1 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
1 de l’avenir d’un peuple qui dispose de ressources mystiques aussi puissantes. Peut-être était-ce inévitable. Peut-être les bienfa
2 n d’une angoisse que l’on apprend à fuir dans les mystiques collectives. Et l’on se rassure en attendant par de faciles raillerie
3 ne mesure des États neufs, c’est au contraire une mystique conquérante. Mais là encore, derrière les grandes façades aux symbole
2 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
4 nce marxiste eût réussi ? Sa croyance est d’ordre mystique , contredite par les faits connus. C’est une espèce d’acte de foi. Ou
3 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
5 ent, quand elle exprime une réalité sentimentale, mystique ou sensuelle, qui ne saurait se traduire en termes de raison. Mais je
4 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
6 s objets, artificiels, créés ! (arts, techniques, mystique ). Éluard parle, comme nous, de « construire un monde à la taille de l
5 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
7 ention extrême à Swedenborg du vivant de ce grand mystique . L’excellente analyse qu’il nous donne des principaux écrits de son c
8 . Si étranger qu’on le connaisse aux spéculations mystiques , et aux problèmes théologiques qui s’y rattachent étroitement, c’est
9 ion très raisonnable, à des « rêveries » purement mystiques . On s’imagine couramment que la doctrine théosophique de Swedenborg e
10 uablement cohérente. En somme, les grands traités mystiques de Swedenborg — dont l’influence fut si profonde sur les meilleurs es
11 révèle un parti pris assez brutal de réduction du mystique à l’illusoire. Par exemple, il relate une des premières extases de S.
12 de même que celles qu’on note chez la plupart des mystiques , doivent être considérées comme des pseudo-hallucinations, qui, à la
13 tu dormitive »… 2. Les auteurs qui s’occupent des mystiques et, en général, d’objets religieux qui leur paraissent inquiétants po
14 eudo-hallucinatoire » des plus fréquents chez les mystiques , et qui « expliqueraient » physiologiquement le chemin de Damas et be
15 tein… Tout ceci tendait à prouver que le problème mystique n’est nullement justiciable de « la science » d’aucune époque, et qu’
16 t du moi, qui est sans conteste celui de tous les mystiques , orientaux ou occidentaux, païens ou chrétiens, hétérodoxes ou orthod
17 humaniste. Ce serait — je simplifie — le cas des mystiques orientales, dont l’influence est loin d’être négligeable chez les jeu
18 facés. c’est ce que Madame Guyon appelle “la mort mystique ”. L’âme ne vit plus désormais de sa vie propre, c’est Dieu qui vit et
19 profonde raison d’être. Or il semble bien que la mystique occidentale, catholique ou protestante (Swedenborg était luthérien72,
20 t préciser mes propres réserves à l’endroit de la mystique . as. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Martin Lamm, Swedenborg  
6 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
21 ir cette conscience aux proportions nouvelles des mystiques qui régissent l’Europe d’aujourd’hui. Notre chance et nos risques son
7 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
22 ituel vers le monde incréé de la Lumière. L’Amour mystique , dont le symbole était la « Dame des pensées » dans la lyrique des tr
23 l’a magnifiquement montré Wagner. C’est cet Amour mystique , bientôt sécularisé et « profané » par la littérature, qui donne nais
24 occidentale. Son vocabulaire sera repris par les mystiques orthodoxes. Sa rhétorique, d’origine sacrée, transformera peu à peu n
25 conséquences dans les domaines les plus divers : mystique , littérature, guerre, mariage. C’est l’influence actuelle du mythe ma
26 t encore du fait que l’on ignore la signification mystique de ses symboles, et que ceux-ci ne paraissent plus révélateurs que d’
27 er de pécher et le remords, devient soudain vertu mystique (dans le symbole), puis se dégrade (dans la littérature) en aventure
28 on d’un roturier à la chevalerie était un symbole mystique bien plutôt qu’une dérogation aux coutumes du droit féodal. Mais là-d
29 -même ou la vie en général : dernier relent de la mystique primitive. De la poésie à l’anecdote piquante, la passion c’est toujo
30 ui. Pitoyables victimes d’un mythe dont l’horizon mystique s’est refermé depuis longtemps. Pour Tristan, Iseut n’était rien que
31 . Il était de la nature essentielle de la passion mystique d’être sans fin terrestre — et c’est par là que cette passion se déta
32 des amants « ravis » s’est dégradé en perdant sa mystique . Le ravissement n’est plus qu’une sensation, — n’aboutit pas. On reto
8 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
33 ité du mythe, et de Tristan. C’est un narcissisme mystique , mais qui s’ignore, naturellement, et qui croit être un vrai amour po
34 se un moi purifié, « innocent » ! De ces origines mystiques , la « fidélité passionnée » n’a gardé parmi nous que l’illusion d’acc
35 ment pris pour ce monde. Partant d’une déraison «  mystique  » (si l’on veut), indifférente, sinon hostile au bonheur et à l’insti
36 ain que l’Occidental christianisé se distingue du mystique oriental par son pouvoir d’approfondir l’être créé dans ce qu’il a de
37 nt de l’amour, et c’est ce qu’il nomme le mariage mystique . L’âme se comporte alors à l’endroit de son amour avec une sorte d’in
38 evoir que la passion, née du mortel désir d’union mystique , ne saurait être dépassée et accomplie que par la rencontre d’un autr
39 Comme le croira cependant Novalis renouvelant la mystique courtoise et les vieilles traditions celtiques. 99. En quoi consiste
9 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
40 tir du xiie siècle, et par l’effet de confusions mystiques , l’exaltation de cet amour naturel est subitement considérée comme ve
10 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
41 thésie. Aussi n’ont-ils pas de philosophes, ni de mystiques , mais beaucoup de paradis artificiels à bon marché : l’alcool et Holl