1 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). L’ère des religions (22 février 1939)
1 nnent voient s’éveiller dans l’âme des masses une grande faim élémentaire trop longtemps refoulée et niée. L’histoire de l’apr
2 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). Le bon vieux temps présent (20 mars 1939)
2 faut se lever. Il faut entrer résolument dans le grand jour du siècle mécanique, accepter pour un temps sa loi, en préservan
3 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). Directeurs d’inconscience (11 avril 1939)
3 ociologues, on voudrait qu’elle atteigne aussi le grand public, que l’enquêteur attrape le premier venu par le revers de son
4 . Je réserve les cas des meneurs. Et j’ajoute aux grands romanciers les directrices de magazines féminins, qui tiennent boutiq
5 lentours du zéro vital. Voici la chance alors des grands meneurs, et l’heure des Guides. Un Duce, un Führer vont se dresser et
6 ls puérils, nos réflexes d’animaux attroupés. Les grands meneurs, à proprement parler, sont des directeurs d’inconscience. Et
4 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). « Le matin vient, et la nuit aussi » (7 juin 1939)
7 s plus terribles que les nôtres, au lendemain des grandes invasions, du ve siècle au viiie de notre ère, avant l’an mille, pe
8 es guerres modernes, cette technique de la mort à grande distance, les moyens de propagande et de pression morale tels que rad
9 ré. Seulement, maintenant, cela se sait. Voilà la grande et la seule différence. Et voilà notre chance aussi. L’homme n’est pa
10 pas le sort matériel et le bonheur plus ou moins grand de la cité, mais les raisons de vivre des hommes qui l’habitent. Ce n
5 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le mensonge allemand (16 août 1945)
11 n y avoir des nazis en Allemagne et même en assez grande quantité… Le porte-parole du groupe allemand — vite désigné — interro
6 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Un climat tempéré (22 août 1945)
12 se trouve placée par cette nature même au rang de grande puissance d’invention — et je prends le mot puissance au sens de pote
7 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). La guerre est morte (5 septembre 1945)
13 t de l’infanterie, ordres du jour électrisants et grands chefs adulés par des effectifs considérables. Il faut en prendre son
14 ravoure, la prestance, la discipline aveugle, les grands coups de gueule, les traditions de corps, le génie du poker et la cra
15 d’emploi dans les laboratoires. Les capitaines au grand cœur et les armées en bel arroi qui s’avanceraient avec une mâle vert
16 ceront désormais, pour nous et nos enfants, les «  grandes parades » qui firent le principal de notre Histoire ? Tel est l’un de
17 s à hélicoptères vont rétablir le nomadisme ; les grandes cités deviendront mobiles — leur seule défense imaginable — et la cir
18 Jusqu’au jour où l’humanité, sur les traces d’un grand philosophe, découvrira ce luxe inouï : la lenteur au sein du silence.
8 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le dernier des Mohicans (11 octobre 1945)
19 es troncs des pins sur un vert d’eau limpide. Une grande flèche rouge rase les cimes en silence, devient oiseau, devient petit
9 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le savant et le général (8 novembre 1945)
20 ue le président Truman déclarait récemment « plus grand que tous les capitaines connus, y compris Alexandre », je pense que l
10 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Les résultats de la guerre (21 décembre 1945)
21 uerre (21 décembre 1945)l Depuis des mois, les grandes manchettes sur huit colonnes ont disparu de la première page des jour
22 ns dans notre tête. Nous y trouverons d’abord une grande question : qu’est-il donc sorti de cette guerre ? Quelles nouveautés 
23 rasement matériel des nazis, et des ruines. Trois grandes nouveautés, répondrai-je au contraire. Le triomphe d’un régime. Une i
24 s impérialistes ? Ces trois nouveautés, ces trois grands résultats de la lutte dont nous sortons, semblent donc converger vers
25 omme est stupide et mauvais, qu’il a peur de voir grand , et qu’il préfère en général ses vieux litiges locaux, qu’il appelle
26 , à ses vrais intérêts, qu’il appelle utopies. La grande tâche politique du siècle, dans ces conditions, paraît claire. Il fau
11 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Les nouveaux aspects du problème allemand (30 mai 1946)
27 solé L’Allemagne était avant la guerre la plus grande puissance militaire du monde, avec son armée motorisée, son industrie
28 edouter de la bonne manière quand il vivait ? Les grands vivants du jour sont l’URSS et l’Amérique. Voilà qui modifie radicale
29 olé sur lequel s’allonge et se cherchent les deux grandes ombres que j’ai dites. Considérons dans cette perspective les crainte
30 l faut détruire son autarcie morale, l’ouvrir aux grands courants de l’Europe et du Monde ; enfin, il faut lui proposer un rôl
12 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Demain la bombe, ou une chance d’en finir avec la terre (30 juin 1946)
31 souffle l’esprit de destruction. Herman Melville, grand romancier américain du dernier siècle, décrivant les Îles enchantées
32 ifflement… Les sombres masses vitrifiées, dont un grand nombre s’élèvent à quelque distance du rivage parmi les blancs remous
33 e de n’en pas rire, ou pas si vite : attendons le grand concert de la fin de juillet. q. Rougemont Denis de, « Demain la b
13 1948, Le Figaro, articles (1939–1953). Sagesse et folie de la Suisse (13 octobre 1948)
34 e, la bande rouge qui orne le livre : « C’est une grande folie de croire qu’on peut être sage tout seul. » (La Rochefoucauld)
35 plus tragique, bien sûr. L’urgence est donc plus grande . Mais les problèmes sont analogues, et l’attente des peuples est la m