1
te, pour l’anniversaire de la Marne, la mesure de
ce
qu’on pourrait appeler la politique des « laquais de forges ». On nou
2
mande, qui s’en inquiètent à juste titre, sachent
ce
que nous pensons des manifestations récentes de l’état d’esprit candi
3
. Il semble que M. Paul s’adresse exclusivement à
ce
bourgeois au faciès atroce que M. Abel Faivre nous montre, chaque sem
4
n pour que la seule « réaction » possible de tout
ce
qu’il y a d’honnête dans son public soit à coup sûr d’écœurement et d
5
créatrice. En tant que révolutionnaires, c’est de
ce
point de vue central et seul efficacement critique que nous devons en
6
, dans l’état où se trouve la France en 1932. Est-
ce
à dire qu’il faille entreprendre une description méthodique des circo
7
ontrer l’absurdité latente et souvent manifeste ?
Ce
serait faire la part trop belle au monde, que nous refusons. Mais il
8
us refusons. Mais il peut être utile d’en dégager
ce
que l’on appellerait l’équation de décadence, dans certains cas où ce
9
tion apparaît particulièrement flagrante. C’est à
ce
titre et sous cet angle que l’affaire Jacques Martin prend pour nous
10
que dans nos cœurs, — et toujours à recommencer.
Ce
que l’instant commande, dans le monde tel qu’il est, n’est-ce pas, d’
11
tant commande, dans le monde tel qu’il est, n’est-
ce
pas, d’une façon plus urgente, « l’observation révolutionnaire » de n
12
’au bout du compte il y aura un an de prison pour
ce
garçon sérieux et maître de lui, qui sourit parfois doucement derrièr
13
dez, « au nom de la cause sacrée de la paix » que
ce
brave officier réclama pour Martin le maximum de la peine, non sans a
14
monde fabriqué pour leur usage par les hommes de
ce
temps est à tous points de vue le plus irrespirable à l’homme. 2° Les
15
able à l’homme. 2° Les fondements idéologiques de
ce
monde sont morts ou n’en valent guère mieux, tant ils sont enrobés de
16
à la barre des témoins : Martin fait dans la paix
ce
que firent à la guerre ses aînés : c’est pour la même cause qu’il se
17
l’Écho de Paris. « Nous avons proposé un maître à
ce
jeune homme, dit le pasteur Cooreman. C’était le Christ. Martin est c
18
z-vous jamais vu un soldat défensif ? Comment est-
ce
que c’est fait ? » 7° Certes, l’on peut tirer de ces débats une concl
19
nté qui, loin d’avoir maudit la guerre et surtout
ce
qui l’a permise, prétend encore dominer sur l’Europe, et ne peut main
20
cause de ceux qui réellement gouvernent. (On sait
ce
qu’ils sont.) Il faut qu’un cri jaillisse : c’en est fait du christia
21
est fait du christianisme de la chrétienté ! Car
ce
cri est le témoignage d’un réveil. Et quand bien même il ne serait po
22
te preuve, aujourd’hui, d’une volonté de rupture,
ce
témoignage qui chaque fois qu’il est porté, rétablit le christianisme
23
auté menaçante. ⁂ Que la passion qui nous arrache
ce
cri, nous rende aussi lucides et efficaces ! Nous voulons rompre, et
24
se faire entre le christianisme et l’injustice de
ce
monde, l’un n’existant que pour autant qu’il exclut l’autre. Ce n’est
25
n’existant que pour autant qu’il exclut l’autre.
Ce
n’est pas le christianisme qui a confondu sa cause avec celle de la b
26
étiens, veulent en tirer des intérêts, abusent de
ce
qu’ils considèrent comme un privilège, le perdent par là même, et dér
27
bstinent à porter un titre désormais irrecevable.
Ce
parti peut être aussi nombreux que l’on voudra, il peut représenter l
28
a chrétienté, — il n’est pas le christianisme, et
ce
n’est pas à lui de rompre avec l’injustice dont il s’est fait le sout
29
té » est sécularisée, et qu’on ne peut demander à
ce
siècle de rompre avec lui-même, de s’arracher le cœur. Il n’y a de ru
30
Car d’une part il ne peut pas la compromettre, et
ce
qu’il compromet, c’est toujours autre chose. Mais d’autre part, et po
31
ité sur une tout autre force que celle de la foi.
Ce
peut être sur une éthique de puissance et de service ; ou sur une éth
32
plus encore dans son établissement, nous trouvons
ce
désir trop humain de parler des choses de la foi dans le langage du b
33
ien, dans toute politique humaine organisée — fût-
ce
à la gloire de Dieu ! — qui poursuivrait son plan sans se soucier de
34
as II, 3-4 et 15). Ils ont prétendu rendre à Dieu
ce
qu’en réalité ils rendaient à César. Entraînée dans cette politique,
35
yau et autres « croyants » décorés, s’indigner de
ce
que les sans-Dieu parlent de confisquer à leur profit « la primauté d
36
: « En terminant, l’éminent religieux déclara que
ce
concours international avait pour but de contribuer à la sauvegarde d
37
ir et du sang, mais le consentement de l’esprit à
ce
dérèglement8 ». Et pourtant, nous n’avons jamais à dresser notre chri
38
ujours de vouloir sur le champ le plus juste. Car
ce
qui manifeste la foi, c’est le choix et non pas le système : il n’est
39
nt et destructeur ; tandis que la révolution dans
ce
qu’elle a de nécessairement constructif, reste le lieu d’obéissance p
40
mentent, et ne défendent que leur esprit. On sait
ce
que c’est que l’esprit, en ce siècle ! Il a été admirablement défini
41
eur esprit. On sait ce que c’est que l’esprit, en
ce
siècle ! Il a été admirablement défini par la Sorbonne, entre autres.
42
st le pire. Il ne suit pas de là, contrairement à
ce
que prétendent certains écrivains marxisants, que le bourgeois protes
43
in sur la « théologie politique » fait justice de
ce
reproche et démontre une fois de plus que le paradoxe de la « politiq
44
ur du marxisme. Il le rejette en définitive, mais
ce
n’est pas sans avoir reconnu que sa force persuasive vient de ce que
45
ns avoir reconnu que sa force persuasive vient de
ce
que seul, aujourd’hui, il prétend résoudre cette question, d’ailleurs
46
de vis-à-vis de votre prochain ? Lui laissez-vous
ce
qui lui revient, ou l’en privez-vous ? » ⁂ La caractéristique des mou
47
nte enquête publiée en volume chez Macmillan sous
ce
titre : Témoignages spontanés de travailleurs sur la religion (recuei
48
l’association des mécaniciens d’Amérique exprime
ce
point de vue en une phrase typique : « La grande majorité des ouvrier
49
goût pour la violence dictatoriale. ⁂ En France,
ce
mouvement mondial a rencontré jusqu’ici peu d’écho. La revue Le Chris
50
nier mérite et conditionne le « matérialisme » de
ce
siècle, de même que cette séparation de l’esprit et de la matière dén
51
gne » ou « Je produis », ou bien « Je chôme », et
ce
sont autant de ruptures et de séparations hargneuses, de constats d’i
52
ustifier à ses propres yeux, voire pour glorifier
ce
qu’il répugne à considérer comme sa peine. Nous assistons au triple é
53
forcé » le travail des classes chargées d’assurer
ce
loisir. C’est créer un monde impensable, le nôtre. Car si le loisir e
54
ains créatrices. Nous dirons : le but du travail,
ce
n’est pas le loisir, mais la création. Et le but du loisir, ce n’est
55
le loisir, mais la création. Et le but du loisir,
ce
n’est pas la jouissance, mais la création. Nous n’avons pas le goût d
56
s heures « creuses » ou des efforts stériles. Est-
ce
un long loisir créateur ? Un long travail d’enfantement ? Cela ne va
57
ppeler auprès de lui son peintre. « Peins-moi sur
ce
rouleau un crabe ». — « Il me faut vingt ans », dit le peintre. Et pe
58
r de cet acte. Il ne peut sortir d’un système que
ce
que l’on y met dès l’origine. 10. On aura beau l’appeler « travail
59
socialiste n’est rien d’autre qu’un nouvel opium.
Ce
bourrage de crâne réalisé sur une échelle que Ford n’avait imaginée q
60
s tirer, mes amis, sinon la négation d’un mal, et
ce
n’est pas encore le bien sauveur ! Voici notre erreur perpétuelle : n
61
faudra se tourner ailleurs. Il faudra remonter à
ce
qui juge nos faiblesses, non point pour les confondre éloquemment et
62
dre établi et le principe vivant du nouvel ordre.
Ce
pouvoir, nous le connaissons, dans la mesure où nous sommes humains.
63
es révèle. En vérité, nous connaissons bien mieux
ce
qui nous blesse que la nature des réalités que nous sentons, en nous,
64
u’à des révoltes trop prévues ? Peut-on sortir de
ce
cercle vicieux à force de le parcourir toujours plus rageusement ? No
65
gauche, pâture des bourgeois snobs. Nous avons vu
ce
spectacle indécent : le cadavre a mangé ses mouches. Certes, il faut
66
non d’un non. Dirons-nous non à notre tour ? Que
ce
soit le non décisif de ceux qui savent ce qu’ils affirment ! Que ce s
67
r ? Que ce soit le non décisif de ceux qui savent
ce
qu’ils affirment ! Que ce soit un non sans pathos, car l’affirmation
68
isif de ceux qui savent ce qu’ils affirment ! Que
ce
soit un non sans pathos, car l’affirmation seule est grave. C’est à l
69
à nous. Nous constatons la fin d’un art au nom de
ce
qui juge l’art, — et le recrée. Nos griefs ne sont pas littéraires ;
70
nne ne prouvant plus qu’il croit à l’essentiel de
ce
qu’il dit —, la critique littéraire de cette littérature n’a plus de
71
t de peu de poids dans la balance politique. Tout
ce
qui n’est pas déjà au service des hommes, est déjà au service de ce q
72
éjà au service des hommes, est déjà au service de
ce
qui les opprime. Notre individualisme travaille pour l’État. Notre li
73
» d’autres normes et d’autre mesure que l’argent,
ce
symbole unique de la puissance sans visage. Dire que le monde est dev
74
’est plus que dans l’homme. Mais si nous trouvons
ce
principe, nous aurons trouvé du même coup la mesure du monde nouveau.
75
tte mesure concrète, cette référence universelle,
ce
principe de grandeur que nous proposons tous ici, c’est l’homme consi
76
de toute l’évolution démocratique, si l’on entend
ce
terme au sens originel, et non point au sens dévié de l’individualism
77
déterminée, son attitude créatrice. Je dirai donc
ce
que notre désir invoque. Je vois un grand dessin véhément et humble d
78
ui les informe et qui les juge. J’imagine d’abord
ce
réalisme comme une énorme satire à la Swift, quand je vois le comique
79
nt peut-être dans l’Ulysse de Joyce une satire de
ce
genre, minutieuse confrontation de l’idéal rêvé et du sordide quotidi
80
vre prétexte à n’en point chercher de meilleures.
Ce
n’est pas l’échec de Bourget qui peut expliquer à lui seul un refus a
81
. Nous voyons aussi le bourgeois s’émerveiller de
ce
rajeunissement. Craignons que le fascisme ne tire bénéfice, avant nou
82
h On ne devrait jamais lire les hebdomadaires.
Ce
sont des entreprises de démoralisation : 1° parce qu’ils satisfont à
83
eux, vaguement inquiets de se tenir au courant de
ce
qu’ils croient être la chose littéraire ; 2° parce qu’ils incitent le
84
ignifie chez Nietzsche à peu près le contraire de
ce
que cette femme veut expliquer à Giono. Mais voilà un trait juste, de
85
des autres, la plupart de nos contemporains, est-
ce
qu’ils ne disent pas plutôt. « Fichez-moi la paix ! Faites-moi rigole
86
faciles, des livres gais, etc. C’est, disent-ils,
ce
qu’on demande. — Hé ! oui, parbleu, c’est ce que « les gens » demande
87
ils, ce qu’on demande. — Hé ! oui, parbleu, c’est
ce
que « les gens » demandent. Mais savent-ils bien ce qu’ils demandent,
88
que « les gens » demandent. Mais savent-ils bien
ce
qu’ils demandent, et pourquoi ils le demandent ? Est-ce que le rôle d
89
ils demandent, et pourquoi ils le demandent ? Est-
ce
que le rôle des éditeurs, mais surtout et d’abord des écrivains, ne s
90
mieux que « les gens » de quoi ils ont besoin et
ce
qu’ils demandent réellement ? Car les gens ne demandent pas ce qu’ils
91
andent réellement ? Car les gens ne demandent pas
ce
qu’ils ont l’air de demander, et ce qu’on se montre si pressé de leur
92
demandent pas ce qu’ils ont l’air de demander, et
ce
qu’on se montre si pressé de leur donner à bon marché. Ils s’exprimen
93
a préféré se payer leur tête. On les a pris pour
ce
qu’ils ont l’air d’être, ou mieux pour ce qu’ils croient devoir se do
94
is pour ce qu’ils ont l’air d’être, ou mieux pour
ce
qu’ils croient devoir se donner l’air d’être ou de n’être pas. Comme
95
urtant bien admettre que le concret est justement
ce
qui transcende nos définitions. Elles sont jugées par lui, et non poi
96
u sujet, n’a rien en lui qui le pousse à chercher
ce
dont il manque, et n’a pas d’existence. Il ne devient objet que lorsq
97
conscience du sujet. Mais dès que l’homme secoue
ce
sortilège, sort de ses ombres, cherche des résistances, veut agir, tr
98
rendre compte de ses déterminations suffisantes.
Ce
qui revient à reconnaître que la psychologie passe à côté de la fin q
99
la scène du monde, où nous avons été placés, dans
ce
drame qu’il nous faut jouer sans le connaître, c’est-à-dire qu’il nou
100
it dessein de nous placer. Ainsi donc, encore que
ce
drame puisse être qualifié de jeu, et légèrement pris par toute espèc
101
drame. D’où lui vient tout à coup l’assurance que
ce
qu’il fait est dans son rôle ? Pour quelle raison sort-il du chœur de
102
ne attitude d’auteur de son propre destin ? C’est
ce
que l’on ne voit point. C’est ce que nul ne peut voir ni ne verra jam
103
e destin ? C’est ce que l’on ne voit point. C’est
ce
que nul ne peut voir ni ne verra jamais, cependant que chacun peut vo
104
sère. C’est une nouvelle qualité du concret. Mais
ce
mystère de la présence, si l’on peut en décrire les effets, demeure m
105
échappe au temps, marque sa fin, et le recrée. De
ce
mystère, je puis seul témoigner dans l’instant où il me saisit, et se
106
! Oui, rien n’est plus vicieux pour la raison que
ce
beau cercle indivisible, irréfutable, du concret. Mais le jugement sc
107
a mesure où mon action relève de ma vocation, fût-
ce
au prix de la vie de mon individu. 7. Incarnation À la série d’
108
cé des témoignages visibles qu’elle produit. Dans
ce
sens, elle n’aurait aucune problématique. Or, nous nous connaissons c
109
erche à trouver leurs lois. Elle les trouve, mais
ce
sont alors les lois mêmes de notre absence, celles du monde abandonné
110
bjets. Nous sommes surtout les jouets humiliés de
ce
qui nie notre dignité d’hommes, de ce qui nous traite en objets neutr
111
humiliés de ce qui nie notre dignité d’hommes, de
ce
qui nous traite en objets neutres et en objets d’autant moins résista
112
t moins résistants qu’ils ont cru concevoir, dans
ce
qui les attaque, une fatale loi justifiée en raison. D’où vient alors
113
aison. D’où vient alors l’idée de la personne, et
ce
regret d’une dignité que la raison des peuples et des clercs s’accord
114
llence : or, cette foi consiste en une action16. (
Ce
qui confirme nos propositions sur la nature actuelle de la personne).
115
de la personne). La foi au Christ est proprement
ce
qui « personnifie » le solitaire, ce qui le rend concret, c’est-à-dir
116
t proprement ce qui « personnifie » le solitaire,
ce
qui le rend concret, c’est-à-dire présent à lui-même et aux autres da
117
combinaison d’un atome. Mais il nous faut laisser
ce
modèle mécanique, puisqu’aussi bien la personne en elle-même n’est pa
118
d’or de toute doctrine sociale et politique. Est-
ce
à dire que le bien de tous doive être mis au service du bien de chacu
119
s de la personne Et maintenant, si nous savons
ce
que nous appelons : personne, si nous savons qu’elle est la lumière d
120
mpris qu’il y a pour l’homme un monde des objets,
ce
que niaient pratiquement beaucoup de clercs ; il a compris que le phé
121
duit en fait qu’au niveau des objets, et que tout
ce
qui est doit pouvoir être vu, être touché, consister sous la main17 ;
122
e : il ne nie pas grossièrement notre puissance —
ce
serait une manière de la mieux provoquer — mais glorifiant le sujet p
123
e, c’est-à-dire qu’il l’atrophie. L’objet pendant
ce
temps, se dégrade selon ses lois. La révolte matérialiste trouve dans
124
d’abstractions, parfois violentes, où se poursuit
ce
vieux débat, aucun espoir de solution réelle n’est plus permis18. Mai
125
e solution réelle n’est plus permis18. Mais c’est
ce
plan que nous avons quitté en définissant la personne comme un acte.
126
lisent : la charité de la personne est d’ordonner
ce
corps-à-corps. 10. Le spirituel Descartes a détruit la personne
127
, comme aussi de n’en pas choisir. (Et c’est dans
ce
débat qu’apparaît la conscience.) Mais ni le corps de l’homme ne peut
128
ps — quitte à ne plus savoir comment les réunir —
ce
que ne font ni la vie ni la mort, ni Dieu qui ressuscitera les morts2
129
n égoïsme qui se glorifie dans l’abstrait. Qu’est-
ce
alors, parmi nous hommes de chair, que l’esprit ? Cet esprit qui souf
130
et je ne sais rien d’autre. J’ai reçu l’ordre, et
ce
pouvoir ordonnateur, irréfutablement est là, rendu visible. J’ai fait
131
irréfutablement est là, rendu visible. J’ai fait
ce
pas, je puis le mesurer — mais sa grandeur pourtant n’est pas un nomb
132
la plénitude de l’instant où dans l’oubli de tout
ce
que je peux, j’ai franchi l’impossible seuil. L’esprit est acte, l’ac
133
que la personne existe et que l’acte transforme.
Ce
qui témoigne en moi de l’indicible réception de la parole, ce n’est p
134
gne en moi de l’indicible réception de la parole,
ce
n’est point une extase, ni une angoisse, ni toujours une plénitude de
135
commence. Car la durée n’ajoute rien à l’éternel.
Ce
pas petit et triomphal à peine fait, je le reperds si je n’en fais pa
136
ns cet enjeu admirable ! 16. Matthieu 7:21 : «
Ce
ne sont pas ceux qui me disent Seigneur ! Seigneur !… mais celui qui
137
aliste. Je me refuse à voir en lui la solution de
ce
conflit mauvais qu’il fixe sans le dépasser. 19. L’aspect animique d
138
lement, parce qu’il est totalement « chair » ; et
ce
ne sont que des morts qui ressusciteront, non pas des endormis ou des
139
ce aux écrivains surréalistes en les prenant pour
ce
qu’ils croyaient être : des novateurs, des créateurs, des révolutionn
140
une valeur de fait témoin, d’ordre spirituel ; à
ce
titre, il marque une époque, bien plus qu’une littérature. Ces quelqu
141
sse ; faute du courage de la considérer en face —
ce
courage que donne seule la foi — ils se sont mis à déclamer un désesp
142
ature, certes, mais on ne pouvait faire que cela.
Ce
serait un jeu que de les classer dans les catégories du désespoir ana
143
étachés d’eux pour ne plus sentir le tragique que
ce
faux désespoir maquillait. Il y a dans tout ce qu’ils écrivent, une e
144
ue ce faux désespoir maquillait. Il y a dans tout
ce
qu’ils écrivent, une espèce de bluff inconscient, dont le dernier liv
145
Mais que cet homme est empêtré par le scrupule de
ce
qu’il se doit ! Et qu’il est attentif à sa propre démarche ! « Il me
146
le dire… Pour ma part, je me refuse… Je demande à
ce
qu’on tienne pour un crétin celui qui… » Je prends ces trois débuts d
147
et qui vaut bien qu’on la prenne au sérieux, fût-
ce
après ce Schelling dont, par ailleurs, Breton dit tant de mal (Introd
148
aut bien qu’on la prenne au sérieux, fût-ce après
ce
Schelling dont, par ailleurs, Breton dit tant de mal (Introduction au
149
n aux contes d’Arnim). Mais pourquoi nous glisser
ce
vieux problème avec des airs de conspirateur traqué ? Alors que cette
150
ants et péremptoires, et l’on se demande alors si
ce
bel « abattage » n’a pas dissimulé, aux yeux des jeunes gens, un défa
151
is alors, vont-ils reconnaître le sérieux réel de
ce
jeu ? Et qu’il y va vraiment de tout, c’est-à-dire d’un peu plus que
152
e, dans une ascèse morale soutenue. L’aîné, c’est
ce
Rouveyre que nous ont révélé des dessins cruellement dépouillés et de
153
us pousser vers cette conclusion. Peut-être n’est-
ce
ici qu’un cri d’appel à rien : les modernes ont inventé cela. On peut
154
de sa grandeur lucide à gagner un sens religieux.
Ce
livre enfin vaut par un style inoubliable. Rouveyre ne laisse pas un
155
la phrase ici, vraiment, réfléchit sous nos yeux.
Ce
n’est pas du récit. C’est une espèce de taraudage21. De temps en temp
156
bversif peut bien poursuivre l’éditeur qui publia
ce
résumé de la vie nulle d’un jeune bourgeois ? m. Rougemont Denis d
157
Albert Soulillou, Nitro (février 1935)n
Ce
livre aussi est vrai. À peine moins autobiographique, semble-t-il, qu
158
e révolte. Par malheur, l’auteur a voulu romancer
ce
documentaire authentique, et il en a saboté le rythme. Dès qu’il part
159
e une fois de plus contre les poncifs populistes.
Ce
qui manque peut-être à M. Soulillou, c’est la patience de laisser mûr
160
d : 224 ou 600 pages exactement. Il me semble que
ce
conformisme, dont on sait les raisons commerciales, couvre pas mal d’
161
est Marcel Arland. Sans doute a-t-il reconnu dans
ce
roman (paru quelque temps avant les Vivants) une intention toute vois
162
. Mais en parlant d’étude, je fais tort au ton de
ce
livre, à son charme sentimental, à son humour particulier, à ses jeun
163
ne merveille de « naturel » dans tous les sens de
ce
terme ; je ne vois pas d’écrivain français qui ait jamais su faire vi
164
le génération : cet appel à la vie communautaire,
ce
réalisme plein, ce sens du concret spirituel, cette amitié des hommes
165
appel à la vie communautaire, ce réalisme plein,
ce
sens du concret spirituel, cette amitié des hommes et du pays, qui pe
166
d’amateurs de quelques dames lettrées. Pourtant,
ce
roman d’Edschmid aurait pu provoquer des polémiques révélatrices : il
167
instructeurs de l’armée bolivienne. (On sait que
ce
fut le sort de Röhm, entre autres.) Mêlés à des révolutions, disloqué
168
par le sacrifice. » Sacrifice et fidélité, voilà
ce
qui définit leur dernière dignité d’Allemands dans les tortures qu’un
169
sont entrés dans le malheur la tête haute ». Car
ce
sont « les jeunes gens qui ne possédaient rien qui ont écrit les page
170
? Tel est je crois le problème central qu’impose
ce
livre, et l’on admettra bien, quelque opinion qu’on ait sur le point
171
ttendrons-nous la prochaine guerre pour lire dans
ce
Destin allemand l’un des secrets de notre destin à tous ? L’ostracism
172
ritiques est d’ailleurs d’autant plus absurde que
ce
livre — écrit par un juif ! — a été condamné en Allemagne. p. Roug
173
Tristan Tzara, Grains et Issues (juin 1935)q
Ce
livre comporte une partie poétique précieuse et somnifère, et une par
174
t une partie critique dont l’intérêt dépasse tout
ce
que les surréalistes nous ont donné jusqu’ici. Il y a là une puissanc
175
plus haut : un linguiste dirait que la formule de
ce
style est la contagion. Je mets ce phénomène en relation avec la théo
176
la formule de ce style est la contagion. Je mets
ce
phénomène en relation avec la théorie de la métaphore qu’on trouvera
177
d’une conciliation » dans laquelle la qualité de
ce
premier terme deviendra quantité. (?) Ce processus tout mécanique de
178
alité de ce premier terme deviendra quantité. (?)
Ce
processus tout mécanique de quantification, que l’on retrouve dans la
179
videmment « désigner sous le nom de poésie » tout
ce
que l’on veut. Mais si je crois aussi, avec Arnaud Dandieu (chap. sur
180
hégélienne vulgarisée. Le langage est précisément
ce
qui sépare, et non ce qui confond. C’est le verbe (qui est acte) qui
181
Le langage est précisément ce qui sépare, et non
ce
qui confond. C’est le verbe (qui est acte) qui distingue et caractéri
182
asmes collectifs, l’hystérie organisée, bref tout
ce
que Keyserling appelle l’irruption des forces telluriques. Keyserling
183
ution bolcheviste. On comprend mieux la portée de
ce
propos après avoir lu Tzara. Mais on ne comprend plus du tout la légè
184
ion est la dominante de l’époque, je constate que
ce
complexe se manifeste justement par l’adoption des hypothèses du maté
185
ue (p. 284 et suiv.). Nous le voulons aussi. Mais
ce
n’est pas là, n’est-ce pas, ce qu’on veut à Commune, revue officielle
186
ous le voulons aussi. Mais ce n’est pas là, n’est-
ce
pas, ce qu’on veut à Commune, revue officielle du PC. Il veut que le
187
oulons aussi. Mais ce n’est pas là, n’est-ce pas,
ce
qu’on veut à Commune, revue officielle du PC. Il veut que le langage
188
Einstein. Il semble bien que ces « barrages » et
ce
conformisme brutal soient en train de provoquer chez Tzara une prise
189
on puisse attribuer les quinze dernières pages de
ce
livre, où l’on retrouve parfois le ton des grandes utopies du premier
190
rimat de l’homme sur les dispositifs économiques,
ce
rappel d’une misère qu’ignorent tous les partis, voilà qui rend un so
191
urnal Le Journal répandait brusquement dans Paris
ce
cri d’alarme stupéfiant. Soucieux de ne point céder au goût de la cat
192
aisir de proposer à mes lecteurs la méditation de
ce
texte à maints égards révélateur ? « L’Esprit n’a pas son palais.
193
s tentations feront pâlir les rêves des conteurs.
Ce
sera, dans la féerie de l’eau des lumières et des couleurs, le ballet
194
et des couleurs, le ballet vertigineux des ondes.
Ce
sera aussi la fête de l’esprit. Elle doit dépasser en splendeur les m
195
instituts, organise la découverte, on verra dans
ce
palais comment, dans la physique, la chimie, la biologie, les mathéma
196
an des intelligences, à attacher les foules ? […]
Ce
Palais doit être construit en dur. Il doit survivre à l’Exposition. P
197
de l’Esprit dans la cité actuelle En publiant
ce
très curieux morceau lyrique, notre honorable député avait-il conscie
198
inissent une société. C’est reconnaître enfin que
ce
rapport n’est plus perçu par un chacun comme évident ni comme allant
199
Richesse ? ou du Succès ? — bref, d’une époque où
ce
qu’on nomme l’esprit ne s’impose plus sans discussion. Lorsque l’État
200
t à la fois flatteuse et rassurante. Et qui sait,
ce
Palais de l’Esprit ne va-t-il pas « réaliser » un vieux rêve positivi
201
r le rôle de l’esprit qu’on dit créateur ? Serait-
ce
donc qu’on ne sait plus le voir dans ses effets ? Mais alors, comment
202
train de chercher pour définir notre impression :
ce
palais, ce « sanctuaire », cette « ruche active » où bourdonneraient
203
ercher pour définir notre impression : ce palais,
ce
« sanctuaire », cette « ruche active » où bourdonneraient les idées p
204
uche active » où bourdonneraient les idées pures,
ce
ne serait jamais qu’un musée. Et créé par l’État, et contrôlé par lui
205
n musée. Et créé par l’État, et contrôlé par lui,
ce
ne serait jamais qu’un musée des lieux communs de la Troisième Républ
206
ui composent la notion courante de l’esprit pur :
ce
sont ces lieux communs inoffensifs et soigneusement vidés de toute es
207
ma connaissance n’a mis en question leur sérieux,
ce
qui précisément me paraît remarquable. L’accueil flatteur — ou flatté
208
ne l’ont jamais su. Je serais prêt à l’accorder.
Ce
qui est nouveau, c’est qu’elles croient le savoir. C’est que la caric
209
n populaire26. Le succès d’une caricature tient à
ce
qu’elle est une simplification. Celle qu’on nous présente de l’esprit
210
nsi que la science et les arts sont enfermés dans
ce
dilemme : ou l’esprit pur — comprenez inactif — ou le salon des arts
211
ais à l’étranger, vient confirmer de son côté que
ce
Palais de l’esprit pur ne peut être en réalité qu’un palais vide. Et
212
pur ne peut être en réalité qu’un palais vide. Et
ce
vide que d’ailleurs il qualifie de bibliothèque, ne lui paraît pas mo
213
peu insisté sur l’anecdote du Palais de l’Esprit,
ce
n’est point pour me ménager une partie par trop facile. C’est que la
214
gnement voudrait, comme je le lui ai proposé, que
ce
palais reçût le nom de « Cité René-Descartes ». L’Exposition va se dé
215
de la chronologie. L’hommage rendu à l’auteur de
ce
petit livre qui, condensant la sagesse des vieux artisans passionnés
216
Mais enfin pour saisir je ne dis pas la racine de
ce
préjugé populaire, mais la raison de fait qui l’autorisa parmi nous,
217
n estime conforme à la religion de l’esprit. Mais
ce
que Descartes a voulu, c’est que l’esprit « clair et distinct » fût s
218
air et distinct » fût séparé absolument du corps.
Ce
que Descartes a proposé, ce que l’Église, pour son malheur, a pris en
219
absolument du corps. Ce que Descartes a proposé,
ce
que l’Église, pour son malheur, a pris en compte, c’est la doctrine «
220
re aussi naturelle le « sens commun ». Sans doute
ce
préjugé contre l’esprit n’a pas toujours été si fort que nous le voyo
221
é » à l’homme qui ne fait rien de ses deux mains.
Ce
que je reproche à l’esprit cartésien, c’est d’avoir formulé l’équival
222
cartésien, c’est d’avoir formulé l’équivalent de
ce
préjugé en termes de philosophie. C’est d’avoir enseigné au peuple un
223
orifier cet esprit distingué, c’est aussi laisser
ce
corps à lui-même, le mépriser, l’abandonner à sa lourdeur. Décréter q
224
s-ci à l’empire des intérêts. Sorel a bien montré
ce
jeu dans ses Illusions du progrès : le maximum d’hypocrisie sociale —
225
distingué. Le culte des principes en soi : voilà
ce
qu’il faut au régime des requins. La preuve en est administrée chaque
226
e qu’en vertu d’une certaine attitude des clercs.
Ce
ne sont pas les bénéficiaires de cette situation, politiciens ou affa
227
que des actes. On tend à ne garder de ceux-ci que
ce
qui peut s’organiser en belles séries, selon les exigences d’une phil
228
s professeurs à mépriser les seuls philosophes de
ce
temps — Nietzsche en est le fameux exemple — sous prétexte qu’ils ne
229
sciente ou non, d’esquiver l’engagement pratique.
Ce
qu’on célèbre sous le nom d’esprit, c’est l’attitude prétendue specta
230
ard justifier la noble impuissance de la pensée !
Ce
qu’on célèbre sous le nom d’esprit, c’est l’image épurée d’un monde f
231
hesse qui seraient le prix de leur intervention :
ce
ne sont là que les rudiments de la morale de leur état. Et personne n
232
lémentaire. Se montrer « désintéressé » pour lui,
ce
n’est pas tout bravement refuser de toucher le prix d’une noire trahi
233
nier en principe que l’esprit soit responsable de
ce
qui se passe dans le monde. C’est affirmer que l’esprit n’est pas du
234
ts du monde réel sont pour lui comme inexistants.
Ce
qui revient d’une part à diviniser notre esprit ; d’autre part, à ref
235
rfait : le juge refusant de juger. On me dira que
ce
gouverneur eût été dans son rôle en agissant, et qu’il trahissait sa
236
gé par nature de toute responsabilité temporelle.
Ce
raisonnement a l’apparence du sens commun, mais il repose sur une err
237
de la foule et dit : Je suis innocent du sang de
ce
juste. Cela vous regarde. » Ne vient-il pas d’avouer le dernier mot d
238
de l’esprit ? Ne vient-il pas de dire : « Qu’est-
ce
que la vérité ? » À vingt siècles de là, la voix « désabusée » d’un a
239
enan trahit un doute, et un doute sur la vérité :
ce
qui est « peut-être triste », insondablement triste, c’est que « peut
240
t-il pas dit seulement : Mon royaume n’est pas de
ce
monde ? Ce royaume n’eût gêné personne, tout semblable à celui des cl
241
t seulement : Mon royaume n’est pas de ce monde ?
Ce
royaume n’eût gêné personne, tout semblable à celui des clercs. On lu
242
lais. Mais que vient-il faire parmi nous ? Qu’est-
ce
que la vérité ? demande encore Pilate. (Il lui tend encore cette perc
243
ume de l’esprit — notre Université — n’est pas de
ce
monde. C’est le royaume des lois « sérieuses et précises » que la pen
244
entretenir. Mais voilà le vice de construction de
ce
beau monde cartésien : on admet que l’esprit ne peut rien, et on l’en
245
le chose qu’on ne lui ait pas apprise. Considérez
ce
pauvre clerc parfait tel que le livre l’Université : que sait-il fair
246
rse exact de la valeur spirituelle de ces écrits.
Ce
n’est pas la création, c’est le rabâchage qui rapporte. Publiez un po
247
VIII. Où peut agir l’esprit ? Commettra-t-on
ce
Palais de l’Esprit ? S’ils y parviennent, je demande la parole. Je ne
248
parole. Je ne me propose pas du tout de décevoir
ce
goût de positif que mes contemporains, à tort et à travers, opposent
249
cité et qui se vendent ou se désintéressent ; que
ce
problème n’est plus jamais posé que par des penseurs sans audience et
250
nces qui s’affirment dans l’Europe d’aujourd’hui.
Ce
projet positif présente un gros défaut pratique : il conduit à poser
251
ives, ces états généraux de la culture. Ne serait-
ce
pas inaugurer officiellement la révolution véritable ? Faudrait-il co
252
État pour prendre cette initiative ?41 Laissons
ce
jeu. Les utopies sont nécessaires, mais il y a un temps pour les rêve
253
r les appliquer, un temps pour critiquer finement
ce
qui s’est fait, et un temps pour saisir à pleines mains les instrumen
254
e un puissant rappel à la « réalité rugueuse » de
ce
monde. Mais ce rappel n’est pas suffisant. Voir les faits n’est pas t
255
appel à la « réalité rugueuse » de ce monde. Mais
ce
rappel n’est pas suffisant. Voir les faits n’est pas tout, il faut vo
256
Individus parfaitement négligeables en regard de
ce
qu’ils ont à dire, qui les dépasse, et personnes parfaitement respons
257
épasse, et personnes parfaitement responsables de
ce
qu’elles ont à donner, qui est à tous. 24. « Pour un Palais de l’E
258
bien, et c’est le plus probable, elle contiendra
ce
que je dis : les témoignages de « l’esprit pur » selon l’idée que s’e
259
on n’est pas seulement spontanée dans le peuple —
ce
ne serait pas grave — elle est inculquée au peuple par les clercs bou
260
les faudra-t-il réserver son bas de laine ? N’est-
ce
pas pour les plus périssables choses que nous dépensons notre argent
261
ers à souffrir de la carence de l’esprit. 29. De
ce
mépris de la pensée pure et des discours vient l’engouement pour ceux
262
la psychologie moderne. 33. Si le concret est «
ce
qui engage », ce qui est soumis aux sanctions de la loi, ce qui exige
263
oderne. 33. Si le concret est « ce qui engage »,
ce
qui est soumis aux sanctions de la loi, ce qui exige une décision pri
264
age », ce qui est soumis aux sanctions de la loi,
ce
qui exige une décision prise par une personne responsable. 34. « Nou
265
t. III, p. 497. Le vieillard qui écrit cela, est-
ce
bien le même homme qui écrivait dans sa jeunesse : « La science maîtr
266
jeunesse : « La science maîtresse, le souverain…
ce
sera la philosophie, c’est-à-dire la science qui recherche le but et
267
te de la foi), l’affirmation et la prédication de
ce
droit n’entraînant aucun risque ni aucune modification concrète pour
268
is sur lesquelles l’esprit ne peut rien. Comme si
ce
n’était pas justement cet « esprit » qui avait fabriqué ces « lois »,
269
laïques, inoffensifs. Les clercs savent bien que
ce
mépris cordial et ces honneurs rendus au mythe du Progrès, plus qu’à
270
« Le difficile et l’essentiel pour un philosophe,
ce
n’est pas d’arriver le plus vite possible à la conclusion, mais au co
271
st juste. » Ayant dit ses raisons, il a fait tout
ce
qu’un clerc doit faire, selon nos grands docteurs et leurs petits dis
272
t homme est juste, il le relâcherait. Mais qu’est-
ce
que la justice ? Qu’est-ce que la vérité ? Valent-elles qu’on leur sa
273
lâcherait. Mais qu’est-ce que la justice ? Qu’est-
ce
que la vérité ? Valent-elles qu’on leur sacrifie sa situation de gouv
274
es Juifs sont en émeute : voilà le fait. J’ai dit
ce
que je pensais, voilà le droit. Maintenant il faut les apaiser, il fa
275
tice qu’un désordre. » — Malgré l’indignation que
ce
mot soulève chez nos clercs, il traduit bel et bien leur attitude de
276
e. P.-S. Ceci fut écrit en mai de cette année ; à
ce
moment j’ignorais tout du « congrès pour la défense de la culture »,
277
aurait quelques chances de leur faire comprendre
ce
que c’est qu’une révolution de masses, au sens moderne. Et que ça n’a
278
ue… Pour autant que l’on peut comparer à quoi que
ce
soit de supposé connu des mouvements aussi totalement « étranges » et
279
e sorte de douceur… Pendant six minutes. Et quand
ce
hurlement d’amour s’apaisa, on entendait encore une rumeur d’océan au
280
ncore une rumeur d’océan au-dehors. Le journal de
ce
matin écrit : « Lorsque le Führer s’écria : Je ne puis vivre que si m
281
cela : « La puissance de gouverner, je l’ai. Mais
ce
que je cherche, c’est la communion du cœur avec chaque homme de la na
282
fe muss man verstecken. Wo ? An der Oberfläche. (
Ce
qui est profond doit être caché. Où donc ? À la surface.) Hofmannsth
283
domaine. Il faut le lire comme un visage. Qu’est-
ce
qu’un domaine, qu’est-ce qu’une propriété réelle, sinon l’extension d
284
comme un visage. Qu’est-ce qu’un domaine, qu’est-
ce
qu’une propriété réelle, sinon l’extension dans l’espace d’une loi pe
285
r sous les apparences. Car rien n’existe, hors de
ce
qui se manifeste ; rien ne se manifeste hors d’un mouvement. Et tout
286
loi nouvelle et la réalité d’une ère dominée par
ce
fait historique : l’Incarnation de la Parole. Les grands docteurs chr
287
r nom et leur emploi. Il faut toujours remonter à
ce
mythe si l’on veut saisir la genèse et l’ambition secrète de l’art de
288
liste — mais qu’ils sont décrits dans leur forme,
ce
qui n’est pas du tout la même chose. La forme humaine, si l’homme est
289
traduisent. ⁂ Une forme, une image vivante : est-
ce
extérieur ou intérieur ? L’artiste répondra : ni l’un ni l’autre. Car
290
es — ou de la création imaginée. Il faut rendre à
ce
mot d’imagination son sens fort : c’est la natura naturans. (Nous pou
291
hénomène de l’art est un phénomène d’incarnation (
ce
que l’école ne comprend pas). » Toute l’esthétique de Ramuz me paraît
292
nce de noms de choses ! Comment ne point penser à
ce
Livre de Job — dont Ramuz nous a retraduit quelques passages — où tou
293
le parti pris de tout poète, au sens littéral de
ce
nom : mais c’est aussi ce qu’une certaine critique ne veut point pard
294
te, au sens littéral de ce nom : mais c’est aussi
ce
qu’une certaine critique ne veut point pardonner à Ramuz. Un écrivain
295
alistes ont décontenancé le langage des hommes de
ce
temps, et par là même, ils nous démoralisent plus sûrement que ne le
296
sur le concret de l’existence, les détournant de
ce
fameux « pratique » dont ils s’occupent si mal, et de plus en plus ma
297
’étais dictateur, je nommerais Ramuz président de
ce
tribunal. Et nous aurions enfin un langage « châtié », comme on disai
298
gie des personnages. Que peut-elle signifier dans
ce
monde physionomique, et par quoi va-t-elle s’exprimer dans une vision
299
forme donnée n’a pas à signifier autre chose que
ce
qu’elle montre. Il n’y a rien à chercher sous la forme, qui ne peut ê
300
chologues, et dans lesquelles vit le bourgeois46.
Ce
milieu, c’est le peuple ramuzien, peuple créé d’abord à l’image du Ra
301
anime d’un peuple en communion avec les éléments.
Ce
n’est point là un art « d’après le peuple », mais on dirait plus just
302
gnes parmi nous. Dans la simplicité de son sujet,
ce
récit réalise d’une manière exemplaire l’accord des éléments dont se
303
’amasse. Vers le soir il éclate tragiquement. Est-
ce
la Fin ? Grande heure de terreur et de prière… Puis, « la page du cie
304
est trop arrêté à l’insolite du style chez Ramuz.
Ce
qu’il a d’insolite, ce n’est pas tant sa forme que les vertus qu’elle
305
olite du style chez Ramuz. Ce qu’il a d’insolite,
ce
n’est pas tant sa forme que les vertus qu’elle suppose : la sobriété,
306
e pastiche de Ramuz —, c’est qu’une seule page de
ce
livre lue avec cette lenteur qu’elle impose, nous replace dans la vis
307
es nominalistes. On croit voir transparaître dans
ce
passage des Six Cahiers le « négatif », admirablement pris, d’un port
308
nomie des moyens, qui permette d’aller au-delà de
ce
que la civilisation lui donne de plus achevé. Le mouvement de Ramuz p
309
que la culture de notre temps n’est plus du tout
ce
qu’elle était au temps de Goethe. Plus encore que sa valeur, c’est sa
310
ne peuvent pas nourrir une réaction créatrice. Et
ce
n’est point en haine de la facilité qu’un homme recherchera jamais l’
311
ygiène proprette, leur idéal du bon écolier type,
ce
n’est jamais au nom d’un naturisme romantique48. C’est parce que tout
312
st parce que toutes ces aides tendent à supprimer
ce
contact le plus nu et cette condition la plus humaine : ce contact av
313
t le plus nu et cette condition la plus humaine :
ce
contact avec la matière résistante et ce risque de l’homme créateur d
314
umaine : ce contact avec la matière résistante et
ce
risque de l’homme créateur de sa forme. Si Ramuz n’aime pas les machi
315
Quelqu’un, tout travail est malédiction), jusqu’à
ce
que tout à coup, par une espèce de renversement, la bénédiction inter
316
Quelqu’un, il y ait cette possibilité de retour,
ce
retour, ce « retrouvement »… ⁂ Sobriété, assobrissement faudrait-il
317
il y ait cette possibilité de retour, ce retour,
ce
« retrouvement »… ⁂ Sobriété, assobrissement faudrait-il dire50, édu
318
ci : « Certains hommes tiennent pour un gain tout
ce
qui leur apporte une facilité ; moi, je ne tiens pour un gain que ce
319
une facilité ; moi, je ne tiens pour un gain que
ce
qui m’apporte un exemple. » Comment, ici encore, ne point songer à Go
320
e, dit-il, nous oblige à être présent »). Je vois
ce
grand exemple d’une volonté tendue vers l’origine d’où procèdent à la
321
, j’apprends, j’entends la voix d’un homme. N’est-
ce
pas assez ? Cette voix n’est-elle pas émouvante ? — Oui, c’est beauco
322
est peut-être risquer en dépit de tout et de soi,
ce
qu’aucune sagesse n’a jamais justifié… 42. Le Grand Printemps. 4
323
se contenter de la dire. Mais le kantisme a dévié
ce
mouvement, détournant l’attention de l’acte — car tout acte est parti
324
dirons qu’il faut « faire ». Nous ajoutons : tout
ce
que l’on fait se voit. L’acte le plus secret, fût-il même un silence,
325
u les ténèbres du xixe siècle pour que l’on prît
ce
mot pour synonyme de mensonge, qui n’est qu’un sens dérivé, purement
326
nnaissance qu’on a du premier sens. 46. C’est là
ce
qu’il appelle sa « vie intérieure », même s’il est résolument laïque.
327
ux à l’étranger pour les mettre à l’abri du fisc.
Ce
qui est plus difficile, c’est d’expliquer rationnellement une telle c
328
primitif, il faut être aussi un primitif ». C’est
ce
que l’école ne peut pas admettre. 49. Pour autant, bien entendu, qu’
329
d’une mise en présence effective de l’homme et de
ce
qui résiste à l’homme. C’est le contraire de l’activisme au sens amér
330
lieu de croire aux sornettes des popes. En somme,
ce
qu’ils admirent dans la Russie nouvelle, c’est une santé énorme, une
331
les solides vertus de la bourgeoisie conquérante.
Ce
n’est point par hasard que ces amis de l’URSS citent souvent Diderot,
332
tius et Voltaire, à l’appui de leur foi nouvelle.
Ce
n’est pas sans raison qu’ils se remettent à glorifier les mythes du P
333
indéfini et du Bonheur : la révolution russe a eu
ce
résultat au moins curieux de rendre à certains clercs bourgeois, hont
334
ure soi-disant prolétarienne se révéla finalement
ce
qu’elle était dès le début : culture socialiste, configuration d’une
335
que jour dans la presse russe des déclarations de
ce
genre « Le niveau culturel a été élevé par le Torgsin (magasin de pro
336
n intellectuelle, morale et policière exercée par
ce
Parti d’autre part, nous permettent d’affirmer que, de gré ou de forc
337
ffirmer que, de gré ou de force, le Plan est bien
ce
rappel permanent des fins dernières conçues par le Parti : l’établiss
338
Le rappel permanent et la conscience actuelle de
ce
but final suffisent-ils à animer toutes les facultés humaines de créa
339
re le Plan, mais en vertu de tout autres raisons.
Ce
hiatus inquiétant, cette première faille dans la construction si rigo
340
an. Mais cet accord était en somme très limité et
ce
langage essentiellement technique. Car le Plan était avant tout, conf
341
an que nous citions plus haut donne la formule de
ce
changement de méthode : pour la nouvelle école soviétique, l’unité du
342
l faut vouloir ». D’où l’exaltation emphatique de
ce
qu’ils appellent la « volonté des hommes »57, mythe nietzschéen sourn
343
u d’un esprit étranger… ⁂ Résumons les données de
ce
drame. Le communisme est parti d’un principe qu’il tirait logiquement
344
tale : il aura sans doute la vie dure, comme tout
ce
qui est irrationnel, et c’est la faute de la raison. Car cette raison
345
talitaire. Il ne veut pas se laisser mutiler. Fût-
ce
au prix de salaires merveilleux58. Il découvre que la mesure qu’on vo
346
térielles. Alors il met son espoir et sa foi dans
ce
miracle qui résoudrait seul le conflit du calcul et du rêve, du matér
347
e nouveau au faîte de l’édifice matérialiste. Est-
ce
que tout le progrès acquis par une si dure révolution n’aura été que
348
urces mystiques aussi puissantes. Peut-être était-
ce
inévitable. Peut-être les bienfaits concrets du Plan surpassent-ils l
349
n, il sera toujours temps d’aller demander là-bas
ce
qui nous manque. II. Leçon de dictature De tout ce qui précède,
350
nous manque. II. Leçon de dictature De tout
ce
qui précède, il serait ridicule et vain de tirer une « condamnation »
351
poser au tout, y compris la culture et la morale.
Ce
sont les nécessités de la propagande, identiques dans les deux cas, —
352
aient telles que je serais incapable de vous dire
ce
que vous auriez pu faire d’autre. Vous en étiez au point où l’homme a
353
tion de dix ans ou d’un siècle, je ne sais ; mais
ce
que je sais, c’est que tous nos pays se trouveront un jour futur en f
354
s déterminées, et tirant justement de ces mesures
ce
que nous appelons leur grandeur. L’Inde ancienne, la Grèce d’Homère e
355
ir. Mais pour attester la présence universelle de
ce
dessein, il fallait des symboles visibles et dont le sens fût reconnu
356
une civilisation défaite, il faudra commencer par
ce
qui détermine toute mesure : il faudra commencer par la fin ! Et non
357
répondre : Bon ou mauvais selon vos idées, c’est
ce
régime qui nous a délivrés de la misère61. Et cela suffit à le justif
358
, ou société sans classe… Si l’on veut comprendre
ce
temps, et l’ère nouvelle, incalculablement, qu’il inaugure, il faut s
359
temps et notre chance dans l’histoire à critiquer
ce
que d’autres ont dû faire ; et alors, d’ici vingt ou cent ans, nous s
360
leurs nécessités historiques, critiquons même de
ce
point de vue certaines erreurs que commettent leurs chefs : nous ne p
361
ur formule réelle — même là où l’on refuse encore
ce
nom — la fédération, non la masse ; et non la tyrannie d’un seul, et
362
ns colonisés, je n’ai pas fini de le répéter. Est-
ce
à dire qu’affirmer notre force en face d’impérialismes conquérants mè
363
volume dont ces pages sont extraites figure avant
ce
paragraphe un chapitre sur la culture nationale-socialiste, dont on m
364
ments humains les plus féconds et authentiques de
ce
siècle. J’imagine l’historien futur étudiant l’inventaire de Petit, c
365
onstitue sa seule raison d’être. Tout le débat de
ce
journal revient à cette scandaleuse opposition, créée par notre socié
366
orismes d’une ou deux pages facilite heureusement
ce
genre de lecture.) Trois thèmes : la biographie (milieu, enfance, jeu
367
les déceptions d’une génération. Puis j’ai trouvé
ce
cri : « Tout me concerne », et ce sous-titre, vers la fin : « Retour
368
uis j’ai trouvé ce cri : « Tout me concerne », et
ce
sous-titre, vers la fin : « Retour à la passion ». Et maintenant nos
369
s à tout un régime social qui l’a laissée devenir
ce
qu’elle est ; et plus encore à chacun de nous dans le cœur duquel ce
370
plus encore à chacun de nous dans le cœur duquel
ce
régime plonge ses dernières racines vivantes. Il ne s’agit pas de mor
371
Mais on risque bien de commettre, à l’endroit de
ce
nouvel érotisme, la même erreur que la critique française à l’endroit
372
ible sous une forme simplifiée et illusoire. Tout
ce
qui constitue la gauloiserie : la licence fantaisiste, le dédain de t
373
son vocabulaire sauvera Gide du journalisme. Car
ce
n’est pas l’actualité toute passagère de son objet qui fait la faible
374
mais l’enseignement objectif, au sens goethéen de
ce
terme. Ce n’est pas là, je crois, sa pente naturelle ; plutôt l’effet
375
eignement objectif, au sens goethéen de ce terme.
Ce
n’est pas là, je crois, sa pente naturelle ; plutôt l’effet d’une per
376
n classique : « Cessons de regarder les maisons :
ce
qui m’intéresse ici, c’est la foule. » Je me souviens alors de Goethe
377
et : il s’agit ici d’un dégonflage impitoyable de
ce
qu’il faut bien appeler le bluff stalinien ; et je ne dis pas du tout
378
en ; et je ne dis pas du tout : d’une critique de
ce
qu’il y a de profond dans le marxisme, mais d’une dénonciation des sl
379
Je doute qu’en aucun autre pays aujourd’hui, fût-
ce
dans l’Allemagne de Hitler, l’esprit soit moins libre, plus courbé, c
380
i ceci ou cela est dans la ligne ou ne l’est pas.
Ce
n’est pas elle, la ligne, que l’on discute. Ce que l’on discute, c’es
381
s. Ce n’est pas elle, la ligne, que l’on discute.
Ce
que l’on discute, c’est de savoir si telle œuvre, tel geste ou telle
382
est jugée par ces déviations. Elle est jugée par
ce
que les hommes en ont fait, et par la réussite ou bien l’échec de ses
383
il ? « D’autres plus compétents que moi diront si
ce
changement d’orientation [le stalinisme par rapport au marxisme] n’es
384
t au marxisme] n’est peut-être qu’apparent, et si
ce
qui nous apparaît comme une dérogation n’est pas une conséquence fata
385
araît maintenant était en germe dès le principe. (
Ce
que nous écrivions ici le mois dernier.) C’est ici tout le problème q
386
ois dernier.) C’est ici tout le problème que pose
ce
livre, et qu’il laisse encore en suspens. Les staliniens auront beau
387
tactique qui paraît seule capable de l’imposer ?
Ce
n’est pas là toucher le fond réel de la situation historique. Et la d
388
nnête, serait encore plus gênée que la gauche par
ce
portrait de l’URSS fascisée et embourgeoisée. Mais nous, personnalist
389
belle. C’est une légende… Elle traduit à mes yeux
ce
fait d’expérience : toute tentative de déification (ici, la création
390
il a fait erreur sur l’homme. La phrase finale de
ce
livre sur l’URSS, c’est à l’auteur que nous l’appliquerons : c’est lu
391
upart des excuses qu’il propose au stalinisme, ou
ce
qu’il en admire, ce sont excuses et admirations que nous proposent id
392
’il propose au stalinisme, ou ce qu’il en admire,
ce
sont excuses et admirations que nous proposent identiquement les régi
393
vante soit beaucoup moins menacée en France ? Est-
ce
seulement une question de régime ? Est-ce d’abord une question politi
394
e ? Est-ce seulement une question de régime ? Est-
ce
d’abord une question politique ? Culture à gauche, brutalité stupide
395
n n’entrave la liberté d’éditer et de vendre tout
ce
que l’on imagine. Ce n’est pas le « fascisme » qui expliquera cela. N
396
é d’éditer et de vendre tout ce que l’on imagine.
Ce
n’est pas le « fascisme » qui expliquera cela. Nous savons, nous auss
397
à la lecture de Paris-Soir et Paris-Sports, quand
ce
n’est pas Paris-Soir-Dimanche. Quels chiffres nos éditeurs pourraient
398
e régime allemand est très supérieur au français.
Ce
qui est faux. Alors ? Alors on voit que les rapports de la politique,
399
simplets que ces partisans ne le croient. Et que
ce
n’est pas d’abord contre le fascisme à l’étranger, mais d’abord contr
400
l’étranger, mais d’abord contre l’inculture, dans
ce
pays, qu’il faut défendre la culture. ab. Rougemont Denis de, « Dé
401
se nourrir que de la fièvre de l’auteur. » N’est-
ce
pas, en somme, toujours ainsi que les personnages naissent et se nour
402
pendant l’opération, et de nous faire croire que
ce
n’est pas lui qui agit… Pourtant ses personnages ne sont pas plus vra
403
pourrait faire. Or elle n’y songeait pas… Qu’est-
ce
que ce livre ? Un document clinique ? Trop d’élégances littéraires. O
404
it faire. Or elle n’y songeait pas… Qu’est-ce que
ce
livre ? Un document clinique ? Trop d’élégances littéraires. Ou une h
405
ire vrai, et à prouver que l’on n’invente rien de
ce
tourment. Est-ce donc un témoignage pur et simple — ni si pur ni si s
406
ouver que l’on n’invente rien de ce tourment. Est-
ce
donc un témoignage pur et simple — ni si pur ni si simple d’ailleurs,
407
rquoi ; peut-être pour chercher, de page en page,
ce
qui a poussé l’auteur à publier un aussi désolant récit. On ne trouve
408
s aussi déprimants que gratuits. Car en effet, si
ce
« je » du récit de M. Blanzat faisait un geste franc, il est clair qu
409
évidemment symbolique. L’on est censé conclure de
ce
brillant tableau des vices de l’aristocratie européenne qu’une telle
410
urier, Au service de l’Esprit (février 1937)af
Ce
« rapport » a été approuvé à l’unanimité par le Comité central du Par
411
ne nous empêche pas de voir — bien au contraire —
ce
qu’il y a d’humain dans l’attendrissement et dans le besoin de bonté
412
à son départ, en 1932 (n° de décembre de la NRF).
Ce
sont ces thèses-là, précisément, qui furent alors qualifiées de « fas
413
is nous nous garderons bien de marquer le point. (
Ce
qui équivaudrait à reconnaître la conversion globale des communistes
414
me.) D’abord parce que Vaillant-Couturier combine
ce
personnalisme-là avec un chauvinisme que je vous laisse qualifier :
415
, c’est l’amour français de l’indépendance, c’est
ce
sens français de l’universel, c’est l’humanisme français qui demeuren
416
ue » du Parti (p. 16) — curieusement appuyées par
ce
mot d’ordre qu’on lit p. 10 : « Ni Rome, ni Berlin, ni Moscou ! » — l
417
cultivé une idée plus marxiste qu’on ne croyait :
ce
serait le gogo intégral. Ce serait par exemple le lecteur qui n’aurai
418
te qu’on ne croyait : ce serait le gogo intégral.
Ce
serait par exemple le lecteur qui n’aurait pas remarqué, entre autres
419
pas un mot de la « dialectique ». Et puis, qu’est-
ce
que l’Esprit qu’il veut servir ? La majuscule ne suffit pas à le défi
420
nom de Gide parmi « les plus grands écrivains de
ce
temps » embrigadés par les vrais communistes. af. Rougemont Denis
421
? (février 1937)ag On le dira donc au public.
Ce
sont des souvenirs d’enfance, fort bien réinventés, et contés dans un
422
e 1789 à nos jours (mars 1937)ah Comment juger
ce
qui ne veut pas être jugement, mais dégustation, claquements de langu
423
(sans se demander d’où il venait, où il allait),
ce
bergsonien pittoresque et succulent, devisant à la terrasse des Deux
424
ès quoi elle n’a plus qu’à mourir). Dès lors tout
ce
qu’on lui a reproché : désordre, omissions littéraires, chapitre bâcl
425
t fut bien moins critique qu’essayiste, avec tout
ce
que cela peut comporter de création personnelle, c’est-à-dire, dans c
426
orter de création personnelle, c’est-à-dire, dans
ce
cas, ordonnée à une loi qui n’est pas celle de l’objet mais du sujet.
427
mée allemande depuis l’armistice (mars 1937)ai
Ce
livre eût passionné Lénine, grand lecteur, comme on sait, de Clausewi
428
des classes. Si Kierkegaard a été découvert, dans
ce
pays, très peu de temps avant l’entrée en lice du personnalisme, ce n
429
de temps avant l’entrée en lice du personnalisme,
ce
n’est pas un hasard ni une coïncidence qu’il faut y voir, ni d’ailleu
430
e n’apparaîtra sans doute qu’à nos après-venants.
Ce
qui semble certain, dès aujourd’hui, c’est que les effets d’une cause
431
que du national-socialisme à la Rosenberg. C’est
ce
que démontre avec toute la virulence désirable le dernier numéro d’Ac
432
dical, c’est-à-dire du seul antifascisme digne de
ce
nom. « La seule société pleine de vie et de force, écrit G. Bataille,
433
Cette société sans tête unique, c’est à peu près
ce
qu’en termes moins romantiques nous appelons fédération. Sur ce point
434
s moins romantiques nous appelons fédération. Sur
ce
point, qui est central, l’accord de Nietzsche et de ses disciples ave
435
que de la littérature (parfois belle d’ailleurs).
Ce
qui résulte le plus nettement des tendances nietzschéennes d’Acéphale
436
co-social. Historiquement, l’on ne peut voir dans
ce
mouvement de pensée que l’annonce d’une réaction violente, peut-être
437
nel. Mais en même temps, il s’acharne à compenser
ce
fatalisme mécanique par une glorification de la volonté humaine, qui
438
sophie de N. publiée par Karl Jaspers. Je signale
ce
grand livre à ceux qui lisent l’allemand, en attendant une traduction
439
devient le plus beau de la langue : matinée. Tout
ce
qu’il y a de clarté, d’éclat doux, d’abandon à la force sereine de l’
440
de l’air, tout cela dit par les trois syllabes de
ce
mot qui décrit et embrasse les trois dimensions de la joie, est dit a
441
onale. Naturellement j’ai perdu ! Moi vous savez…
Ce
n’est pas comme Céline, ah celle-là ! Elle a la veine, que voulez-vou
442
de gagner quelque chose à tous les coups. » Voilà
ce
qu’on peut entendre dans toutes les épiceries de province où se renco
443
ison et du Progrès, qui naît de la Science. C’est
ce
mari-là qui aura payé le billet, histoire de voir s’il a la chance. S
444
ion ? Le gouvernement de la Troisième République,
ce
défenseur légal de la raison contre les entreprises rétrogrades de l’
445
oulais pas la préparer avant le dernier jour. Est-
ce
que cela signifie qu’elle est plus importante que je ne croyais ? Qu’
446
Terminé hier soir la rédaction de ma conférence.
Ce
matin le pigeon n’est pas revenu. C’est évidemment absurde, cette his
447
e je n’y crois pas. Superstition ! Je m’étonne de
ce
que ce « reproche », que je me formule en vertu d’une habitude scolai
448
y crois pas. Superstition ! Je m’étonne de ce que
ce
« reproche », que je me formule en vertu d’une habitude scolaire de c
449
plus vite et beaucoup mieux que les autres. Tout
ce
que j’ai fait à cause d’un chiffre, à cause de la coïncidence d’un se
450
te à la défense de mes intérêts « objectifs »… Et
ce
jeu-là, je suis tellement le seul à en connaître les règles et les in
451
les dés avant leurs grandes décisions, mais n’est-
ce
pas une étrangeté plus aiguë que nous révèle cette foi toute quotidie
452
a découvrant, les liens profonds qui m’unissent à
ce
peuple de paysans et d’ouvriers, si délibérément superstitieux dans l
453
un type spécial, différent de tous les autres… Et
ce
n’est guère qu’à l’instant où l’on découvre que tous les autres en cr
454
la condition générale ! Avouer ses superstitions,
ce
serait avouer ce qu’on a de plus individuel, de plus irréductible au
455
rale ! Avouer ses superstitions, ce serait avouer
ce
qu’on a de plus individuel, de plus irréductible au général. Mais voi
456
que je montre aussi les droits du général. Qu’est-
ce
que la politique, sinon le général en tant qu’il s’oppose au réel, le
457
nt de vue psychologique sont notre vraie réalité,
ce
serait jeter la société dans l’anarchie la plus sanglante. La politiq
458
nnel, pour se diriger contre la personne. C’est à
ce
prix qu’elle assurera quelque équilibre — et c’est tout ce que je lui
459
u’elle assurera quelque équilibre — et c’est tout
ce
que je lui demande. Mais ici prenons garde à deux faits, aussi import
460
la personne ne cherchait plus à triompher de tout
ce
qui n’est pas elle, le simulacre d’équilibre que l’on constaterait al
461
es (son quant-à-soi), vaincues par une crise dont
ce
n’est pas ici le lieu de mentionner les causes profondes, cessent d’a
462
notre peur de vivre. On les ramènerait aisément à
ce
« complexe de castration » qui se noue au moment précis où l’agressiv
463
s forts. » Tel est le « moment » de l’angoisse de
ce
temps. L’homme sain dit : « Voilà ce que je ferai parce qu’il le faut
464
’angoisse de ce temps. L’homme sain dit : « Voilà
ce
que je ferai parce qu’il le faut. Et que voulez-vous qu’ils y fassent
465
urs raisons très concrètes et singulières de lire
ce
qu’un autre a écrit, d’écouter ce qu’un autre leur dit. Quand un lect
466
ulières de lire ce qu’un autre a écrit, d’écouter
ce
qu’un autre leur dit. Quand un lecteur vous écrit, il s’exprime le pl
467
son vrai sens que dans cette rencontre effective.
Ce
sont de telles rencontres que je cherche, quand je vais parler dans c
468
, où l’on se voit naturellement contraint, ne fût-
ce
que par la proximité matérielle70, de se mettre moralement à la porté
469
lit normalement, sans surprises et sans illusion.
Ce
n’est plus une pensée lointaine qui anime un rêve, dans une chambre n
470
— assez pour en garder une inquiétude constante —
ce
qu’il y a d’inhumain dans la plupart de nos habiletés littéraires, et
471
art de nos habiletés littéraires, et au contraire
ce
qu’il y a d’humain dans certaines imprudences naïves — ce qu’il y a d
472
y a d’humain dans certaines imprudences naïves —
ce
qu’il y a d’inutile dans la plupart de nos précautions oratoires, log
473
précautions oratoires, logiques ou mondaines, et
ce
qu’il y a au contraire d’efficace dans l’affirmation pure et simple d
474
rêté par nos tabous critiques. Il va tout droit à
ce
qui le concerne, et c’était justement, parfois, cette idée qu’on avai
475
btile pour le public qu’on allait affronter. Tout
ce
travail de mise au point, d’adaptation à l’homme réel m’a conduit à u
476
l’inverse du critique parisien. Il trouve concret
ce
que le critique aura jugé paradoxal et gratuit, il néglige au contrai
477
outes les classes et de tous les métiers. Certes,
ce
n’est jamais qu’avec des êtres singuliers, par le biais de leur singu
478
ingularité même, qu’on entre vraiment en contact.
Ce
public-là est relativement restreint. Mais d’autre part il constitue
479
ent actif du pays. Il ne saurait être question de
ce
cliché importé d’URSS ou d’Allemagne hitlérienne : « retrouver le con
480
ct avec les écrivains comme tels, en aucun temps.
Ce
ne sont pas des abstractions qui achètent nos livres. Ce qu’il s’agit
481
ont pas des abstractions qui achètent nos livres.
Ce
qu’il s’agit de retrouver, c’est le contact avec l’homme qui réfléchi
482
ète. Celui-là seul peut faire sentir à l’écrivain
ce
qui est solide et ce qui est artificiel dans ce qu’il écrit. Et cette
483
ut faire sentir à l’écrivain ce qui est solide et
ce
qui est artificiel dans ce qu’il écrit. Et cette critique directe, in
484
n ce qui est solide et ce qui est artificiel dans
ce
qu’il écrit. Et cette critique directe, informulée, parfois dramatiqu
485
au lieu de les transfigurer. En présence de tout
ce
qui surgit formidablement à l’approche de la joie, elle se sent gênée
486
reille à cette clarté lunaire incapable d’exalter
ce
qu’elle découvre sur la face immense de la terre. — Clartés rationnel
487
nds : « Que voulez-vous, les saisons ne sont plus
ce
qu’elles étaient »,— pour montrer que je sais vivre… Parler du temps
488
sses. Avec des cris et des râles presque humains.
Ce
matin, j’ai trouvé des traces de sang sur le seuil de la remise. Un b
489
ur le seuil de la remise. Un beau soleil luit sur
ce
lendemain de bataille. Pendant des heures, la petite chienne Marquise
490
voir de près ! « Nous savons en effet que jusqu’à
ce
jour, la création tout entière gémit dans les angoisses de l’enfantem
491
ère gémit dans les angoisses de l’enfantement. Et
ce
n’est pas elle seulement, mais nous aussi, qui avons les prémices de
492
su percevoir. C’est la nature qui cherche en nous
ce
que notre délire allait lui demander : les prémices d’une nouvelle cr
493
de termes abstraits — sans nul rapport à rien de
ce
qu’exige la situation locale, bien entendu. Les mêmes termes, d’aille
494
auche. (Car la droite n’ose pas dire son nom dans
ce
canton.) Les partis de gauche ont fait liste commune : cela s’appelle
495
ndie passent devant la fenêtre. Je me précipite :
ce
sont les deux Simard qui font un grand feu dans la cour. Est-ce qu’il
496
ux Simard qui font un grand feu dans la cour. Est-
ce
qu’ils la rôtissent ? On distingue des étoffes noires qui se gonflent
497
dire ! » Je passe la tête par la fenêtre. Qu’est-
ce
que c’est, Simard ? — Il est rouge et boursouflé, tremblant de colère
498
trompais. C’est la mère Calixte qui me l’apprend
ce
matin. Le ménage Simard est furieux. Nous n’avons pas du tout fait ce
499
Simard est furieux. Nous n’avons pas du tout fait
ce
qu’il fallait. Je me récrie : mais comment, j’ai pourtant dit ma symp
500
je n’aurais pas non plus lavé la vaisselle. Mais
ce
n’est pas la même maison. — Je ne comprends pas. Madame Calixte. Pour
501
t trop orgueilleux, voilà ! Je me perds dans tout
ce
protocole. Je sens bien qu’il est inutile de leur demander de s’expli
502
z belles. Au fond d’un val qui paraît sans issue,
ce
grand mas nommé Montaigu… (Pourquoi ce nom ?) On dit que cela ressemb
503
ans issue, ce grand mas nommé Montaigu… (Pourquoi
ce
nom ?) On dit que cela ressemble à l’Albanie. C’est un groupe de haut
504
s. L’ensemble est imposant et comme démesuré dans
ce
paysage de vallons, de collines et de petits sommets rocheux. Soudain
505
raits d’un ouvrage à paraître prochainement, sous
ce
titre, chez Albin Michel. »
506
s a fait voir le monde pitoyable : sans ajouter à
ce
qui est, dire ce qui est comme un homme l’a senti, — c’est assez rare
507
monde pitoyable : sans ajouter à ce qui est, dire
ce
qui est comme un homme l’a senti, — c’est assez rare. « Ce serait si
508
t comme un homme l’a senti, — c’est assez rare. «
Ce
serait si bien si l’on pouvait, chaque soir et chaque matin, écrire d
509
s’impriment quelques heures plus tard, exactement
ce
que l’on pense, ce que l’on a ressenti…, tout ce qui a pu vous frappe
510
s heures plus tard, exactement ce que l’on pense,
ce
que l’on a ressenti…, tout ce qui a pu vous frapper, quels qu’en soie
511
ce que l’on pense, ce que l’on a ressenti…, tout
ce
qui a pu vous frapper, quels qu’en soient le sens, l’esprit, le carac
512
crire ne m’intéresse que si j’ai le sentiment que
ce
que j’écris, par la forme et par le fond, serait de nature à modifier
513
émoin de la lâcheté des hommes, qu’il exploite ».
Ce
procès Stavisky, que l’auteur suit au jour le jour, par profession, s
514
9-480. an. Une note précise : « Des fragments de
ce
livre ont paru dans Esprit, septembre 1936. »
515
rréaliste, résume tout le vrai et tout le faux de
ce
mouvement. Thème, repris de Lautréamont : « La poésie doit être faite
516
Pourquoi retomber dans le poncif onirique 1925 ?
Ce
n’était pas la peine de lire Feuerbach, cité à la page suivante. Voil
517
n de son imagination. Qu’il formule cet espoir ou
ce
désespoir et ses rapports avec le monde changeront immédiatement. » O
518
, de religion, de patrie ». Les idées de qui ? Si
ce
sont celles que les bourgeois et les staliniens se font de ces réalit
519
la, et que la pensée des jeunes se veut active en
ce
sens qu’elle vénère « ce qui rapporte », matériellement, bien entendu
520
jeunes se veut active en ce sens qu’elle vénère «
ce
qui rapporte », matériellement, bien entendu. Après quoi, M. Benda ap
521
s de son auteur, purement polémique et politique.
Ce
sophisme consiste à enfermer les intellectuels dans le dilemme : pens
522
el, — qu’au surplus nous renions en bonne partie.
Ce
pataquès donne la mesure de la « cohérence » d’une pensée qui a pris
523
our idéal de « constater » purement et simplement
ce
qui est. Au surplus, M. Benda se trompe quand il croit juger de Siriu
524
ion patiente — mais urgente — s’impose à nous sur
ce
point comme sur tant d’autres, dans la mesure où le personnalisme ent
525
ocial personnaliste. Elle se fait en faisant, par
ce
mouvement d’interaction à quoi se réduit en fin de compte la « dialec
526
nte de l’une et de l’autre, de l’une par l’autre.
Ce
n’est donc pas à une enquête que nous allons nous livrer cette année,
527
pas vain de le prouver en les réunissant ici, fût-
ce
par le lien tout provisoire d’une sorte d’anthologie mensuelle. S’il
528
orte d’anthologie mensuelle. S’il fallait résumer
ce
qu’ils ont en commun, nous trouverions d’abord quelques refus (ceux q
529
émoignages » très divers que nous inaugurons avec
ce
numéro. Dans cette perspective générale, que l’on verra se préciser o
530
as qu’il soit utile de parler dans Esprit de tout
ce
qui vient de paraître, sous prétexte que c’est « important » ou « int
531
é une attention extrême à Swedenborg du vivant de
ce
grand mystique. L’excellente analyse qu’il nous donne des principaux
532
iter ni sa réprobation ni son enthousiasme. C’est
ce
que l’on nomme du beau travail d’universitaire : l’absence de tout in
533
la vérité, voire pour l’intelligence. D’abord en
ce
qu’elle rend un livre de ce genre extrêmement ennuyeux à lire, quel q
534
elligence. D’abord en ce qu’elle rend un livre de
ce
genre extrêmement ennuyeux à lire, quel que soit l’intérêt du sujet,
535
s ou non, on nous dit seulement, modestement, que
ce
sont de pseudo-hallucinations. Ce genre de pseudo-explications, édict
536
odestement, que ce sont de pseudo-hallucinations.
Ce
genre de pseudo-explications, édictées avec une assurance doctorale,
537
ération. 3. Ceci dit, il me paraît utile de poser
ce
problème, très brièvement, en termes de philosophie et d’éthique pers
538
ans la mesure où cet effort est réel et aboutit —
ce
qui est encore une question — il aboutit évidemment à la négation abs
539
absolue du personnalisme, chrétien ou humaniste.
Ce
serait — je simplifie — le cas des mystiques orientales, dont l’influ
540
a personnalité sont volontairement effacés. c’est
ce
que Madame Guyon appelle “la mort mystique”. L’âme ne vit plus désorm
541
nnage ») et la personne. Et nous retrouvons alors
ce
qu’on pourrait nommer l’ascèse personnaliste, la tension même qui con
542
pour voir venir, et puis vous vous apercevez que
ce
sont vos réponses elles-mêmes, celles que déjà vous étiez prêt à lui
543
écurités matérielles, ou sociales, ou nationales.
Ce
que personne n’a jamais eu l’idée de mettre en question parmi nous. P
544
, ou par là même, une existence, au sens plein de
ce
terme ; avec tout ce que cela comporte d’autonomie, de nécessité, de
545
existence, au sens plein de ce terme ; avec tout
ce
que cela comporte d’autonomie, de nécessité, de réalité irremplaçable
546
nt pour l’esprit et l’homme en général, mais pour
ce
pays-ci, tel que l’ont fait sa nature et sept siècles d’histoire : le
547
n discussion, bouleversées, brutalement niées. De
ce
double malentendu, il faudra bien sortir un jour. Les événements nous
548
efficace, c’est l’exercice réel de la charge dont
ce
droit représente à la fois la condition et la contrepartie. Le droit
549
x qui en jouissent oublient pourquoi ils ont reçu
ce
droit. Je ne dirai pas que les Suisses l’aient déjà oublié. Mais la c
550
ergence finale des faits que l’on a rappelés dans
ce
numéro, des questions qu’on y a posées, des thèses qu’on y a soutenue
551
de l’Europe : la Suisse doit être la gardienne de
ce
principe central, fédératif ; et elle ne peut être autre chose, de pa
552
la SDN et de celui de la Croix-Rouge, gardiens de
ce
qui est européen et commun à toutes les nations ; étant eux-mêmes dan
553
voie pas là je ne sais quelle manière d’idéaliser
ce
qui est mesquin. Car ce qui est mesquin chez nous, n’est en fait qu’u
554
uelle manière d’idéaliser ce qui est mesquin. Car
ce
qui est mesquin chez nous, n’est en fait qu’une dégradation de l’idéa
555
evrait nous unir. La première devise des Suisses,
ce
fut « Un pour tous, tous pour un ». C’est la formule la plus frappant
556
contradiction constante avec notre neutralité, et
ce
qui est pire, avec la mission même qui justifie cette neutralité. Ell
557
aux « rouges » du monde entier. D’autant plus que
ce
magistère ne paraît nullement s’exercer au nom d’une vocation bien dé
558
ne. Quand nos journaux font la leçon à Léon Blum,
ce
n’est pas — comme ce pourrait l’être — au nom de la démocratie réelle
559
x font la leçon à Léon Blum, ce n’est pas — comme
ce
pourrait l’être — au nom de la démocratie réelle, communale et fédéra
560
errons nos grands journaux se préoccuper de juger
ce
qui se passe chez nos voisins non plus au nom de la droite française
561
viant, nous sommes précisément en train de perdre
ce
qu’ils ont trouvé, le sens de la réalité irremplaçable d’une nation.
562
ition : de savoir au nom de quoi nous parlons. Et
ce
ne peut être qu’au nom de l’avenir de l’Europe, puisque c’est cela qu
563
lture. D’autres en ont parlé plus longuement dans
ce
numéro. Je ne l’envisage ici que sous l’angle particulier de nos resp
564
cience très forte de la réalité fédéraliste et de
ce
qu’elle implique à la fois de diversités reconnues, totalement exprim
565
ile poindre chez nos intellectuels à l’endroit de
ce
qui est « germanique » dans notre vie confédérale. Réaction de faible
566
à un double titre. Car d’une part nous y perdons
ce
qui fait notre valeur propre dans la culture de langue française ; et
567
près, corps à corps. Croit-on que Ramuz eût écrit
ce
Chant de notre Rhône, si « roman », sans le voisinage germanique qui
568
notre vocation. Neutralité, sur le plan culturel,
ce
n’est pas mélange, ni accommodation et encore moins imitation médiocr
569
accommodation et encore moins imitation médiocre.
Ce
n’est pas forcément cela. C’est au contraire (ou plutôt ce doit être)
570
pas forcément cela. C’est au contraire (ou plutôt
ce
doit être) un combat perpétuel, exaltant, le battement du cœur de l’E
571
e l’Europe. Vouloir créer une « culture suisse »,
ce
serait trahir notre mission, ce serait le péché même d’idolâtrie qui
572
culture suisse », ce serait trahir notre mission,
ce
serait le péché même d’idolâtrie qui consiste dans son principe à ado
573
tes « enracinés » ne font pas une culture suisse.
Ce
sont deux vocations personnelles, et la culture suppose une tradition
574
e voit guère que Berne et le « grand Haller », et
ce
premier cosmopolite : Béat de Muralt. Puis Zurich et l’hégémonie pass
575
ite cour de Coppet, Gibbon, Schlegel et Sismondi.
Ce
foyer s’éteint pour un temps. Il en renaît un autre à Bâle : Jacob Bu
576
m’en irrite au moins autant que lui. (Que serait-
ce
si je vivais en Suisse ?) Mais je pense qu’on n’atteint la grandeur q
577
vec l’armée, je reviens au concret, ou du moins à
ce
qu’on tient pour tel dans un pays où les valeurs intellectuelles pass
578
ent ailleurs les écoles militaires. Et c’est bien
ce
que devrait être une armée consciente de son rôle particulier de gard
579
iasme entretenu dans certains milieux79 autour de
ce
qu’on y appelle « le militaire » ne me paraît pas toujours proportion
580
e de la Suisse dont témoignent ces mêmes milieux.
Ce
serait à croire parfois que pour être un bon Suisse, il faut et il su
581
lustrer sa cause. Et que c’est faire grand tort à
ce
patriotisme qu’on exalte, que de le confondre, parfois agressivement,
582
ste », on fait œuvre de mauvais Suisse, car c’est
ce
« reste » justement qui donne un sens à la fédération, donc à l’armée
583
es politiques, si réellement représentatifs, dans
ce
pays, de l’opinion moyenne des citoyens, ont retrouvé le sens de notr
584
ée, et notre chance unique de grandeur. ⁂ Je vois
ce
que l’on peut m’objecter : « Vous attribuez des justifications parfoi
585
vrai, et c’est très consciemment que nous opérons
ce
redressement urgent ! Qu’est-ce donc qu’une révolution, sinon justeme
586
que nous opérons ce redressement urgent ! Qu’est-
ce
donc qu’une révolution, sinon justement un effort pour restaurer l’ac
587
nner », au sens que le bourgeois craintif prête à
ce
terme. Nous partons, dans ce pays, d’un certain nombre de structures
588
ois craintif prête à ce terme. Nous partons, dans
ce
pays, d’un certain nombre de structures politiques et morales, et d’u
589
européennes, mais de la manière la plus fatale à
ce
fédéralisme tant vanté. Autant de constatations qui dictent à notre a
590
c d’innover et de voir grand. ⁂ Je résumerai tout
ce
qui précède en une seule phrase : Nous sommes chargés symboliquement
591
de leur grandeur… 78. Il est curieux de noter, à
ce
propos, que le groupe de L’Ordre nouveau avait déduit, de ses princip
592
me à la hiérarchie des valeurs dans la cité. 81.
Ce
fut le cas en 1814-1815, lorsque les députés de la Confédération dema
593
ent sont extraites d’un ouvrage qui paraîtra sous
ce
titre : L’Amour et l’Occident . Partant d’une analyse approfondie de
594
conduit à rechercher les origines religieuses de
ce
roman, dont l’influence, du xiie siècle jusqu’à nos jours, se révèle
595
les intérêts de la cité. Celui qui contrevenait à
ce
triple engagement ne se rendait pas « intéressant », mais pitoyable o
596
l’aspect d’une aventure plus belle que la morale.
Ce
qui, pour le croyant manichéen, était l’expression dramatique du comb
597
enlève Iseut, vit un roman, et se rend admirable…
Ce
qui était « faute » et ne pouvait donner lieu qu’à des commentaires é
598
ue un rôle restreint dans la vie de nos sociétés.
Ce
qui explique, à mon sens, l’état présent de dé-moralisation générale
599
mais plus ou moins empreinte de religion — c’est
ce
que l’on nomme la morale bourgeoise ; d’autre part, une morale inspir
600
surgissent sans fin des problèmes insolubles, et
ce
conflit menace en permanence toutes nos « sécurités » sociales. En d’
601
es nos « sécurités » sociales. En d’autres temps,
ce
fut la fonction du mythe85 que d’ordonner cette anarchie latente et d
602
ce sociale, et de souligner le caractère privé de
ce
qu’on appelle le bonheur des époux. 3. — Contraintes religieuses. D
603
lonté moderne d’être le maître de son bonheur, ou
ce
qui revient peut-être au même, de sentir de quoi il est fait, de l’an
604
up de nous rendre inaptes à le posséder. Car tout
ce
qu’on nous propose nous introduit dans le monde de la comparaison, où
605
passion serait un malheur — mais on pressent que
ce
serait un malheur plus beau et plus « vivant » que la vie normale, pl
606
ante, la passion c’est toujours l’aventure. C’est
ce
qui va changer ma vie, l’enrichir d’imprévu, de risques exaltants, de
607
siècle : or plus encore que l’image de la Mère,
ce
qui les tyrannise, c’est la « beauté standard ». De nos jours — et ce
608
, c’est la « beauté standard ». De nos jours — et
ce
n’est qu’un début —, un homme qui se prend de passion pour une femme
609
qu’il se fixe enfin sur un type, compromis entre
ce
qu’il aime et ce que le film le persuade d’aimer. Il rencontre cette
610
fin sur un type, compromis entre ce qu’il aime et
ce
que le film le persuade d’aimer. Il rencontre cette femme, il la reco
611
t. Qu’elle divorce, et il l’épousera ! Avec elle,
ce
sera la « vraie vie », ce sera l’épanouissement de ce Tristan qu’il p
612
l’épousera ! Avec elle, ce sera la « vraie vie »,
ce
sera l’épanouissement de ce Tristan qu’il porte en soi comme son géni
613
era la « vraie vie », ce sera l’épanouissement de
ce
Tristan qu’il porte en soi comme son génie caché ! Et plus rien ne co
614
’étrangère, l’étrangeté même de la femme, et tout
ce
qu’il y a d’éternellement fuyant, évanouissant et presque hostile dan
615
s pour pouvoir de nouveau désirer et pour exalter
ce
désir aux proportions d’une passion consciente, intense, infiniment i
616
le et écœurante littérature romanesque nous peint
ce
type du mari qui redoute la « platitude », le train-train des liens l
617
ouit la conscience douloureuse — pour le moderne,
ce
n’est plus que le retour sempiternel d’une ardeur constamment déçue.
618
gradation d’un Tristan qui a plusieurs Iseut ? Or
ce
n’est pas lui qu’il convient d’accuser, mais il est la victime d’un o
619
aimer — d’attendre et de se souvenir — et rien de
ce
qu’il désire ne lui résiste, puisqu’il n’aime pas ce qui lui résiste.
620
qu’il désire ne lui résiste, puisqu’il n’aime pas
ce
qui lui résiste. ⁂ Aimer, au sens de la passion, c’est alors le contr
621
. C’est qu’il ne sait plus posséder ni plus aimer
ce
qu’il a dans le réel. Il a perdu la seule chose nécessaire : le sens
622
e la part du feu, et l’on va même parfois jusqu’à
ce
paradoxe de présenter la passion amoureuse comme le couronnement d’un
623
fonder sur lui. C’est qu’on ne sait pas au juste
ce
qu’est l’amour-passion, ni d’où il vient, ni où il va. On sent bien q
624
en le combattant, de parler comme un philistin. (
Ce
qui se produirait fatalement !) Ainsi l’on passe avec une feinte légè
625
vortement, de l’abandon des enfants, bref de tout
ce
qu’on croyait contraire aux préjugés réactionnaires, qu’on se figurai
626
e par Lénine à la camarade Zetkin, le chef décrit
ce
désastre des mœurs, et il proteste avec toute l’énergie d’un « révolu
627
stabilisateur au premier chef qu’est la famille.
Ce
fut le mécanisme de la dictature productiviste qui contraignit l’État
628
l’amour-passion : l’amour-action. 83. Voir sur
ce
point : R. P. Lavaud, « L’idée divine du mariage », Études carmélitai
629
où Jésus proclame que l’homme ne doit pas séparer
ce
que Dieu a uni ; soit enfin sur des entretiens de Jésus ressuscité et
630
la passion qui se distingue de celle du désir en
ce
qu’elle refuse la satisfaction. On n’aime pas Iseut, on aime l’amour.
631
Combat (juin). — Un souffle révolutionnaire,
ce
serait trop dire, mais un bon courant d’air passe dans les derniers n
632
ur se contenter de cette révolution. Je doute que
ce
qu’il demande ce soit l’honneur d’être exploité par ses propres compa
633
e cette révolution. Je doute que ce qu’il demande
ce
soit l’honneur d’être exploité par ses propres compatriotes. » Robert
634
e souligner l’opposition très vive des auteurs de
ce
Manifeste à l’égard du Parti national Breton et de ses doctrines corp
635
ctrines corporatistes et paternalistes. Au total,
ce
Manifeste de huit pages, clairement écrit, sans équivoques, intégrale
636
À retenir cette petite charade : mon premier est
ce
qu’il y a de plus bas ; mon second ce qu’il y a de plus haut ; mon to
637
premier est ce qu’il y a de plus bas ; mon second
ce
qu’il y a de plus haut ; mon tout est peut-être un attrape-nigaud. Ré
638
faitement mesuré ». Drieu la Rochelle, rescapé de
ce
xviiie siècle artificiel, et de cette « douceur de vivre », en a gar
639
pas une forme d’existence sans y participer, fût-
ce
même par une révolte contre la décision dont elle est née. Et pour to
640
d’être dans son tort, aux yeux du monde — et dans
ce
tort majeur, irrévocable, que signifie le choix de la mort. Et commen
641
s, la guérison de nos passions viendra de l’État,
ce
Sauveur anonyme qui assumera le poids de toutes nos fautes, et de la
642
rès coup, tel que je le reconnais dans ma vie. Et
ce
n’est à aucun degré une solution que je propose. Car outre qu’une tel
643
ution probablement n’existe pas, si elle existait
ce
serait pour moi seul : on ne se décide jamais que pour son compte, et
644
er sur la passion sans achever ma description par
ce
trait qui enfin la situe, non dans l’abstrait où la passion ne peut e
645
plus sérieux ? Poussez la première porte venue !
Ce
silence que l’épouse est censée ménager autour du vaillant travailleu
646
la « plénitude du temps ») ; puis condamne enfin
ce
mariage, suprême obstacle du « stade religieux », puisqu’il nous lie
647
x-mêmes ; mais à la fin il n’écrase pas seulement
ce
philistin qui se contente d’épouser la veuve du brasseur, ou ce jeune
648
ui se contente d’épouser la veuve du brasseur, ou
ce
jeune fou qui aime la fille du roi, mais l’homme pieux qui estimait q
649
e Christ a vécu en chrétien !) Et comment réfuter
ce
furieux ? Les incroyants sont renvoyés aux arguments des romantiques,
650
la femme. Ne vous privez pas l’un de l’autre, si
ce
n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière ;
651
t du monde comme n’en usant pas, car la figure de
ce
monde passe. » (I. Cor. 7, 1-32). Et voici le coup de grâce : « Cel
652
s moyens de plaire à sa femme. » (v. 32). ⁂ Tout
ce
qu’on peut dire contre le mariage est vrai, par conséquent doit être
653
perturbable s’il témoigne sans cesse en faveur de
ce
qui transcende tout résultat, même excellent. 3. Le mariage comme
654
3. Le mariage comme décision Si l’on songe à
ce
que signifie le choix d’une femme pour toute la vie, l’on en vient à
655
davantage à le « résoudre » au sens rationnel de
ce
terme. Certes, il y a du sophisme dans mon raisonnement : car tout se
656
onné, selon des critères impersonnels. Mais enfin
ce
n’est pas l’erreur logique qui est grave, c’est l’erreur morale qu’el
657
esse, à un savoir ; et non pas à une décision. Or
ce
savoir ne pouvant être qu’imparfait, et provisoire, devrait se double
658
’engagent à assumer les suites, heureuses ou non.
Ce
n’est pas là un éloge du « coup de tête » : car tant que l’on peut ca
659
ntal. Choisir une femme pour en faire son épouse,
ce
n’est pas dire à Mademoiselle Untel : « Vous êtes l’idéal de mes rêve
660
ot adéquate — dont je veux être le Tristan ». Car
ce
serait là mentir et l’on ne peut rien fonder qui dure sur le mensonge
661
preuve que je vous aime ». (Vraiment, pour dire :
Ce
n’est que cela ! — comme le diront beaucoup de jeunes gens qui s’atte
662
, mais dans un savoir qui exige sa réalisation. »
Ce
n’est pas l’engagement qui est problématique, mais les conséquences q
663
est sans raisons — ou elle n’est pas — comme tout
ce
qui porte une chance de grandeur. (Comme la passion !) ⁂ Les moralist
664
lors la différence ? Et le mari fidèle, ne serait-
ce
pas simplement celui qui a reconnu dans sa femme une Iseut ? Lorsque
665
fidèle à une promesse, ni à cet être symbolique,
ce
beau prétexte qui s’appelle Iseut, mais à sa plus profonde et secrète
666
détient l’intime secret de la passion, au-delà de
ce
que les psychologues peuvent y lire. ⁂ « Notre engagement n’était pas
667
lire. ⁂ « Notre engagement n’était pas pris pour
ce
monde », écrivait Novalis songeant à sa fiancée perdue. C’est l’émouv
668
t au contraire un engagement absolument pris pour
ce
monde. Partant d’une déraison « mystique » (si l’on veut), indifféren
669
le bien de l’être aimé, et lorsqu’elle agit pour
ce
bien, elle crée devant elle le prochain. Et c’est alors par ce détour
670
crée devant elle le prochain. Et c’est alors par
ce
détour, à travers l’autre, que le moi rejoint sa personne — au-delà d
671
st le double aboutissement de « l’amour-action ».
Ce
qui niait l’individu et son naturel égoïsme, c’est cela qui édifie la
672
rel égoïsme, c’est cela qui édifie la personne. À
ce
terme, on découvrira que la fidélité dans le mariage est la loi d’une
673
vie nouvelle ; et non point de la vie naturelle (
ce
serait la polygamie) — et non plus de la vie pour la mort (c’était la
674
en, parce qu’il est confondu avec le sien : et si
ce
n’était pour toute la vie, ce serait encore une menace. (Il y a toujo
675
vec le sien : et si ce n’était pour toute la vie,
ce
serait encore une menace. (Il y a toujours une telle menace dans l’éc
676
idental le poison de l’ascèse idéaliste — et tout
ce
qu’un Nietzsche absurdement reproche à l’Évangile. C’est Éros, et non
677
ne sait pas détruire et ne veut même pas détruire
ce
qui détruit. « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais sa vie. » ⁂ Ér
678
mots humains, nous avons appris cette nouvelle :
ce
n’est pas l’homme qui doit se délivrer lui-même, c’est Dieu qui l’a a
679
olue quand nous cessons de le diviniser. Et c’est
ce
qu’atteste l’expérience de la fidélité dans le mariage. Car cette fid
680
é ne cherche plus à voir dans une femme seulement
ce
corps intéressant ou désirable, seulement ce geste involontaire ou ce
681
ment ce corps intéressant ou désirable, seulement
ce
geste involontaire ou cette expression fascinante, mais il pressent,
682
homme moderne — du moins perd-elle son efficace :
ce
n’est plus elle qui détermine la personne. En d’autres termes, on pou
683
igures de rhétorique romanesque, et acceptables à
ce
titre, mais qu’il serait assez absurde de confondre avec des vérités
684
a fatalité, qui est l’alibi de la culpabilité : «
Ce
n’est pas moi qui ai commis la faute, je n’y étais pas, c’est cette p
685
ions humaines. Par contre, l’homme qui se domine,
ce
n’est pas faute de « passion » (au sens de tempérament) mais c’est qu
686
i se disputent notre Occident. La connaissance de
ce
conflit, de ses origines historiques et psychologiques, de son enjeu
687
tois sont justes, il faudra corriger sensiblement
ce
schéma de l’Occident chrétien. Tout d’abord : ce n’est pas le christi
688
ce schéma de l’Occident chrétien. Tout d’abord :
ce
n’est pas le christianisme qui a fait naître la passion, mais c’est u
689
otre délire guerrier que l’on entend désigner par
ce
terme, il se rattache de la manière la plus précise, historiquement,
690
volonté exactement contraire à celle de passion.
Ce
qui peut induire en erreur, et ce qui a introduit de fait une fatale
691
lle de passion. Ce qui peut induire en erreur, et
ce
qui a introduit de fait une fatale erreur dans l’activisme moderne, c
692
lle est née. Il se peut que l’Occident succombe à
ce
destin qu’il s’est forgé. Mais il est clair que ce n’est pas le chris
693
e destin qu’il s’est forgé. Mais il est clair que
ce
n’est pas le christianisme — comme le répètent tant de publicistes —
694
ien105. Il est tout au contraire manichéen. C’est
ce
qu’ignorent communément ceux qui assimilent le christianisme et l’Occ
695
n. Si donc l’Europe succombe à son mauvais génie,
ce
sera pour avoir trop longtemps cultivé la religion antichrétienne de
696
e d’où jaillirent nos plus belles créations. Mais
ce
qui produit la vie produit aussi la mort. Il suffit qu’un accent se d
697
rmais possible de repérer avec assez de précision
ce
déplacement d’accent dont tout dépend. Il est certain que l’Occidenta
698
al par son pouvoir d’approfondir l’être créé dans
ce
qu’il a de particulier. C’est tout le secret de notre fidélité. La sa
699
Renaissance définit l’homme : un microcosme. Tout
ce
qui détruit cette volonté centrale, ou en dévie, compromet la fidélit
700
la culture par les passions nationalistes : tout
ce
qui tend à ruiner la personne. Mais ce sont là des phénomènes complex
701
tes : tout ce qui tend à ruiner la personne. Mais
ce
sont là des phénomènes complexes et collectifs, qui échappent en part
702
t vérifiable. 7. Au-delà de la tragédie106
Ce
diagnostic, à bien des égards, peut apparaître comme le bilan d’une d
703
nt alors un âge classique… Mais après tout, n’est-
ce
pas encore une tentation de la passion que ce souci des lendemains qu
704
est-ce pas encore une tentation de la passion que
ce
souci des lendemains qui obsède aujourd’hui tant de fronts ? Notre vi
705
sance de nos devoirs présents. Car « la figure de
ce
monde passe », mais l’obéissance est toujours hic et nunc, dans l’act
706
nsiste encore : condamner la passion en principe,
ce
serait vouloir supprimer l’un des pôles de notre tension créatrice. D
707
pas d’autre tâche ni plus urgente ni plus haute.
Ce
« chevalier de la foi », quand on le rencontre, n’a l’air de rien de
708
ce parfaite à l’objet aimant de l’amour, et c’est
ce
qu’il nomme le mariage mystique. L’âme se comporte alors à l’endroit
709
n’est plus le même. Une fidélité gardée au nom de
ce
qui ne change pas comme nous, révèle peu à peu son mystère : c’est qu
710
du réel, une façon de l’idéaliser. 96. J’emploie
ce
terme au sens actif et littéral, par opposition au sens devenu couran
711
iste le respect, au sens où je le prends ici ? En
ce
que l’on reconnaît dans un être la totalité d’une personne. La person
712
onne selon la fameuse définition kantienne, c’est
ce
qui ne peut être utilisé par l’homme comme une chose, comme un instru
713
ge ne saurait être fondé sur des « arguments » de
ce
genre. Il s’agit ici, simplement, d’un fait d’observation qui réfute
714
oblème de la passion est admirablement défini par
ce
petit livre, dans ses données actuelles, psychologiques. 103. À part
715
tent notre châtiment et non pas notre délivrance.
Ce
n’est pas la mort, la désincarnation, qui est le salut, mais l’acte d
716
u’en général on l’a compris comme je le pensais :
ce
n’est point le sacrement qui « fait question », selon M. Lavaud, mais
717
plan des vieux partis » qui paralyse l’action de
ce
groupe, après quelques séances d’études et de mises au point. 3. Car
718
s au point. 3. Car on ne croit pas suffisamment à
ce
qu’on affirme, à savoir la mort des partis. 4. On garde le secret dés
719
l’action se décourage ou s’éparpille. 8. Pendant
ce
temps, on néglige l’essentiel : la création de moyens d’action neufs,
720
nnellement, il suffit de croire personnellement à
ce
qu’on affirme. 15. L’attrait du parti n’est qu’en apparence l’attrait
721
n’ont aucune puissance véritable, créatrice. 17.
Ce
que l’on nomme la puissance d’un parti, c’est la somme des abdication
722
le des réalités que l’on maîtrise. 26. Si peu que
ce
soit, c’est tout ce qu’il y a de réel. 27. Une seule main qui travail
723
l’on maîtrise. 26. Si peu que ce soit, c’est tout
ce
qu’il y a de réel. 27. Une seule main qui travaille fait plus que cen
724
que vous m’attaquez, et certes je ne fais pas de
ce
mot une injure, mais simplement je constate que vous parlez de l’hist
725
exact » non plus d’appliquer les mêmes critères à
ce
qui ne relève pas du même ordre. C’est à savoir : le sens d’une inter
726
ment que mon livre soit un livre d’histoire, dans
ce
sens « critiquable » du terme. Ce n’est pas même de l’histoire littér
727
’histoire, dans ce sens « critiquable » du terme.
Ce
n’est pas même de l’histoire littéraire. C’est bien plutôt, s’il faut
728
uette, un livre de théologie morale, et c’est sur
ce
terrain que je puis le défendre. Malgré toute mon horreur de Kant, je
729
titue proprement par le refus d’admettre quoi que
ce
soit de ce genre. Elle se condamne à l’enregistrement sans interventi
730
ement par le refus d’admettre quoi que ce soit de
ce
genre. Elle se condamne à l’enregistrement sans intervention de l’esp
731
« intérieur », si « riche », si « émouvant », que
ce
n’était pas trop de tout un pesant livre pour essayer de formuler ce
732
de tout un pesant livre pour essayer de formuler
ce
qu’il y a, au cœur de cet amour, d’antichrétien. Or, c’est à cela seu
733
c’est à cela seulement que je veux renoncer. Sur
ce
point seul porte ma décision. Tout le reste, dans la perspective de m
734
uchâtel comme à Marseille). C’est à cela, c’est à
ce
« reste » que vous dites ne pouvoir renoncer. C’est cela que vous me
735
cette question : si j’avais exalté davantage tout
ce
reste, mes conclusions, à votre sens, s’en fussent-elles trouvées mod
736
re-attaque. « Je ne puis, moi, renoncer à rien de
ce
qui a été humain », dites-vous. « Il me faut à tout prix que je puiss
737
pelé sectaire. (Huguenot, cela va sans dire, mais
ce
n’est pas synonyme.) Et même dissonant, s’il le faut. Dans ma dissona
738
r, et qui décide de renoncer, comme malgré lui, à
ce
qu’il y a de corrompu, de « trop humain », de sous-humain dirai-je pl
739
main », de sous-humain dirai-je plutôt, dans tout
ce
que l’on appelle l’Humain, et qui ne l’est plus depuis la Chute d’Ada
740
r si j’ai lieu de m’en vanter ; reste à savoir si
ce
n’est pas là, précisément la solidarité dans le péché, l’irrémédiable
741
estimerez peut-être que j’abuse en transportant à
ce
niveau notre « tenson », comme on disait au temps des troubadours. Cr
742
tre insistance à me reprocher d’avoir sous-estimé
ce
que j’appelle insolemment « le reste », m’amène à me demander pourquo
743
orce m’est alors de reconnaître qu’à l’origine de
ce
débat il n’y a pas seulement en cause une certaine conception « disso
744
és secondes, équivoques, mêlées de mensonge. Dans
ce
monde concret, il n’est pas vrai que tout amour tende vers Dieu. Il n
745
. Ma thèse centrale présentée de la sorte — n’est-
ce
pas assez clair dans mon livre ? — me direz-vous encore que vous êtes
746
sur la nécessité de distinguer l’élément décisif,
ce
qui sauve. Vous me reprocherez de sacrifier la richesse émouvante du
747
’ambition scolastico-mirandolesque d’assumer tout
ce
qui existe en un corpus de conceptions réputées « adéquates », ne fas
748
à l’intuition. » — Tristesse de l’historien n’est-
ce
pas ? Et c’est pourtant celui-là même qu’avec combien de raison vous
749
ne posons pas de question de principe à propos de
ce
produit utile et hygiénique. S’il y a crise dans la fabrication et da
750
lvent l’une après l’autre, sans trop d’histoires.
Ce
qui veut dire que pendant quatre ans, l’Amérique a « nationalisé » (o
751
it su le faire en plusieurs mois. Les Anglais ont
ce
proverbe : « Ne changez pas de chevaux au milieu du fleuve ». Les Fra
752
s, la Suisse, la Hollande, et la Grande-Bretagne.
Ce
sont des démocraties en majorité socialistes, ce qui peut inquiéter,
753
Ce sont des démocraties en majorité socialistes,
ce
qui peut inquiéter, mais aussi en majorité protestantes, ce qui doit
754
t inquiéter, mais aussi en majorité protestantes,
ce
qui doit rassurer. Ils ont donné nos meilleurs immigrants, ceux qui o
755
us d’ennuis ? L’Espagne et le Portugal, parce que
ce
sont des dictatures, et peu importe qu’elles réussissent matérielleme
756
s, livrés aux Russes, qui les mettent au pillage,
ce
qui est peu rationnel : ils feraient mieux de les équiper, puisque ce
757
nnel : ils feraient mieux de les équiper, puisque
ce
sont leurs colonies. L’Allemagne nous plaît mieux que la Pologne : pa
758
solini, comme l’ont fait les bourgeois d’Europe :
ce
n’était pas un regular guy. Le Vatican a la plus vieille diplomatie s
759
es et toujours prêts et se battre. Oui, l’Europe,
ce
sont nos Balkans. Mais il y a l’Amérique du Sud, il y a les Russes, i
760
e du Sud, il y a les Russes, il y a l’Asie, voilà
ce
qui compte pour le commerce et pour l’avenir de la paix. Vous avez bi
761
avenir de la paix. Vous avez bien envie de savoir
ce
que je pense de l’URSS ? Mais aussi… Une moitié de moi-même se révolt
762
de cette brutalité vis-à-vis de leurs sujets, de
ce
mépris de la vie humaine en gros et en détail, de ce refus d’ouvrir l
763
mépris de la vie humaine en gros et en détail, de
ce
refus d’ouvrir leurs frontières, de l’esclavage où ils tiennent leur
764
itié, elle ne demande qu’à s’ouvrir à l’amitié de
ce
grand peuple des plaines, qui se met à vous ressembler si curieusemen
765
up : Liberté, Prospérité et Poursuite du Bonheur,
ce
sont là mes trois idéaux. Et je ne les vois réalisés qu’en Amérique.
766
ableau n’arrangerait pas grand-chose à cet égard.
Ce
qui échappe par définition à toute formule ou forme d’expression, c’e
767
d’expression, c’est l’incohérence du réel. (Tout
ce
que l’on peut en dire, c’est qu’on l’éprouve.) Or justement, la civil
768
n s’ingéniait à rendre étanche, — inconsciemment.
Ce
sont là des secousses extérieures. Qui sait si une loi de l’esprit ne
769
les revues et les journaux américains ne sait pas
ce
que c’est que la confiance en soi. Ceci dit, je me retourne vers mes
770
ant, — si l’on veut bien y réfléchir en refermant
ce
petit livrebh. bf. Rougemont Denis de, « Épilogue [L’homme améric
771
ue, perdue pour tous et non seulement pour nous !
Ce
n’est donc pas au nom de je ne sais quel nationalisme européen qu’il
772
nent que ces pays réalisent mieux que leur nation
ce
qu’ils attendent eux-mêmes de la vie. Ainsi ce ne sont pas seulement
773
on ce qu’ils attendent eux-mêmes de la vie. Ainsi
ce
ne sont pas seulement les idéaux de progrès collectiviste ou de progr
774
n bloc-tampon, ou un bloc opposé aux deux autres.
Ce
ne serait résoudre, et, au contraire, ce serait exalter le nationalis
775
autres. Ce ne serait résoudre, et, au contraire,
ce
serait exalter le nationalisme aux dimensions continentales. Ce qu’il
776
ter le nationalisme aux dimensions continentales.
Ce
qu’il nous faut demander, et obtenir, nous tous, c’est que les nation
777
fiance — ouvrent l’Europe au monde, du même coup.
Ce
qu’il nous faut demander et obtenir — obtenir de nous-mêmes tout d’ab
778
r un vrai gouvernement mondial. Et le monde, pour
ce
faire, a besoin de l’Europe, j’entends de son esprit critique autant
779
fédérer en dehors des gouvernements nationaux. Et
ce
sont ces groupes et ces personnes qui formeront le gouvernement de l’
780
a Suisse par les délégués des vingt-deux cantons.
Ce
serait impraticable. Ces deux fédérations sont gouvernées, au-dessus
781
u’économiques) dans un corps, non dans un carcan.
Ce
qui est la politique par excellence, n’en déplaise aux sectaires de t
782
le tiers-monde et pour l’Europe qui doit l’aider…
Ce
que nous devons offrir au monde et à nos fils, ce n’est pas notre mau
783
Ce que nous devons offrir au monde et à nos fils,
ce
n’est pas notre mauvaise conscience, notre rage autopunitive ou l’all
784
Ceux qui perdront la face aux yeux de l’histoire,
ce
seront ceux qui auront dit que l’Europe était finie, quand il s’agiss
785
aussi convaincu que D. de Rougemont ne sente pas
ce
scandale de l’Europe qui inspirait la fureur de Sartre. Je suis heure
786
. Je suis heureux que Rougemont souligne lui-même
ce
qui était, effectivement, un aspect de son article. Pour le reste, il