1 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
1 ompréhensible colère de fauve en cage — mais il n’ y a pas de cage. Et chacun sait qu’au bout du compte il y aura un an de
2 ais c’est du même état, qu’ils tolèrent.) 4° Il n’ y a qu’un rapport de trahison entre les idéaux pour lesquels nous nous
3 urage. On les a décorés, on l’emprisonne. 5° Il n’ y a qu’un rapport de trahison entre la religion chrétienne et la religi
4 at-Dieu, qui veut l’obéissance aveugle… » 6° Il n’ y a qu’un rapport de lâcheté entre les formes de la justice actuelle et
2 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
5 ues-uns, rien ni personne ne pourra faire qu’il n’ y ait eu cette preuve, aujourd’hui, d’une volonté de rupture, ce témoig
6 caces ! Nous voulons rompre, et nous savons qu’il y faudra de la violence. Mais où porter le coup ? qui dénoncer ? au nom
7 rompre avec lui-même, de s’arracher le cœur. Il n’ y a de rupture possible qu’au nom de l’Évangile2. Elle ne peut se produ
8 t, simplement, de mal utiliser, de négliger. Il n’ y a pas, en vérité, de « forces chrétiennes » spécifiques constituées,
3 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
9 France, si les questions économiques et sociales y prennent un jour l’acuité qu’elles ont, depuis la guerre, chez nos vo
10 ces philo-marxistes tels que Reinhold Niebuhr. On y remarque également le nom de Toyohiko Kagawa, le grand leader du jeun
4 1933, Esprit, articles (1932–1962). Loisir ou temps vide ? (juillet 1933)
11 le repos n’ont plus de finalité commune ; s’il n’ y a plus de loisir dans le travail ni de travail dans le loisir ; s’il
12 le travail ni de travail dans le loisir ; s’il n’ y a plus rien dans l’un qui permette de saisir la nature de l’autre, il
13 qui permette de saisir la nature de l’autre, il n’ y a plus alors que de l’absurdité pour l’esprit qui les confronte, il n
14 l’absurdité pour l’esprit qui les confronte, il n’ y a plus que du désordre et des souffrances pour le corps qui les subit
15 ouveau. Le temps de cet homme est plein, et nul n’ y pourrait distinguer des heures « creuses » ou des efforts stériles. E
16 e. Il ne peut sortir d’un système que ce que l’on y met dès l’origine. 10. On aura beau l’appeler « travail de choc ».
5 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
17 es. Le bourgeois aime leurs œuvres, parce qu’il s’ y retrouve ; et le peuple les aime, parce qu’elles décrivent ses désirs
18 meilleure, un esprit pur, une revanche, dût-on n’ y parvenir jamais. On lit cette littérature pour « échapper aux soucis
19 punément : elle va se résoudre en violences. Il n’ y a pas d’exemples, dans l’histoire, qu’une littérature sans nécessité
20 monde est devenu impensable, c’est avouer qu’il n’ y a plus de mesure commune à la pensée et à l’action, — hors la monnaie
21 enouvelé, je ne dis pas de l’homme nouveau — je n’ y crois pas — je dis : de l’homme rendu à la conscience de sa liberté.
22 in, ordonner les moyens de son art à ces fins. Il y faut bien autant de talent qu’en exige notre littérature, et quelques
6 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
23 et je vous laisse le soin de me classer, si vous y tenez. Pour être juste, si toutefois le sujet en vaut la peine, je co
24 d’être négatif. Et je n’avais pas besoin qu’on m’ y aide. Pourquoi n’avez-vous jamais eu le courage, vous Français — ou l
25 s que ça amène, ah ! mais alors, vous savez, tout y est, c’est attrapé, le curé, la politique et tout15 !… » Les éditeurs
7 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
26 é de fait. Il peut s’éprouver dans l’angoisse, il y trouve, loin de l’objet, une sorte d’existence virtuelle, incomplète
27 nous-mêmes. Dans l’homme entièrement humain, il n’ y aurait pas place pour la psychologie, car elle est liée à l’angoisse,
28 mé à l’action générale par cette apparition qui s’ y insère. C’est une nouvelle qualité du concret. Mais ce mystère de la
29 Qu’importe, en fin de compte, l’humanité, s’il n’ y a pas d’abord des hommes présents les uns aux autres ? La personne ne
30 e société parfaite, pour la simple raison qu’il n’ y a de rapport humain réel que par l’apparition première de la personne
8 1934, Esprit, articles (1932–1962). André Breton, Point du jour (décembre 1934)
31 reconnaître le sérieux réel de ce jeu ? Et qu’il y va vraiment de tout, c’est-à-dire d’un peu plus que de la plus profon
9 1935, Esprit, articles (1932–1962). André Rouveyre, Singulier (janvier 1935)
32 deur, de cet ouvrage ? Je crois que maint lecteur y découvrira peu à peu quelque raison très personnelle de l’aimer. 21
10 1935, Esprit, articles (1932–1962). Tristan Tzara, Grains et Issues (juin 1935)
33 trop long à citer, la phrase ayant 18 lignes (il y en a de beaucoup plus longues). Un certain rythme monotone entraîne u
11 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
34 l’intelligence… C’est dire que l’esprit créateur y doit être à l’honneur. Voilà pourquoi la Commission de coopération in
35 andent que, parmi les palais prévus pour 1937, il y en ait un destiné à la Pensée. Qu’on nous entende bien. La pensée ne
36 ancier —, à sa place qui est la première, et de l’ y mettre en pleine clarté. Cela dit, tout le monde perçoit l’extrême di
37 ’un palais vide, ou un musée. Et les objets qu’on y conservera, et les discours qu’on y « diffusera » seront aussi peu de
38 objets qu’on y conservera, et les discours qu’on y « diffusera » seront aussi peu de l’esprit que nos commissaires sont
39 e l’esprit. Voilà l’erreur métaphysique — et nous y reviendrons plus tard tout à loisir, soit pour marquer les causes int
40 iée — le pas est aisément franchi. Et Descartes n’ y est pour rien. Il faudrait bien plutôt s’en prendre au régime des cla
41 er un conformisme monstrueux, ou le silence. Il n’ y a pas de solution pratique dans l’économie actuelle. Ni de solution t
42 ? Commettra-t-on ce Palais de l’Esprit ? S’ils y parviennent, je demande la parole. Je ne me propose pas du tout de dé
43 emple. C’est croire à cette fin, et prouver qu’on y croit. C’est prophétiser pour agir. Seuls les prophètes — et non les
44 la constitution réelle de la vie », Henri de Man y voit « la conception courante des masses populaires ». (L’Idée social
45 au fait de son gouvernement) s’opérera sans qu’il y mette les mains. Par malheur, le droit dont il se targue ne comportan
46 er. Ils se compromettraient pour elle. Mais ils n’ y croient qu’en théorie. Si bien que leur « spiritualisme » revient à t
47 la culture », qui se préparait. Le rôle du public y fut d’ailleurs à peu près nul. r. Rougemont Denis de, « L’Esprit n
12 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
48 s sont eux-mêmes enseignement », dit Goethe. Il n’ y a rien à voir sous les apparences. Car rien n’existe, hors de ce qui
49 à chaque poil et des souliers qui brillent. » Il y en a dans presque tous les livres de Ramuz, de ces taupiers qui porte
50 d’un ensemble de coutumes. Les rythmes du temps s’ y inscrivent aussi bien que l’allure des pentes. « D’où cette démarche
51 ot n’est rien qu’un droit aux choses. Mais s’il n’ y a plus de choses, c’est une tromperie. C’est pourquoi nos journaux co
52 signifier autre chose que ce qu’elle montre. Il n’ y a rien à chercher sous la forme, qui ne peut être interprétée que par
53 scend pas au peuple, on devrait dire plutôt qu’il y remonte. Son art vient de plus bas, des origines créatrices de sa rac
54 ’une page de Ramuz — même pas très réussie, et il y en a, il faut le dire, qui ont un air raté, un air de pastiche de Ram
55 s contingences où nous sommes, soit, plus qu’il n’ y paraît, conforme à l’éducation goethéenne. Il se peut qu’en définitiv
56 m d’une vérité qu’il faudrait dire. Maintenant il y va de notre tout. La question dernière est posée : celle de notre des
13 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
57 i reviennent persuadés que la critique d’un clerc y perd ses droits et n’est plus à l’échelle du phénomène… Raison de plu
58 iste, configuration d’une Idée par des hommes qui y croient, et qui, à cause de cette foi, voudraient en remplir le prolé
59 t constituée, mais que l’on veut imposer au tout, y compris la culture et la morale. Ce sont les nécessités de la propaga
60 r une communion vraiment vivante. En fait, elle n’ y réussit pas. Le schématisme de la propagande est par nature contraire
61 s étaient telles qu’il fallait une dictature pour y mettre un minimum d’ordre et permettre à la vie de continuer. Il est
62 e, il fallait l’opérer d’urgence, à chaud et nous y avons porté le fer d’une main assurée. Vos critiques ne nous touchent
63 t avec elle. L’Arche d’alliance n’est rien s’il n’ y a pas le messianisme, le latin s’il n’y a pas une catholicité, le Pla
64 en s’il n’y a pas le messianisme, le latin s’il n’ y a pas une catholicité, le Plan s’il n’y a pas un Paradis à venir sur
65 in s’il n’y a pas une catholicité, le Plan s’il n’ y a pas un Paradis à venir sur cette terre, le Führer s’il n’y a pas l’
66 Paradis à venir sur cette terre, le Führer s’il n’ y a pas l’Empire populaire. Le signe irréfutable de la présence d’un gr
67 ’est encore qu’à la porte, mais on dirait qu’il n’ y a plus rien à faire, qu’à attendre. Et l’on s’occupe en attendant à c
68 ndeur, même ou surtout la plus mythique, quand on y sacrifie ses aises immédiates ? Difficultés actuelles, optimisme impo
69 tlérienne lors du plébiscite de la Sarre. Prenons- y garde ! Ces deux faits sont spirituels. Ils révèlent l’existence d’un
70 n isolement, ou du refus de se dépasser ; qu’il n’ y a pas de lignes droites dans l’univers, et qu’une vitesse ou une gran
71 ictatures ne sont dangereuses que pour ceux qui s’ y livrent. Ils n’arrêteront pas la tempête à l’aide de leurs filets à p
14 1936, Esprit, articles (1932–1962). Note sur nos notes (novembre 1936)
72 Note sur nos notes (novembre 1936) y Il y a longtemps que Diderot l’a dit : Tirer un peuple de l’état
73 s questions-là que si l’on sait, pour son compte, y répondre. Elles jaillissent d’une passion de construire, d’une vision
74 ent, le reste aura le droit d’être littérature. y . Rougemont Denis de, « Note sur nos notes », Esprit, Paris, novembre
15 1936, Esprit, articles (1932–1962). Erskine Caldwell, Le Petit Arpent du Bon Dieu (novembre 1936)
75 gaulois aux conventions de l’amour courtois, et à y voir la conception naturaliste de l’amour, en opposition avec la conc
16 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
76 est moins heureux qu’eux partout ailleurs. L’on n’ y peut arriver qu’en empêchant soigneusement toute communication avec l
77 de journée”, et j’allais dire : des pauvres. Il n’ y a plus de classes en URSS, c’est entendu. Mais il y a des pauvres. Il
78 URSS, c’est entendu. Mais il y a des pauvres. Il y en a trop, beaucoup trop. » — Suppression de la propriété privée ? « 
79 ’homme. Voilà le point de notre différend. Nous n’ y insisterons jamais assez. Mais il faut dire aussi la joie que nous ép
17 1937, Esprit, articles (1932–1962). La fièvre romanesque (janvier 1937)
80 opos du roman d’un débutant : « Les personnages n’ y semblent naître et se nourrir que de la fièvre de l’auteur. » N’est-c
18 1937, Esprit, articles (1932–1962). Jean Blanzat, Septembre (janvier 1937)
81 ’une infidélité qu’elle pourrait faire. Or elle n’ y songeait pas… Qu’est-ce que ce livre ? Un document clinique ? Trop d’
82 nzat faisait un geste franc, il est clair qu’il n’ y aurait pas de roman. Mais, nous dit-il : « le plus petit geste m’a to
19 1937, Esprit, articles (1932–1962). Robert Briffaut, Europe (janvier 1937)
83 finira certainement dans le marxisme : l’auteur l’ y pousse sans trop de discrétion, anticipant d’au moins 20 ans sur un m
84 al, — on s’en veut d’aller jusqu’au bout, mais on y va irrésistiblement. Comment légitimer cette complaisance ? C’est peu
20 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
85 n’est pas un hasard ni une coïncidence qu’il faut y voir, ni d’ailleurs une relation de cause à effet, mais la relation d
21 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
86 t se détourne. D’où vient-il ? On m’a dit qu’il n’ y a pas de pigeons par ici. Que vient-il attendre ? Pourquoi feint-il d
87 elque chose de sérieux à faire là-bas ? Je vais m’ y mettre. 28 février Terminé hier soir la rédaction de ma conférence. C
88 , je vois que je mentirais si j’écrivais que je n’ y crois pas. Superstition ! Je m’étonne de ce que ce « reproche », que
89 ons non moins précisément « superstitieuses ». En y regardant de près, il me semble que toute la trame de mes petites déc
90 ’instant où l’homme dit : « Que voulez-vous que j’ y fasse ? » ou encore : « Ils sont les plus forts. » Tel est le « momen
91 ai parce qu’il le faut. Et que voulez-vous qu’ils y fassent ? » 6 mars (de retour à A…) Contact avec le public Dans le co
92 cessé chez les chiens. Cette nuit, les crapauds s’ y sont mis. Un vieux mâle coasse des notes basses, et le chœur lui répo
93 heur idyllique de la nature ! Littérateurs, allez- y voir de près ! « Nous savons en effet que jusqu’à ce jour, la créatio
94 deux à trois heures de marche — et vraiment il n’ y a guère à signaler. Sinon peut-être les maisons vides. Il faut avouer
95 u ». C’est à l’orée d’un bois de châtaigniers. On y accède par une rampe monumentale coupée régulièrement de marches nobl
96 n la plus proche est à une bonne demi-heure. Il n’ y a pas de route. On imagine de vivre là, dans un style colonial-moyenâ
22 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
97 on dans son état d’innocence et de grâce, et il n’ y aurait pas de poésie — ni de prière — s’il n’y avait pas, consciente
98 n’y aurait pas de poésie — ni de prière — s’il n’ y avait pas, consciente ou non, cette espérance ou cette « attente arde
23 1937, Esprit, articles (1932–1962). Brève introduction à quelques témoignages littéraires (septembre 1937)
99 — de l’œuvre littéraire dans la communauté. Il n’ y a pas, et il ne peut y avoir encore une école littéraire personnalist
100 e dans la communauté. Il n’y a pas, et il ne peut y avoir encore une école littéraire personnaliste. Pas plus qu’il n’y a
101 école littéraire personnaliste. Pas plus qu’il n’ y a et qu’il ne peut y avoir encore une orthodoxie de la personne, une
102 sonnaliste. Pas plus qu’il n’y a et qu’il ne peut y avoir encore une orthodoxie de la personne, une société et une économ
24 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
103  c’est-à-dire sans but, privée de « sens » — et n’ y réussit que trop bien. Mais cela nous donne justement de la place pou
104 ns mystiques, et aux problèmes théologiques qui s’ y rattachent étroitement, c’est cette étrangeté même de l’objet qui sem
25 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
105 l faudra bien sortir un jour. Les événements nous y obligeront si nous ne savons pas les prévenir. Si nous nous refusons
106 science de sa raison d’être, et le prestige qui s’ y attache. On croit souvent, surtout chez nous, qu’un petit pays a, com
107 nelle, et la juste contrepartie des risques qu’on y court, du travail qu’on y donne. Si le propriétaire laisse ses terres
108 artie des risques qu’on y court, du travail qu’on y donne. Si le propriétaire laisse ses terres en friche, et s’enrichit
109 qu’offrait la SDN sans accepter les charges qui s’ y trouvaient liées. D’où le malaise provoqué par l’application des sanc
110 on a rappelés dans ce numéro, des questions qu’on y a posées, des thèses qu’on y a soutenues. La géographie et l’histoire
111 des questions qu’on y a posées, des thèses qu’on y a soutenues. La géographie et l’histoire, l’agencement de nos institu
112 du voisin, avec d’autant plus de violence qu’elle y court moins de risques immédiats76. Rien n’est plus agaçant pour l’ét
113 perspective européenne. (Nos trois cultures nous y préparaient, nous y contraignaient même en quelque mesure.) Mais une
114 nne. (Nos trois cultures nous y préparaient, nous y contraignaient même en quelque mesure.) Mais une presse suisse partis
115 là notre chance. Mais savons-nous l’utiliser ? Il y faudrait une conscience très forte de la réalité fédéraliste et de ce
116 et néfaste à un double titre. Car d’une part nous y perdons ce qui fait notre valeur propre dans la culture de langue fra
117 d’une classe, de ses intérêts, de son ordre. Il n’ y aurait aucun avantage à combattre l’esprit de caste si c’était pour l
118 retenu dans certains milieux79 autour de ce qu’on y appelle « le militaire » ne me paraît pas toujours proportionné au se
26 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
119 ridicule : elle prend figure de conformisme. Il n’ y a plus, à proprement parler, conflit de deux morales hostiles — et pa
120 bonheur, le problème devient insoluble dès que s’ y ajoute la volonté moderne d’être le maître de son bonheur, ou ce qui
121 entir, que l’on veut tenir à sa merci — au lieu d’ y être comme par grâce — se transforme instantanément en une absence in
122 facilité avec laquelle on se marie encore « sans y croire ». Le rêve de la passion possible agit comme une distraction p
123 ouvre, un destin qui acquiesce au désir ! Je vais y entrer, je vais y monter, je vais y être « transporté » ! La sempiter
124 ui acquiesce au désir ! Je vais y entrer, je vais y monter, je vais y être « transporté » ! La sempiternelle illusion, la
125 sir ! Je vais y entrer, je vais y monter, je vais y être « transporté » ! La sempiternelle illusion, la plus naïve et — j
126 en faveur du mariage : selon le premier, il faut y voir la grande conquête de la culture occidentale, et le fondement so
127 té des obstacles au désir — on les invente s’il n’ y en a pas — et toute la dialectique de la passion qui se distingue de
27 1938, Esprit, articles (1932–1962). Revue des revues (septembre 1938)
128 1938). — Manifeste des Bretons fédéralistes. On s’ y réclame très curieusement de la « nation » bretonne, du manifeste de
129 cloîtrée ? — Pour un collège de sociologie : Nous y reviendrons. aw. Rougemont Denis de, « Revue des revues », Esprit,
28 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
130 ion ? On ne décrit pas une forme d’existence sans y participer, fût-ce même par une révolte contre la décision dont elle
131 tout, à l’origine et à la fin de la passion, il n’ y a pas une « erreur » sur l’homme ou Dieu — a fortiori pas une erreur
132 humain, qui s’appelle le Royaume de Dieu (« Il n’ y aura plus ni hommes ni femmes »), je borne ma vision et mon espoir à
133 e peut rien fonder qui dure sur le mensonge. Il n’ y a personne au monde qui puisse me combler : à peine comblé je changer
134 ication fondamentale : leur religion de la vie, s’ y oppose diamétralement. Ils considèrent la fidélité comme une discipli
135 ; ou comme une abstention prudente… Ou encore ils y voient l’effet d’une impuissance à vivre largement, d’un goût mesquin
136 geois ! » Du cynisme au tragique romantique, il n’ y a pas de contradiction profonde, nous l’avons vu95. Dans les deux cas
137 ité observée en vertu de l’absurde, parce qu’on s’ y est engagé, simplement, et que c’est un fait absolu, sur quoi se fond
138 comme Isaac fut rendu à Abraham. Mais alors il n’ y songeait pas ! Et il se peut aussi que rien ne compense la perte : no
139 ssion, au-delà de ce que les psychologues peuvent y lire. ⁂ « Notre engagement n’était pas pris pour ce monde », écrivait
140 pour qu’il cesse de me faire souffrir, et qu’il n’ y ait plus que « moi-le-monde » ! Mais l’amour du mariage est la fin d
141 omper que celui qui veut être trompé, parce qu’il y trouve son intérêt ; figures de rhétorique romanesque, et acceptables
142 : « Ce n’est pas moi qui ai commis la faute, je n’ y étais pas, c’est cette puissance fatale qui agissait en lieu et place
143 s de Don Juan. Toute la littérature nous engage à y voir la preuve d’une très puissante nature sensuelle. Don Juan, l’hom
144 tance qu’elle donne aux forces passionnelles. Ils y voient l’héritage du christianisme et le secret de notre dynamisme. E
145 ristianisme, accueilli par les Indes ou la Chine, y eût produit les mêmes effets. Mais la réponse n’importe pas ici : il
146 parmi les peuples de l’Orient ? C’est qu’elles n’ y ont pas trouvé les mêmes obstacles. Ainsi notre chance dramatique es
147 après une crise totalitaire (et supposé qu’elle n’ y succombe point), retrouve le sens d’une fidélité gagée au moins sur d
148 négation de l’un de ses termes. Je l’ai dit et j’ y insiste encore : condamner la passion en principe, ce serait vouloir
29 1939, Esprit, articles (1932–1962). D’une critique stérile (mai 1939)
149 e. Et l’on pensait qu’ils seraient les premiers à y croire, et à le prouver. Or, il ne paraît pas qu’à cette critique ait
30 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
150 ngage un dialogue. J’ai d’autant moins envie de m’ y soustraire que les chapitres de mon livre qui furent publiés ici même
151 que vous parlez de l’histoire comme quelqu’un qui y croit encore, et qui escompte que le lecteur y croit. Or moi je n’y c
152 ui y croit encore, et qui escompte que le lecteur y croit. Or moi je n’y crois pas du tout. Je ne crois pas aux « faits o
153 qui escompte que le lecteur y croit. Or moi je n’ y crois pas du tout. Je ne crois pas aux « faits objectifs » dont l’his
154 « le reste », m’amène à me demander pourquoi vous y tenez tant. Je crois voir la réponse dans votre conclusion. Et force
155 rs de reconnaître qu’à l’origine de ce débat il n’ y a pas seulement en cause une certaine conception « dissonante » de l’
156 avait tenu à faire deux semestres à Toulouse. Il y arrive tout excité. Le professeur lui dit : « Que venez-vous faire ic
31 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
157 ns le même goût de la production en masse et sans y regarder de trop près, du travail par équipes, pour battre un record,
158 assent mieux que nous la confusion du siècle, ils y sont installés carrément, et ils l’exploitent non sans une sorte de b
159 faire sentir autant que je la sens et peut-être n’ y parviendrai-je que d’une manière négative : en suggérant certaines me
160 e ne pourrait pas lui épargner ? Si l’Europe peut y contribuer, elle aura bien mérité de la planète. Comment l’Amériqu
161 te mais sérieuse d’apprendre et de s’améliorer. J’ y vois la marque de sa force. Qui n’a pas lu les éreintements de l’espr
162 les ordres, à chaque instant, — si l’on veut bien y réfléchir en refermant ce petit livrebh. bf. Rougemont Denis de,
32 1948, Esprit, articles (1932–1962). Thèses du fédéralisme (novembre 1948)
163 des virus dont il a infesté le monde entier. Il n’ y a de fédération européenne imaginable qu’en vue d’une fédération mond
164 ginable qu’en vue d’une fédération mondiale. Il n’ y a de paix et donc d’avenir imaginable que dans l’effort pour instaure
165 s qui formeront le gouvernement de l’Europe. Il n’ y a pas d’autre voie possible et praticable. Les USA ne sont pas dirigé
33 1962, Esprit, articles (1932–1962). Lettre à Jean-Marie Domenach, à propos de « Sartre et l’Europe » (mai 1962)
166 lent dire la même chose. Un lecteur non prévenu s’ y tromperait, mais pas vous. Car ma phrase signifie, à vous en croire,