1 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
1 et d’une dignité que la raison des peuples et des clercs s’accorde à révoquer en doute ? L’imagination de la personne à l’état
2 s objets, ce que niaient pratiquement beaucoup de clercs  ; il a compris que le phénomène homme ne se produit en fait qu’au niv
2 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
3 ions qu’entretiennent notre cité et la nation des clercs . C’est mettre en discussion l’un des rapports fondamentaux qui défini
4 us, il faut bien remonter à l’erreur initiale des clercs . Descartes revenant à Paris et visitant le Palais de l’Esprit ne manq
5 quer les causes internes de son succès auprès des clercs , soit pour rappeler au passage quels intérêts temporels concoururent
6 possible qu’en vertu d’une certaine attitude des clercs . Ce ne sont pas les bénéficiaires de cette situation, politiciens ou
7 éliques que certains écrivains de droite font aux clercs « spiritualistes » l’honneur et le crime d’avoir prémédités, avec l’a
8 notion trop désintéressée de l’esprit, qu’ont les clercs , et d’une notion moins désintéressée de l’action, qu’ont les capitain
9 mantiques) peut encore figurer la foi commune des clercs , pourtant molestés par l’époque avec une vigueur qui devrait, semble-
10 utes les disciplines que l’on enseigne aux jeunes clercs  : et c’est la volonté, consciente ou non, d’esquiver l’engagement pra
11 venir appartient pratiquement aux barbares, à ces clercs un peu méprisables qui croient que la pensée doit entrer en action, c
12 la tient pour le gage du « désintéressement » des clercs parfaits. Mais c’est jouer sur une impertinence, car le mot « désinté
13 t » a deux sens tout à fait indépendants. Que les clercs refusent d’épouser les passions politiques ou sociales qui selon eux
14 u concevoir ! M. Renan sourit avec mélancolie. Le clerc spiritualiste, prêtre de l’esprit pur, s’adonne au culte solitaire de
15 rt, il s’en lave les mains. Pilate fut le premier clerc parfait : le juge refusant de juger. On me dira que ce gouverneur eût
16 rahissait sa fonction en alléguant un argument de clerc . Il y aurait donc une différence profonde entre le refus de Pilate, c
17 est bel et bien engagé dans le monde. Supposer un clerc pur, c’est encore une fois supposer un esprit dégagé de son corps, ja
18 ste en apparence des êtres qui méritent le nom de clercs parfaits, c’est qu’en réalité, ils ont trahi leur fonction propre, qu
19  dire le vrai » dans le vide. La dénonciation des clercs « intéressés » n’est valable que si elle concerne ces pharisiens, ces
20 t siècles de là, la voix « désabusée » d’un autre clerc parfait lui donnera cette réplique fameuse : « La vérité est peut-êtr
21 squer en son nom les réalités immédiates ?38 Les clercs ont pris parti : les uns avec la foule, les autres avec Pilate. Les u
22 émoignage à la vérité. » Unanimité contre lui des clercs de droite, des clercs de gauche, et de la foule. Pourquoi n’a-t-il pa
23  » Unanimité contre lui des clercs de droite, des clercs de gauche, et de la foule. Pourquoi n’a-t-il pas dit seulement : Mon
24 e n’eût gêné personne, tout semblable à celui des clercs . On lui eût donné son Palais. Mais que vient-il faire parmi nous ? Qu
25 me un « idéal » ou comme l’esprit « sublime » des clercs , mais au contraire en s’abaissant. Telle est la parabole du spirituel
26 oujours cette précision d’épure qui séduisait les clercs méticuleux, mais bien une sorte d’implacable agencement, celui du doi
27 r la constatation du rendement ou de la perte. Le clerc qui ne sert à rien, c’est flatteur et c’est distingué, mais il faut e
28 u’on ne lui ait pas apprise. Considérez ce pauvre clerc parfait tel que le livre l’Université : que sait-il faire ? C’est tou
29 Si l’ouvrage est « sérieux et précis » selon les clercs , l’éditeur, le jugeant invendable, exigera des arrhes jamais récupéré
30 le mépris du directeur commercial. Je suppose mon clerc peu fortuné. Deux espèces de carrières s’ouvrent à lui : celle des ac
31 elle des valeurs matérielles que « touchent » les clercs pour leurs écrits se trouve être l’inverse exact de la valeur spiritu
32 l’esprit créateur que le détachement méditatif du clerc parfait — du clerc renté. Numero deus impare gaudet ; le génie créate
33 ue le détachement méditatif du clerc parfait — du clerc renté. Numero deus impare gaudet ; le génie créateur se réjouit des i
34 deux grandes vérités empiriques : d’une part, les clercs nantis, volontiers spiritualistes, tombent fatalement sous la coupe d
35 xploité par l’élite bourgeoise, visant à faire du clerc un inutile ; vu la situation économique inaugurée par le krach de Wal
36 , d’humaniser et de transmettre les doctrines des clercs de tous ordres qui devaient régir la cité et qui se vendent ou se dés
37 sur de tout autres bases ? c) à quoi servent les clercs  ? quel doit être leur rôle dans la cité ? à qui s’adressent leurs écr
38 s bien simples et bien grossières, celles que les clercs prudents ne posent jamais, celles que nous pose le désordre établi. O
39 pas grave — elle est inculquée au peuple par les clercs bourgeois, dont l’enseignement converge ici avec celui du marxisme vu
40 n risque ni aucune modification concrète pour les clercs , « l’esprit » ne passe jamais à l’acte. Et le dieu Progrès ne rend pl
41 iquement en sa faveur. Et le peuple qui croit les clercs , croit aussi qu’ils ne peuvent rien faire, et bientôt les méprise cor
42 nts. En tant que saints laïques, inoffensifs. Les clercs savent bien que ce mépris cordial et ces honneurs rendus au mythe du
43  » Ayant dit ses raisons, il a fait tout ce qu’un clerc doit faire, selon nos grands docteurs et leurs petits disciples. Mais
44 Malgré l’indignation que ce mot soulève chez nos clercs , il traduit bel et bien leur attitude de fait devant le monde : s’ils
3 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
45 guérirons du platonisme et du cartésianisme. Les clercs s’écrient : Esprit ! Esprit43 ! Mais je regarde leur visage. « Si c’é
4 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
46 ce résultat au moins curieux de rendre à certains clercs bourgeois, honteux de l’être, l’orgueil de leurs origines culturelles
47 ceux-ci reviennent persuadés que la critique d’un clerc y perd ses droits et n’est plus à l’échelle du phénomène… Raison de p
48 uvelle école soviétique, l’unité du peuple et des clercs n’est pas « quelque chose de donné »… mais « quelque chose qu’il faut
49 e et brutalité, volonté de servir et trahison des clercs , etc., tout cela au nom d’une conception de l’esprit pur dont la faib
50 nt le sens fût reconnu de tous, prince et sujets, clercs , soldats et marchands législateurs et pédagogues. Ainsi l’histoire ou
5 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
51 s qui paraîtraient très difficiles au jugement du clerc en chambre. Le lecteur réel, l’auditeur réel, est toujours autrement
6 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
52 ont raison ; et les réalistes ont raison ; et les clercs aussi ont raison, quand ils déclarent au nom de leur vocation qu’il f
53 si l’on croit à Iseut —, soit du point de vue du clerc parfait — si l’on croit à son œuvre —, soit du point de vue spirituel