1 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
1 st rien devant sa vocation, qu’un doute ; mais la fidélité de la personne n’est pas vaine. Dans la très confuse partie que nous
2 1935, Esprit, articles (1932–1962). Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai 1935)
2 ous affirmer que par le sacrifice. » Sacrifice et fidélité , voilà ce qui définit leur dernière dignité d’Allemands dans les tort
3 1936, Esprit, articles (1932–1962). Francfort, 16 mars 1936 (avril 1936)
3 en moi ! — un seul cri des masses confessant leur fidélité lui répondit. » Cri désignant ici la clameur instantanée de 30 000 ho
4 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
4 logiques, ou de plaisanteries vaudevillesques. La fidélité dans le mariage paraît légèrement ridicule : elle prend figure de con
5 a perdu la seule chose nécessaire : le sens de la fidélité . Car voici la fidélité : c’est l’acceptation décisive d’un être en so
6 nécessaire : le sens de la fidélité. Car voici la fidélité  : c’est l’acceptation décisive d’un être en soi, limité et réel, que
5 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
7 L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)ax ay 1. Nécessité d’un parti pris À l’heure o
8 cun cynisme, peut servir de point de départ à une fidélité réelle ; et je ne dis pas à une fidélité qui soit une recette de « bo
9 rt à une fidélité réelle ; et je ne dis pas à une fidélité qui soit une recette de « bonheur », mais bien à une fidélité qui soi
10 soit une recette de « bonheur », mais bien à une fidélité qui soit possible, n’étant pas compromise en germe par un calcul forc
11 rme par un calcul forcément inexact. 4. Sur la fidélité On fausse l’éthique du mariage en faisant de la promesse de fidéli
12 l’éthique du mariage en faisant de la promesse de fidélité un problème, alors que le problème ne devrait se poser qu’à partir de
13 problème est de savoir comment Lui obéir.) Car la fidélité est sans raisons — ou elle n’est pas — comme tout ce qui porte une ch
14 Car pour ceux du siècle présent, je pense que la fidélité se définit comme la moins naturelle des vertus, et la plus désavantag
15  Bonheur ». À leurs yeux et dans leur langage, la fidélité conjugale est le succès d’un effort « inhumain ». Leur revendication
16 ie, s’y oppose diamétralement. Ils considèrent la fidélité comme une discipline imposée (aux humeurs et désirs spontanés) par un
17 ’ordre social soutient encore, en fait, l’idée de fidélité . Mais l’obstacle n’est pas sérieux, on le tourne de tous les côtés. V
18 tionaliste ou hédoniste, je ne parlerai que d’une fidélité observée en vertu de l’absurde, parce qu’on s’y est engagé, simplemen
19 sonne même des époux. Il faut bien voir que cette fidélité est à contre-courant des valeurs aujourd’hui vénérées par presque tou
20 e de qualités possible. Elle nie que le but de la fidélité soit le bonheur. Elle affirme scandaleusement que c’est avant tout l’
21 second lieu la volonté de faire une œuvre. Car la fidélité n’est pas du tout une espèce de conservatisme. Elle est plutôt une co
22 he à dominer, non pas à fuir. Je dis qu’une telle fidélité fonde la personne. Car la personne se manifeste comme une œuvre, au s
23 et aux mêmes conditions, dont la première est la fidélité à quelque chose qui n’était pas, mais que l’on crée. Personne, œuvre,
24 tait pas, mais que l’on crée. Personne, œuvre, et fidélité  : les trois mots ne sont point séparables ou concevables isolément. E
25 r. Ainsi, dans la plus humble vie, la promesse de fidélité introduit une chance de faire œuvre, et d’accéder au plan de la perso
26 sa chance immédiate de grandeur, et c’est dans la fidélité « absurde » qu’elle pourra la réaliser : quand il y aurait toutes les
27 t qui soit le contraire d’une ardeur exaltée ? La fidélité dont je parle est une folie, mais la plus sobre et quotidienne. Une f
28 le est fidèle. (Pour ne rien dire des successives fidélités de nos « liaisons », et de tous ces Tristans qui ne sont au vrai que
29 ces paroles : « Je suis toi-même ! » Ainsi de la fidélité du mythe, et de Tristan. C’est un narcissisme mystique, mais qui s’ig
30 érieure, la « joie suprême » d’Isolde agonisante. Fidélité qui consume la vie, mais qui consume aussi la faute, et divinise un m
31 é, « innocent » ! De ces origines mystiques, la «  fidélité passionnée » n’a gardé parmi nous que l’illusion d’accéder à une vie
32 a fiancée perdue. C’est l’émouvante formule de la fidélité courtoise ; une négation sans retour de la vie. Mais la fidélité dans
33 ise ; une négation sans retour de la vie. Mais la fidélité dans le mariage est au contraire un engagement absolument pris pour c
34 elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité courtoise ne signifiait qu’une évasion. Dans le mariage, c’est à l’au
35 pas à son moi d’abord, que celui qui aime voue sa fidélité . Et tandis que la fidélité de Tristan était un perpétuel refus, une v
36 celui qui aime voue sa fidélité. Et tandis que la fidélité de Tristan était un perpétuel refus, une volonté d’exclure et de nier
37 iversité, d’empêcher le monde d’envahir l’âme, la fidélité des époux est l’accueil de la créature, la volonté d’accepter l’autre
38 est, dans son intime singularité. Insistons : la fidélité dans le mariage ne peut pas être cette attitude négative qu’on imagin
39 serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien plus : elle veut le bien de l’être aimé, et lorsqu’elle agi
40 fie la personne. À ce terme, on découvrira que la fidélité dans le mariage est la loi d’une vie nouvelle ; et non point de la vi
41 iniser. Et c’est ce qu’atteste l’expérience de la fidélité dans le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus i
42 érience de la fidélité dans le mariage. Car cette fidélité se fonde justement sur le refus initial et juré de « cultiver » les i
43 ncrète de la relation des égaux. L’exercice de la fidélité envers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une maniè
44 . Au contraire de l’homme érotique, l’homme de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femme seulement ce corps intéressant
45 déconcertée, au lieu de se faire obsédante, et la fidélité se garantit par la lucidité qu’elle développe. L’emprise du mythe fai
46 onne. En d’autres termes, on pourrait dire que la fidélité se garantit elle-même contre l’infidélité, du simple fait qu’elle hab
47 l a de particulier. C’est tout le secret de notre fidélité . La sagesse orientale cherche la connaissance dans l’abolition progre
48 init en même temps les conditions profondes de la fidélité , de la personne, du mariage, — et du refus de la passion. Elle suppos
49 cette volonté centrale, ou en dévie, compromet la fidélité , et donne des chances nouvelles à la passion. C’est notre vie et notr
50 ’elle n’y succombe point), retrouve le sens d’une fidélité gagée au moins sur des institutions solides, à la mesure de la person
51 es décisions toujours actuelles qui fondent notre fidélité . Quoi qu’il arrive, heur ou malheur, le sort du monde nous importe bi
52 e par cette action d’obéissance qui est la vie de fidélité . Vivre alors « comme tout le monde », mais « en vertu de l’absurde »,
53 est peut-être que cette œuvre était le lieu de sa fidélité la plus réelle. Pourquoi chercher ailleurs que dans la vocation vraim
54 s heureux. Mais l’horizon n’est plus le même. Une fidélité gardée au nom de ce qui ne change pas comme nous, révèle peu à peu so
55 riage et personne (II) : l’amour action, ou de la fidélité  », Esprit, Paris, novembre 1938, p. 231-256. ay. Une note précise :