1
souvenirs d’avant-crise sans doute — ne parvient
pas
à égaler les célèbres galipettes du père de Salavin ou le « Français
2
n de Français né paillard, décoré, et qui ne sait
pas
la géographie. Il faut tout de même que nos camarades de la jeunesse
3
oilà bien notre monde. Mais une pensée qui n’agit
pas
n’est plus de la pensée ; une action qu’on ne « pense » pas ne peut p
4
plus de la pensée ; une action qu’on ne « pense »
pas
ne peut pas être créatrice. En tant que révolutionnaires, c’est de ce
5
ensée ; une action qu’on ne « pense » pas ne peut
pas
être créatrice. En tant que révolutionnaires, c’est de ce point de vu
6
t commande, dans le monde tel qu’il est, n’est-ce
pas
, d’une façon plus urgente, « l’observation révolutionnaire » de nos c
7
n témoignent leurs visages anonymes. Ils n’auront
pas
à s’exprimer, d’ailleurs, sinon par la voix de leur président, et la
8
éhensible colère de fauve en cage — mais il n’y a
pas
de cage. Et chacun sait qu’au bout du compte il y aura un an de priso
9
cte. Les autres appliquent un tarif. ⁂ Je ne suis
pas
antimilitariste. Je ne suis même pas pacifiste. Eussè-je été tenté de
10
⁂ Je ne suis pas antimilitariste. Je ne suis même
pas
pacifiste. Eussè-je été tenté de le devenir qu’il m’eût été difficile
11
réquisitoire du Commissaire du gouvernement. Non
pas
que ses arguments fussent bien neufs, ni même honnêtement choisis. Ma
12
Pascal en l’attribuant à Pasteur. On peut n’être
pas
difficile : on tient tout de même à choisir ses complices. Sans entre
13
parce qu’il refuse de faire la guerre. (Ça n’est
pas
tout à fait des mêmes braves gens qu’il s’agit dans les deux cas, mai
14
ernement croit pouvoir remarquer « que l’on n’est
pas
ici pour parler de théologie et de subtile philosophie ». André Phili
15
de l’« ordre chrétien » du monde. Nous ne l’avons
pas
cru longtemps, — le temps de nous souvenir de la guerre. Aujourd’hui,
16
ieu même où la collusion s’est faite. Or elle n’a
pas
pu se faire entre le christianisme et l’injustice de ce monde, l’un n
17
nt que pour autant qu’il exclut l’autre. Ce n’est
pas
le christianisme qui a confondu sa cause avec celle de la bourgeoisie
18
et le plus puissant de la chrétienté, — il n’est
pas
le christianisme, et ce n’est pas à lui de rompre avec l’injustice do
19
nté, — il n’est pas le christianisme, et ce n’est
pas
à lui de rompre avec l’injustice dont il s’est fait le soutien, et qu
20
de la préfecture de police. Qu’on n’attende donc
pas
de nous un appel aux églises en tant que corps constitués et officiel
21
au nom du christianisme. ⁂ Le christianisme n’est
pas
une puissance à notre disposition, puissance que les hommes auraient
22
implement, de mal utiliser, de négliger. Il n’y a
pas
, en vérité, de « forces chrétiennes » spécifiques constituées, exista
23
c les « forces du monde ». Le chrétien ne connaît
pas
d’autre force réelle que celle de la foi. Or cette unique force ne lu
24
e la foi. Or cette unique force ne lui appartient
pas
; tout au plus le saisit-elle, d’une manière imprévisible. La seule l
25
liserait-il à son gré ? Car d’une part il ne peut
pas
la compromettre, et ce qu’il compromet, c’est toujours autre chose. M
26
les manifestations actuelles. ⁂ Ne nous excusons
pas
d’avoir recours ici à des formules théologiques, puisque précisément,
27
r son plan réel. Or, le lieu de sa décision n’est
pas
le lieu des décisions et des calculs humains ; il est à l’intérieur d
28
r dans tout homme qui se dit chrétien. (Je ne dis
pas
cela d’un point de vue antichrétien.) Mais c’est aussi pourquoi il y
29
ent ton pain t’ont dressé des pièges — et tu n’as
pas
su t’en apercevoir ! — Toi qui t’assieds sur les hauteurs et qui dis
30
res de la foi. Et l’on a vu Babitt. Mais n’allons
pas
chercher si loin. Ouvrons un journal de Paris. Un discours chaleureux
31
Ah ! qu’un sans-Dieu vienne me dire : je ne crois
pas
à vos paroles, chrétiens menteurs ! — et je lui répondrai : Ta révolt
32
idée » qui sert l’injustice établie. Tu ne crois
pas
à ces paroles et tu fais bien, même si tu en souffres ; mais j’ai enc
33
e suis encore plus sceptique que toi… Tu ne crois
pas
, dis-tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois-tu soudain, quand ils
34
établi ». Qu’il ait pu l’être, la faute n’en est
pas
à lui, mais à la défection du christianisme ; à cette défection élevé
35
seule force qui le dominait. « Car le péché n’est
pas
le dérèglement de la chair et du sang, mais le consentement de l’espr
36
e est en tout temps de dire au monde : Tu ne dois
pas
! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu dois ! En son nom je ne p
37
ar ce qui manifeste la foi, c’est le choix et non
pas
le système : il n’est de choix que personnel. Ainsi le rôle de l’Égli
38
e privilégié pour le chrétien, mais ne se confond
pas
avec l’enjeu de son salut. Tel est le paradoxe, qui remonte au cœur m
39
l ». Cette foi est inaliénable. Elle ne constitue
pas
un ordre : elle donne des ordres, simplement. Elle n’est jamais entré
40
onstitué dans la Troisième République… 2. Et non
pas
au nom d’un « ordre social chrétien qui s’opposerait au désordre actu
41
me entre Dieu et l’homme. 6. Parce qu’on ne peut
pas
le défendre, cela n’a aucun sens, et ceux qui prétendent le défendre
42
conformisme des révoltés est le pire. Il ne suit
pas
de là, contrairement à ce que prétendent certains écrivains marxisant
43
nclusions sont nettement étatistes, il n’en reste
pas
moins non conformiste par la façon dont il pose les problèmes. Beauco
44
xisme. Il le rejette en définitive, mais ce n’est
pas
sans avoir reconnu que sa force persuasive vient de ce que seul, aujo
45
sonnages les plus influents du Japon, et l’on n’a
pas
oublié son fameux message aux peuples chinois, publié à Tokyo pendant
46
e aux solutions réformistes et pacifistes, et n’a
pas
tenté jusqu’ici d’édifier une doctrine originale. Elle semble reculer
47
oduction et la consommation. Cette division n’est
pas
humaine. Elle nous asservit. Je veux dire que nous en pâtissons dans
48
e que nous en pâtissons dans une mesure qui n’est
pas
celle de la condamnation portée sur notre race. On peut dire que nous
49
upérieure. Les singes gagnent leur vie et ne font
pas
d’histoires. Ils ne font pas tant de publicité et de plans quinquenna
50
leur vie et ne font pas d’histoires. Ils ne font
pas
tant de publicité et de plans quinquennaux. Leurs moyens sont plus si
51
acte nous dépasse. « Primauté du spirituel » n’a
pas
d’autre sens pour nous. Bourgeois et marxistes partent de la nécessit
52
la liberté, au loisir plein. Si la liberté n’est
pas
à l’origine d’un système, elle ne s’introduira jamais dans ses effets
53
trices. Nous dirons : le but du travail, ce n’est
pas
le loisir, mais la création. Et le but du loisir, ce n’est pas la jou
54
, mais la création. Et le but du loisir, ce n’est
pas
la jouissance, mais la création. Nous n’avons pas le goût du vide. Pa
55
pas la jouissance, mais la création. Nous n’avons
pas
le goût du vide. Par cet acte, travail et loisir retrouveront leur co
56
teur ? Un long travail d’enfantement ? Cela ne va
pas
sans douleur, non plus que sans volupté. Mais le sens et la fin seuls
57
tisfaire les exigences artificielles. 11. Et non
pas
cartésienne, comme on le dit souvent. f. Rougemont Denis de, « Lois
58
mes amis, sinon la négation d’un mal, et ce n’est
pas
encore le bien sauveur ! Voici notre erreur perpétuelle : nous peigno
59
, d’où viendrait donc l’ordre vivant ? On ne crée
pas
la vie en insultant la mort. Il faudra se tourner ailleurs. Il faudra
60
homme total, à l’homme renouvelé. Nous ne clamons
pas
la fin de la littérature des autres au nom d’une littérature à nous.
61
ui juge l’art, — et le recrée. Nos griefs ne sont
pas
littéraires ; ils sont, ils veulent être humains. Fin d’une littéra
62
romantiques, chantres de l’Idéal qu’on n’atteint
pas
, pour l’avoir mis trop haut. Soit que l’on gruge légalement son proch
63
éfendent, le jeune bourgeois émancipé ne pourrait
pas
« vivre sa vie ». Il se sentirait prisonnier. Il en viendrait peut-êt
64
uvelles. Quelques-uns, deux ou trois, qui ne sont
pas
littérateurs, qui seront la littérature quand tous les autres auront
65
— d’autre part les immoralistes, mais ils ne vont
pas
jusqu’au bout de leurs audaces. Ils sont sans foi dans leur révolte m
66
s mécanismes de la société. Il nous faut faire un
pas
de plus. Il nous faut dire enfin que c’est l’homme en tant qu’homme —
67
ire enfin que c’est l’homme en tant qu’homme — et
pas
seulement le non-bourgeois — qui pâtit du désordre établi. Notre litt
68
e de sa mission. Cette anarchie ne se développera
pas
impunément : elle va se résoudre en violences. Il n’y a pas d’exemple
69
ment : elle va se résoudre en violences. Il n’y a
pas
d’exemples, dans l’histoire, qu’une littérature sans nécessité intéri
70
voir, avant peu, cette même littérature « mise au
pas
» par l’État fasciste13. Que pourrait-elle lui opposer ? Où donc est
71
ctible, au nom de quoi elle dirait non ? Elle n’a
pas
de visée humaine, elle n’est plus que littérature, et les fameuses «
72
oids dans la balance politique. Tout ce qui n’est
pas
déjà au service des hommes, est déjà au service de ce qui les opprime
73
ons première heure de la personne. Ceux qui n’ont
pas
en eux cette mesure de l’homme, que pourraient-ils voir d’autre, dans
74
elle sera le fait de l’homme renouvelé, je ne dis
pas
de l’homme nouveau — je n’y crois pas — je dis : de l’homme rendu à l
75
, je ne dis pas de l’homme nouveau — je n’y crois
pas
— je dis : de l’homme rendu à la conscience de sa liberté. Toute créa
76
témérité et la naïveté de prévoir ? On ne prévoit
pas
un chef-d’œuvre, et la littérature, c’est d’abord les chefs-d’œuvre.
77
significative ! Les thèses de Bourget ne valaient
pas
grand-chose : pauvre prétexte à n’en point chercher de meilleures. Ce
78
xte à n’en point chercher de meilleures. Ce n’est
pas
l’échec de Bourget qui peut expliquer à lui seul un refus aussi oppor
79
rsions, idéalistes ou immoralistes, s’ils ne sont
pas
les descriptions désenchantées d’une société en voie de dissolution a
80
blic. Encore faut-il qu’elle enseigne assez haut.
Pas
trop haut — erreur romantique — ni trop bas — erreur soviétique. Mais
81
. Restaurer le prestige de la culture, cela ne va
pas
à la spéculation gratuite, dans un monde personnaliste. Les « idées p
82
s littérature. Voilà qui est banal ? Je n’en suis
pas
fâché. Aucune révolution n’a jamais inventé de vertu réellement nouve
83
ure » la révolte surréaliste. Une révolte qui n’a
pas
su s’assigner des buts constructifs échoue toujours, et fatalement, d
84
ean Giono intitulée « La femme morte », qui n’est
pas
une nouvelle bien faite, mais qui est un peu mieux que cela, une prés
85
i, dans tout votre trésor littéraire, vous n’avez
pas
de livres remèdes ? Pourquoi vous ne pensez jamais aux désespérés ? T
86
a vie. C’est facile d’être négatif. Et je n’avais
pas
besoin qu’on m’y aide. Pourquoi n’avez-vous jamais eu le courage, vou
87
eur même. La femme poursuit : Mais ne vante-t-on
pas
partout votre courage ? N’aurez-vous jamais que le plus bas ? Ne pens
88
igne pour faire croire qu’ils sont forts. Je n’ai
pas
besoin que vous me désespériez. Je le suis assez moi-même. — Aidez-mo
89
perdez votre temps, vous autres. Ah ! vous n’êtes
pas
aimés par les pauvres. Non. Vous me laissez désespérée et sans secour
90
art de nos contemporains, est-ce qu’ils ne disent
pas
plutôt. « Fichez-moi la paix ! Faites-moi rigoler, donnez-moi des sen
91
-moi des sensations, mais surtout ne vous occupez
pas
de cela en moi dont je ne veux pas m’occuper ! » À 10 kilomètres de m
92
e vous occupez pas de cela en moi dont je ne veux
pas
m’occuper ! » À 10 kilomètres de mon logis, l’autre jour, pressé de r
93
mais surtout et d’abord des écrivains, ne serait
pas
justement de savoir un peu mieux que « les gens » de quoi ils ont bes
94
demandent réellement ? Car les gens ne demandent
pas
ce qu’ils ont l’air de demander, et ce qu’on se montre si pressé de l
95
trahissent leur pensée, leurs désirs, ils n’osent
pas
dire, ils n’ont pas de formules pour avouer leur peine, pour demander
96
ée, leurs désirs, ils n’osent pas dire, ils n’ont
pas
de formules pour avouer leur peine, pour demander les « remèdes » qu’
97
r les « remèdes » qu’il faudrait. On ne le leur a
pas
appris. On a préféré se payer leur tête. On les a pris pour ce qu’ils
98
roient devoir se donner l’air d’être ou de n’être
pas
. Comme si le fin du fin, c’était de prendre au mot les pauvres hommes
99
croyez-vous que cet homme tout de même ne disait
pas
lui aussi « aidez-moi ! », à sa façon vulgaire, avec son rire insuppo
100
être bien fin pour le comprendre ? 15. Je n’ai
pas
suivi le conseil de cet homme, et n’ai pas lu le livre. Je lui laisse
101
e n’ai pas suivi le conseil de cet homme, et n’ai
pas
lu le livre. Je lui laisse donc la responsabilité du compte rendu qu’
102
rituelle. Toutefois, l’exposé qu’on va lire n’est
pas
un résumé des idées défendues par les deux groupes cités (et qui sont
103
tion. 1. L’indéfinissable concret Il ne faut
pas
estimer que les objets que nous touchons de nos mains et voyons de no
104
et la saisit. Par ces deux phrases, nous n’avons
pas
encore défini le concret comme tel, mais nous avons plutôt donné deux
105
eul instant de leur présence mutuelle. Il ne suit
pas
de là que cet instant, qui les réunit, les confonde : tout au contrai
106
nifester son pouvoir. Et son angoisse est de n’en
pas
trouver ; sa joie, de provoquer le corps-à-corps avec l’objet. Par où
107
ui le pousse à chercher ce dont il manque, et n’a
pas
d’existence. Il ne devient objet que lorsque j’en fais mon objet. Tel
108
l’impression d’une impuissance. Alors l’objet n’a
pas
d’autre existence que celle d’une fatalité abstraite pesant sur la co
109
omme un objet ou comme un chiffre : ils ne savent
pas
de quoi ils parlent, l’homme dont ils parlent n’est pas un homme, mai
110
quoi ils parlent, l’homme dont ils parlent n’est
pas
un homme, mais une chose faible et petite dont ils ignorent la nature
111
e, un poseur de questions, un « prochain » et non
pas
un problème à résoudre à distance ; en un mot, si l’homme est un acte
112
s. Dans l’homme entièrement humain, il n’y aurait
pas
place pour la psychologie, car elle est liée à l’angoisse, c’est-à-di
113
e l’humain. Le droit usage de l’entendement n’est
pas
l’étude de l’homme, mais son éducation. Il n’est pas de décrire, mais
114
l’étude de l’homme, mais son éducation. Il n’est
pas
de décrire, mais d’inventer. L’acte étant sujet pur, il ne sera jamai
115
ous faut inventer, il y a des figurants qui n’ont
pas
de visage ; mais ceux qu’on voit sont les acteurs qui jouent leur rôl
116
6. La personne est une vocation Qu’on n’oublie
pas
que la scène du drame, tout bien compté, est aussi vaste que le monde
117
pté, est aussi vaste que le monde, et qu’il n’est
pas
de réduit si secret où l’on se cache, qui ne soit justement l’un des
118
l. Et l’on n’en peut sortir sans quitter, du même
pas
, la vie. C’est pourquoi le drame est sérieux ; et notre vie n’est pas
119
ourquoi le drame est sérieux ; et notre vie n’est
pas
une farce, pour la simple raison qu’elle est unique, et qu’on ne peut
120
que la vraie définition d’un de ces termes n’est
pas
ailleurs que dans son assimilation existentielle à tous les autres. M
121
e que la raison impersonnelle est incapable de ne
pas
porter sur le concret, juge en réalité la raison même, déclare sa per
122
ommes, tout entier. L’éternité pour nous n’existe
pas
en dehors de l’appel qu’elle nous adresse ici et maintenant, et qui n
123
ns les saisir, et notre « individu » n’est certes
pas
le moindre. Dans l’espoir incertain de nous munir contre eux, notre r
124
e soi, puisqu’il est vu précisément comme n’étant
pas
assujetti à notre action. C’est pourquoi la plupart de nos gestes, lo
125
inés par une mécanique impersonnelle. Ils ne sont
pas
les actes d’un auteur, mais les contrecoups nécessaires d’un procès i
126
er sur l’ensemble demeure indéfendable s’il n’est
pas
imposé par le fait humain primordial. Le droit divin n’est pas un dro
127
r le fait humain primordial. Le droit divin n’est
pas
un droit humain élevé dans l’absolu, mais la fin de tout droit humain
128
n contraire. La formule du rapport social ne doit
pas
contenir une revendication de droit, mais une position de fait. La vo
129
rochain de la personne ; il n’est rien s’il n’est
pas
l’extension naturelle du risque et du concret de l’homme qui se dépas
130
importe, en fin de compte, l’humanité, s’il n’y a
pas
d’abord des hommes présents les uns aux autres ? La personne ne sera
131
présents les uns aux autres ? La personne ne sera
pas
au terme d’une société parfaite, pour la simple raison qu’il n’y a de
132
monde et chasse nos fantômes, notre devoir n’est
pas
de revenir vers les ténèbres pour les persuader qu’elles ont tort d’ê
133
r sous la main17 ; il a compris que l’homme n’est
pas
un ange, qu’il est un corps jeté au milieu d’autres corps, et que c’e
134
l’homme est un sujet (au sens initiateur, et non
pas
ironique !) et qu’il dépend de lui que l’objet soit ou non présent. M
135
aucun. Il chante sa grandeur, mais n’en témoigne
pas
. Il est plus dangereux que le matérialisme : il ne nie pas grossièrem
136
st plus dangereux que le matérialisme : il ne nie
pas
grossièrement notre puissance — ce serait une manière de la mieux pro
137
oisir librement nos contacts, comme aussi de n’en
pas
choisir. (Et c’est dans ce débat qu’apparaît la conscience.) Mais ni
138
réfutablement est là, rendu visible. J’ai fait ce
pas
, je puis le mesurer — mais sa grandeur pourtant n’est pas un nombre.
139
puis le mesurer — mais sa grandeur pourtant n’est
pas
un nombre. J’appelle esprit cette surprise pure de mon corps qui se v
140
mence. Car la durée n’ajoute rien à l’éternel. Ce
pas
petit et triomphal à peine fait, je le reperds si je n’en fais pas un
141
mphal à peine fait, je le reperds si je n’en fais
pas
un second. Et pourtant mon espoir est gagé sur une promesse aussi cer
142
’un doute ; mais la fidélité de la personne n’est
pas
vaine. Dans la très confuse partie que nous menons, ignorants de la r
143
u admirable ! 16. Matthieu 7:21 : « Ce ne sont
pas
ceux qui me disent Seigneur ! Seigneur !… mais celui qui fait la volo
144
el ceux — qui agit sa vocation. 17. Ceci ne doit
pas
être entendu dans le sens restrictif de l’esse est percipi des idéali
145
; la bonté, par exemple, n’est rien si elle n’est
pas
un acte de miséricorde. 18. Politique : l’État est l’expression fata
146
ce ne sont que des morts qui ressusciteront, non
pas
des endormis ou des désincarnés. L’Église chrétienne, dans son Credo,
147
do, parle d’une « résurrection de la chair », non
pas
de l’âme ni du corps. i. Rougemont Denis de, « Définition de la per
148
pour l’historien de la littérature. Nous n’avons
pas
le cœur à ces injures. Le surréalisme garde une valeur de fait témoin
149
citer, en cherchant un peu. C’est très bien de ne
pas
faire le modeste, et même de prendre de grands airs, si l’on a quelqu
150
on a quelque chose de grand à dire, qu’on ne peut
pas
dire autrement. Que dit-il donc, cet homme qui le prend de si haut ?
151
l’on se demande alors si ce bel « abattage » n’a
pas
dissimulé, aux yeux des jeunes gens, un défaut de culture, au sens ba
152
s modernes ont inventé cela. On peut toutefois ne
pas
les croire, et le spectacle d’un pareil tragique ne perdra rien de sa
153
vaut par un style inoubliable. Rouveyre ne laisse
pas
un instant de faire sentir qu’il écrit, et l’on aime jusqu’au retors
154
ici, vraiment, réfléchit sous nos yeux. Ce n’est
pas
du récit. C’est une espèce de taraudage21. De temps en temps, il chan
155
ison très personnelle de l’aimer. 21. Je ne dis
pas
que tout cela aille sans fatigue pour le lecteur ; ni sans quelque fa
156
r qui parle. D’avoir travaillé chez Ford ne donne
pas
forcément plus de valeur que d’avoir traîné son vague à l’âme par les
157
me, dont on sait les raisons commerciales, couvre
pas
mal d’infidélités profondes. Certains sujets mériteraient à peine 50
158
ls. Pour cette raison d’abord que Breuil n’aborde
pas
une « classe » définie par les sociologues. Son roman tendrait à prou
159
rel » dans tous les sens de ce terme ; je ne vois
pas
d’écrivain français qui ait jamais su faire vibrer un tel accord des
160
iner trop de choses pour qu’on lui pardonne de ne
pas
insister ; de ne pas réaliser plus carrément ses desseins. Mais parmi
161
our qu’on lui pardonne de ne pas insister ; de ne
pas
réaliser plus carrément ses desseins. Mais parmi toutes ces choses vi
162
d’autres fois si précise et heureuse, comment ne
pas
distinguer avec joie la plupart des thèmes humains auxquels Esprit vo
163
appartient de le reconnaître. Un tel livre n’est
pas
de ceux dont la carrière s’épuise en une saison, si j’en crois l’amit
164
s révélateurs d’une décadence que l’on n’arrêtera
pas
en augmentant les dépenses de guerre. Edschmid nous conte les aventur
165
sse hitlérienne. Leurs épreuves ne seraient-elles
pas
comme le signe de leur élection ? Ne seront-ils pas la race de fer qu
166
s comme le signe de leur élection ? Ne seront-ils
pas
la race de fer qui sauvera l’Europe menacée par tous les peuples de c
167
le ministre d’Allemagne à La Paz — celui qui n’a
pas
pu sauver ses camarades — se dresse devant lui dans son délire. Une f
168
gens qui vivent dans l’aisance, celle-là ne vaut
pas
un clou. Mais la communauté des gens cimentés par le malheur, ça c’es
169
société collectiviste, marxiste. Je ne comprends
pas
cette déduction. La revendication de Tzara est exactement celle de l’
170
4 et suiv.). Nous le voulons aussi. Mais ce n’est
pas
là, n’est-ce pas, ce qu’on veut à Commune, revue officielle du PC. Il
171
le voulons aussi. Mais ce n’est pas là, n’est-ce
pas
, ce qu’on veut à Commune, revue officielle du PC. Il veut que le lang
172
reste baroque (un rococo jésuite qui n’économise
pas
sur les volutes !). Mais la pensée se dégage mieux. Quoique toute do
173
« L’Esprit n’a
pas
son palais » (octobre 1935)r Par une belle matinée de mars 1935, l
174
te à maints égards révélateur ? « L’Esprit n’a
pas
son palais. L’Exposition de 1937 doit lui en donner un » Par Hippol
175
essés de l’esprit, ceux dont les recherches n’ont
pas
pour objet immédiat les applications pratiques, la production et le g
176
sement, et dans l’intérêt général, ne vaudrait-il
pas
mieux le mettre à part ? Le séparer de ces réalités trop terre-à-terr
177
te. Et qui sait, ce Palais de l’Esprit ne va-t-il
pas
« réaliser » un vieux rêve positiviste et donner corps à l’utopie d’u
178
? Il faudra le construire « en dur ». N’exagérons
pas
la portée de ces naïves fantaisies de commissions. Mais comment ne pa
179
naïves fantaisies de commissions. Mais comment ne
pas
voir qu’elles trahissent un doute infiniment curieux sur la nature et
180
manifestation sensible de l’esprit ; il n’en faut
pas
moins reconnaître que l’esprit n’est pas matière exposable : les ouvr
181
’en faut pas moins reconnaître que l’esprit n’est
pas
matière exposable : les ouvrages essentiels de l’esprit, précisément
182
surplus que son « sanctuaire du livre » ne serait
pas
un « musée » mais bien une « ruche active ». Précaution pour le moins
183
se, et peut-être certains intérêts, qu’il ne faut
pas
trop s’étonner de son triomphe universel. Professeurs, députés ou com
184
if — ou le salon des arts ménagers. Ils ne voient
pas
que dès l’instant qu’on sépare l’esprit du « réel », pour le vénérer
185
», et le « réel », une marchandise. Ils ne voient
pas
que dès l’instant que l’on célèbre un esprit « pur » dans un temple c
186
lleurs il qualifie de bibliothèque, ne lui paraît
pas
moins naturel. Brochant sur ces deux faits une constatation évidente
187
ne sorte de chance, que l’article du député n’est
pas
seulement l’illustration de cette erreur, mais la confirmation tout i
188
ur à un préjugé. Mais enfin pour saisir je ne dis
pas
la racine de ce préjugé populaire, mais la raison de fait qui l’autor
189
s et visitant le Palais de l’Esprit ne manquerait
pas
de redire le mot fameux : Je n’ai pas voulu cela ! Il n’a jamais voul
190
manquerait pas de redire le mot fameux : Je n’ai
pas
voulu cela ! Il n’a jamais voulu cette séparation de la pensée et de
191
été forcément limité, si par malheur elle n’avait
pas
rejoint d’une manière aussi naturelle le « sens commun ». Sans doute
192
mmun ». Sans doute ce préjugé contre l’esprit n’a
pas
toujours été si fort que nous le voyons aujourd’hui, quand tout un si
193
esse, ou d’une condition sociale privilégiée — le
pas
est aisément franchi. Et Descartes n’y est pour rien. Il faudrait bie
194
t nécessaire de la distinction cartésienne, n’est
pas
demeurée sans effet. Séparer soigneusement l’esprit du corps, et glor
195
andonner à sa lourdeur. Décréter que l’esprit n’a
pas
de mains, c’est libérer de son pouvoir arbitral et animateur le domai
196
tu d’une certaine attitude des clercs. Ce ne sont
pas
les bénéficiaires de cette situation, politiciens ou affairistes, qui
197
e paraît platement certaine. Pourtant, comment ne
pas
admirer la merveilleuse convergence d’une notion trop désintéressée d
198
ameux exemple — sous prétexte qu’ils ne répondent
pas
au signalement du « technicien de la pensée34 ». Quand ils ne sont pa
199
« technicien de la pensée34 ». Quand ils ne sont
pas
historiens, les « philosophes » de l’Université s’occupent de psychol
200
ontre une réalité qu’il s’agit de modifier et non
pas
seulement de décrire, on fera bien d’aller la chercher à cent lieues
201
tout rôle actif. L’avenir est à ceux qui ne sont
pas
désabusés36. Entendez que l’avenir appartient pratiquement aux barb
202
oses humaines » — oui, celles-là justement et non
pas
d’autres — ces choses encore informes, difficiles et vivantes, ces ch
203
bdication » du rôle actif de l’esprit, n’oublions
pas
qu’il la tient pour le gage du « désintéressement » des clercs parfai
204
tte espèce. Mais on pense bien que Renan n’aurait
pas
pris la peine de défendre ces lieux communs de la morale élémentaire.
205
e. Se montrer « désintéressé » pour lui, ce n’est
pas
tout bravement refuser de toucher le prix d’une noire trahison. Se mo
206
dans le monde. C’est affirmer que l’esprit n’est
pas
du monde, et que les intérêts du monde réel sont pour lui comme inexi
207
le monde des corps et des sanctions de fait, non
pas
seulement de « dire le vrai » dans le vide. La dénonciation des clerc
208
ang de ce juste. Cela vous regarde. » Ne vient-il
pas
d’avouer le dernier mot de la sagesse cléricale, le dernier mot de la
209
ù ils voient le sublime de l’esprit ? Ne vient-il
pas
de dire : « Qu’est-ce que la vérité ? » À vingt siècles de là, la voi
210
riste, c’est que « peut-être » la vérité n’existe
pas
. Et si la vérité n’existe pas, comment serions-nous donc fondés à jug
211
la vérité n’existe pas. Et si la vérité n’existe
pas
, comment serions-nous donc fondés à juger, à risquer en son nom les r
212
mire. Et comment cette pauvre plèbe n’aurait-elle
pas
d’admiration pour la sagesse des grands docteurs qui se lavent les ma
213
ercs de gauche, et de la foule. Pourquoi n’a-t-il
pas
dit seulement : Mon royaume n’est pas de ce monde ? Ce royaume n’eût
214
oi n’a-t-il pas dit seulement : Mon royaume n’est
pas
de ce monde ? Ce royaume n’eût gêné personne, tout semblable à celui
215
car c’est ainsi qu’il peut changer le monde. Non
pas
en planant hors du temps, comme un dieu, comme un « idéal » ou comme
216
Le royaume de l’esprit — notre Université — n’est
pas
de ce monde. C’est le royaume des lois « sérieuses et précises » que
217
ccupent de choses « sérieuses » qui, elles, n’ont
pas
toujours cette précision d’épure qui séduisait les clercs méticuleux,
218
ême sa vie. C’est la seule chose qu’on ne lui ait
pas
apprise. Considérez ce pauvre clerc parfait tel que le livre l’Univer
219
de la valeur spirituelle de ces écrits. Ce n’est
pas
la création, c’est le rabâchage qui rapporte. Publiez un poème, un es
220
e « de haute tenue intellectuelle » vous ne serez
pas
payé, ou vous serez payé dix francs, vingt ou trente francs la page a
221
t me permet d’affirmer sans ironie qu’il n’en est
pas
de plus recommandable pour l’intellectuel soucieux d’agir par sa pens
222
n conformisme monstrueux, ou le silence. Il n’y a
pas
de solution pratique dans l’économie actuelle. Ni de solution théoriq
223
rviennent, je demande la parole. Je ne me propose
pas
du tout de décevoir ce goût de positif que mes contemporains, à tort
224
miséricorde, dit le peuple, mais le pardon n’est
pas
l’oubli, il est toujours un acte créateur en même temps qu’une critiq
225
s, ces états généraux de la culture. Ne serait-ce
pas
inaugurer officiellement la révolution véritable ? Faudrait-il compte
226
ction, et comment elle doit s’orienter. Je ne nie
pas
que les interventions passionnées et simplistes du public ne puissent
227
lité rugueuse » de ce monde. Mais ce rappel n’est
pas
suffisant. Voir les faits n’est pas tout, il faut voir au-delà et plu
228
rappel n’est pas suffisant. Voir les faits n’est
pas
tout, il faut voir au-delà et plus profond que ne peut voir la foule.
229
t savoir où l’on va. Seuls les prophètes — et non
pas
les poètes — peuvent en vérité « donner un sens plus pur aux mots de
230
e — la fin — soit proclamé par des prophètes. Non
pas
des hommes grandiloquents ou excités, mais simplement des hommes de f
231
is il faut l’interpréter : cette conception n’est
pas
seulement spontanée dans le peuple — ce ne serait pas grave — elle es
232
seulement spontanée dans le peuple — ce ne serait
pas
grave — elle est inculquée au peuple par les clercs bourgeois, dont l
233
faudra-t-il réserver son bas de laine ? N’est-ce
pas
pour les plus périssables choses que nous dépensons notre argent ? L’
234
x. Quant au salut, il est gratuit. Et je ne pense
pas
que M. Duhamel compte acheter son « immortalité » académique. 28. J’
235
a grande masse du peuple, à tous ceux qui ne sont
pas
intellectuels, et qui sont les premiers à souffrir de la carence de l
236
ces réflexions introduisent. 32. Voilà qui n’est
pas
dans l’esprit de Descartes, lequel défend dans de nombreuses déclarat
237
uelles l’esprit ne peut rien. Comme si ce n’était
pas
justement cet « esprit » qui avait fabriqué ces « lois », dans l’espo
238
icile et l’essentiel pour un philosophe, ce n’est
pas
d’arriver le plus vite possible à la conclusion, mais au contraire, d
239
lque sorte de se boucher les yeux pour ne la voir
pas
, mais de continuer à analyser sans repos ». Cette phrase d’Alain mont
240
parti, d’un dictateur ou d’un soviet. Cela n’est
pas
invraisemblable : abdiquer toute espèce de conscience est une tentati
241
rès nul. r. Rougemont Denis de, « L’Esprit n’a
pas
son palais », Esprit, Paris, octobre 1935, p. 25-46.
242
olution de masses, au sens moderne. Et que ça n’a
pas
le moindre rapport avec la « politique » au sens habituel ; mais les
243
e à un homme, même de bonne volonté, qui n’aurait
pas
« vécu » (comme disent les Allemands : Miterlebt) une des grandes cér
244
ées, hier soir, debout parmi la foule qui n’avait
pas
trouvé de places assises dans une halle de 30 000 places, et qui atte
245
itant les haines les plus anormales. Nous n’irons
pas
loin avec ces innocentes caricatures. Il ne s’agit pas d’hystérie : r
246
oin avec ces innocentes caricatures. Il ne s’agit
pas
d’hystérie : rien n’est plus discipliné que ces foules. Il ne s’agit
247
’est plus discipliné que ces foules. Il ne s’agit
pas
d’un tribun déchaîné ; il élève rarement la voix, sauf à la fin ; il
248
té des années de combat, avant 1933. Il ne s’agit
pas
de haine : il s’agit d’amour. Il ne s’agit pas de politique, mais de
249
it pas de haine : il s’agit d’amour. Il ne s’agit
pas
de politique, mais de religion, mais de cérémonies monumentales et sa
250
’elle s’ordonne par avance à sa fin. On n’imagine
pas
d’aborder l’œuvre et la personne de Ramuz d’une façon systématique. N
251
nt de synonymes ou presque.42 » ⁂ « Qu’on n’aille
pas
chercher derrière les phénomènes : ils sont eux-mêmes enseignement »,
252
aisit une forme pour la transformer. L’esprit n’a
pas
son siège dans la cervelle. Ni dans le ciel. L’esprit n’a pas de sièg
253
e dans la cervelle. Ni dans le ciel. L’esprit n’a
pas
de siège. Il est passage, prise, saisissement. L’esprit se manifeste
254
qu’ils sont décrits dans leur forme, ce qui n’est
pas
du tout la même chose. La forme humaine, si l’homme est « authentique
255
où encore la nécessité quelquefois de refaire son
pas
, parce que la pente vous porte en arrière, parce qu’on l’a mal calcul
256
énomène d’incarnation (ce que l’école ne comprend
pas
). » Toute l’esthétique de Ramuz me paraît centrée sur cette phrase. S
257
ité. Contre cette inflation nominaliste, il n’est
pas
de défense plus sûre que le recours à l’étymologie. Car le sens étymo
258
a phrase chez Ramuz. On a pu croire qu’il n’avait
pas
le sens du rythme : c’est qu’il veut le rythme formé sur la nature de
259
emps à l’intérieur d’une même phrase. Je ne crois
pas
qu’il soit possible de les ramener à une loi, ni même à un usage régu
260
ni même à un usage régulier ; ou plutôt ils n’ont
pas
d’autre loi que cette volonté de plier l’attention aux phases d’un ge
261
ange dans la catégorie du roman policier : il n’a
pas
de psychologie. Et la critique parle beaucoup de subjectivité et d’ob
262
mots n’ont plus aucun sens. Une forme donnée n’a
pas
à signifier autre chose que ce qu’elle montre. Il n’y a rien à cherch
263
(La Guérison des Maladies), etc. Et le roman n’a
pas
d’autre mouvement que le mouvement même des images propagées par l’ap
264
rigues pour laquelle il est clair que Ramuz n’est
pas
doué. La forme même que revêt chez Ramuz la faculté d’imaginer et de
265
er au niveau des simples ». Non, Ramuz ne descend
pas
au peuple, on devrait dire plutôt qu’il y remonte. Son art vient de p
266
endre qu’il s’agit de celle du pays de Vaud : non
pas
la grecque, qui est scolaire — pour eux — mais la biblique, qui est v
267
», ils se relèvent : « Il paraît bien qu’on n’est
pas
morts ! » Le monde renaît dans une soirée pure et le baiser d’un coup
268
scinante monotonie. Un art dont la mesure ne doit
pas
être cherchée dans le pittoresque, ni dans l’ingéniosité, ni dans l’h
269
par ailleurs, indique chez Ramuz la volonté de ne
pas
faire prendre une chose pour une autre, ni certain aspect convenu de
270
que lui adressent ceux qui par exemple n’hésitent
pas
à prendre au sérieux l’intrigue d’un roman bourgeois. On s’est trop a
271
style chez Ramuz. Ce qu’il a d’insolite, ce n’est
pas
tant sa forme que les vertus qu’elle suppose : la sobriété, la solidi
272
tant, je pense, c’est qu’une page de Ramuz — même
pas
très réussie, et il y en a, il faut le dire, qui ont un air raté, un
273
rmule d’une personne « Leur poésie ne commence
pas
pour eux avec le commencement de leur personne ; elle ne commence à v
274
ire que là où leur personne prend fin. Elle n’est
pas
dans le contact aussi direct que possible avec l’objet ; elle est dan
275
ppareil de la culture les sépare. Mais il ne faut
pas
oublier que la culture de notre temps n’est plus du tout ce qu’elle é
276
s de pioche ou de marteau ». Les glaciers ne sont
pas
« sublimes » comme on chante dans les écoles suisses. Et il est faux
277
nt les conventions dans un pays, elles ne peuvent
pas
nourrir une réaction créatrice. Et ce n’est point en haine de la faci
278
de l’homme créateur de sa forme. Si Ramuz n’aime
pas
les machines, s’il refuse l’économie d’efforts qu’elles représentent,
279
’apprends, j’entends la voix d’un homme. N’est-ce
pas
assez ? Cette voix n’est-elle pas émouvante ? — Oui, c’est beaucoup,
280
homme. N’est-ce pas assez ? Cette voix n’est-elle
pas
émouvante ? — Oui, c’est beaucoup, la voix d’un homme. C’est assez ra
281
autres questions, des questions que Ramuz ne veut
pas
esquiver. Voici le temps où tout homme se voit mis en demeure de décl
282
des personnages de ses romans : « Je ne les aime
pas
en tant que “primitifs” comme on semble le croire : il ne faut pas êt
283
primitifs” comme on semble le croire : il ne faut
pas
être seulement un primitif, il faut être aussi un primitif ». C’est c
284
aussi un primitif ». C’est ce que l’école ne peut
pas
admettre. 49. Pour autant, bien entendu, qu’il implique une création
285
oltaire, à l’appui de leur foi nouvelle. Ce n’est
pas
sans raison qu’ils se remettent à glorifier les mythes du Progrès ind
286
tique des doctrines qui sont à sa base. Je ne dis
pas
qu’elles n’aient été souvent trahies. Ni qu’elles soient actuellement
287
a lutte des classes au mouvement culturel n’obéit
pas
à la loi de cause à effet. Leur unité n’est pas quelque chose de donn
288
t pas à la loi de cause à effet. Leur unité n’est
pas
quelque chose de donné, mais quelque chose qu’il faut créer, quelque
289
crasse. Or le danger de cette assimilation n’est
pas
niable. Il est clair que les masses soviétiques sont toujours plus te
290
nistes, que la littérature conforme au Plan n’est
pas
un art, mais une forme assez basse de propagande politique, et de pub
291
es « décrets culturels » de Staline. Et je ne dis
pas
, ou pas encore contre le Plan, mais en vertu de tout autres raisons.
292
rets culturels » de Staline. Et je ne dis pas, ou
pas
encore contre le Plan, mais en vertu de tout autres raisons. Ce hiatu
293
alitative que le Plan ne pouvait fournir, n’ayant
pas
voulu en prévoir l’irrationnelle nécessité. Faute d’expressions ortho
294
tant que tel dans le domaine littéraire n’en est
pas
moins une évidence. ⁂ Les écrivains soviétiques l’ont compris. Aussi
295
soviétique, l’unité du peuple et des clercs n’est
pas
« quelque chose de donné »… mais « quelque chose qu’il faut vouloir »
296
tature. De cette insuffisance de l’idéal — et non
pas
des moyens mis en œuvre pour l’atteindre — devait résulter une scissi
297
mprise et à sa prétention totalitaire. Il ne veut
pas
se laisser mutiler. Fût-ce au prix de salaires merveilleux58. Il déco
298
e ; et que les fins qu’elle lui propose ne valent
pas
le prix qu’on les paye. Mais d’autre part, il ne peut renoncer à ses
299
Vis-à-vis de la jeune Russie, notre devoir n’est
pas
de railler des naïvetés plus sympathiques que nos astuces, mais il n’
300
plus sympathiques que nos astuces, mais il n’est
pas
non plus de les admirer ; il n’est pas de dire non à tout, ni oui à t
301
s il n’est pas non plus de les admirer ; il n’est
pas
de dire non à tout, ni oui à tout ; c’est un devoir de critique lucid
302
vons fait des expériences dont ils ne soupçonnent
pas
la gravité, et moins encore la vanité. Ils les feront avant longtemps
303
reprises, d’une envergure sans précédent, ne sont
pas
justiciables des critiques qu’on leur adresse d’ordinaire en France a
304
facilité sénile, dont la jeunesse française n’est
pas
toujours indemne, facilité qui consiste à assimiler dictature et crim
305
, ou tout au moins de facteurs que nous ne sommes
pas
outillés pour mesurer dès maintenant. Le seul fait qui paraisse d’ore
306
la mesure réelle, dans l’un et l’autre cas n’est
pas
la doctrine mais la technique de l’action sur les masses. C’est une m
307
la culture. 2. Or cette mesure partielle ne peut
pas
réussir à créer une communion vraiment vivante. En fait, elle n’y réu
308
union vraiment vivante. En fait, elle n’y réussit
pas
. Le schématisme de la propagande est par nature contraire à toute cul
309
me ils ont dit souvent déjà : a) Nous ne pouvions
pas
faire autre chose. Nos circonstances économiques et historiques étaie
310
’une main assurée. Vos critiques ne nous touchent
pas
, parce qu’elles ne tiennent pas compte des faits qui nous ont imposé
311
ait un corps. Mais les problèmes spirituels n’ont
pas
été résolus pour autant. Vous avez reculé la question de dix ans ou d
312
rdre intérieur. Et cet ordre intérieur ne se crée
pas
à coups de décrets d’urgence et de propagande de masses. Pas d’ordre
313
de décrets d’urgence et de propagande de masses.
Pas
d’ordre spirituel sans un minimum matériel, c’est l’évidence. Mais pa
314
sans un minimum matériel, c’est l’évidence. Mais
pas
d’ordre total sans une soumission organique du matériel au spirituel.
315
ituel. C’est encore là une évidence, et qui n’est
pas
moins actuelle. III. L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du x
316
ec elle. L’Arche d’alliance n’est rien s’il n’y a
pas
le messianisme, le latin s’il n’y a pas une catholicité, le Plan s’il
317
’il n’y a pas le messianisme, le latin s’il n’y a
pas
une catholicité, le Plan s’il n’y a pas un Paradis à venir sur cette
318
’il n’y a pas une catholicité, le Plan s’il n’y a
pas
un Paradis à venir sur cette terre, le Führer s’il n’y a pas l’Empire
319
dis à venir sur cette terre, le Führer s’il n’y a
pas
l’Empire populaire. Le signe irréfutable de la présence d’un grand de
320
mesure : il faudra commencer par la fin ! Et non
pas
emprunter ici ou là, dans les temps révolus, ou l’espace étranger, ce
321
gnes créés par d’autres pour des fins qui ne sont
pas
les nôtres. On ne refait une culture qu’en retrouvant une foi. Mais o
322
n jugement porté sur cette situation. Je ne crois
pas
aux voix mystérieuses mais je crois à l’appel des faits. Considérons
323
ochains au nom d’une vérité finale qui ne connaît
pas
nos contingences. Voilà la tension créatrice : réalité et vérité assu
324
de tous les sacrifices. Et comment ne croirait-on
pas
à la grandeur, même ou surtout la plus mythique, quand on y sacrifie
325
me si cette crainte, comme tout vertige, ne cache
pas
une secrète attirance, une secrète espérance dans le malheur total, o
326
te misère et de ses causes immédiates. Il n’exige
pas
seulement le bien-être physique, mais aussi une grandeur nouvelle. Mê
327
enne. Nous savons aujourd’hui que la raison n’est
pas
un idéal, mais un outil ; que l’individu n’est rien que la liberté du
328
olement, ou du refus de se dépasser ; qu’il n’y a
pas
de lignes droites dans l’univers, et qu’une vitesse ou une grandeur q
329
s que pour ceux qui s’y livrent. Ils n’arrêteront
pas
la tempête à l’aide de leurs filets à papillons. Par contre il est ai
330
sauraient combler l’attente réelle. Elles ne sont
pas
une réponse nécessaire. Elles ne sont qu’une tentation superficielle
331
e. Mais si ces religions nouvelles ne constituent
pas
un danger interne pour les vieilles nations libérales, elles constitu
332
la force vivante de destins impériaux, n’opposons
pas
des droits que justement toute la crise dénonce et rend caducs, mais
333
, et que nous seuls pouvons créer. Nous ne sommes
pas
en retard sur les Soviets ou sur l’Allemagne, tout au contraire. Mais
334
agne, tout au contraire. Mais si nous ne marquons
pas
notre avance historique par des créations aussi fortes que celles qui
335
étrange, ici règne une nation dont nous ne sommes
pas
, et qui nous est hostile, non point par volonté méchante, ni par avid
336
ar nature, par le seul fait que sa religion n’est
pas
la nôtre. Étudions les doctrines provisoires ou les tactiques de ces
337
et notre vocation est différente. Nous ne sommes
pas
de ces religions. Leur lieu saint nous demeure impénétrable. Nos fins
338
que donne la vérité. Notre mesure commune ne sera
pas
collective, extérieure à notre personne : cela n’a pas de sens pour n
339
ollective, extérieure à notre personne : cela n’a
pas
de sens pour nous. Elle ne sera pas non plus individuelle : on ne peu
340
ne : cela n’a pas de sens pour nous. Elle ne sera
pas
non plus individuelle : on ne peut pas ressusciter des mesures mortes
341
le ne sera pas non plus individuelle : on ne peut
pas
ressusciter des mesures mortes. Je dis qu’elle sera personnelle, qu’e
342
écessaire. Car notre force est personnelle et non
pas
collective. Elle réside dans les petits groupes, non dans l’État tota
343
isme national. La société doit être un corps, non
pas
une construction mécanisée. Et la santé et la force d’un corps suppos
344
européenne. Sinon nous serons colonisés, je n’ai
pas
fini de le répéter. Est-ce à dire qu’affirmer notre force en face d’i
345
t à l’édification de la culture. 56. On n’ignore
pas
que les partisans du « matérialisme dialectique » ou Diamat, refusent
346
trois formules, mais autrement, je n’en finirais
pas
, dans cette note, et j’ignore même si j’en viendrais jamais à bout da
347
la critique se montrait attentive. Mais on n’aime
pas
que « l’afflux des jeunes talents » soit si visiblement déterminé par
348
i pose à chaque instant des questions qui ne sont
pas
du tout littéraires. Le monarque caduc c’est la culture, c’est l’art,
349
« presque impossible à réparer ». La faute n’est
pas
à la littérature seule, mais à tout un régime social qui l’a laissée
350
onge ses dernières racines vivantes. Il ne s’agit
pas
de morale ! Ni de condamner pour le mauvais plaisir d’avoir raison. M
351
ter d’abord qu’elle n’est plus là. Nous ne sommes
pas
une école littéraire. Nous ne pensons pas que le temps soit venu d’in
352
sommes pas une école littéraire. Nous ne pensons
pas
que le temps soit venu d’inventer des canons esthétiques, ni même une
353
nnaliste. Au jour où nous en sommes, on ne refait
pas
un art avec un point de vue d’art, ou de philosophie, ou de morale, m
354
e du but commun. Bien écrit, mal écrit, talent ou
pas
talent, original, influencé, etc., tout cela n’importe qu’à partir de
355
bulaire sauvera Gide du journalisme. Car ce n’est
pas
l’actualité toute passagère de son objet qui fait la faiblesse d’un o
356
iser l’anecdote, l’aperçu. C’est qu’il ne cherche
pas
le pittoresque, ni le sentiment pour lui-même, mais l’enseignement ob
357
objectif, au sens goethéen de ce terme. Ce n’est
pas
là, je crois, sa pente naturelle ; plutôt l’effet d’une permanente co
358
lus souvent admirables. » Épilogue : « L’URSS n’a
pas
fini de nous instruire et de nous étonner. » Précautions, je sais bie
359
ut bien appeler le bluff stalinien ; et je ne dis
pas
du tout : d’une critique de ce qu’il y a de profond dans le marxisme,
360
Égalité, société sans classes ? « Comment n’être
pas
choqué par le mépris, ou tout au moins l’indifférence, que ceux qui s
361
cre, de la possession particulière, reprennent le
pas
sur le besoin de camaraderie, de partage et de vie commune. » On rica
362
der si ceci ou cela est dans la ligne ou ne l’est
pas
. Ce n’est pas elle, la ligne, que l’on discute. Ce que l’on discute,
363
cela est dans la ligne ou ne l’est pas. Ce n’est
pas
elle, la ligne, que l’on discute. Ce que l’on discute, c’est de savoi
364
i ce qui nous apparaît comme une dérogation n’est
pas
une conséquence fatale de certaines dispositions antérieures. » Phras
365
qui paraît seule capable de l’imposer ? Ce n’est
pas
là toucher le fond réel de la situation historique. Et la droite, si
366
en lui, c’est que l’homme est pécheur, et ne peut
pas
outrepasser les limites de sa condition. Qui veut faire l’ange — l’Ho
367
— appelle la bête, le dictateur. Gide voudrait ne
pas
croire au péché. Mais moi, je ne crois pas aux dieux. Pour nous, la r
368
ait ne pas croire au péché. Mais moi, je ne crois
pas
aux dieux. Pour nous, la révolution ne créera pas un homme nouveau ou
369
pas aux dieux. Pour nous, la révolution ne créera
pas
un homme nouveau ou un surhomme, mais un ordre nouveau à hauteur d’ho
370
l’appliquerons : c’est lui, c’est Gide « qui n’a
pas
fini de nous instruire et de nous étonner ». 63. Journal de voyage
371
zis savaient cela ! 65. Certes, Gide ne se prive
pas
d’admirer bien des choses en URSS (les « parcs d’enfants » surtout) ;
372
c lui avec une infinie gentillesse. Ne donne-t-on
pas
au canari de la duchesse chaque jour sa feuille de salade bien verte
373
r et de vendre tout ce que l’on imagine. Ce n’est
pas
le « fascisme » qui expliquera cela. Nous savons, nous aussi, caresse
374
ille de salade verte au canari. Et nous ne sommes
pas
« communistes » pour si peu. Je constate simplement ceci : le peuple
375
ure de Paris-Soir et Paris-Sports, quand ce n’est
pas
Paris-Soir-Dimanche. Quels chiffres nos éditeurs pourraient-ils oppos
376
an après sa publication. Et les poètes ne restent
pas
en arrière : le jeune Gerhard Schuhmann, qui est nazi, a des tirages
377
-mille, et le vieux Ch. Morgenstern, qui ne l’est
pas
, un tirage de cinquante-mille. Repère : le dernier Lagerlöf fait en A
378
que ces partisans ne le croient. Et que ce n’est
pas
d’abord contre le fascisme à l’étranger, mais d’abord contre l’incult
379
nourrir que de la fièvre de l’auteur. » N’est-ce
pas
, en somme, toujours ainsi que les personnages naissent et se nourriss
380
l’opération, et de nous faire croire que ce n’est
pas
lui qui agit… Pourtant ses personnages ne sont pas plus vrais que lui
381
as lui qui agit… Pourtant ses personnages ne sont
pas
plus vrais que lui ; le mieux qu’on puisse attendre, c’est qu’ils le
382
sonnages se sont imposés à moi etc. » Je n’ignore
pas
que des visions parfois bizarres et amusantes, ou émouvantes, souvent
383
lité qu’elle pourrait faire. Or elle n’y songeait
pas
… Qu’est-ce que ce livre ? Un document clinique ? Trop d’élégances lit
384
r à publier un aussi désolant récit. On ne trouve
pas
… Autrefois il fallait instruire ou amuser. (Comme on l’exige de nouve
385
ait un geste franc, il est clair qu’il n’y aurait
pas
de roman. Mais, nous dit-il : « le plus petit geste m’a toujours coût
386
sain dans la liberté. — Il est temps de donner le
pas
à l’esprit sur les forces de la matière. — Au-dessus de tout, ils pla
387
me. — Notre sens de la solidarité ne nous empêche
pas
de voir — bien au contraire — ce qu’il y a d’humain dans l’attendriss
388
d’Esprit et de l’ON depuis quatre ans, n’avaient
pas
même l’excuse de la sincérité. Ou alors, c’est que M. Vaillant-Coutur
389
que M. Vaillant-Couturier, qui pourtant n’hésite
pas
à déclarer que « les intellectuels sont en quelque sorte (sic) les id
390
al. Ce serait par exemple le lecteur qui n’aurait
pas
remarqué, entre autres, que cette brochure-manifeste ne touche pas un
391
re autres, que cette brochure-manifeste ne touche
pas
un traître-mot (sans calembour) des problèmes que pose le marxisme :
392
: étatisme, dictature, déterminisme économique et
pas
un mot de l’oppression stalinienne. Et pas un mot de la « dialectique
393
que et pas un mot de l’oppression stalinienne. Et
pas
un mot de la « dialectique ». Et puis, qu’est-ce que l’Esprit qu’il v
394
Esprit qu’il veut servir ? La majuscule ne suffit
pas
à le définir. Page 20, on croirait bien que c’est « la raison ». Mais
395
ôt la tactique… Si le Français, né malin, ne doit
pas
mourir gogo, la brochure de Vaillant-Couturier fera plus de mal au pa
396
la faute de la page 13 : « La paix ne se conçoit
pas
dans la liberté. » (Phrase qui aurait pu faire croire que l’URSS est
397
urs (mars 1937)ah Comment juger ce qui ne veut
pas
être jugement, mais dégustation, claquements de langue, savoureuse bo
398
a terrasse du café de leur commerce, emboîtant le
pas
à leurs musiques militaires, fier des mouvements de sa ville… ». Voil
399
re posons-nous déjà d’autres questions, qu’il n’a
pas
devinées, ou qu’il a négligées parce qu’elles lui paraissaient peu li
400
lent, devisant à la terrasse des Deux Magots, n’a
pas
eu le temps de s’apercevoir que « les grandes questions gisent dans l
401
à-dire, dans ce cas, ordonnée à une loi qui n’est
pas
celle de l’objet mais du sujet. Son chapitre sur Balzac a de la grand
402
l des forces dans le monde présent. Qu’on n’aille
pas
se figurer qu’il s’agit d’un bouquin d’érudition ou d’un traité class
403
si solide qu’inattendue : si l’Allemagne ne s’est
pas
défaite en vingt morceaux, si la révolte spartakiste a pu être étouff
404
ionnaire et contre-révolutionnaire, je ne connais
pas
d’ouvrage plus riche et plus précis, sinon les mémoires de Trotski. D
405
avant l’entrée en lice du personnalisme, ce n’est
pas
un hasard ni une coïncidence qu’il faut y voir, ni d’ailleurs une rel
406
e celle des masses ou des politiciens. (Je ne dis
pas
qu’elle est plus efficace…) Que nous annonce le renouveau nietzschéen
407
arante ans » et certains jeunes qui ne les valent
pas
. Je ne pressens rien de créateur, ni rien de réellement destructeur d
408
ar le vallon des oliviers et par sa jeune nudité.
Pas
une vapeur ne s’élève de l’herbe pauvre des terrasses, ni de ces arbr
409
ous. Je vois un chien qui se promène de son petit
pas
élastique sur les restanques étroites, passant de l’une à l’autre par
410
turellement j’ai perdu ! Moi vous savez… Ce n’est
pas
comme Céline, ah celle-là ! Elle a la veine, que voulez-vous ! À la l
411
, il accuse les curés d’obscurantisme, il ne veut
pas
d’ennemis à gauche parce que la gauche, c’est le parti de la Raison e
412
les entreprises rétrogrades de l’Église, n’hésite
pas
à tirer bénéfice de la culture de cette superstition. S’il est vrai q
413
grès, que dans la mesure où cela lui permet de ne
pas
aller à l’église. Pour le reste, il demeure la proie du charlatanisme
414
détourne. D’où vient-il ? On m’a dit qu’il n’y a
pas
de pigeons par ici. Que vient-il attendre ? Pourquoi feint-il de ne p
415
. Que vient-il attendre ? Pourquoi feint-il de ne
pas
me voir ? Il se tient là des heures, sans bouger, et s’envole d’un co
416
s donner à Marseille dans 15 jours. Je ne voulais
pas
la préparer avant le dernier jour. Est-ce que cela signifie qu’elle e
417
action de ma conférence. Ce matin le pigeon n’est
pas
revenu. C’est évidemment absurde, cette histoire. Je le vois bien. Et
418
s que je mentirais si j’écrivais que je n’y crois
pas
. Superstition ! Je m’étonne de ce que ce « reproche », que je me form
419
colaire de critique, me touche si peu, ne trouble
pas
du tout ma bonne conscience. Au fond, je me sens assez heureux de cet
420
eu que je viens de m’en faire. Comment ne l’ai-je
pas
fait plus tôt ? Pour peu que je rappelle mes souvenirs, je retrouve p
421
nées et absolues en des « raisons » qui n’en sont
pas
, mais qui m’ont toujours convaincu beaucoup plus vite et beaucoup mie
422
les règles et les interdictions que je n’imagine
pas
pouvoir jamais m’en « rendre compte » en langage ordinaire, et surtou
423
dés avant leurs grandes décisions, mais n’est-ce
pas
une étrangeté plus aiguë que nous révèle cette foi toute quotidienne
424
nelle de l’homme : d’ailleurs elle ne le pourrait
pas
. Ma loi vaut tout juste pour moi. (Et s’il fallait tenir compte de to
425
e cherchait plus à triompher de tout ce qui n’est
pas
elle, le simulacre d’équilibre que l’on constaterait alors ne serait
426
idéal bien entendu puisque l’histoire ne connaît
pas
d’arrêt. En réalité, sous le couvert d’un équilibre apparemment stabi
427
uant-à-soi), vaincues par une crise dont ce n’est
pas
ici le lieu de mentionner les causes profondes, cessent d’agir et de
428
e quand on écrit sans l’avoir jamais vu. Il n’est
pas
arrêté par nos tabous critiques. Il va tout droit à ce qui le concern
429
ible aux tics qu’à la pensée fondamentale, n’aura
pas
manqué de signaler comme caractéristiques de l’ouvrage. Enfin, je com
430
écrivains comme tels, en aucun temps. Ce ne sont
pas
des abstractions qui achètent nos livres. Ce qu’il s’agit de retrouve
431
que nous avons trahi l’esprit : mais l’esprit n’a
pas
besoin de nous. Il vit sans nous. Nous le retrouverons intact. C’est
432
e fait. » Vertige de l’animalité. 17 avril Ça n’a
pas
encore cessé chez les chiens. Cette nuit, les crapauds s’y sont mis.
433
dans les angoisses de l’enfantement. Et ce n’est
pas
elle seulement, mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit,
434
t des créatures, ou plutôt c’est avouer qu’on n’a
pas
su les voir. Aller demander à la Nature la révélation d’une vie saine
435
et sur celles de la gauche. (Car la droite n’ose
pas
dire son nom dans ce canton.) Les partis de gauche ont fait liste com
436
ous sommes ici, et combien de fois ne sommes-nous
pas
entrés dans la grande cuisine qui était, pensions-nous, tout leur log
437
oir. Elle a un bâton sur son lit, qu’elle ne veut
pas
le lâcher, c’est pour lui tenir compagnie… On a été chercher le paste
438
ophe la mère Calixte près du bassin. « Je ne veux
pas
qu’on lave aujourd’hui ! Vous m’entendez ! Je l’ennterdis, vous n’ave
439
crie : « Je l’ai dit à madame Calixte, je ne veux
pas
qu’on lave aujourd’hui ! Ma belle-mère est morte cette nuit. Il ne fa
440
! Ma belle-mère est morte cette nuit. Il ne faut
pas
se moquer des gens en deuil ! » — Mais, monsieur Simard… — Il est par
441
errasse qu’on ne peut voir d’ici. Je ne comprends
pas
très bien. S’il s’agit de respect, ne vaudrait-il pas mieux respecter
442
très bien. S’il s’agit de respect, ne vaudrait-il
pas
mieux respecter les vieux pendant qu’ils vivent ? — Déjà les voisines
443
. Après l’algarade d’hier matin, je ne me sentais
pas
le cœur à lui jouer une comédie de sympathie, d’autant qu’il n’a vrai
444
comédie de sympathie, d’autant qu’il n’a vraiment
pas
l’air trop affecté par la perte de cette belle-mère (sauf que les dis
445
matin. Le ménage Simard est furieux. Nous n’avons
pas
du tout fait ce qu’il fallait. Je me récrie : mais comment, j’ai pour
446
thie à Madame Simard. — Je sais, mais vous n’êtes
pas
entré chez eux. — Entré chez eux ? — Il faut que je vous explique. Un
447
ait dû venir chez vous pour dire qu’il ne voulait
pas
qu’on lave. Je le lui ai dit : c’est bien ta fôte ! Ça aurait été dan
448
y aurait eu un mort, je comprendrais, je n’aurais
pas
non plus lavé la vaisselle. Mais ce n’est pas la même maison. — Je ne
449
ais pas non plus lavé la vaisselle. Mais ce n’est
pas
la même maison. — Je ne comprends pas. Madame Calixte. Pourquoi ne pe
450
is ce n’est pas la même maison. — Je ne comprends
pas
. Madame Calixte. Pourquoi ne peut-on pas laver la vaisselle quand il
451
omprends pas. Madame Calixte. Pourquoi ne peut-on
pas
laver la vaisselle quand il y a un mort dans la maison ? II faut bien
452
manger, et à laver, il me semble ? — Je ne pense
pas
comme vous, Monsieur, mais il a tort pour la lessive. Voyez-vous ils
453
rotection très compliqués dont ils n’arriveraient
pas
à concevoir qu’on puisse même s’étonner. Et ne pas croire, surtout, q
454
as à concevoir qu’on puisse même s’étonner. Et ne
pas
croire, surtout, qu’il s’agit là de « préjugés », comme disent les je
455
plus proche est à une bonne demi-heure. Il n’y a
pas
de route. On imagine de vivre là, dans un style colonial-moyenâgeux.
456
s un, cela fait trois, si je ne me trompe, et non
pas
un », — Prenez la multiplication ! cria l’abbé V. qui était dans la s
457
é V. qui était dans la salle. 70. Que ne connaît
pas
le grand conférencier littéraire ou politique « en tournée ». ak. R
458
le long du quai aux Fleurs. Mais la prière n’est
pas
un refuge ; elle est un acte d’accusation, et un aveu de chaque homme
459
fondeur, donne la mesure d’un art qui ne se prend
pas
pour idole. am. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Marius Richar
460
surréalistes ont un sens typographique étonnant :
pas
une de leurs publications que ne marque une invention heureuse et une
461
mmerce. Deux-mille pages ou un feuillet, mais non
pas
cet « in-16 » standard. Le feuillet qui nous apporte la conférence d’
462
’applique… à refuser de servir un ordre qui n’est
pas
le sien ». C’est donc qu’elle veut instaurer un ordre plus grand et p
463
on état d’innocence et de grâce, et il n’y aurait
pas
de poésie — ni de prière — s’il n’y avait pas, consciente ou non, cet
464
ait pas de poésie — ni de prière — s’il n’y avait
pas
, consciente ou non, cette espérance ou cette « attente ardente de la
465
etomber dans le poncif onirique 1925 ? Ce n’était
pas
la peine de lire Feuerbach, cité à la page suivante. Voilà qui est an
466
itifs ». Comme si l’instinct primitif ne poussait
pas
l’homme à exploiter son semblable, pour peu qu’il en ait la force ! C
467
e si la civilisation, au vrai sens, ne consistait
pas
justement à réfréner ou à détourner cet instinct d’exploitation vers
468
ombattrons ensemble. Mais avec cela nous n’aurons
pas
liquidé la religion et la patrie, nous n’aurons liquidé que leur « ig
469
M. Benda nous « cherche », mais ne nous trouve
pas
(juillet 1937)ap aq M. Benda décrivait l’autre jour à l’Union pour
470
observer, en mathématicien, que la gratuité n’est
pas
une méthode scientifique, et que toute pensée est un acte, M. Benda r
471
st un acte, M. Benda répliqua qu’il ne s’agissait
pas
du tout de cela, et que la pensée des jeunes se veut active en ce sen
472
irme que la pensée doit entrer dans l’action, non
pas
« à son service », mais au service de la vérité. Le mot d’incarnation
473
r, — c’est que la vérité dont il s’agit ressemble
pas
mal au néant. Soyons sérieux : la majorité des traits que M. Benda at
474
de, « M. Benda nous “cherche” mais ne nous trouve
pas
», Esprit, Paris, juillet 1937, p. 616-618. aq. Signé : « L’auditeur
475
t de l’autre, de l’une par l’autre. Ce n’est donc
pas
à une enquête que nous allons nous livrer cette année, mais à une réf
476
e l’œuvre littéraire dans la communauté. Il n’y a
pas
, et il ne peut y avoir encore une école littéraire personnaliste. Pas
477
isciplines extérieures d’un parti, ne considèrent
pas
l’acte d’écrire comme un divertissement sans conséquence. Il existe d
478
uence. Il existe des jeunes écrivains qui ne sont
pas
embrigadés mais qui savent que toute œuvre engage, et qui acceptent c
479
ons de leur création. Et nous pensons qu’il n’est
pas
vain de le prouver en les réunissant ici, fût-ce par le lien tout pro
480
equel et contre lequel elle s’édifie. Je ne pense
pas
qu’il soit souhaitable d’en dire plus, au seuil de la série de « témo
481
el Seuphor, Jean Tardieu. On voit qu’il ne s’agit
pas
d’une école ; encore moins d’une orthodoxie personnaliste. Mais de «
482
amm, Swedenborg (septembre 1937)as Je ne pense
pas
qu’il soit utile de parler dans Esprit de tout ce qui vient de paraît
483
notre chronique des Lettres ne traduit d’ailleurs
pas
nécessairement des intermittences de la production littéraire. Celle-
484
même s’ils préfèrent l’ignorer — nous ne pensons
pas
que cette limitation normale — et normative — doive se traduire par u
485
nde parle, parce qu’il n’apporte rien. On ne peut
pas
recommencer chaque mois le procès d’une littérature qui se vante d’êt
486
e… On a l’impression, à lire M. Lamm, qu’il n’eût
pas
accordé une attention extrême à Swedenborg du vivant de ce grand myst
487
les hypothèses d’un collègue historien. Je ne nie
pas
la valeur intrinsèque de la thèse que défend M. Lamm et qui me paraît
488
science dans le mysticisme ». Enfin, l’on ne voit
pas
du tout en quoi la logomachie particulière à l’époque de M. Lamm sera
489
dites psychosensorielles…, etc. » On ne nous dit
pas
si l’on juge ces visions réelles ou non, on nous dit seulement, modes
490
e les visions intérieures de Swedenborg « ne sont
pas
autre chose » que des photismes, « phénomènes d’automatisme sensoriel
491
ou chrétiens, hétérodoxes ou orthodoxes. Je n’ai
pas
la prétention de traiter un si grave problème en quelques lignes. Mai
492
en question par sa méfiance paysanne. Cela n’est
pas
sans irriter certains. Pour moi, je ne sais rien de plus salutaire, p
493
e bien : nous avons eu Amiel, et nous ne manquons
pas
de douteurs, de tourmentés, de refoulés et d’hésitants fort distingué
494
plus dur, parle de portier d’hôtel…) Et je ne dis
pas
que cette interprétation désobligeante soit toujours fausse dans le f
495
re justement que c’est la question qui ne se pose
pas
. Que nous le voulions ou non, notre neutralité caractérise non seulem
496
ce, égoïsme, ambitions mesquines. Cela n’augmente
pas
précisément notre prestige. Chez nous, l’on considère volontiers que
497
es événements nous y obligeront si nous ne savons
pas
les prévenir. Si nous nous refusons à voir, à dire, à illustrer, à in
498
lient pourquoi ils ont reçu ce droit. Je ne dirai
pas
que les Suisses l’aient déjà oublié. Mais la conscience qu’ils en gar
499
t mutuellement75. Cette conception du monde n’est
pas
nouvelle ; elle constitue l’apport spécifique de l’Europe à l’humanit
500
ainteneurs de ses communes mesures. Qu’on ne voie
pas
là je ne sais quelle manière d’idéaliser ce qui est mesquin. Car ce q
501
nos journaux font la leçon à Léon Blum, ce n’est
pas
— comme ce pourrait l’être — au nom de la démocratie réelle, communal
502
insiste avec raison sur le fait que nous n’avons
pas
une culture nationale unifiée, mais des cultures diversifiées, région
503
ichi par le génie du Rhin ? Pour nous qui n’avons
pas
les mêmes raisons de construire des Bastions de l’Est, la situation e
504
ngt-cinq républiques. Et surtout qu’on ne déplore
pas
le fait que les cultures des Suisses ne forment pas une culture homog
505
s le fait que les cultures des Suisses ne forment
pas
une culture homogène. Elles forment quelque chose de moins grandiose,
506
nt ont illustrées l’une après l’autre, mais n’ont
pas
pu synthétiser et relier. Elles avaient d’autres choses à faire. Elle
507
ation. Neutralité, sur le plan culturel, ce n’est
pas
mélange, ni accommodation et encore moins imitation médiocre. Ce n’es
508
tion et encore moins imitation médiocre. Ce n’est
pas
forcément cela. C’est au contraire (ou plutôt ce doit être) un combat
509
ant le dieu qu’il célèbre. Et pourquoi n’irais-je
pas
jusqu’à dire que notre grandeur culturelle est de n’avoir pas de cult
510
dire que notre grandeur culturelle est de n’avoir
pas
de culture suisse, mais seulement une culture européenne ? On nous a
511
rhodanien. Mais deux poètes « enracinés » ne font
pas
une culture suisse. Ce sont deux vocations personnelles, et la cultur
512
une assez belle culture européenne77. Je ne vois
pas
pourquoi nous douterions d’une tradition que tout nous pousse à conti
513
nous pousse à continuer, et qui, je le crois, n’a
pas
encore réalisé ses possibilités extrêmes. Nous avons le goût du moyen
514
l est clair, et on le dit assez pour que je n’aie
pas
à insister, que l’armée d’un petit pays neutre est très facilement ju
515
et c’est pourquoi elle appartient à l’État et non
pas
aux cantons. De plus, les mesures toutes récentes organisant la couve
516
rôle particulier de garde neutre. Mais je ne sens
pas
cette conscience très vivace. Et dès lors toutes ces belles vertus dé
517
tant de rappeler que l’armée d’une fédération n’a
pas
de raison d’être en soi, si l’on ne croit pas à cette fédération et à
518
n’a pas de raison d’être en soi, si l’on ne croit
pas
à cette fédération et à la tâche qui lui incombe au milieu de voisins
519
ce qu’on y appelle « le militaire » ne me paraît
pas
toujours proportionné au sens des raisons d’être de la Suisse dont té
520
ration, donc à l’armée qui la défend. Je ne crois
pas
d’ailleurs que les armes matérielles soient pour nous une défense suf
521
e80, un important budget de la culture. Je ne dis
pas
de l’instruction, mais de la culture. Et je l’appellerais volontiers
522
ela à partir des formes existantes ? Il ne s’agit
pas
pour nous de « révolutionner », au sens que le bourgeois craintif prê
523
les « utopies » personnalistes. Nous n’avons donc
pas
à renverser l’ordre politique existant — comme c’est le cas en France
524
s82.) Seule notre économie cherche à se mettre au
pas
des grandes économies européennes, mais de la manière la plus fatale
525
c’est pour assurer la liberté de passage, et non
pas
pour barrer le col sous prétexte de nous mettre à l’abri ! 73. Part
526
. 74. Les guerres qui nous menacent n’opposeront
pas
seulement des colonnes motorisées, mais des conceptions de l’homme, d
527
Paix, mais la Gazette de Lausanne ne le permet
pas
. » 77. La Genève des beaux jours de la SDN semblait devoir renouvele
528
t Rousseau) et de psychanalyse… Mais il ne semble
pas
que les Genevois aient su reconnaître à cette heure-là la renaissance
529
atique. 80. Qu’on entende bien que je ne demande
pas
de faire concourir l’éducation et l’instruction à notre préparation m
530
Un tel Amour n’admet point le mariage, car il n’a
pas
pour fin suprême la vie, mais bien la mort libératrice des liens terr
531
contrevenait à ce triple engagement ne se rendait
pas
« intéressant », mais pitoyable ou méprisable. La synthèse catholique
532
e. Certes, la pure doctrine cathare ne prétendait
pas
légitimer la faute en soi, puisqu’au contraire elle ordonnait la chas
533
aventure troublante et attirante. ⁂ Je n’entends
pas
un instant ramener la crise actuelle du mariage au conflit de l’ortho
534
goûts et de conditions externes qui ne manqueront
pas
de se produire un jour ou l’autre dans la vie du couple. Or c’est de
535
ur ne saurait s’établir, tant que l’homme ne sera
pas
Dieu. Le bonheur est une Eurydice : on l’a perdu dès qu’on veut le sa
536
anesthésiant les révoltes de l’ennui. On n’ignore
pas
que la passion serait un malheur — mais on pressent que ce serait un
537
disqualifie le mariage, si l’épouse ne ressemble
pas
à la star la plus obsédante. (Encore la femme pourra-t-elle s’efforce
538
n ne compte en regard de la révélation mythique. (
Pas
même la couronne s’il est roi.) Voilà le vrai « mariage d’amour » mod
539
d’un Tristan qui a plusieurs Iseut ? Or ce n’est
pas
lui qu’il convient d’accuser, mais il est la victime d’un ordre socia
540
ait à cette consomption. Mais Don Juan ne connaît
pas
d’Iseut, ni de passion inaccessible, ni de passé ni d’avenir, ni de d
541
ce qu’il désire ne lui résiste, puisqu’il n’aime
pas
ce qui lui résiste. ⁂ Aimer, au sens de la passion, c’est alors le co
542
issement n’est plus qu’une sensation, — n’aboutit
pas
. On retombe sans cesse au monde de la comparaison, qui est le monde d
543
côté, une exigence d’amour actif. ⁂ Je n’entends
pas
ici attaquer la passion : je me borne à la décrire et à la « réciter
544
ontaigne, sachant fort bien que je ne convaincrai
pas
une seule victime du mythe profané. Mais il fallait faire voir, par q
545
dre social, quel qu’il soit. (Et je ne parle même
pas
du danger spirituel que fait courir à la personne l’éthique de l’évas
546
l’on prétend fonder sur lui. C’est qu’on ne sait
pas
au juste ce qu’est l’amour-passion, ni d’où il vient, ni où il va. On
547
faire lire et gagner la confiance ; on ne remonte
pas
le courant de toute l’époque ; la passion a toujours existé, elle exi
548
é, elle existera donc toujours, et nous ne sommes
pas
des Don Quichotte… » Je le crois bien ! C’est même à cause de cela qu
549
l qualifie de « petite-bourgeoise ». (On n’ignore
pas
le sens marxiste de l’expression.) Vingt ans plus tard, le « redresse
550
riclitait, et la « défense nationale » ne pouvait
pas
s’organiser sans un constant recours à la passion des premiers révolu
551
Certes, l’Allemagne de l’après-guerre n’atteignit
pas
un stade d’anarchie sexuelle comparable à celui de la Russie jusqu’à
552
toutes les femmes allemandes, et l’on ne manquera
pas
de les rendre obligatoires à bref délai. Le but dernier de l’entrepri
553
ref délai. Le but dernier de l’entreprise ne fait
pas
de doute : on en viendra à n’autoriser plus que les unions contractée
554
le passage où Jésus proclame que l’homme ne doit
pas
séparer ce que Dieu a uni ; soit enfin sur des entretiens de Jésus re
555
obstacles au désir — on les invente s’il n’y en a
pas
— et toute la dialectique de la passion qui se distingue de celle du
556
r en ce qu’elle refuse la satisfaction. On n’aime
pas
Iseut, on aime l’amour. On ne veut pas se satisfaire, on veut brûler.
557
On n’aime pas Iseut, on aime l’amour. On ne veut
pas
se satisfaire, on veut brûler. 89. Le Dict de Padma. 90. C’est l’u
558
une doctrine centriste, modérée-radicale, et non
pas
une doctrine de droite. D. Bertin attaque violemment M. Claude Farrèr
559
et Lamartine par Rimbaud. Un tel « signe » n’est
pas
négligeable : la vieille droite s’est toujours définie en termes de l
560
iedland, nouvelle de Drieu la Rochelle. « Qui n’a
pas
connu les années d’après-guerre n’a pas connu la douceur de vivre ».
561
« Qui n’a pas connu les années d’après-guerre n’a
pas
connu la douceur de vivre ». Illustration : « Il y avait de charmante
562
ière d’oraison funèbre. Et après ? « Vous n’allez
pas
me dire que vous êtes fasciste ? — Heu… » C’est la dernière réplique.
563
r le secret de son mythe. La découverte ne serait
pas
négligeable. Mais peut-on décrire la passion ? On ne décrit pas une f
564
e. Mais peut-on décrire la passion ? On ne décrit
pas
une forme d’existence sans y participer, fût-ce même par une révolte
565
, à l’origine et à la fin de la passion, il n’y a
pas
une « erreur » sur l’homme ou Dieu — a fortiori pas une erreur « mora
566
s une « erreur » sur l’homme ou Dieu — a fortiori
pas
une erreur « morale » — mais une décision fondamentale de l’homme, qu
567
r moi, ici et maintenant, le problème ne comporte
pas
d’échappatoire dans le temps à venir. S’il n’est peut-être pas possib
568
toire dans le temps à venir. S’il n’est peut-être
pas
possible à l’homme — à un homme déterminé — de connaître ses propres
569
outre qu’une telle solution probablement n’existe
pas
, si elle existait ce serait pour moi seul : on ne se décide jamais qu
570
tence. 2. Critique du mariage Si je ne vois
pas
de raison qui tienne contre la passion véritable, il m’apparaît en se
571
ois douté d’eux-mêmes ; mais à la fin il n’écrase
pas
seulement ce philistin qui se contente d’épouser la veuve du brasseur
572
e, et que chaque femme ait son mari… La femme n’a
pas
autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareillement,
573
mais c’est le mari ; et pareillement, le mari n’a
pas
autorité sur son propre corps, mais c’est la femme. Ne vous privez pa
574
propre corps, mais c’est la femme. Ne vous privez
pas
l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin d
575
nce. Je dis cela par condescendance, je n’en fais
pas
un ordre… Car il vaut mieux se marier que de brûler… Que chacun march
576
vierge ou marié)… usant du monde comme n’en usant
pas
, car la figure de ce monde passe. » (I. Cor. 7, 1-32). Et voici le c
577
. Et voici le coup de grâce : « Celui qui n’est
pas
marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seig
578
out nous montre que cent-mille essais ne seraient
pas
encore assez pour constituer les premiers éléments, tout balbutiants
579
on des critères impersonnels. Mais enfin ce n’est
pas
l’erreur logique qui est grave, c’est l’erreur morale qu’elle suppose
580
out se ramène à une sagesse, à un savoir ; et non
pas
à une décision. Or ce savoir ne pouvant être qu’imparfait, et proviso
581
à assumer les suites, heureuses ou non. Ce n’est
pas
là un éloge du « coup de tête » : car tant que l’on peut calculer, j’
582
isir une femme pour en faire son épouse, ce n’est
pas
dire à Mademoiselle Untel : « Vous êtes l’idéal de mes rêves, vous co
583
nt de départ à une fidélité réelle ; et je ne dis
pas
à une fidélité qui soit une recette de « bonheur », mais bien à une f
584
is bien à une fidélité qui soit possible, n’étant
pas
compromise en germe par un calcul forcément inexact. 4. Sur la fid
585
comme absolue. La problématique du mariage n’est
pas
du cur, mais du quomodo. « L’éthique ne commence pas, dit Kierkegaard
586
du cur, mais du quomodo. « L’éthique ne commence
pas
, dit Kierkegaard, dans une ignorance qu’il faudrait muer en savoir, m
587
ns un savoir qui exige sa réalisation. » Ce n’est
pas
l’engagement qui est problématique, mais les conséquences qu’il entra
588
e de Dieu » — exactement comme si l’on ne croyait
pas
— alors que le seul vrai problème est de savoir comment Lui obéir.) C
589
Car la fidélité est sans raisons — ou elle n’est
pas
— comme tout ce qui porte une chance de grandeur. (Comme la passion !
590
n fait, l’idée de fidélité. Mais l’obstacle n’est
pas
sérieux, on le tourne de tous les côtés. Voyez les excuses invoquées
591
qui trompe sa femme ; il dit tantôt : « Cela n’a
pas
d’importance, cela ne change rien à nos rapports, c’est une passade,
592
s ! » Du cynisme au tragique romantique, il n’y a
pas
de contradiction profonde, nous l’avons vu95. Dans les deux cas, il s
593
volonté de faire une œuvre. Car la fidélité n’est
pas
du tout une espèce de conservatisme. Elle est plutôt une construction
594
prise sur le réel, qu’elle cherche à dominer, non
pas
à fuir. Je dis qu’une telle fidélité fonde la personne. Car la person
595
mière est la fidélité à quelque chose qui n’était
pas
, mais que l’on crée. Personne, œuvre, et fidélité : les trois mots ne
596
condition bien entendu que cette promesse ne soit
pas
faite pour des « raisons » que l’on se réserve de répudier un jour, q
597
c fut rendu à Abraham. Mais alors il n’y songeait
pas
! Et il se peut aussi que rien ne compense la perte : nous sommes ici
598
iété qui mime assez bien la raison — et qui n’est
pas
un héroïsme, ni un défi, mais une patiente et tendre application. Le
599
ens moderne de ces mots… ⁂ Cependant, tout n’est
pas
encore clair. Tristan lui aussi fut fidèle ! Et toute passion véritab
600
s la différence ? Et le mari fidèle, ne serait-ce
pas
simplement celui qui a reconnu dans sa femme une Iseut ? Lorsque l’am
601
endes courtoises nous a révélé que Tristan n’aime
pas
Iseut mais l’amour même, et au-delà de cet amour, la mort, appelée co
602
ivrance du moi coupable et asservi. Tristan n’est
pas
fidèle à une promesse, ni à cet être symbolique, ce beau prétexte qui
603
gues peuvent y lire. ⁂ « Notre engagement n’était
pas
pris pour ce monde », écrivait Novalis songeant à sa fiancée perdue.
604
Dans le mariage, c’est à l’autre d’abord, et non
pas
à son moi d’abord, que celui qui aime voue sa fidélité. Et tandis que
605
. Insistons : la fidélité dans le mariage ne peut
pas
être cette attitude négative qu’on imagine habituellement ; elle ne p
606
le ne peut être qu’une action. Se contenter de ne
pas
tromper sa femme serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fid
607
rdement reproche à l’Évangile. C’est Éros, et non
pas
Agapè, qui a glorifié notre instinct de mort, et qui a voulu le « spi
608
se venge d’Éros en le sauvant. Car Agapè ne sait
pas
détruire et ne veut même pas détruire ce qui détruit. « Je ne veux pa
609
t. Car Agapè ne sait pas détruire et ne veut même
pas
détruire ce qui détruit. « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais sa
610
ut même pas détruire ce qui détruit. « Je ne veux
pas
la mort du pécheur, mais sa vie. » ⁂ Éros s’asservit à la mort parce
611
sait que la vie terrestre et temporelle ne mérite
pas
d’être adorée, ni même tuée, mais peut être acceptée dans l’obéissanc
612
Voilà le sens de la Révélation ; l’au-delà n’est
pas
la mort divinisante, mais le Jugement du Créateur. C’est ici-bas que
613
t recevoir le pardon. L’homme naturel ne pouvait
pas
l’imaginer. Il était donc condamné à croire Éros, c’est-à-dire à se c
614
ains, nous avons appris cette nouvelle : ce n’est
pas
l’homme qui doit se délivrer lui-même, c’est Dieu qui l’a aimé le pre
615
la de la manière la plus précise : La femme n’a
pas
autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareillement l
616
mais c’est le mari ; et pareillement le mari n’a
pas
autorité sur son propre corps, mais c’est la femme. (I. Cor. 7.) La
617
sation de la créature. Mais cette égalité ne doit
pas
être entendue au sens moderne et revendicateur. Elle procède du mystè
618
, il engage vraiment toute une vie, et il n’exige
pas
moins que cet engagement pour révéler sa vérité. Et c’est pourquoi l’
619
é, qui est l’alibi de la culpabilité : « Ce n’est
pas
moi qui ai commis la faute, je n’y étais pas, c’est cette puissance f
620
’est pas moi qui ai commis la faute, je n’y étais
pas
, c’est cette puissance fatale qui agissait en lieu et place de ma per
621
iol, comme la polygamie, révèle que l’homme n’est
pas
encore en mesure de concevoir la réalité de la personne chez la femme
622
ne chez la femme. C’est autant dire qu’il ne sait
pas
encore aimer. Le viol et la polygamie privent la femme de sa qualité
623
ines. Par contre, l’homme qui se domine, ce n’est
pas
faute de « passion » (au sens de tempérament) mais c’est qu’il aime,
624
a de l’Occident chrétien. Tout d’abord : ce n’est
pas
le christianisme qui a fait naître la passion, mais c’est une hérésie
625
ent encore une vie secrète. L’amour-passion n’est
pas
l’amour chrétien, ni même le « sous-produit du christianisme » ou le
626
oduit les mêmes effets. Mais la réponse n’importe
pas
ici : il nous suffit de marquer que les éléments occidentaux-chrétien
627
qu’il s’est forgé. Mais il est clair que ce n’est
pas
le christianisme — comme le répètent tant de publicistes — qui est re
628
ophe. L’esprit catastrophique de l’Occident n’est
pas
chrétien105. Il est tout au contraire manichéen. C’est ce qu’ignorent
629
yances. Mais dira-t-on, ces mêmes croyances n’ont
pas
produit les mêmes effets parmi les peuples de l’Orient ? C’est qu’ell
630
les peuples de l’Orient ? C’est qu’elles n’y ont
pas
trouvé les mêmes obstacles. Ainsi notre chance dramatique est d’avoi
631
alors un âge classique… Mais après tout, n’est-ce
pas
encore une tentation de la passion que ce souci des lendemains qui ob
632
aujourd’hui tant de fronts ? Notre vie ne se joue
pas
dans l’au-delà temporel, mais dans les décisions toujours actuelles q
633
jectives auxquelles je me suis vu conduit ne sont
pas
suffisantes en soi. Elles commandent certaines décisions. Elles intro
634
uisent à une problématique nouvelle, et qui n’est
pas
toujours aussi simpliste que le dilemme passion-fidélité peut nous le
635
s de notre tension créatrice. De fait, cela n’est
pas
possible. Le philistin qui « condamne » de la sorte et à priori toute
636
ntenant et vivre dans le monde comme s’il n’avait
pas
d’autre tâche ni plus urgente ni plus haute. Ce « chevalier de la foi
637
ne scandaleuse tricherie aux yeux de qui ne croit
pas
à l’absurde ; mais c’est plus qu’une synthèse, et infiniment plus et
638
nfiniment féconde pour son génie ; il ne recouvra
pas
Régine, mais ne cessa jamais de l’aimer et de lui dédier toute son œu
639
Le second thème que j’esquisserai n’est peut-être
pas
d’une nature essentiellement hétérogène. Peut-être même doit-il être
640
rendrons un parti de sobriété. Les mariés ne sont
pas
des saints, et le péché n’est pas comme une erreur à laquelle on reno
641
mariés ne sont pas des saints, et le péché n’est
pas
comme une erreur à laquelle on renoncerait un beau jour pour adopter
642
e. Une fidélité gardée au nom de ce qui ne change
pas
comme nous, révèle peu à peu son mystère : c’est qu’au-delà de la tra
643
veur de la monogamie. 95. La gauloiserie n’étant
pas
moins que la passion une évasion hors du réel, une façon de l’idéalis
644
doit accepter Éros, en tant qu’Éros, et justement
pas
en tant qu’Éros sublimé. Éros n’est pas le péché ; le péché, c’est la
645
justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’est
pas
le péché ; le péché, c’est la sublimation d’Éros. » 98. Comme le cro
646
’elle annonce représentent notre châtiment et non
pas
notre délivrance. Ce n’est pas la mort, la désincarnation, qui est le
647
e châtiment et non pas notre délivrance. Ce n’est
pas
la mort, la désincarnation, qui est le salut, mais l’acte de la grâce
648
la seconde (où notre ami Miatlev protestait de ne
pas
lire le nom de Lawrence parmi les premiers de ceux qui se sont attaqu
649
de la lettre de Miatlev. — Non, je ne « prétends
pas
classer Lawrence parmi ceux qui ont méconnu » le problème que j’abord
650
ne pertinence et une violence qui alors n’étaient
pas
sans mérites. Ils ont prédit l’évolution actuelle, l’usure de la droi
651
ers à y croire, et à le prouver. Or, il ne paraît
pas
qu’à cette critique ait répondu jusqu’à présent un dynamisme construc
652
comme on dit : « intellectualiste ». Je ne pense
pas
que cela soit décisif. Je crains bien qu’au contraire le mouvement ai
653
d’études et de mises au point. 3. Car on ne croit
pas
suffisamment à ce qu’on affirme, à savoir la mort des partis. 4. On g
654
croit si peu à la mort des partis qu’on n’imagine
pas
d’autre action possible qu’au moyen des partis existants, et l’on pro
655
ient efficaces justement parce qu’ils ne seraient
pas
à l’échelle démesurée de l’action des partis politiques. 9. L’action
656
le veut être une action à hauteur d’homme, et non
pas
au niveau de l’opinion. 10. Ceux qui doutent de son efficace sont vic
657
de la justice. 23. Le but du personnalisme n’est
pas
de s’emparer des « centrales » pour établir ensuite un régime personn
658
but essentiellement fédéraliste. 25. Il ne s’agit
pas
de s’emparer d’un pouvoir impuissant, mais d’exercer le pouvoir sur p
659
is n’est stérile que dans la mesure où elle n’est
pas
radicale. ba. Rougemont Denis de, « D’une critique stérile », Espr
660
vre « est un livre d’histoire » et que je ne suis
pas
un historien. Je vois bien que vous non plus ne voulez pas l’être com
661
storien. Je vois bien que vous non plus ne voulez
pas
l’être comme tant d’autres le furent et le restent. Toutefois, c’est
662
orien » que vous m’attaquez, et certes je ne fais
pas
de ce mot une injure, mais simplement je constate que vous parlez de
663
ompte que le lecteur y croit. Or moi je n’y crois
pas
du tout. Je ne crois pas aux « faits objectifs » dont l’historien pré
664
oit. Or moi je n’y crois pas du tout. Je ne crois
pas
aux « faits objectifs » dont l’historien prétend communément « partir
665
quable si l’ordre des rimes et des strophes n’est
pas
strictement respecté. La composition historique sera critiquable au m
666
le pape un Léon III qui fut empereur. Je ne songe
pas
à défendre l’inexactitude ni les erreurs typographiques, ou les négli
667
négligences de copie. Mais ceci dit, il ne serait
pas
« exact » non plus d’appliquer les mêmes critères à ce qui ne relève
668
d’appliquer les mêmes critères à ce qui ne relève
pas
du même ordre. C’est à savoir : le sens d’une interprétation. Or c’es
669
— que du public qui croit aux manuels. Je ne dis
pas
cela contre vous. Je le dis pour situer vos critiques dans l’esprit d
670
, dans ce sens « critiquable » du terme. Ce n’est
pas
même de l’histoire littéraire. C’est bien plutôt, s’il faut une étiqu
671
u’interprète et théologien de l’histoire, je n’ai
pas
été sans découvrir dans votre article une faculté d’interprétation cr
672
légende de Rudel, et vous me reprochez de n’avoir
pas
rêvé là-dessus et de n’en avoir tiré qu’un argument de tortionnaire.
673
ier en remarquant que mon objet principal n’était
pas
de décrire les différents aspects de l’amour courtois, mais seulement
674
pourrais, je devrais vous dire que si je n’avais
pas
rêvé (et un peu plus…) sur l’aventure de Rudel, si j’étais insensible
675
je croyais cette conception dépassée, je n’aurais
pas
écrit mon livre. L’amour courtois, ça existe tellement que j’en ai fa
676
», si « riche », si « émouvant », que ce n’était
pas
trop de tout un pesant livre pour essayer de formuler ce qu’il y a, a
677
ncer. C’est cela que vous me reprochez de n’avoir
pas
assez exalté. Mais alors, je vous pose cette question : si j’avais ex
678
aire. (Huguenot, cela va sans dire, mais ce n’est
pas
synonyme.) Et même dissonant, s’il le faut. Dans ma dissonance obstin
679
lieu de m’en vanter ; reste à savoir si ce n’est
pas
là, précisément la solidarité dans le péché, l’irrémédiable « consona
680
temps des troubadours. Croyez-moi, je ne cherche
pas
à esquiver des objections précises111 par un recours aux vérités les
681
e reconnaître qu’à l’origine de ce débat il n’y a
pas
seulement en cause une certaine conception « dissonante » de l’amour
682
lées de mensonge. Dans ce monde concret, il n’est
pas
vrai que tout amour tende vers Dieu. Il n’est pas vrai non plus que t
683
pas vrai que tout amour tende vers Dieu. Il n’est
pas
vrai non plus que tout l’humain soit humain. « Je trouve deux hommes
684
cœur humain » — si vous voulez… (Mais pourquoi ne
pas
dire du corps ?) Un amour dont l’exaltation cependant, était considér
685
e de l’amour-passion. Or cette exaltation ne tend
pas
vers le vrai Dieu, ni vers la créature telle qu’elle est, mais vers l
686
a thèse centrale présentée de la sorte — n’est-ce
pas
assez clair dans mon livre ? — me direz-vous encore que vous êtes « p
687
us sera donné par-dessus » ; mais l’inverse n’est
pas
prévu. Post-Scriptum. — J’avais commencé de lire le numéro d’Esprit
688
des idées de Raymond Aron, que je ne connaissais
pas
, et que vous approuvez ! (C’est aussi, en réalité, le développement d
689
’intuition. » — Tristesse de l’historien n’est-ce
pas
? Et c’est pourtant celui-là même qu’avec combien de raison vous offr
690
discuter — et on l’a fait ! — mais que je n’avais
pas
le droit d’ignorer. bb. Rougemont Denis de, « Autour de L’Amour et
691
onde ? » (août-septembre 1946)bd be Je ne vois
pas
le divorce en question. Pour qu’il y ait divorce, il faut qu’il y ait
692
-même qu’il faut mettre en question. On n’imagine
pas
saint Paul proposant un questionnaire sur le fossé entre le christian
693
stianisme. L’état d’Esprit qui fait enquête n’est
pas
celui d’une conquête. Attention. bd. Rougemont Denis de, « [Répons
694
s question du savon. Brossez-vous. Nous ne posons
pas
de question de principe à propos de ce produit utile et hygiénique. S
695
ns les mesures nécessaires pour les résoudre, non
pas
pour qu’on en parle. Notre tendance est de nous en remettre à une age
696
core tout étourdi de sa puissance, et qui ne sait
pas
où l’on cache les dossiers, doit juger plus sagement en 24 heures que
697
mois. Les Anglais ont ce proverbe : « Ne changez
pas
de chevaux au milieu du fleuve ». Les Français prétendent empêcher un
698
a tradition dite nationale… Et si nous ne sommes
pas
là pour consentir un prêt, payant la casse, vous parlez de notre hypo
699
me l’ont fait les bourgeois d’Europe : ce n’était
pas
un regular guy. Le Vatican a la plus vieille diplomatie secrète du mo
700
chez nous. Cette moitié de moi n’irait peut-être
pas
jusqu’à demander une guerre préventive, mais elle l’accepterait sans
701
. Ajouter des nuances à mon tableau n’arrangerait
pas
grand-chose à cet égard. Ce qui échappe par définition à toute formul
702
ncohérence interne. Mais je vois bien que je n’ai
pas
su la faire sentir autant que je la sens et peut-être n’y parviendrai
703
es, des signes et des correspondances. On ne peut
pas
impunément se vêtir de n’importe quelle couleur, sous prétexte que ce
704
mais ils préfèrent l’anesthésie. Aussi n’ont-ils
pas
de philosophes, ni de mystiques, mais beaucoup de paradis artificiels
705
ient pour que chacun gagne. Enfin, ils ne croient
pas
au Mal… Le krach de 1928, Hitler, la guerre, et quelques privations o
706
ures. Qui sait si une loi de l’esprit ne les rend
pas
d’autant plus fortes et fréquentes que les poussées intimes de la con
707
ues un réveil spirituel de l’Amérique ne pourrait
pas
lui épargner ? Si l’Europe peut y contribuer, elle aura bien mérité d
708
méliorer. J’y vois la marque de sa force. Qui n’a
pas
lu les éreintements de l’esprit américain auxquels se livrent avec ex
709
nce les revues et les journaux américains ne sait
pas
ce que c’est que la confiance en soi. Ceci dit, je me retourne vers m
710
le reste du monde en a besoin — ne vous contentez
pas
d’appeler périodiquement l’Amérique à votre secours, quitte à la mépr
711
us laver, à boire du lait, à être à l’heure, à ne
pas
couper les files par principe, à observer les règles du jeu dans la m
712
r tous et non seulement pour nous ! Ce n’est donc
pas
au nom de je ne sais quel nationalisme européen qu’il nous faut défen
713
ers l’Amérique. À tort ou à raison — je n’en juge
pas
ici — ils s’imaginent que ces pays réalisent mieux que leur nation ce
714
s attendent eux-mêmes de la vie. Ainsi ce ne sont
pas
seulement les idéaux de progrès collectiviste ou de progrès capitalis
715
rvateurs par profession ou position. Ne demandons
pas
l’instauration d’une fédération européenne pour que se crée un troisi
716
ns inventif. […] La fédération européenne ne sera
pas
l’œuvre des gouvernants chargés de défendre les intérêts de leur nati
717
i formeront le gouvernement de l’Europe. Il n’y a
pas
d’autre voie possible et praticable. Les USA ne sont pas dirigés par
718
utre voie possible et praticable. Les USA ne sont
pas
dirigés par une assemblée des gouverneurs des quarante-huit États, ni
719
hose. Un lecteur non prévenu s’y tromperait, mais
pas
vous. Car ma phrase signifie, à vous en croire, que deux millions de
720
ecteurs sachent aussi que mon article ne traitait
pas
de l’Algérie, ni de « l’Europe » mythique qu’injurie Sartre, mais du
721
fièvre nationaliste du tiers-monde, l’heure n’est
pas
de cracher sur nos valeurs, mais de les prendre nous-mêmes au sérieux
722
us devons offrir au monde et à nos fils, ce n’est
pas
notre mauvaise conscience, notre rage autopunitive ou l’alliance de n
723
éen” aussi convaincu que D. de Rougemont ne sente
pas
ce scandale de l’Europe qui inspirait la fureur de Sartre. Je suis he
724
taine psychanalyse des intentions, et ne parviens
pas
à me trouver tant d’astuce. Je me contente donc d’assurer Rougemont q