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r au sein même de la catastrophe. Tout un âge, un
climat
de musiques, soudain se fixe en nos mémoires, s’idéalise. Un « bon vi
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es ne suffiront jamais à l’assurer : il y faut ce
climat
sentimental, cette espèce de naturel qui naît d’une entente tacite, d
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Un
climat
tempéré (22 août 1945)h New York, août Une nouvelle vague de cha
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nses, vont à neutraliser les sautes d’humeur d’un
climat
fantaisiste à l’extrême, souvent brutal. Comme chaque jour à New York
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lanète. Mais je ne puis penser aujourd’hui qu’aux
climats
inhumains de la planète. À ces îles des tropiques où le litre de rhum
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nfance — et nul ne s’en étonne — qu’il possède un
climat
tempéré. C’est la France. Ses habitants croient que la nature dont il
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s croient que la nature dont ils jouissent est le
climat
normal de l’homme. Ils ont raison, s’ils n’oublient pas toutefois que
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ont raison, s’ils n’oublient pas toutefois que ce
climat
« normal », sur la planète, est une exception surprenante. Tout ce qu
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t si l’on parcourt les statistiques. La France au
climat
tempéré, avec son type d’humains normalement adaptés à une nature jug
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s robes et une littérature, plus quelques âmes de
climat
dur, de Pascal à Rimbaud, de Calvin à Saint-Just. Chance anormale : c
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t de rejoindre par les plus coûteux artifices, ce
climat
qu’un Français moyen reçoit à son berceau, cadeau des fées, comme poi
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vraiment humaine. h. Rougemont Denis de, « Un
climat
tempéré », Le Figaro, Paris, 22 août 1945, p. 1.