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devait être un acte, nous laisse tous en suspens
sur
le mystère de notre époque : un mystère de nature religieuse. Vous l’
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donné le type d’une communauté régressive, fondée
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les seules choses révolues, sur tout ce que l’on a derrière soi et qu
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égressive, fondée sur les seules choses révolues,
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tout ce que l’on a derrière soi et qui ne peut plus être changé : le
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injustices établies. La menace de guerre qui pèse
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nous pourrait et devrait être le remède à cette paix-là. Tout dépend
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New York, août Une nouvelle vague de chaleur
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New York, et voici les balcons, les terrasses, les jardins suspendus
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s’endort. Dans la rue des gens tombent. Le veston
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le bras, on erre dans un bain de vapeur, cherchant les salles réfrigé
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’oublient pas toutefois que ce climat « normal »,
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la planète, est une exception surprenante. Tout ce que nos pères cons
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et de la nostalgie. Jusqu’au jour où l’humanité,
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les traces d’un grand philosophe, découvrira ce luxe inouï : la lente
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s se croisent lentement entre les troncs des pins
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un vert d’eau limpide. Une grande flèche rouge rase les cimes en sile
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s collines, et va creuser un sillon d’or neigeux.
Sur
l’autre rive, la cloche du couvent des frères paulistes — joyeux nage
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nommé le « Sommet du Monde », parce qu’il s’étend
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une colline dominant le lac aux cent îles. L’aînée des filles vient d
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. La cadette rêvant d’être actrice, on lui a bâti
sur
le Sommet du Monde un amphithéâtre de pierre où les amateurs du pays
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ute. Qu’on n’oublie pas l’esprit qui règne encore
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les forêts et sur les lacs innombrables du continent, l’esprit subtil
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e pas l’esprit qui règne encore sur les forêts et
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les lacs innombrables du continent, l’esprit subtil et ombrageux de l
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on histoire réelle que ses trop larges ouvertures
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un avenir planétaire. j. Rougemont Denis de, « Le dernier des Mohi
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ec plus de compétence qu’ailleurs — la discussion
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l’avenir de la Bombe bat son plein. Bien entendu, l’opinion des savan
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t un gouvernement mondial. Ils partagent mon avis
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l’inutilité des armées et des flottes de l’air ou de la mer, cependan
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en Allemagne et l’autre à Washington. Chacun pèse
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un bouton, et une terrifiante explosion se produit dans le territoire
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tion de la poudre. Mais trois colonnes plus loin,
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la même page du New York Times, je lis ceci : « Le docteur Oppenheime
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1945)l Depuis des mois, les grandes manchettes
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huit colonnes ont disparu de la première page des journaux américains
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mondiale qui sont ouvertes désormais, et insister
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le caractère inévitable de cette solution : tout nous y mène, et tôt
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vous donner toute la mesure du désespoir qui fond
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moi dès que je suis à Washington ? Je vous avouerai que je m’y réfugi
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nité, ou par quelques répercussions accidentelles
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nos amours ou notre compte en banque. Rien ne laisse les hommes aussi
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Si cette folie furieuse et inutile ne régnait pas
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le monde d’après-guerre, le problème partir ou rester se résoudrait e
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agréable que j’attire l’attention, cette fois-ci,
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un « péril allemand » d’une tout autre nature ? J’en prends le risque
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ant leurs ombres démesurées — l’un de tout près —
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les débris d’un Reich amputé d’un bon tiers. Va-t-on trembler devant
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ce d’une Puissance, mais d’un vaste glacis désolé
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lequel s’allonge et se cherchent les deux grandes ombres que j’ai dit
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D’où il suit que le problème allemand, considéré
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les plans politique et militaire exclusivement, se ramène au problème
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comment il fut complice des crimes qu’il rejette
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Himmler ; ensuite il faut détruire son autarcie morale, l’ouvrir aux
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ait publié avant la guerre de prophétiques études
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l’Allemagne hitlérienne. Après un long séjour aux États-Unis, il revi
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l’Europe. Nous lui avons demandé ses impressions
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l’Allemagne d’aujourd’hui. De Suisse, son pays natal, plateforme d’ob
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enace d’une mort instantanée s’abattant au hasard
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tout un peuple, effraye moins qu’une séance chez le dentiste. La seco
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r avec les allumettes. Et tant de gens s’ennuient
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la Terre, qu’ils la verraient bien volontiers sauter pour qu’il se pa
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e en ce domaine : qu’on définisse — et il le fait
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l’heure — les conditions d’une vraie démocratie, et puis qu’on les cr
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presse soviétique se livre à d’habiles variations
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un thème prévu : « Entre la théorie de la démocratie et sa pratique,
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ailleurs. Elle ne rate pas la question nègre. Et,
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ce point, elle a beau jeu. Car il faut bien avouer que certains probl
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e l’ouvrage exemplaire qu’il vient de nous donner
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ce pays, La Suisse, démocratie-témoin, André Siegfried s’est posé la
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n’a pas collectionné des impressions. Il raisonne
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l’irréfutable. Il joue de la statistique comme un champion de tennis
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» (25 juin 1953)t « Ils ont tiré ! Ils tirent
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les ouvriers ! » Le vieux cri de douleur des villes européennes, le c
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s avenues lugubres de Berlin, entre leurs façades
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le vide, les blocs blanchis aux petites fenêtres myopes des privilégi
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, l’Armée rouge, la police « populaire » ont tiré
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les ouvriers qui avaient osé se rassembler, sans armes, pour proclame
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; depuis ce Dimanche Rouge, où le tsar fit tirer
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la foule qui marchait vers le Palais d’Hiver. Ce sont les descendants
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forme, passés aux ordres du Kremlin, qui ont tiré
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leurs camarades, les ouvriers sans armes de la Staline-Allee. Les tan
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la Staline-Allee. Les tanks soviétiques ont tiré
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la foule ouvrière. Cette phrase qu’on n’a pas lue dans la presse comm
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toutes. Elle n’est pas mensongère, elle est gagée
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des centaines de morts et de blessés. Étant dite, et de cette manière
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res des ouvriers de Berlin-Est, cette phrase crie
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la terre entière une vérité que l’on n’éteindra plus : la tyrannie to
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ter ou jamais : d’autres que les Soviets ont tiré
sur
la foule des prolétaires revendiquant leur droit de vivre. D’autres m