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p d’esprits en quête d’absolus, le maître que fut
Nietzsche
pour leurs aînés. Il n’est pas sûr que les « religions » y gagnent, m
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sonances vraiment altières, celle-là : la voix de
Nietzsche
. ⁂ Ici, nous changeons de monde. À vrai dire, nous quittons la littér
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a conquises, physiquement aussi. Toute l’œuvre de
Nietzsche
est pleine de repères alpestres. « Comme ces vues précises, aiguës, e
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nes au très bel essai que Robert de Traz intitula
Nietzsche
et les hauteurs 23, et qui, posé en face du tableau franco-anglais, f
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ne à la joie… C’est un thème très « protestant ».
Nietzsche
l’a développé avec une ampleur inégalable : il y trouvait tous les sy
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r la dureté. Mais l’a-t-il épuisé ? Il y a depuis
Nietzsche
un style alpestre dans la pensée. Ne pourrait-il pas informer d’autre
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it bientôt en révolte, en insolence, en démence :
Nietzsche
. Ainsi l’atmosphère moraliste a tué les germes de l’imagination créat
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notions « correctes » que de notions dynamiques.
Nietzsche
réclamait une « philosophie à coups de marteau ». Ce peut être le mar
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tudie dans ce petit livre, c’est le phénomène que
Nietzsche
a baptisé ressentiment. Pour Nietzsche, on s’en souvient46, l’amour c
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nomène que Nietzsche a baptisé ressentiment. Pour
Nietzsche
, on s’en souvient46, l’amour chrétien n’est que « la fine fleur du re
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rancunière de l’esclave opprimé, a trouvé, selon
Nietzsche
, son expression détournée dans l’affirmation paradoxale que les premi
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e à grosses gouttes ». Il est facile de dire que
Nietzsche
exagère ; plus difficile de contester la cruelle pénétration dont tém
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este à voir si les causes en sont bien celles que
Nietzsche
allègue. Pour Scheler, les reproches de Nietzsche s’adressent en véri
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Nietzsche allègue. Pour Scheler, les reproches de
Nietzsche
s’adressent en vérité à l’humanitarisme, et nullement à l’Évangile. L
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t à l’Évangile. Le « christianisme » qu’attaquait
Nietzsche
, c’est, en réalité, la morale bourgeoise. Scheler le démontre avec ma
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ous revendiquons les fausses valeurs décrites par
Nietzsche
. Nous ne voulons plus l’acte d’amour personnel — qui est une valeur h
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nt à la « morale des commerçants » — comme disait
Nietzsche
— qui domine notre société. 43. On trouvera dans les excellents art
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vocation chrétienne. ⁂ On a comparé Kierkegaard à
Nietzsche
, à Dostoïevski, à Pascal. Lui-même ne s’est jamais comparé qu’aux gra
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e et comme un jugement de l’homme ; ainsi Pascal,
Nietzsche
, Dostoïevski. On pourrait en citer quelques autres. Qu’ont-ils donc d
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fèrent « mourir imperceptiblement », comme disait
Nietzsche
, et c’est là ce qu’ils appellent leur petit train-train journalier. L
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phorismes et notes tirés des papiers posthumes de
Nietzsche
. On ne saurait surestimer l’importance de ces écrits demeurés longtem
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e d’une œuvre dont les volumes parus du vivant de
Nietzsche
ne seraient guère que le commentaire. Je ne sais ce qu’il faut penser
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souvent beaucoup plus directe que celle qu’adopta
Nietzsche
dans les écrits qu’il fit paraître. On ne saurait trop recommander la
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s Kierkegaard, en effet, qui, cinquante ans avant
Nietzsche
, partait en guerre contre la philosophie de l’Évolution selon Hegel,
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! — « à la disposition » du moindre d’entre nous.
Nietzsche
croit faire un reproche terrible au christianisme en le traitant d’ag
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st admirable ici, c’est la lucidité avec laquelle
Nietzsche
décèle l’idolâtrie de notre temps, même s’il y participe pour son com
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’a pas la mâchoire solide. (Mais je vois bien que
Nietzsche
voulait dire autre chose…). Même pour l’homme le plus pieux, le déje
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t dans sa nostalgie d’un christianisme vrai. Mais
Nietzsche
? Est-ce mépris tout simplement ? Ou bien plutôt, dernier défi, secrè
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ns, cette sentence est grossière, voire naïve, si
Nietzsche
entendait parler de la foi. La foi, qui donne à l’homme la vision réa
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avec puissance cette vérité fondamentale. Mais si
Nietzsche
croit autre chose, s’il croit que la nature est bonne, pourquoi crie-
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e ! Quelle que soit la justesse des critiques de
Nietzsche
— et jusque dans leur injustice, car il y a une manière « injuste » d
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ocure la critique nietzschéenne, je trouve ceci :
Nietzsche
parle sans autorité. Il a tendance à confondre l’autorité et la viole
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parle avec autorité, tandis que les critiques de
Nietzsche
feront toujours l’effet de criailleries. L’intensité de la vie prise
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itale » ? — « Pensée insupportable aux hommes » ?
Nietzsche
écrivait ceci en 1880. Cinquante-cinq ans plus tard, je serais tenté
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étonné de voir un esprit de la trempe de celui de
Nietzsche
se livrer à d’aussi grossières confusions (pauvreté en esprit, ou esp
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i régna sur le siècle dernier, et dont l’œuvre de
Nietzsche
a subi trop souvent les atteintes. Dans ce même livre, quatre pages p
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re pages plus bas, j’en trouve un autre exemple :
Nietzsche
croit découvrir que la notion chrétienne du Dieu paternel dérive de l
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historique ». Parmi toutes les criailleries de
Nietzsche
, certaines prennent un accent prophétique : « Des hommes de commandem
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é. Il est bien significatif que les fragments de
Nietzsche
sur la religion se terminent par cet aphorisme d’une éblouissante vér
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et). z. Rougemont Denis de, « Notes en marge de
Nietzsche
», Foi et Vie, Paris, mars 1935, p. 250-256.
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ou moi. Je dirai : moi. Dussè-je tuer Dieu, comme
Nietzsche
a proclamé qu’il avait fait. L. — Mais l’homme est « chair », et cet
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rsaires du christianisme dans les temps modernes,
Nietzsche
, aboutit à un dilemme qui me paraît correspondre, terme à terme, à ce
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dois » des chrétiens, qui est prononcé par Dieu,
Nietzsche
oppose le « je veux » de l’homme divinisé. Puis, à l’existence de Die
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eraine, demeure entière. La différence, c’est que
Nietzsche
nous propose d’adorer un Destin muet, tandis que nous adorons une Pro