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religions (22 février 1939)a La nouvelle de la
mort
du pape a répandu bien au-delà des frontières du catholicisme une émo
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sent l’arrière-pensée, l’arrière-angoisse. Cette
mort
en plein combat dans l’invisible spirituel, à la veille d’un discours
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être changé : le sang, la race, la tradition, les
morts
, tout ce qui impose un destin sans recours. Voilà pourquoi cette rel
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tu ? mais elle demande seulement : quels sont tes
morts
? Religion du sol et du sang, religion sanglante et mortelle, religio
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glante et mortelle, religion des choses vieilles,
mortes
et enterrées depuis des millénaires, jamais « passées », et qui récla
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« passées », et qui réclament encore du sang, des
morts
, des cortèges funèbres, des cérémonies d’imprécation, des sacrifices
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fatales et des « choses espérées », du culte des
morts
et de celui du Dieu vivant. L’ère des religions s’ouvre à nous, charg
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nique des guerres modernes, cette technique de la
mort
à grande distance, les moyens de propagande et de pression morale tel
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e Fenimore Cooper, le lieu des aventures et de la
mort
d’Œil de faucon et du dernier des Mohicans. Rien n’a changé dans le p
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de monuments souvent couverts de noms français :
morts
de Montcalm et morts des guerres d’Indépendance. La liberté et la dém
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couverts de noms français : morts de Montcalm et
morts
des guerres d’Indépendance. La liberté et la démocratie montrent ici
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accusés sourdement d’avoir causé trois-cent-mille
morts
et créé une menace planétaire. Aussi défendent-ils tous l’idée que la
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la vie si elle finit demain ? Qu’est-ce que cette
mort
de l’homme causée par son génie ? Pourquoi l’intelligence conduit-ell
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ter : il ne s’agit ni de choisir une terre et ses
morts
contre le globe et ses vivants ; ni de choisir le nomadisme permanent
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eur, et l’on savait qu’il s’agissait de vie ou de
mort
, sans compromis imaginable. Je me rappelle ces écoles de Zurich rétab
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s qui se promèneraient autour du globe, semant la
mort
et la consomption lente dans les pays les plus lointains, aveuglant l
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au moins trois raisons. La première, c’est que la
mort
en masse, ou la menace d’une mort instantanée s’abattant au hasard su
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e, c’est que la mort en masse, ou la menace d’une
mort
instantanée s’abattant au hasard sur tout un peuple, effraye moins qu
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s mensongère, elle est gagée sur des centaines de
morts
et de blessés. Étant dite, et de cette manière, non par certains pour
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n nom ! » (J.-P. Sartre). Allez redire devant ces
morts
, en bleus de travail, que le parti communiste a forcément raison, pui
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ne peut plus faire que les héros de Berlin soient
morts
en vain. Aux jours les plus découragés de l’Occident, ils ont fait re