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se réjouir. Il se peut que les temps qui viennent
voient
s’éveiller dans l’âme des masses une grande faim élémentaire trop lon
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ens « sacrés » du corps social. Le xixe siècle a
vu
la décadence des formes, conventions, cérémonies et lieux communs qui
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d’hallucinants sabbats de nègres blancs ! Qui ne
voit
qu’une telle religion hait mortellement la foi chrétienne, tournée ve
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ent des nations sous l’uniforme barbarie — je les
vois
s’élever rayonnants dans la lueur éternisée d’un soir d’été, après l’
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a légende, si loin que nul, en vérité, ne l’avait
vu
. Mais déjà, pour beaucoup d’entre nous, ce fut simplement l’avant-gue
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onsciente et réelle. Quoi qu’il advienne, sachons
voir
en toutes choses la double possibilité qu’elles offrent, le matin et
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« Je n’en fais pas une question personnelle, vous
voyez
bien… » — il put s’abandonner avec ivresse aux délices d’une diatribe
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rcer sans trêve à défendre sa vie d’animal ? J’en
vois
un, c’est peut-être le seul. Là, point de catastrophes naturelles, d’
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le dans tous les ordres, que se passera-t-il ? On
verra
le reste du monde, et pendant des siècles peut-être, s’efforcer de re
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é des problèmes de roman détective. Les Européens
vus
d’ici, au travers des questions qu’on m’adresse, apparaissent inquiét
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les races se mêlent, où l’argent seul existe… On
voit
New York et Chicago, Pittsburg sans doute. Qu’on n’oublie pas l’espri
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r le monde. Je me la répète chaque fois que je le
vois
: E = mc2. L’énergie est égale au produit de la masse par le carré de
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tions de leur pays, plus qu’à moitié détruit. Ils
verront
que la guerre n’a plus de sens humain. D’ailleurs l’île qu’ils iront
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evient seul détenteur de la bombe atomique, il se
voit
doté du même coup d’une arme proportionnée à l’ampleur de sa tâche, q
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l’esprit avec tant de clarté qu’on est tenté d’y
voir
l’indication d’une fatalité : il n’est pas d’autre voie praticable, l
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e l’homme est stupide et mauvais, qu’il a peur de
voir
grand, et qu’il préfère en général ses vieux litiges locaux, qu’il ap
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ient aller s’il s’agissait pour eux de partir. Je
vois
les avantages de l’Amérique et ses défauts, mieux qu’ils ne sont en m
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infini. Il n’est qu’une solution, qui est d’aller
voir
, et d’essayer le pays comme un nouveau costume. Et je me dis que le p
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ir ou rester se résoudrait en termes simples : on
verrait
vite que c’est un faux dilemme. Le fait est là : nous allons en dix h
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hérissé, griffu, inefficace. Circulez donc, allez
voir
, et aimez. Puis choisissez. Revenez si le cœur vous en dit. Mais je s
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up de Français, rentrant de Suisse, s’étonnent de
voir
que chez des neutres on manifeste tant de haine pour les Allemands. E
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s Allemands. Et beaucoup de Suisses s’étonnent de
voir
des résistants parler avec humanité de leurs bourreaux… Cependant, je
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prends le risque. Voici les faits tels que je les
vois
. Un glacis désolé L’Allemagne était avant la guerre la plus gra
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sait l’Allemagne et la France. À vrai dire, on ne
voit
plus de conflit. La France n’est plus en face d’une Puissance, mais d
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t tant de gens s’ennuient sur la Terre, qu’ils la
verraient
bien volontiers sauter pour qu’il se passe quelque chose. Mais la tro
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différences. » Elle marque les différences qu’on
voit
en Amérique, mais ne dit rien de celles qu’on observe ailleurs. Elle
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es du parti au pouvoir, chez les totalitaires, se
voit
qualifiée non point d’opinion minoritaire, mais de trahison. On la pu
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ent guère qu’on les appelle totalitaires, mais je
vois
aussi qu’ils n’ont jamais eu le sens de l’opposition organique. L’aut
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3 octobre 1948)s « Le Suisse trait sa vache et
vit
paisiblement. » La carte postale est de Victor Hugo et date d’il y a
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lle de l’industrie. Un cinquième de la population
vit
de l’agriculture ; près de trois cinquièmes de l’industrie et du comm
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presque seule dans le monde depuis cent ans, elle
vit
paisiblement. Le miracle est patent. Va-t-il durer ? La Suisse est-el
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le et progressiste, neutre et armée… Il nous fait
voir
que tout se tient, que tout s’engrène avec nécessité dans ce beau mou
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ns fou de renoncer à cette sagesse parce qu’on se
voit
seul à la professer. Voici donc le sage condamné à périr ou à faire é
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de leur dignité d’homme. C’était ignoble, et nous
voyons
bien pis. Il était réservé au régime communiste de faire ce métier-là
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ne contre le fascisme et les provocateurs. Qui ne
voit
aujourd’hui quels furent à Berlin-Est ces « provocateurs étrangers »