1 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
1 a preuve d’une obéissance à Dieu qui devrait être celle de tout croyant ; ou s’il a seulement manifesté sa vocation particuli
2 s dont le nom sert encore de recommandation (pour ceux qui croient aux « relations »). Cette vertu laïque et démodée, confec
3 r lesquels nous nous ferions tuer, et les buts de ceux qui nous feraient volontiers tuer. Jean-Richard Bloch l’a dit à la ba
4 ement. C’est la théologie païenne par excellence, celle de l’État-Dieu, qui veut l’obéissance aveugle… » 6° Il n’y a qu’un ra
5 ne l’« ordre » bourgeois. Une manifestation comme celle de la rue du Cherche-Midi présente cet avantage d’être une véritable
2 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
6 fondant scandaleusement sa cause avec la cause de ceux qui réellement gouvernent. (On sait ce qu’ils sont.) Il faut qu’un cr
7 pas le christianisme qui a confondu sa cause avec celle de la bourgeoisie capitaliste. Mais c’est un parti de gens qui, ayant
8 chrétien ne connaît pas d’autre force réelle que celle de la foi. Or cette unique force ne lui appartient pas ; tout au plus
9 de, c’est en réalité sur une tout autre force que celle de la foi. Ce peut être sur une éthique de puissance et de service ;
10 n plus semblables — oh ! tout extérieurement ! —à celles qu’inventent les hommes sans la foi. C’est la meilleure façon que le
11 l’Église : « Tes amis t’ont jouée, t’ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ont dressé des pièges — et tu n’as pas su t
12 rre ? — Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle. Quand tu placerais ton nid parmi les étoiles, je t’en pré
13 nfisquer à leur profit « la primauté du Christ et celle de l’Europe 3 ». L’on voit des von Papen, délégués par l’industrie lo
14 e révolte. Mais j’en ai une autre plus profonde : celle de voir qualifier de « chrétienne » une « idée » qui sert l’injustice
15 qu’il y a prescription : l’Esprit n’est plus avec ceux qui ont intérêt à le défendre. L’Esprit n’est plus avec ceux qui ont
16 t intérêt à le défendre. L’Esprit n’est plus avec ceux qui ont cru pouvoir l’utiliser. L’esprit n’est jamais avec ceux qui l
17 ru pouvoir l’utiliser. L’esprit n’est jamais avec ceux qui le défendent6, mais peut-être avec ceux qu’il excite à l’attaque
18 avec ceux qui le défendent6, mais peut-être avec ceux qu’il excite à l’attaque du désordre. « On voit maintenant, dit Kierk
19 ne peut pas le défendre, cela n’a aucun sens, et ceux qui prétendent le défendre mentent, et ne défendent que leur esprit.
3 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
20 me social et politique plus scandaleux encore que celui des églises catholiques, puisque il se trouve condamné par la dogmati
21 seule doctrine véritablement révolutionnaire est celle qu’on doit tirer de la foi protestante. Il faudrait nommer encore des
4 1933, Esprit, articles (1932–1962). Loisir ou temps vide ? (juillet 1933)
22 e nous en pâtissons dans une mesure qui n’est pas celle de la condamnation portée sur notre race. On peut dire que nous en re
5 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
23 en » dire, — et c’est pourquoi elle parle mal. Or ceux qui l’ont attaquée jusqu’ici n’ont rien fait d’autre, ou n’ont rien f
24 non à notre tour ? Que ce soit le non décisif de ceux qui savent ce qu’ils affirment ! Que ce soit un non sans pathos, car
25 se de simplifier. Dans la littérature bourgeoise, celle qui est née avec le romantisme, il me semble qu’on peut distinguer tr
26 t des auteurs qui se gaussent des deux premières, ceux qui méprisent la vie bourgeoise, l’amour et le mariage bourgeois, l’i
27 que à parler du livre dont on parle plutôt que de celui dont il faudrait parler, et qu’on ignore. Elle ne juge plus : elle tr
28 mes. » Nous dirons première heure de la personne. Ceux qui n’ont pas en eux cette mesure de l’homme, que pourraient-ils voir
29 désordre impensable, appel aux dictateurs ? Mais ceux qui connaissent la mesure connaîtront bientôt l’ordre et la culture q
30 ain ! Initiation au réalisme enfin total, qui est celui du combat personnel ; initiation à la vision constituante de notre vi
31 initiation à la vision constituante de notre vie, celle qui unit dans un même regard les apparences actuelles et l’ordonnance
32 sont unanimes à condamner sans nul recours, c’est celui du roman à thèse. Méfiance significative ! Les thèses de Bourget ne v
6 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
33 primitif, de sorte qu’ils trahissent la pensée de ceux qui les répètent, mais se chargent alors, parfois, dans la bouche des
34 amais que le plus bas ? Ne penserez-vous jamais à ceux qui ont besoin de comprendre le monde ? — J’ai une grande dette de re
35 h ! nous sommes loin — (avec ces auteurs-là) — de ceux qui écrivent merde cent fois la ligne pour faire croire qu’ils sont f
7 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
36 ance. Alors l’objet n’a pas d’autre existence que celle d’une fatalité abstraite pesant sur la conscience du sujet. Mais dès
37 ’il agit. C’est pourquoi ils se trompent du tout, ceux qui considèrent l’homme, dans leurs calculs, comme un facteur indiffé
38 ose faible et petite dont ils ignorent la nature. Ceux qui calculent avec les hommes ne calculent qu’avec leur angoisse, ils
39 dans la précision. Les lois qu’ils imaginent sont celles de la mort, et d’abord de leur propre mort. Car l’essence de l’homme,
40 de la psychologie est à peu près contemporaine de celle de l’homme abstrait dans l’ordre politique. Et l’extension de cette s
41 y a des figurants qui n’ont pas de visage ; mais ceux qu’on voit sont les acteurs qui jouent leur rôle d’hommes et qui crée
42 ue de l’individu à la personne, la différence est celle du figurant anonyme à l’acteur, de celui qui fait nombre à celui qui
43 ence est celle du figurant anonyme à l’acteur, de celui qui fait nombre à celui qui fait loi, de celui qui regarde à celui qu
44 nt anonyme à l’acteur, de celui qui fait nombre à celui qui fait loi, de celui qui regarde à celui qui s’engage. Nous pouvons
45 de celui qui fait nombre à celui qui fait loi, de celui qui regarde à celui qui s’engage. Nous pouvons voir ensuite un premie
46 mbre à celui qui fait loi, de celui qui regarde à celui qui s’engage. Nous pouvons voir ensuite un premier caractère de la pe
47 is ce sont alors les lois mêmes de notre absence, celles du monde abandonné et qui paraît déterminé de soi, puisqu’il est vu p
48 ut jouer la personne dans cette image ? Peut-être celui de la valence, c’est-à-dire de la puissance de combinaison d’un atome
49 rsonnel, les relations les plus « valables » sont celles qui exigent de l’homme la plus constante proximité : l’œuvre, le mari
50 Il y a dans cette révolte un certain ascétisme : celui des lendemains amers de débauche. Il y a aussi dans la doctrine déter
51 es eaux primitives, et les lois de mon corps sont celles de la poussière ? — Rien, l’esprit n’est plus rien, et comprendre n’e
52 mirable ! 16. Matthieu 7:21 : « Ce ne sont pas ceux qui me disent Seigneur ! Seigneur !… mais celui qui fait la volonté d
53 as ceux qui me disent Seigneur ! Seigneur !… mais celui qui fait la volonté de mon Père » — c’est-à-dire celui — opposé à l’i
54 qui fait la volonté de mon Père » — c’est-à-dire celui — opposé à l’impersonnel ceux — qui agit sa vocation. 17. Ceci ne do
55 e » — c’est-à-dire celui — opposé à l’impersonnel ceux — qui agit sa vocation. 17. Ceci ne doit pas être entendu dans le se
8 1934, Esprit, articles (1932–1962). André Breton, Point du jour (décembre 1934)
56 fuse… Je demande à ce qu’on tienne pour un crétin celui qui… » Je prends ces trois débuts de phrases dans une seule demi-page
9 1935, Esprit, articles (1932–1962). Albert Soulillou, Nitro (février 1935)
57 À peine moins autobiographique, semble-t-il, que celui du jeune homme de tout à l’heure. Mais ici c’est un ouvrier qui parle
10 1935, Esprit, articles (1932–1962). Roger Breuil, Les Uns les Autres (avril 1935)
58 éclassés » comme le sont aujourd’hui presque tous ceux qui entrent dans la vie. Mais en parlant d’étude, je fais tort au ton
59 ient de le reconnaître. Un tel livre n’est pas de ceux dont la carrière s’épuise en une saison, si j’en crois l’amitié, les
11 1935, Esprit, articles (1932–1962). Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai 1935)
60 ante de l’Amérique qu’il nous reste à découvrir : celle du Sud. Enfin, c’est un livre qui mériterait, mieux que celui de Malr
61 . Enfin, c’est un livre qui mériterait, mieux que celui de Malraux, de s’intituler : la condition humaine. Craindrait-on par
62 tue de Pillau, le ministre d’Allemagne à La Paz — celui qui n’a pas pu sauver ses camarades — se dresse devant lui dans son d
12 1935, Esprit, articles (1932–1962). Tristan Tzara, Grains et Issues (juin 1935)
63 la peine de chercher l’origine, qui est peut-être celle , permanente, de l’erreur hégélo-marxiste. Tzara explique p. 271 que «
64 duction. La revendication de Tzara est exactement celle de l’hitlérisme sous ses formes les plus virulentes. Dans une anticip
13 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
65 it d’ailleurs de faire suivre l’annonce du mal de celle de son remède. Pourquoi résister au plaisir de proposer à mes lecteur
66 he des puissances d’audace ordonnée et de mesure, celles de l’intelligence… C’est dire que l’esprit créateur y doit être à l’h
67 it où les travailleurs désintéressés de l’esprit, ceux dont les recherches n’ont pas pour objet immédiat les applications pr
68 a proposition qu’on vient de lire ne saurait être celle d’une société équilibrée. Où est l’esprit ? Quel est son champ d’acti
69 communs de la Troisième République. Non point de ceux que l’on révère en fait, qui règnent en fait, car on les avouerait di
70 car on les avouerait difficilement, mais bien de ceux que l’on enseigne, et qui composent la notion courante de l’esprit pu
71 cature tient à ce qu’elle est une simplification. Celle qu’on nous présente de l’esprit comble si bien notre paresse, et peut
72 e constatation évidente : l’opinion de l’élite ni celle du grand public n’opposent la moindre réaction à l’aveu d’un complot
73 des humaines contingences, plus sûrement on livre celles -ci à l’empire des intérêts. Sorel a bien montré ce jeu dans ses Illus
74 ffet, l’esprit dont ils parlent étant précisément celui que l’on enfermera dans la « cité René Descartes », ses droits ne sau
75 t efficace des doctrines intellectualistes, c’est celle qui consisterait dans une psychanalyse du sérieux universitaire, cons
76 une abdication de tout rôle actif. L’avenir est à ceux qui ne sont pas désabusés36. Entendez que l’avenir appartient prati
77 t-à-dire embrasser les « choses humaines » — oui, celles -là justement et non pas d’autres — ces choses encore informes, diffic
78 le, le dernier mot de la sagesse des philosophes, celui qui excuse en fin de compte — à leurs yeux seuls — tous leurs refus d
79 Ce royaume n’eût gêné personne, tout semblable à celui des clercs. On lui eût donné son Palais. Mais que vient-il faire parm
80 eux, mais bien une sorte d’implacable agencement, celui du doit et de l’avoir, contrôlé tôt ou tard par la constatation du re
81 tuné. Deux espèces de carrières s’ouvrent à lui : celle des accommodements et celle du chômage. La carrière des accommodement
82 res s’ouvrent à lui : celle des accommodements et celle du chômage. La carrière des accommodements offre à « l’esprit » des p
83 alais de l’Esprit destiné à servir de club à tous ceux qui voudront discuter en public les questions suivantes : a) définiti
84 élégante et muette, — c’est une chose, c’est même celle qu’on fera. Mais c’est tout autre chose que d’inviter le grand public
85 er des questions bien simples et bien grossières, celles que les clercs prudents ne posent jamais, celles que nous pose le dés
86 celles que les clercs prudents ne posent jamais, celles que nous pose le désordre établi. On imagine difficilement nos commis
87 s les instruments de construction, qui sont aussi ceux des démolitions préparatoires. L’important, c’est de voir hic et nunc
88 bourgeois, dont l’enseignement converge ici avec celui du marxisme vulgaire. 27. Dont l’un au moins paraît préoccuper M. Du
89 . J’entends : à la grande masse du peuple, à tous ceux qui ne sont pas intellectuels, et qui sont les premiers à souffrir de
90 nsée pure et des discours vient l’engouement pour ceux qu’on nomme les « techniciens ». Cette mode, parfois heureuse, repose
91 er, esprit pratique et informé. Or, la plupart de ceux qu’on nomme ainsi sont justement des théoriciens — ingénieurs ou écon
92 ir de la Science). L’évolution de Renan symbolise celle de notre culture : il part d’une conception spiritualiste dont il esc
14 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
93 nne, à la manière du physiognomoniste plutôt qu’à celle du psychologue. Méthode qui paraîtra d’autant plus opportune, appliqu
94 ns les salons, au temps où le seul tribunal était celui du goût (c’est-à-dire des poncifs imposés par la cour de Louis XIV).
95 d’une Antiquité, il faut entendre qu’il s’agit de celle du pays de Vaud : non pas la grecque, qui est scolaire — pour eux — m
96 ique de Ramuz atteignit une autorité comparable à celle qui éclate dans cet ouvrage entièrement créé, entièrement « autorisé 
97 . D’où le reproche de puérilité que lui adressent ceux qui par exemple n’hésitent pas à prendre au sérieux l’intrigue d’un r
98 bruit de vitres cassées, de grincements pareils à ceux d’un clou sur un caillou, d’un mélange de toux sèches ou rauques et d
99 ans son œuvre, une perspective qui est, je crois, celle de la plénitude de cette œuvre. Par-delà tous les pays, il y a peut-
100 formules d’un art dont la genèse se confond avec celle de la personne. Dans un essai où je crois distinguer l’aveu de soi le
101 avantage. Certaines paroles dites par cette voix. Celui qui se refuse à poser les questions dernières, s’autorise à borner sa
102 a de notre tout. La question dernière est posée : celle de notre destination. Le silence perd alors son pouvoir ; mais la par
15 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
103 n régime de travail parfois beaucoup plus dur que celui qui existe encore dans les pays capitalistes. L’avantage d’une commun
104 nstruire des tracteurs, les poètes du tracteur et ceux qui le conduisaient parlaient naturellement le même langage qui était
105 lus vivante se manifeste bien souvent à l’insu de ceux qu’il tourmente. C’est ici le mythe de l’homme nouveau qui lui fourni
106 n déguisement. Mythe plus vaste et plus vague que celui des économistes, mythe créé par l’angoisse et l’orgueil des prisonnie
107 ’on disait naguère américaine, et qui ressemble à celle des nouveaux riches de tous les temps. Nous avons fait des expérience
108 épendamment de tout jugement politique, est aussi celui qui nous intéresse ici directement : les dictatures totalitaires ont
109 hui. Dans cette Europe, deux espèces de nations : celles qu’on dit vieilles, et celles qui se disent rajeunies. Les vieilles n
110 spèces de nations : celles qu’on dit vieilles, et celles qui se disent rajeunies. Les vieilles nations mènent encore une vie à
111 u commun vivant. Les nations dites rajeunies sont celles qui ont fait ou subi depuis la guerre une révolution de masses. Elles
112 érielle, une autre ruine plus grave est apparue : celle d’une image du monde, d’une conception du monde fondée sur la raison,
113 affirme à nouveau l’Église en tant que société de ceux qui croient, et qui revient à la doctrine du bien commun. Elle agit d
114 s grandes dictatures ne sont dangereuses que pour ceux qui s’y livrent. Ils n’arrêteront pas la tempête à l’aide de leurs fi
115 nce historique par des créations aussi fortes que celles qui nous défient là-bas, nous serons colonisés, comme la Grèce par Ro
116 and nombre, et nous voulons la force personnelle, celle que donne la vérité. Notre mesure commune ne sera pas collective, ext
16 1936, Esprit, articles (1932–1962). Henri Petit, Un homme veut rester vivant (novembre 1936)
117 « ses ruses sont aussi ses plus chères pensées », celles dont l’aveu lui coûterait ses moyens matériels de vivre, mais dont l’
17 1936, Esprit, articles (1932–1962). Erskine Caldwell, Le Petit Arpent du Bon Dieu (novembre 1936)
118 fois du côté animal. C’est un idéal quand même : celui de la luxure. Et c’est encore une évasion, encore un exotisme à l’us
18 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
119 bien l’insuffisance ou le mensonge d’une langue — celle du reporter par exemple — inapte à traduire le concret, le particulie
120 loin de compte. Oui, dictature, évidemment ; mais celle d’un homme, non plus celle des prolétaires unis, des Soviets. » — Int
121 ure, évidemment ; mais celle d’un homme, non plus celle des prolétaires unis, des Soviets. » — Internationalisme ? « L’import
122 r le mépris, ou tout au moins l’indifférence, que ceux qui sont et qui se sentent du “bon côté”, marquent à l’égard des “inf
123 et dans une situation qu’on ne peut comparer qu’à celle du chrétien anticlérical. Seulement, la dissociation de la foi et des
19 1937, Esprit, articles (1932–1962). Albert Thibaudet, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours (mars 1937)
124 roudhon, grand écrivain français pourtant ; et de celle de Georges Sorel ? Et même de celle de Nietzsche, sans qui Gide et ta
125 rtant ; et de celle de Georges Sorel ? Et même de celle de Nietzsche, sans qui Gide et tant d’autres nous demeurent inexplica
126 re, dans ce cas, ordonnée à une loi qui n’est pas celle de l’objet mais du sujet. Son chapitre sur Balzac a de la grandeur, e
127 e à la vue tout un quartier d’histoire populaire, celui de Juillet 1789 et de Juillet 1830. » De tels passages — et ils foiso
20 1937, Esprit, articles (1932–1962). Jacques Benoist-Méchin, Histoire de l’armée allemande depuis l’armistice (mars 1937)
128 it, de Clausewitz. Il passionnera d’ailleurs tous ceux qui cherchent à connaître l’état réel des forces dans le monde présen
129 é qu’aucun bourgeois ne se serait permise. Avis à ceux de Saint-Denis ! Noske, Mussolini, Doriot, Staline ont plus d’un trai
21 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
130 te, et en France, beaucoup plus vive et juste que celle des masses ou des politiciens. (Je ne dis pas qu’elle est plus effica
131 hain » ; et : « Toute création est communication. Celui qui connaît, celui qui crée, celui qui aime ne font qu’un ». (Les deu
132 te création est communication. Celui qui connaît, celui qui crée, celui qui aime ne font qu’un ». (Les deux sont justes.) ⁂ S
133 communication. Celui qui connaît, celui qui crée, celui qui aime ne font qu’un ». (Les deux sont justes.) ⁂ Sur la contradict
134 iée par Karl Jaspers. Je signale ce grand livre à ceux qui lisent l’allemand, en attendant une traduction, aussi nécessaire
22 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
135 l dans la vie réelle. Telle est notre situation — celle du monde bourgeois-capitaliste, mais aussi celle des dictatures, d’un
136 celle du monde bourgeois-capitaliste, mais aussi celle des dictatures, d’une manière encore plus frappante. Certes, nos inst
137 il s’admire dans sa révolte ou son malheur. Mais celui qu’on peut voir, celui qui vous pose des questions, celui qui vous at
138 volte ou son malheur. Mais celui qu’on peut voir, celui qui vous pose des questions, celui qui vous attend à la sortie, et ne
139 ’on peut voir, celui qui vous pose des questions, celui qui vous attend à la sortie, et ne sait trop comment vous aborder, ce
140 la sortie, et ne sait trop comment vous aborder, celui qui vous entraîne dans sa chambre ou au café, celui-là peut vous révé
141 hoses près, sur les affiches du « centre » et sur celles de la gauche. (Car la droite n’ose pas dire son nom dans ce canton.)
142 ade, défaite, un alibi pour la mauvaise humeur de ceux qui n’ont plus de « prochains » ? 69. À Montmartre, il y a deux ou
23 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
143 comme ailleurs, plus qu’ailleurs peut-être, pour celui qui voit, le malheur défait et refait sans cesse un monde banal, vulg
144 eront immédiatement. » Ou encore : « Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. » Mais peu après l’o
145  : « Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. » Mais peu après l’on dénonce les « ignobles appétit
146 igion, de patrie ». Les idées de qui ? Si ce sont celles que les bourgeois et les staliniens se font de ces réalités, nous com
24 1937, Esprit, articles (1932–1962). M. Benda nous « cherche », mais ne nous trouve pas (juillet 1937)
147 omme suit les éléments : « L’ancienne génération, celle dont les membres avaient environ la trentaine en 1900 fut une générat
148 que la génération des anciens est essentiellement celle de Barrès, de Maurras, de Sorel, de Péguy, de Claudel, de Rolland, de
149 bra est notre maître à tous. Et s’il est vrai que celui qui refuse d’endosser les conséquences de sa vérité prouve par là qu’
150 rité prouve par là qu’il en a plus de respect que celui qui s’efforce de la réaliser, — c’est que la vérité dont il s’agit re
25 1937, Esprit, articles (1932–1962). Brève introduction à quelques témoignages littéraires (septembre 1937)
151 commun, nous trouverions d’abord quelques refus ( ceux que nous formulions dès les débuts de cette revue : ni communisme, ni
152 que à distinguer cette « génération » nouvelle de celle qui s’illustra par le surréalisme. Littérature présente au monde dans
26 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
153 hrétienne. Entreprise en tous points comparable à celle d’un Pic de la Mirandole, pour ne prendre que l’un des auteurs les pl
154 infiniment probable que ces visions, de même que celles qu’on note chez la plupart des mystiques, doivent être considérées co
155 ; et cette interprétation rejoint très exactement celle que Swedenborg en donnait lui-même. De même, la cosmologie swedenbor
156 ou d’anéantissement du moi, qui est sans conteste celui de tous les mystiques, orientaux ou occidentaux, païens ou chrétiens,
27 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
157 s apercevez que ce sont vos réponses elles-mêmes, celles que déjà vous étiez prêt à lui donner, qui se trouvent mises en quest
158 près l’idéal que Keyserling juge à notre mesure, celui du tenancier de grand palace. (Ramuz, plus dur, parle de portier d’hô
159 alogue qui menace la neutralité, dès l’instant où ceux qui en jouissent oublient pourquoi ils ont reçu ce droit. Je ne dirai
160 de la papauté, gardiens du siège de la SDN et de celui de la Croix-Rouge, gardiens de ce qui est européen et commun à toutes
161 ur un plan à la fois plus élevé et plus vaste que celui de « l’unification » à la mode jacobine ou classique. C’est l’unité o
162 es. 75. Par exemple : les droits des communes et ceux du canton ; les droits des cantons et ceux de la Confédération ; les
163 nes et ceux du canton ; les droits des cantons et ceux de la Confédération ; les droits de la Suisse et ceux de l’Europe ; i
164 de la Confédération ; les droits de la Suisse et ceux de l’Europe ; images et conséquences à la fois de l’équilibre fondame
165 re fondamental entre les droits de la personne et ceux de la communauté. 76. On disait en Allemagne, pendant la guerre : « 
28 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
166 u’à nos jours, se révèle exactement assimilable à celle d’un mythe. Tristan est un roman « courtois ». La courtoisie est née
167 age Deux morales s’affrontaient au Moyen Âge : celle de la société christianisée, et celle de la « courtoisie » hérétique.
168 Moyen Âge : celle de la société christianisée, et celle de la « courtoisie » hérétique. L’une impliquait le mariage, dont ell
169 damentaux de l’espèce et les intérêts de la cité. Celui qui contrevenait à ce triple engagement ne se rendait pas « intéressa
170 est signe d’élection, tandis que pour saint Paul, celui qui reste vierge « fait mieux » que celui qui se marie, même chrétien
171 t Paul, celui qui reste vierge « fait mieux » que celui qui se marie, même chrétiennement. L’hérésie manichéenne qui est à l’
172 expliquer autrement qu’à partir du xiie siècle, celui qui commet l’adultère devienne soudain un personnage intéressant ? Le
173 que la vie ne saurait être à plein vécue que par ceux qui « ont passé par là ». Or la passion et le mariage sont par essenc
174 esse morale, qu’elle nous met au-dessus des lois. Celui qui aime de passion accède à une humanité plus haute, où les barrière
175 sante, libération des liens terrestres. Mais pour celui que le mythe vient tourmenter sans lui révéler son secret, il n’est d
176 nit pas un stade d’anarchie sexuelle comparable à celui de la Russie jusqu’à Staline. Mais le processus de ruine des obstacle
177 dans une tension incalculablement plus forte que celle qui s’institua au xiie siècle. Mais l’éventualité de la guerre, c’es
178 la dialectique de la passion qui se distingue de celle du désir en ce qu’elle refuse la satisfaction. On n’aime pas Iseut, o
29 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
179 e raison. Car l’homme de la passion est justement celui qui choisit d’être dans son tort, aux yeux du monde — et dans ce tort
180 pirituelle qui tue mieux que la passion d’amour : celle au moins de l’orthodoxie contre l’hérésie primitive, mais encore plus
181 I. Cor. 7, 1-32). Et voici le coup de grâce : «  Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de
182 du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur, et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à
183 œuvre —, soit du point de vue spirituel pur, pour ceux qui croient. Il n’est possible alors d’affirmer le mariage qu’au-delà
184 z prévoir votre future évolution, et encore moins celle de l’épouse choisie, encore bien moins celle du couple formé. Les fac
185 oins celle de l’épouse choisie, encore bien moins celle du couple formé. Les facteurs mis en jeu sont trop hétéroclites. À su
186 inquiétant nom d’homme, au sens actuel. Car pour ceux du siècle présent, je pense que la fidélité se définit comme la moins
187  ? Et le mari fidèle, ne serait-ce pas simplement celui qui a reconnu dans sa femme une Iseut ? Lorsque l’amant de la légende
188 ’autre d’abord, et non pas à son moi d’abord, que celui qui aime voue sa fidélité. Et tandis que la fidélité de Tristan était
189 réellement réciproque exige et crée l’égalité de ceux qui s’aiment. Dieu manifeste son amour pour l’homme en exigeant que l
190 istan. Excuse et alibi qui ne peuvent tromper que celui qui veut être trompé, parce qu’il y trouve son intérêt ; figures de r
191 le domaine de l’éthique d’abord, mais aussi dans celui de la culture et de sa philosophie. Au terme de cet essai, il suffira
192 t orientés par une volonté exactement contraire à celle de passion. Ce qui peut induire en erreur, et ce qui a introduit de f
193 raire manichéen. C’est ce qu’ignorent communément ceux qui assimilent le christianisme et l’Occident, comme si tout l’Occide
194 ement malheureux. « Dieu crée tout ex nihilo » et celui que Dieu élit par son amour, « il commence par le réduire à néant ».
30 1938, Esprit, articles (1932–1962). Suite à « La passion contre le mariage » (décembre 1938)
195 pas lire le nom de Lawrence parmi les premiers de ceux qui se sont attaqués à la fausse passion) et la réponse de Rougemont.
196  Non, je ne « prétends pas classer Lawrence parmi ceux qui ont méconnu » le problème que j’aborde. Mais le chapitre qui para
31 1939, Esprit, articles (1932–1962). D’une critique stérile (mai 1939)
197 ernée du pouvoir, la décomposition des « blocs », celle des Ligues trop peu novatrices, la naissance d’une dictature qui s’af
198 la doctrine soit plus complète et sympathique que celle des « formations traditionnelles », un parti où l’on puisse « militer
199 r d’homme, et non pas au niveau de l’opinion. 10. Ceux qui doutent de son efficace sont victimes de l’optique des partis. 11
200 ficace sont victimes de l’optique des partis. 11. Ceux qui demandent des directives au centre sont victimes de l’optique des
201 victimes de l’optique des partis. 12. Et de même, ceux qui attendent pour agir que nous soyons « suffisamment nombreux ». 13
32 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
202 mon livre qui furent publiés ici même sont, avec ceux ou plutôt celui que vous critiquez dans un rapport quelque peu équivo
203 furent publiés ici même sont, avec ceux ou plutôt celui que vous critiquez dans un rapport quelque peu équivoque, qu’il m’imp
204 uvons en appeler à l’objectivité la plus réelle : celle de certaines formes fixes de l’esprit au nom desquelles nous portons
205 urs critiques m’ont adressé le reproche inverse : celui d’avoir donné de l’amour courtois une description si enthousiaste qu’
206 ature telle qu’elle est, mais vers le moi rêvé de celui qui s’exalte. C’est une espèce de narcissisme. Le seul amour qui tend
33 1946, Esprit, articles (1932–1962). « Un divorce entre le christianisme et le monde ? » (août-septembre 1946)
207 nisme. L’état d’Esprit qui fait enquête n’est pas celui d’une conquête. Attention. bd. Rougemont Denis de, « [Réponse à un
34 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
208 ain-d’œuvre aux entreprises publiques et privées, celle des matières premières et d’une façon générale toute l’économie de gu
209 rassurer. Ils ont donné nos meilleurs immigrants, ceux qui ont fondé nos vieilles familles. Quels sont les pays qui marchent
210 rand nombre en tire le plus de profit. Comme tous ceux qui décrivent une nation étrangère, j’ai péché par stylisation. Ajout
211 i dit qu’ils rêvent. J’ajouterai qu’ils détestent celui qui vient les réveiller. Ils le tiennent pour pervers et masochiste.
212 es décents, à trouver drôles plutôt que ridicules ceux qui ont d’autres allures que nous. Apprenons d’eux la valeur créatric
35 1962, Esprit, articles (1932–1962). Lettre à Jean-Marie Domenach, à propos de « Sartre et l’Europe » (mai 1962)
213 onialiste — par le moyen d’une grande fédération. Ceux qui perdront la face aux yeux de l’histoire, ce seront ceux qui auron
214 erdront la face aux yeux de l’histoire, ce seront ceux qui auront dit que l’Europe était finie, quand il s’agissait de la fa