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entiment encore diffus de vide social, analogue à
celui
qui dut marquer la décadence de l’Empire romain. Mais de ce vide naît
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des « choses espérées », du culte des morts et de
celui
du Dieu vivant. L’ère des religions s’ouvre à nous, chargée de promes
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ffamée. Il faut se réduire aux vérités solides. À
celles
qui nourrissent l’espérance, et non la peur ou la haine du voisin. Il
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Europe du sentiment, patrie de nostalgie de tous
ceux
qu’a touchés le romantisme — encore un paradis perdu ! Mais les vrais
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est détruit dans nos vies. Nous sommes pareils à
celui
qui s’éveille et goûte encore quelques instants les délices d’un rêve
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italité sûre d’elle-même ». L’espace vital, c’est
celui
que réclament non la misère et la famine, mais l’orgueil et la boulim
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est, apparue comme une réalité sans précédent, à
ceux
du moins qui osaient la vivre avec lucidité. L’Europe a connu des pan
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s’offre en Allemagne et aujourd’hui, aux yeux de
ceux
qui doivent en décider. Une anecdote la résumera. Dans une ville alle
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es critères mêmes du vrai sont modifiés. Menteur,
celui
qui s’y réfère encore ; sincère, celui qui se conforme à la nouvelle
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. Menteur, celui qui s’y réfère encore ; sincère,
celui
qui se conforme à la nouvelle vérité germanique, car le droit, leur a
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le et objective de quelques mots. Responsable est
celui
qui a tiré le premier. Battu, celui qui touche des deux épaules et se
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sponsable est celui qui a tiré le premier. Battu,
celui
qui touche des deux épaules et se met à faire le bon apôtre. Nazi, ce
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ux épaules et se met à faire le bon apôtre. Nazi,
celui
qui accuse dans la même phrase « les Juifs, les ploutocrates américai
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e sud. Pays qui ne connaît d’autres désastres que
ceux
qu’organise l’homme lui-même : la guerre et la révolution. Seul pays
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l possède la plupart des maisons riveraines, dont
celle
où je suis, la plus vieille : elle aura cent ans l’an prochain. Mr T…
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xistent ? La guerre n’a plus d’autres secrets que
ceux
de l’industrie, qui sont ceux de la science, qui n’a d’autre désir qu
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’autres secrets que ceux de l’industrie, qui sont
ceux
de la science, qui n’a d’autre désir que de les publier. Je maintiens
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vernement mondial court deux risques principaux :
celui
d’être trop faible pour gouverner effectivement, et celui d’être trop
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être trop faible pour gouverner effectivement, et
celui
d’être trop fort pour que survivent les libertés nationales ou région
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téraires. À Washington, ils sont tous politiques.
Celui
dont je sors, qui est l’un des mieux courus, est aussi le plus atomiq
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onsidérons dans cette perspective les craintes de
ceux
qui vont disant : « Ne retombons pas dans les erreurs anciennes ! Nou
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ts-Unis. Mais il y a bien d’autres plans ! Il y a
celui
de la santé morale de l’Europe. Et c’est cela que je crains qu’on oub
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in mondiale. Mais l’idée même de carrefour évoque
celle
d’une incertitude. Non seulement nous ne savons pas dans quelles voie
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ans quelles voies nous engagent ces expériences —
celle
de demain et celle, beaucoup plus grave, projetée pour la fin du mois
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ous engagent ces expériences — celle de demain et
celle
, beaucoup plus grave, projetée pour la fin du mois —, mais encore nou
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politique, ou même la dictature, en l’occurrence
celle
d’un parti qui se fût nommé démocratique pour éviter toute confusion.
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ences qu’on voit en Amérique, mais ne dit rien de
celles
qu’on observe ailleurs. Elle ne rate pas la question nègre. Et, sur c
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n avouer que certains problèmes collectifs, comme
celui
des Noirs ou des Koulaks, se liquide plus facilement dans une dictatu
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ce fédérale, sans s’exposer aux démentis amers de
ceux
qui en vivent et qui en chérissent toutes les nuances. Sa prudence es
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s instructive, pour l’Européen d’aujourd’hui, que
celle
des discussions qui précédèrent l’adoption de cette charte exemplaire
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s arguments contre le fédéralisme en soi. Quant à
ceux
qui militent pour l’union de nos peuples, ils ne sauraient étudier d’
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u’écrasée dans le sang, marque la fin d’une ère :
celle
du mythe communiste qui, pendant trente-six ans, domina la conscience
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vait aussi qu’il était le parti du travail forcé,
celui
qui venait de « réaliser », par les mains de cent-mille esclaves, le
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mière serait d’excuser le péché des bourgeois par
celui
des Soviets ; mais la seconde, nous l’avons sous les yeux, consiste à