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alyse approfondie des cinq légendes primitives de
Tristan
et Iseut, l’auteur a été conduit à rechercher les origines religieuse
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révèle exactement assimilable à celle d’un mythe.
Tristan
est un roman « courtois ». La courtoisie est née dans le Midi au xiie
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s provençaux et des romans bretons, l’adultère de
Tristan
reste une faute parce qu’il est consommé dans la chair (et non point
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hsabé commet un crime et se rend méprisable. Mais
Tristan
, s’il enlève Iseut, vit un roman, et se rend admirable… Ce qui était
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nt dans le jeu de ces contraintes que le mythe de
Tristan
puisait ses moyens d’expression. Or voici que ces contraintes ou se r
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ui le « démeine » — pour parler comme l’auteur du
Tristan
— cette nostalgie dont il ignore l’origine autant que la fin. Son ill
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la « vraie vie », ce sera l’épanouissement de ce
Tristan
qu’il porte en soi comme son génie caché ! Et plus rien ne compte en
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uoi l’on aime souffrir et faire souffrir. Lorsque
Tristan
emmène Iseut dans la forêt, où plus rien ne s’oppose à leur union, le
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zon mystique s’est refermé depuis longtemps. Pour
Tristan
, Iseut n’était rien que le symbole du Désir lumineux : son au-delà, c
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s rythmes du désir charnel ; mais tandis que pour
Tristan
l’infini, c’est l’éternité sans retour où s’évanouit la conscience do
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ue en infidélité. Qui ne sent la dégradation d’un
Tristan
qui a plusieurs Iseut ? Or ce n’est pas lui qu’il convient d’accuser,
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n de l’âme dressée contre le monde. Mais alors le
Tristan
moderne glisse vers le type contraire du Don Juan, de l’homme aux amo
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. Aimer d’amour-passion signifiait « vivre » pour
Tristan
, car la « vraie vie » qu’il appelait, c’était la mort transfigurante.
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t de nos contemporains sont en proie au délire de
Tristan
. Bien peu ont assez soif pour boire le philtre, et j’en vois moins en
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ente der Gnosis). 85. En particulier du mythe de
Tristan
, utilisant les formes de la morale chevaleresque pour exprimer sans l