1 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
1 personnalité, et par là même de ne plus coïncider avec les intérêts, les habitudes de la classe, et la voilà jugée, raillée,
2 amentaux du régime sont en contradiction formelle avec les actes juridiques déduits par voie de faits — si l’on peut dire —
3 nés : c’est pour la même cause qu’il se sacrifie, avec le même courage. On les a décorés, on l’emprisonne. 5° Il n’y a qu’un
2 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
4 e règne qu’en confondant scandaleusement sa cause avec la cause de ceux qui réellement gouvernent. (On sait ce qu’ils sont.)
5 ’est pas le christianisme qui a confondu sa cause avec celle de la bourgeoisie capitaliste. Mais c’est un parti de gens qui,
6 le christianisme, et ce n’est pas à lui de rompre avec l’injustice dont il s’est fait le soutien, et qui, depuis, assure son
7 , et qu’on ne peut demander à ce siècle de rompre avec lui-même, de s’arracher le cœur. Il n’y a de rupture possible qu’au n
8 rrions, par exemple, dégager de leurs complicités avec les « forces du monde ». Le chrétien ne connaît pas d’autre force rée
9 volonté de confondre la morale petite-bourgeoise avec les ordres de la foi. Et l’on a vu Babitt. Mais n’allons pas chercher
10 pond qu’il y a prescription : l’Esprit n’est plus avec ceux qui ont intérêt à le défendre. L’Esprit n’est plus avec ceux qui
11 ui ont intérêt à le défendre. L’Esprit n’est plus avec ceux qui ont cru pouvoir l’utiliser. L’esprit n’est jamais avec ceux
12 ont cru pouvoir l’utiliser. L’esprit n’est jamais avec ceux qui le défendent6, mais peut-être avec ceux qu’il excite à l’att
13 amais avec ceux qui le défendent6, mais peut-être avec ceux qu’il excite à l’attaque du désordre. « On voit maintenant, dit
14 que, encore qu’inconsciente, lie partie sous-main avec le scandale, en faisant du christianisme quelque chose de si lamentab
15 faille à la fin plaider pour le sauver. » Rompre avec le désordre établi, c’est faire en sorte simplement, qu’il cesse d’êt
16 ivilégié pour le chrétien, mais ne se confond pas avec l’enjeu de son salut. Tel est le paradoxe, qui remonte au cœur même d
17 simplement. Elle n’est jamais entrée en collusion avec aucune durée, étant la rupture de toute durée. Mais dès lors nous sav
3 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
18 ique politique pose tous les problèmes de l’heure avec une lucidité et un courage intellectuel qu’on rencontre rarement chez
19 ul parmi ses collaborateurs, André Philip tranche avec netteté, comme on l’a vu plus haut. En dehors des écrits de Philip, o
4 1933, Esprit, articles (1932–1962). Loisir ou temps vide ? (juillet 1933)
20 e total de l’être, qui est l’acte. Nous penserons avec des mains créatrices. Nous dirons : le but du travail, ce n’est pas l
5 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
21 t pour les confondre éloquemment et périr ensuite avec elles, mais pour restaurer le pouvoir qui nous désigne en même temps
22 Dans la littérature bourgeoise, celle qui est née avec le romantisme, il me semble qu’on peut distinguer trois espèces de li
23 t passé. Mais la conscience bourgeoise les ignore avec une rigueur obstinée. Nous pourrions simplifier encore et dire : il y
24 bord posséder un critère, ensuite le faire valoir avec intransigeance. Or le critère moral de l’ancienne bourgeoisie a perdu
25 unauté, vous recréerez le lien vivant de l’auteur avec son public. Une fois posés ces fondements spirituels d’une littératur
26 confronter la vie privée des hommes d’aujourd’hui avec les buts qu’ils croient viser, d’une part, et d’autre part avec les b
27 qu’ils croient viser, d’une part, et d’autre part avec les buts qui leur sont réellement assignés par leur raison d’être pro
28 ui le lie au monde ancien et le condamne à passer avec lui : il décrit l’anarchie intime de l’homme moderne avec le parti pr
29  : il décrit l’anarchie intime de l’homme moderne avec le parti pris de ne jamais juger, avec le parti pris de n’en jamais a
30 me moderne avec le parti pris de ne jamais juger, avec le parti pris de n’en jamais avoir, qui est sans doute le pire des pa
31 décrit depuis cent ans nos mœurs et nos malheurs avec une croissante application à la stupidité, j’entends à l’absence de j
6 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
32 re ici le mois dernier. Ah ! nous sommes loin — ( avec ces auteurs-là) — de ceux qui écrivent merde cent fois la ligne pour
33 e le suis assez moi-même. — Aidez-moi… — Les uns, avec leurs livres, ont passé à côté de moi sans rien dire, sans même me vo
34 ns même me voir, sans me soupçonner. Ils jouaient avec des automobiles, des divans, des hommes et des femmes qui couchaient
35 lle Thoreau. Voilà le camarade Hamsun, qui arrive avec son violon. Dresse-toi, viens, nous partons dans le vaste monde. À ce
36 s lui aussi « aidez-moi ! », à sa façon vulgaire, avec son rire insupportable, et fallait-il être bien fin pour le comprendr
7 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
37 n événement ; il faut que la rencontre d’un sujet avec un objet soit attestée par quelque modification sensible. Les objets
38 trouver ; sa joie, de provoquer le corps-à-corps avec l’objet. Par où l’on voit que le sujet détient une primauté de fait.
39 e dont ils ignorent la nature. Ceux qui calculent avec les hommes ne calculent qu’avec leur angoisse, ils s’enfoncent dans l
40 eux qui calculent avec les hommes ne calculent qu’ avec leur angoisse, ils s’enfoncent dans l’incertain, divaguent dans la pr
41 el. L’idée d’une personne isolée ou n’entretenant avec les autres que des rapports distants et virtuels est une contradictio
42 l de l’homme est l’expression de notre solidarité avec le monde des objets ; l’aspect de l’âme est notre orientation, l’orig
43 . La certitude de la résurrection n’a rien à voir avec une survie de l’âme. L’homme meurt totalement, parce qu’il est totale
8 1934, Esprit, articles (1932–1962). André Breton, Point du jour (décembre 1934)
44 im). Mais pourquoi nous glisser ce vieux problème avec des airs de conspirateur traqué ? Alors que cette confusion désirée r
45 périodes font la roue. Mais il se débrouille mal avec des données scientifiques ; sa syntaxe s’embarrasse et s’alourdit dès
9 1935, Esprit, articles (1932–1962). André Rouveyre, Singulier (janvier 1935)
46 rtume « désertique » d’un tête-à-tête de l’auteur avec sa mort. Négation de l’humain trop purement humain dans son effort le
10 1935, Esprit, articles (1932–1962). Roger Breuil, Les Uns les Autres (avril 1935)
47 des critiques qui aient parlé le mieux, je crois, avec le plus de sympathie et de pénétration du deuxième livre de Roger Bre
48 si précise et heureuse, comment ne pas distinguer avec joie la plupart des thèmes humains auxquels Esprit voudrait voir s’at
11 1935, Esprit, articles (1932–1962). Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai 1935)
49 pose les questions les plus tragiques de l’heure avec une puissance dont on cherche en vain l’équivalent dans notre littéra
12 1935, Esprit, articles (1932–1962). Tristan Tzara, Grains et Issues (juin 1935)
50 lateurs » : il lui arrive d’accorder le verbe non avec le sujet, mais avec le nombre des compléments : « Si les mots ne nais
51 rrive d’accorder le verbe non avec le sujet, mais avec le nombre des compléments : « Si les mots ne naissent que lorsque l’i
52 st la contagion. Je mets ce phénomène en relation avec la théorie de la métaphore qu’on trouvera p. 257. Théorie du type hég
53  » tout ce que l’on veut. Mais si je crois aussi, avec Arnaud Dandieu (chap. sur la métaphore dans son Proust) que la métaph
54 ara. Mais on ne comprend plus du tout la légèreté avec laquelle les surréalistes adoptent les méthodes de Staline, si rigide
55 ent plus audacieuse et subversive. Tzara critique avec vigueur la poésie de propagande et le désir secret de « sécurité » qu
13 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
56 n effort vers le mieux-être et le mieux-connaître avec l’effort des autres peuples. Dans un cadre chargé d’histoire et rayon
57 tacle vivant de leurs travaux. En liaison étroite avec l’enseignement qui, à tous ses degrés, forme les esprits aux méthodes
58 u’il est plus dégagé du réel, ou comme ils disent avec dégoût, « de ses applications pratiques ». Laissant entendre ainsi qu
59 istes » l’honneur et le crime d’avoir prémédités, avec l’appui des Loges et des Sages de Sion. Et par exemple, la bonne foi
60 ommune des clercs, pourtant molestés par l’époque avec une vigueur qui devrait, semble-t-il, les réveiller. Toute notre form
61 ustice qu’ils ont cru concevoir ! M. Renan sourit avec mélancolie. Le clerc spiritualiste, prêtre de l’esprit pur, s’adonne
62 médiates ?38 Les clercs ont pris parti : les uns avec la foule, les autres avec Pilate. Les uns trahissant grossièrement, l
63 nt pris parti : les uns avec la foule, les autres avec Pilate. Les uns trahissant grossièrement, les autres « se désintéress
64 gesse des grands docteurs qui se lavent les mains avec tant d’élégance, — et l’abandonnent libéralement à sa passion ? Mais
65 eté, le risque matériel, le nomadisme, le contact avec le peuple et ses difficultés souvent sordides et parfois émouvantes,
66 ie « mal compassée » qu’on nomme la vie pratique, avec ses résistances et ses aspérités, ses rencontres, ses courtes habitud
67 ues, ouvrir une bibliothèque de plus, chatouiller avec de grands mots dépréciés et abstraits la plaque sensible d’un micro d
68 t en la privant par là de sa relation essentielle avec la constitution réelle de la vie », Henri de Man y voit « la concepti
69 lercs bourgeois, dont l’enseignement converge ici avec celui du marxisme vulgaire. 27. Dont l’un au moins paraît préoccuper
14 1936, Esprit, articles (1932–1962). Francfort, 16 mars 1936 (avril 1936)
70 ens moderne. Et que ça n’a pas le moindre rapport avec la « politique » au sens habituel ; mais les plus grands rapports ave
71 au sens habituel ; mais les plus grands rapports avec la religion au sens égyptien, chaldéen, aztèque… Pour autant que l’on
72 sur un fond de tempête et de battements sourds — avec des gestes de prêtre, avec une sorte de douceur… Pendant six minutes.
73 de battements sourds — avec des gestes de prêtre, avec une sorte de douceur… Pendant six minutes. Et quand ce hurlement d’am
74 ais ce que je cherche, c’est la communion du cœur avec chaque homme de la nation allemande. » De nouveau dressés, saluant à
75 haines les plus anormales. Nous n’irons pas loin avec ces innocentes caricatures. Il ne s’agit pas d’hystérie : rien n’est
76 dit que des choses simples, raisonnables, parfois avec ironie, mais sans amertume ; et ses gestes sont souples, n’ont plus r
15 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
77 ever du jour et ils sont roses dans le ciel rose, avec des gouttes de rosée qui leur pendent à chaque poil et des souliers q
78 me lui quand il écrit. Car sa vision est harmonie avec ces formes, et son langage avec les rythmes qu’elles traduisent. ⁂ Un
79 sion est harmonie avec ces formes, et son langage avec les rythmes qu’elles traduisent. ⁂ Une forme, une image vivante : est
80 e répondra : ni l’un ni l’autre. Car il se tient, avec son imagination, dans cette région qui n’est ni du dedans ni du dehor
81 s’éloigne davantage du concret pour se confondre avec l’artificiel créé par la publicité. (On pousse les gens au crime en l
82 peuple créé d’abord à l’image du Ramuz créateur, avec des éléments tirés du caractère vaudois. On a, non sans comique, loué
83 ur originelle et unanime d’un peuple en communion avec les éléments. Ce n’est point là un art « d’après le peuple », mais on
84 de temps, sont ici largement mis en œuvre ; mais avec une probité particulière. La surimpression par exemple n’est jamais p
85 Ramuz —, c’est qu’une seule page de ce livre lue avec cette lenteur qu’elle impose, nous replace dans la vision grande et e
86 ersonne « Leur poésie ne commence pas pour eux avec le commencement de leur personne ; elle ne commence à vrai dire que l
87 est pas dans le contact aussi direct que possible avec l’objet ; elle est dans la suppression de tout contact avec l’objet. 
88 et ; elle est dans la suppression de tout contact avec l’objet. » Ainsi parle Ramuz des faux poètes, des nominalistes. On cr
89 tirer une épreuve positive : « Sa poésie commence avec le commencement de sa personne ; elle prend fin là où commence, pour
90 lle est dans le contact aussi direct que possible avec l’objet ; elle est dans la volonté, dans l’amour, dans la création du
91 olonté, dans l’amour, dans la création du contact avec l’objet. » Mais on peut dire cela de Goethe aussi ? Et de bien d’autr
92 u et cette condition la plus humaine : ce contact avec la matière résistante et ce risque de l’homme créateur de sa forme. S
93 rvienne, tout à coup il y ait cette collaboration avec Quelqu’un, il y ait cette possibilité de retour, ce retour, ce « retr
94 nt de formules d’un art dont la genèse se confond avec celle de la personne. Dans un essai où je crois distinguer l’aveu de
16 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
95 groupe d’intellectuels bourgeois qui sympathisent avec la jeune révolution. Angoissés par la crise occidentale et l’isolemen
96 é. Mais ici l’équivoque matérialiste se manifeste avec une impudeur gênante pour les subtils « dialecticiens »56. Les écriva
97 viétiques sont toujours plus tentées de l’opérer, avec une bonne humeur et une bonne volonté qui devraient empêcher que l’on
98 raient empêcher que l’on en rie… Poursuivons donc avec sérieux notre examen de la valeur du Plan considéré comme mesure cult
99 ent des privations de toute nature, et supportent avec enthousiasme un régime de travail parfois beaucoup plus dur que celui
100 plus vivants à l’idée du Plan scientifique. Mais avec cette idée nietzschéenne, c’est l’aventure, le romantisme et l’utopie
101 e révolution n’aura été que de donner aux hommes, avec quelques milliers de tracteurs, d’avions, de tanks et de parachutes,
102 mesure où les jeunes communistes viennent à nous avec cette morgue que l’on disait naguère américaine, et qui ressemble à c
103 is dictatoriaux eux-mêmes. De là toute la passion avec laquelle ils parlent de la nécessité d’un homme nouveau — en Allemagn
104 tent et l’utilisent, qui la créent et qui meurent avec elle. L’Arche d’alliance n’est rien s’il n’y a pas le messianisme, le
105 t un invincible dynamisme. Et dans leur communion avec ces masses, les chefs puisent une énergie occulte, une efficacité d’a
106 isés, comme la Grèce par Rome. Cessons de loucher avec méfiance vers les empires étrangers. Regardons-les en face, connaisso
107 tant qu’il se possède dans ses relations actives avec tous ses prochains. C’est à nous qu’il incombe aujourd’hui d’opérer c
108 guerre ? Oui, si nous l’affirmons sans l’exercer avec puissance, si nous refusons d’aller jusqu’au terme concret de nos pen
109 ante. Notre seule chance de collaboration féconde avec les peuples impériaux est là. L’avenir dira si la révolution des « li
110 d’exercer la vocation de vérité qui est la nôtre avec un maximum de violence créatrice. 52. C’était, à cette époque plus
111 « matérialisme dialectique » ou Diamat, refusent avec indignation l’épithète de matérialistes. 57. Voir les discours de Ma
112 ialiste, dont on montre le parallélisme paradoxal avec la culture soviétique. 61. Les Russes ajoutent : de l’oppression tsa
17 1936, Esprit, articles (1932–1962). Henri Petit, Un homme veut rester vivant (novembre 1936)
113 and) ; enfin le débat plus profond d’un humaniste avec la foi chrétienne, telle qu’il songe que ses pères l’ont eue. Nos lec
18 1936, Esprit, articles (1932–1962). Note sur nos notes (novembre 1936)
114 u jour où nous en sommes, on ne refait pas un art avec un point de vue d’art, ou de philosophie, ou de morale, mais en refai
19 1936, Esprit, articles (1932–1962). Erskine Caldwell, Le Petit Arpent du Bon Dieu (novembre 1936)
115 conception naturaliste de l’amour, en opposition avec la conception romantique. Or la gauloiserie, aussi bien que la courto
20 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
116 les gens, comment ils marchandaient et achetaient avec une convoitise, une attention et une astuce inexprimables…63 » Mais
117 qu’en empêchant soigneusement toute communication avec le dehors… On sourit avec scepticisme, lorsque je dis que Paris a, lu
118 ent toute communication avec le dehors… On sourit avec scepticisme, lorsque je dis que Paris a, lui aussi, son métro. » — Ég
119 trop. » — Suppression de la propriété privée ? «  Avec la restauration de la famille (en tant que « cellule sociale »), de l
120 nous éprouvons à voir Gide, en dépit de tout, et avec tant de courage malgré tant de prudences, persévérer dans une volonté
21 1937, Esprit, articles (1932–1962). Défense de la culture (janvier 1937)
121 u propriétaire. « Les domestiques sont restés ici avec les communistes, écrit Aragon. Et le petit chien du duc, qui figure s
122 ses nouveaux camarades, les miliciens, qui jouent avec lui avec une infinie gentillesse. Ne donne-t-on pas au canari de la d
123 aux camarades, les miliciens, qui jouent avec lui avec une infinie gentillesse. Ne donne-t-on pas au canari de la duchesse c
124 te les théâtres et les concerts, bref, se cultive avec cette sorte de passion que le Français réserve, présentement, sous so
22 1937, Esprit, articles (1932–1962). La fièvre romanesque (janvier 1937)
125 ’elles sont anxieusement souhaitées, et cultivées avec des soins jaloux, si par hasard on les obtient.) Qu’on publie ses vic
23 1937, Esprit, articles (1932–1962). Robert Briffaut, Europe (janvier 1937)
126 arce qu’une baronne juive avait refusé de coucher avec un certain prince Nevidoff, propriétaire de bassins pétrolifères. Cet
24 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Vaillant-Couturier, Au service de l’Esprit (février 1937)
127 te, et un texte officiel. Il convient d’en parler avec sérieux. Tout d’abord quelques citations : L’homme ne peut penser et
128 ue Vaillant-Couturier combine ce personnalisme-là avec un chauvinisme que je vous laisse qualifier : C’est la générosité fr
25 1937, Esprit, articles (1932–1962). Albert Thibaudet, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours (mars 1937)
129 ! Thibaudet fut bien moins critique qu’essayiste, avec tout ce que cela peut comporter de création personnelle, c’est-à-dire
130 personne n’a jamais manié la métaphore continuée avec une fantaisie (au sens allemand) plus baroque, plus « triomphante ».
26 1937, Esprit, articles (1932–1962). Jacques Benoist-Méchin, Histoire de l’armée allemande depuis l’armistice (mars 1937)
131 tionale, et qui se charge d’écraser la révolution avec une brutalité qu’aucun bourgeois ne se serait permise. Avis à ceux de
27 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
132 -socialisme à la Rosenberg. C’est ce que démontre avec toute la virulence désirable le dernier numéro d’Acéphale, intitulé «
133 entral, l’accord de Nietzsche et de ses disciples avec le personnalisme paraît beaucoup plus facile à réaliser qu’avec toute
134 nalisme paraît beaucoup plus facile à réaliser qu’ avec toute autre doctrine politique66. Mais pour Bataille et ses amis, l’«
135 divers collectivismes, etc., auxquels succombent avec une masochique volupté les « hommes de quarante ans » et certains jeu
136 uls les constructeurs détruisent bien, détruisent avec efficacité. ⁂ Deux nouvelles traductions françaises apparaissent para
137 eux traduites que les œuvres précédemment parues. Avec les admirables fragments posthumes édités en 1934 par H.-J. Bolle68,
28 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
138 certain jeu que je poursuis, sans trop le savoir, avec bien plus de vigilance que je n’en apporte à la défense de mes intérê
139 ils y fassent ? » 6 mars (de retour à A…) Contact avec le public Dans le courrier qui est arrivé en mon absence, deux nouvel
140 , que la joie de voir son public, de s’entretenir avec ces hommes et ces femmes pour qui l’on écrivait sans le savoir. Décou
141 iers. L’auditeur a eu le temps de se familiariser avec l’orateur, dont il connaissait peut-être déjà la pensée et qu’il vien
142 réel m’a conduit à une conclusion dont j’attends avec impatience la vérification in concreto à l’occasion de nos prochains
143 r une commune mesure de langage et de sensibilité avec des hommes de toutes les classes et de tous les métiers. Certes, ce n
144 t de tous les métiers. Certes, ce n’est jamais qu’ avec des êtres singuliers, par le biais de leur singularité même, qu’on en
145 d’Allemagne hitlérienne : « retrouver le contact avec les masses ». Les masses, comme telles, n’ont jamais eu de contact av
146 masses, comme telles, n’ont jamais eu de contact avec les écrivains comme tels, en aucun temps. Ce ne sont pas des abstract
147 s. Ce qu’il s’agit de retrouver, c’est le contact avec l’homme qui réfléchit et qui fait la critique des idées non point à l
148 act. C’est le lecteur que nous avons trahi, c’est avec lui que nous devons retrouver un contact qui nous renverra, plus sûre
149 re, et dans la cour, et sur toutes les terrasses. Avec des cris et des râles presque humains. Ce matin, j’ai trouvé des trac
150 roupes, parlant beaucoup. 9 mai Me voilà brouillé avec Simard. Après l’algarade d’hier matin, je ne me sentais pas le cœur à
151 rte de cette belle-mère (sauf que les discussions avec le beau-frère font toujours rage). Je me suis donc borné à exprimer m
152 cour à deux étages. On devine un reste de jardin, avec quelques cyprès, une pierre tombale, et la margelle d’un puits. La pl
29 1937, Esprit, articles (1932–1962). Marius Richard, Le Procès (juin 1937)
153 e, de rêves dans l’affreuse vie, où l’on condamne avec indifférence, et où tout le monde en fait est coupable de tout : du s
30 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
154 ormule cet espoir ou ce désespoir et ses rapports avec le monde changeront immédiatement. » Ou encore : « Le poète est celui
155 de ces réalités, nous combattrons ensemble. Mais avec cela nous n’aurons pas liquidé la religion et la patrie, nous n’auron
31 1937, Esprit, articles (1932–1962). Brève introduction à quelques témoignages littéraires (septembre 1937)
156 e l’ordre social. Notre effort ne saurait porter, avec quelque efficacité, que sur la réalisation concomitante de l’une et d
157 e « témoignages » très divers que nous inaugurons avec ce numéro. Dans cette perspective générale, que l’on verra se précise
32 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
158 toutes les académies de son siècle eussent rejeté avec mépris et pitié. Mais la gloire posthume est un « titre » ; « l’intér
159 thume est un « titre » ; « l’intérêt » s’accumule avec le temps ; l’œuvre enfin devient présentable… On a l’impression, à li
160 ations. Ce genre de pseudo-explications, édictées avec une assurance doctorale, me paraissant prêcher par un je ne sais quoi
161 e psychiatre polonais poursuivit en collaboration avec Arnaud Dandieu) permettent de donner une interprétation totalement di
162 ançais et belges, et s’allie parfois curieusement avec l’éthique collectiviste. Mais l’anéantissement du moi peut aussi être
33 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
163 même, une existence, au sens plein de ce terme ; avec tout ce que cela comporte d’autonomie, de nécessité, de réalité irrem
164 eutralité, celle-ci sera balayée un jour prochain avec les vieux chiffons de papier qui sont censés la garantir. Quand bien
165 cantons romands — est en contradiction constante avec notre neutralité, et ce qui est pire, avec la mission même qui justif
166 stante avec notre neutralité, et ce qui est pire, avec la mission même qui justifie cette neutralité. Elle se permet de pren
167 étrangère, ou de politique intérieure du voisin, avec d’autant plus de violence qu’elle y court moins de risques immédiats7
168 nos responsabilités comme neutres. Ramuz insiste avec raison sur le fait que nous n’avons pas une culture nationale unifiée
169 ente volontiers une Suisse culturelle pluraliste, avec ses centres successifs ou parfois même simultanés, offrant un asile p
170 e de l’École suisse sur la littérature allemande. Avec le xixe , la Suisse réapparaît sur la grande scène de l’Europe. De Ge
171 nt les Suisses moyens — et même les autres.) 3. —  Avec l’armée, je reviens au concret, ou du moins à ce qu’on tient pour tel
172 alte, que de le confondre, parfois agressivement, avec l’ardeur à revêtir l’uniforme. Après tout, notre armée n’est qu’un as
173 qu’elles sont nécessaires. Mais je vois aussi qu’ avec la cinquantième partie de l’argent consacré à leur acquisition, on po
34 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
174 l’Éros divinisant, en conflit éternel et angoissé avec la créature de chair et ses instincts asservissants. L’apparition de
175 e Dame spirituelle, amour évidemment incompatible avec le mariage dans la chair, devait amener des confusions inextricables.
176 plaisanteries paysannes86. La demande en mariage, avec échange de visites en haut de forme et « déclaration » officielle, es
177 contraintes sacrées et sociales, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement religieux est pris « pour le temps et l’éte
178 plus souvent déçus, expliquent seuls la facilité avec laquelle on se marie encore « sans y croire ». Le rêve de la passion
179 on inévitable de la Dame, pur symbole de l’Amour, avec telle femme réelle et désirable ; la rhétorique de l’Amour cathare se
180 aturellement. Qu’elle divorce, et il l’épousera ! Avec elle, ce sera la « vraie vie », ce sera l’épanouissement de ce Trista
181 le vrai « mariage d’amour » moderne : le mariage avec la passion ! Mais aussitôt paraît une anxiété dans l’entourage (ou le
182 qui se produirait fatalement !) Ainsi l’on passe avec une feinte légèreté à côté du problème fondamental. « Il faut se fair
183 chef décrit ce désastre des mœurs, et il proteste avec toute l’énergie d’un « révolutionnaire professionnel » — donc puritai
35 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
184 religion devait être un amour heureux, un mariage avec sa vertu. Car l’amour du pécheur pour Dieu est « essentiellement malh
185 c’est dire à Mademoiselle Untel : « Je veux vivre avec vous telle que vous êtes. » Car cela signifie en vérité : « c’est vou
186 ce qu’il m’appelle à le créer, et qu’il se tourne avec moi vers le Jour afin d’attester notre alliance. ⁂ Une vie qui m’est
187 veut plus que mon bien, parce qu’il est confondu avec le sien : et si ce n’était pour toute la vie, ce serait encore une me
188 tre, mais qu’il serait assez absurde de confondre avec des vérités psychologiques. Notre analyse du mythe nous a fait voir p
189 le mythe, naturellement, qui nous le fait croire, avec son obsession de l’amour contrarié. Il serait plus vrai de dire avec
190 de l’amour contrarié. Il serait plus vrai de dire avec Benedetto Croce que « le mariage est le tombeau de l’amour sauvage »1
191 ent, il est né de la complicité de cette religion avec nos plus vieilles croyances, et du conflit de l’hérésie qui en résult
192 yances, et du conflit de l’hérésie qui en résulta avec l’orthodoxie chrétienne. Première correction d’importance. Ensuite,
193 mariage, qu’il sera désormais possible de repérer avec assez de précision ce déplacement d’accent dont tout dépend. Il est c
194 e sa réflexion, fut la rupture de ses fiançailles avec Régine. La cause intime de cette rupture nous demeure en partie mysté
195 ui, l’homme fini et pécheur ne saurait entretenir avec son Dieu, — qui est l’Éternel et le Saint— que des relations d’amour
196 ). Il fait sans cesse le saut dans l’infini, mais avec une telle correction et une telle certitude qu’il retombe sans cesse
197 L’âme se comporte alors à l’endroit de son amour avec une sorte d’indifférence quasi divine. Elle est au-delà du doute et d
198 plus rien que son amour ne veuille, elle est une avec lui dans la dualité, qui n’est plus qu’un dialogue de grâce et d’obéi
36 1939, Esprit, articles (1932–1962). D’une critique stérile (mai 1939)
199 que dès leurs débuts, dès les années 1930 à 1932, avec une pertinence et une violence qui alors n’étaient pas sans mérites.
200 tionnelles », un parti où l’on puisse « militer » avec une bonne conscience intellectuelle impossible partout ailleurs. 5. O
37 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
201 es de mon livre qui furent publiés ici même sont, avec ceux ou plutôt celui que vous critiquez dans un rapport quelque peu é
202 voque, qu’il m’importe d’élucider. Vous me dites ( avec une gentillesse désarmante et si rare !) que mon livre « est un livre
203 s, de relations de gestes et de paroles, matériel avec l’aide duquel l’historien compose des faits, comme le poète une poési
204 n’est-ce pas ? Et c’est pourtant celui-là même qu’ avec combien de raison vous offrez en modèle à vos disciples. (Mais oui, v
205 , vous en avez, et je les souhaite nombreux : car avec de tels maîtres, ils auront bientôt fait de retrouver la joie de l’hi
38 1946, Esprit, articles (1932–1962). « Un divorce entre le christianisme et le monde ? » (août-septembre 1946)
206 ’Épouse du Christ. Quand elle s’arrange trop bien avec le monde (Constantin et la suite) c’est qu’elle trahit son état. Quan
207 s bases capitalistes, nationalistes et libérales, avec quelques emprunts au christianisme. L’état d’Esprit qui fait enquête
39 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
208 es, un torrent de clichés qui n’ont aucun rapport avec la question, et des affirmations grandiloquentes d’attachement indéfe
209 t empêcher un accident de chemin de fer en votant avec émotion le renvoi de l’ingénieur en chef et son remplacement à la der
210 payant la casse, vous parlez de notre hypocrisie… Avec tout cela, je me demande bien pourquoi nous adorons la France comme u
211 « grille désodorisante »… Ils sont modernes. Car avec une belle énergie et beaucoup moins de naïveté que nous ne le pensons
212 ne virgule dans une phrase, on ne peut le lire qu’ avec tout le contexte. S’en tenir aux faits seuls, aux faits bruts, c’est
213 connaisse, l’avantage d’accueillir les critiques avec mieux que de la tolérance : avec une volonté souriante mais sérieuse
214 ir les critiques avec mieux que de la tolérance : avec une volonté souriante mais sérieuse d’apprendre et de s’améliorer. J’
215 tements de l’esprit américain auxquels se livrent avec exubérance les revues et les journaux américains ne sait pas ce que c
40 1962, Esprit, articles (1932–1962). Lettre à Jean-Marie Domenach, à propos de « Sartre et l’Europe » (mai 1962)
216 » en Europe. Vous vous flattez d’avoir en commun avec Sartre « le sens d’une responsabilité européenne », sens qui me fait