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ces idolâtres, ces fétichistes, à leur parler de
Luther
et de la Vierge de Lourdes, à leur révéler les culottes de chez Esder
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culottes de chez Esders. » N’insistons pas sur ce
Luther
prêché par nos missions (c’est si vraisemblable !) mais un normalien
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arer qu’aux grands fondateurs du christianisme, à
Luther
, à Calvin. Tous les autres paraissent petits à côté de lui. La questi
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t l’essence de sa « réforme » et de sa nouveauté.
Luther
disait : « Je ne puis autrement. » Gide, lui, se préoccupe sans cesse
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e : d’où une série d’erreurs assez grossières sur
Luther
. 48. L’auteur entend : relativement à la possibilité universelle du
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aux grands modèles apostoliques : à saint Paul, à
Luther
, mais pour se condamner. Il affirmait qu’il n’était qu’un « poète à t
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arer qu’aux grands fondateurs du christianisme, à
Luther
, à Calvin. Tous les autres paraissent petits à côté de lui. La questi
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Luther
et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)aa
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os du Traité du serf arbitre) (avril 1937)aa
Luther
inconnu Dire qu’on ignore Luther en France serait exagérer, mais d
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1937)aa Luther inconnu Dire qu’on ignore
Luther
en France serait exagérer, mais dans le sens contraire de celui qu’on
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s, moins exigeants, n’hésitent pas à soutenir que
Luther
fut un démagogue, un exploiteur de l’éternel ressentiment de la race
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ffonnerie jusqu’à cet excès grandiose d’assimiler
Luther
et M. Hitler, par goût de la rime sans doute. Pour l’opinion moyenne
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de la rime sans doute. Pour l’opinion moyenne sur
Luther
, je crois que la phrase suivante en donne une juste idée : « En somme
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donne une juste idée : « En somme, qu’est-ce que
Luther
? Un moine qui a voulu se marier. » J’extrais cette déclaration du li
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rance ou la méconnaissance courantes à l’égard de
Luther
, jointes aux diverses calomnies recueillies par des biographes amateu
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la culture générale. Car, ignorer ou méconnaître
Luther
, c’est ignorer ou méconnaître un des deux ou trois moments décisifs d
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dont le débat du libre arbitre, opposant Érasme à
Luther
, permet de définir symboliquement les pôles : pensée « pure » et pens
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ste et du sceptique que se vantait d’être Érasme,
Luther
en vient, de proche en proche, à ressaisir et reposer avec puissance
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plus rien de « difficile » dans les assertions de
Luther
, ni dans sa négation joyeuse du libre arbitre. Ses coups violents n’é
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s les protestants qui jugent encore que Calvin et
Luther
ont fait leur temps, — que dire de Paul bien plus ancien ! — tous ceu
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sthétique, ces qualités sont assez rares, et chez
Luther
assez flagrantes, pour qu’un lecteur qui refuse l’essentiel soit tout
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que, qui n’est pas proprement luthérien, mais que
Luther
est obligé d’utiliser pour débrouiller et supprimer les faux problème
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termes. C’est à Érasme en tant que théologien que
Luther
s’applique à répondre, et c’est même la plus dure ironie — quoique in
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, non plus en philosophe ou en métaphysicien, que
Luther
nie le libre arbitre. Ceci pourrait suffire, et doit suffire en droit
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e je sais inévitable, qui consiste à affirmer que
Luther
est « déterministe ». Mais le sérieux théologique est chose trop rare
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Kierkegaard. Une conscience moderne. — Selon
Luther
, nous n’avons aucune liberté, car en réalité, Dieu a tout prévu, et r
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t prévu, et rien n’arrive que selon sa prévision.
Luther
ne pose pas seulement l’omnipotence, mais l’omniscience et la prescie
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Christ lui-même, — il me paraît que l’opinion de
Luther
n’est pas sujette à de sérieuses objections. Et la démonstration pure
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blir pour le chrétien la vérité d’un paradoxe que
Luther
n’a pas inventé, mais qui est au cœur même de l’Évangile. L’apôtre Pa
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ance de soi-même et de la connaissance de la foi.
Luther
insiste sur cet « extrêmisme » évangélique, que les sophistes n’étaie
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râce que Dieu nous fait. Toute l’argumentation de
Luther
vise le moment de la décision, et néglige les moyens termes où voulai
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ien. Et tout est clair lorsque l’on a compris que
Luther
ne nie pas du tout notre faculté de vouloir, mais nie seulement qu’el
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x yeux de la raison — cette folle comme le répète
Luther
—, ce que nous nommons ici un paradoxe demeure une pure et simple abs
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e paraît correspondre, terme à terme, à celui que
Luther
et Paul — et l’Évangile — posent à notre foi. C’est qu’il a poussé, c
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— posent à notre foi. C’est qu’il a poussé, comme
Luther
, jusqu’aux extrêmes limites de l’homme, jusqu’aux questions dernières
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tre le De servo arbitrio et le Catéchisme. » 69.
Luther
avertit à chaque fois : « nécessité conditionnelle et nécessité absol
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1935. aa. Rougemont Denis de, « [Compte rendu]
Luther
et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) », Foi et Vie, Par