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communient avec elles-mêmes dans un chant triste
ou
dans un cri. Or ces religions vagues et violentes se cherchent pourta
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elles qui nourrissent l’espérance, et non la peur
ou
la haine du voisin. Il faut surtout répondre mieux que l’adversaire a
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’entre nous connaissent leurs maîtres véritables,
ou
s’en soucient. Meneurs de foules, savants, écrivains, journalistes, m
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s, chacun fera ses petites observations, ajoutera
ou
retranchera. C’est un jeu de société qui en vaut bien un autre. Je re
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étexte de nous libérer de la tutelle d’une Église
ou
d’une foi, nous nous sommes soumis naïvement à d’innombrables influen
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volution et ses voisins qui en ont fait d’autres,
ou
qui n’en ont pas fait depuis longtemps. La fameuse « incompréhension
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rmaniques. Alors parut M. Hitler. Il a fallu cinq
ou
six ans pour déchiffrer la clé de son langage. Les récents événements
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reusement de s’appeler bientôt champ de bataille,
ou
espace mortel. d. Rougemont Denis de, « Une simple question de mot
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en fait. Le même poison, selon la dose, paralyse,
ou
tonifie. Dans l’atmosphère de catastrophes où nous vivons, une profon
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te génération sérieusement avertie, par les faits
ou
par les prophètes. Isaïe réveillait son peuple par le sublime oracle
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drame que nous vivons, qu’il s’agisse de flèches
ou
d’obus. Car ce qui compte, en fin de compte, ce n’est pas le sort mat
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ce n’est pas le sort matériel et le bonheur plus
ou
moins grand de la cité, mais les raisons de vivre des hommes qui l’ha
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is allemands réfugiés à New York depuis la guerre
ou
depuis 1933. Nous n’en sortirons donc jamais par ce biais-là. Abandon
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es démocrates et les bolchéviques ! » Qu’il y ait
ou
non de « bons Allemands », cette histoire vraie pose le vrai problème
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épuisant d’adaptation, de protection, de réaction
ou
de réfrigération, qui laisse peu d’énergie de surcroît. Où trouver un
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tornades, de volcans, d’invasions de sauterelles
ou
de termites ; rien à craindre des tremblements de terre, des fleuves
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fleuves envahissants, des sécheresses périodiques
ou
de ces moiteurs dissolvantes. Les quatre saisons bien distinctes s’y
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che, l’atome d’hydrogène, la géométrie d’Euclide,
ou
le Français moyen, se révèle à l’analyse du xxe siècle comme autant
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; que les forts vont renoncer à se montrer forts,
ou
les faibles à s’agglutiner pour les abattre ; que les classes vont se
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t les villes portent encore des noms de Sagamores
ou
de tribus fameuses : Saratoga, Mohawk ou Ticonderoga. Les maisons son
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agamores ou de tribus fameuses : Saratoga, Mohawk
ou
Ticonderoga. Les maisons sont presque invisibles, dissimulées à l’omb
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ur l’inutilité des armées et des flottes de l’air
ou
de la mer, cependant que les généraux, les journalistes et les politi
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et les chars nécessaires à la conquête d’une île
ou
des bases ennemies, il faudra plusieurs heures, sinon plusieurs jours
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e même, si la Russie est attaquée par l’Amérique,
ou
encore si l’une des deux attaque l’Europe. Calculez les distances. Su
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p fort pour que survivent les libertés nationales
ou
régionales. Mais si ce gouvernement devient seul détenteur de la bomb
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et fièvre spécifique des démocraties physiquement
ou
moralement déprimées. J’y reviendrai. l. Rougemont Denis de, « Les
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les diplomates et les virtuoses, j’ai trouvé deux
ou
trois prix Nobel, très entourés. — Une campagne atomique, disait l’un
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comme de coutume, j’ai eu le temps de trouver une
ou
deux conclusions avant la maison de mes hôtes, d’où je vous écris. En
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ne saurait être dépassé lui-même — n’intéressent
ou
n’inquiètent que superficiellement. À vrai dire, ils amusent plus qu’
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goissent. D’ailleurs, l’idée d’un naufrage commun
ou
d’une explosion unanime nous paraît plutôt rassurante. C’est le dange
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me nous paraît plutôt rassurante. C’est le danger
ou
le malheur individuel que l’on redoute, et dont on souffre, surtout p
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s saisissent que par les franges de notre vanité,
ou
par quelques répercussions accidentelles sur nos amours ou notre comp
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elques répercussions accidentelles sur nos amours
ou
notre compte en banque. Rien ne laisse les hommes aussi indifférents
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’est pas très facile, pratiquement ? Mais partir,
ou
rester, ne le sont pas non plus, apparemment, puisqu’on pose le probl
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sir le nomadisme permanent et l’exil par principe
ou
dégoût. Mais simplement de vivre au xxe siècle, en tenant compte des
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tenant compte des réalités que nous avons créées
ou
laissé s’imposer ; de la rapidité des transports, par exemple. Combie
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le vivre ? Combien sont-ils encore du Moyen Âge,
ou
du bourgeois et lent xixe siècle ! Serait-ce manque d’imagination ?
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s sur le monde d’après-guerre, le problème partir
ou
rester se résoudrait en termes simples : on verrait vite que c’est un
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uerre de retard, une question qui n’existe plus ?
Ou
qui s’est totalement transformée ? Quand je disais dans mon Journal
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rien d’autre que la pointe d’une offensive russe,
ou
d’une offensive européo-américaine. D’où il suit que le problème alle
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intérieur, et l’on savait qu’il s’agissait de vie
ou
de mort, sans compromis imaginable. Je me rappelle ces écoles de Zuri
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u’il subit par un juste retour. Pour les Suisses,
ou
du moins pour leur élite, si j’en crois les nombreux articles que je
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or, dans un parti, dans une doctrine de conquête,
ou
dans une religion du sang. Le danger allemand aujourd’hui, c’est qu’i
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Demain la bombe,
ou
une chance d’en finir avec la terre (30 juin 1946)q Il est des lie
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nation des atomes d’uranium nageant dans l’Océan.
Ou
de nuages radioactifs qui se promèneraient autour du globe, semant la
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es avions, affolant les boussoles, rendant chauve
ou
stérile, rongeant les moelles… Mais tout cela ne fait peur à personne
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raisons. La première, c’est que la mort en masse,
ou
la menace d’une mort instantanée s’abattant au hasard sur tout un peu
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t au silence toute espèce d’objection humanitaire
ou
même scientifique. Posons ici une question grave et malicieuse. Que p
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de connaissance pure, de poésie, de philosophie,
ou
de lucre, ou de simples amusement ? Quel tollé mondial, aussitôt ! Qu
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nce pure, de poésie, de philosophie, ou de lucre,
ou
de simples amusement ? Quel tollé mondial, aussitôt ! Quel fracas de
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cris au fou ! au gaspillage ! à l’existentialisme
ou
au surréalisme ! et pire encore : à l’hitléro-trotskisme, à l’anarcho
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est la fin du monde. Personne ne rit, ne ricane,
ou
ne hurle. Serait-ce qu’au fond de nous-mêmes, à l’insu de nous-mêmes,
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’y aurait pas de guerres. (Je ne parle pas de tel
ou
tel pays, mais de l’ensemble de l’humanité.) Et maintenant, veuillez
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le prévoient, je vous conseille de n’en pas rire,
ou
pas si vite : attendons le grand concert de la fin de juillet. q.
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llet. q. Rougemont Denis de, « Demain la bombe
ou
la chance d’en finir avec la terre », Le Figaro, Paris, 1 juillet 194
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is des années. Divers moyens avaient été proposés
ou
essayés, tels que la déportation en masse, la destruction des industr
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uction des industries, le démembrement politique,
ou
même la dictature, en l’occurrence celle d’un parti qui se fût nommé
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tains problèmes collectifs, comme celui des Noirs
ou
des Koulaks, se liquide plus facilement dans une dictature que dans u
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je parle d’une opposition non seulement tolérée,
ou
respectée, mais nécessaire et organique, selon le modèle anglo-saxon.
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ation des miséreux est étouffée comme subversive,
ou
qualifiée de sabotage. La libération de la crainte, enfin. Elle consi
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sé la question. Mais il s’est gardé d’y répondre,
ou
plutôt n’y répond que par la bande, la bande rouge qui orne le livre
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t-deux États inégaux, de deux religions, de trois
ou
quatre langues d’importance inégale elles aussi. (Et tout cela n’est
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les frontières de ces États et de ces religions,
ou
de ces religions et de ces langues ne coïncident presque jamais : cal
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la professer. Voici donc le sage condamné à périr
ou
à faire école. En d’autres termes si l’Europe continue d’être folle à
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rait sauvée. Le dilemme suisse est donc : mission
ou
démission. M. Siegfried pense que la sagesse suisse, qui est le bon
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e d’un seul pays, d’un seul parti, non par erreur
ou
exagération, ni par rien que l’on puisse « expliquer », sophistiquer
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», sophistiquer dialectiquement à l’aide de Marx,
ou
de Lénine, ou de Staline, mais dite, et sans retour, et de cette mani
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r dialectiquement à l’aide de Marx, ou de Lénine,
ou
de Staline, mais dite, et sans retour, et de cette manière-là, par la
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eurs. C’est ici le lieu et le temps de le répéter
ou
jamais : d’autres que les Soviets ont tiré sur la foule des prolétair
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nis du xixe siècle, exigeaient de telles normes,
ou
trois fois plus, ils le faisaient au nom de leurs intérêts ou de vale
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s plus, ils le faisaient au nom de leurs intérêts
ou
de valeurs couvrant ces intérêts ; jamais au nom de la justice et des
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es ? Pouvaient-ils pratiquement n’être pas Russes
ou
à la solde de Moscou ? On demande aux ouvriers de les dénoncer. Mais