1 L’ère des religions ( 22 février 1939)a La nouvelle de la mort du pape a répandu bien au-de

2 L’ère des religions (22 février 1939 )a La nouvelle de la mort du pape a répandu bien au-delà des fronti

3 s choses vieilles, mortes et enterrées depuis des millénaires , jamais « passées », et qui réclament encore du sang, des morts, des

4 is de, « L’ère des religions », Le Figaro, Paris, 22 février 1939, p. 1 et 3.

5 ère des religions », Le Figaro, Paris, 22 février 1939, p. 1 et 3.

6 ons », Le Figaro, Paris, 22 février 1939, p. 1 et 3.

7 Le bon vieux temps présent ( 20 mars 1939)b « Le Führer a passé la nuit au Hradschin. » Après Vien

8 Le bon vieux temps présent (20 mars 1939 )b « Le Führer a passé la nuit au Hradschin. » Après Vienne, avec P

9 peut-être vivons-nous, ici, dans ce Paris de mars 1939, les derniers jours du bon vieux temps européen. Jours de sursis d’une

10 « Le bon vieux temps présent », Le Figaro, Paris, 20 mars 1939, p. 1.

11 vieux temps présent », Le Figaro, Paris, 20 mars 1939, p. 1.

12 Directeurs d’inconscience ( 11 avril 1939)c Quels sont nos vrais directeurs de conscience, depuis

13 Directeurs d’inconscience (11 avril 1939 )c Quels sont nos vrais directeurs de conscience, depuis que le mon

14 de « bonheur » à la recette. Quoi qu’il en soit, deux choses me frappent dans cette enquête : le profond désarroi moral qu’

15 otre morale. Au lieu d’une discipline, nous avons vingt tyrans qui nous poussent à hue et à dia. Au lieu d’un directeur qui n

16 es, par anesthésie collective. Voilà pourquoi des millions d’hommes sont heureux d’être « mis au pas ». Faut-il choisir entre an

17 « Directeurs d’inconscience », Le Figaro, Paris, 11 avril 1939, p. 1.

18 eurs d’inconscience », Le Figaro, Paris, 11 avril 1939, p. 1.

19 Une simple question de mots ( 24 avril 1939)d On ne fait pas de révolution sans changer le vocabula

20 Une simple question de mots (24 avril 1939 )d On ne fait pas de révolution sans changer le vocabulaire. Car la

21 es germaniques. Alors parut M. Hitler. Il a fallu cinq ou six ans pour déchiffrer la clé de son langage. Les récents événeme

22 niques. Alors parut M. Hitler. Il a fallu cinq ou six ans pour déchiffrer la clé de son langage. Les récents événements y o

23 consolider la paix signifiera : envahir un pays à dix contre un sans avoir à tirer un obus. La presse italienne, dans son a

24 s de ces transpositions. J’examinerai à cet égard trois termes : liberté et justice, qui viennent de notre fonds, et le néolo

25 une manière objective de jauger les arguments de deux parties adverses. C’est dans ce sens que j’avais essayé d’être « just

26  Une simple question de mots », Le Figaro, Paris, 24 avril 1939, p. 1 et 3.

27 le question de mots », Le Figaro, Paris, 24 avril 1939, p. 1 et 3.

28 mots », Le Figaro, Paris, 24 avril 1939, p. 1 et 3.

29 « Le matin vient, et la nuit aussi » ( 7 juin 1939)e Le désarroi de l’époque — nous lisons cela partout, de

30 « Le matin vient, et la nuit aussi » (7 juin 1939 )e Le désarroi de l’époque — nous lisons cela partout, depuis vingt

31 oi de l’époque — nous lisons cela partout, depuis vingt ans. Comme si rien de pire n’était imaginable. Comme si le désordre é

32 du ve siècle au viiie de notre ère, avant l’an mille , pendant les pestes noires, pendant les guerres de religion qui obscu

33 it être l’avenir pour un Allemand de la guerre de Trente Ans ? Pour les vaincus des guerres de l’Empire ? On me dira que la mé

34 atin vient et la nuit aussi” », Le Figaro, Paris, 7 juin 1939, p. 1 et 3. f. « Kaur » dans la version originale imprimée

35 ent et la nuit aussi” », Le Figaro, Paris, 7 juin 1939, p. 1 et 3. f. « Kaur » dans la version originale imprimée, manifeste

36 aussi” », Le Figaro, Paris, 7 juin 1939, p. 1 et 3. f. « Kaur » dans la version originale imprimée, manifestement une er

37 Le mensonge allemand ( 16 août 1945)g New York, août. « Quelques-uns de mes meilleurs amis

38 Le mensonge allemand (16 août 1945 )g New York, août. « Quelques-uns de mes meilleurs amis sont des

39 ds réfugiés à New York depuis la guerre ou depuis 1933. Nous n’en sortirons donc jamais par ce biais-là. Abandonnons toute pr

40 , un officier chargé du gouvernement civil réunit cent personnes, au hasard de la rue, et se met à les interroger. « Êtes-vo

41 le monde entier que le peuple allemand plébiscita cinq fois le régime hitlérien, par d’écrasantes majorités ? Il doit donc b

42 ui a tiré le premier. Battu, celui qui touche des deux épaules et se met à faire le bon apôtre. Nazi, celui qui accuse dans

43 s de, « Le mensonge allemand », Le Figaro, Paris, 16 août 1945, p. 1.

44 Le mensonge allemand », Le Figaro, Paris, 16 août 1945, p. 1.

45 Un climat tempéré ( 22 août 1945)h New York, août Une nouvelle vague de chaleur sur New

46 Un climat tempéré (22 août 1945 )h New York, août Une nouvelle vague de chaleur sur New York, et

47 éserts, pampas, glaciers, et jungles qui couvrent neuf dixièmes des continents… Notre terre est à peine habitable, dans l’en

48 périodiques ou de ces moiteurs dissolvantes. Les quatre saisons bien distinctes s’y succèdent dans un ordre classique. Noël t

49 enis de, « Un climat tempéré », Le Figaro, Paris, 22 août 1945, p. 1.

50 « Un climat tempéré », Le Figaro, Paris, 22 août 1945, p. 1.

51 La guerre est morte ( 5 septembre 1945)i La principale victime de la bombe atomique a été

52 La guerre est morte (5 septembre 1945 )i La principale victime de la bombe atomique a été la guerre, qui

53 mbe atomique a été la guerre, qui en est morte en trois jours. Sous sa forme militaire — c’était la guerre tout court — elle

54 re son parti : l’ère des militaires a pris fin le 6 août à Hiroshima. L’arithmétique élémentaire qui suffisait à combiner

55 mps, appartient en principe aux musées, depuis le 6 août. Les Alexandre, les Condé, les MacArthur et leurs troupes même m

56 is de, « La guerre est morte », Le Figaro, Paris, 5 septembre 1945, p. 1.

57 guerre est morte », Le Figaro, Paris, 5 septembre 1945, p. 1.

58 Le dernier des Mohicans ( 11 octobre 1945)j Lake George (USA) Le clapotis doux d’une pagaie t

59 Le dernier des Mohicans (11 octobre 1945 )j Lake George (USA) Le clapotis doux d’une pagaie trahit seul le

60 ent d’un canoë vers le pied du rocher où j’écris. Deux voiles inclinées se croisent lentement entre les troncs des pins sur

61 ont celle où je suis, la plus vieille : elle aura cent ans l’an prochain. Mr T… fut jadis candidat républicain contre Roosev

62 », entendez aux idées communistes. Elle élève des milliers de poulets dans un domaine qu’elle a nommé le « Sommet du Monde », pa

63 qu’il s’étend sur une colline dominant le lac aux cent îles. L’aînée des filles vient d’épouser un avocat socialiste et spor

64 pays jouaient du Shakespeare avant la guerre. Les deux fils, officiers de marine, se sont battus dans le Pacifique. Les disp

65 t centralisateurs. Point d’usine au village, mais quatre églises : l’anglicane, la presbytérienne, la catholique, la méthodist

66 e, « Le dernier des Mohicans », Le Figaro, Paris, 11 octobre 1945, p. 1.

67 nier des Mohicans », Le Figaro, Paris, 11 octobre 1945, p. 1.

68 Le savant et le général ( 8 novembre 1945)k À une heure de New York, à Princeton où je suis en

69 Le savant et le général (8 novembre 1945 )k À une heure de New York, à Princeton où je suis en train de m’in

70 antalon de flanelle passait les cheveux au vent — deux belles touffes blanches en désordre « génial » — et c’était l’un de m

71 Terre atomique. Il passe ainsi chaque jour, vers onze heures du matin. Quand il fait froid il porte un manteau noir. Sa che

72 guments, très puissants mais contradictoires, aux deux factions. Je dis puissants : les uns par la logique, le bon sens et l

73 al. Et il illustre sa pensée. « Supposez, dit-il, deux savants, l’un en Allemagne et l’autre à Washington. Chacun pèse sur u

74 le firent lors de l’invention de la poudre. Mais trois colonnes plus loin, sur la même page du New York Times, je lis ceci :

75 e les centres populeux des États-Unis puisse tuer 40 millions d’Américains ?”, le savant a répondu : “Je crains que oui.” 

76 es centres populeux des États-Unis puisse tuer 40 millions d’Américains ?”, le savant a répondu : “Je crains que oui.” » Or ceci

77 t attaquée par l’Amérique, ou encore si l’une des deux attaque l’Europe. Calculez les distances. Supputez le temps qu’il fau

78 itions dans lesquelles il s’ébranlera. Il a fallu deux ans aux Américains pour débarquer en Europe, et leur pays était resté

79 des bombardements. Même s’il leur faut seulement deux heures la prochaine fois, ils arriveront une heure trop tard. Il se p

80 e, « Le savant et le général », Le Figaro, Paris, 8 novembre 1945, p. 1.

81 ant et le général », Le Figaro, Paris, 8 novembre 1945, p. 1.

82 Les résultats de la guerre ( 21 décembre 1945)l Depuis des mois, les grandes manchettes sur huit c

83 Les résultats de la guerre (21 décembre 1945 )l Depuis des mois, les grandes manchettes sur huit colonnes ont di

84 )l Depuis des mois, les grandes manchettes sur huit colonnes ont disparu de la première page des journaux américains. Lib

85 ité haletante qui renouvelait chaque matin depuis six ans ses énormes péripéties, l’esprit se sent soudain menacé d’ennui.

86 : l’écrasement matériel des nazis, et des ruines. Trois grandes nouveautés, répondrai-je au contraire. Le triomphe d’un régim

87 dée. Et une arme. (Je n’ai guère parlé que de ces trois sujets dans mes chroniques précédentes.) Ce régime, c’est la démocrat

88 phante (en théorie), l’idée planétaire, et l’arme vingt mille fois plus puissante que toutes les autres jouent dans le même s

89 (en théorie), l’idée planétaire, et l’arme vingt mille fois plus puissante que toutes les autres jouent dans le même sens, s

90 ent. Voici comment. Un gouvernement mondial court deux risques principaux : celui d’être trop faible pour gouverner effectiv

91 pas d’éliminer les dictatures impérialistes ? Ces trois nouveautés, ces trois grands résultats de la lutte dont nous sortons,

92 tatures impérialistes ? Ces trois nouveautés, ces trois grands résultats de la lutte dont nous sortons, semblent donc converg

93 « Les résultats de la guerre », Le Figaro, Paris, 21 décembre 1945, p. 1.

94 ats de la guerre », Le Figaro, Paris, 21 décembre 1945, p. 1.

95 Un salon atomique ( 26 décembre 1945)m Cette capitale qui ne fait partie d’aucun des État

96 Un salon atomique (26 décembre 1945 )m Cette capitale qui ne fait partie d’aucun des États de l’Union m

97 tat, les diplomates et les virtuoses, j’ai trouvé deux ou trois prix Nobel, très entourés. — Une campagne atomique, disait l

98 diplomates et les virtuoses, j’ai trouvé deux ou trois prix Nobel, très entourés. — Une campagne atomique, disait l’un d’eux

99 ire d’énormes sourcils blancs, laisserait environ 2  % de la population américaine, grattant la terre entre les ruines, po

100 omme c’est passionnant ! me dit une dame, really, I love him, he is fascinating ! J’observai que la panique de l’an mille

101 s fascinating ! J’observai que la panique de l’an mille , dont on pouvait penser que la Bombe allait renouveler l’hystérie, ne

102 me de coutume, j’ai eu le temps de trouver une ou deux conclusions avant la maison de mes hôtes, d’où je vous écris. En fait

103 ù je vous écris. En fait, nous sommes devant l’an mille . Tous les problèmes derniers nous sont posés, dans des termes urgents

104 nt… J’ai fini par trouver une place dans un taxi. Trois militaires, rentrant du Pacifique, s’y racontaient le détail de leurs

105 enis de, « Un salon atomique », Le Figaro, Paris, 26 décembre 1945, p. 1.

106 n salon atomique », Le Figaro, Paris, 26 décembre 1945, p. 1.

107 Pour la suppression des visas ( 23 avril 1946)n On m’écrit cela de Paris et l’on ajoute que je ferais

108 Pour la suppression des visas (23 avril 1946 )n On m’écrit cela de Paris et l’on ajoute que je ferais bien de re

109 omprendre la réalité mondiale. Après tout, il y a quarante millions de Français, deux-mille-millions d’habitants de la planète,

110 la réalité mondiale. Après tout, il y a quarante millions de Français, deux-mille-millions d’habitants de la planète, non moins

111 un faux dilemme. Le fait est là : nous allons en dix heures de Lisbonne à New York au Pacifique. Un très long voyage aujou

112 umes. Aimez votre terre et quittez-la. Quittez-la trois fois et revenez-y trois et quatre fois, selon l’arithmétique du cœur.

113 et quittez-la. Quittez-la trois fois et revenez-y trois et quatre fois, selon l’arithmétique du cœur. Le nomade n’aime pas sa

114 z-la. Quittez-la trois fois et revenez-y trois et quatre fois, selon l’arithmétique du cœur. Le nomade n’aime pas sa terre, n’

115 rrêté un seul espion, tout en causant la perte de milliers d’innocents. Ils rendent vains les progrès matériels dont notre époqu

116 our la suppression des visas », Le Figaro, Paris, 23 avril 1946, p. 1.

117 ppression des visas », Le Figaro, Paris, 23 avril 1946, p. 1.

118 Les nouveaux aspects du problème allemand ( 30 mai 1946)o p Faut-il « les » craindre ? Genève, 29 mai. Déb

119 Les nouveaux aspects du problème allemand (30 mai 1946 )o p Faut-il « les » craindre ? Genève, 29 mai. Débarquant e

120 6)o p Faut-il « les » craindre ? Genève, 29 mai. Débarquant en Europe après cinq ans d’absence, je n’y trouve pl

121 ? Genève, 29 mai. Débarquant en Europe après cinq ans d’absence, je n’y trouve plus d’Allemagne mais une question allem

122 ir » plutôt que de l’enfermer dans sa misère. Ces deux dernières prises de position, minoritaires sans doute, mais seules ca

123 lu prendre, et maintenir en dépit des Anglais, de 1919 à 1938 ? N’est-on pas en train de bien poser, mais avec toute une gue

124 dre, et maintenir en dépit des Anglais, de 1919 à 1938  ? N’est-on pas en train de bien poser, mais avec toute une guerre de

125 pas l’appui des masses prolétariennes. C’était en 1938 … Aujourd’hui, les données du problème ont changé. Trouvera-t-on de no

126 orisée, son industrie prête pour la lutte, et ses 80 millions d’habitants. Aujourd’hui le colosse est à terre et deux supe

127 sée, son industrie prête pour la lutte, et ses 80 millions d’habitants. Aujourd’hui le colosse est à terre et deux super-colosse

128 ’habitants. Aujourd’hui le colosse est à terre et deux super-colosses se sont levés, projetant leurs ombres démesurées — l’u

129 s désolé sur lequel s’allonge et se cherchent les deux grandes ombres que j’ai dites. Considérons dans cette perspective les

130 rétrécies entre la France et l’Union soviétique : 50 millions d’Allemands, au plus, que touchent 200 millions de Russes. Q

131 récies entre la France et l’Union soviétique : 50 millions d’Allemands, au plus, que touchent 200 millions de Russes. Que se pas

132  : 50 millions d’Allemands, au plus, que touchent 200 millions de Russes. Que se passera-t-il ? Seuls, ils ne peuvent attaq

133 0 millions d’Allemands, au plus, que touchent 200 millions de Russes. Que se passera-t-il ? Seuls, ils ne peuvent attaquer la Fr

134 ant les pires méfiances qu’inspire l’histoire des vingt dernières années, ils ne peuvent être plus rien d’autre que la pointe

135 ue surtout, entretenait peu d’illusions, jusqu’en 1939, au sujet du régime hitlérien. Zurich et Bâle étaient sans doute les v

136 des Suisses, cernés par les totalitaires pendant quatre ans, fut à la fois si unanime et si astucieusement prudente. On était

137 l, politique et physique dont chaque phase a duré quatre ans. Il remonte des abris, dans les ruines de ses villes, pour découv

138 de gouvernement, qu’il est entièrement occupé par quatre armées étrangères, qu’il a perdu un tiers de son territoire à l’Est,

139 chrétienne. Car le vrai danger allemand, en l’an 1946, ne réside plus dans un état-major, dans un parti, dans une doctrine d

140 un terrain vague, non pas peuplé, mais hanté par cinquante millions de prolétaires politiques, irresponsables et sans espoir, ca

141 n vague, non pas peuplé, mais hanté par cinquante millions de prolétaires politiques, irresponsables et sans espoir, candidats a

142 aspects du problème allemand », Le Figaro, Paris, 30 mai 1946, p. 3. p. Le texte est précédé du chapeau suivant : « Notre

143 du problème allemand », Le Figaro, Paris, 30 mai 1946, p. 3. p. Le texte est précédé du chapeau suivant : « Notre brillant

144 ng séjour aux États-Unis, il revient, avec un œil neuf , regarder l’Europe. Nous lui avons demandé ses impressions sur l’Alle

145 la bombe, ou une chance d’en finir avec la terre ( 30 juin 1946)q Il est des lieux où souffle l’esprit de destruction. H

146 , ou une chance d’en finir avec la terre (30 juin 1946 )q Il est des lieux où souffle l’esprit de destruction. Herman Melv

147 un spectacle vraiment plutonien ». Il y a près de trois quarts de siècle que Melville eut cette vision prophétique, et d’une

148 son gouvernement que l’évaporation instantanée de dizaines de millions de litres d’eau provoquerait un tel raz-de-marée que le D

149 ment que l’évaporation instantanée de dizaines de millions de litres d’eau provoquerait un tel raz-de-marée que le Déluge, en co

150 ’opinion et de ses organes, je distingue au moins trois raisons. La première, c’est que la mort en masse, ou la menace d’une

151 ération sera faite « dans un but militaire ». Ces quatre mots (et cette faute de français) réduisent au silence toute espèce d

152 nce d’en finir avec la terre », Le Figaro, Paris, 1 juillet 1946, p. 1.

153 inir avec la terre », Le Figaro, Paris, 1 juillet 1946, p. 1.

154 Le droit d’opposition ( 3 avril 1947)r Il s’agissait de « démocratiser » l’Allemagne. On en

155 Le droit d’opposition (3 avril 1947 )r Il s’agissait de « démocratiser » l’Allemagne. On en parlait dep

156 diquerai leur possible élargissement. Prenons les Quatre Libertés proclamées par Franklin Roosevelt : elles supposent toutes l

157 de, « Le droit d’opposition », Le Figaro, Paris, 3 avril 1947, p. 1.

158 e droit d’opposition », Le Figaro, Paris, 3 avril 1947, p. 1.

159 Sagesse et folie de la Suisse ( 13 octobre 1948)s « Le Suisse trait sa vache et vit paisiblement. » L

160 Sagesse et folie de la Suisse (13 octobre 1948 )s « Le Suisse trait sa vache et vit paisiblement. » La carte posta

161 stale est de Victor Hugo et date d’il y a près de cent ans. Aujourd’hui, ce qui frappe l’observateur en Suisse, c’est la pré

162 e de la population vit de l’agriculture ; près de trois cinquièmes de l’industrie et du commerce. Ces deux chiffres détruisen

163 ois cinquièmes de l’industrie et du commerce. Ces deux chiffres détruisent l’idylle, évoquent les luttes sociales, les crise

164 s’obstine et, presque seule dans le monde depuis cent ans, elle vit paisiblement. Le miracle est patent. Va-t-il durer ? La

165 uvement d’horlogerie que compose la fédération de vingt-deux États inégaux, de deux religions, de trois ou quatre langues d’import

166 ose la fédération de vingt-deux États inégaux, de deux religions, de trois ou quatre langues d’importance inégale elles auss

167 e vingt-deux États inégaux, de deux religions, de trois ou quatre langues d’importance inégale elles aussi. (Et tout cela n’e

168 eux États inégaux, de deux religions, de trois ou quatre langues d’importance inégale elles aussi. (Et tout cela n’est rien en

169 près du tiers de sa production, à n’importer que 20  % de sa consommation en calories, vrai tour de force technique « à ba

170 ourrait-on croire, par l’objet de sa description, M Siegfried, à propos de la Suisse et de sa réussite fédéraliste, montr

171 criait l’un des précurseurs de la Constitution de 1848. Et quoi qu’en disent les détracteurs des temps modernes, c’est une de

172 agesse et folie de la Suisse », Le Figaro, Paris, 13 octobre 1948, p. 1 et 4.

173 olie de la Suisse », Le Figaro, Paris, 13 octobre 1948, p. 1 et 4.

174 sse », Le Figaro, Paris, 13 octobre 1948, p. 1 et 4.

175 « Nous ne sommes pas des esclaves ! » ( 25 juin 1953)t « Ils ont tiré ! Ils tirent sur les ouvriers ! » Le vi

176 « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (25 juin 1953 )t « Ils ont tiré ! Ils tirent sur les ouvriers ! » Le vieux cri de

177 arbre rose de l’ambassade de l’URSS, seul battant neuf parmi les ruines. Les tanks soviétiques, l’Armée rouge, la police « p

178 ssacre de grévistes que l’Europe ait connu depuis 1905  ; depuis ce Dimanche Rouge, où le tsar fit tirer sur la foule qui mar

179 Elle n’est pas mensongère, elle est gagée sur des centaines de morts et de blessés. Étant dite, et de cette manière, non par cert

180 ’une ère : celle du mythe communiste qui, pendant trente-six ans, domina la conscience prolétarienne (de France et d’Italie, surto

181 France et d’Italie, surtout) et l’inconscient de millions de bourgeois. Fin d’un mythe, mais aussi d’un monstrueux sophisme. Al

182 salaire l’augmentation des « normes de travail », 10  % cette fois-ci, pour le même prix. Quand les capitalistes, honnis du

183 du xixe siècle, exigeaient de telles normes, ou trois fois plus, ils le faisaient au nom de leurs intérêts ou de valeurs co

184 la justice et des libertés populaires. J’imagine deux choses pires que la pire injustice : la première serait d’excuser le

185 e les dénoncer. Mais ils l’ont fait avec éclat le 17 juin ! En criant : « Nous ne sommes pas des esclaves ! » les ouvriers

186 s’est fait entendre pour la première fois depuis vingt ans de silence, vingt ans de dictature : « Frères, marchons ensemble

187 our la première fois depuis vingt ans de silence, vingt ans de dictature : « Frères, marchons ensemble vers la liberté ! » Ma

188 e sommes pas des esclaves !” », Le Figaro, Paris, 25 juin 1953, p. 1 et 12.

189 pas des esclaves !” », Le Figaro, Paris, 25 juin 1953, p. 1 et 12.

190 ves !” », Le Figaro, Paris, 25 juin 1953, p. 1 et 12.