1
re nous montre, chaque semaine, non sans sadisme,
dans
l’exercice de cette avarice ou de cette férocité spéciales décrites p
2
éaction » possible de tout ce qu’il y a d’honnête
dans
son public soit à coup sûr d’écœurement et de mépris, devant cette dé
3
er les perspectives de la vie publique et privée,
dans
l’état où se trouve la France en 1932. Est-ce à dire qu’il faille ent
4
ce que l’on appellerait l’équation de décadence,
dans
certains cas où cette absurdité essentielle, cette mortelle, cette of
5
que nous en parlons à cette place. André Bridoux,
dans
les remarques à mon sens si importantes par lesquelles il inaugurait
6
lution était faite déjà ! Elle ne l’est guère que
dans
nos cœurs, — et toujours à recommencer. Ce que l’instant commande, da
7
oujours à recommencer. Ce que l’instant commande,
dans
le monde tel qu’il est, n’est-ce pas, d’une façon plus urgente, « l’o
8
ction intime et péremptoire s’élabore et s’impose
dans
le silence d’une vie : la loi de Dieu s’oppose à cette loi des hommes
9
sion se formule, peut-être pour la première fois,
dans
la solitude d’une chambre la nuit, — si c’est le lieu de sa prière. L
10
vance.) Et maintenant ils prennent leur revanche,
dans
la laideur de cette salle que le président de la Cour s’obstine à nom
11
usil (baïonnette au canon). On a parqué le public
dans
le fond : des étudiants surtout, quelques casquettes. La cour fait so
12
ent sa conclusion le classe, quoi qu’il en pense,
dans
cette phalange de rhéteurs qui va de Jaurès à Sangnier ; car c’est, v
13
de même à choisir ses complices. Sans entrer donc
dans
le vif du débat — à savoir si Martin, « objecteur de conscience », a
14
ncipe de la liberté de conscience. Cela prenait «
dans
cette enceinte » un petit air anarcho ou pleurard… Et l’on parla pour
15
ant et d’avouable, qui fait qu’on invoque son nom
dans
tous les cas où il s’agit en vérité de conscience de classe, de consc
16
as tout à fait des mêmes braves gens qu’il s’agit
dans
les deux cas, mais c’est du même état, qu’ils tolèrent.) 4° Il n’y a
17
loch l’a dit à la barre des témoins : Martin fait
dans
la paix ce que firent à la guerre ses aînés : c’est pour la même caus
18
es auteurs. Un régime fort, usant de ses pouvoirs
dans
un style adéquat à ses fins, jugerait de tels cas sommairement sans a
19
ire, qui ne saurait longtemps demeurer pacifiste.
Dans
un régime social où tout se tient, mais par la seule logique de la dé
20
ée est en rupture de bourgeoisie. Jacques Martin,
dans
sa prison, témoigne pour un ordre nouveau. b. Rougemont Denis de,
21
tant en elles-mêmes, qui auraient été introduites
dans
le monde par Dieu, que nous aurions mal dirigées, compromises par mal
22
» ont été plus ou moins réalisées, et constituent
dans
leur ensemble, du Moyen Âge à l’Amérique moderne, la grande Imposture
23
cisément, à l’origine du désordre, et plus encore
dans
son établissement, nous trouvons ce désir trop humain de parler des c
24
désir trop humain de parler des choses de la foi
dans
le langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’aura d
25
e procurer, apprivoiser, réglementer, administrer
dans
la durée. C’est une force que l’Église aurait, une fois pour toutes.
26
réclament. Et c’est pourquoi il y a un imposteur
dans
tout homme qui se dit chrétien. (Je ne dis pas cela d’un point de vue
27
c’est aussi pourquoi il y a une suprême imposture
dans
tout programme prétendu chrétien, dans toute politique humaine organi
28
imposture dans tout programme prétendu chrétien,
dans
toute politique humaine organisée — fût-ce à la gloire de Dieu ! — qu
29
ce qu’en réalité ils rendaient à César. Entraînée
dans
cette politique, la théologie se fait servante de la chose publique.
30
vernement d’une nation « chrétienne » revendiquer
dans
leurs discours la défense des « valeurs » chrétiennes, pour appuyer d
31
uée de piétistes et de bigots, demeurer agressifs
dans
leur volonté de confondre la morale petite-bourgeoise avec les ordres
32
une espèce de bolchévisme qu’il décrit ainsi : «
Dans
cette philosophie et cette morale est délibérément supprimée toute id
33
e chrétienne » où l’on embarque une prétendue foi
dans
les plus discutables déterminations de l’avenir. L’office de l’Église
34
rmanent et destructeur ; tandis que la révolution
dans
ce qu’elle a de nécessairement constructif, reste le lieu d’obéissanc
35
tal : rétablir à chaque instant le christianisme,
dans
sa nouveauté prophétique, tel est l’Acte — le seul ! — et tel est aus
36
; et en réalité : corps officiellement constitué
dans
la Troisième République… 2. Et non pas au nom d’un « ordre social ch
37
le protestantisme se doit d’être révolutionnaire
dans
la mesure même où il reste fidèle à lui-même, c’est-à-dire dans la me
38
même où il reste fidèle à lui-même, c’est-à-dire
dans
la mesure où, constamment, il reproduit la démarche de ses fondateurs
39
compromis ecclésiastiques, sans cesse renaissant
dans
la chrétienté. Or en fait, dans certains pays, les églises protestant
40
cesse renaissant dans la chrétienté. Or en fait,
dans
certains pays, les églises protestantes sont devenues les officines d
41
ype même du capitaliste conservateur. En réalité,
dans
ses pires errements, le protestantisme garde toujours la possibilité
42
hui à l’avant-garde du mouvement révolutionnaire,
dans
tous les pays où le protestantisme domine, des protestants qui loin d
43
rémistes de la social-démocratie, qui s’expriment
dans
les Neue Blätter für den Sozialismus sont des éléments protestants, e
44
nœuvre réactionnaire », on est surpris de trouver
dans
le quotidien politique de combat ou dans les revues berlinoises les p
45
trouver dans le quotidien politique de combat ou
dans
les revues berlinoises les plus « avancées » des professions de foi d
46
est ainsi que Ferdinand Fried déclarait récemment
dans
l’importante revue Die Tat, dont il exprime en général la pensée dire
47
stock — l’historien des Révolutions européennes —
dans
le domaine du service civil et des camps de travailleurs. Mais les te
48
us vigoureuses. Friedrich Gogarten en particulier
dans
son Éthique politique pose tous les problèmes de l’heure avec une luc
49
ue des mouvements américains de rénovation réside
dans
leur effort pour « christianiser l’ordre social ». Certains même parl
50
commun. » Il constate que l’Église est intervenue
dans
la vie quotidienne en promulguant des règles sur le dimanche, l’alcoo
51
question des salaires, etc. Cette carence subite
dans
le domaine économique vient à l’appui de la thèse marxiste qui ne veu
52
t à l’appui de la thèse marxiste qui ne veut voir
dans
les Églises que des institutions de classe. Cette position simpliste
53
le péril de sécularisation de l’Évangile impliqué
dans
leur attitude, et qui les ferait retomber dans les vieilles erreurs d
54
ué dans leur attitude, et qui les ferait retomber
dans
les vieilles erreurs du capitalisme puritain qu’ils veulent combattre
55
ennes qui se manifestent en Amérique. On remarque
dans
la liste de ses collaborateurs des noms d’évêques socialistes et d’es
56
tique de la « théologie politique » allemande que
dans
le mince bulletin du groupe Hic et Nunc , et dans certains articles
57
ans le mince bulletin du groupe Hic et Nunc , et
dans
certains articles du Semeur , organe de la fédération chrétienne d’é
58
ns vivants. Nous le voyons lourdement se débattre
dans
une amère contradiction : labeur forcé ou inaction. Et tout devient p
59
bat au sol. L’homme dit « j’agis », et il trouve
dans
l’acte sa mesure, son rythme et sa joie. Une totalité. Et s’il divise
60
nous asservit. Je veux dire que nous en pâtissons
dans
une mesure qui n’est pas celle de la condamnation portée sur notre ra
61
elle. La dignité de l’homme consisterait, dit-on,
dans
le travail qu’il fournit pour « gagner sa vie », pour assurer sa subs
62
origine d’un système, elle ne s’introduira jamais
dans
ses effets (à moins d’une révolution). Mais il y a plus. Tout travail
63
te, démocratisation du confort moyen et de la TSF
dans
un monde où le libre divertissement de chacun sera la condition du li
64
ui sévit aujourd’hui. On peut en dater l’origine.
Dans
l’Encyclopédie de 1765, vous trouverez loisir défini comme « le temps
65
mesure du travail ne peut être prise ailleurs que
dans
la capacité humaine d’utiliser les effets du travail. Mais nous savon
66
s de finalité commune ; s’il n’y a plus de loisir
dans
le travail ni de travail dans le loisir ; s’il n’y a plus rien dans l
67
’y a plus de loisir dans le travail ni de travail
dans
le loisir ; s’il n’y a plus rien dans l’un qui permette de saisir la
68
de travail dans le loisir ; s’il n’y a plus rien
dans
l’un qui permette de saisir la nature de l’autre, il n’y a plus alors
69
endrons à penser en hommes responsables, à penser
dans
le risque total de l’être, qui est l’acte. Nous penserons avec des ma
70
travail et loisir retrouveront leur commun sens :
dans
l’actualité de l’être, où ils ne seront plus que les temps alternés d
71
tude joyeusement renouvelée. L’homme tendu assume
dans
ses desseins la nécessité et le jeu, les combinant selon sa loi pour
72
is pu faire l’économie du reste. Mais nous vivons
dans
une époque impatiente : il faut tout expliquer. J’indiquerai donc enc
73
pirituel. Qui dit précédence dit primauté. 2° que
dans
l’ordre, immédiatement consécutif, des institutions et des lois, je n
74
espérée de Staline pour introduire un peu de joie
dans
une activité qui est la négation même de la création ; activité purem
75
du nouvel ordre. Ce pouvoir, nous le connaissons,
dans
la mesure où nous sommes humains. Mais cette mesure est peut-être ass
76
ner cette course épuisante, et s’abattre à la fin
dans
les colonnes des magazines de gauche, pâture des bourgeois snobs. Nou
77
mêmes, je le crains. Ils criaient, mais restaient
dans
la salle, où l’on pouvait les applaudir. On les trouvait plus amusant
78
d’une littérature Je me propose de simplifier.
Dans
la littérature bourgeoise, celle qui est née avec le romantisme, il m
79
i en font une espèce de gloire. Le voilà justifié
dans
sa mauvaise conscience. Jeunesse se passe, anarchie se passe, rougeol
80
jusqu’au bout de leurs audaces. Ils sont sans foi
dans
leur révolte même. Ils influencent au hasard, entraînent les jeunes à
81
crois bien qu’il faudrait le chercher aujourd’hui
dans
une science que je n’aime guère, et qui s’appelle la sociologie. La g
82
xigences d’une classe bourgeoise très capricieuse
dans
ses goûts, parce qu’elle est incertaine de sa mission. Cette anarchie
83
e résoudre en violences. Il n’y a pas d’exemples,
dans
l’histoire, qu’une littérature sans nécessité intérieure, — c’est-à-d
84
ittéraires, on sait qu’elles sont de peu de poids
dans
la balance politique. Tout ce qui n’est pas déjà au service des homme
85
adante qui soit. Il faut donc renoncer à chercher
dans
les choses, dans les partis, dans l’État ou dans la nation un princip
86
Il faut donc renoncer à chercher dans les choses,
dans
les partis, dans l’État ou dans la nation un principe de grandeur qui
87
ncer à chercher dans les choses, dans les partis,
dans
l’État ou dans la nation un principe de grandeur qui n’est plus que d
88
dans les choses, dans les partis, dans l’État ou
dans
la nation un principe de grandeur qui n’est plus que dans l’homme. Ma
89
nation un principe de grandeur qui n’est plus que
dans
l’homme. Mais si nous trouvons ce principe, nous aurons trouvé du mêm
90
nous proposons tous ici, c’est l’homme considéré
dans
sa vocation créatrice, — c’est la personne. Que la mesure de tout soi
91
la personne. Que la mesure de tout soit désormais
dans
la personne, et non plus dans les intérêts d’un pouvoir ou d’une clas
92
tout soit désormais dans la personne, et non plus
dans
les intérêts d’un pouvoir ou d’une classe, voilà bien l’aboutissement
93
sure de l’homme, que pourraient-ils voir d’autre,
dans
le monde où nous sommes, qu’un désordre impensable, appel aux dictate
94
e nouvelle. Je ne conçois de liberté concrète que
dans
l’exercice fidèle de ma vocation personnelle. Liberté devient synonym
95
’une communauté vivante. L’écrivain sera créateur
dans
la mesure où il obéira à sa seule vocation personnelle : mais dans ce
96
il obéira à sa seule vocation personnelle : mais
dans
cette mesure-là, il assumera son risque ! D’autant plus personnel, d’
97
onsable, — et d’autant plus profondément enraciné
dans
la commune condition humaine. Rendez à l’écrivain la responsabilité d
98
ar le brusque soleil, et l’homme au centre, campé
dans
sa stature réelle, ouvrant les yeux sur sa misère, portant sur elle u
99
portant sur elle un jugement sobre, — l’homme, vu
dans
l’élan peut-être chancelant qui le jette à sa vocation. Situation ini
100
vision constituante de notre vie, celle qui unit
dans
un même regard les apparences actuelles et l’ordonnance finale qui le
101
de tous leurs idéaux. Certains verront peut-être
dans
l’Ulysse de Joyce une satire de ce genre, minutieuse confrontation de
102
e tiendra la mesure de l’humain et qu’elle créera
dans
la perspective commune. Restaurer le prestige de la culture, cela ne
103
ulture, cela ne va pas à la spéculation gratuite,
dans
un monde personnaliste. Les « idées pures » sont des cadavres d’idées
104
rs de salon. Il y aurait quelque chose de nouveau
dans
les lettres si tous les essayistes étaient tenus à rendre un compte p
105
s artistiques est toujours un assez mauvais signe
dans
une société décadente. Il est poussé à la manie par les suiveurs des
106
oursuivre (sic) cette collection. » 13. J’inclus
dans
« cette littérature » la révolte surréaliste. Une révolte qui n’a pas
107
buts constructifs échoue toujours, et fatalement,
dans
un conformisme nouveau (AEAR). Tout de même qu’une révolution mal fon
108
, je concéderai qu’il arrive parfois qu’on trouve
dans
une de ces feuilles une page digne de l’écrivain qui l’a signée : Mon
109
e plainte juste, une voix d’homme. L’auteur entre
dans
les confidences d’une femme non mariée (on ne voudrait pas dire une v
110
prit. Vous qui êtes Français, dites-moi pourquoi,
dans
tout votre trésor littéraire, vous n’avez pas de livres remèdes ? Pou
111
ui les répètent, mais se chargent alors, parfois,
dans
la bouche des innocents, d’une humanité émouvante, — émouvante par l’
112
un puzzle. Dès qu’on les sépare, il faut chercher
dans
quel trou va la cheville, voilà vos livres. Voilà à quoi vous perdez
113
avec son violon. Dresse-toi, viens, nous partons
dans
le vaste monde. À ceux-là, je dois la nourriture de ma maison, comme
114
À certaines allusions, je devine qu’il est « seul
dans
la vie ». Pourtant, il porte une alliance. Pauvre gaieté de la vie de
115
onnaissance d’un homme n’est réellement sujet que
dans
l’instant où elle rencontre une occasion de s’exercer, et la saisit.
116
détient une primauté de fait. Il peut s’éprouver
dans
l’angoisse, il y trouve, loin de l’objet, une sorte d’existence virtu
117
on peut voir qu’il n’est autre que l’homme. Seul,
dans
tout l’univers connu, l’homme détient le pouvoir de provoquer l’objet
118
e trompent du tout, ceux qui considèrent l’homme,
dans
leurs calculs, comme un facteur indifférent, comme un objet ou comme
119
calculent qu’avec leur angoisse, ils s’enfoncent
dans
l’incertain, divaguent dans la précision. Les lois qu’ils imaginent s
120
isse, ils s’enfoncent dans l’incertain, divaguent
dans
la précision. Les lois qu’ils imaginent sont celles de la mort, et d’
121
st saisissant Toutes les psychologies échouent
dans
leur effort pour décrire l’acte et rendre compte de ses détermination
122
mme » qui se veut purement descriptive est exacte
dans
la mesure où elle décrit notre dégradation. L’erreur est simplement d
123
u près contemporaine de celle de l’homme abstrait
dans
l’ordre politique. Et l’extension de cette science mesure assez exact
124
leur de notre défection au monde et à nous-mêmes.
Dans
l’homme entièrement humain, il n’y aurait pas place pour la psycholog
125
est-à-dire à l’absence et au recul devant l’acte.
Dans
l’homme entièrement humain, tout serait histoire, présence, illustrat
126
, nous ne pouvons connaître cette humanité, sinon
dans
la mesure où nous sommes agissants. L’acte seul témoigne de l’acte, e
127
Sur la scène du monde, où nous avons été placés,
dans
ce drame qu’il nous faut jouer sans le connaître, c’est-à-dire qu’il
128
dit, il reste à savoir pourquoi tel figurant jeté
dans
une intrigue insaisissable devient tout à coup un acteur, et se met à
129
ent tout à coup l’assurance que ce qu’il fait est
dans
son rôle ? Pour quelle raison sort-il du chœur des anonymes résignés,
130
inition d’un de ces termes n’est pas ailleurs que
dans
son assimilation existentielle à tous les autres. Mais ces concepts,
131
ais ces concepts, un à un, ne peuvent être saisis
dans
le temps ni dans l’espace conçus par notre entendement, si bien que l
132
un à un, ne peuvent être saisis dans le temps ni
dans
l’espace conçus par notre entendement, si bien que les apparitions ir
133
de leurs contenus, telles que nous les constatons
dans
l’histoire, font figure de coups de force contre toute raison et caus
134
le recrée. De ce mystère, je puis seul témoigner
dans
l’instant où il me saisit, et seulement en lui obéissant ; car le con
135
e crise et ses limites humiliantes. L’éternel est
dans
le présent, et non point dans l’intemporel, parce que l’éternel vient
136
ntes. L’éternel est dans le présent, et non point
dans
l’intemporel, parce que l’éternel vient à nous, dans notre temps, où
137
s l’intemporel, parce que l’éternel vient à nous,
dans
notre temps, où nous sommes, tout entier. L’éternité pour nous n’exis
138
e d’une vocation reçue et obéie. Je suis personne
dans
la mesure où mon action relève de ma vocation, fût-ce au prix de la v
139
n. Si toute présence est l’événement de l’éternel
dans
le temps, par le moyen de l’homme, si l’homme n’est vraiment homme qu
140
n de l’homme, si l’homme n’est vraiment homme que
dans
l’acte qui fonde sa qualité incomparable de sujet ; si l’on admet enf
141
rsonne est l’impensable incarnation de l’éternité
dans
le temps. La personne pure serait ainsi la coïncidence absolue et man
142
lue et manifeste d’une vocation et d’un individu,
dans
chaque action de cet individu. Ou bien encore l’apparition d’une voca
143
’énoncé des témoignages visibles qu’elle produit.
Dans
ce sens, elle n’aurait aucune problématique. Or, nous nous connaisson
144
t notre « individu » n’est certes pas le moindre.
Dans
l’espoir incertain de nous munir contre eux, notre raison cherche à t
145
autant moins résistants qu’ils ont cru concevoir,
dans
ce qui les attaque, une fatale loi justifiée en raison. D’où vient al
146
t l’acte historique. L’incarnation totale de Dieu
dans
l’Homme, l’humanité parfaite de Jésus-Christ est la limite atteinte d
147
ésus-Christ est la limite atteinte de la personne
dans
l’histoire, le fait extrême, le concretissimum à partir duquel nous p
148
de notre vocation. La foi au Christ, c’est la foi
dans
la personne par excellence : or, cette foi consiste en une action16.
149
et, c’est-à-dire présent à lui-même et aux autres
dans
un même élan. Tout acte personnel est participation à l’actualité éte
150
lle du Christ. 8. Communauté Tout ainsi que
dans
la Communion, Jésus-Christ nous est donné, dit Calvin, « comme substa
151
e cette vérité de la personne : qu’elle est toute
dans
sa communication, laquelle doit être certifiée par quelque signe maté
152
sus d’isolation. Quel rôle peut jouer la personne
dans
cette image ? Peut-être celui de la valence, c’est-à-dire de la puiss
153
sme objectif elle oppose son exigence proximiste.
Dans
l’ordre personnel, les relations les plus « valables » sont celles qu
154
du bien de chacun ? Prenons garde de retomber ici
dans
un ordre contractuel où la personne abritée par la loi perde à la foi
155
l. Le droit divin n’est pas un droit humain élevé
dans
l’absolu, mais la fin de tout droit humain, et peut-être son contrair
156
assurance-vie », si la seule réalité vivante est
dans
le risque ? Qu’importe la multiplicité des relations, si elle entraîn
157
e plusieurs doctrines humaines qui s’entrebattent
dans
la confusion et nourrissent des haines bavardes. Je veux parler ici d
158
sinon l’acte — de l’incarnation. Il y a une santé
dans
le matérialisme, et une humilité où la personne retrouve l’un des pôl
159
ut de se replier sur cette liberté pour la chérir
dans
sa précieuse intégrité. Orgueilleux de sa force, il refuse de l’exerc
160
de sa force, il refuse de l’exercer, de l’engager
dans
des limites objectives. Il veut se garder pur, et reste virtuel. Il s
161
de selon ses lois. La révolte matérialiste trouve
dans
la carence du spiritualisme une espèce provisoire de justification. I
162
me une espèce provisoire de justification. Il y a
dans
cette révolte un certain ascétisme : celui des lendemains amers de dé
163
ui des lendemains amers de débauche. Il y a aussi
dans
la doctrine déterministe qu’elle édicte, l’expression d’un ressentime
164
demeuré incapable de témoigner de notre liberté.
Dans
le plan d’ombre et d’abstractions, parfois violentes, où se poursuit
165
notre « esprit » demeure abstrait ou impuissant.
Dans
l’acte, l’une et l’autre se mesurent et se réalisent : la charité de
166
mme concret, dont la nature réelle n’apparaît que
dans
l’acte. L’aspect corporel de l’homme est l’expression de notre solida
167
tacts, comme aussi de n’en pas choisir. (Et c’est
dans
ce débat qu’apparaît la conscience.) Mais ni le corps de l’homme ne p
168
cation personnelle, c’est-à-dire pour substituer,
dans
l’échelle de nos valeurs, notre capacité de liberté à l’exercice conc
169
rien que l’illusion d’un égoïsme qui se glorifie
dans
l’abstrait. Qu’est-ce alors, parmi nous hommes de chair, que l’esprit
170
er. J’appelle esprit la plénitude de l’instant où
dans
l’oubli de tout ce que je peux, j’ai franchi l’impossible seuil. L’es
171
s en mouvement. C’est parce que Dieu s’est révélé
dans
un corps d’homme que l’esprit, parmi nous, n’est rien — hors la démon
172
qu’on n’entend ni ne voit avant de l’avoir obéie
dans
un instant indescriptible et manifeste. Au commencement était le Verb
173
e, mais cet abandon un instant, cette mort cachée
dans
la vie, cette insensible et peu croyable distraction du monstre moi,
174
que je puis être pour les hommes — pour me jeter
dans
le fait accompli d’une évidente nouveauté. Maintenant quelque chose s
175
mais la fidélité de la personne n’est pas vaine.
Dans
la très confuse partie que nous menons, ignorants de la règle, distin
176
t sa vocation. 17. Ceci ne doit pas être entendu
dans
le sens restrictif de l’esse est percipi des idéalistes (on aura vu t
177
l’esse n’existe pour nous que in actu), mais bien
dans
le sens d’une norme éthique, que le péché seul rend inopérante ; la b
178
endormis ou des désincarnés. L’Église chrétienne,
dans
son Credo, parle d’une « résurrection de la chair », non pas de l’âme
179
ire que cela. Ce serait un jeu que de les classer
dans
les catégories du désespoir analysées par Kierkegaard, si nous étions
180
tragique que ce faux désespoir maquillait. Il y a
dans
tout ce qu’ils écrivent, une espèce de bluff inconscient, dont le der
181
elui qui… » Je prends ces trois débuts de phrases
dans
une seule demi-page, au hasard (p. 73). On trouverait sans doute mieu
182
specte, la psychologie de laboratoire. Il s’agit,
dans
l’idée de l’auteur, de dévaloriser (ou de transcender ? ) « la distin
183
e méditation. Deux êtres très divers se sont unis
dans
une passion grave, exigeante, à l’écart d’une société hostile, dans u
184
rave, exigeante, à l’écart d’une société hostile,
dans
une ascèse morale soutenue. L’aîné, c’est ce Rouveyre que nous ont ré
185
eilleux, ombrageux. Tout cela se perd d’ailleurs,
dans
l’amertume « désertique » d’un tête-à-tête de l’auteur avec sa mort.
186
a mort. Négation de l’humain trop purement humain
dans
son effort le plus « spirituel » ? On ne sait si l’auteur veut nous p
187
ime jusqu’au retors de cette écriture contractée.
Dans
son progrès strictement mesuré, la phrase ici, vraiment, réfléchit so
188
tion » rend un sens à l’amour humain, disqualifié
dans
la littérature d’aujourd’hui par trop d’indiscrétions excitées et vul
189
teur ; ni sans quelque fatras, ni sans préciosité
dans
l’analyse de soi… k. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] André Rou
190
eunier atteint sans effort apparent la perfection
dans
la banalité aimable. Son livre pose une seule question : quel dessein
191
Soulillou qui décrivent les conditions de travail
dans
l’industrie de la nitrocellulose sont précises, acharnées, saisissant
192
cu quelque chose, tout au moins par la sympathie,
dans
une communion de révolte. Par malheur, l’auteur a voulu romancer ce d
193
ique, et il en a saboté le rythme. Dès qu’il part
dans
l’idéologie, la critique d’art ou l’érotisme (effréné comme du mauvai
194
euil est Marcel Arland. Sans doute a-t-il reconnu
dans
ce roman (paru quelque temps avant les Vivants) une intention toute v
195
e de la sienne, une semblable patience ingénieuse
dans
l’approche du secret des êtres, enfin cette qualité de discrétion qui
196
rement que ne l’eût fait un « observateur » : non
dans
leur pittoresque, mais dans leur vie intime, leurs relations. On sera
197
« observateur » : non dans leur pittoresque, mais
dans
leur vie intime, leurs relations. On serait tenté de dire : dans leur
198
ntime, leurs relations. On serait tenté de dire :
dans
leur personne. Je connais peu de livres moins conventionnels. Pour ce
199
à prouver au contraire l’inexistence des classes
dans
la réalité campagnarde. Il met en évidence un fait dont il faut souli
200
Il met en évidence un fait dont il faut souligner
dans
cette revue toute l’importance : c’est la circulation constante qui s
201
le sont aujourd’hui presque tous ceux qui entrent
dans
la vie. Mais en parlant d’étude, je fais tort au ton de ce livre, à s
202
menade au marais est une merveille de « naturel »
dans
tous les sens de ce terme ; je ne vois pas d’écrivain français qui ai
203
personnages : et le « nous » qui apparaît parfois
dans
certains chapitres lyriques — le « je » de Marcel dans Proust — rend
204
certains chapitres lyriques — le « je » de Marcel
dans
Proust — rend un tout autre son que le « je » des Vivants : plus comp
205
de nouveau de patrie. Il y a vraiment du nouveau
dans
cette œuvre, et c’est à nous plus qu’à quiconque qu’il appartient de
206
es visages, et les couleurs si pures qu’il laisse
dans
le souvenir. o. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Roger Breuil,
207
ne puissance dont on cherche en vain l’équivalent
dans
notre littérature d’après-guerre. Personne n’en a parlé : on s’occupa
208
olémiques révélatrices : il fait comprendre enfin
dans
quelles passions profondes le mouvement hitlérien est né et a pris so
209
blessés, malades, ces hommes découvrent peu à peu
dans
leurs épreuves la réalité de leur patrie perdue. Ils découvrent surto
210
rler haut. « Nous avons perdu la guerre, Bell, et
dans
la situation où nous sommes, nous ne pouvons plus nous affirmer que p
211
ce qui définit leur dernière dignité d’Allemands
dans
les tortures qu’un destin absurde leur réserve. « Il découvrit pour l
212
était échu pour un temps. » Pour un temps… Il y a
dans
ces trois mots le secret de l’espérance insensée qui possède la jeune
213
es, nous voyons Bell, le chef du groupe, agoniser
dans
une tranchée sous les murs d’un fort brésilien. Et la haute statue de
214
as pu sauver ses camarades — se dresse devant lui
dans
son délire. Une fois encore, Pillau lui montre le sens du sacrifice d
215
du sacrifice de « ces jeunes gens qui sont entrés
dans
le malheur la tête haute ». Car ce sont « les jeunes gens qui ne poss
216
mme le malheur. La communauté des gens qui vivent
dans
l’aisance, celle-là ne vaut pas un clou. Mais la communauté des gens
217
e l’art d’Edschmid. Je ne lui vois d’analogue que
dans
les derniers romans de Malraux. Même sens de la fraternité tragique,
218
ntellectuel, moins impressionniste et complaisant
dans
la description des douleurs physiques. Au total, Edschmid est plus fo
219
rt. Attendrons-nous la prochaine guerre pour lire
dans
ce Destin allemand l’un des secrets de notre destin à tous ? L’ostrac
220
t-être attribuer au typo ? Mais elles vont toutes
dans
le même sens. Suivons-le. La syntaxe de Tzara est commandée par des a
221
t de proche en proche, mécaniquement. On retrouve
dans
cette syntaxe le même mouvement d’esprit qui explique les fautes d’ac
222
ar le second terme, « en vue d’une conciliation »
dans
laquelle la qualité de ce premier terme deviendra quantité. (?) Ce pr
223
ut mécanique de quantification, que l’on retrouve
dans
la théorie marxiste (voir Marx : Salaires, prix, profit) figure selon
224
ussi, avec Arnaud Dandieu (chap. sur la métaphore
dans
son Proust) que la métaphore est un acte, j’entends par acte, justeme
225
distingue et caractérise les choses et les êtres,
dans
le magma larvaire de la réalité non encore informée par la raison de
226
xe de castration). La cause de cette angoisse est
dans
les refoulements qu’imposent la morale, l’Église, les exploiteurs, la
227
l’hitlérisme sous ses formes les plus virulentes.
Dans
une anticipation lyrique (tout au début) il glorifie la révolte des p
228
système de coordonnées sociales, on a trop oublié
dans
les remous de la bataille qu’à travers un nouvel ordre économique, c’
229
nt le monde. Bien des confusions traînent encore
dans
cette phrase. (« solide terrain de l’économie psychique » ?!) Mais ce
230
es testicules ») ; p. 109 (« Elles… vous entraîne
dans
la… ») ; p. 121 (« la déformation que ces obstacles leur a imprimée »
231
onstate »). Je trouve l’explication de ces lapsus
dans
la phrase suivante : « Il y aura lieu de ramener l’action du poète à
232
uelles il est inutile de revenir une fois de plus
dans
Esprit. q. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Tristan Tzara, Grai
233
1935, le journal Le Journal répandait brusquement
dans
Paris ce cri d’alarme stupéfiant. Soucieux de ne point céder au goût
234
mieux-connaître avec l’effort des autres peuples.
Dans
un cadre chargé d’histoire et rayonnant de beauté, au bord de la Sein
235
ons feront pâlir les rêves des conteurs. Ce sera,
dans
la féerie de l’eau des lumières et des couleurs, le ballet vertigineu
236
ui donner son caractère propre. Nous voulons que,
dans
le déséquilibre qui déconcerte le monde, elle consacre le triomphe de
237
qui, par leurs explorations et leurs découvertes
dans
le domaine de la nature, de la vie, de l’évolution humaine, préparent
238
rands instituts, organise la découverte, on verra
dans
ce palais comment, dans la physique, la chimie, la biologie, les math
239
e la découverte, on verra dans ce palais comment,
dans
la physique, la chimie, la biologie, les mathématiques, l’archéologie
240
es, ont amené au jour les vérités créatrices. Et,
dans
cette présentation sous un même toit de ces activités intellectuelles
241
de notre génération. I. Résidence de l’Esprit
dans
la cité actuelle En publiant ce très curieux morceau lyrique, notr
242
le veut. Mais pratiquement, mais sérieusement, et
dans
l’intérêt général, ne vaudrait-il pas mieux le mettre à part ? Le sép
243
ateur ? Serait-ce donc qu’on ne sait plus le voir
dans
ses effets ? Mais alors, comment fera-t-on pour le voir « en soi », d
244
alors, comment fera-t-on pour le voir « en soi »,
dans
son temple ? Cela paraît une bien autre gageure. II. Pour un musée
245
l’origine de tout ; l’exposition elle-même sera,
dans
toute son ampleur, une manifestation sensible de l’esprit ; il n’en f
246
récisément parce qu’ils sont encore peu compromis
dans
l’univers temporel, ont, en général, une faible valeur représentative
247
montrât moins littérateur et beaucoup plus précis
dans
ses projets que le politicien, sans doute intimidé par son sujet. En
248
us leur défenseur ? » — Je réponds simplement que
dans
l’action et les écrits des commissaires susnommés, l’utilitarisme gro
249
en théorie, je le concède, mais des plus efficace
dans
la pratique. Piteuse en théorie, car les caricatures que l’on nous of
250
témoignages éclatants de sa force. Très efficace
dans
la pratique, car l’enseignement officiel de la Troisième République a
251
re ainsi que la science et les arts sont enfermés
dans
ce dilemme : ou l’esprit pur — comprenez inactif — ou le salon des ar
252
u’on sépare l’esprit du « réel », pour le vénérer
dans
un temple, l’esprit n’est plus que « la poussière des livres », et le
253
dès l’instant que l’on célèbre un esprit « pur »
dans
un temple construit par l’État, la pensée s’évanouit, le temple est v
254
lle, trouve naturel de proposer que « l’esprit »,
dans
cette entreprise, soit mis à part, et honoré en soi. Un écrivain fame
255
our « théorique ». J’ai cru bon d’aller la saisir
dans
ses aboutissements les plus voyants, ou pour parler littéralement, da
256
s les plus voyants, ou pour parler littéralement,
dans
son excès le plus monumental. Or il se trouve, par une sorte de chanc
257
e de ceux-ci au cartésianisme vulgaire qui traîne
dans
tous les journaux, il y a toute la distance d’une erreur à un préjugé
258
a « pensée » est incapable, en fait, de les aider
dans
l’exercice quotidien de leur travail. Ils s’estiment à bon droit les
259
de qui l’inventa, et de la place qui lui revient
dans
l’économie générale29. De là à se figurer, d’ailleurs d’une façon vag
260
art, à l’éthique bourgeoise. « Descartes descendu
dans
la rue »30 vient consacrer l’utilitarisme borné en disqualifiant l’es
261
r aux yeux des laïques laborieux. Exiler l’esprit
dans
les nuages, c’est le vouer au culte d’une élite inféconde, et au just
262
l’empire des intérêts. Sorel a bien montré ce jeu
dans
ses Illusions du progrès : le maximum d’hypocrisie sociale — ou « inj
263
sociale — ou « injustice » — correspond toujours
dans
l’histoire au maximum de spiritualisme distingué. Le culte des princi
264
arlent étant précisément celui que l’on enfermera
dans
la « cité René Descartes », ses droits ne sauraient consister que dan
265
escartes », ses droits ne sauraient consister que
dans
l’affirmation d’un idéal : et rien n’est plus utile aux « réalistes »
266
industrie ? Nous essaierons plus tard31 de saisir
dans
l’histoire quelques raisons secrètes de cette complicité. Pour l’inst
267
abilité concrète. On supprime le risque de penser
dans
la réalité lourde et « mal compassée » (Descartes). Et plus rien ne s
268
la psychologie concrète, c’est-à-dire constituée
dans
la lutte contre une réalité qu’il s’agit de modifier et non pas seule
269
s intellectualistes, c’est celle qui consisterait
dans
une psychanalyse du sérieux universitaire, considéré comme traduisant
270
ises prudentes. Et ces lois confirment le penseur
dans
l’idée que l’esprit « distinct » reste sans force créatrice. Plus l’e
271
que l’esprit soit responsable de ce qui se passe
dans
le monde. C’est affirmer que l’esprit n’est pas du monde, et que les
272
nt de juger. On me dira que ce gouverneur eût été
dans
son rôle en agissant, et qu’il trahissait sa fonction en alléguant un
273
’il est homme, simplement, est bel et bien engagé
dans
le monde. Supposer un clerc pur, c’est encore une fois supposer un es
274
e, qui était de juger, et de juger effectivement,
dans
le monde des corps et des sanctions de fait, non pas seulement de « d
275
ns de fait, non pas seulement de « dire le vrai »
dans
le vide. La dénonciation des clercs « intéressés » n’est valable que
276
que dit cet homme ? « Je suis né et je suis venu
dans
le monde pour rendre témoignage à la vérité. » Unanimité contre lui d
277
du spirituel. VII. Situation des intellectuels
dans
la cité (suite) b) Les réalités qui se payent. Donc, on nous dress
278
juste s’il sait écrire. Il écrira donc un ouvrage
dans
les règles de l’art qu’il a sucé. Si l’ouvrage est « sérieux et préci
279
i rapporte. Publiez un poème, un essai, un roman,
dans
une revue « de haute tenue intellectuelle » vous ne serez pas payé, o
280
nte francs la page au maximum. Publiez un article
dans
un hebdomadaire, sur un sujet littéraire à la mode, et tenant compte
281
sprit pur ne sont jamais si lyriquement loués que
dans
la presse quotidienne… Quant à la carrière du chômage, je lui vois bi
282
n l’espèce d’incertitude insouciante du lendemain
dans
laquelle on parvient assez vite à composer son équilibre, sont pour l
283
réateur se réjouit des impairs que le sort commet
dans
l’agencement d’une existence d’intellectuel. Mais j’hésiterais à cons
284
ou le silence. Il n’y a pas de solution pratique
dans
l’économie actuelle. Ni de solution théorique dans l’univers spiritua
285
ans l’économie actuelle. Ni de solution théorique
dans
l’univers spiritualiste, pauvre paravent démodé qui ne pourra plus ca
286
estige de la France, une restauration de l’esprit
dans
sa charge effective, créatrice et régulatrice ; vu les revendications
287
e par des penseurs sans audience et sans prestige
dans
l’État ; — et décide en conséquence : la construction d’un Palais de
288
divers régimes actuels ? a-t-elle encore un sens
dans
le monde d’aujourd’hui qui tend à s’établir sur de tout autres bases
289
uoi servent les clercs ? quel doit être leur rôle
dans
la cité ? à qui s’adressent leurs écrits ? d) quelle est la source de
290
’exposé des principales tendances qui s’affirment
dans
l’Europe d’aujourd’hui. Ce projet positif présente un gros défaut pra
291
: cette conception n’est pas seulement spontanée
dans
le peuple — ce ne serait pas grave — elle est inculquée au peuple par
292
ntendu. On respecte le technicien et on le pousse
dans
les conseils de la cité sur la foi du seul nom qu’on lui donne, et en
293
s fabuleux. 30. « Ford, c’est Descartes descendu
dans
la rue », écrivaient Aron et Dandieu dans Le Cancer américain. 31. D
294
escendu dans la rue », écrivaient Aron et Dandieu
dans
Le Cancer américain. 31. Dans un ouvrage intitulé Penser avec les m
295
nt Aron et Dandieu dans Le Cancer américain. 31.
Dans
un ouvrage intitulé Penser avec les mains , que ces réflexions intro
296
réflexions introduisent. 32. Voilà qui n’est pas
dans
l’esprit de Descartes, lequel défend dans de nombreuses déclarations
297
est pas dans l’esprit de Descartes, lequel défend
dans
de nombreuses déclarations l’actualité incessante et constitutive de
298
du corps, la thèse suivante : l’esprit représente
dans
l’homme la fonction spectaculaire, « distinguée » dans tous les sens
299
l’homme la fonction spectaculaire, « distinguée »
dans
tous les sens du terme, par suite inapte à modifier le réel par son j
300
stère de cette opération magique, peu de lumières
dans
la psychologie moderne. 33. Si le concret est « ce qui engage », ce
301
crit cela, est-ce bien le même homme qui écrivait
dans
sa jeunesse : « La science maîtresse, le souverain… ce sera la philos
302
que la science ne saurait régner qu’in partibus,
dans
un monde purement « détaché ». La belle ruse de ces prétendants déçus
303
t cet « esprit » qui avait fabriqué ces « lois »,
dans
l’espoir naïf qu’elles joueraient automatiquement en sa faveur. Et le
304
e est dégagé de toute responsabilité. Qu’il pense
dans
le vide, hors de toute sanction, comme aussi hors de toute urgence.
305
l’exaction. 39. Cette échelle est aussi valable
dans
l’édition. Moins un livre comporte d’idées, de création, d’esprit act
306
ouvement n’aurait aucune justification historique
dans
un pays qui a fait la Révolution de 89, et qui est déjà une nation. M
307
la foule qui n’avait pas trouvé de places assises
dans
une halle de 30 000 places, et qui attendait, massée au fond, dans le
308
30 000 places, et qui attendait, massée au fond,
dans
les travées et les porches, depuis quatre grandes heures, l’arrivée d
309
outes les places de la ville, depuis le matin, et
dans
45 salles où les formations d’assaut avaient leur « appel général »,
310
ui des premières galeries menait à la tribune, et
dans
la lueur d’un faible projecteur, il parut. Souriant comme en extase,
311
’écria : Je ne puis vivre que si ma foi puissante
dans
le Peuple allemand est sans cesse renforcée par la foi et la confianc
312
ne intuition des faits qu’elle veut appréhender ;
dans
cette mesure, il est exact de dire qu’elle s’ordonne par avance à sa
313
est-ce qu’une propriété réelle, sinon l’extension
dans
l’espace d’une loi personnelle, de la loi du propriétaire ? (Toute au
314
s ; puis Rimbaud qui voulait « posséder la vérité
dans
une âme et un corps ». Aujourd’hui, c’est un Rilke, un Claudel, un Ra
315
se verrait »… Ainsi la clé de toute création est
dans
le visage de l’homme. Qu’un homme détienne un pouvoir créateur, c’est
316
st d’art que physionomique. Il n’est d’esprit que
dans
l’action qui saisit une forme pour la transformer. L’esprit n’a pas s
317
e pour la transformer. L’esprit n’a pas son siège
dans
la cervelle. Ni dans le ciel. L’esprit n’a pas de siège. Il est passa
318
. L’esprit n’a pas son siège dans la cervelle. Ni
dans
le ciel. L’esprit n’a pas de siège. Il est passage, prise, saisisseme
319
ssage, prise, saisissement. L’esprit se manifeste
dans
la main qui réalise une vision. Et dans le visage qui conditionne le
320
manifeste dans la main qui réalise une vision. Et
dans
le visage qui conditionne le regard, et se modèle selon les prises du
321
rd qui les invente et les dénombre et les connaît
dans
leur sens primitif, dans le sens de la création qui tout entière advi
322
dénombre et les connaît dans leur sens primitif,
dans
le sens de la création qui tout entière advient à l’homme. Ainsi l’Ad
323
. Ainsi l’Adam d’avant le Temps, d’avant la chute
dans
le Temps, vit « venir à lui » toutes les bêtes : elles s’approchaient
324
ge venant à nous. « … on les voit sortir des bois
dans
le rose du lever du jour et ils sont roses dans le ciel rose, avec de
325
s dans le rose du lever du jour et ils sont roses
dans
le ciel rose, avec des gouttes de rosée qui leur pendent à chaque poi
326
ue poil et des souliers qui brillent. » Il y en a
dans
presque tous les livres de Ramuz, de ces taupiers qui portent des bon
327
ne formule naturaliste — mais qu’ils sont décrits
dans
leur forme, ce qui n’est pas du tout la même chose. La forme humaine,
328
i l’autre. Car il se tient, avec son imagination,
dans
cette région qui n’est ni du dedans ni du dehors, qui est contact, et
329
expressive du dedans et du dehors en même temps,
dans
le temps de leur lutte. Ici le spirituel devient tangible, le matérie
330
u à une action sur les choses). Utiliser les mots
dans
leur sens étymologique, c’est toujours revenir au phénomène de l’inca
331
ions enfin un langage « châtié », comme on disait
dans
les salons, au temps où le seul tribunal était celui du goût (c’est-à
332
IV). ⁂ La même volonté d’incarnation se manifeste
dans
l’allure de la phrase chez Ramuz. On a pu croire qu’il n’avait pas le
333
ur les modèles rhétoriques que l’école nous a mis
dans
la tête. Presque toutes les singularités de son style s’expliquent pa
334
chologie des personnages. Que peut-elle signifier
dans
ce monde physionomique, et par quoi va-t-elle s’exprimer dans une vis
335
e physionomique, et par quoi va-t-elle s’exprimer
dans
une vision qui ne veut rien connaître hors de la forme ? La psycholog
336
qu’un auteur qui n’utilise que des faits se range
dans
la catégorie du roman policier : il n’a pas de psychologie. Et la cri
337
parle beaucoup de subjectivité et d’objectivité.
Dans
le monde de Ramuz, ces deux mots n’ont plus aucun sens. Une forme don
338
al l’irruption d’une forme d’imagination nouvelle
dans
un village ou une contrée, plus rarement chez un individu, qui consti
339
t de ses romans. Passage du Poète — ou du diable (
dans
le Règne de l’esprit malin), entrée du cinéma (l’Amour du Monde), app
340
vêt chez Ramuz la faculté d’imaginer et de penser
dans
l’ordre de l’incarnation, devait le conduire à créer un milieu où tou
341
ons abstraites inventées par les psychologues, et
dans
lesquelles vit le bourgeois46. Ce milieu, c’est le peuple ramuzien, p
342
ême langage, qu’ils l’inscrivent sur le papier ou
dans
la terre qu’ils travaillent. Tous participent de l’incarnation du myt
343
arnation du mythe. ⁂ Voyez Les Signes parmi nous.
Dans
la simplicité de son sujet, ce récit réalise d’une manière exemplaire
344
est proche, il faut en témoigner. Caille pénètre
dans
les cours de ferme, dans les cafés. À tous il tend la Parole « morte
345
émoigner. Caille pénètre dans les cours de ferme,
dans
les cafés. À tous il tend la Parole « morte aux pages » ; mais voici
346
volte, la guerre et la mortalité. Caille s’avance
dans
la journée, et l’angoisse grandit autour de lui. De partout l’orage s
347
ît bien qu’on n’est pas morts ! » Le monde renaît
dans
une soirée pure et le baiser d’un couple heureux. Rarement la forme a
348
eignit une autorité comparable à celle qui éclate
dans
cet ouvrage entièrement créé, entièrement « autorisé ». Un art, qui r
349
peu à peu on ne sait quelle puissance naturelle,
dans
sa fascinante monotonie. Un art dont la mesure ne doit pas être cherc
350
. Un art dont la mesure ne doit pas être cherchée
dans
le pittoresque, ni dans l’ingéniosité, ni dans l’harmonie des sons, m
351
ne doit pas être cherchée dans le pittoresque, ni
dans
l’ingéniosité, ni dans l’harmonie des sons, mais bien dans la pesée.
352
ée dans le pittoresque, ni dans l’ingéniosité, ni
dans
l’harmonie des sons, mais bien dans la pesée. Tous les procédés ramuz
353
géniosité, ni dans l’harmonie des sons, mais bien
dans
la pesée. Tous les procédés ramuziens : juxtapositions brusques, inte
354
e avec cette lenteur qu’elle impose, nous replace
dans
la vision grande et efficace des gestes les plus simples de la vie.
355
que là où leur personne prend fin. Elle n’est pas
dans
le contact aussi direct que possible avec l’objet ; elle est dans la
356
aussi direct que possible avec l’objet ; elle est
dans
la suppression de tout contact avec l’objet. » Ainsi parle Ramuz des
357
es, des nominalistes. On croit voir transparaître
dans
ce passage des Six Cahiers le « négatif », admirablement pris, d’un p
358
là où commence, pour lui, l’impersonnel. Elle est
dans
le contact aussi direct que possible avec l’objet ; elle est dans la
359
aussi direct que possible avec l’objet ; elle est
dans
la volonté, dans l’amour, dans la création du contact avec l’objet. »
360
possible avec l’objet ; elle est dans la volonté,
dans
l’amour, dans la création du contact avec l’objet. » Mais on peut dir
361
l’objet ; elle est dans la volonté, dans l’amour,
dans
la création du contact avec l’objet. » Mais on peut dire cela de Goet
362
. Il se peut que l’effort réactionnaire de Ramuz,
dans
les contingences où nous sommes, soit, plus qu’il n’y paraît, conform
363
glaciers ne sont pas « sublimes » comme on chante
dans
les écoles suisses. Et il est faux de « chanter » la montagne : les m
364
démisme. Si puissantes que soient les conventions
dans
un pays, elles ne peuvent pas nourrir une réaction créatrice. Et ce n
365
ais aussi parce qu’elle indique, à peu près seule
dans
son œuvre, une perspective qui est, je crois, celle de la plénitude d
366
es tableaux qu’on peint, les statues qu’on taille
dans
la pierre ou qu’on coule en bronze, — à cela, à nulle autre chose. No
367
la vision par l’acte. Instauration de la personne
dans
la tension entre l’objet et la volonté formatrice. Rédemption par l’e
368
t la genèse se confond avec celle de la personne.
Dans
un essai où je crois distinguer l’aveu de soi le plus direct qu’ait j
369
de, un feu de bois vert qu’on s’ingénie à allumer
dans
une cheminée qui tire mal. J’aime les choses qui sont à leur façon, t
370
st beaucoup, la voix d’un homme. C’est assez rare
dans
la littérature. Qui voudrait exiger davantage ? — J’imagine parfois d
371
e abstraite du concret. Mais ses racines plongent
dans
la vérité. Nous aussi, nous dirons qu’il faut « faire ». Nous ajouton
372
ascal, cité par Ramuz). 44. Comme Ramuz l’a fait
dans
Six Cahiers. 45. Est-il nécessaire d’indiquer que rien n’est plus ré
373
ument laïque. Rien n’est plus facile à concevoir,
dans
notre état social, qu’un patriote qui, entre deux discours nationalis
374
nd dit Ernüchterung. 51. Rimbaud, cité par Ramuz
dans
Six Cahiers. t. Rougemont Denis de, « Vues sur C. F. Ramuz », Espri
375
note précise : « Fragments d’une étude à paraître
dans
un recueil intitulé Les Personnes du Drame . »
376
sornettes des popes. En somme, ce qu’ils admirent
dans
la Russie nouvelle, c’est une santé énorme, une joie au travail dont
377
ec conduisit cette théorie, étroitement respectée
dans
les débuts de l’URSS. Trotski fut le premier à s’en apercevoir : on l
378
est au fond un gouvernement pour le prolétariat…
Dans
la théorie de la culture, l’idée d’avant-garde supplanta, elle aussi,
379
C’était en somme introduire la tactique de Lénine
dans
le plan culturel. C’était substituer aux lois mythiques les hommes ré
380
monde disaient-ils. Et l’on peut lire chaque jour
dans
la presse russe des déclarations de ce genre « Le niveau culturel a é
381
roduits étrangers). Le Torgsin en effet a répandu
dans
toute l’URSS l’usage des semelles-crêpe. C’est très bien que d’établi
382
dernières conçues par le Parti : l’établissement
dans
cent ans ou mille ans d’un paradis universel. C’est au nom de ces fin
383
ois beaucoup plus dur que celui qui existe encore
dans
les pays capitalistes. L’avantage d’une commune mesure donnant un sen
384
s aux moindres tâches individuelles qu’elle situe
dans
un tout grandiose et coloré ainsi d’héroïsme, éclate alors à tous les
385
sons. Ce hiatus inquiétant, cette première faille
dans
la construction si rigoureuse du stalinisme, commence seulement d’app
386
u l’inventer, on chercha des modèles et des trucs
dans
les littératures bourgeoises, au hasard des tendances politiques affi
387
teurs. C’était réintroduire l’anarchie culturelle
dans
le monde le moins fait pour l’intégrer. Qu’on baptise cette nouvelle
388
sme socialiste », l’échec du Plan en tant que tel
dans
le domaine littéraire n’en est pas moins une évidence. ⁂ Les écrivain
389
es »57, mythe nietzschéen sournoisement introduit
dans
une société marxiste, dont il trahit les présuppositions fondamentale
390
paradoxe est d’ailleurs soutenable) se substitue
dans
les esprits les plus vivants à l’idée du Plan scientifique. Mais avec
391
aveuglent la grande masse. Mais elle est réfutée
dans
son principe par la création culturelle, dès lors que cette création
392
es matérielles. Alors il met son espoir et sa foi
dans
ce miracle qui résoudrait seul le conflit du calcul et du rêve, du ma
393
des intellectuels bourgeois justement tourmentés
dans
leur conscience, et qui se rassurent en glorifiant l’URSS. Pour moi,
394
ique lucide, et j’ajouterai de critique méfiante,
dans
la mesure où les jeunes communistes viennent à nous avec cette morgue
395
uestion est de savoir si nous les aurons résolus,
dans
nos catégories occidentales. Sinon, il sera toujours temps d’aller de
396
les dictatures totalitaires ont échoué jusqu’ici
dans
leur tentative de créer par la force une commune mesure pour la pensé
397
départ différentes, prouve que la mesure réelle,
dans
l’un et l’autre cas n’est pas la doctrine mais la technique de l’acti
398
sont les nécessités de la propagande, identiques
dans
les deux cas, — bien que le but soit ici la société prolétarienne, et
399
avons établi cet ordre : on ne se mitraille plus
dans
nos rues, l’État combat la misère et le chômage, nous avons supprimé
400
sé leurs conditions. b) Vous souffrez vous aussi,
dans
vos démocraties libérales et parlementaires, des maux qui étaient dev
401
« libre » aux ordres des grands trusts, anarchie
dans
l’enseignement, et dix morales contradictoires dont aucune ne sait pl
402
un jour futur en face des mêmes tâches décisives
dans
le domaine culturel. Vous disposez d’un matériel de base beaucoup plu
403
t plus utile que les critiques de nos vieillards.
Dans
cette tâche-là, je vois le seul fondement d’une nouvelle culture euro
404
rands desseins » peut être déchiffrée précisément
dans
l’histoire ou l’action des signes visibles qui symbolisaient leur gra
405
ncer par la fin ! Et non pas emprunter ici ou là,
dans
les temps révolus, ou l’espace étranger, certains signes créés par d’
406
la tension créatrice : réalité et vérité assumées
dans
une seule volonté. Il reste à remplacer chacun des termes abstraits d
407
ns. 1. Temps et lieux : l’Europe d’aujourd’hui.
Dans
cette Europe, deux espèces de nations : celles qu’on dit vieilles, et
408
lente, pleine de contradictions en apparence mais
dans
le fond et dans l’ensemble cynique, sceptique et pessimiste. Facilité
409
contradictions en apparence mais dans le fond et
dans
l’ensemble cynique, sceptique et pessimiste. Facilités virtuelles et
410
’aiguillon d’une angoisse que l’on apprend à fuir
dans
les mystiques collectives. Et l’on se rassure en attendant par de fac
411
lte et s’en souvient. L’ersatz de commune mesure,
dans
les régimes bourgeois capitalistes, c’était l’argent. Mais le crédit
412
ourquoi la jeunesse bourgeoise hésite à s’engager
dans
une révolution spirituelle dont elle redoute l’impuissance pratique à
413
pas une secrète attirance, une secrète espérance
dans
le malheur total, où peut-être on touchera de nouveau le réel, où peu
414
el profond du siècle a commencé par se manifester
dans
les pays les plus atteints matériellement. La misère est douée d’une
415
e se dépasser ; qu’il n’y a pas de lignes droites
dans
l’univers, et qu’une vitesse ou une grandeur quelconques dépendent à
416
groupes de forces ou d’hommes, exactement situés
dans
le temps ou l’espace, peuvent en appeler à une mesure commune. Seul l
417
ssance, à la montée de la conscience individuelle
dans
l’Europe du xvie siècle. Mais elle agit en sens inverse. Elle agit t
418
elle agit en sens inverse. Elle agit tout d’abord
dans
la philosophie : la ruine des grands idéalismes est consommée par le
419
s « existentiels » qui cherchent à saisir l’homme
dans
son actualité (dans son être de relation), et la pensée dans ses effe
420
ui cherchent à saisir l’homme dans son actualité (
dans
son être de relation), et la pensée dans ses effets. Elle agit dans l
421
tualité (dans son être de relation), et la pensée
dans
ses effets. Elle agit dans la théologie, qui affirme à nouveau l’Égli
422
elation), et la pensée dans ses effets. Elle agit
dans
la théologie, qui affirme à nouveau l’Église en tant que société de c
423
i revient à la doctrine du bien commun. Elle agit
dans
le mouvement œcuménique. Et dans le mouvement des Groupes d’Oxford et
424
ommun. Elle agit dans le mouvement œcuménique. Et
dans
le mouvement des Groupes d’Oxford et dans le domaine pédagogique. C’e
425
que. Et dans le mouvement des Groupes d’Oxford et
dans
le domaine pédagogique. C’est elle enfin qui pousse des milliers de j
426
elle enfin qui pousse des milliers de jeunes gens
dans
les camps de vacances ou de service civil. Mais tout cela n’est encor
427
urs. Ils ont agi au nom de doctrines différentes,
dans
des circonstances matérielles différentes, mais ils ont répondu à une
428
asses qui les suivent un invincible dynamisme. Et
dans
leur communion avec ces masses, les chefs puisent une énergie occulte
429
ce de salut, à nous autres nations libérales, est
dans
la création d’une communauté libre. Notre chance est dans l’invention
430
création d’une communauté libre. Notre chance est
dans
l’invention, et non dans la défense, ou dans l’imitation. À la force
431
libre. Notre chance est dans l’invention, et non
dans
la défense, ou dans l’imitation. À la force vivante de destins impéri
432
est dans l’invention, et non dans la défense, ou
dans
l’imitation. À la force vivante de destins impériaux, n’opposons pas
433
ucs, mais une force nouvelle qui résolve la crise
dans
le sens de notre destin. 5. Le dilemme. Je parle ici de forces tot
434
ou bien nous perdrons notre temps et notre chance
dans
l’histoire à critiquer ce que d’autres ont dû faire ; et alors, d’ici
435
eilleures traditions, mais encore notre situation
dans
l’histoire contemporaine nous indiquent aujourd’hui plus clairement q
436
ernières. Si nous condamnons ces religions, c’est
dans
leur terme, au nom d’un acte de foi contraire. Elles veulent la force
437
era la mesure de l’homme en tant qu’il se possède
dans
ses relations actives avec tous ses prochains. C’est à nous qu’il inc
438
st personnelle et non pas collective. Elle réside
dans
les petits groupes, non dans l’État totalitaire. Elle a pour formule
439
lective. Elle réside dans les petits groupes, non
dans
l’État totalitaire. Elle a pour formule réelle — même là où l’on refu
440
ssurer pour l’avenir l’efficacité de notre action
dans
la culture européenne. Sinon nous serons colonisés, je n’ai pas fini
441
chez plusieurs jeunes hommes d’aujourd’hui. 60.
Dans
le volume dont ces pages sont extraites figure avant ce paragraphe un
442
France — au fait social de notre époque, affronté
dans
le détail quotidien d’une profession. Henri Petit voudrait avoir été
443
’an dernier ; de cette patience, de cette justice
dans
la description du médiocre, de cette mesure constamment observée — vo
444
sitoire contre notre appareil social. On trouvera
dans
le volume, faisant suite à ces documentaires, une critique de l’État
445
, mais de la seule exactitude d’une enquête menée
dans
sa vie quotidienne par un Français lucide qui veut rester humain. J’a
446
s formules, mais autrement, je n’en finirais pas,
dans
cette note, et j’ignore même si j’en viendrais jamais à bout dans mon
447
et j’ignore même si j’en viendrais jamais à bout
dans
mon esprit. Voici : l’homme a tué Dieu. Alors est venu l’État, qui n’
448
ire que vienne l’homme. Chrétien, je ne puis voir
dans
l’émouvant effort d’Henri Petit pour sauver d’une foi perdue tous les
449
he de soi-même, qu’un certain recueillement viril
dans
le concret intime d’une vie, c’est aussi le chemin de l’universel. S’
450
in de l’universel. S’il veut rester vivant, c’est
dans
un amitié nouvelle. S’il écrit quelque part : « Le monde n’a plus pou
451
irer un peuple de l’état de barbarie, le soutenir
dans
sa splendeur, l’arrêter sur le penchant de sa chute, sont trois opéra
452
e, c’est l’art, c’est cette littérature qui parle
dans
le vide, pour rien de grand, pour personne de concret, ni pour aucune
453
ce qu’elle est ; et plus encore à chacun de nous
dans
le cœur duquel ce régime plonge ses dernières racines vivantes. Il ne
454
ures sont nées d’une révolution, non d’une émeute
dans
les lettres. Pour qu’une école se crée, il faut qu’une base commune e
455
nir notre rôle, notre « partialité » fondamentale
dans
la critique. Nous serons ramenés à tout propos, bon gré mal gré, aux
456
elle » des convenances ou du sentiment… Huizinga,
dans
son admirable Déclin du Moyen Âge 62, a là-dessus un passage qui pour
457
rs de Goethe à Venise : « Je ne suis encore entré
dans
aucun bâtiment, excepté Saint-Marc. Il y a de quoi faire au-dehors, e
458
Point de départ : « Le sort de la culture est lié
dans
nos esprits au destin même de l’URSS » (discours aux obsèques de Gork
459
tout : d’une critique de ce qu’il y a de profond
dans
le marxisme, mais d’une dénonciation des slogans d’exportation qui on
460
doute qu’en aucun autre pays aujourd’hui, fût-ce
dans
l’Allemagne de Hitler, l’esprit soit moins libre, plus courbé, craint
461
consister « qu’à se demander si ceci ou cela est
dans
la ligne ou ne l’est pas. Ce n’est pas elle, la ligne, que l’on discu
462
ste marxiste en devenant antistalinien, il se met
dans
une situation qu’on ne peut comparer qu’à celle du chrétien anticléri
463
t de courage malgré tant de prudences, persévérer
dans
une volonté révolutionnaire dont le marxisme s’est détourné parce qu’
464
me à l’étranger, mais d’abord contre l’inculture,
dans
ce pays, qu’il faut défendre la culture. ab. Rougemont Denis de, «
465
e ses victoires ou ses défaites mémorables, c’est
dans
l’ordre. Qu’on atteste par une publication tel acte victorieux de l’h
466
nages tous nobles ou riches — finira certainement
dans
le marxisme : l’auteur l’y pousse sans trop de discrétion, anticipant
467
t de sensibilité qui fit naguère quelques ravages
dans
le beau monde. L’ensemble est assez passionnant. Proust a fourni les
468
, jeune princesse peignant à l’aquarelle, baisers
dans
les jardins pendant le bal, — on s’en veut d’aller jusqu’au bout, mai
469
s toujours admis la légitimité de la propriété. —
Dans
le monde capitaliste des monopoles privés, la personne humaine, cette
470
obligatoire. Ils appellent le retour à l’art sain
dans
la liberté. — Il est temps de donner le pas à l’esprit sur les forces
471
voir — bien au contraire — ce qu’il y a d’humain
dans
l’attendrissement et dans le besoin de bonté de la charité. — Tout le
472
— ce qu’il y a d’humain dans l’attendrissement et
dans
le besoin de bonté de la charité. — Tout le problème est là : mettre
473
aux besoins humains. Toutes ces thèses figurent
dans
le Cahier de revendications qui présenta le mouvement personnaliste à
474
faute de la page 13 : « La paix ne se conçoit pas
dans
la liberté. » (Phrase qui aurait pu faire croire que l’URSS est pacif
475
venirs d’enfance, fort bien réinventés, et contés
dans
un style un peu chantant, voilé, énigmatique par endroits. On croit a
476
sister du jardin à quelque scène intime, entrevue
dans
une chambre, à travers un rideau de pluie. ag. Rougemont Denis de,
477
e s’apercevoir que « les grandes questions gisent
dans
la rue », comme disait Nietzsche. Nous disons « existence » (dure, na
478
teur plané de la critique. Thibaudet, lui, s’ébat
dans
le secteur libre. Il en abuse merveilleusement. C’est le chef-d’œuvre
479
comporter de création personnelle, c’est-à-dire,
dans
ce cas, ordonnée à une loi qui n’est pas celle de l’objet mais du suj
480
fabulateur d’idées que reste pour nous Thibaudet.
Dans
cette critique que je voudrais appeler une critique de consommateur (
481
je voudrais appeler une critique de consommateur (
dans
tous les sens de l’expression), c’est l’euphorie géniale du dessert !
482
qui cherchent à connaître l’état réel des forces
dans
le monde présent. Qu’on n’aille pas se figurer qu’il s’agit d’un bouq
483
gue kierkegaardienne, qui marque un léger retrait
dans
les revues et la librairie — en attendant la publication en volume de
484
s ou des classes. Si Kierkegaard a été découvert,
dans
ce pays, très peu de temps avant l’entrée en lice du personnalisme, c
485
cause de cet ordre se manifestent en premier lieu
dans
la culture d’avant-garde, avant de descendre au politique. La sensibi
486
l’État totalitaire, le fascisme ou le stalinisme.
Dans
ces conditions, je suis le premier à me déclarer athée. Mais si l’on
487
nne de la Trinité, je ne vois plus, pour ma part,
dans
les déclarations de Bataille que de la littérature (parfois belle d’a
488
it aboutir le véritable et intégral nietzschéisme
dans
le plan politico-social. Historiquement, l’on ne peut voir dans ce mo
489
olitico-social. Historiquement, l’on ne peut voir
dans
ce mouvement de pensée que l’annonce d’une réaction violente, peut-êt
490
en de créateur, ni rien de réellement destructeur
dans
cette réaction d’ironie désespérée. Seuls les constructeurs détruisen
491
on, aussi nécessaire d’ailleurs que peu probable,
dans
l’état présent de l’édition. 66. Malgré certaines phrases fort inqu
492
Elle a la veine, que voulez-vous ! À la loterie,
dans
les tombolas des sociétés, n’importe où, elle est sûre de gagner quel
493
à tous les coups. » Voilà ce qu’on peut entendre
dans
toutes les épiceries de province où se rencontrent les femmes de la n
494
est vrai que certains individus « ont la veine »
dans
ces loteries, notre image scientifique (physico-mathématique) du mond
495
à la Raison et à la Science mère du Progrès, que
dans
la mesure où cela lui permet de ne pas aller à l’église. Pour le rest
496
le pelage d’oliviers de la colline toute proche.
Dans
l’ouverture de la vallée, le triangle de plaine bleue rosée piqué de
497
u de la conférence que je dois donner à Marseille
dans
15 jours. Je ne voulais pas la préparer avant le dernier jour. Est-ce
498
ue je rappelle mes souvenirs, je retrouve partout
dans
ma vie des déterminations non moins précisément « superstitieuses ».
499
sans et d’ouvriers, si délibérément superstitieux
dans
leur conduite et dans leurs opinions. On dit bien : l’exception confi
500
délibérément superstitieux dans leur conduite et
dans
leurs opinions. On dit bien : l’exception confirme la règle. Oui, mai
501
t notre vraie réalité, ce serait jeter la société
dans
l’anarchie la plus sanglante. La politique ne doit jamais partir de l
502
révèle pourtant l’empiètement excessif du général
dans
la vie réelle. Telle est notre situation — celle du monde bourgeois-c
503
ofit des personnes. (Au profit des irréductibles,
dans
le sens du jeu le plus libre des superstitions que j’ai dites, et don
504
ù leurs disciplines se seront enfin harmonisées. (
Dans
un temps que j’accorde aussi lointain qu’on le voudra.) Ces deux fait
505
e quand elle sort du domaine personnel et déborde
dans
la politique. On devine peut-être pourquoi. C’est qu’elle forme la co
506
la combattre, le désordre s’installe et grandit.
Dans
notre cas, l’État devient totalitaire. « Là où l’homme veut être tota
507
» 6 mars (de retour à A…) Contact avec le public
Dans
le courrier qui est arrivé en mon absence, deux nouvelles demandes de
508
vriers et des bourgeois… J’ai parlé en plein air,
dans
de grandes salles publiques, dans une cuisine de paysans, dans un tem
509
é en plein air, dans de grandes salles publiques,
dans
une cuisine de paysans, dans un temple, dans un café, dans une salle
510
es salles publiques, dans une cuisine de paysans,
dans
un temple, dans un café, dans une salle d’Université. Cui bono ? À q
511
ues, dans une cuisine de paysans, dans un temple,
dans
un café, dans une salle d’Université. Cui bono ? À qui le bénéfice ?
512
cuisine de paysans, dans un temple, dans un café,
dans
une salle d’Université. Cui bono ? À qui le bénéfice ? À moi d’abord
513
éclairés ou butés, douloureux, tendus ou épanouis
dans
une compréhension amicale et directe. Je vois cette abstraction : le
514
c, s’évanouir et renaître, incarnée à chaque fois
dans
une seule figure précise, qui porte un nom, des vêtements d’une certa
515
lecteur vous écrit, il s’exprime le plus souvent
dans
un langage conventionnel qu’il croit de mise, s’adressant à un écriva
516
confidences exagérées ; il s’excite, il s’admire
dans
sa révolte ou son malheur. Mais celui qu’on peut voir, celui qui vous
517
rop comment vous aborder, celui qui vous entraîne
dans
sa chambre ou au café, celui-là peut vous révéler la vraie raison d’u
518
tre lui et moi, et qui ne prend son vrai sens que
dans
cette rencontre effective. Ce sont de telles rencontres que je cherch
519
s rencontres que je cherche, quand je vais parler
dans
ces cercles, où l’on se trouve soi-même à portée de l’auditeur, où l’
520
ages. Presque nécessairement l’entretien institué
dans
la salle se prolonge en conversations pendant qu’on remet son pardess
521
’est plus une pensée lointaine qui anime un rêve,
dans
une chambre nocturne. C’est un homme qui rencontre un autre homme dan
522
urne. C’est un homme qui rencontre un autre homme
dans
sa situation concrète et ses habits de tous les jours, sa maladresse
523
ure, sa force ou sa faiblesse, touche à son terme
dans
le cœur d’un homme. Je dois à ces rencontres d’avoir pressenti quelqu
524
ne inquiétude constante — ce qu’il y a d’inhumain
dans
la plupart de nos habiletés littéraires, et au contraire ce qu’il y a
525
ittéraires, et au contraire ce qu’il y a d’humain
dans
certaines imprudences naïves — ce qu’il y a d’inutile dans la plupart
526
aines imprudences naïves — ce qu’il y a d’inutile
dans
la plupart de nos précautions oratoires, logiques ou mondaines, et ce
527
ondaines, et ce qu’il y a au contraire d’efficace
dans
l’affirmation pure et simple de thèses qui paraîtraient très difficil
528
rivain ce qui est solide et ce qui est artificiel
dans
ce qu’il écrit. Et cette critique directe, informulée, parfois dramat
529
sponsabilité de l’écrivain. Pour l’avoir négligée
dans
nos villes, au milieu des feuilletonistes et des snobs, nous en somme
530
tes et des snobs, nous en sommes arrivés à parler
dans
le vide, à ne parler qu’à ces lecteurs qui achètent les livres pour r
531
Combien de nos romanciers devraient être classés
dans
la catégorie des femmes à barbe et des veaux à deux têtes qu’on montr
532
instant de la séparation des eaux et de la terre,
dans
un chaos brillant d’où montent des vapeurs d’aube d’été. « Un vrai te
533
end les chiens. Toute la nuit, ils se sont battus
dans
la remise qui est juste au-dessous de notre chambre, et dans la cour,
534
ise qui est juste au-dessous de notre chambre, et
dans
la cour, et sur toutes les terrasses. Avec des cris et des râles pres
535
épond deux octaves au-dessus. Toujours ces luttes
dans
la remise. La chienne se traîne. La chatte est déjà grosse. Une puiss
536
e jusqu’à ce jour, la création tout entière gémit
dans
les angoisses de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement, mais
537
la gauche. (Car la droite n’ose pas dire son nom
dans
ce canton.) Les partis de gauche ont fait liste commune : cela s’appe
538
e drôles de gens. 6 mai La mort et les cérémonies
dans
le Gard La maison de Simard recèle un effrayant secret qu’on m’avait
539
i qui éveillera peut-être des réflexions fécondes
dans
l’esprit du lecteur philosophe. Déjà huit mois que nous sommes ici, e
540
ici, et combien de fois ne sommes-nous pas entrés
dans
la grande cuisine qui était, pensions-nous, tout leur logis — nous av
541
veillent à tour de rôle, ils sont venus discuter
dans
la remise qui est au-dessous de notre chambre, et leurs éclats de voi
542
e : ce sont les deux Simard qui font un grand feu
dans
la cour. Est-ce qu’ils la rôtissent ? On distingue des étoffes noires
543
Une visite de deuil, chez nous, ça doit se faire
dans
la cuisine. Aussi, je lui ai dit, à Fernann, il aurait dû venir chez
544
e lui ai dit : c’est bien ta fôte ! Ça aurait été
dans
votre maison qu’il y aurait eu un mort, je comprendrais, je n’aurais
545
ut-on pas laver la vaisselle quand il y a un mort
dans
la maison ? II faut bien continuer à vivre, et à manger, et à laver,
546
là ! S’ils avaient eu toute la peine que j’ai eue
dans
ma vie, moi, ça serait autrement, je vous assure ! Ils sont trop orgu
547
! Ils sont trop orgueilleux, voilà ! Je me perds
dans
tout ce protocole. Je sens bien qu’il est inutile de leur demander de
548
t cessé d’opérer. Nous avons épuisé les environs,
dans
un rayon d’exploration normal — mettons deux à trois heures de marche
549
cassées. Une poule blanche se promène quelquefois
dans
la cour. Mais on m’assure que ces habitations sont délaissées depuis
550
tions sont délaissées depuis deux ans. Plus haut,
dans
la montagne, un autre mas dit « le Château ». C’est à l’orée d’un boi
551
orties. L’ensemble est imposant et comme démesuré
dans
ce paysage de vallons, de collines et de petits sommets rocheux. Soud
552
e. Il n’y a pas de route. On imagine de vivre là,
dans
un style colonial-moyenâgeux. On pourrait loger bien du monde. Des in
553
enez la multiplication ! cria l’abbé V. qui était
dans
la salle. 70. Que ne connaît pas le grand conférencier littéraire ou
554
l’on pouvait, chaque soir et chaque matin, écrire
dans
les journaux qui s’impriment quelques heures plus tard, exactement ce
555
fiée. » Nulle fiction ; un journal de méditations
dans
la vie, de rêves dans l’affreuse vie, où l’on condamne avec indiffére
556
; un journal de méditations dans la vie, de rêves
dans
l’affreuse vie, où l’on condamne avec indifférence, et où tout le mon
557
es publiques, des bourgeois endormis, des malades
dans
les hôpitaux « qui ont des chemises de prisonniers » et « n’ont plus
558
ences, de misères médiocres, que quelques femmes,
dans
une église, présentent au pardon de Dieu. Il y a le refuge du rêve, t
559
te précise : « Des fragments de ce livre ont paru
dans
Esprit, septembre 1936. »
560
volonté de réintégration générale de la création
dans
son état d’innocence et de grâce, et il n’y aurait pas de poésie — ni
561
n pour prier, mais pour rêver…) Pourquoi retomber
dans
le poncif onirique 1925 ? Ce n’était pas la peine de lire Feuerbach,
562
Ce sophisme consiste à enfermer les intellectuels
dans
le dilemme : pensée « pure » ou pensée « asservie » à l’action, caren
563
s trahisons, et affirme que la pensée doit entrer
dans
l’action, non pas « à son service », mais au service de la vérité. Le
564
les jeunes. Ceux-ci refusaient de se reconnaître
dans
le signalement qu’on leur attribuait. Cette tempête autour d’un verre
565
ttribuait. Cette tempête autour d’un verre d’eau,
dans
la salle étouffante de la rue Visconti, nous apprend tout de même que
566
ce qu’il conviendrait de donner à la littérature,
dans
Esprit , c’est une question qui se pose à nos lecteurs, parce que, s
567
i et de la place qu’il conviendrait de lui donner
dans
la cité, se trouve être posée à l’époque. Dans l’un et l’autre cas, e
568
er dans la cité, se trouve être posée à l’époque.
Dans
l’un et l’autre cas, et pour les mêmes raisons, les réponses varient
569
pose à nous sur ce point comme sur tant d’autres,
dans
la mesure où le personnalisme entend refaire un ordre humain qui soit
570
t actuantes si j’ose dire — de l’œuvre littéraire
dans
la communauté. Il n’y a pas, et il ne peut y avoir encore une école l
571
ent…) Pour l’instant, nous ne pouvons que militer
dans
une direction générale qui se précisera par les obstacles mêmes que n
572
par le surréalisme. Littérature présente au monde
dans
lequel et contre lequel elle s’édifie. Je ne pense pas qu’il soit sou
573
» très divers que nous inaugurons avec ce numéro.
Dans
cette perspective générale, que l’on verra se préciser ou se ramifier
574
)as Je ne pense pas qu’il soit utile de parler
dans
Esprit de tout ce qui vient de paraître, sous prétexte que c’est « im
575
uestions personnelles qu’il formule admirablement
dans
sa préface. Morceau brillant, disert, d’une élégance trop aisée, mais
576
naissance, etc. » Ailleurs il parle d’une préface
dans
laquelle Swedenborg aurait expliqué « comment il a glissé de la scien
577
rait expliqué « comment il a glissé de la science
dans
le mysticisme ». Enfin, l’on ne voit pas du tout en quoi la logomachi
578
genre de visions qui sont loin d’être rares, même
dans
des états psychiques normaux. » (?) Ou : « Il est infiniment probable
579
responsabilité, identité, ou vocation distincte.
Dans
la mesure où cet effort est réel et aboutit — ce qui est encore une q
580
enborg était luthérien72, comme Hamann) ait suivi
dans
l’ensemble cette deuxième voie. Sans doute aurions-nous ici une très
581
poser des questions, et de jouer le scepticisme,
dans
un pays où tant de choses vont de soi. Il nous faut un homme comme Ra
582
nt au contraire les fondements mêmes de notre vie
dans
la cité, de notre existence comme « Suisses ». Ils affectent nos tabo
583
interprétation désobligeante soit toujours fausse
dans
le fait. Mais on peut et on doit concevoir une tout autre forme d’exi
584
rplus le droit de faire la leçon à toute l’Europe
dans
les leaders de nos journaux. Et cela ne contribue guère à nous donner
585
r un sens actif de nos chances et de nos destins,
dans
une époque où des choses plus anciennes et plus grandes que notre sta
586
Guillaume d’Orange, jouer un rôle de premier plan
dans
l’équilibre européen. Et quand bien même il serait démontré que la Su
587
plement parce qu’il possède des coupons de papier
dans
une banque, ses droits sont ressentis comme des abus. Ils cessent dès
588
nt73 paraît souvent bien somnolente. Trop assurés
dans
un statut dont les commodités sont surtout matérielles, et les obliga
589
ent les faits d’avoir à repenser notre neutralité
dans
le cadre nouveau de l’Europe. Il est fatal que ces dilemmes se multip
590
convergence finale des faits que l’on a rappelés
dans
ce numéro, des questions qu’on y a posées, des thèses qu’on y a soute
591
la confiance de Liehburg, tout indique et appelle
dans
ces pages une seule et même réalité, qui est la réalité fédéraliste.
592
et commun à toutes les nations ; étant eux-mêmes
dans
la mesure où ils sont cela, dans la mesure où ils existent pour l’ens
593
étant eux-mêmes dans la mesure où ils sont cela,
dans
la mesure où ils existent pour l’ensemble, — voilà les Suisses, grand
594
fédérée dont elle prouve la réalité en assemblant
dans
un État nos trois plus grandes civilisations, la germanique, la latin
595
n de cantons, découlent des conséquences précises
dans
les ordres les plus divers. Je voudrais en marquer quelques-unes en l
596
que la traduisent nos journaux — et spécialement
dans
les cantons romands — est en contradiction constante avec notre neutr
597
ette neutralité. Elle se permet de prendre parti,
dans
les questions de politique étrangère, ou de politique intérieure du v
598
stement sur le fait que nous étions seuls à juger
dans
une perspective européenne. (Nos trois cultures nous y préparaient, n
599
La culture. D’autres en ont parlé plus longuement
dans
ce numéro. Je ne l’envisage ici que sous l’angle particulier de nos r
600
lectuels à l’endroit de ce qui est « germanique »
dans
notre vie confédérale. Réaction de faiblesse, et néfaste à un double
601
rt nous y perdons ce qui fait notre valeur propre
dans
la culture de langue française ; et d’autre part, en nous refusant au
602
us favorable. Mais il faudrait savoir l’envisager
dans
sa grandeur, sans crispation de méfiance ou de timidité ; dans une vo
603
eur, sans crispation de méfiance ou de timidité ;
dans
une volonté de synthèse, et non point dans la crainte perpétuelle de
604
dité ; dans une volonté de synthèse, et non point
dans
la crainte perpétuelle de n’aboutir qu’à des mélanges bâtards. Notre
605
hoses à faire. Elles ont été grandes tour à tour,
dans
la musique ou la peinture, la poésie ou la philosophie. Et peut-être
606
-nous jamais aussi grands qu’aucune d’entre elles
dans
aucun de ces domaines particuliers. Mais notre grandeur est ailleurs
607
iers. Mais notre grandeur est ailleurs : elle est
dans
l’harmonie intime, ou dans l’opposition tragique à l’intérieur d’une
608
st ailleurs : elle est dans l’harmonie intime, ou
dans
l’opposition tragique à l’intérieur d’une même « personne », des voca
609
ce serait le péché même d’idolâtrie qui consiste
dans
son principe à adorer les instruments d’un culte, oubliant le dieu qu
610
niveau de l’instruction publique, nous étouffons
dans
le moyen ; mais au niveau de la vraie culture, nous pouvons être les
611
au concret, ou du moins à ce qu’on tient pour tel
dans
un pays où les valeurs intellectuelles passent plus qu’ailleurs pour
612
es par les habitants de la région sont absolument
dans
la ligne du fédéralisme réel78. Mais que valent dans le fait, dans le
613
s la ligne du fédéralisme réel78. Mais que valent
dans
le fait, dans le concret, ces justifications si convaincantes dans le
614
fédéralisme réel78. Mais que valent dans le fait,
dans
le concret, ces justifications si convaincantes dans le plan de notre
615
s le concret, ces justifications si convaincantes
dans
le plan de notre propre doctrine ? Armée démocratique, dit-on, milice
616
qu’on perd le sens des buts et du rôle de l’armée
dans
la cité. Il ne s’agit ici que de nuances dans l’atmosphère de notre p
617
mée dans la cité. Il ne s’agit ici que de nuances
dans
l’atmosphère de notre pays, mais il est important de les percevoir av
618
dre). Enfin cette espèce d’enthousiasme entretenu
dans
certains milieux79 autour de ce qu’on y appelle « le militaire » ne m
619
iment autonome. Le budget de la défense nationale
dans
un pays dont la vraie raison d’être est en fin de compte spirituelle,
620
hommes politiques, si réellement représentatifs,
dans
ce pays, de l’opinion moyenne des citoyens, ont retrouvé le sens de n
621
ourgeois craintif prête à ce terme. Nous partons,
dans
ce pays, d’un certain nombre de structures politiques et morales, et
622
ar nos écoles, la tentation de copier nos voisins
dans
les mœurs politiques et dans la presse, tout cela menace et compromet
623
e copier nos voisins dans les mœurs politiques et
dans
la presse, tout cela menace et compromet non seulement nos chances à
624
rande mission : s’il l’oublie, il étouffe bientôt
dans
le confort et l’asepsie morale. Mais qu’il reprenne conscience de cet
625
ée d’un État personnaliste. 79. La place occupée
dans
nos journaux par les moindres manœuvres de régiment ou de brigade stu
626
nverse, plus conforme à la hiérarchie des valeurs
dans
la cité. 81. Ce fut le cas en 1814-1815, lorsque les députés de la C
627
souffert de la grande politique des voisins. 82.
Dans
toutes les classes sociales, bien entendu ! at. Rougemont Denis de,
628
est un roman « courtois ». La courtoisie est née
dans
le Midi au xiie siècle, sous l’influence de l’hérésie cathare ou alb
629
l’œuvre d’un mauvais Démiurge, retenant les âmes
dans
les Ténèbres. La sexualité, loi des corps, est une entrave à l’envol
630
ue, dont le symbole était la « Dame des pensées »
dans
la lyrique des troubadours, suppose donc la chasteté, ou la non-posse
631
de mort », développera d’importantes conséquences
dans
les domaines les plus divers : mystique, littérature, guerre, mariage
632
s « profané » par la littérature) que l’on décrit
dans
le présent chapitre. On s’est efforcé de remédier par quelques notes
633
ion du mariage. Le jugement porté sur l’adultère,
dans
l’une et l’autre perspective, caractérise fort bien l’opposition. Aux
634
le, amour évidemment incompatible avec le mariage
dans
la chair, devait amener des confusions inextricables. Pour l’amateur
635
Tristan reste une faute parce qu’il est consommé
dans
la chair (et non point parce qu’il lèse le mariage), mais il se trouv
636
er et le remords, devient soudain vertu mystique (
dans
le symbole), puis se dégrade (dans la littérature) en aventure troubl
637
ertu mystique (dans le symbole), puis se dégrade (
dans
la littérature) en aventure troublante et attirante. ⁂ Je n’entends p
638
re, il faut avouer qu’elle joue un rôle restreint
dans
la vie de nos sociétés. Ce qui explique, à mon sens, l’état présent d
639
escents de la bourgeoisie occidentale sont élevés
dans
l’idée du mariage, mais en même temps se trouvent baigner dans une at
640
u mariage, mais en même temps se trouvent baigner
dans
une atmosphère romantique entretenue par leurs lectures, par les spec
641
t leurs finalités s’excluent. De leur coexistence
dans
nos vies surgissent sans fin des problèmes insolubles, et ce conflit
642
anarchie latente et de la composer symboliquement
dans
nos catégories morales. Rôle d’exutoire, rôle civilisateur. Mais le m
643
ise, mais aussi de notre impuissance à la réduire
dans
les cadres actuels. L’institution matrimoniale se fondait en effet su
644
saient ses « contraintes » — et c’est précisément
dans
le jeu de ces contraintes que le mythe de Tristan puisait ses moyens
645
d’argent, sont en train de passer au second plan
dans
les pays démocratiques, et par suite les problèmes individuels déterm
646
e la quasi-publicité du lit nuptial subsistèrent,
dans
certaines provinces, jusqu’en plein xviie siècle : on avait oublié l
647
et de socialiser l’acte du mariage, de l’intégrer
dans
l’existence communautaire. À partir du xviiie siècle, le thème du «
648
onheur des époux. 3. — Contraintes religieuses.
Dans
la mesure où la conscience moderne comme telle sait encore distinguer
649
manqueront pas de se produire un jour ou l’autre
dans
la vie du couple. Or c’est de tout cela, justement, que les modernes
650
ou de plaisanteries vaudevillesques. La fidélité
dans
le mariage paraît légèrement ridicule : elle prend figure de conformi
651
idée que l’on suppose commune aux deux conjoints
dans
le cas le plus favorable. Or s’il est assez difficile de définir en g
652
er. Car tout ce qu’on nous propose nous introduit
dans
le monde de la comparaison, où nul bonheur ne saurait s’établir, tant
653
du dès qu’on veut le saisir. Il ne peut vivre que
dans
l’acceptation, et meurt dans la revendication. C’est qu’il dépend de
654
Il ne peut vivre que dans l’acceptation, et meurt
dans
la revendication. C’est qu’il dépend de l’être et non de l’avoir : le
655
, ou la passion : tel est le dilemme qu’introduit
dans
nos vies l’idée moderne du bonheur. Cela va de toute manière à la rui
656
aire à être possédé, dépossédé, jeté hors de soi,
dans
l’extase. Et de fait, c’est déjà sa nostalgie qui le « démeine » — po
657
du rêve de Nerval, l’apparition d’une noble Dame
dans
le paysage des souvenirs d’enfance : Blonde, aux yeux noirs, en ses
658
Blonde, aux yeux noirs, en ses habits anciens Que
dans
une autre existence peut-être J’ai déjà vue, et dont je me souviens…
659
t seul à voir belle, est présumé neurasthénique. (
Dans
x années, on le fera soigner.) Certes, la standardisation des types d
660
emmes admis pour « beaux » se produit normalement
dans
chaque génération, de même que chaque époque de la mode préfère soit
661
t d’avance l’objet de la passion — dépersonnalisé
dans
cette mesure — et disqualifie le mariage, si l’épouse ne ressemble pa
662
vec la passion ! Mais aussitôt paraît une anxiété
dans
l’entourage (ou le public) : l’amant comblé va-t-il encore aimer cett
663
nellement fuyant, évanouissant et presque hostile
dans
un être, cela même qui invite à la poursuite et qui éveille l’avidité
664
at. On imagine différente la femme que l’on tient
dans
ses bras, on la déguise et on l’éloigne en rêve, on s’acharne à dépay
665
yser les sentiments qui sont en train de se nouer
dans
une durée étale et trop sereine. C’est qu’il faut recréer des obstacl
666
r et faire souffrir. Lorsque Tristan emmène Iseut
dans
la forêt, où plus rien ne s’oppose à leur union, le génie de la passi
667
inant sa maîtresse. (Balzac déjà donne la recette
dans
sa Physiologie du mariage.) Une innombrable et écœurante littérature
668
son secret, il n’est d’au-delà de la passion que
dans
une passion nouvelle — dans le tourment nouveau de la poursuite d’app
669
elà de la passion que dans une passion nouvelle —
dans
le tourment nouveau de la poursuite d’apparences toujours plus fugiti
670
r, ni de déchirements voluptueux. Il vit toujours
dans
l’immédiat, il n’a jamais le temps d’aimer — d’attendre et de se souv
671
il ne sait plus posséder ni plus aimer ce qu’il a
dans
le réel. Il a perdu la seule chose nécessaire : le sens de la fidélit
672
ettre que la passion ruine l’idée même du mariage
dans
une époque où l’on tente la gageure de fonder le mariage, précisément
673
a plus rationnelle des relations entre les sexes,
dans
une société libérée des contraintes de classe et d’argent. D’autres e
674
out). Van de Velde ou Hirschfeld voient le remède
dans
une connaissance plus exacte et largement vulgarisée des phénomènes s
675
iles à concevoir, on craint d’attaquer le lecteur
dans
ses croyances les plus intimes et les plus solidement ancrées. On a p
676
presque de l’enfance, probablement sans précédent
dans
notre histoire européenne. Quant au mariage, il fut proprement balayé
677
irait les jeunes chefs bolchéviques, se traduisit
dans
la réalité par une généralisation de l’union libre, de l’avortement,
678
rait, bien à tort, entretenus par le capitalisme.
Dans
une lettre fameuse adressée par Lénine à la camarade Zetkin, le chef
679
ent utilitaires, collectivistes et eugéniques, et
dans
une atmosphère où les problèmes individuels tendaient à perdre toute
680
la jeunesse. La décadence du mythe de la passion
dans
la patrie du romantisme entraînait d’autre part des conséquences bien
681
res et artistiques, l’homosexualité très générale
dans
les associations secrètes qui préludèrent à l’hitlérisme, le déchaîne
682
lérisme, le déchaînement sadique des corps francs
dans
les pays baltes, les crimes dits « politiques » exécutés par des ligu
683
cience matrimoniale trouvera sa juste application
dans
l’esprit de Lycurgue et de Sparte : on en fera l’un des chapitres de
684
éficience sociale (ou sabotage) devra se réfugier
dans
le secret. Mais alors elle retrouvera pour s’exprimer dans un langage
685
ecret. Mais alors elle retrouvera pour s’exprimer
dans
un langage symbolique (ésotérique et d’extérieur rassurant) les éléme
686
ou politiques. Et l’aventure reprendra son départ
dans
une tension incalculablement plus forte que celle qui s’institua au x
687
a vécu. Un Occident nouveau, imprévisible, naîtra
dans
les laboratoires. (à suivre) Dans un second essai, qui paraîtra en
688
sible, naîtra dans les laboratoires. (à suivre)
Dans
un second essai, qui paraîtra en octobre, on tentera de définir une f
689
e Padma. 90. C’est l’une des définitions d’Iseut
dans
la mythologie celtique. 91. L’Encyclique Casti connubii a répondu à
690
serait trop dire, mais un bon courant d’air passe
dans
les derniers numéros de ces cahiers. L’extrême droite qui ose dire so
691
dre ». Enfin M. Haedens demande que l’on remplace
dans
les manuels d’histoire littéraire Mme de Sévigné par Louise Labé, La
692
nte substitution du fauteuil académique au trône,
dans
la hiérarchie de ses vénérations). Une droite qui abandonne Boileau p
693
urnoise de l’opium se faisaient à peine remarquer
dans
le brouhaha parfaitement mesuré ». Drieu la Rochelle, rescapé de ce x
694
« douceur de vivre », en a gardé — tout au moins
dans
son style — la sécheresse aiguë, mais non l’exaltation, le cynisme im
695
crire la passion comme une entité historique, née
dans
un temps et dans des lieux déterminés, et sous des astres dont le cou
696
comme une entité historique, née dans un temps et
dans
des lieux déterminés, et sous des astres dont le cours est calculable
697
la passion est justement celui qui choisit d’être
dans
son tort, aux yeux du monde — et dans ce tort majeur, irrévocable, qu
698
isit d’être dans son tort, aux yeux du monde — et
dans
ce tort majeur, irrévocable, que signifie le choix de la mort. Et com
699
au démon que l’on fixe ? Pour attaquer la passion
dans
l’amour, il faudrait développer une violence spirituelle qui tue mieu
700
i veut être lui-même son dieu93. La passion brûle
dans
notre cœur sitôt que le serpent au sang-froid — le cynique pur — insi
701
divinisante, en lui « prouvant » qu’elle débouche
dans
sa perte ! En lui opposant toutes les raisons de la terre, et les con
702
hygiène. Il y a toutes les raisons de le prévoir,
dans
une époque où l’on confond thérapeutique et sotériologie (lois de l’h
703
de la faute initiale de vivre, pour les glorifier
dans
la guerre au nom de l’innocence du Peuple ! Mais pour moi, ici et ma
704
enant, le problème ne comporte pas d’échappatoire
dans
le temps à venir. S’il n’est peut-être pas possible à l’homme — à un
705
aintenant, et après coup, tel que je le reconnais
dans
ma vie. Et ce n’est à aucun degré une solution que je propose. Car ou
706
description par ce trait qui enfin la situe, non
dans
l’abstrait où la passion ne peut exister — et alors en parler n’est q
707
er — et alors en parler n’est qu’une farce — mais
dans
le choix qui détermine une existence. 2. Critique du mariage Si
708
ailleur qui rentre le soir, harassé, se retremper
dans
la paix familiale, vous verrez que cela va, neuf fois sur dix, de l’a
709
de Dieu… Que chacun, frères, demeure devant Dieu
dans
l’état où il était lorsqu’il a été appelé (vierge ou marié)… usant du
710
n espoir à une perfection relative, à l’équilibre
dans
l’imperfection que représente le mariage. Alors, si je ne puis l’atte
711
dénoncent les romantiques, ou l’homme moral pris
dans
les rets sociaux, et incapable désormais de concevoir les vérités « c
712
considère alors l’équilibre imparfait du mariage
dans
une perspective ouverte et dans l’attente — heureuse ou malheureuse —
713
arfait du mariage dans une perspective ouverte et
dans
l’attente — heureuse ou malheureuse — du parfait. Je sais que je tent
714
me temps toute naturelle !) pour vivre le parfait
dans
l’imparfait. Mais je sais néanmoins que cet effort porte en lui-même
715
de prendre une décision : elle l’entretient ainsi
dans
l’illusion que le choix d’une femme dépend d’un certain nombre de rai
716
clites. À supposer que vous puissiez les calculer
dans
le présent (comme si leur nombre était fini), et que vous disposiez d
717
rationnel de ce terme. Certes, il y a du sophisme
dans
mon raisonnement : car tout se passe d’ordinaire comme si le bonheur
718
une garantie. Et la seule garantie concevable est
dans
la force de la décision en vertu de laquelle on s’engage pour toute l
719
cision comme telle paraît secondaire ou superflue
dans
la mesure où l’on se persuade qu’il s’agit avant tout de calcul… D’où
720
’une union raisonnable en apparences n’est jamais
dans
ces apparences. Elle est dans l’événement irrationnel d’une décision
721
rences n’est jamais dans ces apparences. Elle est
dans
l’événement irrationnel d’une décision prise en dépit de tout, et qui
722
do. « L’éthique ne commence pas, dit Kierkegaard,
dans
une ignorance qu’il faudrait muer en savoir, mais dans un savoir qui
723
une ignorance qu’il faudrait muer en savoir, mais
dans
un savoir qui exige sa réalisation. » Ce n’est pas l’engagement qui e
724
savantageuse pour le « Bonheur ». À leurs yeux et
dans
leur langage, la fidélité conjugale est le succès d’un effort « inhum
725
pas de contradiction profonde, nous l’avons vu95.
Dans
les deux cas, il s’agit de s’évader hors de tout engagement concret,
726
96, une attitude fondamentale de créateur. Ainsi,
dans
la plus humble vie, la promesse de fidélité introduit une chance de f
727
mariage est le type même de l’acte sérieux, c’est
dans
la mesure où elle est faite une fois pour toutes. Seul l’irrévocable
728
détient sa chance immédiate de grandeur, et c’est
dans
la fidélité « absurde » qu’elle pourra la réaliser : quand il y aurai
729
i que rien ne compense la perte : nous sommes ici
dans
un ordre de grandeur où nos mesures et nos équivalences n’ont plus co
730
, ne serait-ce pas simplement celui qui a reconnu
dans
sa femme une Iseut ? Lorsque l’amant de la légende manichéenne a trav
731
négation sans retour de la vie. Mais la fidélité
dans
le mariage est au contraire un engagement absolument pris pour ce mon
732
fidélité courtoise ne signifiait qu’une évasion.
Dans
le mariage, c’est à l’autre d’abord, et non pas à son moi d’abord, qu
733
fus, une volonté d’exclure et de nier la création
dans
sa diversité, d’empêcher le monde d’envahir l’âme, la fidélité des ép
734
ure, la volonté d’accepter l’autre tel qu’il est,
dans
son intime singularité. Insistons : la fidélité dans le mariage ne pe
735
s son intime singularité. Insistons : la fidélité
dans
le mariage ne peut pas être cette attitude négative qu’on imagine hab
736
rsonne. À ce terme, on découvrira que la fidélité
dans
le mariage est la loi d’une vie nouvelle ; et non point de la vie nat
737
uit, c’est-à-dire du moi glorifié. L’amour fidèle
dans
le mariage chrétien témoigne que la volonté de Dieu, même quand elle
738
; et son aboutissement suprême, c’était la chute
dans
l’illimité, au sein de la Nuit où s’effacent les formes, les visages,
739
ore une menace. (Il y a toujours une telle menace
dans
l’échange de plaisir d’une « liaison ». Mais les modernes savent-ils
740
té, l’amour chrétien, qui est Agapè, paraît enfin
dans
sa pleine stature : il est l’affirmation de l’être. Et c’est Éros, l’
741
os, l’amour-passion, l’amour païen, qui a répandu
dans
notre monde occidental le poison de l’ascèse idéaliste — et tout ce q
742
t qui fait que nous adorons la vie nous précipite
dans
sa négation. C’est la profonde misère, le désespoir d’Éros, sa servit
743
tre adorée, ni même tuée, mais peut être acceptée
dans
l’obéissance à l’Éternel. Voilà le sens de la Révélation ; l’au-delà
744
condamné à croire Éros, c’est-à-dire à se confier
dans
son désir le plus puissant, à lui demander la délivrance. Et l’Éros n
745
97. Et il retrouve sa juste place, et vivifiante,
dans
l’économie provisoire de la Création, de l’humain. Le païen ne pouvai
746
t le Désir. Toutes cherchent un appui et un salut
dans
le Désir, qui devient aussitôt, et par là même, le pire ennemi de la
747
Le salut n’est plus au-delà, toujours plus haut,
dans
l’ascension interminable du Désir qui consume la vie, mais ici-bas, d
748
inable du Désir qui consume la vie, mais ici-bas,
dans
l’obéissance à la Parole. ⁂ Et qu’aurions-nous alors à craindre du dé
749
t c’est ce qu’atteste l’expérience de la fidélité
dans
le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus initia
750
ue, l’homme de la fidélité ne cherche plus à voir
dans
une femme seulement ce corps intéressant ou désirable, seulement ce g
751
qu’elle s’abolisse jamais sans laisser de traces
dans
le cœur d’un homme moderne — du moins perd-elle son efficace : ce n’e
752
typique d’une certaine déficience sexuelle. C’est
dans
l’état de fatigue générale, et sexuellement localisée, que le corps s
753
ller à des « rapprochements » idiots. Par contre,
dans
un état normal du corps et de l’esprit, le risque de coup de foudre e
754
vision d’un certain nombre de jugements courants,
dans
le domaine de l’éthique d’abord, mais aussi dans celui de la culture
755
dans le domaine de l’éthique d’abord, mais aussi
dans
celui de la culture et de sa philosophie. Au terme de cet essai, il s
756
e orientale. Cette hérésie s’est répandue d’abord
dans
les contrées les moins christianisées, précisément, là où les religio
757
Romains 8), et qui tendrait à restaurer le Cosmos
dans
sa loi primitive, troublée par le péché ? La volonté chrétienne de tr
758
? La volonté chrétienne de transformer le pécheur
dans
son âme et dans sa conduite a entraîné en Occident l’idée de transfor
759
étienne de transformer le pécheur dans son âme et
dans
sa conduite a entraîné en Occident l’idée de transformer le milieu hu
760
, et ce qui a introduit de fait une fatale erreur
dans
l’activisme moderne, c’est la collusion de la guerre et de notre géni
761
ident ? S’il est vrai qu’elle ne s’est développée
dans
notre histoire et nos cultures qu’à partir des xiie et xiiie siècle
762
amisme change de signe. ⁂ C’est en fin de compte
dans
l’attitude religieuse des Occidentaux, et dans l’institution la plus
763
te dans l’attitude religieuse des Occidentaux, et
dans
l’institution la plus typique de leur morale : le mariage, qu’il sera
764
riental par son pouvoir d’approfondir l’être créé
dans
ce qu’il a de particulier. C’est tout le secret de notre fidélité. La
765
ité. La sagesse orientale cherche la connaissance
dans
l’abolition progressive du divers. Nous, nous cherchons la densité de
766
divers. Nous, nous cherchons la densité de l’être
dans
la personne distincte, sans cesse approfondie comme telle. « D’autant
767
, et donc de l’incomplet, la prise sur le concret
dans
ses limitations. Le chrétien prend le monde tel qu’il est, et non poi
768
écadence occidentale. Il en est d’autres, certes,
dans
les domaines les plus divers : le culte du nombre, la poésie de l’éva
769
urd’hui tant de fronts ? Notre vie ne se joue pas
dans
l’au-delà temporel, mais dans les décisions toujours actuelles qui fo
770
vie ne se joue pas dans l’au-delà temporel, mais
dans
les décisions toujours actuelles qui fondent notre fidélité. Quoi qu’
771
se », mais l’obéissance est toujours hic et nunc,
dans
l’acte de l’Éternel où notre espoir se fonde. ⁂ Deux thèmes de réflex
772
nde. ⁂ Deux thèmes de réflexion, amorcés çà et là
dans
ces pages, pourront en constituer la conclusion ouverte. J’ai tenté d
773
Pour cet homme-là le seul progrès concevable est
dans
la crise de sa sécurité, c’est-à-dire dans le drame passionnel. Mais
774
le est dans la crise de sa sécurité, c’est-à-dire
dans
le drame passionnel. Mais au-delà de la passion vécue jusqu’à l’impas
775
is esquisser indiquent deux voies de dépassement,
dans
la ligne de cet ouvrage, mais au-delà du schématisme inhérent à tout
776
l’amour infini, devra marcher maintenant et vivre
dans
le monde comme s’il n’avait pas d’autre tâche ni plus urgente ni plus
777
onnête bourgeois. Et pourtant « il a tout renoncé
dans
une infinie résignation, et s’il a tout ressaisi par la suite, c’est
778
est-à-dire de la foi). Il fait sans cesse le saut
dans
l’infini, mais avec une telle correction et une telle certitude qu’il
779
n et une telle certitude qu’il retombe sans cesse
dans
le fini, et qu’on ne remarque en lui rien que de fini108… » Ainsi l’e
780
lle est bien plus que royale, elle est divine. Et
dans
l’analogie de la foi, l’on peut alors concevoir que la passion — quel
781
aard ne parvint à « ressaisir » le monde fini que
dans
la conscience de sa perte, infiniment féconde pour son génie ; il ne
782
té la plus réelle. Pourquoi chercher ailleurs que
dans
la vocation vraiment unique du Solitaire, le secret de son échec huma
783
re vocation, épousent Régine, et la passion revit
dans
leur mariage, mais alors « en vertu de l’absurde ». Et ils s’étonnent
784
met de l’ascension spirituelle qu’il nous raconte
dans
le langage de la plus ardente passion, saint Jean de la Croix connaît
785
n que son amour ne veuille, elle est une avec lui
dans
la dualité, qui n’est plus qu’un dialogue de grâce et d’obéissance. E
786
lus haute passion se voit alors comblé sans cesse
dans
l’acte même d’obéir, en sorte qu’il n’est plus en l’âme de brûlure, n
787
r, mais seulement la sobriété heureuse de l’agir.
Dans
l’analogie de la foi, l’on peut alors concevoir que la passion, née d
788
t alors le mariage est possible. Nous sommes deux
dans
le contentement. ⁂ Une dernière fois pourtant nous reprendrons un par
789
e vérité meilleure. Nous sommes sans fin ni cesse
dans
le combat de la nature et de la grâce. Sans fin ni cesse, malheureux
790
arquable essai de R. de Pury : « Éros et Agapè »,
dans
le recueil collectif intitulé Problèmes de la sexualité (collection «
791
ns où je le prends ici ? En ce que l’on reconnaît
dans
un être la totalité d’une personne. La personne selon la fameuse défi
792
sion est admirablement défini par ce petit livre,
dans
ses données actuelles, psychologiques. 103. À partir de cette règle
793
e du travail indigne de l’homme libre se retrouve
dans
la chevalerie », écrit Henri Pirenne, Histoire de l’Europe, p. 113.
794
dent , plus encore que des deux fragments publiés
dans
Esprit. 107. Malgré les tentatives multiples d’explication « moderne
795
décembre 1938)az Nous annoncions deux lettres
dans
notre dernier numéro. Une erreur de montage a fait sauter la seconde
796
D’une critique stérile (mai 1939)ba
Dans
un certain sens, et aujourd’hui, nul n’est plus mal placé que les per
797
Ils ont écrit et dit tout cela, avant les autres,
dans
Esprit et dans L’Ordre nouveau . Ils étaient les premiers à le dir
798
dit tout cela, avant les autres, dans Esprit et
dans
L’Ordre nouveau . Ils étaient les premiers à le dire. Et l’on pensai
799
le mouvement ait péché par défaut de radicalisme
dans
sa critique négative. Mon expérience des groupes et des congrès pers
800
rtis. 4. On garde le secret désir — avoué parfois
dans
le feu de la discussion, lors d’un congrès — de constituer enfin un v
801
auvais non point parce qu’ils sont trop puissants
dans
l’État, mais parce qu’ils n’ont aucune puissance véritable, créatrice
802
tous les citoyens. 19. Tout parti est totalitaire
dans
son essence, et préfigure l’État totalitaire, brutal et stérilisant.
803
l’incapacité essentielle des partis à collaborer
dans
l’État : au lieu de se complémenter, ils s’excluent, chacun prétendan
804
ent. 28. La critique des partis n’est stérile que
dans
la mesure où elle n’est pas radicale. ba. Rougemont Denis de, « D’
805
ont, avec ceux ou plutôt celui que vous critiquez
dans
un rapport quelque peu équivoque, qu’il m’importe d’élucider. Vous me
806
contre vous. Je le dis pour situer vos critiques
dans
l’esprit de votre lecteur — et du mien. Car en fait, je ne prétends n
807
nullement que mon livre soit un livre d’histoire,
dans
ce sens « critiquable » du terme. Ce n’est pas même de l’histoire lit
808
n mesure de la reconnaître là où elle est apparue
dans
le passé, et là où elle sévit dans le présent. Croyez bien qu’en tant
809
le est apparue dans le passé, et là où elle sévit
dans
le présent. Croyez bien qu’en tant qu’interprète et théologien de l’h
810
ien de l’histoire, je n’ai pas été sans découvrir
dans
votre article une faculté d’interprétation créatrice au moins égale à
811
r ce point seul porte ma décision. Tout le reste,
dans
la perspective de mon ouvrage, ne pouvait être que littérature (la pl
812
t pas synonyme.) Et même dissonant, s’il le faut.
Dans
ma dissonance obstinée, je considère que le chrétien, c’est un homme
813
« trop humain », de sous-humain dirai-je plutôt,
dans
tout ce que l’on appelle l’Humain, et qui ne l’est plus depuis la Chu
814
oir si ce n’est pas là, précisément la solidarité
dans
le péché, l’irrémédiable « consonance » dont un miracle seul peut nou
815
rquoi vous y tenez tant. Je crois voir la réponse
dans
votre conclusion. Et force m’est alors de reconnaître qu’à l’origine
816
première. (J’avais été tenté de citer l’anecdote
dans
mon livre.) Placée comme cela, en conclusion de votre article, cette
817
t écrasante pour ma thèse. Seulement, nous sommes
dans
le monde concret de la chute, le monde des vérités secondes, équivoqu
818
vérités secondes, équivoques, mêlées de mensonge.
Dans
ce monde concret, il n’est pas vrai que tout amour tende vers Dieu. I
819
loin de le sublimer, lui redonnera sa juste place
dans
l’humain. Ma thèse centrale présentée de la sorte — n’est-ce pas asse
820
présentée de la sorte — n’est-ce pas assez clair
dans
mon livre ? — me direz-vous encore que vous êtes « plutôt contre » ?
821
nsistez sur la nécessité d’englober toute réalité
dans
une synthèse transcendante, de tout sauver. Protestant, j’insiste d’a
822
e développement de quelques indications formulées
dans
Penser avec les mains . Indications que j’ai d’ailleurs retrouvées à
823
ie de l’historien !) 109. Je lisais hier encore
dans
une étude de Lucien Febvre : « La méthode de l’historien, c’est parti
824
historien, c’est partir des faits… modestement ».
Dans
la mesure où c’est réellement « modeste », — très bien. 110. Un de m
825
ougemont et Davenson, après la note de ce dernier
dans
Esprit d’avril, nous a paru propre à intéresser nos lecteurs. Voici d
826
s s’en apercevoir, et c’est le risque qu’il court
dans
les périodes où les choses ont l’air de bien marcher. Voilà pour ma r
827
de ce produit utile et hygiénique. S’il y a crise
dans
la fabrication et dans la répartition de l’article, nous étudions deu
828
hygiénique. S’il y a crise dans la fabrication et
dans
la répartition de l’article, nous étudions deux questions, et prenons
829
ntes interruptions de la jeune garde. Les partis,
dans
les commissions du Congrès et du Sénat, se sont bornés à des échanges
830
st-à-dire vidange des responsabilités — et repart
dans
une politique nécessairement improvisée, puisqu’il a reçu ses pouvoir
831
leurs très facile, me semble-t-il. Soyez honnêtes
dans
les négociations, comme le fut votre Herriot, que nous respectons. Et
832
re préventive, mais elle l’accepterait sans doute
dans
le cas d’un nouveau Pearl Harbor. Quant à l’autre moitié, elle ne dem
833
pied. Ils ont les cheveux noirs, attention. Mais
dans
trois de leurs États, les dernières élections se sont passées presque
834
s témoignent de l’esprit et de sa présence active
dans
une culture. Les meilleurs d’entre nous les ont encore, tandis que le
835
aussitôt rassuré. Mais un fait n’est qu’un signe
dans
une équation, une lettre ou une virgule dans une phrase, on ne peut l
836
igne dans une équation, une lettre ou une virgule
dans
une phrase, on ne peut le lire qu’avec tout le contexte. S’en tenir a
837
est vrai que la conscience s’éveille généralement
dans
la douleur, mais ils préfèrent l’anesthésie. Aussi n’ont-ils pas de p
838
ls s’entourent d’objets polis, luisants, emballés
dans
de la cellophane, qui n’offrent plus d’aspérités et ne posent plus au
839
lques privations ont causé les premières fissures
dans
cet édifice d’inconscience que chacun s’ingéniait à rendre étanche, —
840
files par principe, à observer les règles du jeu
dans
la mesure où elles sont raisonnables, à faire crédit, à payer nos imp
841
valeur créatrice d’un certain gaspillage lyrique,
dans
tous les domaines de la vie ; car notre économie minutieuse des moyen
842
erté. Car il n’est de liberté réelle qu’en avant,
dans
tous les ordres, à chaque instant, — si l’on veut bien y réfléchir en
843
yse sociologique assez grossière suffit à révéler
dans
tout le continent une sorte de clivage et un double tropisme. Les mas
844
et un double tropisme. Les masses industrielles,
dans
leur partie active, regardent vers la Russie, et les grands hommes d’
845
s actifs d’entre nous ont émigré. La bourgeoisie,
dans
son ensemble, se contente d’un double refus de la Russie et de l’Amér
846
Il n’y a de paix et donc d’avenir imaginable que
dans
l’effort pour instaurer un vrai gouvernement mondial. Et le monde, po
847
ts de races, de langues et de religions sclérosés
dans
le nationalisme et le problème des minorités. Et surtout, il peut dép
848
ous ordres (politiques aussi bien qu’économiques)
dans
un corps, non dans un carcan. Ce qui est la politique par excellence,
849
ues aussi bien qu’économiques) dans un corps, non
dans
un carcan. Ce qui est la politique par excellence, n’en déplaise aux
850
mocratique tendant vers l’anarchie, et débouchant
dans
le désordre, lequel prépare toujours la tyrannie. À l’homme considéré
851
me personne, à la fois libre et engagé, et vivant
dans
la tension entre l’autonomie et la solidarité, correspond le régime f
852
cours prononcés par Denis de Rougemont, et réunis
dans
L’Europe en jeu . Ils sont reproduits ici dans le cadre d’un numéro
853
s dans L’Europe en jeu . Ils sont reproduits ici
dans
le cadre d’un numéro spécial d’Esprit sur le thème « Les deux visages
854
e et l’Europe » (mai 1962)bk bl Vous constatez
dans
votre numéro de mars que lorsque Sartre attaque l’Europe « au fond, i
855
jurie Sartre, mais du rôle de l’Europe historique
dans
le monde, et notamment des tâches dont elle est responsable — au sens
856
lusion, intitulé « Sartre contre l’Europe », paru
dans
Arts le 17 janvier 1962, est également reproduit dans Les Chances de
857
Arts le 17 janvier 1962, est également reproduit
dans
Les Chances de l’Europe .