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voyez-vous, Bell, rien ne rend aussi dur et aussi
ardent
que le malheur. Rien ne rend aussi brave et aussi passionné, aussi mo
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contrainte mauvaise, c’est trahir cette « attente
ardente
», cette question angoissée des bêtes et des plantes que l’apôtre a s
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ciente ou non, cette espérance ou cette « attente
ardente
de la créature », comme dit saint Paul. Mais alors, pourquoi fermer l
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lement justifiable, aux yeux du pacifiste le plus
ardent
. Elle ne peut livrer qu’une « guerre juste », puisqu’elle est incapab
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armi nous que l’illusion d’accéder à une vie plus
ardente
. Mais l’emprise de cette illusion trahit encore l’obscure survivance
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t de la guerre procède d’une conception de la vie
ardente
qui est un masque du désir de mort. Dynamisme inverti, et autodestruc
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lle qu’il nous raconte dans le langage de la plus
ardente
passion, saint Jean de la Croix connaît que l’âme atteint un état de