1
rhéteurs qui va de Jaurès à Sangnier ; car c’est,
vous
m’entendez, « au nom de la cause sacrée de la paix » que ce brave off
2
, lui répondra non sans violence : « C’est faux !
Vous
faites de la théologie, et vous ne faites même que cela ; c’est une t
3
: « C’est faux ! Vous faites de la théologie, et
vous
ne faites même que cela ; c’est une tout autre théologie que la chrét
4
consciencieusement à chaque témoin, qu’en faites-
vous
? » Un seul se permit de répondre que toutes les guerres sont défensi
5
es. Quelqu’un me demandait, à la sortie : « Avez-
vous
jamais vu un soldat défensif ? Comment est-ce que c’est fait ? » 7° C
6
u’un sans-Dieu vienne me dire : je ne crois pas à
vos
paroles, chrétiens menteurs ! — et je lui répondrai : Ta révolte est
7
illeurs essentiellement chrétienne : « Quelle est
votre
attitude vis-à-vis de votre prochain ? Lui laissez-vous ce qui lui re
8
tienne : « Quelle est votre attitude vis-à-vis de
votre
prochain ? Lui laissez-vous ce qui lui revient, ou l’en privez-vous ?
9
ttitude vis-à-vis de votre prochain ? Lui laissez-
vous
ce qui lui revient, ou l’en privez-vous ? » ⁂ La caractéristique des
10
i laissez-vous ce qui lui revient, ou l’en privez-
vous
? » ⁂ La caractéristique des mouvements américains de rénovation rési
11
lors qu’un Franklin, qu’un Guizot, qu’un Staline,
vous
camouflent cette démission en dignité nouvelle. La dignité de l’homme
12
en dater l’origine. Dans l’Encyclopédie de 1765,
vous
trouverez loisir défini comme « le temps vuide ». Cette nomination qu
13
dez à l’écrivain la responsabilité de ses écrits,
vous
le rendrez aussi à la communauté, vous recréerez le lien vivant de l’
14
es écrits, vous le rendrez aussi à la communauté,
vous
recréerez le lien vivant de l’auteur avec son public. Une fois posés
15
ens — parce que je les lis, naturellement — et je
vous
laisse le soin de me classer, si vous y tenez. Pour être juste, si to
16
ent — et je vous laisse le soin de me classer, si
vous
y tenez. Pour être juste, si toutefois le sujet en vaut la peine, je
17
. Je cite : J’essayai de me sauver par l’esprit.
Vous
qui êtes Français, dites-moi pourquoi, dans tout votre trésor littéra
18
qui êtes Français, dites-moi pourquoi, dans tout
votre
trésor littéraire, vous n’avez pas de livres remèdes ? Pourquoi vous
19
-moi pourquoi, dans tout votre trésor littéraire,
vous
n’avez pas de livres remèdes ? Pourquoi vous ne pensez jamais aux dés
20
ire, vous n’avez pas de livres remèdes ? Pourquoi
vous
ne pensez jamais aux désespérés ? Tous vos livres disent non à la vie
21
rquoi vous ne pensez jamais aux désespérés ? Tous
vos
livres disent non à la vie. C’est facile d’être négatif. Et je n’avai
22
’avais pas besoin qu’on m’y aide. Pourquoi n’avez-
vous
jamais eu le courage, vous Français — ou la bonté — ou la générosité
23
aide. Pourquoi n’avez-vous jamais eu le courage,
vous
Français — ou la bonté — ou la générosité de soi — de dire oui à la v
24
femme poursuit : Mais ne vante-t-on pas partout
votre
courage ? N’aurez-vous jamais que le plus bas ? Ne penserez-vous jama
25
ne vante-t-on pas partout votre courage ? N’aurez-
vous
jamais que le plus bas ? Ne penserez-vous jamais à ceux qui ont besoi
26
N’aurez-vous jamais que le plus bas ? Ne penserez-
vous
jamais à ceux qui ont besoin de comprendre le monde ? — J’ai une gran
27
e révérence paysanne et je lui dirais : — Asseyez-
vous
. — Et je lui ferais le café, et j’irais lui chercher mon plus beau po
28
, et Gorki. « Dites, monsieur Gorki, comment avez-
vous
fait pour savoir ?… » Nous voici à l’endroit de cette confession que
29
ci à l’endroit de cette confession que je voulais
vous
citer non seulement à cause de sa beauté (et parce qu’il faut faire u
30
croire qu’ils sont forts. Je n’ai pas besoin que
vous
me désespériez. Je le suis assez moi-même. — Aidez-moi… — Les uns, av
31
aut chercher dans quel trou va la cheville, voilà
vos
livres. Voilà à quoi vous perdez votre temps, vous autres. Ah ! vous
32
ou va la cheville, voilà vos livres. Voilà à quoi
vous
perdez votre temps, vous autres. Ah ! vous n’êtes pas aimés par les p
33
ville, voilà vos livres. Voilà à quoi vous perdez
votre
temps, vous autres. Ah ! vous n’êtes pas aimés par les pauvres. Non.
34
vos livres. Voilà à quoi vous perdez votre temps,
vous
autres. Ah ! vous n’êtes pas aimés par les pauvres. Non. Vous me lais
35
à quoi vous perdez votre temps, vous autres. Ah !
vous
n’êtes pas aimés par les pauvres. Non. Vous me laissez désespérée et
36
Ah ! vous n’êtes pas aimés par les pauvres. Non.
Vous
me laissez désespérée et sans secours devant le féroce maraudeur roug
37
goler, donnez-moi des sensations, mais surtout ne
vous
occupez pas de cela en moi dont je ne veux pas m’occuper ! » À 10 kil
38
… Nous arrivons sur la place de mon village. « Je
vous
dépose ici ? Où voulez-vous ? Tenez, on va s’arrêter devant la pissot
39
de mon village. « Je vous dépose ici ? Où voulez-
vous
? Tenez, on va s’arrêter devant la pissotière, ha ! ha ! ha ! Ça me r
40
ha ! ha ! Ça me rappelle une bien bonne histoire,
vous
devriez lire ça, Clochemerle que ça s’appelle, je ne sais plus le nom
41
n des trucs-là juste en face l’église du village,
vous
voyez d’ici ! Et toutes les combines que ça amène, ah ! mais alors, v
42
outes les combines que ça amène, ah ! mais alors,
vous
savez, tout y est, c’est attrapé, le curé, la politique et tout15 !…
43
sse, par les partis et par le cinéma. Mais croyez-
vous
vraiment que mon bagnolard, mon lecteur enthousiaste de Clochemerle,
44
Clochemerle, grand roman de la pissotière, croyez-
vous
que cet homme tout de même ne disait pas lui aussi « aidez-moi ! », à
45
upportable ennui. Ouvrez une revue de province si
vous
pensez que j’exagère. Faut-il donc mettre une barre sous la rubrique
46
cellulose sont précises, acharnées, saisissantes.
Vous
fermez le livre : vous avez vécu quelque chose, tout au moins par la
47
, acharnées, saisissantes. Vous fermez le livre :
vous
avez vécu quelque chose, tout au moins par la sympathie, dans une com
48
ront sûrement un matériel incomparable. Car voyez-
vous
, Bell, rien ne rend aussi dur et aussi ardent que le malheur. Rien ne
49
e que donne… les testicules ») ; p. 109 (« Elles…
vous
entraîne dans la… ») ; p. 121 (« la déformation que ces obstacles leu
50
norer l’esprit pur ? Quoi de plus raisonnable, je
vous
prie ? Quoi de plus naturel que de le célébrer ? Et plutôt que de ric
51
el que de le célébrer ? Et plutôt que de ricaner,
vous
que ces problèmes occupent, que ne louez-vous le désintéressement d’u
52
er, vous que ces problèmes occupent, que ne louez-
vous
le désintéressement d’un député et d’un littérateur qui se consacrent
53
nt à la défense du spirituel ? La grâce moscovite
vous
aurait-elle saisi ? L’utilitarisme grossier, le matérialisme du siècl
54
er, le matérialisme du siècle vont-ils trouver en
vous
leur défenseur ? » — Je réponds simplement que dans l’action et les é
55
dit : Je suis innocent du sang de ce juste. Cela
vous
regarde. » Ne vient-il pas d’avouer le dernier mot de la sagesse clér
56
dans une revue « de haute tenue intellectuelle »
vous
ne serez pas payé, ou vous serez payé dix francs, vingt ou trente fra
57
tenue intellectuelle » vous ne serez pas payé, ou
vous
serez payé dix francs, vingt ou trente francs la page au maximum. Pub
58
mode, et tenant compte de la frivolité du genre,
vous
serez payé 200 fr. la colonne. Et si vous descendez jusqu’au journal
59
genre, vous serez payé 200 fr. la colonne. Et si
vous
descendez jusqu’au journal d’information, les prix seront encore supé
60
ce ici. » ⁂ Chrétiens, retournez aux catacombes !
Votre
« religion » est vaincue, vos cérémonies modestes, vos petites assemb
61
aux catacombes ! Votre « religion » est vaincue,
vos
cérémonies modestes, vos petites assemblées, vos chants traînants, to
62
religion » est vaincue, vos cérémonies modestes,
vos
petites assemblées, vos chants traînants, tout cela sera balayé. Il n
63
vos cérémonies modestes, vos petites assemblées,
vos
chants traînants, tout cela sera balayé. Il ne vous restera que la fo
64
os chants traînants, tout cela sera balayé. Il ne
vous
restera que la foi. La vraie lutte commence là. s. Rougemont Denis
65
créateur, c’est-à-dire un pouvoir d’incarnation,
vous
le lirez toujours sur les traits de sa face. (Encore faut-il avoir de
66
uelquefois de refaire son pas, parce que la pente
vous
porte en arrière, parce qu’on l’a mal calculé et il faut d’abord qu’o
67
« J’ai la haine du confort. J’aime que les choses
vous
résistent et vous contredisent, comme par exemple une maison trop gra
68
confort. J’aime que les choses vous résistent et
vous
contredisent, comme par exemple une maison trop grande, un feu de boi
69
et nous y avons porté le fer d’une main assurée.
Vos
critiques ne nous touchent pas, parce qu’elles ne tiennent pas compte
70
es faits qui nous ont imposé leurs conditions. b)
Vous
souffrez vous aussi, dans vos démocraties libérales et parlementaires
71
ous ont imposé leurs conditions. b) Vous souffrez
vous
aussi, dans vos démocraties libérales et parlementaires, des maux qui
72
urs conditions. b) Vous souffrez vous aussi, dans
vos
démocraties libérales et parlementaires, des maux qui étaient devenus
73
avouer à quelle fin elle conduit ses adeptes. Si
vous
ne faites rien, que de nous critiquer, vous en serez bientôt au point
74
s. Si vous ne faites rien, que de nous critiquer,
vous
en serez bientôt au point où nous étions quand la révolution a éclaté
75
ons quand la révolution a éclaté. Si au contraire
vous
essayez de surmonter votre anarchie, vous serez bien forcés de commen
76
éclaté. Si au contraire vous essayez de surmonter
votre
anarchie, vous serez bien forcés de commencer par rétablir l’ordre ex
77
ntraire vous essayez de surmonter votre anarchie,
vous
serez bien forcés de commencer par rétablir l’ordre extérieur. Et vou
78
s de commencer par rétablir l’ordre extérieur. Et
vous
ferez du collectivisme. C’est la seule « base commune » puissante pou
79
uture. Je réponds à ces deux objections : a) Oui,
vos
circonstances étaient telles que je serais incapable de vous dire ce
80
stances étaient telles que je serais incapable de
vous
dire ce que vous auriez pu faire d’autre. Vous en étiez au point où l
81
elles que je serais incapable de vous dire ce que
vous
auriez pu faire d’autre. Vous en étiez au point où l’homme ayant démi
82
de vous dire ce que vous auriez pu faire d’autre.
Vous
en étiez au point où l’homme ayant démissionné, il fallait enregistre
83
individu : de l’État, de la classe ou de la race.
Vous
vous êtes refait un corps. Mais les problèmes spirituels n’ont pas ét
84
idu : de l’État, de la classe ou de la race. Vous
vous
êtes refait un corps. Mais les problèmes spirituels n’ont pas été rés
85
mes spirituels n’ont pas été résolus pour autant.
Vous
avez reculé la question de dix ans ou d’un siècle, je ne sais ; mais
86
mêmes tâches décisives dans le domaine culturel.
Vous
disposez d’un matériel de base beaucoup plus puissant que le nôtre ;
87
avantage important d’une tradition de liberté. Et
vos
premières expériences nous enseignent. Toute la question est alors de
88
éer un nouveau type de révolution, dont l’exemple
vous
sera certainement plus utile que les critiques de nos vieillards. Dan
89
finissent par me répondre : Bon ou mauvais selon
vos
idées, c’est ce régime qui nous a délivrés de la misère61. Et cela su
90
é mal gré, aux mêmes questions : pourquoi écrivez-
vous
? et pour quoi, et pour qui ? Or on ne peut poser ces questions-là qu
91
out cela est fini, c’est à cause du fascisme ! Si
vous
aimez Goya, adhérez au PC ! Voilà qui est simple. Mais croit-on que l
92
rale — à cause de « l’art » — et l’art consiste à
vous
faire partager des tourments aussi déprimants que gratuits. Car en ef
93
ne ce personnalisme-là avec un chauvinisme que je
vous
laisse qualifier : C’est la générosité française, c’est l’amour fran
94
eur, et touche même au délire poétique : reportez-
vous
à la phrase de 16 lignes qui termine la page 229 ! Et personne n’a ja
95
Loterie nationale. Naturellement j’ai perdu ! Moi
vous
savez… Ce n’est pas comme Céline, ah celle-là ! Elle a la veine, que
96
Céline, ah celle-là ! Elle a la veine, que voulez-
vous
! À la loterie, dans les tombolas des sociétés, n’importe où, elle es
97
es. C’est l’instant où l’homme dit : « Que voulez-
vous
que j’y fasse ? » ou encore : « Ils sont les plus forts. » Tel est le
98
e que je ferai parce qu’il le faut. Et que voulez-
vous
qu’ils y fassent ? » 6 mars (de retour à A…) Contact avec le public D
99
écouter ce qu’un autre leur dit. Quand un lecteur
vous
écrit, il s’exprime le plus souvent dans un langage conventionnel qu’
100
on malheur. Mais celui qu’on peut voir, celui qui
vous
pose des questions, celui qui vous attend à la sortie, et ne sait tro
101
oir, celui qui vous pose des questions, celui qui
vous
attend à la sortie, et ne sait trop comment vous aborder, celui qui v
102
vous attend à la sortie, et ne sait trop comment
vous
aborder, celui qui vous entraîne dans sa chambre ou au café, celui-là
103
, et ne sait trop comment vous aborder, celui qui
vous
entraîne dans sa chambre ou au café, celui-là peut vous révéler la vr
104
ntraîne dans sa chambre ou au café, celui-là peut
vous
révéler la vraie raison d’une communion entre deux hommes : c’est tou
105
nes femmes disaient, au seuil du temple : « Voyez-
vous
ça, comme tout est dérangé ! Les autres années, il pleut toujours le
106
jour de Pâques. » Je leur réponds : « Que voulez-
vous
, les saisons ne sont plus ce qu’elles étaient »,— pour montrer que je
107
ien reconnue, mais elle va « passer » cette nuit,
vous
savez, elle est toute chargée, bou die ! l’estomac et tout. — Mais le
108
e est curieuse, cette vieille, me dit-il. Figurez-
vous
qu’elle tient sa canne à la main, comme ça, sur la couverture, et ell
109
bassin. « Je ne veux pas qu’on lave aujourd’hui !
Vous
m’entendez ! Je l’ennterdis, vous n’avez qu’à le leur dire ! » Je pas
110
e aujourd’hui ! Vous m’entendez ! Je l’ennterdis,
vous
n’avez qu’à le leur dire ! » Je passe la tête par la fenêtre. Qu’est-
111
dit ma sympathie à Madame Simard. — Je sais, mais
vous
n’êtes pas entré chez eux. — Entré chez eux ? — Il faut que je vous e
112
tré chez eux. — Entré chez eux ? — Il faut que je
vous
explique. Une visite de deuil, chez nous, ça doit se faire dans la cu
113
je lui ai dit, à Fernann, il aurait dû venir chez
vous
pour dire qu’il ne voulait pas qu’on lave. Je le lui ai dit : c’est b
114
ai dit : c’est bien ta fôte ! Ça aurait été dans
votre
maison qu’il y aurait eu un mort, je comprendrais, je n’aurais pas no
115
t à laver, il me semble ? — Je ne pense pas comme
vous
, Monsieur, mais il a tort pour la lessive. Voyez-vous ils sont trop o
116
, Monsieur, mais il a tort pour la lessive. Voyez-
vous
ils sont trop orgueilleux ces gens-là ! S’ils avaient eu toute la pei
117
’ai eue dans ma vie, moi, ça serait autrement, je
vous
assure ! Ils sont trop orgueilleux, voilà ! Je me perds dans tout ce
118
e Père, le Fils et le Saint-Esprit ne font qu’un.
Vous
voyez que l’Église est réfutée par l’arithmétique. En effet, prenez l
119
pense, ce que l’on a ressenti…, tout ce qui a pu
vous
frapper, quels qu’en soient le sens, l’esprit, le caractère, la longu
120
C’est un redoutable questionneur que C. F. Ramuz.
Vous
croyez tout d’abord qu’il interroge simplement par curiosité, ou par
121
r une sorte de prudence, pour voir venir, et puis
vous
vous apercevez que ce sont vos réponses elles-mêmes, celles que déjà
122
sorte de prudence, pour voir venir, et puis vous
vous
apercevez que ce sont vos réponses elles-mêmes, celles que déjà vous
123
ir venir, et puis vous vous apercevez que ce sont
vos
réponses elles-mêmes, celles que déjà vous étiez prêt à lui donner, q
124
ce sont vos réponses elles-mêmes, celles que déjà
vous
étiez prêt à lui donner, qui se trouvent mises en question par sa méf
125
andeur. ⁂ Je vois ce que l’on peut m’objecter : «
Vous
attribuez des justifications parfois mythiques à des réalités qui se
126
s par le jeu d’intérêts et de routines médiocres.
Vous
donnez par exemple une valeur positive à un principe fédéraliste qui
127
oir l’améliorer par des retouches bien calculées.
Votre
bonheur, répètent les prêches des magazines, dépend de ceci, exige ce
128
on « type de femme » et n’aimer qu’elle. Souvenez-
vous
du rêve de Nerval, l’apparition d’une noble Dame dans le paysage des
129
Je le crois bien ! C’est même à cause de cela que
vous
ne ferez rien de sérieux. Et comme il faut pourtant que quelque chose
130
ement, en manière d’oraison funèbre. Et après ? «
Vous
n’allez pas me dire que vous êtes fasciste ? — Heu… » C’est la derniè
131
unèbre. Et après ? « Vous n’allez pas me dire que
vous
êtes fasciste ? — Heu… » C’est la dernière réplique. — Francis Jammes
132
ir, harassé, se retremper dans la paix familiale,
vous
verrez que cela va, neuf fois sur dix, de l’agitation des petits soin
133
ité sur son propre corps, mais c’est la femme. Ne
vous
privez pas l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un te
134
re ; puis retournez ensemble de peur que Satan ne
vous
tente par votre incontinence. Je dis cela par condescendance, je n’en
135
rnez ensemble de peur que Satan ne vous tente par
votre
incontinence. Je dis cela par condescendance, je n’en fais pas un ord
136
tte erreur du bon sens est tout à fait grossière.
Vous
aurez beau tenter de mettre au départ toutes les chances de votre côt
137
tenter de mettre au départ toutes les chances de
votre
côté — et je suppose que la vie vous laisse le temps de calculer — ja
138
chances de votre côté — et je suppose que la vie
vous
laisse le temps de calculer — jamais vous ne pourrez prévoir votre fu
139
la vie vous laisse le temps de calculer — jamais
vous
ne pourrez prévoir votre future évolution, et encore moins celle de l
140
emps de calculer — jamais vous ne pourrez prévoir
votre
future évolution, et encore moins celle de l’épouse choisie, encore b
141
mis en jeu sont trop hétéroclites. À supposer que
vous
puissiez les calculer dans le présent (comme si leur nombre était fin
142
présent (comme si leur nombre était fini), et que
vous
disposiez d’une telle science de l’humain que leurs valeurs vous soie
143
d’une telle science de l’humain que leurs valeurs
vous
soient connues et leur hiérarchie évidente, encore ne sauriez-vous pr
144
es et leur hiérarchie évidente, encore ne sauriez-
vous
prévoir la fin d’une union faite en connaissance de causes. Il a fall
145
pouse, ce n’est pas dire à Mademoiselle Untel : «
Vous
êtes l’idéal de mes rêves, vous comblez et au-delà tous mes désirs, v
146
oiselle Untel : « Vous êtes l’idéal de mes rêves,
vous
comblez et au-delà tous mes désirs, vous êtes l’Iseut toute belle et
147
s rêves, vous comblez et au-delà tous mes désirs,
vous
êtes l’Iseut toute belle et désirable — et munie d’une dot adéquate —
148
dire à Mademoiselle Untel : « Je veux vivre avec
vous
telle que vous êtes. » Car cela signifie en vérité : « c’est vous que
149
selle Untel : « Je veux vivre avec vous telle que
vous
êtes. » Car cela signifie en vérité : « c’est vous que je choisis pou
150
ous êtes. » Car cela signifie en vérité : « c’est
vous
que je choisis pour partager ma vie, et voilà la seule preuve que je
151
partager ma vie, et voilà la seule preuve que je
vous
aime ». (Vraiment, pour dire : Ce n’est que cela ! — comme le diront
152
tal pour moi, tellement plus important que toutes
vos
petites morales et garanties de bonheur bourgeois ! » Du cynisme au t
153
versé les grandes épreuves d’initiation, souvenez-
vous
de la « jeune fille éblouissante » qui l’accueille par ces paroles :
154
auche seraient fondés à nous dire aujourd’hui : «
Vous
avez très bien vu pourquoi nous ne ferions rien. Mais dites-nous main
155
ident (septembre 1939)bb bc Mon cher Davenson,
Votre
article brillant, méditerranéen sur mon Amour et l’Occident , par sa
156
liés ici même sont, avec ceux ou plutôt celui que
vous
critiquez dans un rapport quelque peu équivoque, qu’il m’importe d’él
157
uelque peu équivoque, qu’il m’importe d’élucider.
Vous
me dites (avec une gentillesse désarmante et si rare !) que mon livre
158
que je ne suis pas un historien. Je vois bien que
vous
non plus ne voulez pas l’être comme tant d’autres le furent et le res
159
nt. Toutefois, c’est bien comme « historien » que
vous
m’attaquez, et certes je ne fais pas de ce mot une injure, mais simpl
160
e mot une injure, mais simplement je constate que
vous
parlez de l’histoire comme quelqu’un qui y croit encore, et qui escom
161
qui croit aux manuels. Je ne dis pas cela contre
vous
. Je le dis pour situer vos critiques dans l’esprit de votre lecteur —
162
e dis pas cela contre vous. Je le dis pour situer
vos
critiques dans l’esprit de votre lecteur — et du mien. Car en fait, j
163
le dis pour situer vos critiques dans l’esprit de
votre
lecteur — et du mien. Car en fait, je ne prétends nullement que mon l
164
e l’histoire, je n’ai pas été sans découvrir dans
votre
article une faculté d’interprétation créatrice au moins égale à la mi
165
es dogmes. — Ça existe, l’amour courtois !… dites-
vous
. Mais voilà, je le « vide de sa riche, émouvante réalité humaine », E
166
vide de sa riche, émouvante réalité humaine », Et
vous
citez la légende de Rudel, et vous me reprochez de n’avoir pas rêvé l
167
humaine », Et vous citez la légende de Rudel, et
vous
me reprochez de n’avoir pas rêvé là-dessus et de n’en avoir tiré qu’u
168
e n’en avoir tiré qu’un argument de tortionnaire.
Vous
ajoutez que je suis insensible à « cette éloquence passionnée, à cett
169
e rapporte au catharisme. Je pourrais, je devrais
vous
dire que si je n’avais pas rêvé (et un peu plus…) sur l’aventure de R
170
arseille). C’est à cela, c’est à ce « reste » que
vous
dites ne pouvoir renoncer. C’est cela que vous me reprochez de n’avoi
171
ue vous dites ne pouvoir renoncer. C’est cela que
vous
me reprochez de n’avoir pas assez exalté. Mais alors, je vous pose ce
172
ochez de n’avoir pas assez exalté. Mais alors, je
vous
pose cette question : si j’avais exalté davantage tout ce reste, mes
173
xalté davantage tout ce reste, mes conclusions, à
votre
sens, s’en fussent-elles trouvées modifiées ? J’entends mes conclusio
174
, renoncer à rien de ce qui a été humain », dites-
vous
. « Il me faut à tout prix que je puisse l’assumer. » Eh bien quoi ? N
175
à travers lui, pour le Cosmos. (Voir Romains 8).
Vous
estimerez peut-être que j’abuse en transportant à ce niveau notre « t
176
otre divergence (en attendant nos psychographes).
Votre
insistance à me reprocher d’avoir sous-estimé ce que j’appelle insole
177
ment « le reste », m’amène à me demander pourquoi
vous
y tenez tant. Je crois voir la réponse dans votre conclusion. Et forc
178
vous y tenez tant. Je crois voir la réponse dans
votre
conclusion. Et force m’est alors de reconnaître qu’à l’origine de ce
179
s mon livre.) Placée comme cela, en conclusion de
votre
article, cette sentence paraît écrasante pour ma thèse. Seulement, no
180
onheur, un « aspect éternel du cœur humain » — si
vous
voulez… (Mais pourquoi ne pas dire du corps ?) Un amour dont l’exalta
181
st-ce pas assez clair dans mon livre ? — me direz-
vous
encore que vous êtes « plutôt contre » ? Voilà toute notre opposition
182
clair dans mon livre ? — me direz-vous encore que
vous
êtes « plutôt contre » ? Voilà toute notre opposition : catholique et
183
ute notre opposition : catholique et platonisant,
vous
insistez sur la nécessité d’englober toute réalité dans une synthèse
184
té de distinguer l’élément décisif, ce qui sauve.
Vous
me reprocherez de sacrifier la richesse émouvante du réel ; et moi, j
185
omme tout le monde. Cette réponse écrite, j’ai lu
votre
« Tristesse de l’historien ». (Mounier et Niklaus, qui sortent de che
186
e Raymond Aron, que je ne connaissais pas, et que
vous
approuvez ! (C’est aussi, en réalité, le développement de quelques in
187
e retoucher cette réponse. Mais pour conclure, je
vous
citerai en confidence deux phrases d’une lettre reçue hier, et relati
188
uand j’étais jeune, j’aurais parfaitement méprisé
votre
manière si cavalière d’expédier les problèmes, mais à présent je ne s
189
pourtant celui-là même qu’avec combien de raison
vous
offrez en modèle à vos disciples. (Mais oui, vous en avez, et je les
190
qu’avec combien de raison vous offrez en modèle à
vos
disciples. (Mais oui, vous en avez, et je les souhaite nombreux : car
191
vous offrez en modèle à vos disciples. (Mais oui,
vous
en avez, et je les souhaite nombreux : car avec de tels maîtres, ils
192
tout excité. Le professeur lui dit : « Que venez-
vous
faire ici ? C’est en Allemagne qu’on se passionne pour les troubadour
193
les connaît. » 111. La citation d’Ibn Dawoud que
vous
m’opposez, par exemple, pose un problème délicat. Par contre, le para
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contre, le paragraphe sur Dante et Ibn Arabi, que
vous
jugez sommaire, ne prétendait qu’à signaler en passant la thèse d’Asi
195
aujourd’hui qu’au Moyen Âge peut inquiéter : d’où
votre
enquête, sans doute. Il me paraît au contraire rassurant. Car le pire
196
e répartition des huiles et savons par l’État, et
vous
serez bientôt en plein délire : tous les partis nommeront des commiss
197
jusqu’à la mort. Plus question du savon. Brossez-
vous
. Nous ne posons pas de question de principe à propos de ce produit ut
198
s pas là pour consentir un prêt, payant la casse,
vous
parlez de notre hypocrisie… Avec tout cela, je me demande bien pourqu
199
uré, plus qu’à nul autre pays du monde. Le sentez-
vous
? À vous de n’en point abuser. C’est d’ailleurs très facile, me sembl
200
qu’à nul autre pays du monde. Le sentez-vous ? À
vous
de n’en point abuser. C’est d’ailleurs très facile, me semble-t-il. S
201
oyez honnêtes dans les négociations, comme le fut
votre
Herriot, que nous respectons. Et cessez de répéter sur notre compte d
202
pte pour le commerce et pour l’avenir de la paix.
Vous
avez bien envie de savoir ce que je pense de l’URSS ? Mais aussi… Une
203
itié de ce grand peuple des plaines, qui se met à
vous
ressembler si curieusement. Nous n’avons guère plus que lui le sens d
204
rs mes compatriotes européens et je leur dis : si
vous
voulez que l’Europe dure encore — et le reste du monde en a besoin —
205
re encore — et le reste du monde en a besoin — ne
vous
contentez pas d’appeler périodiquement l’Amérique à votre secours, qu
206
ntentez pas d’appeler périodiquement l’Amérique à
votre
secours, quitte à la mépriser sitôt le travail fait. Sachez que les A
207
opos de « Sartre et l’Europe » (mai 1962)bk bl
Vous
constatez dans votre numéro de mars que lorsque Sartre attaque l’Euro
208
l’Europe » (mai 1962)bk bl Vous constatez dans
votre
numéro de mars que lorsque Sartre attaque l’Europe « au fond, il ne f
209
. J’avais dit pour ma part deux mois plus tôt, et
vous
me citez : « Quand Sartre écrit Europe il ne pense qu’à la France, et
210
. Un lecteur non prévenu s’y tromperait, mais pas
vous
. Car ma phrase signifie, à vous en croire, que deux millions de perso
211
mperait, mais pas vous. Car ma phrase signifie, à
vous
en croire, que deux millions de personnes déplacées, la torture et «
212
s yeux « quand le foie gras circule » en Europe.
Vous
vous flattez d’avoir en commun avec Sartre « le sens d’une responsabi
213
x « quand le foie gras circule » en Europe. Vous
vous
flattez d’avoir en commun avec Sartre « le sens d’une responsabilité
214
s » et du « foie gras » : c’est en son nom, dites-
vous
, que je répondais à Sartre. Allons donc ! Je vois bien qu’il vous est
215
ondais à Sartre. Allons donc ! Je vois bien qu’il
vous
est nécessaire d’un peu me calomnier d’abord pour couvrir vos réserve
216
ssaire d’un peu me calomnier d’abord pour couvrir
vos
réserves sur le point de vue de Sartre. Mon article vous a servi : l’
217
serves sur le point de vue de Sartre. Mon article
vous
a servi : l’attaquer dépannait vos critiques aux yeux des bien-pensan
218
. Mon article vous a servi : l’attaquer dépannait
vos
critiques aux yeux des bien-pensants d’une certaine gauche, sectaire
219
e l’est qu’à vingt ans. Ceci dit, je voudrais que
vos
lecteurs sachent aussi que mon article ne traitait pas de l’Algérie,
220
ions d’automobiles et de pommes de terre », qu’il
vous
plaît de m’attribuer, et qu’il vous est loisible de juger bassement m
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erre », qu’il vous plaît de m’attribuer, et qu’il
vous
est loisible de juger bassement matérialistes, n’étant ni Russe ni du