1 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
1 n’y a qu’un rapport de trahison entre la religion chrétienne et la religion de l’Écho de Paris. « Nous avons proposé un maître à c
2 que cela ; c’est une tout autre théologie que la chrétienne , simplement. C’est la théologie païenne par excellence, celle de l’Ét
2 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
3 t pour lui l’ordre, le commandement. Mais que les chrétiens , fatigués de la lutte, viennent à croire qu’il est une autre façon de
4 tirer bénéfice pour la foi, — bien plus, que les chrétiens considèrent cette paix comme un bien supérieur à la lutte, qu’ils l’o
5 essait, c’était un aspect nécessaire de l’« ordre chrétien  » du monde. Nous ne l’avons pas cru longtemps, — le temps de nous sou
6 s c’est un parti de gens qui, ayant peut-être été chrétiens , veulent en tirer des intérêts, abusent de ce qu’ils considèrent comm
7 de négliger. Il n’y a pas, en vérité, de « forces chrétiennes  » spécifiques constituées, existant en elles-mêmes, qui auraient été
8 eurs complicités avec les « forces du monde ». Le chrétien ne connaît pas d’autre force réelle que celle de la foi. Or cette uni
9 n, il ne peut s’en targuer pour fonder un « ordre chrétien  » ; et s’il le fonde, c’est en réalité sur une tout autre force que c
10 optimistes encore. Toutes ces formules d’« ordre chrétien  » ont été plus ou moins réalisées, et constituent dans leur ensemble,
11 ises qui se crurent en droit d’édicter un « ordre chrétien  », se fondaient toutes, et se fondent encore, sur une conception anti
12 oi il y a un imposteur dans tout homme qui se dit chrétien . (Je ne dis pas cela d’un point de vue antichrétien.) Mais c’est auss
13 ne suprême imposture dans tout programme prétendu chrétien , dans toute politique humaine organisée — fût-ce à la gloire de Dieu 
14 l’industrie lourde au gouvernement d’une nation «  chrétienne  » revendiquer dans leurs discours la défense des « valeurs » chrétien
15 er dans leurs discours la défense des « valeurs » chrétiennes , pour appuyer des décrets-lois. L’on voit des clergymen prier pour le
16 à ceci ] : Chose plus atroce encore, [sic] l’idée chrétienne , l’idée religieuse, l’idée même de Dieu est abolie… » Ne pouvant supp
17 u vienne me dire : je ne crois pas à vos paroles, chrétiens menteurs ! — et je lui répondrai : Ta révolte est la mienne, mon huma
18 utre plus profonde : celle de voir qualifier de «  chrétienne  » une « idée » qui sert l’injustice établie. Tu ne crois pas à ces pa
19 i les crois-tu soudain, quand ils se donnent pour chrétiens  ? ⁂ Quand, par la maladie du monde, la « chrétienté » se trouve menac
20 e force de même ordre. Assez de cette « politique chrétienne  » où l’on embarque une prétendue foi dans les plus discutables déterm
21 e est affaire de systèmes ; mais l’ordre, pour le chrétien , sera toujours de vouloir sur le champ le plus juste. Car ce qui mani
22 if, reste le lieu d’obéissance privilégié pour le chrétien , mais ne se confond pas avec l’enjeu de son salut. Tel est le paradox
23 blique… 2. Et non pas au nom d’un « ordre social chrétien qui s’opposerait au désordre actuel, capitaliste ou marxiste. Car la
24 ctuel, capitaliste ou marxiste. Car la révolte du chrétien est immédiate, indubitable ; mais l’ordre chrétien, dont certains par
25 hrétien est immédiate, indubitable ; mais l’ordre chrétien , dont certains parlent, où est-il aujourd’hui ? Faudrait-il attendre
3 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
26 peut d’ailleurs paraître suspecte, à beaucoup de chrétiens .) C’est ainsi que Ferdinand Fried déclarait récemment dans l’importan
27 soudre cette question, d’ailleurs essentiellement chrétienne  : « Quelle est votre attitude vis-à-vis de votre prochain ? Lui laiss
28 ition simpliste de problèmes vieux comme le monde chrétien a du moins le mérite de débarrasser le protestantisme américain de so
29 es les tentatives réformistes ou révolutionnaires chrétiennes qui se manifestent en Amérique. On remarque dans la liste de ses coll
30 ins articles du Semeur , organe de la fédération chrétienne d’étudiants. Mais il y a là le germe d’un mouvement qui demain peut s
4 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
31 it fatalement à l’étatisme renforcé. 14. Pour le chrétien , cette raison d’être singulière est la parole que Dieu lui adresse co
5 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
32 non pas des endormis ou des désincarnés. L’Église chrétienne , dans son Credo, parle d’une « résurrection de la chair », non pas de
6 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
33 sans doute d’abord chez les grands convertisseurs chrétiens , — mais cela prête à malentendu : le Saint-Esprit se moque de nos psy
7 1936, Esprit, articles (1932–1962). Francfort, 16 mars 1936 (avril 1936)
34 invincible… « Une ère nouvelle commence ici. » ⁂ Chrétiens , retournez aux catacombes ! Votre « religion » est vaincue, vos cérém
8 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
35 : l’Incarnation de la Parole. Les grands docteurs chrétiens l’ont su ; et Paracelse ; et les poètes du xvie siècle ; puis Goethe
9 1936, Esprit, articles (1932–1962). Henri Petit, Un homme veut rester vivant (novembre 1936)
36 le débat plus profond d’un humaniste avec la foi chrétienne , telle qu’il songe que ses pères l’ont eue. Nos lecteurs se souvienne
37 ger. Il faudrait au contraire que vienne l’homme. Chrétien , je ne puis voir dans l’émouvant effort d’Henri Petit pour sauver d’u
10 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
38 ne situation qu’on ne peut comparer qu’à celle du chrétien anticlérical. Seulement, la dissociation de la foi et des œuvres de l
39 te de foi. Ou mieux : un négatif de l’acte de foi chrétien . Si l’enfant se brûle, ou si Staline ne peut le sauver qu’au prix de
11 1937, Esprit, articles (1932–1962). Défense de la culture (janvier 1937)
40 écrivain de classe ! L’essai de Gedat intitulé Un chrétien découvre les problèmes du monde approche du trois-centième-mille un a
12 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
41 t la volonté proprement eschatologique des poètes chrétiens et des romantiques allemands, c’est la volonté de réintégration génér
13 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
42 lisme et du néo-platonisme sous l’égide de la foi chrétienne . Entreprise en tous points comparable à celle d’un Pic de la Mirandol
43 es mystiques, orientaux ou occidentaux, païens ou chrétiens , hétérodoxes ou orthodoxes. Je n’ai pas la prétention de traiter un s
44 videmment à la négation absolue du personnalisme, chrétien ou humaniste. Ce serait — je simplifie — le cas des mystiques orienta
14 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
45 « essentiellement malheureux », et cette passion chrétienne est la seule vérité, et tous nos « devoirs » humains (dont le bonheur
46 l, pour l’avoir toléré… (Seul le Christ a vécu en chrétien  !) Et comment réfuter ce furieux ? Les incroyants sont renvoyés aux a
47 e du moi glorifié. L’amour fidèle dans le mariage chrétien témoigne que la volonté de Dieu, même quand elle ruine notre bonheur,
48 vé par Agapè Alors l’amour de charité, l’amour chrétien , qui est Agapè, paraît enfin dans sa pleine stature : il est l’affirm
49 dra corriger sensiblement ce schéma de l’Occident chrétien . Tout d’abord : ce n’est pas le christianisme qui a fait naître la pa
50 ne vie secrète. L’amour-passion n’est pas l’amour chrétien , ni même le « sous-produit du christianisme » ou le « changement d’ad
51 lit de l’hérésie qui en résulta avec l’orthodoxie chrétienne . Première correction d’importance. Ensuite, il est urgent de rappele
52 al ? Ou quelque influence indirecte de l’ambition chrétienne définie par l’Apôtre (Romains 8), et qui tendrait à restaurer le Cosm
53 loi primitive, troublée par le péché ? La volonté chrétienne de transformer le pécheur dans son âme et dans sa conduite a entraîné
54 sme et l’Occident, comme si tout l’Occident était chrétien . Si donc l’Europe succombe à son mauvais génie, ce sera pour avoir tr
55 la prise sur le concret dans ses limitations. Le chrétien prend le monde tel qu’il est, et non point tel qu’il peut le rêver. S
56 ême coup nous sommes jetés au cœur même de la foi chrétienne  ! Car voici : cet homme mort au monde, tué par l’amour infini, devra
57 « cas-limite » de Tristan ; j’ai connu des amants chrétiens qui eussent considéré cette phrase comme une cynique méconnaissance d
58 de la sexualité (collection « Présences »). « Un chrétien peut et doit accepter Éros, en tant qu’Éros, et justement pas en tant
15 1938, Esprit, articles (1932–1962). Suite à « La passion contre le mariage » (décembre 1938)
59 oint en appeler à Lawrence pour appuyer une thèse chrétienne . az. Rougemont Denis de, « Suite à “La passion contre le mariage” 
16 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
60 iption si enthousiaste qu’à la fin, la conception chrétienne que je lui oppose « paraît quelque peu exsangue ». Je pourrais essaye
61 Dans ma dissonance obstinée, je considère que le chrétien , c’est un homme qui choisit sans retour, et qui décide de renoncer, c
17 1946, Esprit, articles (1932–1962). « Un divorce entre le christianisme et le monde ? » (août-septembre 1946)
62 orce, il faut qu’il y ait eu mariage. Or l’Église chrétienne est l’Épouse du Christ. Quand elle s’arrange trop bien avec le monde
63 ger pour le christianisme serait de cesser d’être chrétien , sans s’en apercevoir, et c’est le risque qu’il court dans les périod
64 d ici à une enquête d’Esprit sur le thème « Monde chrétien , monde moderne ». Le texte est précédé du chapeau suivant : « Certain