1
-Paul par l’actualité (peut-être même faudrait-il
dire
: par la nécessité) la plus brûlante : Américains et Allemands chez n
2
éciales décrites par Léon Bloy. Joli monde, comme
disent
les échotiers. Remercions Candide d’avoir poussé les choses assez loi
3
s l’état où se trouve la France en 1932. Est-ce à
dire
qu’il faille entreprendre une description méthodique des circonstance
4
ridiques déduits par voie de faits — si l’on peut
dire
— des mêmes principes. Sangnier devait relever l’anomalie : Briand me
5
feraient volontiers tuer. Jean-Richard Bloch l’a
dit
à la barre des témoins : Martin fait dans la paix ce que firent à la
6
« Nous avons proposé un maître à ce jeune homme,
dit
le pasteur Cooreman. C’était le Christ. Martin est coupable de l’avoi
7
l’abord qu’elle vient lourdement buter. On a tout
dit
pour la rendormir, mais en vain : elle s’est fait mal, et la douleur
8
urquoi il y a un imposteur dans tout homme qui se
dit
chrétien. (Je ne dis pas cela d’un point de vue antichrétien.) Mais c
9
steur dans tout homme qui se dit chrétien. (Je ne
dis
pas cela d’un point de vue antichrétien.) Mais c’est aussi pourquoi i
10
oir ! — Toi qui t’assieds sur les hauteurs et qui
dis
en toi-même : Qui me précipitera jusqu’à terre ? — Quand tu placerais
11
ton nid parmi les étoiles, je t’en précipiterai,
dit
l’Éternel… Car le jour de l’Éternel est proche pour toutes les nation
12
» : 50 000 francs. Ah ! qu’un sans-Dieu vienne me
dire
: je ne crois pas à vos paroles, chrétiens menteurs ! — et je lui rép
13
s encore plus sceptique que toi… Tu ne crois pas,
dis
-tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois-tu soudain, quand ils se d
14
te à l’attaque du désordre. « On voit maintenant,
dit
Kierkegaard7, toute l’extraordinaire sottise (s’il faut lui laisser t
15
avenir. L’office de l’Église est en tout temps de
dire
au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu
16
Tu ne dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me
dire
: Tu dois ! En son nom je ne puis engager que moi-même, hic et nunc.
17
sère : une misère qui nous rabat au sol. L’homme
dit
« j’agis », et il trouve dans l’acte sa mesure, son rythme et sa joie
18
dominer ses moyens. Selon sa loi. Mais le moderne
dit
: « Je gagne » ou « Je produis », ou bien « Je chôme », et ce sont au
19
de la condamnation portée sur notre race. On peut
dire
que nous en remettons. Fausse dignité du travail Les nécessités
20
ité nouvelle. La dignité de l’homme consisterait,
dit
-on, dans le travail qu’il fournit pour « gagner sa vie », pour assure
21
e. Nous penserons avec des mains créatrices. Nous
dirons
: le but du travail, ce n’est pas le loisir, mais la création. Et le
22
e rouleau un crabe ». — « Il me faut vingt ans »,
dit
le peintre. Et pendant vingt ans, l’empereur subvient à l’existence d
23
e constructive est d’abord d’ordre spirituel. Qui
dit
précédence dit primauté. 2° que dans l’ordre, immédiatement consécuti
24
est d’abord d’ordre spirituel. Qui dit précédence
dit
primauté. 2° que dans l’ordre, immédiatement consécutif, des institut
25
cielles. 11. Et non pas cartésienne, comme on le
dit
souvent. f. Rougemont Denis de, « Loisir ou temps vide ? », Esprit,
26
e d’abord au nom de quoi l’on parle ! Et qu’on le
dise
! Toute la bassesse de la « littérature » moderne se résume, à mon se
27
’est une littérature qui aime parler pour ne rien
dire
. Elle n’est occupée qu’à « bien » dire, — et c’est pourquoi elle parl
28
ur ne rien dire. Elle n’est occupée qu’à « bien »
dire
, — et c’est pourquoi elle parle mal. Or ceux qui l’ont attaquée jusqu
29
jeu classique… Ils n’étaient que le non d’un non.
Dirons
-nous non à notre tour ? Que ce soit le non décisif de ceux qui savent
30
ation seule est grave. C’est à l’homme qu’il faut
dire
oui, à l’homme total, à l’homme renouvelé. Nous ne clamons pas la fin
31
eur obstinée. Nous pourrions simplifier encore et
dire
: il y a d’une part les moralistes bourgeois — mais personne ne croit
32
ouvant plus qu’il croit à l’essentiel de ce qu’il
dit
—, la critique littéraire de cette littérature n’a plus de sens réel,
33
e pour eux-mêmes, sans rapport à leurs fins. Elle
dit
: c’est bien écrit, mal composé, intéressant ; elle dose des influenc
34
. Il nous faut faire un pas de plus. Il nous faut
dire
enfin que c’est l’homme en tant qu’homme — et pas seulement le non-bo
35
sure de l’homme irréductible, au nom de quoi elle
dirait
non ? Elle n’a pas de visée humaine, elle n’est plus que littérature,
36
t, ce symbole unique de la puissance sans visage.
Dire
que le monde est devenu impensable, c’est avouer qu’il n’y a plus de
37
eure de l’État, première heure des hommes. » Nous
dirons
première heure de la personne. Ceux qui n’ont pas en eux cette mesure
38
nouvelle sera le fait de l’homme renouvelé, je ne
dis
pas de l’homme nouveau — je n’y crois pas — je dis : de l’homme rendu
39
is pas de l’homme nouveau — je n’y crois pas — je
dis
: de l’homme rendu à la conscience de sa liberté. Toute création supp
40
sa volonté déterminée, son attitude créatrice. Je
dirai
donc ce que notre désir invoque. Je vois un grand dessin véhément et
41
res d’esprit et passionnent les indiscrets. Je le
dis
comme je le sens — parce que je les lis, naturellement — et je vous l
42
e me sauver par l’esprit. Vous qui êtes Français,
dites
-moi pourquoi, dans tout votre trésor littéraire, vous n’avez pas de l
43
ne pensez jamais aux désespérés ? Tous vos livres
disent
non à la vie. C’est facile d’être négatif. Et je n’avais pas besoin q
44
çais — ou la bonté — ou la générosité de soi — de
dire
oui à la vie. C’est très difficile… J’interromps la citation : dire
45
C’est très difficile… J’interromps la citation :
dire
oui à la vie, c’est surtout une formule nietzschéenne, et qui signifi
46
lui ferais ma belle révérence paysanne et je lui
dirais
: — Asseyez-vous. — Et je lui ferais le café, et j’irais lui chercher
47
s… Elle voudrait voir aussi Reymont, et Gorki. «
Dites
, monsieur Gorki, comment avez-vous fait pour savoir ?… » Nous voici à
48
c leurs livres, ont passé à côté de moi sans rien
dire
, sans même me voir, sans me soupçonner. Ils jouaient avec des automob
49
nt mis leur douce main sous mon menton. Ils m’ont
dit
: — Fais voir tes yeux ! Ils se sont baissés jusqu’à moi. Ils se sont
50
à moi. Ils se sont assis à côté de moi. Ils m’ont
dit
: — Fais voir où tu as mal, petite fille. — Puis ils m’ont dit : — Je
51
voir où tu as mal, petite fille. — Puis ils m’ont
dit
: — Je m’appelle Whitman. Je m’appelle Thoreau. Voilà le camarade Ham
52
e ma maison, comme à des dieux. « Aidez-moi ! »,
dit
cette femme. Mais la plupart des autres, la plupart de nos contempora
53
la plupart de nos contemporains, est-ce qu’ils ne
disent
pas plutôt. « Fichez-moi la paix ! Faites-moi rigoler, donnez-moi des
54
des livres faciles, des livres gais, etc. C’est,
disent
-ils, ce qu’on demande. — Hé ! oui, parbleu, c’est ce que « les gens »
55
issent leur pensée, leurs désirs, ils n’osent pas
dire
, ils n’ont pas de formules pour avouer leur peine, pour demander les
56
otière, croyez-vous que cet homme tout de même ne
disait
pas lui aussi « aidez-moi ! », à sa façon vulgaire, avec son rire ins
57
t le signe de son absence au monde et à soi-même.
Dire
que l’homme est, concrètement, c’est dire qu’il souffre et qu’il jubi
58
i-même. Dire que l’homme est, concrètement, c’est
dire
qu’il souffre et qu’il jubile, — qu’il agit. C’est pourquoi ils se tr
59
re de l’inhumain (à la limite), et c’est encore à
dire
qu’une « science de l’homme » qui se veut purement descriptive est ex
60
e : on peut seulement refuser de jouer. Mais cela
dit
, il reste à savoir pourquoi tel figurant jeté dans une intrigue insai
61
omme à l’éternel et de l’objet à l’homme, on peut
dire
que la personne est l’impensable incarnation de l’éternité dans le te
62
e dans la Communion, Jésus-Christ nous est donné,
dit
Calvin, « comme substance et fondement de tout », nous avons à connaî
63
de toute doctrine sociale et politique. Est-ce à
dire
que le bien de tous doive être mis au service du bien de chacun ? Pre
64
est bâtarde de ses excès. Ceci pourtant doit être
dit
en sa faveur : il a compris le fait — sinon l’acte — de la liberté. I
65
16. Matthieu 7:21 : « Ce ne sont pas ceux qui me
disent
Seigneur ! Seigneur !… mais celui qui fait la volonté de mon Père » —
66
rche ! « Il me paraît absolument nécessaire de le
dire
… Pour ma part, je me refuse… Je demande à ce qu’on tienne pour un cré
67
e grands airs, si l’on a quelque chose de grand à
dire
, qu’on ne peut pas dire autrement. Que dit-il donc, cet homme qui le
68
quelque chose de grand à dire, qu’on ne peut pas
dire
autrement. Que dit-il donc, cet homme qui le prend de si haut ? Son l
69
and à dire, qu’on ne peut pas dire autrement. Que
dit
-il donc, cet homme qui le prend de si haut ? Son livre s’ouvre par un
70
-ce après ce Schelling dont, par ailleurs, Breton
dit
tant de mal (Introduction aux contes d’Arnim). Mais pourquoi nous gli
71
r trop d’indiscrétions excitées et vulgaires. Que
dire
encore qui fasse un peu sentir la qualité, voisine de la grandeur, de
72
e raison très personnelle de l’aimer. 21. Je ne
dis
pas que tout cela aille sans fatigue pour le lecteur ; ni sans quelqu
73
forme propre, ses proportions et ses « valeurs »,
dirait
un peintre. Il est remarquable que presque tous les écrivains de ces
74
r vie intime, leurs relations. On serait tenté de
dire
: dans leur personne. Je connais peu de livres moins conventionnels.
75
s graves pour notre avenir immédiat. Je n’ai rien
dit
de l’art d’Edschmid. Je ne lui vois d’analogue que dans les derniers
76
fautes d’accord relevées plus haut : un linguiste
dirait
que la formule de ce style est la contagion. Je mets ce phénomène en
77
ue que Tzara donne du monde actuel. Monde dominé,
dit
-il, par l’angoisse de vivre (complexe de castration). La cause de cet
78
le l’irruption des forces telluriques. Keyserling
disait
un jour qu’il considérait à cet égard la révolution hitlérienne comme
79
née et de mesure, celles de l’intelligence… C’est
dire
que l’esprit créateur y doit être à l’honneur. Voilà pourquoi la Comm
80
ux sur la nature et sur le rôle de l’esprit qu’on
dit
créateur ? Serait-ce donc qu’on ne sait plus le voir dans ses effets
81
première, et de l’y mettre en pleine clarté. Cela
dit
, tout le monde perçoit l’extrême difficulté d’une telle entreprise [c
82
lite bourgeoise, et confirme sa décadence. Ils me
diraient
: « Honorer l’esprit pur ? Quoi de plus raisonnable, je vous prie ? Q
83
ni la nature ni l’action vraies du spirituel. On
dira
qu’elles ne l’ont jamais su. Je serais prêt à l’accorder. Ce qui est
84
able, qu’il est plus dégagé du réel, ou comme ils
disent
avec dégoût, « de ses applications pratiques ». Laissant entendre ain
85
erreur à un préjugé. Mais enfin pour saisir je ne
dis
pas la racine de ce préjugé populaire, mais la raison de fait qui l’a
86
clerc parfait : le juge refusant de juger. On me
dira
que ce gouverneur eût été dans son rôle en agissant, et qu’il trahiss
87
et des sanctions de fait, non pas seulement de «
dire
le vrai » dans le vide. La dénonciation des clercs « intéressés » n’e
88
eau, se lava les mains en présence de la foule et
dit
: Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde. » Ne vient
89
oient le sublime de l’esprit ? Ne vient-il pas de
dire
: « Qu’est-ce que la vérité ? » À vingt siècles de là, la voix « désa
90
is en face de Pilate : « Voici l’homme » ! Et que
dit
cet homme ? « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre té
91
de gauche, et de la foule. Pourquoi n’a-t-il pas
dit
seulement : Mon royaume n’est pas de ce monde ? Ce royaume n’eût gêné
92
ectorat de la Sûreté nationale. Il serait faux de
dire
qu’on paie l’esprit. C’est bien plutôt l’absence d’esprit qu’on rétri
93
du bien prépondérantes. À tout péché miséricorde,
dit
le peuple, mais le pardon n’est pas l’oubli, il est toujours un acte
94
Il faut donner un sens à sa vision. Oserons-nous
dire
que c’est la vocation d’Esprit ? Donner un sens à la vision d’une réa
95
itement négligeables en regard de ce qu’ils ont à
dire
, qui les dépasse, et personnes parfaitement responsables de ce qu’ell
96
c’est le plus probable, elle contiendra ce que je
dis
: les témoignages de « l’esprit pur » selon l’idée que s’en fait la C
97
toutes les équivoques du spiritualisme. Pilate a
dit
le droit : « Cet homme est juste. » Ayant dit ses raisons, il a fait
98
e a dit le droit : « Cet homme est juste. » Ayant
dit
ses raisons, il a fait tout ce qu’un clerc doit faire, selon nos gran
99
urs et leurs petits disciples. Mais encore : il a
dit
le droit en spécifiant qu’il n’assumait aucune espèce de responsabili
100
? Ces Juifs sont en émeute : voilà le fait. J’ai
dit
ce que je pensais, voilà le droit. Maintenant il faut les apaiser, il
101
e bonne volonté, qui n’aurait pas « vécu » (comme
disent
les Allemands : Miterlebt) une des grandes cérémonies de la religion
102
, de jeunes filles, de femmes mal vêtues : ils ne
disaient
presque rien. On se passait un journal, une lorgnette. On se demandai
103
il élève rarement la voix, sauf à la fin ; il ne
dit
que des choses simples, raisonnables, parfois avec ironie, mais sans
104
appréhender ; dans cette mesure, il est exact de
dire
qu’elle s’ordonne par avance à sa fin. On n’imagine pas d’aborder l’œ
105
s phénomènes : ils sont eux-mêmes enseignement »,
dit
Goethe. Il n’y a rien à voir sous les apparences. Car rien n’existe,
106
s à elle et une densité », écrit Ramuz. Le peuple
dit
, encore plus simplement : « Si c’était vrai, ça se verrait. » Telle e
107
s fort : c’est la natura naturans. (Nous pourrons
dire
aussi, un peu plus tard, que c’est la faculté du concret chez un homm
108
« Autarchie », il ajoute aussitôt : — « comme ils
disent
». Il ne manque jamais de s’excuser des mots abstraits, des termes no
109
tant de mensonges, surtout lorsqu’ils essaient de
dire
la vérité. Contre cette inflation nominaliste, il n’est pas de défens
110
la langue à cet état naissant dont la chimie nous
dit
qu’il est l’état de virulence extrême des corps. Les journalistes ont
111
juger des meurtres dont le vol est le mobile. Je
dis
qu’il ferait un meilleur travail éducatif. Car il porterait l’attenti
112
ous aurions enfin un langage « châtié », comme on
disait
dans les salons, au temps où le seul tribunal était celui du goût (c’
113
st point là un art « d’après le peuple », mais on
dirait
plus justement : d’avant. Un art qui vient du fonds mythologique de l
114
— même pas très réussie, et il y en a, il faut le
dire
, qui ont un air raté, un air de pastiche de Ramuz —, c’est qu’une seu
115
création du contact avec l’objet. » Mais on peut
dire
cela de Goethe aussi ? Et de bien d’autres réalistes de la forme ? —
116
sa présence active au monde (« Toute résistance,
dit
-il, nous oblige à être présent »). Je vois ce grand exemple d’une vol
117
— J’imagine parfois davantage. Certaines paroles
dites
par cette voix. Celui qui se refuse à poser les questions dernières,
118
révolte, mais au nom d’une vérité qu’il faudrait
dire
. Maintenant il y va de notre tout. La question dernière est posée : c
119
volonté de Dieu », au lieu de se contenter de la
dire
. Mais le kantisme a dévié ce mouvement, détournant l’attention de l’a
120
racines plongent dans la vérité. Nous aussi, nous
dirons
qu’il faut « faire ». Nous ajoutons : tout ce que l’on fait se voit.
121
e entre en action. 47. De tout bel canto peut-on
dire
. C’est le ton de la musique de Stravinsky, du Sacre et des Noces. Le
122
es Noces. Le ton de la création du monde. 48. Il
dit
des personnages de ses romans : « Je ne les aime pas en tant que “pri
123
la ligne de plus grande facilité. 50. L’allemand
dit
Ernüchterung. 51. Rimbaud, cité par Ramuz dans Six Cahiers. t. Rou
124
eur paraissent sans gravité pratique. (Nous avons
dit
souvent sur quelle notion bourgeoise et libérale de l’esprit se fonde
125
critique des doctrines qui sont à sa base. Je ne
dis
pas qu’elles n’aient été souvent trahies. Ni qu’elles soient actuelle
126
on scientifique et artistique »54. Ceci revient à
dire
que la lutte des classes, — considérée comme symbole de l’action — et
127
ruction du métro de Moscou, le plus beau du monde
disaient
-ils. Et l’on peut lire chaque jour dans la presse russe des déclarati
128
sme de l’harmonisation — ou Gleichschaltung comme
diraient
les nazis — des activités spirituelles et pratiques. Mais la concepti
129
ur les « décrets culturels » de Staline. Et je ne
dis
pas, ou pas encore contre le Plan, mais en vertu de tout autres raiso
130
essus. » Telle fut la grande maxime du Plan. Car,
disait
-on, il faut parer au plus pressé, et la culture ne vient qu’après. Ai
131
est pas non plus de les admirer ; il n’est pas de
dire
non à tout, ni oui à tout ; c’est un devoir de critique lucide, et j’
132
nistes viennent à nous avec cette morgue que l’on
disait
naguère américaine, et qui ressemble à celle des nouveaux riches de t
133
ns doute deux objections très importantes. Ils me
diront
comme ils ont dit souvent déjà : a) Nous ne pouvions pas faire autre
134
ons très importantes. Ils me diront comme ils ont
dit
souvent déjà : a) Nous ne pouvions pas faire autre chose. Nos circons
135
es étaient telles que je serais incapable de vous
dire
ce que vous auriez pu faire d’autre. Vous en étiez au point où l’homm
136
te Europe, deux espèces de nations : celles qu’on
dit
vieilles, et celles qui se disent rajeunies. Les vieilles nations mèn
137
ons : celles qu’on dit vieilles, et celles qui se
disent
rajeunies. Les vieilles nations mènent encore une vie à bien des égar
138
de. La misère n’est encore qu’à la porte, mais on
dirait
qu’il n’y a plus rien à faire, qu’à attendre. Et l’on s’occupe en att
139
C’est le dernier lieu commun vivant. Les nations
dites
rajeunies sont celles qui ont fait ou subi depuis la guerre une révol
140
tion de masses. Elles mènent une vie dure et s’en
disent
fières. Certes, elles ont sacrifié un certain nombre de possibilités
141
s de l’État. (Des « soldats politiques » comme on
dit
en Allemagne.) Leur opinion publique est dictée par l’État, et l’opin
142
on ne peut pas ressusciter des mesures mortes. Je
dis
qu’elle sera personnelle, qu’elle sera la mesure de l’homme en tant q
143
lonisés, je n’ai pas fini de le répéter. Est-ce à
dire
qu’affirmer notre force en face d’impérialismes conquérants mène à la
144
conde avec les peuples impériaux est là. L’avenir
dira
si la révolution des « libéraux » peut influencer, à force égale, les
145
e pose à l’homme pécheur le Dieu-homme. Mais ceci
dit
, et maintenu, — j’admire qu’un incroyant ait su donner à notre positi
146
vembre 1936)y Il y a longtemps que Diderot l’a
dit
: Tirer un peuple de l’état de barbarie, le soutenir dans sa splende
147
l. On parlait autrefois de gauloiserie. Il faudra
dire
désormais : américanisme. Mais on risque bien de commettre, à l’endro
148
l faut bien appeler le bluff stalinien ; et je ne
dis
pas du tout : d’une critique de ce qu’il y a de profond dans le marxi
149
le dehors… On sourit avec scepticisme, lorsque je
dis
que Paris a, lui aussi, son métro. » — Égalité, société sans classes
150
s, des hommes et femmes “de journée”, et j’allais
dire
: des pauvres. Il n’y a plus de classes en URSS, c’est entendu. Mais
151
liste65. Mais en voilà assez, la cause est jugée,
dira-t
-on. Voire ! Gide reproche à la fameuse autocritique soviétique de ne
152
e le sent-il ? « D’autres plus compétents que moi
diront
si ce changement d’orientation [le stalinisme par rapport au marxisme
153
et embourgeoisée. Mais nous, personnalistes, que
dirons
-nous ? Le livre s’ouvre par une fable. L’enfant Démophon est soigné p
154
. Nous n’y insisterons jamais assez. Mais il faut
dire
aussi la joie que nous éprouvons à voir Gide, en dépit de tout, et av
155
ecrètement, à la faveur de mille « observations »
dites
objectives, chargées de nous distraire pendant l’opération, et de nou
156
’est qu’ils le soient, à la limite, autant. Il me
dira
d’une voix que j’entends déjà : « Mais je n’ai rien voulu de tout cel
157
t clair qu’il n’y aurait pas de roman. Mais, nous
dit
-il : « le plus petit geste m’a toujours coûté ». ad. Rougemont Den
158
ix, de la liberté et du pain des hommes. » Autant
dire
qu’il ne fait plus confiance à Marx. Autant dire qu’il ne se fait plu
159
dire qu’il ne fait plus confiance à Marx. Autant
dire
qu’il ne se fait plus confiance à lui-même. Autant dire que toutes le
160
u’il ne se fait plus confiance à lui-même. Autant
dire
que toutes les attaques marxistes contre les positions d’Esprit et de
161
Vassily Photiadès, Marylène ou à qui le
dire
? (février 1937)ag On le dira donc au public. Ce sont des souvenir
162
lène ou à qui le dire ? (février 1937)ag On le
dira
donc au public. Ce sont des souvenirs d’enfance, fort bien réinventés
163
te rendu] Vassily Photiadès, Marylène ou à qui le
dire
? », Esprit, Paris, février 1937, p. 824.
164
les grandes questions gisent dans la rue », comme
disait
Nietzsche. Nous disons « existence » (dure, naïve et banale) quand il
165
isent dans la rue », comme disait Nietzsche. Nous
disons
« existence » (dure, naïve et banale) quand il parle d’élan vital. (H
166
nancour et Stendhal trouvent leur place. Mais que
dire
de l’absence de Proudhon, grand écrivain français pourtant ; et de ce
167
ant d’autres nous demeurent inexplicables ? Ceci
dit
, l’on pourra déguster, car il s’agit ici de goût, au sens physique. L
168
e que celle des masses ou des politiciens. (Je ne
dis
pas qu’elle est plus efficace…) Que nous annonce le renouveau nietzsc
169
once le renouveau nietzschéen ? On a vite fait de
dire
: fascisme. C’est une facilité que les professeurs cultivent : Nietzs
170
e le mépris des valeurs de père de famille ». (On
dit
aussi, pour la rime sans doute : Luther précurseur de Hitler !) Mais
171
d’abandon à la force sereine de l’air, tout cela
dit
par les trois syllabes de ce mot qui décrit et embrasse les trois dim
172
et embrasse les trois dimensions de la joie, est
dit
aussi par le vallon des oliviers et par sa jeune nudité. Pas une vape
173
e furtifs, et se détourne. D’où vient-il ? On m’a
dit
qu’il n’y a pas de pigeons par ici. Que vient-il attendre ? Pourquoi
174
eux dans leur conduite et dans leurs opinions. On
dit
bien : l’exception confirme la règle. Oui, mais il faut entendre le p
175
s du jeu le plus libre des superstitions que j’ai
dites
, et dont l’éducation se fait très lentement sous l’influence des rési
176
annies impersonnelles. C’est l’instant où l’homme
dit
: « Que voulez-vous que j’y fasse ? » ou encore : « Ils sont les plus
177
moment » de l’angoisse de ce temps. L’homme sain
dit
: « Voilà ce que je ferai parce qu’il le faut. Et que voulez-vous qu’
178
u’un autre a écrit, d’écouter ce qu’un autre leur
dit
. Quand un lecteur vous écrit, il s’exprime le plus souvent dans un la
179
es veaux à deux têtes qu’on montre aux foires. On
dit
que nous avons trahi l’esprit : mais l’esprit n’a pas besoin de nous.
180
dredi, c’était grand soleil. Et les bonnes femmes
disaient
, au seuil du temple : « Voyez-vous ça, comme tout est dérangé ! Les a
181
bourgeois, c’est une manière de s’exprimer qui en
dit
plus long qu’on ne croirait. « J’ai mes brouillards et mon beau temps
182
d’une pluie « intempestive » c’est une manière de
dire
: « Je m’attendais à autre chose, mon calendrier moral, mes conventio
183
en « parlant de la pluie et du beau temps ». (Je
dis
bien groupe, car il y a peu de « personnes »). 15 avril La sieste de
184
sur celles de la gauche. (Car la droite n’ose pas
dire
son nom dans ce canton.) Les partis de gauche ont fait liste commune
185
tte nuit, vous savez, elle est toute chargée, bou
die
! l’estomac et tout. — Mais les Simard ne m’avaient jamais parlé d’el
186
s n’auront plus à languir bien longtemps. On peut
dire
que la chose est sûre. Et on l’entend ! Trois fois par jour, le bruit
187
sa visite. — Elle est curieuse, cette vieille, me
dit
-il. Figurez-vous qu’elle tient sa canne à la main, comme ça, sur la c
188
tendez ! Je l’ennterdis, vous n’avez qu’à le leur
dire
! » Je passe la tête par la fenêtre. Qu’est-ce que c’est, Simard ? —
189
ant de colère et gesticulant. Il crie : « Je l’ai
dit
à madame Calixte, je ne veux pas qu’on lave aujourd’hui ! Ma belle-mè
190
nt son chagrin décent. Aux premiers mots que j’ai
dits
, elle a pleuré, gémi d’une toute petite voix fausse, et m’a beaucoup
191
llait. Je me récrie : mais comment, j’ai pourtant
dit
ma sympathie à Madame Simard. — Je sais, mais vous n’êtes pas entré c
192
a doit se faire dans la cuisine. Aussi, je lui ai
dit
, à Fernann, il aurait dû venir chez vous pour dire qu’il ne voulait p
193
dit, à Fernann, il aurait dû venir chez vous pour
dire
qu’il ne voulait pas qu’on lave. Je le lui ai dit : c’est bien ta fôt
194
ire qu’il ne voulait pas qu’on lave. Je le lui ai
dit
: c’est bien ta fôte ! Ça aurait été dans votre maison qu’il y aurait
195
, surtout, qu’il s’agit là de « préjugés », comme
disent
les jeunes personnes en mal d’émancipation. C’est bien plus grave. C’
196
grand mas nommé Montaigu… (Pourquoi ce nom ?) On
dit
que cela ressemble à l’Albanie. C’est un groupe de hautes bâtisses co
197
ux ans. Plus haut, dans la montagne, un autre mas
dit
« le Château ». C’est à l’orée d’un bois de châtaigniers. On y accède
198
criait l’orateur, et ils adorent la Trinité ! Ils
disent
que le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne font qu’un. Vous voyez que
199
r le monde pitoyable : sans ajouter à ce qui est,
dire
ce qui est comme un homme l’a senti, — c’est assez rare. « Ce serait
200
poésie est chose commune, communautaire. (Éluard
dit
d’ailleurs : égalitaire, — d’une manière incompréhensible.) La poésie
201
u cette « attente ardente de la créature », comme
dit
saint Paul. Mais alors, pourquoi fermer les yeux ? (Non pour prier, m
202
isons, les réponses varient du tout au nul. C’est
dire
qu’une réflexion patiente — mais urgente — s’impose à nous sur ce poi
203
les conditions actuelles — et actuantes si j’ose
dire
— de l’œuvre littéraire dans la communauté. Il n’y a pas, et il ne pe
204
ifie. Je ne pense pas qu’il soit souhaitable d’en
dire
plus, au seuil de la série de « témoignages » très divers que nous in
205
inations, qui, à la différence des hallucinations
dites
psychosensorielles…, etc. » On ne nous dit pas si l’on juge ces visio
206
ions dites psychosensorielles…, etc. » On ne nous
dit
pas si l’on juge ces visions réelles ou non, on nous dit seulement, m
207
si l’on juge ces visions réelles ou non, on nous
dit
seulement, modestement, que ce sont de pseudo-hallucinations. Ce genr
208
ique et théologique de chaque génération. 3. Ceci
dit
, il me paraît utile de poser ce problème, très brièvement, en termes
209
l’individu et la vocation qu’il se reconnaît, je
dirais
volontiers : entre la personnalité, naturelle ou factice (ou « person
210
orment les jeunes Suisses, trop assurés, comme le
dit
Cingria, de trouver chaque matin sur leur table un gros bol de café a
211
e limitent au « plan moral », comme nous aimons à
dire
. Elles sont d’usage interne, individuel. Les doutes que Ramuz nous pr
212
exemple, demande Ramuz : Avons-nous autre chose à
dire
que propreté, confort et instruction ? Avons-nous d’autre but commun
213
uz, plus dur, parle de portier d’hôtel…) Et je ne
dis
pas que cette interprétation désobligeante soit toujours fausse dans
214
xiste-t-elle ? nous demande Ramuz. Cela revient à
dire
: a-t-elle une raison d’être ? J’essaierai de répondre ici du point d
215
pas les prévenir. Si nous nous refusons à voir, à
dire
, à illustrer, à incarner aux yeux de tous les grandes et fortes raiso
216
nt oublient pourquoi ils ont reçu ce droit. Je ne
dirai
pas que les Suisses l’aient déjà oublié. Mais la conscience qu’ils en
217
cipe fédéral que nous avons à incarner, on pourra
dire
que la Suisse a retrouvé sa raison d’être, et d’être neutre. Quoi de
218
qu’il célèbre. Et pourquoi n’irais-je pas jusqu’à
dire
que notre grandeur culturelle est de n’avoir pas de culture suisse, m
219
e l’Europe. (Il y a là plus qu’un calembour, soit
dit
pour essayer de rassurer ces gens sérieux que sont les Suisses moyens
220
ion sur la vie politique.) Il est clair, et on le
dit
assez pour que je n’aie pas à insister, que l’armée d’un petit pays n
221
vocation profonde. Garde montée autour des cols,
dirait
Liehburg ; milice au service du principe constituant de la fédération
222
an de notre propre doctrine ? Armée démocratique,
dit
-on, milice populaire, dépourvue de l’esprit de caste que forment aill
223
taire80, un important budget de la culture. Je ne
dis
pas de l’instruction, mais de la culture. Et je l’appellerais volonti
224
fédérale. Car le jour où il existera, l’on pourra
dire
que nos hommes politiques, si réellement représentatifs, dans ce pays
225
elle-même au rôle de presse locale. Il faut bien
dire
aussi que notre fédéralisme tend à se réduire à l’esprit de clocher,
226
de la personne et ceux de la communauté. 76. On
disait
en Allemagne, pendant la guerre : « Les alliés voudraient bien conclu
227
moralisation générale — non d’a-moralité comme on
dit
trop souvent — c’est la confuse dissension au sein de laquelle nous v
228
piternelle illusion, la plus naïve et — j’ai beau
dire
! — la plus « naturelle » pensera-t-on… Illusion de liberté. Et illus
229
er qu’en échappant au monde fini. Mais la passion
dite
« fatale » — c’est l’alibi — où se complaisent les modernes, ne sait
230
u’ils passent leur seuil souffrent de jalousie »,
dit
un poème tibétain89. C’est que, passant « leur seuil », sortant de le
231
e me borne à la décrire et à la « réciter » comme
dit
Montaigne, sachant fort bien que je ne convaincrai pas une seule vict
232
recettes). Personne, que je sache, n’a encore osé
dire
que l’amour tel qu’on l’imagine de nos jours est la négation pure et
233
la dictature productiviste qui contraignit l’État
dit
socialiste à édicter une série de lois contre le divorce (qu’on rendi
234
des corps francs dans les pays baltes, les crimes
dits
« politiques » exécutés par des ligues de jeunes gens, certaines form
235
e récit du miracle de Cana (« simple hypothèse »,
dit
l’auteur) ; soit sur le passage où Jésus proclame que l’homme ne doit
236
bii a répondu à la décision des évêques anglicans
dite
de Lambeth. Les congrès œcuméniques de Stockholm et d’Oxford (toutes
237
in). — Un souffle révolutionnaire, ce serait trop
dire
, mais un bon courant d’air passe dans les derniers numéros de ces cah
238
numéros de ces cahiers. L’extrême droite qui ose
dire
son nom paraît souvent bien proche de la véritable extrême gauche fra
239
ersailles, où le Faubourg Saint-Germain (comme on
disait
naguère) et Montparnasse se mêlaient à merveille. Le déhanchement des
240
oraison funèbre. Et après ? « Vous n’allez pas me
dire
que vous êtes fasciste ? — Heu… » C’est la dernière réplique. — Franc
241
ontre la décision dont elle est née. Et pour tout
dire
, j’ignore encore si cela peut avoir un sens : approuver ou rejeter la
242
riés ? Ignore-t-on la réalité, ou n’a-t-on rien à
dire
de plus sérieux ? Poussez la première porte venue ! Ce silence que l’
243
des livres ou des enfants : aut liberi aut libri
disait
Nietzsche. Et Kierkegaard a raison plus qu’eux tous, lui qui d’abord
244
! Que répondre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux
dit
? Il a su louer le philistin et le romantique, et leur donner raison
245
saint Paul, qui valent contre leur humanisme. Que
dit
l’Apôtre ? « Je pense qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher
246
ue Satan ne vous tente par votre incontinence. Je
dis
cela par condescendance, je n’en fais pas un ordre… Car il vaut mieux
247
aire à sa femme. » (v. 32). ⁂ Tout ce qu’on peut
dire
contre le mariage est vrai, par conséquent doit être dit, soit du poi
248
tre le mariage est vrai, par conséquent doit être
dit
, soit du point de vue des romantiques — si l’on croit à Iseut —, soit
249
nion faite en connaissance de causes. Il a fallu,
dit
-on, des millénaires à la nature pour sélectionner les espèces qui nou
250
’admets qu’il est stupide de s’en priver. Mais je
dis
que la garantie d’une union raisonnable en apparences n’est jamais da
251
une femme pour en faire son épouse, ce n’est pas
dire
à Mademoiselle Untel : « Vous êtes l’idéal de mes rêves, vous comblez
252
Choisir une femme pour en faire son épouse, c’est
dire
à Mademoiselle Untel : « Je veux vivre avec vous telle que vous êtes.
253
seule preuve que je vous aime ». (Vraiment, pour
dire
: Ce n’est que cela ! — comme le diront beaucoup de jeunes gens qui s
254
iment, pour dire : Ce n’est que cela ! — comme le
diront
beaucoup de jeunes gens qui s’attendent, en vertu du mythe, à je ne s
255
point de départ à une fidélité réelle ; et je ne
dis
pas à une fidélité qui soit une recette de « bonheur », mais bien à u
256
ur, mais du quomodo. « L’éthique ne commence pas,
dit
Kierkegaard, dans une ignorance qu’il faudrait muer en savoir, mais d
257
es invoquées par le mari qui trompe sa femme ; il
dit
tantôt : « Cela n’a pas d’importance, cela ne change rien à nos rappo
258
el, qu’elle cherche à dominer, non pas à fuir. Je
dis
qu’une telle fidélité fonde la personne. Car la personne se manifeste
259
quand il y aurait toutes les raisons du monde de
dire
oui à cette passion éblouissante, — dire non en vertu de l’absurde, e
260
monde de dire oui à cette passion éblouissante, —
dire
non en vertu de l’absurde, en vertu d’une promesse ancienne, d’une dé
261
toute passion véritable est fidèle. (Pour ne rien
dire
des successives fidélités de nos « liaisons », et de tous ces Tristan
262
mine la personne. En d’autres termes, on pourrait
dire
que la fidélité se garantit elle-même contre l’infidélité, du simple
263
sion de l’amour contrarié. Il serait plus vrai de
dire
avec Benedetto Croce que « le mariage est le tombeau de l’amour sauva
264
éalité de la personne chez la femme. C’est autant
dire
qu’il ne sait pas encore aimer. Le viol et la polygamie privent la fe
265
ous sont venues nos « mortelles » croyances. Mais
dira-t
-on, ces mêmes croyances n’ont pas produit les mêmes effets parmi les
266
iculières, d’autant plus nous connaissons Dieu »,
dit
Spinoza. Cette attitude, qui définit mon Occident, définit en même te
267
et simple négation de l’un de ses termes. Je l’ai
dit
et j’y insiste encore : condamner la passion en principe, ce serait v
268
e de l’Europe, p. 113. 105. Il y a l’Apocalypse,
dira-t
-on. Mais les catastrophes qu’elle annonce représentent notre châtimen
269
er le « salut » de nos libertés… Ils ont écrit et
dit
tout cela, avant les autres, dans Esprit et dans L’Ordre nouveau .
270
L’Ordre nouveau . Ils étaient les premiers à le
dire
. Et l’on pensait qu’ils seraient les premiers à y croire, et à le pro
271
ans de droite et de gauche seraient fondés à nous
dire
aujourd’hui : « Vous avez très bien vu pourquoi nous ne ferions rien.
272
très bien vu pourquoi nous ne ferions rien. Mais
dites
-nous maintenant pourquoi vous-mêmes, connaissant nos erreurs, n’avez
273
ue négative, d’origine universitaire, ou comme on
dit
: « intellectualiste ». Je ne pense pas que cela soit décisif. Je cra
274
eu équivoque, qu’il m’importe d’élucider. Vous me
dites
(avec une gentillesse désarmante et si rare !) que mon livre « est un
275
t ? Des contraintes rhétoriques et de la liberté,
disons
de l’imagination. De même, pour composer un « fait » d’histoire, il f
276
raphiques, ou les négligences de copie. Mais ceci
dit
, il ne serait pas « exact » non plus d’appliquer les mêmes critères à
277
ions — que du public qui croit aux manuels. Je ne
dis
pas cela contre vous. Je le dis pour situer vos critiques dans l’espr
278
ux manuels. Je ne dis pas cela contre vous. Je le
dis
pour situer vos critiques dans l’esprit de votre lecteur — et du mien
279
le défendre. Malgré toute mon horreur de Kant, je
dirai
même que j’en ressens l’obligation. Ma formation théologique protesta
280
lle authentifie. En tant qu’érudition et critique
dite
« sérieuse », elle se constitue proprement par le refus d’admettre qu
281
que les dogmes. — Ça existe, l’amour courtois !…
dites
-vous. Mais voilà, je le « vide de sa riche, émouvante réalité humaine
282
porte au catharisme. Je pourrais, je devrais vous
dire
que si je n’avais pas rêvé (et un peu plus…) sur l’aventure de Rudel,
283
lle). C’est à cela, c’est à ce « reste » que vous
dites
ne pouvoir renoncer. C’est cela que vous me reprochez de n’avoir pas
284
s, moi, renoncer à rien de ce qui a été humain »,
dites
-vous. « Il me faut à tout prix que je puisse l’assumer. » Eh bien quo
285
ien être appelé sectaire. (Huguenot, cela va sans
dire
, mais ce n’est pas synonyme.) Et même dissonant, s’il le faut. Dans m
286
a de corrompu, de « trop humain », de sous-humain
dirai
-je plutôt, dans tout ce que l’on appelle l’Humain, et qui ne l’est pl
287
ansportant à ce niveau notre « tenson », comme on
disait
au temps des troubadours. Croyez-moi, je ne cherche pas à esquiver de
288
humain » — si vous voulez… (Mais pourquoi ne pas
dire
du corps ?) Un amour dont l’exaltation cependant, était considérée pa
289
— n’est-ce pas assez clair dans mon livre ? — me
direz
-vous encore que vous êtes « plutôt contre » ? Voilà toute notre oppos
290
la seule chose nécessaire ». Car l’Écriture nous
dit
que si nous la gardons « tout le reste nous sera donné par-dessus » ;
291
louse. Il y arrive tout excité. Le professeur lui
dit
: « Que venez-vous faire ici ? C’est en Allemagne qu’on se passionne
292
ssion d’un nième cabinet à Paris, un Américain me
disait
: — En France, n’importe quel problème d’ajustement économique devien
293
soit par un bénéficiaire éprouvé de la tradition
dite
nationale… Et si nous ne sommes pas là pour consentir un prêt, payan
294
Américain moyen voit le Monde — Quels sont, se
dit
-il, les pays qui marchent le mieux en Europe ? Les États scandinaves,
295
d, du gaspillage, des chants et des beuveries. On
dit
que c’est la question de l’Asie qui nous sépare. Car en réalité, nous
296
l’incohérence du réel. (Tout ce que l’on peut en
dire
, c’est qu’on l’éprouve.) Or justement, la civilisation américaine sou
297
aux fins. La volonté de prendre conscience. J’ai
dit
qu’ils rêvent. J’ajouterai qu’ils détestent celui qui vient les révei
298
it pas ce que c’est que la confiance en soi. Ceci
dit
, je me retourne vers mes compatriotes européens et je leur dis : si v
299
tourne vers mes compatriotes européens et je leur
dis
: si vous voulez que l’Europe dure encore — et le reste du monde en a
300
ond, il ne fait que penser à l’Algérie ». J’avais
dit
pour ma part deux mois plus tôt, et vous me citez : « Quand Sartre éc
301
ue le drame algérien. » Les deux phrases semblent
dire
la même chose. Un lecteur non prévenu s’y tromperait, mais pas vous.
302
douanes » et du « foie gras » : c’est en son nom,
dites
-vous, que je répondais à Sartre. Allons donc ! Je vois bien qu’il vou
303
, sectaire comme on ne l’est qu’à vingt ans. Ceci
dit
, je voudrais que vos lecteurs sachent aussi que mon article ne traita
304
aux yeux de l’histoire, ce seront ceux qui auront
dit
que l’Europe était finie, quand il s’agissait de la faire. » C’était
305
il se peut que son texte m’ait “servi”, comme il
dit
. Après quinze ans de métier, je reste, comme au premier jour, déconce