1 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
1 a loi de Dieu s’oppose à cette loi des hommes qui veut qu’on tue. Une décision se formule, peut-être pour la première fois,
2 eulement manifesté sa vocation particulière —, on voudrait dégager ici quelques constatations dépourvues de subtilité. 1° L’ense
3 païenne par excellence, celle de l’État-Dieu, qui veut l’obéissance aveugle… » 6° Il n’y a qu’un rapport de lâcheté entre le
2 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
4 Il y a des siècles de lutte sourde entre ces deux vouloirs , et tant que dure la lutte le christianisme vainc : sa victoire est d
5 cri, nous rende aussi lucides et efficaces ! Nous voulons rompre, et nous savons qu’il y faudra de la violence. Mais où porter
6 parti de gens qui, ayant peut-être été chrétiens, veulent en tirer des intérêts, abusent de ce qu’ils considèrent comme un priv
7 vable. Ce parti peut être aussi nombreux que l’on voudra , il peut représenter la grande majorité des prétendus croyants, l’élé
8 ut où la chrétienté, ayant touché ses 30 deniers, voudra parler encore au nom du christianisme. ⁂ Le christianisme n’est pas u
9 langage du bonheur terrestre. La rupture que nous voulons n’aura de conséquences politiques que si nous posons le problème sur
10 ris. Un discours chaleureux du Père de la Brière4 voudrait nous enflammer contre une espèce de bolchévisme qu’il décrit ainsi :
11 mais l’ordre, pour le chrétien, sera toujours de vouloir sur le champ le plus juste. Car ce qui manifeste la foi, c’est le cho
3 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
12 mique vient à l’appui de la thèse marxiste qui ne veut voir dans les Églises que des institutions de classe. Cette position
13 s vieilles erreurs du capitalisme puritain qu’ils veulent combattre ? Cette critique semble pouvoir s’appliquer également au gr
4 1933, Esprit, articles (1932–1962). Loisir ou temps vide ? (juillet 1933)
14 ts. Ni plus ni moins efficaces d’ailleurs. ⁂ On a voulu mettre l’esprit au service du « minimum de vie » que n’importe quel a
15  le temps vuide ». Cette nomination qu’un libéral voudra bien reconnaître insuffisante, nous a valu le siècle d’égarement que
16 ui lui sera tôt ou tard conjointe. 3° que si l’on veut sauvegarder l’acte créateur, fondement humain de la personne, il faut
5 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
17 où serait notre création ? Et si l’ordre que nous voulons n’était rien d’autre que la subversion du désordre où nous sommes nés
18 os griefs ne sont pas littéraires ; ils sont, ils veulent être humains. Fin d’une littérature Je me propose de simplifier.
19 umainement les créations intellectuelles. Si l’on voulait trouver un critère général qui nous permît d’évaluer les œuvres et le
20 onnaîtront bientôt l’ordre et la culture que nous voulons . Nous rejoignons ici le propos de ces pages. La littérature nouvelle
21 rales contradictoires et autant de modèles qu’ils voudraient égaler, et cependant ils suivent la coutume bourgeoise, qui est la né
6 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
22 che à peu près le contraire de ce que cette femme veut expliquer à Giono. Mais voilà un trait juste, de la part du romancier
23 trait juste, de la part du romancier, — s’il est voulu . Les mots, les expressions des philosophes sont sans cesse repris par
24 i chercher mon plus beau pot de confitures… Elle voudrait voir aussi Reymont, et Gorki. « Dites, monsieur Gorki, comment avez-v
25 Nous voici à l’endroit de cette confession que je voulais vous citer non seulement à cause de sa beauté (et parce qu’il faut fa
26 out ne vous occupez pas de cela en moi dont je ne veux pas m’occuper ! » À 10 kilomètres de mon logis, l’autre jour, pressé
27 a place de mon village. « Je vous dépose ici ? Où voulez -vous ? Tenez, on va s’arrêter devant la pissotière, ha ! ha ! ha ! Ça
7 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
28 xprimer une conscience philosophique que l’auteur voudrait d’ailleurs considérer comme le bien commun de sa génération. 1. L’i
29 ège, sort de ses ombres, cherche des résistances, veut agir, trouve son objet, — la fatalité disparaît, l’angoisse devient j
30 ncore à dire qu’une « science de l’homme » qui se veut purement descriptive est exacte dans la mesure où elle décrit notre d
31 confusion et nourrissent des haines bavardes. Je veux parler ici de deux d’entre elles seulement, des fameux jumeaux ennemi
32 cer, de l’engager dans des limites objectives. Il veut se garder pur, et reste virtuel. Il se croit maître de tous les objet
33 hair, que l’esprit ? Cet esprit qui souffle où il veut , et nous mourons où nous pouvons, cet esprit qui dansait sur les eaux
8 1934, Esprit, articles (1932–1962). André Breton, Point du jour (décembre 1934)
34 u le désespoir de vivre, et c’est cela qu’ils ont voulu traduire. Mais c’est cela aussi que l’homme ne peut avouer que s’il c
9 1935, Esprit, articles (1932–1962). André Rouveyre, Singulier (janvier 1935)
35 rt le plus « spirituel » ? On ne sait si l’auteur veut nous pousser vers cette conclusion. Peut-être n’est-ce ici qu’un cri
10 1935, Esprit, articles (1932–1962). Albert Soulillou, Nitro (février 1935)
36 une communion de révolte. Par malheur, l’auteur a voulu romancer ce documentaire authentique, et il en a saboté le rythme. Dè
11 1935, Esprit, articles (1932–1962). Roger Breuil, Les Uns les Autres (avril 1935)
37 oie la plupart des thèmes humains auxquels Esprit voudrait voir s’attacher les romanciers de la nouvelle génération : cet appel
12 1935, Esprit, articles (1932–1962). Tristan Tzara, Grains et Issues (juin 1935)
38 rmuler quant à la logique dont elles ont l’air de vouloir procéder ». M’autorisant de cette remarque, je me mets à critiquer le
39 désigner sous le nom de poésie » tout ce que l’on veut . Mais si je crois aussi, avec Arnaud Dandieu (chap. sur la métaphore
40 e désir secret de « sécurité » qu’elle trahit. Il veut que l’esprit soit un risque (p. 284 et suiv.). Nous le voulons aussi.
41 ’esprit soit un risque (p. 284 et suiv.). Nous le voulons aussi. Mais ce n’est pas là, n’est-ce pas, ce qu’on veut à Commune, r
42 ssi. Mais ce n’est pas là, n’est-ce pas, ce qu’on veut à Commune, revue officielle du PC. Il veut que le langage s’assouplis
43 qu’on veut à Commune, revue officielle du PC. Il veut que le langage s’assouplisse au point de pouvoir intégrer les formes
13 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
44 s entendons lui donner son caractère propre. Nous voulons que, dans le déséquilibre qui déconcerte le monde, elle consacre le t
45 l’esprit sera partout : une espèce de décence le veut . Mais pratiquement, mais sérieusement, et dans l’intérêt général, ne
46 r opportunité : La Commission de l’enseignement voudrait , comme je le lui ai proposé, que ce palais reçût le nom de « Cité Ren
47 querait pas de redire le mot fameux : Je n’ai pas voulu cela ! Il n’a jamais voulu cette séparation de la pensée et de l’acti
48 t fameux : Je n’ai pas voulu cela ! Il n’a jamais voulu cette séparation de la pensée et de l’action que le Palais doit céléb
49 la religion de l’esprit. Mais ce que Descartes a voulu , c’est que l’esprit « clair et distinct » fût séparé absolument du co
50 cation culturelle, universitaire, qui l’a sans le vouloir autorisée. Je ne crois guère aux plans machiavéliques que certains éc
51 non contente d’avoir sophistiqué l’histoire, elle veut se réduire à son tour à une histoire des doctrines, à une filiation d
52 iologie ou de l’histoire de la littérature. Je ne veux indiquer que l’amorce d’une critique générale de notre éducation. Je
53 d’une critique générale de notre éducation. Je ne veux mettre en relief qu’un seul trait — à mon sens le seul décisif — comm
54 s il faut encore le nourrir. Une logique vulgaire voudrait que l’État, qui l’honore, se charge aussi de l’entretenir. Mais voilà
55 s ont au fond raison, leur instinct a raison, qui veut qu’on n’abatte le mal, cette négation perpétuelle, qu’à coups d’affir
56 l’Esprit destiné à servir de club à tous ceux qui voudront discuter en public les questions suivantes : a) définition de la cult
14 1936, Esprit, articles (1932–1962). Francfort, 16 mars 1936 (avril 1936)
57 n France, contre un mouvement politico-social qui voudrait refaire le coup de Mussolini, le coup d’Hitler. Simplement, un tel mo
15 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
58 nde est basée sur une intuition des faits qu’elle veut appréhender ; dans cette mesure, il est exact de dire qu’elle s’ordon
59 certains romantiques allemands ; puis Rimbaud qui voulait « posséder la vérité dans une âme et un corps ». Aujourd’hui, c’est u
60 loi. Il faut toujours remonter à ce mythe si l’on veut saisir la genèse et l’ambition secrète de l’art de Ramuz. Un personna
61 sont point décrits « de l’extérieur » — comme le voudrait certaine formule naturaliste — mais qu’ils sont décrits dans leur for
62 : mais c’est aussi ce qu’une certaine critique ne veut point pardonner à Ramuz. Un écrivain français de la tradition des cla
63 s nobles auxquels il faut bien recourir lorsqu’on veut dénoncer les duperies qu’ils couvrent. Les mots abstraits sont nécess
64 qu’il n’avait pas le sens du rythme : c’est qu’il veut le rythme formé sur la nature des choses qu’il évoque, non point sur
65 quoi va-t-elle s’exprimer dans une vision qui ne veut rien connaître hors de la forme ? La psychologie d’école, qui domina
66 sans risques, et d’un art sans pitié. ⁂ Ramuz en veut à l’école, aux journaux, au langage noble, aux objets de vitrine, à l
67 homme. C’est assez rare dans la littérature. Qui voudrait exiger davantage ? — J’imagine parfois davantage. Certaines paroles d
68 se d’autres questions, des questions que Ramuz ne veut pas esquiver. Voici le temps où tout homme se voit mis en demeure de
69 mps où l’homme est attaqué par des puissances qui veulent son abdication totale, — ou sa révolte, mais au nom d’une vérité qu’i
16 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
70 mmes qui y croient, et qui, à cause de cette foi, voudraient en remplir le prolétariat.53 C’était en somme introduire la tactiqu
71 chose qu’il faut créer, quelque chose qu’il faut vouloir . Elle ne peut être réalisée que si l’on ordonne les deux tâches, lutt
72 ative que le Plan ne pouvait fournir, n’ayant pas voulu en prévoir l’irrationnelle nécessité. Faute d’expressions orthodoxes
73 t-on condamner la théorie marxiste originelle qui veut que la culture socialiste naisse comme une production automatique du
74 chose de donné »… mais « quelque chose qu’il faut vouloir  ». D’où l’exaltation emphatique de ce qu’ils appellent la « volonté d
75 cette raison, simple servante de l’action, s’est voulue maîtresse de tout l’homme. Mais l’homme résiste à son emprise et à sa
76 son emprise et à sa prétention totalitaire. Il ne veut pas se laisser mutiler. Fût-ce au prix de salaires merveilleux58. Il
77 es merveilleux58. Il découvre que la mesure qu’on voulait imposer à son orgueil n’est encore qu’une immense caricature ; et que
78 de laquelle elle s’est constituée, mais que l’on veut imposer au tout, y compris la culture et la morale. Ce sont les néces
79 ons obligés de commencer par l’extérieur, si nous voulons rétablir une mesure commune à la pensée et à l’action. Car un ordre e
80 era notre jugement sur cette mesure. Si donc nous voulons restaurer une civilisation défaite, il faudra commencer par ce qui dé
81 que à l’heure où il faudra donner du pain si l’on veut prendre ou garder le pouvoir. Qui sait même si cette crainte, comme t
82 té : nation unie, ou société sans classe… Si l’on veut comprendre ce temps, et l’ère nouvelle, incalculablement, qu’il inaug
83 r terme, au nom d’un acte de foi contraire. Elles veulent la force et nous voulons la vérité. Elles veulent la force du grand n
84 de foi contraire. Elles veulent la force et nous voulons la vérité. Elles veulent la force du grand nombre, et nous voulons la
85 veulent la force et nous voulons la vérité. Elles veulent la force du grand nombre, et nous voulons la force personnelle, celle
86 . Elles veulent la force du grand nombre, et nous voulons la force personnelle, celle que donne la vérité. Notre mesure commune
17 1936, Esprit, articles (1932–1962). Henri Petit, Un homme veut rester vivant (novembre 1936)
87 Henri Petit, Un homme veut rester vivant (novembre 1936)x Un fonctionnaire a trois semaines d
88 le détail quotidien d’une profession. Henri Petit voudrait avoir été l’ami d’Ulysse. Le bref chapitre où il nous livre cet aveu
89 oilà sa ruse— et qui nourrit enfin, comme sans le vouloir , le plus féroce réquisitoire contre notre appareil social. On trouver
90 ans sa vie quotidienne par un Français lucide qui veut rester humain. J’aime un peu moins les pages sur Barrès, peut-être à
91 sa plus solide justification humaine. Henri Petit veut parler pour lui seul : mais il sait bien qu’une certaine approche de
92 e vie, c’est aussi le chemin de l’universel. S’il veut rester vivant, c’est dans un amitié nouvelle. S’il écrit quelque part
93 Denis de, « [Compte rendu] Henri Petit, Un homme veut rester vivant  », Esprit, Paris, novembre 1936, p. 331-333.
18 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
94 e lui-même. En effet, dès lors qu’une doctrine se veut purement humaine, et historiquement valable, elle est comptable de se
95 st soigné par Déméter, déguisée en nourrice. Elle veut en faire un dieu, et pour cela le couche chaque soir sur un lit de br
96 pas outrepasser les limites de sa condition. Qui veut faire l’ange — l’Homme nouveau — appelle la bête, le dictateur. Gide
97 mme nouveau — appelle la bête, le dictateur. Gide voudrait ne pas croire au péché. Mais moi, je ne crois pas aux dieux. Pour nou
19 1937, Esprit, articles (1932–1962). La fièvre romanesque (janvier 1937)
98 une voix que j’entends déjà : « Mais je n’ai rien voulu de tout cela ! Mes personnages se sont imposés à moi etc. » Je n’igno
20 1937, Esprit, articles (1932–1962). Jean Blanzat, Septembre (janvier 1937)
99 e » d’un lamentable cas individuel ? Mais alors : veut -on ma compassion pour un héros malade ou mon admiration pour son aute
100 veau en URSS et en Allemagne.) Mais nos romans ne veulent plus de morale — à cause de « l’art » — et l’art consiste à vous fair
21 1937, Esprit, articles (1932–1962). Robert Briffaut, Europe (janvier 1937)
101 aisers dans les jardins pendant le bal, — on s’en veut d’aller jusqu’au bout, mais on y va irrésistiblement. Comment légitim
22 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Vaillant-Couturier, Au service de l’Esprit (février 1937)
102 lectique ». Et puis, qu’est-ce que l’Esprit qu’il veut servir ? La majuscule ne suffit pas à le définir. Page 20, on croirai
23 1937, Esprit, articles (1932–1962). Albert Thibaudet, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours (mars 1937)
103 os jours (mars 1937)ah Comment juger ce qui ne veut pas être jugement, mais dégustation, claquements de langue, savoureus
104 ondement de toute littérature… Célibataire qui ne voulut épouser que l’élan vital de la littérature (sans se demander d’où il
105 e pour nous Thibaudet. Dans cette critique que je voudrais appeler une critique de consommateur (dans tous les sens de l’express
24 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
106 suis le premier à me déclarer athée. Mais si l’on veut parler, comme le faisait Nietzsche, de Dieu l’Éternel, première perso
107 une glorification de la volonté humaine, qui doit vouloir son destin éternel et nécessaire… Enfin, dernier événement nietzschée
25 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
108 comme Céline, ah celle-là ! Elle a la veine, que voulez -vous ! À la loterie, dans les tombolas des sociétés, n’importe où, el
109 ïcard, il accuse les curés d’obscurantisme, il ne veut pas d’ennemis à gauche parce que la gauche, c’est le parti de la Rais
110 e je dois donner à Marseille dans 15 jours. Je ne voulais pas la préparer avant le dernier jour. Est-ce que cela signifie qu’el
111 ns un temps que j’accorde aussi lointain qu’on le voudra .) Ces deux faits définis, revenons à la superstition du peuple. Je l’
112 cas, l’État devient totalitaire. « Là où l’homme veut être total, l’État ne sera jamais totalitaire. » Or l’État, c’est un
113 sonnelles. C’est l’instant où l’homme dit : « Que voulez -vous que j’y fasse ? » ou encore : « Ils sont les plus forts. » Tel e
114 Voilà ce que je ferai parce qu’il le faut. Et que voulez -vous qu’ils y fassent ? » 6 mars (de retour à A…) Contact avec le pub
115 e à un cercle d’études sociales. Les instituteurs voudraient que je leur parle de l’éducation de la personnalité ; le cercle socia
116 beau le jour de Pâques. » Je leur réponds : « Que voulez -vous, les saisons ne sont plus ce qu’elles étaient »,— pour montrer q
117 la voir. Elle a un bâton sur son lit, qu’elle ne veut pas le lâcher, c’est pour lui tenir compagnie… On a été chercher le p
118 postrophe la mère Calixte près du bassin. « Je ne veux pas qu’on lave aujourd’hui ! Vous m’entendez ! Je l’ennterdis, vous n
119 . Il crie : « Je l’ai dit à madame Calixte, je ne veux pas qu’on lave aujourd’hui ! Ma belle-mère est morte cette nuit. Il n
120 , il aurait dû venir chez vous pour dire qu’il ne voulait pas qu’on lave. Je le lui ai dit : c’est bien ta fôte ! Ça aurait été
26 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
121 ordre qui n’est pas le sien ». C’est donc qu’elle veut instaurer un ordre plus grand et pur. « Toutes les tours d’ivoire ser
122 ploiteurs des hommes, tout en louant Sade d’avoir voulu « redonner à l’homme civilisé la force de ses instincts primitifs ».
123 nse de l’homme ». Immense par rapport à quoi ? Il veut combattre les « idées de propriété, de famille, de religion, de patri
27 1937, Esprit, articles (1932–1962). M. Benda nous « cherche », mais ne nous trouve pas (juillet 1937)
124 unes, les malheureux, respectent la politique, ne veulent la vérité qu’au service de l’action, vénèrent la force, et pratiquent
125 s du tout de cela, et que la pensée des jeunes se veut active en ce sens qu’elle vénère « ce qui rapporte », matériellement,
28 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
126 n des auteurs les plus souvent cités par Lamm. Je voudrais dégager ici trois points qui peuvent intéresser plus directement notr
29 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
127 s ? Et pourquoi, enfin, sommes-nous neutres ? Je voudrais souligner ceci : que c’est aux Suisses, finalement, que Ramuz pose ce
128 c’est la question qui ne se pose pas. Que nous le voulions ou non, notre neutralité caractérise non seulement notre rôle politiq
129 issipée, bien au contraire. Là encore, nous avons voulu bénéficier des garanties qu’offrait la SDN sans accepter les charges
130 né le monde. Elle n’est nullement, comme certains voudraient le croire, une espèce de juste milieu entre les excès déplorables de
131 nces précises dans les ordres les plus divers. Je voudrais en marquer quelques-unes en les groupant sous trois chefs principaux 
132 tuel, exaltant, le battement du cœur de l’Europe. Vouloir créer une « culture suisse », ce serait trahir notre mission, ce sera
133 it en Allemagne, pendant la guerre : « Les alliés voudraient bien conclure la Paix, mais la Gazette de Lausanne ne le permet pas
30 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
134 bonheur est une Eurydice : on l’a perdu dès qu’on veut le saisir. Il ne peut vivre que dans l’acceptation, et meurt dans la
135 nous faire changer d’avis. Tout bonheur que l’on veut sentir, que l’on veut tenir à sa merci — au lieu d’y être comme par g
136 avis. Tout bonheur que l’on veut sentir, que l’on veut tenir à sa merci — au lieu d’y être comme par grâce — se transforme i
137 double ignorance. Le passionné, c’est l’homme qui veut trouver son « type de femme » et n’aimer qu’elle. Souvenez-vous du rê
138 tion. On n’aime pas Iseut, on aime l’amour. On ne veut pas se satisfaire, on veut brûler. 89. Le Dict de Padma. 90. C’est
139 on aime l’amour. On ne veut pas se satisfaire, on veut brûler. 89. Le Dict de Padma. 90. C’est l’une des définitions d’Is
31 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
140 s d’assez profondes raisons de le consentir. J’ai voulu décrire la passion comme une entité historique, née dans un temps et
141 ue la passion, quelle qu’elle soit, ne peut ni ne veut « avoir raison ». Contre elle, on a toujours raison, dès l’instant qu
142 — mais une décision fondamentale de l’homme, qui veut être lui-même son dieu93. La passion brûle dans notre cœur sitôt que
143 nt qu’il ne se tue, et le tuer autrement qu’il ne veut l’être, c’est bien de cela, de cela seul qu’il s’agit, pour qui veut
144 bien de cela, de cela seul qu’il s’agit, pour qui veut surpasser la passion. Quant à stériliser le milieu culturel où la pas
145 u’il nous lie au temps, précisément, quand la foi veut l’éternité ! Que répondre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux dit ? Il
146 désirable — et munie d’une dot adéquate — dont je veux être le Tristan ». Car ce serait là mentir et l’on ne peut rien fonde
147 on épouse, c’est dire à Mademoiselle Untel : « Je veux vivre avec vous telle que vous êtes. » Car cela signifie en vérité :
148 nde. Partant d’une déraison « mystique » (si l’on veut ), indifférente, sinon hostile au bonheur et à l’instinct vital, elle
149 ne preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien plus : elle veut le bien de l’être aimé, et lorsqu’elle agit pou
150 et non d’amour. La fidélité veut bien plus : elle veut le bien de l’être aimé, et lorsqu’elle agit pour ce bien, elle crée d
151 vie, voilà le miracle du mariage. Une vie qui ne veut plus que mon bien, parce qu’il est confondu avec le sien : et si ce n
152 , qui a glorifié notre instinct de mort, et qui a voulu le « spiritualiser ». Mais Agapè se venge d’Éros en le sauvant. Car A
153 le sauvant. Car Agapè ne sait pas détruire et ne veut même pas détruire ce qui détruit. « Je ne veux pas la mort du pécheur
154 ne veut même pas détruire ce qui détruit. « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais sa vie. » ⁂ Éros s’asservit à la mort pa
155 sa vie. » ⁂ Éros s’asservit à la mort parce qu’il veut exalter la vie au-dessus de notre condition finie et limitée de créat
156 use et alibi qui ne peuvent tromper que celui qui veut être trompé, parce qu’il y trouve son intérêt ; figures de rhétorique
157 nie et détruit la personne. Il prouve ainsi qu’il veut d’abord le bien de l’autre. Son égoïsme passe par l’autre. On admettr
158 st, tout cela nous menace, et d’autant plus qu’on voudrait le nier. Cependant, à plusieurs reprises, la connaissance de ces péri
159 ore : condamner la passion en principe, ce serait vouloir supprimer l’un des pôles de notre tension créatrice. De fait, cela n’
160 ement ; elle ne désire plus rien que son amour ne veuille , elle est une avec lui dans la dualité, qui n’est plus qu’un dialogue
161 t inefficace aux yeux de qui préfère le mythe, et veut croire aux révélations de la passion. 101. B. Croce, Etica e Politi
32 1939, Esprit, articles (1932–1962). D’une critique stérile (mai 1939)
162 e réduite au regard de l’action des partis : elle veut être une action à hauteur d’homme, et non pas au niveau de l’opinion.
163 t « tout » régler selon son idéologie. Partis qui veulent se faire aussi grands que le tout. 21. L’injustice, c’est la justice
33 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
164 s un historien. Je vois bien que vous non plus ne voulez pas l’être comme tant d’autres le furent et le restent. Toutefois, c’
165 d’antichrétien. Or, c’est à cela seulement que je veux renoncer. Sur ce point seul porte ma décision. Tout le reste, dans la
166 de renoncer à rien d’humain, sans distinction, je veux bien être appelé sectaire. (Huguenot, cela va sans dire, mais ce n’es
167 r, un « aspect éternel du cœur humain » — si vous voulez … (Mais pourquoi ne pas dire du corps ?) Un amour dont l’exaltation ce
34 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
168 t l’Europe peut aider l’Amérique Comme je m’en veux de chacun de mes articles trop favorables ou trop critiques sur l’Amé
169 s compatriotes européens et je leur dis : si vous voulez que l’Europe dure encore — et le reste du monde en a besoin — ne vous
170 dans tous les ordres, à chaque instant, — si l’on veut bien y réfléchir en refermant ce petit livrebh. bf. Rougemont Den
35 1962, Esprit, articles (1932–1962). Lettre à Jean-Marie Domenach, à propos de « Sartre et l’Europe » (mai 1962)
171 re comme on ne l’est qu’à vingt ans. Ceci dit, je voudrais que vos lecteurs sachent aussi que mon article ne traitait pas de l’A