1 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
1 issable concret Il ne faut pas estimer que les objets que nous touchons de nos mains et voyons de nos yeux soient du tout p
2 qui consiste à les toucher et à les voir. Car un objet que personne n’a vu ni touché appartient à la connaissance qu’on nomm
3 ent ; il faut que la rencontre d’un sujet avec un objet soit attestée par quelque modification sensible. Les objets matériels
4 t attestée par quelque modification sensible. Les objets matériels ne sont vraiment objets que si la connaissance d’un homme l
5 n sensible. Les objets matériels ne sont vraiment objets que si la connaissance d’un homme les saisit. La connaissance d’un ho
6 rme l’équation sujet en vrai sujet, et l’équation objet en vrai objet. 2. Le concret, c’est la présence de l’homme Comm
7 sujet en vrai sujet, et l’équation objet en vrai objet . 2. Le concret, c’est la présence de l’homme Comment choisir ce
8 faut mettre en présence. Sujet en tant qu’actif, objet en tant qu’agi, sont des concepts dont le seul contenu paraît au seul
9 , où serait l’événement ? La manière d’être de l’ objet lorsqu’il est mis en présence du sujet n’est point passive ; elle est
10 ’est point passive ; elle est de résister. Mais l’ objet ne peut, par lui-même, provoquer aucune présence. C’est là le rôle du
11 essentiellement provocante. Il cherche partout un objet qui lui donne occasion de manifester son pouvoir. Et son angoisse est
12 r ; sa joie, de provoquer le corps-à-corps avec l’ objet . Par où l’on voit que le sujet détient une primauté de fait. Il peut
13 ’éprouver dans l’angoisse, il y trouve, loin de l’ objet , une sorte d’existence virtuelle, incomplète mais déjà consciente ; c
14 incomplète mais déjà consciente ; cependant que l’ objet , séparé du sujet, n’a rien en lui qui le pousse à chercher ce dont il
15 il manque, et n’a pas d’existence. Il ne devient objet que lorsque j’en fais mon objet. Tel étant le sujet, on peut voir qu’
16 ce. Il ne devient objet que lorsque j’en fais mon objet . Tel étant le sujet, on peut voir qu’il n’est autre que l’homme. Seul
17 connu, l’homme détient le pouvoir de provoquer l’ objet à l’existence. Il peut le faire de deux façons, l’une virtuelle ou di
18 nte, l’autre actuelle. S’il se borne à imaginer l’ objet hors de sa prise, comme absent, il ne fait à vrai dire qu’augmenter s
19 goisse de l’impression d’une impuissance. Alors l’ objet n’a pas d’autre existence que celle d’une fatalité abstraite pesant s
20 s, cherche des résistances, veut agir, trouve son objet , — la fatalité disparaît, l’angoisse devient joie de combattre. C’est
21 s calculs, comme un facteur indifférent, comme un objet ou comme un chiffre : ils ne savent pas de quoi ils parlent, l’homme
22 oncept. Mais la psychologie fait de l’homme son «  objet  », et par là même le déshumanise. Elle pose l’homme comme un problème
23 ter. L’acte étant sujet pur, il ne sera jamais un objet de l’entendement. Et c’est pourquoi rien ne peut l’expliquer. Mais qu
24 ut l’expliquer. Mais qu’il paraisse, aussitôt les objets s’ordonnent à sa décision, et deviennent saisissables pour l’entendem
25 au monde et à moi-même conjointement ; aux vrais objets , aux vrais humains, et à ma vraie responsabilité. C’est à bon droit,
26 de l’homme sujet à l’instant qu’il rencontre son objet . L’homme sujet, c’est l’homme seul à l’instant qu’il cesse de l’être.
27 rement la sujétion de l’homme à l’éternel et de l’ objet à l’homme, on peut dire que la personne est l’impensable incarnation
28 nde. Nous nous voyons dominés fréquemment par les objets que nous imaginons sans les saisir, et notre « individu » n’est certe
29 s fatalité, parce que nous sommes ses impuissants objets . Nous sommes très peu personnels. Nous sommes aliénés au monde des o
30 peu personnels. Nous sommes aliénés au monde des objets . Nous sommes surtout les jouets humiliés de ce qui nie notre dignité
31 notre dignité d’hommes, de ce qui nous traite en objets neutres et en objets d’autant moins résistants qu’ils ont cru concevo
32 es, de ce qui nous traite en objets neutres et en objets d’autant moins résistants qu’ils ont cru concevoir, dans ce qui les a
33 sme a compris qu’il y a pour l’homme un monde des objets , ce que niaient pratiquement beaucoup de clercs ; il a compris que le
34 mène homme ne se produit en fait qu’au niveau des objets , et que tout ce qui est doit pouvoir être vu, être touché, consister
35 non pas ironique !) et qu’il dépend de lui que l’ objet soit ou non présent. Mais alors le malheur du spiritualisme fut de se
36 et reste virtuel. Il se croit maître de tous les objets , mais néglige d’en choisir aucun. Il chante sa grandeur, mais n’en té
37 e son existence, c’est-à-dire qu’il l’atrophie. L’ objet pendant ce temps, se dégrade selon ses lois. La révolte matérialiste
38 ’expression de notre solidarité avec le monde des objets  ; l’aspect de l’âme est notre orientation, l’originalité essentielle
39 alité essentielle de l’homme au sein du monde des objets , c’est-à-dire notre capacité de choisir librement nos contacts, comme
2 1935, Esprit, articles (1932–1962). Roger Breuil, Les Uns les Autres (avril 1935)
40 de discrétion qui semble ici encore imposée par l’ objet du livre. Roger Breuil nous révèle une espèce de Français dont il est
3 1935, Esprit, articles (1932–1962). Tristan Tzara, Grains et Issues (juin 1935)
41 phénomène de mimétisme par son assimilation à un objet extérieur » (p. 283). Autrement dit, le sujet se désiste de sa respon
42 et se désiste de sa responsabilité au profit de l’ objet , — d’où l’erreur d’accord, d’où aussi l’adoption du matérialisme hist
4 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
43 l’esprit, ceux dont les recherches n’ont pas pour objet immédiat les applications pratiques, la production et le gain, qui, p
44 peut être qu’un palais vide, ou un musée. Et les objets qu’on y conservera, et les discours qu’on y « diffusera » seront auss
5 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
45 tact, et littéralement drame entre la vision et l’ objet , entre la position de l’homme et la proposition du monde. C’est la ré
46 seule intention, de concentrer notre vision sur l’ objet brut, le sentiment élémentaire. Ainsi les changements de temps à l’in
47 de toute complaisance à soi, le « dévouement à l’ objet  ». Certes, je vois les défauts de cette forme, et le poncif qu’elle p
48 dans le contact aussi direct que possible avec l’ objet  ; elle est dans la suppression de tout contact avec l’objet. » Ainsi
49 le est dans la suppression de tout contact avec l’ objet . » Ainsi parle Ramuz des faux poètes, des nominalistes. On croit voir
50 dans le contact aussi direct que possible avec l’ objet  ; elle est dans la volonté, dans l’amour, dans la création du contact
51 dans l’amour, dans la création du contact avec l’ objet . » Mais on peut dire cela de Goethe aussi ? Et de bien d’autres réali
52 ut à l’école, aux journaux, au langage noble, aux objets de vitrine, à la poésie poétique, à nos formes habituées. Il prétend
53 On a vite fait d’expliquer cette esthétique de l’ objet brut par une mauvaise humeur d’artiste en réaction contre l’académism
54 stauration de la personne dans la tension entre l’ objet et la volonté formatrice. Rédemption par l’effort créateur… Autant de
6 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
55 outes choses à leur service, c’est l’histoire des objets , des langages, des génies ou des organismes en lesquels s’incarnèrent
7 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
56 r ce n’est pas l’actualité toute passagère de son objet qui fait la faiblesse d’un ouvrage, mais bien l’insuffisance ou le me
57 apte à traduire le concret, le particulier de cet objet , je veux dire son message unique et par là même généralement humain.
58 e, même, que, pour modérer les appétits, étoffes, objets , etc., se fassent inattrayants au possible, de sorte qu’on achèterait
8 1937, Esprit, articles (1932–1962). Jean Blanzat, Septembre (janvier 1937)
59 r 1937)ad Roman d’une jalousie qui se crée son objet , par masochisme. Un jeune mari trouble sa femme, et la perd enfin, à
9 1937, Esprit, articles (1932–1962). Albert Thibaudet, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours (mars 1937)
60 cas, ordonnée à une loi qui n’est pas celle de l’ objet mais du sujet. Son chapitre sur Balzac a de la grandeur, et touche mê
10 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
61 tc.) Toutes ces puissances mythiques deviennent l’ objet anormal de ses croyances spontanées et immédiates. D’où l’empire mons
11 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
62 tourner cet instinct d’exploitation vers d’autres objets , artificiels, créés ! (arts, techniques, mystique). Éluard parle, com
12 1937, Esprit, articles (1932–1962). Brève introduction à quelques témoignages littéraires (septembre 1937)
63 r certains partis pris, et par un certain ordre d’ objets qu’elle se choisit, est aussi le produit d’une époque. C’est pourquoi
13 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
64 hent étroitement, c’est cette étrangeté même de l’ objet qui semble l’avoir retenu, et elle lui pose des questions personnelle
65 rs qui s’occupent des mystiques et, en général, d’ objets religieux qui leur paraissent inquiétants pour l’intégrité de leur im
14 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
66 e de la beauté-standard : elle définit d’avance l’ objet de la passion — dépersonnalisé dans cette mesure — et disqualifie le
67 ès l’autre les illusions que lui proposent divers objets , trop faciles à saisir. Au lieu de mener à la mort, elle se dénoue en
68 hoisit non comme prétexte à s’exalter, ou comme «  objet de contemplation »90, mais comme une existence incomparable et autono
69 énorme transfert qui consiste à donner pour seul objet légitime et possible à la passion : l’idée de nation symbolisée par l
15 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
70 des personnes, non plus comme des reflets ou des objets . Cet « exercice spirituel » développe des facultés neuves de jugement
71 ue l’âme atteint un état de présence parfaite à l’ objet aimant de l’amour, et c’est ce qu’il nomme le mariage mystique. L’âme
16 1938, Esprit, articles (1932–1962). Suite à « La passion contre le mariage » (décembre 1938)
72 ement » restent, selon lui, hypothétiques. Pour l’ objet de mon essai (voir la phrase qui porte le renvoi en note) c’était le
17 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
73 ais essayer de me justifier en remarquant que mon objet principal n’était pas de décrire les différents aspects de l’amour co
18 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
74 an et les sports à la radio. Et ils s’entourent d’ objets polis, luisants, emballés dans de la cellophane, qui n’offrent plus d