1 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). L’ère des religions (22 février 1939)
1 devait être un acte, nous laisse tous en suspens sur le mystère de notre époque : un mystère de nature religieuse. Vous l’
2 donné le type d’une communauté régressive, fondée sur les seules choses révolues, sur tout ce que l’on a derrière soi et qu
3 égressive, fondée sur les seules choses révolues, sur tout ce que l’on a derrière soi et qui ne peut plus être changé : le
2 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). « Le matin vient, et la nuit aussi » (7 juin 1939)
4 injustices établies. La menace de guerre qui pèse sur nous pourrait et devrait être le remède à cette paix-là. Tout dépend
3 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Un climat tempéré (22 août 1945)
5 New York, août Une nouvelle vague de chaleur sur New York, et voici les balcons, les terrasses, les jardins suspendus
6 s’endort. Dans la rue des gens tombent. Le veston sur le bras, on erre dans un bain de vapeur, cherchant les salles réfrigé
7 ’oublient pas toutefois que ce climat « normal », sur la planète, est une exception surprenante. Tout ce que nos pères cons
4 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). La guerre est morte (5 septembre 1945)
8 et de la nostalgie. Jusqu’au jour où l’humanité, sur les traces d’un grand philosophe, découvrira ce luxe inouï : la lente
5 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le dernier des Mohicans (11 octobre 1945)
9 s se croisent lentement entre les troncs des pins sur un vert d’eau limpide. Une grande flèche rouge rase les cimes en sile
10 s collines, et va creuser un sillon d’or neigeux. Sur l’autre rive, la cloche du couvent des frères paulistes — joyeux nage
11 nommé le « Sommet du Monde », parce qu’il s’étend sur une colline dominant le lac aux cent îles. L’aînée des filles vient d
12 . La cadette rêvant d’être actrice, on lui a bâti sur le Sommet du Monde un amphithéâtre de pierre où les amateurs du pays
13 ute. Qu’on n’oublie pas l’esprit qui règne encore sur les forêts et sur les lacs innombrables du continent, l’esprit subtil
14 e pas l’esprit qui règne encore sur les forêts et sur les lacs innombrables du continent, l’esprit subtil et ombrageux de l
15 on histoire réelle que ses trop larges ouvertures sur un avenir planétaire. j. Rougemont Denis de, « Le dernier des Mohi
6 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le savant et le général (8 novembre 1945)
16 ec plus de compétence qu’ailleurs — la discussion sur l’avenir de la Bombe bat son plein. Bien entendu, l’opinion des savan
17 t un gouvernement mondial. Ils partagent mon avis sur l’inutilité des armées et des flottes de l’air ou de la mer, cependan
18 en Allemagne et l’autre à Washington. Chacun pèse sur un bouton, et une terrifiante explosion se produit dans le territoire
19 tion de la poudre. Mais trois colonnes plus loin, sur la même page du New York Times, je lis ceci : « Le docteur Oppenheime
7 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Les résultats de la guerre (21 décembre 1945)
20 1945)l Depuis des mois, les grandes manchettes sur huit colonnes ont disparu de la première page des journaux américains
21 mondiale qui sont ouvertes désormais, et insister sur le caractère inévitable de cette solution : tout nous y mène, et tôt
8 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Un salon atomique (26 décembre 1945)
22 vous donner toute la mesure du désespoir qui fond sur moi dès que je suis à Washington ? Je vous avouerai que je m’y réfugi
23 nité, ou par quelques répercussions accidentelles sur nos amours ou notre compte en banque. Rien ne laisse les hommes aussi
9 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Pour la suppression des visas (23 avril 1946)
24 Si cette folie furieuse et inutile ne régnait pas sur le monde d’après-guerre, le problème partir ou rester se résoudrait e
10 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Les nouveaux aspects du problème allemand (30 mai 1946)
25 agréable que j’attire l’attention, cette fois-ci, sur un « péril allemand » d’une tout autre nature ? J’en prends le risque
26 ant leurs ombres démesurées — l’un de tout près — sur les débris d’un Reich amputé d’un bon tiers. Va-t-on trembler devant
27 ce d’une Puissance, mais d’un vaste glacis désolé sur lequel s’allonge et se cherchent les deux grandes ombres que j’ai dit
28 D’où il suit que le problème allemand, considéré sur les plans politique et militaire exclusivement, se ramène au problème
29 comment il fut complice des crimes qu’il rejette sur Himmler ; ensuite il faut détruire son autarcie morale, l’ouvrir aux
30 ait publié avant la guerre de prophétiques études sur l’Allemagne hitlérienne. Après un long séjour aux États-Unis, il revi
31 l’Europe. Nous lui avons demandé ses impressions sur l’Allemagne d’aujourd’hui. De Suisse, son pays natal, plateforme d’ob
11 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Demain la bombe, ou une chance d’en finir avec la terre (30 juin 1946)
32 enace d’une mort instantanée s’abattant au hasard sur tout un peuple, effraye moins qu’une séance chez le dentiste. La seco
33 r avec les allumettes. Et tant de gens s’ennuient sur la Terre, qu’ils la verraient bien volontiers sauter pour qu’il se pa
12 1947, Le Figaro, articles (1939–1953). Le droit d’opposition (3 avril 1947)
34 e en ce domaine : qu’on définisse — et il le fait sur l’heure — les conditions d’une vraie démocratie, et puis qu’on les cr
35 presse soviétique se livre à d’habiles variations sur un thème prévu : « Entre la théorie de la démocratie et sa pratique,
36 ailleurs. Elle ne rate pas la question nègre. Et, sur ce point, elle a beau jeu. Car il faut bien avouer que certains probl
13 1948, Le Figaro, articles (1939–1953). Sagesse et folie de la Suisse (13 octobre 1948)
37 e l’ouvrage exemplaire qu’il vient de nous donner sur ce pays, La Suisse, démocratie-témoin, André Siegfried s’est posé la
38 n’a pas collectionné des impressions. Il raisonne sur l’irréfutable. Il joue de la statistique comme un champion de tennis
14 1953, Le Figaro, articles (1939–1953). « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (25 juin 1953)
39  » (25 juin 1953)t « Ils ont tiré ! Ils tirent sur les ouvriers ! » Le vieux cri de douleur des villes européennes, le c
40 s avenues lugubres de Berlin, entre leurs façades sur le vide, les blocs blanchis aux petites fenêtres myopes des privilégi
41 , l’Armée rouge, la police « populaire » ont tiré sur les ouvriers qui avaient osé se rassembler, sans armes, pour proclame
42  ; depuis ce Dimanche Rouge, où le tsar fit tirer sur la foule qui marchait vers le Palais d’Hiver. Ce sont les descendants
43 forme, passés aux ordres du Kremlin, qui ont tiré sur leurs camarades, les ouvriers sans armes de la Staline-Allee. Les tan
44 la Staline-Allee. Les tanks soviétiques ont tiré sur la foule ouvrière. Cette phrase qu’on n’a pas lue dans la presse comm
45 toutes. Elle n’est pas mensongère, elle est gagée sur des centaines de morts et de blessés. Étant dite, et de cette manière
46 res des ouvriers de Berlin-Est, cette phrase crie sur la terre entière une vérité que l’on n’éteindra plus : la tyrannie to
47 ter ou jamais : d’autres que les Soviets ont tiré sur la foule des prolétaires revendiquant leur droit de vivre. D’autres m