofit « la primauté du Christ et celle de l’Europe
3
». L’on voit des von Papen, délégués par l’industrie lourde au gouver
29
des romans contre le bolchévisme, et l’on donnera
50
000 fr. au mieux pensant. Et Figaro de conclure : « En terminant, l
30
romans contre le bolchévisme, et l’on donnera 50
000
fr. au mieux pensant. Et Figaro de conclure : « En terminant, l’émi
31
ociale enfin ! Contribution à la « sauvegarde » :
50
000 francs. Ah ! qu’un sans-Dieu vienne me dire : je ne crois pas à v
32
ale enfin ! Contribution à la « sauvegarde » : 50
000
francs. Ah ! qu’un sans-Dieu vienne me dire : je ne crois pas à vos p
33
ps qu’elle en exige tout : c’est la conversion.
1.
L’Église « corps du Christ », en théologie ; et en réalité : corps of
34
ellement constitué dans la Troisième République…
2.
Et non pas au nom d’un « ordre social chrétien qui s’opposerait au dé
35
’hui ? Faudrait-il attendre qu’on l’ait trouvé ?
3.
Figaro , 29 décembre 1932. 4. Figaro , 4 février 1933. 5. Une i
36
t-il attendre qu’on l’ait trouvé ? 3. Figaro ,
29
décembre 1932. 4. Figaro , 4 février 1933. 5. Une idée fausse, pa
37
e qu’on l’ait trouvé ? 3. Figaro , 29 décembre
1932.
4. Figaro , 4 février 1933. 5. Une idée fausse, par définition, l
38
l’ait trouvé ? 3. Figaro , 29 décembre 1932.
4.
Figaro , 4 février 1933. 5. Une idée fausse, par définition, le ch
39
? 3. Figaro , 29 décembre 1932. 4. Figaro ,
4
février 1933. 5. Une idée fausse, par définition, le christianisme n
40
garo , 29 décembre 1932. 4. Figaro , 4 février
1933.
5. Une idée fausse, par définition, le christianisme n’étant rien d’
41
29 décembre 1932. 4. Figaro , 4 février 1933.
5.
Une idée fausse, par définition, le christianisme n’étant rien d’autr
42
qu’un événement, un drame entre Dieu et l’homme.
6.
Parce qu’on ne peut pas le défendre, cela n’a aucun sens, et ceux qui
43
irablement défini par la Sorbonne, entre autres.
7.
Traité du désespoir, trad. Gateau (Gallimard), p. 178. C’est nous qu
44
(Gallimard), p. 178. C’est nous qui soulignons.
8.
Ibid., p. 170. d. Rougemont Denis de, « Comment rompre ? », Esprit
45
nis de, « Comment rompre ? », Esprit, Paris, mars
1933,
p. 909-916.
46
Protestants (mars
1933
)e Si le christianisme primitif est une révolution — et la plus pro
47
itiques et sociaux. La parution coup sur coup, de
trois
livres importants de Gogarten, de Brunner et de de Quervain sur la «
48
ers parle de Jésus-Christ et de l’Église comme de
deux
choses qui n’ont rien en commun. » Il constate que l’Église est inter
49
rupture » à laquelle nous travaillons tous ici.
9.
Son autobiographie a été traduite en français sous le titre de Avant
50
nt Denis de, « Protestants », Esprit, Paris, mars
1933,
p. 1034-1037.
51
Loisir ou temps vide ? (juillet
1933
)f Le malaise De même que le « spiritualisme » du siècle derni
52
et d’impuissance. La division de nos journées en
8
heures de travail et 8 heures de loisir est une dérision brutale des
53
ivision de nos journées en 8 heures de travail et
8
heures de loisir est une dérision brutale des rythmes créateurs. Elle
54
ment l’état accidentel d’un conflit absurde entre
deux
opérations dont nous avons perdu le contrôle, pour les avoir follemen
55
n peut en dater l’origine. Dans l’Encyclopédie de
1765,
vous trouverez loisir défini comme « le temps vuide ». Cette nominati
56
ins-moi sur ce rouleau un crabe ». — « Il me faut
vingt
ans », dit le peintre. Et pendant vingt ans, l’empereur subvient à l’
57
l me faut vingt ans », dit le peintre. Et pendant
vingt
ans, l’empereur subvient à l’existence du peintre. Cependant l’artist
58
l faut tout expliquer. J’indiquerai donc encore :
1°
que si l’erreur initiale fut bien spirituelle, notre tâche constructi
59
ordre spirituel. Qui dit précédence dit primauté.
2°
que dans l’ordre, immédiatement consécutif, des institutions et des l
60
des loisirs, qui lui sera tôt ou tard conjointe.
3°
que si l’on veut sauvegarder l’acte créateur, fondement humain de la
61
n système que ce que l’on y met dès l’origine.
10.
On aura beau l’appeler « travail de choc ». Ultime tentative pour fai
62
ctivité purement « nécessitée » par la révolte de
17,
qui décréta l’instauration en Russie d’une civilisation américaine do
63
lans, de satisfaire les exigences artificielles.
11.
Et non pas cartésienne, comme on le dit souvent. f. Rougemont Denis
64
Loisir ou temps vide ? », Esprit, Paris, juillet
1933,
p. 604-608.
65
Préface à une littérature (octobre
1934
)g D’un présent confus et mauvais, qu’allons-nous tirer, mes amis,
66
le romantisme, il me semble qu’on peut distinguer
trois
espèces de littérateurs. Première espèce : les romanciers de la vie d
67
ittérature pour « échapper aux soucis quotidiens »
12,
pour éviter, en fait, de résoudre le drame. Et c’est la bonne conscie
68
mprend la plupart des auteurs qui se gaussent des
deux
premières, ceux qui méprisent la vie bourgeoise, l’amour et le mariag
69
ce qu’ils en créeront de nouvelles. Quelques-uns,
deux
ou trois, qui ne sont pas littérateurs, qui seront la littérature qua
70
s en créeront de nouvelles. Quelques-uns, deux ou
trois
, qui ne sont pas littérateurs, qui seront la littérature quand tous l
71
la vie quotidienne des citadins : ils ont en tête
trente-six
morales contradictoires et autant de modèles qu’ils voudraient égaler
72
tis pris. La littérature romanesque décrit depuis
cent
ans nos mœurs et nos malheurs avec une croissante application à la st
73
s d’homme et de « penseur » en plus. J’indiquerai
trois
de ces vertus qui me paraissent fort peu de mode parmi nos scribes as
74
nouvelle discipline. Et une nouvelle aisance.
12.
Un éditeur introduit en ces termes une collection de romans populaire
75
propose de poursuivre (sic) cette collection. »
13.
J’inclus dans « cette littérature » la révolte surréaliste. Une révol
76
inaux, aboutit fatalement à l’étatisme renforcé.
14.
Pour le chrétien, cette raison d’être singulière est la parole que Di
77
éface à une littérature », Esprit, Paris, octobre
1934,
p. 24-33.
78
Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre
1934
)h On ne devrait jamais lire les hebdomadaires. Ce sont des entrepr
79
ires. Ce sont des entreprises de démoralisation :
1°
parce qu’ils satisfont à peu de frais les bourgeois paresseux, vaguem
80
t de ce qu’ils croient être la chose littéraire ;
2°
parce qu’ils incitent les écrivains de métier à écrire des stupidités
81
res et en général de la littérature de Prisunic ;
3°
parce qu’ils flanquent le cafard aux hommes sobres d’esprit et passio
82
ant par exemple, ou Giono. Marianne a publié, le
15
août, une nouvelle de Jean Giono intitulée « La femme morte », qui n’
83
avec ces auteurs-là) — de ceux qui écrivent merde
cent
fois la ligne pour faire croire qu’ils sont forts. Je n’ai pas besoin
84
e cela en moi dont je ne veux pas m’occuper ! » À
10
kilomètres de mon logis, l’autre jour, pressé de rentrer et ne dispos
85
t fallait-il être bien fin pour le comprendre ?
15.
Je n’ai pas suivi le conseil de cet homme, et n’ai pas lu le livre. J
86
nouvelle de Jean Giono », Esprit, Paris, novembre
1934,
p. 292-295.
87
Définition de la personne (décembre
1934
)i L’auteur de cet essai fait partie du comité directeur de L’Ordr
88
il dirige la revue barthienne Hic et Nunc . Ces
deux
références peuvent fixer sa position spirituelle. Toutefois, l’exposé
89
e n’est pas un résumé des idées défendues par les
deux
groupes cités (et qui sont absolument indépendants l’un de l’autre).
90
nsidérer comme le bien commun de sa génération.
1.
L’indéfinissable concret Il ne faut pas estimer que les objets que
91
une occasion de s’exercer, et la saisit. Par ces
deux
phrases, nous n’avons pas encore défini le concret comme tel, mais no
92
e concret comme tel, mais nous avons plutôt donné
deux
équations dont le concret constitue l’inconnue, et décrit la manière
93
e feignent certains philosophes, du croisement de
deux
définitions. Les philosophes se résignent très mal à cette limitation
94
vrai sujet, et l’équation objet en vrai objet.
2.
Le concret, c’est la présence de l’homme Comment choisir cette val
95
voquer l’objet à l’existence. Il peut le faire de
deux
façons, l’une virtuelle ou distante, l’autre actuelle. S’il se borne
96
écision de l’homme provocateur de la présence.
3.
La présence de l’homme est un acte La joie de l’homme, ou sa doule
97
distance ; en un mot, si l’homme est un acte.
4.
L’acte est insaisissable, parce qu’il est saisissant Toutes les ps
98
et deviennent saisissables pour l’entendement.
5.
L’acte est la personne Puisqu’il est manifeste que l’acte est le p
99
i qu’il n’est plus un isolé, mais un prochain.
6.
La personne est une vocation Qu’on n’oublie pas que la scène du dr
100
ion, fût-ce au prix de la vie de mon individu.
7.
Incarnation À la série d’« implications inexplicables » que nous v
101
rticipation à l’actualité éternelle du Christ.
8.
Communauté Tout ainsi que dans la Communion, Jésus-Christ nous est
102
nt de toute communauté vivante et progressive.
9.
Deux négations de la personne Et maintenant, si nous savons ce que
103
de toute communauté vivante et progressive. 9.
Deux
négations de la personne Et maintenant, si nous savons ce que nous
104
issent des haines bavardes. Je veux parler ici de
deux
d’entre elles seulement, des fameux jumeaux ennemis qu’on voit partou
105
e la personne est d’ordonner ce corps-à-corps.
10.
Le spirituel Descartes a détruit la personne, ou plutôt son lieu n
106
int de vue de la personne, le corps et l’âme sont
deux
aspects de l’homme concret, dont la nature réelle n’apparaît que dans
107
de la règle, distinguons cet enjeu admirable !
16.
Matthieu 7:21 : « Ce ne sont pas ceux qui me disent Seigneur ! Seigne
108
distinguons cet enjeu admirable ! 16. Matthieu
7
:21 : « Ce ne sont pas ceux qui me disent Seigneur ! Seigneur !… mais
109
stinguons cet enjeu admirable ! 16. Matthieu 7:
21
: « Ce ne sont pas ceux qui me disent Seigneur ! Seigneur !… mais cel
110
osé à l’impersonnel ceux — qui agit sa vocation.
17.
Ceci ne doit pas être entendu dans le sens restrictif de l’esse est p
111
t rien si elle n’est pas un acte de miséricorde.
18.
Politique : l’État est l’expression fatale de notre double erreur mat
112
ce conflit mauvais qu’il fixe sans le dépasser.
19.
L’aspect animique du corps disparaît, en fait, avant l’aspect proprem
113
ît, en fait, avant l’aspect proprement matériel.
20.
La certitude de la résurrection n’a rien à voir avec une survie de l’
114
inition de la personne », Esprit, Paris, décembre
1934,
p. 368-382.
115
André Breton, Point du jour (décembre
1934
)j Le surréalisme s’est présenté comme révolution, et comme tel il
116
tienne pour un crétin celui qui… » Je prends ces
trois
débuts de phrases dans une seule demi-page, au hasard (p. 73). On tro
117
Breton, Point du jour », Esprit, Paris, décembre
1934,
p. 474-476.
118
André Rouveyre, Singulier (janvier
1935
)k l L’amour d’un homme de cinquante ans et d’une jeune femme forme
119
gulier (janvier 1935)k l L’amour d’un homme de
cinquante
ans et d’une jeune femme forme l’unique sujet de cette méditation. De
120
e femme forme l’unique sujet de cette méditation.
Deux
êtres très divers se sont unis dans une passion grave, exigeante, à l
121
ffort vers eux-mêmes, et l’un par l’autre, de ces
deux
êtres dont la vocation paraît inséparable de l’amour qui les domine.
122
énéreuse, tantôt corrosive, toujours tendue entre
deux
pôles de l’être, entre l’énergie exploratrice et le repliement amer.
123
peu quelque raison très personnelle de l’aimer.
21.
Je ne dis pas que tout cela aille sans fatigue pour le lecteur ; ni s
124
ré Rouveyre, Singulier », Esprit, Paris, janvier
1935,
p. 676-677. l. Le nom de l’auteur de l’ouvrage recensé étant mal ort
125
Maurice Meunier, Idoles (février
1935
)m Où l’on apprend comment un nommé Jean aima, de loin et à 15 ans,
126
apprend comment un nommé Jean aima, de loin et à
15
ans, des petites filles ; d’un peu plus près et à vingt ans, une étud
127
ans, des petites filles ; d’un peu plus près et à
vingt
ans, une étudiante ; et pour de bon, deux ans plus tard, une femme ma
128
s et à vingt ans, une étudiante ; et pour de bon,
deux
ans plus tard, une femme mariée. Enfin il retrouve l’étudiante et l’é
129
aurice Meunier, Idoles », Esprit, Paris, février
1935,
p. 846.
130
Albert Soulillou, Nitro (février
1935
)n Ce livre aussi est vrai. À peine moins autobiographique, semble-
131
de s’exprimer par des romans du format standard :
224
ou 600 pages exactement. Il me semble que ce conformisme, dont on sai
132
primer par des romans du format standard : 224 ou
600
pages exactement. Il me semble que ce conformisme, dont on sait les r
133
s profondes. Certains sujets mériteraient à peine
50
pages, d’autres demandent trois volumes… Mais Adolphe ou l’Idiot sera
134
mériteraient à peine 50 pages, d’autres demandent
trois
volumes… Mais Adolphe ou l’Idiot seraient aujourd’hui des « compte d’
135
lbert Soulillou, Nitro », Esprit, Paris, février
1935,
p. 846-847.
136
Roger Breuil, Les Uns les Autres (avril
1935
)o L’un des critiques qui aient parlé le mieux, je crois, avec le p
137
euil, Les Uns les Autres », Esprit, Paris, avril
1935,
p. 102-103.
138
Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai
1935
)p Nous ne cesserons de protester ici contre la négligence et la fr
139
émie refuse Claudel. État de l’élite française en
1935.
Petits signes révélateurs d’une décadence que l’on n’arrêtera pas en
140
s de guerre. Edschmid nous conte les aventures de
cinq
sous-officiers de la dernière guerre que le chômage contraint à s’eng
141
u pour un temps. » Pour un temps… Il y a dans ces
trois
mots le secret de l’espérance insensée qui possède la jeunesse hitlér
142
Edschmid, Destin allemand », Esprit, Paris, mai
1935,
p. 292-294.
143
Tristan Tzara, Grains et Issues (juin
1935
)q Ce livre comporte une partie poétique précieuse et somnifère, et
144
: « le processus… projettent des faits » (p. 282)
22.
Erreurs infimes, que l’on devrait peut-être attribuer au typo ? Mais
145
ions verbales d’un type particulier, dont la page
39
donne un bon exemple, trop long à citer, la phrase ayant 18 lignes (i
146
n bon exemple, trop long à citer, la phrase ayant
18
lignes (il y en a de beaucoup plus longues). Un certain rythme monoto
147
qualité incomparable, jaillie de l’opposition de
deux
termes aux noyaux irréductibles. Si l’un des termes était réellement
148
réellement dramatique, l’on puisse attribuer les
quinze
dernières pages de ce livre, où l’on retrouve parfois le ton des gran
149
onnaissons. Voilà qui appelle enfin la réalité.
22.
Autres exemples : p. 19 (« L’allure que donne… les testicules ») ; p.
150
storique qui décharge le sujet de son actualité.
23.
Voir toutefois page 297 un essai de réaffirmation de la responsabilit
151
sujet de son actualité. 23. Voir toutefois page
297
un essai de réaffirmation de la responsabilité « individuelle ». Mais
152
n Tzara, Grains et Issues », Esprit, Paris, juin
1935,
p. 430-433.
153
« L’Esprit n’a pas son palais » (octobre
1935
)r Par une belle matinée de mars 1935, le journal Le Journal répand
154
(octobre 1935)r Par une belle matinée de mars
1935,
le journal Le Journal répandait brusquement dans Paris ce cri d’alarm
155
« L’Esprit n’a pas son palais. L’Exposition de
1937
doit lui en donner un » Par Hippolyte Ducos Député, ancien ministr
156
la commission de renseignement à l’Exposition de
1937
L’Exposition de 1937 en est au stade des réalisations. Les idées fe
157
ignement à l’Exposition de 1937 L’Exposition de
1937
en est au stade des réalisations. Les idées fermentent. Les plans s’o
158
ition demandent que, parmi les palais prévus pour
1937,
il y en ait un destiné à la Pensée. Qu’on nous entende bien. La pensé
159
e le témoin et le symbole de notre génération.
I
. Résidence de l’Esprit dans la cité actuelle En publiant ce très c
160
n temple ? Cela paraît une bien autre gageure.
II
. Pour un musée des lieux communs À quelques semaines de là, un art
161
plications. L’accord parfait des « vues » de nos
deux
commissaires me remplit d’aise. Mais je goûtai surtout que le romanci
162
son sujet. En bref, M. Duhamel proposait au moins
deux
palais. « Comment célébrer l’esprit ? Comment le manifester, comment
163
qu’on sait, honore d’une façon moins directe.
III
. Le temple est vide On ne pouvait mieux se moquer de l’intelligenc
164
t que nos commissaires sont de bons écrivains.
IV
. Le spiritualisme consacre le préjugé utilitaire De tout ceci, ret
165
e le préjugé utilitaire De tout ceci, retirons
deux
faits simples : un personnage consulaire, président d’une commission
166
ne lui paraît pas moins naturel. Brochant sur ces
deux
faits une constatation évidente : l’opinion de l’élite ni celle du gr
167
homme d’action qui, trois-cents ans plus tôt, en
1637
exactement, publiait le Discours de la méthode. C’est une attention b
168
e « distingué » à l’homme qui ne fait rien de ses
deux
mains. Ce que je reproche à l’esprit cartésien, c’est d’avoir formulé
169
que bourgeoise. « Descartes descendu dans la rue »
30
vient consacrer l’utilitarisme borné en disqualifiant l’esprit pur au
170
lite inféconde, et au juste mépris des masses.
V.
Situation faite aux intellectuels a) le culte de l’esprit gratuit
171
inconsciente : l’esprit est une pure description
32.
On assure ainsi à bon compte la rigueur des constructions intellectue
172
nt de décrire, on fera bien d’aller la chercher à
cent
lieues des « sanctuaires de l’esprit » : chez un révolutionnaire comm
173
tionnaire comme Sorel ou chez un thérapeute comme
C.
G. Jung35. Des remarques identiques peuvent être faites — elles ont é
174
tiques peuvent être faites — elles ont été faites
mille
fois — au sujet de la sociologie ou de l’histoire de la littérature.
175
mal compassées » que Descartes déjà méprisait…
VI
. Le geste de Pilate Lorsque Renan se résigne sans peine à cette «
176
e impertinence, car le mot « désintéressement » a
deux
sens tout à fait indépendants. Que les clercs refusent d’épouser les
177
-il pas de dire : « Qu’est-ce que la vérité ? » À
vingt
siècles de là, la voix « désabusée » d’un autre clerc parfait lui don
178
abaissant. Telle est la parabole du spirituel.
VII
. Situation des intellectuels dans la cité (suite) b) Les réalités
179
eur commercial. Je suppose mon clerc peu fortuné.
Deux
espèces de carrières s’ouvrent à lui : celle des accommodements et ce
180
elle » vous ne serez pas payé, ou vous serez payé
dix
francs, vingt ou trente francs la page au maximum. Publiez un article
181
ne serez pas payé, ou vous serez payé dix francs,
vingt
ou trente francs la page au maximum. Publiez un article dans un hebdo
182
pas payé, ou vous serez payé dix francs, vingt ou
trente
francs la page au maximum. Publiez un article dans un hebdomadaire, s
183
compte de la frivolité du genre, vous serez payé
200
fr. la colonne. Et si vous descendez jusqu’au journal d’information,
184
lture européenne, depuis la guerre, nous enseigne
deux
grandes vérités empiriques : d’une part, les clercs nantis, volontier
185
ps l’universel complot des « hommes de main ».
VIII
. Où peut agir l’esprit ? Commettra-t-on ce Palais de l’Esprit ? S’
186
a Commission de l’enseignement de l’Exposition de
1937,
vu le désarroi général40 ; vu la situation culturelle créée par le dé
187
morale pratique, décret prononcé par Descartes en
1637
— aggravé par l’idéalisme romantique, exploité par l’élite bourgeoise
188
économique inaugurée par le krach de Wall Street (
1930
) et nommée crise ; vu la commercialisation croissante de l’esprit, co
189
s de ce qu’elles ont à donner, qui est à tous.
24.
« Pour un Palais de l’Esprit », Nouvelles littéraires du 6 avril 1935
190
un Palais de l’Esprit », Nouvelles littéraires du
6
avril 1935. 25. De deux choses l’une : ou bien l’institution projeté
191
s de l’Esprit », Nouvelles littéraires du 6 avril
1935.
25. De deux choses l’une : ou bien l’institution projetée doublera t
192
Esprit », Nouvelles littéraires du 6 avril 1935.
25.
De deux choses l’une : ou bien l’institution projetée doublera très i
193
», Nouvelles littéraires du 6 avril 1935. 25. De
deux
choses l’une : ou bien l’institution projetée doublera très inutileme
194
pur » selon l’idée que s’en fait la Commission.
26.
« Cette façon de dégrader la culture et d’en faire une chose à côté,
195
nt converge ici avec celui du marxisme vulgaire.
27.
Dont l’un au moins paraît préoccuper M. Duhamel, si j’en crois l’arti
196
Éthique de Spinoza coûte moins cher qu’une petite
5
chevaux. Quant au salut, il est gratuit. Et je ne pense pas que M. Du
197
l compte acheter son « immortalité » académique.
28.
J’entends : à la grande masse du peuple, à tous ceux qui ne sont pas
198
s premiers à souffrir de la carence de l’esprit.
29.
De ce mépris de la pensée pure et des discours vient l’engouement pou
199
atiques, des statistiques et des plans fabuleux.
30.
« Ford, c’est Descartes descendu dans la rue », écrivaient Aron et Da
200
vaient Aron et Dandieu dans Le Cancer américain.
31.
Dans un ouvrage intitulé Penser avec les mains , que ces réflexions
201
vec les mains , que ces réflexions introduisent.
32.
Voilà qui n’est pas dans l’esprit de Descartes, lequel défend dans de
202
ue, peu de lumières dans la psychologie moderne.
33.
Si le concret est « ce qui engage », ce qui est soumis aux sanctions
203
une décision prise par une personne responsable.
34.
« Nous éprouvons une sorte de honte à poser les questions philosophiq
204
est de Rauh (Avant-propos des Études de morale).
35.
Et sans doute d’abord chez les grands convertisseurs chrétiens, — mai
205
: le Saint-Esprit se moque de nos psychologies.
36.
Histoire du peuple d’Israël, t. III, p. 497. Le vieillard qui écrit
206
chologies. 36. Histoire du peuple d’Israël, t.
III
, p. 497. Le vieillard qui écrit cela, est-ce bien le même homme qui é
207
leure protection pour leurs privilèges usurpés.
37.
« Le difficile et l’essentiel pour un philosophe, ce n’est pas d’arri
208
ute sanction, comme aussi hors de toute urgence.
38.
Le cas de Ponce Pilate est en vérité exemplaire. Il résume une fois p
209
isme » revient à tolérer sereinement l’exaction.
39.
Cette échelle est aussi valable dans l’édition. Moins un livre compor
210
ens de l’intelligence et de la valeur créatrice.
40.
Formule d’introduction d’usage courant aux environs de 1935, et dépou
211
le d’introduction d’usage courant aux environs de
1935,
et dépourvue de toute signification définie. 41. Et remarquons l’ét
212
5, et dépourvue de toute signification définie.
41.
Et remarquons l’étrange accident qu’elle risquerait de provoquer : la
213
dégoûts mal formulés qui semblent déprimer depuis
deux
ans l’intelligentsia parisienne, pourraient bien se résoudre, au cour
214
s la pression populaire, en une espèce de nuit du
4
août de la pensée, abdiquant tous ses privilèges pêle-mêle, entre les
215
prit n’a pas son palais », Esprit, Paris, octobre
1935,
p. 25-46.
216
Francfort,
16
mars 1936 (avril 1936)s Un témoin de nos amis nous envoie ces not
217
Francfort, 16 mars
1936
(avril 1936)s Un témoin de nos amis nous envoie ces notes. Nous l
218
Francfort, 16 mars 1936 (avril
1936
)s Un témoin de nos amis nous envoie ces notes. Nous les publions
219
storique dans un pays qui a fait la Révolution de
89,
et qui est déjà une nation. Mais condamner le « fascisme » allemand,
220
it pas trouvé de places assises dans une halle de
30
000 places, et qui attendait, massée au fond, dans les travées et les
221
pas trouvé de places assises dans une halle de 30
000
places, et qui attendait, massée au fond, dans les travées et les por
222
au fond, dans les travées et les porches, depuis
quatre
grandes heures, l’arrivée du Führer. Et au-dehors, battant les murs d
223
les places de la ville, depuis le matin, et dans
45
salles où les formations d’assaut avaient leur « appel général », des
224
ions d’assaut avaient leur « appel général », des
dizaines
de milliers attendaient. J’étais venu pour écouter aussi la foule. Je
225
t avaient leur « appel général », des dizaines de
milliers
attendaient. J’étais venu pour écouter aussi la foule. Je me trouvais
226
e roulement monotone des tambours au rythme lent,
deux
coups très espacés, trois coups espacés… Du plafond pendaient cent ba
227
tambours au rythme lent, deux coups très espacés,
trois
coups espacés… Du plafond pendaient cent bannières rouges. La tribune
228
spacés, trois coups espacés… Du plafond pendaient
cent
bannières rouges. La tribune avancée au centre de l’ovale énorme se d
229
s du parterre, violemment éclairée, fascinante. À
huit
heures moins cinq, deux cortèges de bannières vinrent se ranger sur l
230
lemment éclairée, fascinante. À huit heures moins
cinq
, deux cortèges de bannières vinrent se ranger sur les escaliers de la
231
t éclairée, fascinante. À huit heures moins cinq,
deux
cortèges de bannières vinrent se ranger sur les escaliers de la tribu
232
schland über alles chanté debout, le bras levé. À
huit
heures sonnant, les lampes à arc s’éteignirent. Des flèches lumineuse
233
tes de prêtre, avec une sorte de douceur… Pendant
six
minutes. Et quand ce hurlement d’amour s’apaisa, on entendait encore
234
it. » Cri désignant ici la clameur instantanée de
30
000 hommes dressés d’un seul élan. Je me souviens aussi de cela : « L
235
» Cri désignant ici la clameur instantanée de 30
000
hommes dressés d’un seul élan. Je me souviens aussi de cela : « La pu
236
rien de la brutalité des années de combat, avant
1933.
Il ne s’agit pas de haine : il s’agit d’amour. Il ne s’agit pas de po
237
mmence là. s. Rougemont Denis de, « Francfort,
16
mars 1936 », Esprit, Paris, avril 1936, p. 17-19.
238
à. s. Rougemont Denis de, « Francfort, 16 mars
1936
», Esprit, Paris, avril 1936, p. 17-19.
239
« Francfort, 16 mars 1936 », Esprit, Paris, avril
1936,
p. 17-19.
240
Vues sur
C.
F. Ramuz (mai 1936)t u Die Tiefe muss man verstecken. Wo ? An der
241
Vues sur C. F. Ramuz (mai
1936
)t u Die Tiefe muss man verstecken. Wo ? An der Oberfläche. (Ce q
242
caché. Où donc ? À la surface.) Hofmannsthal.
1.
Ramuz mythologue Toute méthode féconde est basée sur une intuition
243
sence de « l’absurdité » du Tout-Puissant). Entre
deux
mots possibles, choisir le moins savant, le moins « lyrique » et le p
244
ité et d’objectivité. Dans le monde de Ramuz, ces
deux
mots n’ont plus aucun sens. Une forme donnée n’a pas à signifier autr
245
est images et complexes d’images. Tout est mythes
45.
⁂ Ainsi la mythologie, chez Ramuz, déloge l’analyse abstraite des psy
246
énements actuels — cela se passe un jour d’été de
1918
— sont expliqués à la lumière des Écritures. La Fin des temps est pro
247
fficace des gestes les plus simples de la vie.
2.
Formule d’une personne « Leur poésie ne commence pas pour eux avec
248
. On croit voir transparaître dans ce passage des
Six
Cahiers le « négatif », admirablement pris, d’un portrait de Ramuz, d
249
uels se placent un Goethe et un Ramuz déterminent
deux
formes d’expérience apparemment incomparables. Tout l’appareil de la
250
os formes habituées. Il prétend qu’il lui a fallu
quinze
ans pour découvrir que le « gazouillis » des oiseaux pouvait être et
251
soi, ce qu’aucune sagesse n’a jamais justifié…
42.
Le Grand Printemps. 43. Le protestantisme du xixe , à la suite du R
252
n’a jamais justifié… 42. Le Grand Printemps.
43.
Le protestantisme du xixe , à la suite du Réveil, en réaction contre
253
connue sur la figure » (Pascal, cité par Ramuz).
44.
Comme Ramuz l’a fait dans Six Cahiers. 45. Est-il nécessaire d’indiq
254
, cité par Ramuz). 44. Comme Ramuz l’a fait dans
Six
Cahiers. 45. Est-il nécessaire d’indiquer que rien n’est plus réel q
255
uz). 44. Comme Ramuz l’a fait dans Six Cahiers.
45.
Est-il nécessaire d’indiquer que rien n’est plus réel qu’un mythe ? I
256
r la seule connaissance qu’on a du premier sens.
46.
C’est là ce qu’il appelle sa « vie intérieure », même s’il est résolu
257
dans notre état social, qu’un patriote qui, entre
deux
discours nationalistes, s’occupe à faire passer ses capitaux à l’étra
258
C’est alors que le psychologue entre en action.
47.
De tout bel canto peut-on dire. C’est le ton de la musique de Stravin
259
re et des Noces. Le ton de la création du monde.
48.
Il dit des personnages de ses romans : « Je ne les aime pas en tant q
260
if ». C’est ce que l’école ne peut pas admettre.
49.
Pour autant, bien entendu, qu’il implique une création, qu’il résulte
261
herche partout la ligne de plus grande facilité.
50.
L’allemand dit Ernüchterung. 51. Rimbaud, cité par Ramuz dans Six Ca
262
ande facilité. 50. L’allemand dit Ernüchterung.
51.
Rimbaud, cité par Ramuz dans Six Cahiers. t. Rougemont Denis de, «
263
t Ernüchterung. 51. Rimbaud, cité par Ramuz dans
Six
Cahiers. t. Rougemont Denis de, « Vues sur C. F. Ramuz », Esprit, P
264
Six Cahiers. t. Rougemont Denis de, « Vues sur
C.
F. Ramuz », Esprit, Paris, mai 1936, p. 154-168. u. Une note précise
265
de, « Vues sur C. F. Ramuz », Esprit, Paris, mai
1936,
p. 154-168. u. Une note précise : « Fragments d’une étude à paraître
266
Culture et commune mesure (novembre
1936
)v w I. La culture soviétique Lorsqu’on critique les fondement
267
Culture et commune mesure (novembre 1936)v w
I
. La culture soviétique Lorsqu’on critique les fondements doctrinau
268
lle ne peut être réalisée que si l’on ordonne les
deux
tâches, lutte des classes et configuration de la vie, sous la même lo
269
t comme la production scientifique et artistique »
54.
Ceci revient à dire que la lutte des classes, — considérée comme symb
270
mpudeur gênante pour les subtils « dialecticiens »
56.
Les écrivains délégués par les Soviets au congrès de Paris pour la dé
271
ongrès de Paris pour la défense de la culture, en
1935,
citèrent tous comme exemple impressionnant de l’ascension culturelle
272
rmités peut-être inévitables au début de l’œuvre.
1
) Le Plan joue-t-il parmi les communistes russes le rôle d’un permanen
273
ières conçues par le Parti : l’établissement dans
cent
ans ou mille ans d’un paradis universel. C’est au nom de ces fins der
274
s par le Parti : l’établissement dans cent ans ou
mille
ans d’un paradis universel. C’est au nom de ces fins dernières, et de
275
des buts obscurs, peut-être criminels, du nôtre.
2
) Mais le Plan possède-t-il vraiment cette actualité intrinsèque, cett
276
uantitative. Le succès même des premiers plans de
cinq
ans devait manifester l’insuffisance d’un principe de communion aussi
277
e de ce qu’ils appellent la « volonté des hommes »
57,
mythe nietzschéen sournoisement introduit dans une société marxiste,
278
’aura été que de donner aux hommes, avec quelques
milliers
de tracteurs, d’avions, de tanks et de parachutes, cette illusion phi
279
e démesure ou une mesure qui fasse battre pendant
cinq
ans le cœur d’un peuple. Cela suffira sans doute à rendre vaines tout
280
ps d’aller demander là-bas ce qui nous manque.
II
. Leçon de dictature De tout ce qui précède, il serait ridicule et
281
l’hitlérisme. Je puis la compléter maintenant par
trois
remarques, qui se dégagent des pages précédentes. 1. La ressemblance
282
remarques, qui se dégagent des pages précédentes.
1.
La ressemblance formelle entre les moyens d’approche du problème cult
283
pproche du problème culturel mis en œuvre par les
deux
régimes, alors que leurs fins sont hostiles et leurs situations de dé
284
nécessités de la propagande, identiques dans les
deux
cas, — bien que le but soit ici la société prolétarienne, et là la na
285
emande, — qui sont censées configurer la culture.
2.
Or cette mesure partielle ne peut pas réussir à créer une communion v
286
rsonnelle, de la liberté et du risque personnels.
3.
La constatation de cet échec s’impose non seulement à l’observateur é
287
isans de l’URSS ou de Hitler me feront sans doute
deux
objections très importantes. Ils me diront comme ils ont dit souvent
288
s grands trusts, anarchie dans l’enseignement, et
dix
morales contradictoires dont aucune ne sait plus, ou n’ose plus avoue
289
toute action culturelle future. Je réponds à ces
deux
objections : a) Oui, vos circonstances étaient telles que je serais i
290
olus pour autant. Vous avez reculé la question de
dix
ans ou d’un siècle, je ne sais ; mais ce que je sais, c’est que tous
291
une évidence, et qui n’est pas moins actuelle.
III
. L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle Je ne con
292
te formule par un fait ou un nom contemporains.
1.
Temps et lieux : l’Europe d’aujourd’hui. Dans cette Europe, deux espè
293
ieux : l’Europe d’aujourd’hui. Dans cette Europe,
deux
espèces de nations : celles qu’on dit vieilles, et celles qui se dise
294
Facilités virtuelles et pessimisme de fait : ces
deux
traits définissent l’atmosphère des nations libérales d’aujourd’hui.
295
es ? Difficultés actuelles, optimisme imposé, ces
deux
traits définissent l’atmosphère des nations rajeunies de l’Europe. El
296
iles railleries à l’adresse des États libéraux.
2.
Situation qui nous est faite. Au terme du libéralisme, à l’origine de
297
que nulle mesure vraie n’est encore restaurée.
3.
L’appel. De ces deux Europes d’aujourd’hui, de cette seule crainte qu
298
aie n’est encore restaurée. 3. L’appel. De ces
deux
Europes d’aujourd’hui, de cette seule crainte qui les unit encore, s’
299
lculablement, qu’il inaugure, il faut se rappeler
deux
faits récents : l’enthousiasme du peuple russe pour le premier plan q
300
du plébiscite de la Sarre. Prenons-y garde ! Ces
deux
faits sont spirituels. Ils révèlent l’existence d’un appel que la cul
301
ur génie. (France de la fin du xviiie , Russie de
1917,
Allemagne et Italie de l’après-guerre.) Ainsi l’opposition des deux E
302
Italie de l’après-guerre.) Ainsi l’opposition des
deux
Europes se ramène à l’opposition de deux réponses différentes à l’app
303
tion des deux Europes se ramène à l’opposition de
deux
réponses différentes à l’appel jailli de la crise, vers une communaut
304
totale, n’a été que « totalitaire ». Là où depuis
cent
ans ou plus la nation existait déjà, la crise est bien moins virulent
305
aine pédagogique. C’est elle enfin qui pousse des
milliers
de jeunes gens dans les camps de vacances ou de service civil. Mais t
306
é les révolutions communistes et nationalistes.
4.
Les premières réponses. C’est pour avoir deviné cet appel et pressent
307
ais là où le cadre national existait depuis un ou
deux
siècles, ces religions ne sauraient combler l’attente réelle. Elles n
308
résolve la crise dans le sens de notre destin.
5.
Le dilemme. Je parle ici de forces totales, de crise totale, et de de
309
er ce que d’autres ont dû faire ; et alors, d’ici
vingt
ou cent ans, nous serons réduits à l’état de colonies économiques et
310
d’autres ont dû faire ; et alors, d’ici vingt ou
cent
ans, nous serons réduits à l’état de colonies économiques et culturel
311
le vieux conflit de l’individu et de la masse.
6.
La violence nécessaire. Car notre force est personnelle et non pas co
312
a nôtre avec un maximum de violence créatrice.
52.
C’était, à cette époque plus encore qu’aujourd’hui, une polémique ant
313
e polémique antichrétienne. Voir David Strauss et
L.
Feuerbach. 53. De Man, L’Idée socialiste, p. 27-28. 54. Ibid., p.
314
ichrétienne. Voir David Strauss et L. Feuerbach.
53.
De Man, L’Idée socialiste, p. 27-28. 54. Ibid., p. 29 et 33. 55.
315
bach. 53. De Man, L’Idée socialiste, p. 27-28.
54.
Ibid., p. 29 et 33. 55. Le troisième Plan sera consacré plus spécia
316
’Idée socialiste, p. 27-28. 54. Ibid., p. 29 et
33.
55. Le troisième Plan sera consacré plus spécialement à l’édificatio
317
socialiste, p. 27-28. 54. Ibid., p. 29 et 33.
55.
Le troisième Plan sera consacré plus spécialement à l’édification de
318
plus spécialement à l’édification de la culture.
56.
On n’ignore pas que les partisans du « matérialisme dialectique » ou
319
nt avec indignation l’épithète de matérialistes.
57.
Voir les discours de Malraux au « congrès pour la défense de la cultu
320
« congrès pour la défense de la culture » de juin
1935.
58. Tels qu’en assurent aux plus adroits le mouvement stakhanoviste.
321
ès pour la défense de la culture » de juin 1935.
58.
Tels qu’en assurent aux plus adroits le mouvement stakhanoviste. 59.
322
ent aux plus adroits le mouvement stakhanoviste.
59.
Le conflit de Marx et de Nietzsche chez plusieurs jeunes hommes d’auj
323
sche chez plusieurs jeunes hommes d’aujourd’hui.
60.
Dans le volume dont ces pages sont extraites figure avant ce paragrap
324
rallélisme paradoxal avec la culture soviétique.
61.
Les Russes ajoutent : de l’oppression tsariste ; et les Allemands : d
325
ture et commune mesure », Esprit, Paris, novembre
1936,
p. 251-273. w. Une note précise : « Chapitres extraits de Penser av
326
enri Petit, Un homme veut rester vivant (novembre
1936
)x Un fonctionnaire a trois semaines de vacances : trois semaines q
327
ter vivant (novembre 1936)x Un fonctionnaire a
trois
semaines de vacances : trois semaines qu’il va consacrer à prendre me
328
Un fonctionnaire a trois semaines de vacances :
trois
semaines qu’il va consacrer à prendre mesure de sa vie. Il choisit po
329
bon air contre du papier noirci », et il rapporte
300
pages, qui resteront sans doute comme l’un des documents humains les
330
se opposition, créée par notre société, entre les
deux
sens du mot « vivre » : gagner sa vie et mériter sa vie ; et peut-êtr
331
sa vie et mériter sa vie ; et peut-être entre les
deux
sens du mot « gagner » : gagner le monde ou gagner contre lui. Livre
332
nte. (La division du livre en aphorismes d’une ou
deux
pages facilite heureusement ce genre de lecture.) Trois thèmes : la b
333
pages facilite heureusement ce genre de lecture.)
Trois
thèmes : la biographie (milieu, enfance, jeunesse, professions exercé
334
vis-à-vis de la foi, je m’excuse de la résumer en
trois
formules, mais autrement, je n’en finirais pas, dans cette note, et j
335
me veut rester vivant », Esprit, Paris, novembre
1936,
p. 331-333.
336
Note sur nos notes (novembre
1936
)y Il y a longtemps que Diderot l’a dit : Tirer un peuple de l’éta
337
deur, l’arrêter sur le penchant de sa chute, sont
trois
opérations difficiles ; mais la dernière est la plus difficile… On dé
338
veaux romanciers. Quand ils en publiaient naguère
deux
ou trois, la critique se montrait attentive. Mais on n’aime pas que «
339
manciers. Quand ils en publiaient naguère deux ou
trois
, la critique se montrait attentive. Mais on n’aime pas que « l’afflux
340
, « Note sur nos notes », Esprit, Paris, novembre
1936,
p. 346-347.
341
e Caldwell, Le Petit Arpent du Bon Dieu (novembre
1936
)z Les descendants des puritains sont en train de prendre une revan
342
Huizinga, dans son admirable Déclin du Moyen Âge
62,
a là-dessus un passage qui pourrait être écrit tout exprès pour l’œuv
343
n exotisme à l’usage d’une génération sans foi.
62.
Payot, 1932, page 135. z. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Ersk
344
à l’usage d’une génération sans foi. 62. Payot,
1932,
page 135. z. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Erskine Caldwell,
345
’une génération sans foi. 62. Payot, 1932, page
135.
z. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Erskine Caldwell, Le Petit
346
it Arpent du Bon Dieu », Esprit, Paris, novembre
1936,
p. 355-356.
347
André Gide, Retour de l’URSS (décembre
1936
)aa Quel que soit le domaine qu’il aborde, la merveilleuse précisio
348
et Gide ; mais comparez aussi, Venise et Moscou —
1786
et 1936 —, et ces deux peuples : la convoitise et l’astuce attentive
349
; mais comparez aussi, Venise et Moscou — 1786 et
1936
—, et ces deux peuples : la convoitise et l’astuce attentive de l’un,
350
aussi, Venise et Moscou — 1786 et 1936 —, et ces
deux
peuples : la convoitise et l’astuce attentive de l’un, la résignation
351
t envie de simplifier le contenu réel du texte en
deux
petites phrases : l’une prononcée par Gide au début de son voyage, l’
352
as fini de nous instruire et de nous étonner ».
63.
Journal de voyage en Italie, 29 septembre 1786. 64. Pends-toi, brave
353
ous étonner ». 63. Journal de voyage en Italie,
29
septembre 1786. 64. Pends-toi, brave Kérillis ! — et si les nazis sa
354
. 63. Journal de voyage en Italie, 29 septembre
1786.
64. Pends-toi, brave Kérillis ! — et si les nazis savaient cela ! 6
355
Journal de voyage en Italie, 29 septembre 1786.
64.
Pends-toi, brave Kérillis ! — et si les nazis savaient cela ! 65. Ce
356
ave Kérillis ! — et si les nazis savaient cela !
65.
Certes, Gide ne se prive pas d’admirer bien des choses en URSS (les «
357
régimes fascistes (autarchie nécessaire, p. 50 et
51,
démocratisation du luxe, p. 60, etc.). aa. Rougemont Denis de, « [C
358
ide, Retour de l’URSS », Esprit, Paris, décembre
1936,
p. 465-469.
359
Défense de la culture (janvier
1937
)ab Le palais des ducs d’Albe a été détruit par les obus de Franco,
360
semblables des Allemands ? Un roman historique en
3
volumes sur Paracelse, coûtant 25 marks, soit près de 200 fr., attein
361
an historique en 3 volumes sur Paracelse, coûtant
25
marks, soit près de 200 fr., atteint au bout de deux ans le quatre-vi
362
mes sur Paracelse, coûtant 25 marks, soit près de
200
fr., atteint au bout de deux ans le quatre-vingt-treizième-mille. Les
363
5 marks, soit près de 200 fr., atteint au bout de
deux
ans le quatre-vingt-treizième-mille. Les trois derniers romans d’un j
364
de deux ans le quatre-vingt-treizième-mille. Les
trois
derniers romans d’un jeune auteur, Ernst Wiechert, ont atteint quatre
365
ns d’un jeune auteur, Ernst Wiechert, ont atteint
quatre-vingts
, soixante-quinze et cent-mille. Et c’est un écrivain de classe ! L’es
366
uteur, Ernst Wiechert, ont atteint quatre-vingts,
soixante-quinze
et cent-mille. Et c’est un écrivain de classe ! L’essai de Gedat inti
367
rlöf fait en Allemagne quarante-mille, en France,
cinq
, etc., etc. Conclusion ? Si l’on mesurait la valeur d’une culture sel
368
« Défense de la culture », Esprit, Paris, janvier
1937,
p. 642-643.
369
La fièvre romanesque (janvier
1937
)ac Marcel Arland note à propos du roman d’un débutant : « Les pers
370
per cette fièvre mais secrètement, à la faveur de
mille
« observations » dites objectives, chargées de nous distraire pendant
371
« La fièvre romanesque », Esprit, Paris, janvier
1937,
p. 656.
372
Jean Blanzat, Septembre (janvier
1937
)ad Roman d’une jalousie qui se crée son objet, par masochisme. Un
373
ean Blanzat, Septembre », Esprit, Paris, janvier
1937,
p. 664.
374
Robert Briffaut, Europe (janvier
1937
)ae On se souvient de la guerre des Balkans. Elle éclata, nous appr
375
classe est la vraie responsable du cafouillage de
1914.
Le héros principal — il y a bien une centaine de personnages tous nob
376
age de 1914. Le héros principal — il y a bien une
centaine
de personnages tous nobles ou riches — finira certainement dans le ma
377
se sans trop de discrétion, anticipant d’au moins
20
ans sur un mouvement de sensibilité qui fit naguère quelques ravages
378
obert Briffaut, Europe », Esprit, Paris, janvier
1937,
p. 665.
379
illant-Couturier, Au service de l’Esprit (février
1937
)af Ce « rapport » a été approuvé à l’unanimité par le Comité centr
380
e Comité central du Parti communiste français, le
16
octobre 1936. C’est donc un manifeste, et un texte officiel. Il convi
381
ntral du Parti communiste français, le 16 octobre
1936.
C’est donc un manifeste, et un texte officiel. Il convient d’en parle
382
senta le mouvement personnaliste à son départ, en
1932
(n° de décembre de la NRF). Ce sont ces thèses-là, précisément, qui f
383
s contre les positions d’Esprit et de l’ON depuis
quatre
ans, n’avaient pas même l’excuse de la sincérité. Ou alors, c’est que
384
r ? La majuscule ne suffit pas à le définir. Page
20,
on croirait bien que c’est « la raison ». Mais l’ensemble du manifest
385
rigé par un erratum manuscrit la faute de la page
13
: « La paix ne se conçoit pas dans la liberté. » (Phrase qui aurait p
386
Au service de l’Esprit », Esprit, Paris, février
1937,
p. 812-814.
387
y Photiadès, Marylène ou à qui le dire ? (février
1937
)ag On le dira donc au public. Ce sont des souvenirs d’enfance, for
388
ène ou à qui le dire ? », Esprit, Paris, février
1937,
p. 824.
389
hibaudet, Histoire de la littérature française de
1789
à nos jours (mars 1937)ah Comment juger ce qui ne veut pas être ju
390
a littérature française de 1789 à nos jours (mars
1937
)ah Comment juger ce qui ne veut pas être jugement, mais dégustatio
391
toresque et succulent, devisant à la terrasse des
Deux
Magots, n’a pas eu le temps de s’apercevoir que « les grandes questio
392
au délire poétique : reportez-vous à la phrase de
16
lignes qui termine la page 229 ! Et personne n’a jamais manié la méta
393
vous à la phrase de 16 lignes qui termine la page
229
! Et personne n’a jamais manié la métaphore continuée avec une fantai
394
n quartier d’histoire populaire, celui de Juillet
1789
et de Juillet 1830. » De tels passages — et ils foisonnent — donnent
395
re populaire, celui de Juillet 1789 et de Juillet
1830.
» De tels passages — et ils foisonnent — donnent la mesure de l’écriv
396
hibaudet, Histoire de la littérature française de
1789
à nos jours », Esprit, Paris, mars 1937, p. 970-971.
397
çaise de 1789 à nos jours », Esprit, Paris, mars
1937,
p. 970-971.
398
ire de l’armée allemande depuis l’armistice (mars
1937
)ai Ce livre eût passionné Lénine, grand lecteur, comme on sait, de
399
e l’histoire de la première révolution allemande (
1918-1919
) qui se recompose autour de l’aventure du GQG prussien, au lendemain
400
attendue : si l’Allemagne ne s’est pas défaite en
vingt
morceaux, si la révolte spartakiste a pu être étouffée en quelques se
401
he et plus précis, sinon les mémoires de Trotski.
Deux
personnages retiendront particulièrement l’attention : le colonel Mae
402
emande depuis l’armistice », Esprit, Paris, mars
1937,
p. 994.
403
Retour de Nietzsche (mai
1937
)aj Après la vague kierkegaardienne, qui marque un léger retrait da
404
ne relation de cause à effet, mais la relation de
deux
effets, ou leur interaction, cependant que leur cause générale et com
405
mbent avec une masochique volupté les « hommes de
quarante
ans » et certains jeunes qui ne les valent pas. Je ne pressens rien d
406
rs détruisent bien, détruisent avec efficacité. ⁂
Deux
nouvelles traductions françaises apparaissent parallèlement à de nomb
407
sche : le Zarathoustra et la Volonté de Puissance
67.
Beaucoup mieux traduites que les œuvres précédemment parues. Avec les
408
Avec les admirables fragments posthumes édités en
1934
par H.-J. Bolle68, ces trois volumes donnent une image définitive et
409
s posthumes édités en 1934 par H.-J. Bolle68, ces
trois
volumes donnent une image définitive et nouvelle de la pensée nietzsc
410
ui qui crée, celui qui aime ne font qu’un ». (Les
deux
sont justes.) ⁂ Sur la contradiction fondamentale qui constitue la te
411
phie der ewigen Wiederkunft des Gleichen (Berlin,
1935,
Die Runde). Nietzsche tente de surmonter le nihilisme européen (résul
412
peu probable, dans l’état présent de l’édition.
66.
Malgré certaines phrases fort inquiétantes, telles que : « C’est à la
413
la personne emprunte sa forme et son être. » Les
trois
derniers mots définissent exactement le pseudo-personnalisme hitlérie
414
e des revues, sur les Cahiers franco-allemands.)
67.
Zarathoustra en 1 vol., V. P. en 2, chez Gallimard. 68. Au Mercure
415
Cahiers franco-allemands.) 67. Zarathoustra en
1
vol., V. P. en 2, chez Gallimard. 68. Au Mercure de France. aj. Ro
416
franco-allemands.) 67. Zarathoustra en 1 vol.,
V.
P. en 2, chez Gallimard. 68. Au Mercure de France. aj. Rougemont D
417
llemands.) 67. Zarathoustra en 1 vol., V. P. en
2,
chez Gallimard. 68. Au Mercure de France. aj. Rougemont Denis de,
418
athoustra en 1 vol., V. P. en 2, chez Gallimard.
68.
Au Mercure de France. aj. Rougemont Denis de, « Retour de Nietzsche
419
s de, « Retour de Nietzsche », Esprit, Paris, mai
1937,
p. 313-315.
420
al d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin
1937
)ak al À A… (Gard), 15 janvier Matinées d’hiver au midi Et voici pa
421
mage (fragments) (juin 1937)ak al À A… (Gard),
15
janvier Matinées d’hiver au midi Et voici par la grâce du soleil de j
422
la force sereine de l’air, tout cela dit par les
trois
syllabes de ce mot qui décrit et embrasse les trois dimensions de la
423
ois syllabes de ce mot qui décrit et embrasse les
trois
dimensions de la joie, est dit aussi par le vallon des oliviers et pa
424
r le temps, sobre et gaie, pauvre et spirituelle…
28
janvier Avoir la veine « J’avais pris un billet de la Loterie nationa
425
ithmétique élémentaire69 puis s’en vont prendre l/
10e
de billet. Un fort vent doux passe de grandes caresses sur le pelage
426
s du cou sont un peu hérissées par le vent. Voici
trois
jours que je le vois chaque matin. Quand je l’appelle, il donne quelq
427
e tuile ronde. Il y a quelque chose à comprendre…
23
février Au moment où ma femme allait secouer les miettes de la nappe
428
la conférence que je dois donner à Marseille dans
15
jours. Je ne voulais pas la préparer avant le dernier jour. Est-ce qu
429
e de sérieux à faire là-bas ? Je vais m’y mettre.
28
février Terminé hier soir la rédaction de ma conférence. Ce matin le
430
s’éprouve absolument distinct de tous les autres.
1er
mars Si l’on craint d’ordinaire d’avouer sa réalité individuelle et s
431
t ce que je lui demande. Mais ici prenons garde à
deux
faits, aussi importants l’un que l’autre, et qui donnent leur vrai se
432
. Une telle stabilité prouverait en effet que les
deux
puissances contraires qu’il s’agissait de maîtriser — le singulier et
433
ue j’accorde aussi lointain qu’on le voudra.) Ces
deux
faits définis, revenons à la superstition du peuple. Je l’approuve et
434
le faut. Et que voulez-vous qu’ils y fassent ? »
6
mars (de retour à A…) Contact avec le public Dans le courrier qui est
435
c Dans le courrier qui est arrivé en mon absence,
deux
nouvelles demandes de « causeries » : l’une à un congrès d’instituteu
436
e règle d’accepter toutes ces invitations. Depuis
deux
ans, j’ai parlé devant les auditoires les plus hétéroclites : congrès
437
ous révéler la vraie raison d’une communion entre
deux
hommes : c’est toujours une raison unique, qui ne vaut qu’entre lui e
438
ns la catégorie des femmes à barbe et des veaux à
deux
têtes qu’on montre aux foires. On dit que nous avons trahi l’esprit :
439
à l’Astre invisible. Matinée du lundi de Pâques,
7
heures Tout est trempé et ruisselant de lumière bleue, les feuillages
440
’énormes bottes de radis rouges. Tout a son éclat
neuf
, sa densité, sa légèreté originelles. Les oliviers sont plus soyeux e
441
is bien groupe, car il y a peu de « personnes »).
15
avril La sieste de la Marquise Nous espérions pouvoir dormir de nouve
442
suite une sorte d’épagneul impur a pris sa place.
Deux
ou trois autres mâles faméliques reniflaient la trace de la chienne à
443
e sorte d’épagneul impur a pris sa place. Deux ou
trois
autres mâles faméliques reniflaient la trace de la chienne à tous les
444
repus, pesamment allongés au soleil. J’en compte
huit
, de toutes tailles et pelages. La plupart sont beaucoup plus grands q
445
tres. Ils vont se coucher un peu plus loin. Un ou
deux
se défilent en silence. « J’ai pris la nature sur le fait. » Vertige
446
la nature sur le fait. » Vertige de l’animalité.
17
avril Ça n’a pas encore cessé chez les chiens. Cette nuit, les crapau
447
e coasse des notes basses, et le chœur lui répond
deux
octaves au-dessus. Toujours ces luttes dans la remise. La chienne se
448
st en espérance que nous sommes sauvés » (Romains
8.
22-24). Parler de la Nature comme le firent tant de romantiques, en t
449
en espérance que nous sommes sauvés » (Romains 8.
22-24
). Parler de la Nature comme le firent tant de romantiques, en termes
450
on, et la « révélation des enfants de lumière » !
21
avril Voici les affiches des partis, pour la campagne d’élections mun
451
ndications pratiques : aide aux chômeurs, pose de
deux
nouvelles boîtes aux lettres ; ouverture d’un chalet de nécessité pou
452
me, les fascistes doivent être de drôles de gens.
6
mai La mort et les cérémonies dans le Gard La maison de Simard recèle
453
écondes dans l’esprit du lecteur philosophe. Déjà
huit
mois que nous sommes ici, et combien de fois ne sommes-nous pas entré
454
peut dire que la chose est sûre. Et on l’entend !
Trois
fois par jour, le bruit d’effroyables discussions nous parvient de la
455
éclats de voix nous ont plusieurs fois réveillés.
7
mai — Alors, Madame Calixte, comment ça va-t-il, à côté ? — Elle dure
456
que c’est pour monter « là-haut », pour s’aider !
8
mai Il y a eu du bruit toute la nuit. Vers 2 heures, nous nous réveil
457
er ! 8 mai Il y a eu du bruit toute la nuit. Vers
2
heures, nous nous réveillons. Une âcre fumée remplit la chambre, des
458
devant la fenêtre. Je me précipite : ce sont les
deux
Simard qui font un grand feu dans la cour. Est-ce qu’ils la rôtissent
459
monsieur Simard… — Il est parti. Le bassin est à
50
mètres de la maison, sur une terrasse qu’on ne peut voir d’ici. Je ne
460
s arrivent, par petits groupes, parlant beaucoup.
9
mai Me voilà brouillé avec Simard. Après l’algarade d’hier matin, je
461
a vaisselle quand il y a un mort dans la maison ?
II
faut bien continuer à vivre, et à manger, et à laver, il me semble ?
462
re religieux. Et la colère de Simard en témoigne.
15
mai Comme l’année dernière, à la même date je crois, me voici au bout
463
ons, dans un rayon d’exploration normal — mettons
deux
à trois heures de marche — et vraiment il n’y a guère à signaler. Sin
464
ns un rayon d’exploration normal — mettons deux à
trois
heures de marche — et vraiment il n’y a guère à signaler. Sinon peut-
465
ompliquées, en pierre ocrée, enfermant une cour à
deux
étages. On devine un reste de jardin, avec quelques cyprès, une pierr
466
assure que ces habitations sont délaissées depuis
deux
ans. Plus haut, dans la montagne, un autre mas dit « le Château ». C’
467
me l’extrémité nord d’un bâtiment considérable, à
trois
étages, qui devait servir de communs, de magnanerie, de cellier et de
468
umeur de ceux qui n’ont plus de « prochains » ?
69.
À Montmartre, il y a deux ou trois ans, j’assistais à une conférence
469
lus de « prochains » ? 69. À Montmartre, il y a
deux
ou trois ans, j’assistais à une conférence contradictoire contre le c
470
prochains » ? 69. À Montmartre, il y a deux ou
trois
ans, j’assistais à une conférence contradictoire contre le christiani
471
enez l’addition : un, plus un, plus un, cela fait
trois
, si je ne me trompe, et non pas un », — Prenez la multiplication ! cr
472
cation ! cria l’abbé V. qui était dans la salle.
70.
Que ne connaît pas le grand conférencier littéraire ou politique « en
473
uel en chômage (fragments) », Esprit, Paris, juin
1937,
p. 368-387. al. Une note précise : « Extraits d’un ouvrage à paraîtr
474
Marius Richard, Le Procès (juin
1937
)am an Un petit livre qui sait s’arrêter dès qu’il nous a fait voir
475
Marius Richard, Le Procès », Esprit, Paris, juin
1937,
p. 479-480. an. Une note précise : « Des fragments de ce livre ont p
476
ments de ce livre ont paru dans Esprit, septembre
1936.
»
477
Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin
1937
)ao Les surréalistes ont un sens typographique étonnant : pas une d
478
rêver…) Pourquoi retomber dans le poncif onirique
1925
? Ce n’était pas la peine de lire Feuerbach, cité à la page suivante.
479
uard, L’Évidence poétique », Esprit, Paris, juin
1937,
p. 480-481.
480
ous « cherche », mais ne nous trouve pas (juillet
1937
)ap aq M. Benda décrivait l’autre jour à l’Union pour la vérité, un
481
dont les membres avaient environ la trentaine en
1900
fut une génération heureuse ; la génération d’après-guerre, en appela
482
insi l’ensemble des hommes qui ont aujourd’hui de
25
à 40 ans, est une génération particulièrement éprouvée par les circon
483
l’ensemble des hommes qui ont aujourd’hui de 25 à
40
ans, est une génération particulièrement éprouvée par les circonstanc
484
mais ne nous trouve pas », Esprit, Paris, juillet
1937,
p. 616-618. aq. Signé : « L’auditeur de service ».
485
ion à quelques témoignages littéraires (septembre
1937
)ar La place qu’il conviendrait de donner à la littérature, dans E
486
a « dialectique » dont tout le monde parle depuis
cent
ans. Ne perdons plus de temps à rechercher qui a commencé, de l’œuf o
487
t, A. M. Petitjean, Marius Richard, Armand Robin,
D.
de Rougemont, Michel Seuphor, Jean Tardieu. On voit qu’il ne s’agit p
488
moignages littéraires », Esprit, Paris, septembre
1937,
p. 697-698.
489
Martin Lamm, Swedenborg (septembre
1937
)as Je ne pense pas qu’il soit utile de parler dans Esprit de tout
490
er, Paul Valéry, est de l’Académie française. Ces
deux
illustrations officielles exercent leur sagacité sur l’œuvre d’un ill
491
s souvent cités par Lamm. Je voudrais dégager ici
trois
points qui peuvent intéresser plus directement notre effort. 1. L’imp
492
peuvent intéresser plus directement notre effort.
1.
L’impartialité ou objectivité qu’affecte M. Lamm, selon la pure tradi
493
ne double manière la fameuse « vertu dormitive »…
2.
Les auteurs qui s’occupent des mystiques et, en général, d’objets rel
494
es psychologues d’avant-guerre — son livre est de
1915
— déclare que les visions intérieures de Swedenborg « ne sont pas aut
495
métaphysique et théologique de chaque génération.
3.
Ceci dit, il me paraît utile de poser ce problème, très brièvement, e
496
sions différentes et incroyants personnalistes.
71.
Cf. Vers une cosmologie, Éditions F. Aubier. 72. Je ne puis m’étendr
497
71. Cf. Vers une cosmologie, Éditions F. Aubier.
72.
Je ne puis m’étendre ici sur les aspects hétérodoxes et orthodoxes de
498
tin Lamm, Swedenborg », Esprit, Paris, septembre
1937,
p. 784-788.
499
Neutralité oblige (octobre
1937
)at au C’est un redoutable questionneur que C. F. Ramuz. Vous croye
500
937)at au C’est un redoutable questionneur que
C.
F. Ramuz. Vous croyez tout d’abord qu’il interroge simplement par cur
501
a garantir. Quand bien même nous aurions voté des
milliards
de crédits d’armement, et des mesures d’instruction militaire prenant
502
’agencement de nos institutions, les méfiances de
C.
F. Ramuz et la confiance de Liehburg, tout indique et appelle dans ce
503
prouve la réalité en assemblant dans un État nos
trois
plus grandes civilisations, la germanique, la latine et la française.
504
ais en marquer quelques-unes en les groupant sous
trois
chefs principaux : opinions, culture, et armée. 1. — L’opinion suisse
505
s chefs principaux : opinions, culture, et armée.
1.
— L’opinion suisse, telle que la traduisent nos journaux — et spécial
506
uls à juger dans une perspective européenne. (Nos
trois
cultures nous y préparaient, nous y contraignaient même en quelque me
507
uisque c’est cela que nous sommes dès maintenant.
2.
— La culture. D’autres en ont parlé plus longuement dans ce numéro. J
508
, des diversités de l’Europe, symbolisées par nos
trois
langues, nos deux religions, nos vingt-cinq républiques. Et surtout q
509
l’Europe, symbolisées par nos trois langues, nos
deux
religions, nos vingt-cinq républiques. Et surtout qu’on ne déplore pa
510
es par nos trois langues, nos deux religions, nos
vingt-cinq
républiques. Et surtout qu’on ne déplore pas le fait que les cultures
511
ement, Suisse allemand et Vaudois rhodanien. Mais
deux
poètes « enracinés » ne font pas une culture suisse. Ce sont deux voc
512
racinés » ne font pas une culture suisse. Ce sont
deux
vocations personnelles, et la culture suppose une tradition, une voca
513
ue sont les Suisses moyens — et même les autres.)
3.
— Avec l’armée, je reviens au concret, ou du moins à ce qu’on tient p
514
le col sous prétexte de nous mettre à l’abri !
73.
Particulièrement, il faut le souligner, en Suisse romande. 74. Les g
515
rement, il faut le souligner, en Suisse romande.
74.
Les guerres qui nous menacent n’opposeront pas seulement des colonnes
516
s spirituels bien plus puissants que les armées.
75.
Par exemple : les droits des communes et ceux du canton ; les droits
517
droits de la personne et ceux de la communauté.
76.
On disait en Allemagne, pendant la guerre : « Les alliés voudraient b
518
ais la Gazette de Lausanne ne le permet pas. »
77.
La Genève des beaux jours de la SDN semblait devoir renouveler son ra
519
ure-là la renaissance possible de leur grandeur…
78.
Il est curieux de noter, à ce propos, que le groupe de L’Ordre nouvea
520
t analogue pour l’armée d’un État personnaliste.
79.
La place occupée dans nos journaux par les moindres manœuvres de régi
521
nt à des déclarations de loyalisme démocratique.
80.
Qu’on entende bien que je ne demande pas de faire concourir l’éducati
522
nforme à la hiérarchie des valeurs dans la cité.
81.
Ce fut le cas en 1814-1815, lorsque les députés de la Confédération d
523
e des valeurs dans la cité. 81. Ce fut le cas en
1814-1815,
lorsque les députés de la Confédération demandèrent au congrès de Vie
524
rop souffert de la grande politique des voisins.
82.
Dans toutes les classes sociales, bien entendu ! at. Rougemont Deni
525
de, « Neutralité oblige », Esprit, Paris, octobre
1937,
p. 22-35. au. Cet article prend place au sein d’un numéro spécial d’
526
ar Denis de Rougemont et ouvert par une lettre de
C.
F. Ramuz, que Rougemont commente ici en introduction.
527
La passion contre le mariage (septembre
1938
)av Avertissement Les pages qui suivent sont extraites d’un ou
528
’Occident . Partant d’une analyse approfondie des
cinq
légendes primitives de Tristan et Iseut, l’auteur a été conduit à rec
529
trop d’allusions à d’autres parties du livre.
1.
Crise moderne du mariage Deux morales s’affrontaient au Moyen Âge
530
rties du livre. 1. Crise moderne du mariage
Deux
morales s’affrontaient au Moyen Âge : celle de la société christianis
531
social. Car le sacrement unissait tout à la fois
deux
âmes fidèles, deux corps aptes à procréer, et deux personnes juridiqu
532
rement unissait tout à la fois deux âmes fidèles,
deux
corps aptes à procréer, et deux personnes juridiques. Il se trouvait
533
eux âmes fidèles, deux corps aptes à procréer, et
deux
personnes juridiques. Il se trouvait donc sanctifier les intérêts fon
534
du Midi s’opposait au mariage catholique sur les
trois
chefs que l’on vient de rappeler. Elle niait tout d’abord le sacremen
535
uloir-vivre collectif84. Mais le fondement de ces
trois
refus était en vérité la doctrine de l’Amour, c’est-à-dire de l’Éros
536
use dissension au sein de laquelle nous vivons de
deux
morales dont l’une est héritée de l’orthodoxie religieuse, mais ne s’
537
ue par leurs lectures, par les spectacles, et par
mille
allusions quotidiennes, dont le sous-entendu est à peu près que la pa
538
’institution matrimoniale se fondait en effet sur
trois
groupes de valeurs qui lui fournissaient ses « contraintes » — et c’e
539
contraintes ou se relâchent, ou disparaissent :
1.
— Contraintes sacrées. Le mariage, chez les peuples païens, s’est tou
540
titieux » d’aller se faire bénir par un prêtre.
2.
— Contraintes sociales. Les questions de rang, de sang, d’intérêts fa
541
privé de ce qu’on appelle le bonheur des époux.
3.
— Contraintes religieuses. Dans la mesure où la conscience moderne co
542
e. Il n’y a plus, à proprement parler, conflit de
deux
morales hostiles — et par suite plus de mythe possible — mais on appr
543
lles valeurs, non transcendées mais déprimées.
2.
Idée moderne du bonheur Le mariage, cessant d’être garanti par un
544
lle du bonheur, idée que l’on suppose commune aux
deux
conjoints dans le cas le plus favorable. Or s’il est assez difficile
545
ine du mariage en tant qu’institution sociale.
3.
« Aimer, c’est vivre ! » Dès le xiie siècle provençal, l’amour ét
546
ode ou de commerce qui changent au moins tous les
six
mois. Supposons, comme il est probable, qu’il se fixe enfin sur un ty
547
e à s’exalter, ou comme « objet de contemplation »
90,
mais comme une existence incomparable et autonome à son côté, une exi
548
sions pour souffrir même qu’on nous les nomme…
4.
De l’anarchie à l’eugénisme Cependant, l’anarchie permanente que r
549
tablir la situation, ou quel réflexe collectif. ⁂
Deux
exemples de grande envergure nous indiquent un type de réponse, une s
550
n n’ignore pas le sens marxiste de l’expression.)
Vingt
ans plus tard, le « redressement des mœurs » s’est opéré, non par que
551
orale de la Russie vers la fin du premier plan de
cinq
ans. Le mariage se trouva restauré sur des bases strictement utilitai
552
, le sérieux accordé aux conflits passionnels « à
trois
» ou « à quatre » — renouvelés de la Lucinde de Schlegel — autant de
553
cordé aux conflits passionnels « à trois » ou « à
quatre
» — renouvelés de la Lucinde de Schlegel — autant de signes de la pan
554
t où le Parti s’en chargera (c’est-à-dire pendant
6
ou 7 ans). De là, on passe à des mesures d’ordre eugénique. On ouvre
555
le Parti s’en chargera (c’est-à-dire pendant 6 ou
7
ans). De là, on passe à des mesures d’ordre eugénique. On ouvre une «
556
être blondes, de sang aryen, et mesurer au moins
1
m 73. Ainsi le « type de femme » se trouve prescrit non par les souve
557
e blondes, de sang aryen, et mesurer au moins 1 m
73.
Ainsi le « type de femme » se trouve prescrit non par les souvenirs i
558
on scientifique du ministère de la Propagande. En
1938,
on institue des écoles analogues pour toutes les femmes allemandes, e
559
l’un des chapitres de la préparation militaire. ⁂
Trois
hypothèses demeurent alors possibles. Il se peut que d’ici vingt ou c
560
s demeurent alors possibles. Il se peut que d’ici
vingt
ou cent ans, l’on voie se reformer les conditions externes indispensa
561
nt alors possibles. Il se peut que d’ici vingt ou
cent
ans, l’on voie se reformer les conditions externes indispensables à l
562
nt opposée à l’amour-passion : l’amour-action.
83.
Voir sur ce point : R. P. Lavaud, « L’idée divine du mariage », Étude
563
divine du mariage », Études carmélitaines, avril
1938,
p. 186). Le sacrement catholique reposerait soit sur le récit du mira
564
». L’auteur n’indique rien de plus précis que ces
trois
« hypothèses » humaines… 84. Les gnostiques ont souvent exprimé cett
565
us précis que ces trois « hypothèses » humaines…
84.
Les gnostiques ont souvent exprimé cette opinion : « Les crimes sont
566
Carpocrates, cf. Schultz, Dokumente der Gnosis).
85.
En particulier du mythe de Tristan, utilisant les formes de la morale
567
avouer une conception tout hérétique de l’amour.
86.
Sauf peut-être aux États-Unis, s’il faut en croire certains échos de
568
e privée des stars et des magnats de la finance.
87.
L’aventure fameuse de la princesse de C. C. donna lieu au début du si
569
loité par le film allemand, depuis l’hitlérisme.
88.
Le titre d’un roman de Max Brod : Die Frau nach der man sich sehnt (L
570
r. On ne veut pas se satisfaire, on veut brûler.
89.
Le Dict de Padma. 90. C’est l’une des définitions d’Iseut dans la m
571
isfaire, on veut brûler. 89. Le Dict de Padma.
90.
C’est l’une des définitions d’Iseut dans la mythologie celtique. 91.
572
définitions d’Iseut dans la mythologie celtique.
91.
L’Encyclique Casti connubii a répondu à la décision des évêques angli
573
non romaines) ont également abordé le problème.
92.
Il serait curieux de retrouver quel est l’auteur — évidemment moderne
574
ion contre le mariage », Esprit, Paris, septembre
1938,
p. 652-670.
575
Revue des revues (septembre
1938
)aw Combat (juin). — Un souffle révolutionnaire, ce serait trop d
576
érée-radicale, et non pas une doctrine de droite.
D.
Bertin attaque violemment M. Claude Farrère, apologiste du brigandage
577
nt) de M. Coquelle-Viance ? Le Fédéraliste (n°
2,
1938). — Manifeste des Bretons fédéralistes. On s’y réclame très curi
578
de M. Coquelle-Viance ? Le Fédéraliste (n° 2,
1938
). — Manifeste des Bretons fédéralistes. On s’y réclame très curieusem
579
istes et paternalistes. Au total, ce Manifeste de
huit
pages, clairement écrit, sans équivoques, intégralement fédéraliste (
580
squ’il lui donna la main pour la première fois en
1888.
C’est donc lui qui l’avait cloîtrée ? — Pour un collège de sociologie
581
e, « Revue des revues », Esprit, Paris, septembre
1938,
p. 747-748.
582
L’amour action, ou de la fidélité (novembre
1938
)ax ay 1. Nécessité d’un parti pris À l’heure où cet ouvrage t
583
tion, ou de la fidélité (novembre 1938)ax ay
1.
Nécessité d’un parti pris À l’heure où cet ouvrage touche à sa con
584
ais dans le choix qui détermine une existence.
2.
Critique du mariage Si je ne vois pas de raison qui tienne contre
585
us large crédit ! Étant donné que les humains des
deux
sexes, pris un à un, sont généralement des coquins, pourquoi seraient
586
dans la paix familiale, vous verrez que cela va,
neuf
fois sur dix, de l’agitation des petits soins à la criaillerie délira
587
familiale, vous verrez que cela va, neuf fois sur
dix
, de l’agitation des petits soins à la criaillerie délirante. Enregist
588
fusaient le célibat ; puis Luther et Calvin, tous
deux
mariés ; puis les Pères pour avoir loué le mariage ; enfin saint Paul
589
en usant pas, car la figure de ce monde passe. » (
I
. Cor. 7, 1-32). Et voici le coup de grâce : « Celui qui n’est pas m
590
pas, car la figure de ce monde passe. » (I. Cor.
7,
1-32). Et voici le coup de grâce : « Celui qui n’est pas marié s’in
591
s, car la figure de ce monde passe. » (I. Cor. 7,
1-32
). Et voici le coup de grâce : « Celui qui n’est pas marié s’inquièt
592
du monde, des moyens de plaire à sa femme. » (v.
32
). ⁂ Tout ce qu’on peut dire contre le mariage est vrai, par conséque
593
ssible alors d’affirmer le mariage qu’au-delà des
deux
premières critiques et en chemin vers la troisième, c’est-à-dire en m
594
qui transcende tout résultat, même excellent.
3.
Le mariage comme décision Si l’on songe à ce que signifie le choix
595
n connaissance de causes. Il a fallu, dit-on, des
millénaires
à la nature pour sélectionner les espèces qui nous paraissent adaptée
596
en une seule vie, le problème de l’adaptation de
deux
êtres physiques et moraux des plus hautement organisés ! (C’est pourt
597
mise en germe par un calcul forcément inexact.
4.
Sur la fidélité On fausse l’éthique du mariage en faisant de la pr
598
ntradiction profonde, nous l’avons vu95. Dans les
deux
cas, il s’agit de s’évader hors de tout engagement concret, considéré
599
que l’on crée. Personne, œuvre, et fidélité : les
trois
mots ne sont point séparables ou concevables isolément. Et tous les t
600
séparables ou concevables isolément. Et tous les
trois
supposent un parti pris96, une attitude fondamentale de créateur. Ain
601
r de Tristan et d’Iseut c’était l’angoisse d’être
deux
; et son aboutissement suprême, c’était la chute dans l’illimité, au
602
l’on assume et une obsession que l’on subit ?)
5.
Éros sauvé par Agapè Alors l’amour de charité, l’amour chrétien, q
603
il cesse d’être un dieu, il cesse d’être un démon
97.
Et il retrouve sa juste place, et vivifiante, dans l’économie proviso
604
orité sur son propre corps, mais c’est la femme. (
I
. Cor. 7.) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc être
605
r son propre corps, mais c’est la femme. (I. Cor.
7.
) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc être le but id
606
e « le mariage est le tombeau de l’amour sauvage »
101
(et plus communément du sentimentalisme). L’amour sauvage et naturel
607
sion non plus par la morale, mais par l’amour.
6.
Les paradoxes de l’Occident Ces quelques remarques sur la passion
608
mentale de l’Éros et de l’Agapè, c’est-à-dire des
deux
religions qui se disputent notre Occident. La connaissance de ce conf
609
secret de notre dynamisme. Et il est vrai que ces
trois
termes : christianisme, passion, dynamisme, correspondent aux trois t
610
istianisme, passion, dynamisme, correspondent aux
trois
traits dominants de la psyché occidentale. De là vient l’impression d
611
christianisme a réveillée et orientée vers Dieu »
102.
Il est plutôt le sous-produit de la religion manichéenne. Plus exacte
612
que le fameux « dynamisme occidental » procède de
deux
sources distinctes. Si c’est notre délire guerrier que l’on entend dé
613
ambition chrétienne définie par l’Apôtre (Romains
8
), et qui tendrait à restaurer le Cosmos dans sa loi primitive, troubl
614
de la recherche mécanique : on l’a bien vu depuis
1915.
Mais cette union tout à fait monstrueuse des forces de mort et des fo
615
ible et quotidien, plus intimement vérifiable.
7.
Au-delà de la tragédie106 Ce diagnostic, à bien des égards, peut
616
s l’acte de l’Éternel où notre espoir se fonde. ⁂
Deux
thèmes de réflexion, amorcés çà et là dans ces pages, pourront en con
617
telle, que pouvons-nous désormais entrevoir ? Les
deux
thèmes que je vais esquisser indiquent deux voies de dépassement, dan
618
? Les deux thèmes que je vais esquisser indiquent
deux
voies de dépassement, dans la ligne de cet ouvrage, mais au-delà du s
619
ur. Et alors le mariage est possible. Nous sommes
deux
dans le contentement. ⁂ Une dernière fois pourtant nous reprendrons u
620
monde, car c’est lui qui transforme le monde.
93.
Je m’en tiens au « cas-limite » de Tristan ; j’ai connu des amants ch
621
comme une cynique méconnaissance de leur piété…
94.
Plus on s’écarte de l’espèce pour se rapprocher de la personne, plus
622
rgument du Dr Maranon en faveur de la monogamie.
95.
La gauloiserie n’étant pas moins que la passion une évasion hors du r
623
évasion hors du réel, une façon de l’idéaliser.
96.
J’emploie ce terme au sens actif et littéral, par opposition au sens
624
enu courant, de « préjugé », de « parti imité ».
97.
Voir le remarquable essai de R. de Pury : « Éros et Agapè », dans le
625
péché ; le péché, c’est la sublimation d’Éros. »
98.
Comme le croira cependant Novalis renouvelant la mystique courtoise e
626
courtoise et les vieilles traditions celtiques.
99.
En quoi consiste le respect, au sens où je le prends ici ? En ce que
627
ar l’homme comme une chose, comme un instrument.
100.
Je répète toutefois que le mariage ne saurait être fondé sur des « ar
628
e, et veut croire aux révélations de la passion.
101.
B. Croce, Etica e Politica. 102. Leo Ferrero, Désespoirs. Le problè
629
e la passion. 101. B. Croce, Etica e Politica.
102.
Leo Ferrero, Désespoirs. Le problème de la passion est admirablement
630
vre, dans ses données actuelles, psychologiques.
103.
À partir de cette règle commune à la passion et à la guerre que fut l
631
et à la guerre que fut la chevalerie médiévale.
104.
« L’idée antique du travail indigne de l’homme libre se retrouve dans
632
rit Henri Pirenne, Histoire de l’Europe, p. 113.
105.
Il y a l’Apocalypse, dira-t-on. Mais les catastrophes qu’elle annonce
633
mais l’acte de la grâce, accompli par Dieu seul.
106.
Ce dernier chapitre est la conclusion de L’Amour et l’Occident , plu
634
n de L’Amour et l’Occident , plus encore que des
deux
fragments publiés dans Esprit. 107. Malgré les tentatives multiples
635
core que des deux fragments publiés dans Esprit.
107.
Malgré les tentatives multiples d’explication « modernes » par la phy
636
t aussi bien à n’importe quel malade sans génie.
108.
Crainte et Tremblement, trad. d’après la version allemande de E. Gei
637
ax. Rougemont Denis de, « Mariage et personne (
II
) : l’amour action, ou de la fidélité », Esprit, Paris, novembre 1938,
638
ion, ou de la fidélité », Esprit, Paris, novembre
1938,
p. 231-256. ay. Une note précise : « Voir Esprit, septembre : « La
639
septembre : « La passion contre le mariage ». Ces
deux
essais sont extraits d’un ouvrage à paraître sous le titre : L’Amour
640
uite à « La passion contre le mariage » (décembre
1938
)az Nous annoncions deux lettres dans notre dernier numéro. Une er
641
e mariage » (décembre 1938)az Nous annoncions
deux
lettres dans notre dernier numéro. Une erreur de montage a fait saute
642
ion contre le mariage” », Esprit, Paris, décembre
1938,
p. 480.
643
D’une critique stérile (mai
1939
)ba Dans un certain sens, et aujourd’hui, nul n’est plus mal placé
644
é cette critique dès leurs débuts, dès les années
1930
à 1932, avec une pertinence et une violence qui alors n’étaient pas s
645
critique dès leurs débuts, dès les années 1930 à
1932,
avec une pertinence et une violence qui alors n’étaient pas sans méri
646
alistes m’amène à formuler les thèses suivantes :
1.
C’est le désir de « sortir du plan des vieux partis » qui rassemble o
647
airement les premiers éléments d’un groupe local.
2.
C’est l’impuissance à « sortir du plan des vieux partis » qui paralys
648
s quelques séances d’études et de mises au point.
3.
Car on ne croit pas suffisamment à ce qu’on affirme, à savoir la mort
649
à ce qu’on affirme, à savoir la mort des partis.
4.
On garde le secret désir — avoué parfois dans le feu de la discussion
650
ience intellectuelle impossible partout ailleurs.
5.
On garde le secret désir d’arriver à une « prise du pouvoir » de type
651
ntralisé — la négation parfaite de nos doctrines.
6.
On croit si peu à la mort des partis qu’on n’imagine pas d’autre acti
652
un parti — par les groupes ou par des « isolés ».
7.
Ainsi l’écart entre action et doctrine s’accentue d’année en année. L
653
à l’utopie, l’action se décourage ou s’éparpille.
8.
Pendant ce temps, on néglige l’essentiel : la création de moyens d’ac
654
elle démesurée de l’action des partis politiques.
9.
L’action des groupes personnalistes, en tant que tels, ne saurait êtr
655
uteur d’homme, et non pas au niveau de l’opinion.
10.
Ceux qui doutent de son efficace sont victimes de l’optique des parti
656
n efficace sont victimes de l’optique des partis.
11.
Ceux qui demandent des directives au centre sont victimes de l’optiqu
657
au centre sont victimes de l’optique des partis.
12.
Et de même, ceux qui attendent pour agir que nous soyons « suffisamme
658
r agir que nous soyons « suffisamment nombreux ».
13.
Pour former une communauté, il vaut mieux n’être qu’une douzaine. 14.
659
communauté, il vaut mieux n’être qu’une douzaine.
14.
Pour se risquer personnellement, il suffit de croire personnellement
660
fit de croire personnellement à ce qu’on affirme.
15.
L’attrait du parti n’est qu’en apparence l’attrait de la plus grande
661
e l’homme, qui est sa responsabilité personnelle.
16.
Les partis sont mauvais non point parce qu’ils sont trop puissants da
662
’ils n’ont aucune puissance véritable, créatrice.
17.
Ce que l’on nomme la puissance d’un parti, c’est la somme des abdicat
663
est la somme des abdications de tous ses membres.
18.
Lorsqu’un parti — comme ils le désirent tous plus ou moins courageuse
664
a totalisation des lâchetés de tous les citoyens.
19.
Tout parti est totalitaire dans son essence, et préfigure l’État tota
665
figure l’État totalitaire, brutal et stérilisant.
20.
D’où l’incapacité essentielle des partis à collaborer dans l’État : a
666
is qui veulent se faire aussi grands que le tout.
21.
L’injustice, c’est la justice d’un groupe imposée uniformément à d’au
667
n groupe imposée uniformément à d’autres groupes.
22.
C’est pourquoi le fédéralisme est la seule forme humaine de la justic
668
alisme est la seule forme humaine de la justice.
23.
Le but du personnalisme n’est pas de s’emparer des « centrales » pour
669
ais de créer sur place des foyers communautaires.
24.
C’est un but essentiellement fédéraliste. 25. Il ne s’agit pas de s’e
670
es. 24. C’est un but essentiellement fédéraliste.
25.
Il ne s’agit pas de s’emparer d’un pouvoir impuissant, mais d’exercer
671
lace, à l’échelle des réalités que l’on maîtrise.
26.
Si peu que ce soit, c’est tout ce qu’il y a de réel. 27. Une seule ma
672
peu que ce soit, c’est tout ce qu’il y a de réel.
27.
Une seule main qui travaille fait plus que cent-mille mains qui se lè
673
lle fait plus que cent-mille mains qui se lèvent.
28.
La critique des partis n’est stérile que dans la mesure où elle n’est
674
e, « D’une critique stérile », Esprit, Paris, mai
1939,
p. 264-267.
675
Autour de L’Amour et l’Occident (septembre
1939
)bb bc Mon cher Davenson, Votre article brillant, méditerranéen sur
676
» dont l’historien prétend communément « partir »
109.
Je crois qu’il y a un matériel hétéroclite de textes, de dates, de no
677
omme à travers lui, pour le Cosmos. (Voir Romains
8
). Vous estimerez peut-être que j’abuse en transportant à ce niveau no
678
n plus que tout l’humain soit humain. « Je trouve
deux
hommes en moi », écrit l’Apôtre. Nous trouvons en nous deux amours, e
679
s en moi », écrit l’Apôtre. Nous trouvons en nous
deux
amours, et même trois. C’est là précisément le sujet de mon livre. Le
680
pôtre. Nous trouvons en nous deux amours, et même
trois
. C’est là précisément le sujet de mon livre. Le premier amour, c’est
681
Mais pour conclure, je vous citerai en confidence
deux
phrases d’une lettre reçue hier, et relative à mon Amour : « Quand
682
tôt fait de retrouver la joie de l’historien !)
109.
Je lisais hier encore dans une étude de Lucien Febvre : « La méthode
683
re où c’est réellement « modeste », — très bien.
110.
Un de mes étudiants allemands me contait qu’après 5 ans de travail su
684
Un de mes étudiants allemands me contait qu’après
5
ans de travail sur les troubadours, à Francfort, il avait tenu à fair
685
s troubadours, à Francfort, il avait tenu à faire
deux
semestres à Toulouse. Il y arrive tout excité. Le professeur lui dit
686
nne pour les troubadours et qu’on les connaît. »
111.
La citation d’Ibn Dawoud que vous m’opposez, par exemple, pose un pro
687
’Amour et l’Occident », Esprit, Paris, septembre
1939,
p. 760-765. bc. Une note précise avant la lettre : « Le dialogue qui
688
le christianisme et le monde ? » (août-septembre
1946
)bd be Je ne vois pas le divorce en question. Pour qu’il y ait divo
689
me et le monde ? », Esprit, Paris, août–septembre
1946,
p. 188-189. be. Rougemont répond ici à une enquête d’Esprit sur le t
690
Épilogue (novembre
1946
)bf bg Comment un Américain juge la France Au lendemain de la
691
t dans la répartition de l’article, nous étudions
deux
questions, et prenons les mesures nécessaires pour les résoudre, non
692
grand nombre, puis se dissout. C’est ainsi que de
1942
à 1946, l’État américain a contrôlé les prix, la répartition de la ma
693
ombre, puis se dissout. C’est ainsi que de 1942 à
1946,
l’État américain a contrôlé les prix, la répartition de la main-d’œuv
694
omie de guerre, laquelle représentait environ les
9
/10 de la production. Le job a été bien fait : l’Allemagne et le Japon
695
ie de guerre, laquelle représentait environ les 9/
10
de la production. Le job a été bien fait : l’Allemagne et le Japon on
696
ns trop d’histoires. Ce qui veut dire que pendant
quatre
ans, l’Amérique a « nationalisé » (ou plus exactement étatisé) toute
697
n cache les dossiers, doit juger plus sagement en
24
heures que le vieux routier n’avait su le faire en plusieurs mois. Le
698
. Ils ont les cheveux noirs, attention. Mais dans
trois
de leurs États, les dernières élections se sont passées presque sans
699
rospérité et Poursuite du Bonheur, ce sont là mes
trois
idéaux. Et je ne les vois réalisés qu’en Amérique. Comment l’Europ
700
rope seule peut opposer ou proposer à l’Amérique.
Cinq
choses témoignent de l’esprit et de sa présence active dans une cultu
701
ne. Enfin, ils ne croient pas au Mal… Le krach de
1928,
Hitler, la guerre, et quelques privations ont causé les premières fis
702
ue [L’homme américain] », Esprit, Paris, novembre
1946,
p. 741-748. bg. L’article clôt un numéro spécial d’Esprit sur le thè
703
e Vivre en Amérique , qui paraîtra chez Stock en
1947.
704
Thèses du fédéralisme (novembre
1948
)bi bj L’Europe absente, démissionnaire, colonisée, c’est un certai
705
aux conceptions et aux coutumes européennes, que
deux
classes par ailleurs tout opposées : les intellectuels non embrigadés
706
sième bloc, un bloc-tampon, ou un bloc opposé aux
deux
autres. Ce ne serait résoudre, et, au contraire, ce serait exalter le
707
pas dirigés par une assemblée des gouverneurs des
quarante-huit
États, ni la Suisse par les délégués des vingt-deux cantons. Ce serai
708
nte-huit États, ni la Suisse par les délégués des
vingt-deux
cantons. Ce serait impraticable. Ces deux fédérations sont gouvernées
709
s vingt-deux cantons. Ce serait impraticable. Ces
deux
fédérations sont gouvernées, au-dessus de leurs États, et en dehors d
710
Thèses du fédéralisme », Esprit, Paris, novembre
1948,
p. 608-610. bj. Il s’agit d’extraits de différents discours prononcé
711
e d’un numéro spécial d’Esprit sur le thème « Les
deux
visages du fédéralisme européen ».
712
Domenach, à propos de « Sartre et l’Europe » (mai
1962
)bk bl Vous constatez dans votre numéro de mars que lorsque Sartre
713
ue penser à l’Algérie ». J’avais dit pour ma part
deux
mois plus tôt, et vous me citez : « Quand Sartre écrit Europe il ne p
714
e France, il ne voit que le drame algérien. » Les
deux
phrases semblent dire la même chose. Un lecteur non prévenu s’y tromp
715
us. Car ma phrase signifie, à vous en croire, que
deux
millions de personnes déplacées, la torture et « notre désastre spiri
716
ar ma phrase signifie, à vous en croire, que deux
millions
de personnes déplacées, la torture et « notre désastre spirituel » so
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certaine gauche, sectaire comme on ne l’est qu’à
vingt
ans. Ceci dit, je voudrais que vos lecteurs sachent aussi que mon art
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pos de “Sartre et l’Europe” », Esprit, Paris, mai
1962,
p. 877-878. bl. La lettre de Rougemont est précédée de l’introductio
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is consacrée à “Sartre et l’Europe” (Esprit, mars
1962
), j’ai reçu une lettre de Denis de Rougemont dont on trouvera le text
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étais étonné qu’un “Européen” aussi convaincu que
D.
de Rougemont ne sente pas ce scandale de l’Europe qui inspirait la fu
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que son texte m’ait “servi”, comme il dit. Après
quinze
ans de métier, je reste, comme au premier jour, déconcerté par certai
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ulé « Sartre contre l’Europe », paru dans Arts le
17
janvier 1962, est également reproduit dans Les Chances de l’Europe .
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e contre l’Europe », paru dans Arts le 17 janvier
1962,
est également reproduit dans Les Chances de l’Europe .