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1930 ; et en même temps il se réclame d’un Esprit
éternel
qui cependant est né et dont on ne saurait prévoir les avatars. Tout
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lisme : c’est un idéal positif, immédiat parce qu’
éternel
. Là où Keyserling dit seulement adaptation, nous ajoutons régénératio
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-dire souffrir, vieillir. L’amour étant d’essence
éternelle
, ses manifestations dans notre vie — dans la durée — sont nécessairem
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6, qu’elle enflamme des chants prophétiques. Et l’
Éternel
enfin sera loué « selon l’immensité de sa grandeur » comme il est dit
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alme, et que je sens tout le bien que les sources
éternelles
ont déversé dans mon cœur. » Et deux ans plus tard : « Je suis ce que
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erpétuel dont l’enjeu est à chaque instant total,
éternel
et urgent. Je demande à M. Nizan si son appel à une philosophie vraim
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ue insupportable à la présence dans ce temps de l’
éternel
. Car il ne suffit pas d’applaudir à ses thèses pour apaiser ce regard
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réalité. Celui-là seul connaît sa fin et l’ordre
éternel
de sa vie. Celui-là seul peut juger de ce monde, et s’y tenir comme n
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r, et tout cela n’est rien que fuite devant notre
éternel
présent, et tout cela n’est que mythologie. Les dieux du siècle ont l
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Parole seulement, entre les temps, dans l’instant
éternel
. Le solitaire peut-il agir ? Le maléfice hégélien, c’est l’obje
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es qui nous séparent apparemment de cet événement
éternel
. N’est-il pas fort étrange et humiliant, qu’il faille un incroyant po
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r que Luther fut un démagogue, un exploiteur de l’
éternel
ressentiment de la race allemande contre la civilisation romaine. On
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’omnipotence, mais l’omniscience et la prescience
éternelle
de Dieu, qui ne peut faillir dans sa promesse, et auquel nul obstacle
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re qu’elles sont prévues ! Et prévues par un Dieu
éternel
, qui alors se joue de moi indignement ! Il faudra donc choisir : Dieu
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espace et au temps. Comment le temps tuerait-il l’
Éternel
? Comment la chair tuerait-elle l’Esprit ? Elle ne peut tuer que l’id
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t’assurerait que cet acte de révolte échappe à l’
éternelle
Prévision ? Qui t’assurerait qu’en prononçant ces mots, tu ne prononc
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mots, tu ne prononcerais pas sur toi-même l’arrêt
éternel
de Dieu te rejetant vers le néant, en sorte que Dieu, vraiment, n’exi
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il pas ce paradoxe et ce mystère : croire que « l’
Éternel
est vivant », croire que sa volonté — qui a tout prévu — peut aussi t
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e ce qu’il décide ou de ce qu’il décidera ? Car l’
Éternel
ne connaît pas de « temps », il n’est pas lié comme nous à une succes
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e, nos divers temps et successions procèdent de l’
Éternel
et lui sont liés : nous venons de lui, nous retournons à lui, il est
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illusion nous ferait croire qu’une décision de l’
Éternel
est une décision dans le passé ! Quand c’est elle seule qui définit n
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extrêmes où elle revêt sa vraie réalité : c’est l’
Éternel
qui commande, — ou c’est moi. Il n’y a pas là de difficultés intellec
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mort » ou qu’il l’a « tué », il imagine le Retour
éternel
. Et comme ce Retour éternel paraît exclure toute liberté humaine, il
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il imagine le Retour éternel. Et comme ce Retour
éternel
paraît exclure toute liberté humaine, il se met à prêcher l’amor fati
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in. (Pour le chrétien, c’est accepter, en acte, l’
éternelle
prévision du Dieu qui sauve.) La similitude étonnante du paradoxe lut
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nce. C’est Rome alors qui nous donnera le symbole
éternel
de la réaction collective. La victoire de Rome sur la Grèce est la pr
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Et il apporte à la question des temps la réponse
éternelle
de l’Église. Qu’est-ce que l’Église primitive, dans la perspective so
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eul et même fait : la vocation qu’il a reçue de l’
Éternel
. Cet homme d’un type nouveau n’est pas l’individu grec, puisqu’il se
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ienne. Dans la personne ainsi définie se résout l’
éternel
conflit entre la liberté individuelle et les devoirs vis-à-vis de la
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possibilité constante de recourir directement à l’
Éternel
, au-dessus de la communauté. Et la communauté est liée par sa fidélit
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té. Et la communauté est liée par sa fidélité à l’
Éternel
. Ainsi les droits et les devoirs du particulier ont le même fondement
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e de la Vie, bleue, verte et blanche dans le noir
éternel
… Mais sauver le paysage et les décors n’aura plus de sens si nous ne
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des hommes, la vie sans poids. Pas encore le Jour
éternel
. Mais quelque chose comme le miracle du réveil après le cauchemar où