1 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
1 temps y concourent obscurément ; et, pour peu que cela continue, pour peu que la bourgeoisie intellectuelle persiste à jouer
2 tteté, de solidité, de propreté. Si l’on ajoute à cela le plaisir qu’on éprouve toujours au récit de succès mirobolants, et
3 , quel que soit l’état du marché. » Il semble que cela soit tout à l’avantage du client. Mais cherchons un peu les causes ré
4 at du marché est tel que le client n’achète plus, cela signifie parfois que la marchandise est momentanément trop chère ; ma
5 l n’y a qu’une solution : recréer le besoin. Pour cela , on abaisse les prix. Le client fait la comparaison. Il est impressio
6 ionné par la baisse, au point qu’il en oublie que cela ne l’intéresse plus réellement. Il croit qu’il va gagner 5 francs en
7 u’il l’ait trompé sur ses véritables besoins. Car cela va bien plus profond, cette tromperie-là. Elle peut amener, en se gén
8 matériel, avec l’arrière-pensée sournoise que, si cela ratait, on gardait toutes les autres chances. J’accorderai que le pro
9 pas une philosophie. Mais, sans qu’on s’en doute, cela en prend la place. Les facultés de l’âme, inutilisées, s’atrophient.
10 e nécessité. Ennui, fatigue, sommeil sans prière. Cela s’appelle encore vivre. Mais l’homme qui était un membre vivant dans
2 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
11 ne « fraternité désespérée » devant la mort. Tout cela , dira-t-on, compose une figure originale certes, mais à tel point que
12 on et de masques si dissemblables, n’est-ce point cela qui forme l’autoportrait le plus profondément ressemblant du maître ?
3 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
13 de nos jours… bref, que la science a changé tout cela . C’est précisément à ce sécularisme que répond M. Gabriel Marcel dans
14 sonne. Je répondrai tout d’abord que c’est ou que cela veut être l’Esprit de tout le monde ; et nous savons depuis Platon ce
15 é et dont on ne saurait prévoir les avatars. Tout cela , disons-le nettement, est d’une singulière incohérence. Et il est évi
4 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
16 parlait ici que d’« artistes protestants ». Mais cela n’empêche pas de rechercher ce que ces artistes peuvent avoir de comm
17 ontre, le définir idéalement ? Il nous semble que cela supposerait d’abord une définition nette de notre foi : il faut qu’on
5 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
18 ieu de l’Amour. « Si vous désirez savoir comment cela s’applique à mon histoire, dit l’auteur dans sa préface, lisez-la, et
19 « conformiste » à l’extrême, mais internationale. Cela permet à l’auteur autant qu’aux personnages de ne pas s’attarder à de
20 r à des considérations matérielles fastidieuses ; cela permet aussi de résoudre certains conflits apparemment sans issues :
21 tinée, de la transfigurer ou d’y succomber. C’est cela qui forme le sujet implicite, nous l’avons dit, de son œuvre romanesq
22 ments de son roman le contredisent. Ceci entraîne cela — bonheur ou catastrophe — non parce que c’est mal ou bien, mais en v
6 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
23 comme juste et de juger ses semblables. Pire que cela , elle portait à croire que tous les hommes sont coupables. Ceci acqui
24 s leur témoigner de la sympathie. — Qu’est-ce que cela veut dire ? Pourquoi me regardez-vous aussi insolemment ? Le Procureu
25 choses les plus banales une nouveauté frappante. Cela éclate particulièrement dans l’analyse des motifs de ses actions jour
26 ourage et de lutter bravement à l’avenir, et pour cela il accepterait tout de l’existence. Il accepterait aussi la religion
27 ien en critiquant les réformes socialistes — mais cela dispense-t-il de chercher d’autres solutions ? Quant à ceux qui accep
28 er chrétiennement le fait de la misère humaine, —  cela ne saurait être sans fruits. 24. Ceux qui veulent assimiler christi
7 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
29 es bases sociales et religieuses. Ah ! comme tout cela est juste et net, parfaitement exprimé et mûri. Mais comme aussi tout
30 rfaitement exprimé et mûri. Mais comme aussi tout cela manque d’enthousiasme, d’« endieusement », selon l’étymologie de Unam
31 devant Dieu, avec l’incommensurable tragique que cela comporte. Un nom me hante, pendant que j’écris ces mots : Kierkegaard
8 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
32 ançais de la vieille souche maritime. Évidemment, cela n’en fait pas un Genevois, au contraire ! Mais n’oublions pas que tou
9 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
33 ble et significative sévérité. Et dès lors, c’est cela qu’il nous paraît utile et nécessaire, aujourd’hui, de confesser. Aus
34 rme, mais jamais rien d’explicitement religieux : cela n’a point empêché ces trois romans de faire figure, aux yeux de beauc
35 à nommer « un caractère protestant »32. Et c’est cela qui est grave, — d’autant plus grave que nombre de protestants tienne
36 t un penchant traditionnel de l’esprit français). Cela pouvait donner soit des œuvres d’analyse tendant à dissoudre les affi
37 ragique du péché et de la grâce souveraine. C’est cela qui donne aux romans de Dostoïevski ou d’Émily Brontë ces prolongemen
10 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
38 ames philosophiques, les meilleurs de son époque. Cela ne donnera pas un portrait de Goethe, certes, mais une idée de l’impo
11 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
39 un acte, un combat. Fin de l’esprit désintéressé, cela signifierait pour les clercs, selon M. Benda, la fin de l’esprit. Et
40 selon M. Benda, la fin de l’esprit. Et pour nous, cela signifie : le renouveau, le sacrifice salutaire et l’unique justifica
41 nt pas vu — qui n’ont pas encore vu — tout ce que cela implique. Ils voient bien le vice de la « pensée désintéressée », et
42 s contemporains qu’ils ont tort de penser ceci ou cela avec passion. Il faut encore leur donner d’autres objets de passion.
43 , rende efficace et créatrice la critique de tout cela qui agite le cœur des hommes. Ce n’est pas une férule : c’est un bon
44 que, et dans un sens plus vaste, la religion, que cela regarde. M. Nizan demande inlassablement ce que les philosophes bourg
12 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
45 ouvrages purement romanesques va en diminuant, et cela au profit d’une littérature qui tient à la fois de l’histoire, de la
46 « romans qui posent des problèmes ». On appelait cela de la « littérature difficile », non pas qu’une intelligence moyenne
47 ât la moindre historiette sentimentale. Mais tout cela , semble-t-il, s’évanouit en fumée, comme les fusées d’une fête intemp
48 « mal finir ». Est-ce le cinéma qui a changé tout cela  ? L’explication tente les journalistes. Mais le cinéma n’est qu’un de
13 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
49 ournaux qui vivent de fonds secrets. C’est à tout cela que l’on pense lorsqu’on nous parle du « désarroi actuel ». Croit-on
50 u « désarroi actuel ». Croit-on vraiment que tout cela soit si nouveau ? Croit-on vraiment que, jusqu’à ces dernières années
51 de tout temps désespérée. Seulement, maintenant, cela se voit. Depuis la chute du premier homme, depuis le déluge, le monde
52 oit tomber fatalement, si on le laisse tomber. En cela , ils sont peut-être supérieurs aux libéraux et aux dilettantes qui to
53 cle. Est-elle pessimiste à l’excès ? Ce n’est pas cela qu’il nous importe de savoir. Si j’ai simplifié le tableau, c’est que
54 ans doute : aimer son prochain, c’est bien vague, cela me paraît assez sentimental… Jésus lui répondit par une parabole, cel
14 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Deux essais de philosophes chrétiens (mai 1934)
55 étonné. Je m’étonne davantage de ce qu’on trouve cela normal. Ce fut toujours le cas, me dira-t-on ? Mais ce n’est point pa
56 cyniques, ou quelques révoltés ? Certes, et c’est cela que nous voyons depuis la guerre. On pourrait aussi supposer que la l
57 me « une présence activement perpétuée ». Et tout cela tend à créer dans l’âme une disponibilité paradoxale : « parce que l’
15 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
58 lue tous les hommes ! Je les aimais bien tous… » Cela se passait à Copenhague, en l’année 1855. Depuis lors, il est vrai, l
59 e de l’homme responsable de son destin. Mais tout cela va au martyre, dans le monde qu’on nous prépare ? Il se peut, si pour
60 cette solitude première devant Dieu, est-ce bien cela que revendiquent les défenseurs du primat de l’esprit ? L’esprit est
61 c’est l’homme seul devant son Dieu. Mais comment cela se peut-il, sinon par l’effet de la foi ? Il faut que Dieu l’appelle,
62 oyons au passé, au collectif, à l’avenir, et tout cela n’est rien que fuite devant notre éternel présent, et tout cela n’est
63 n que fuite devant notre éternel présent, et tout cela n’est que mythologie. Les dieux du siècle ont l’existence qu’on leur
64 ule nous veut tout simplement irresponsables, par cela seul, nous la flattons, et elle nous reconnaît pour siens. Elle est l
65 sse. Si la vie quotidienne est si peu dramatique, cela ne signifie pas que les questions dernières ne s’y posent jamais, mai
16 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
66 e sont pas les journaux qui nous apprendront tout cela . Il faut lire Destin allemand, comme on lirait dans la conscience mêm
17 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
67 s 1800 ans, à la disposition de chacun. Si malgré cela , l’époque actuelle est, dans son esprit, tout à fait historique, elle
68 d’un homme très excité. En somme, qu’est-ce que cela veut dire : J’aime les hommes pour l’amour de Dieu ? Est-ce autre cho
18 1937, Foi et Vie, articles (1928–1977). Luther et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)
69 es, de platitudes, de contradictions. Est-ce avec cela que s’est faite la Réforme ? D’autres, moins exigeants, n’hésitent pa
70 ean Baruzi et E. Gilson, pour ne rien dire — mais cela va de soi — de l’activité des professeurs de dogmatique luthérienne o
71 tion du Christ : « … Et toi, maintenant, crois-tu cela  ? » — Si tu le crois, si tu as reçu la foi, il n’est plus rien de « d
72 us avons en lui, et en lui seul, la liberté. Mais cela n’apparaît qu’à celui qui ose aller jusqu’aux extrêmes de la connaiss
19 1946, Foi et Vie, articles (1928–1977). Fédéralisme et œcuménisme (octobre 1946)
73 mpliqués dans la vision de l’œcuménisme. Rien que cela , mais tout cela, avec confiance, mais aussi avec une inflexible consé
74 vision de l’œcuménisme. Rien que cela, mais tout cela , avec confiance, mais aussi avec une inflexible conséquence. Résumons
75 ibilité matérielle d’y faire entendre sa voix. Si cela ne suffit pas, on peut changer de groupe. L’on n’est donc pas isolé,
20 1977, Foi et Vie, articles (1928–1977). Pédagogie des catastrophes (avril 1977)
76 souvent, presque toujours de « pollution », notez cela  !   — Si je comprends bien, vous n’avez avec vous ni les gouvernement
77 ce granitique ne va durer, parce que rien de tout cela ne peut durer. Aucune des conditions de survie d’une civilisation que
78 adicalement pessimiste ? — Pessimiste, optimiste, cela n’a pas de sens en soi. Je ne cesserai de me sentir optimiste tant qu
79 mortel, bien avéré, mais qui rapporte. Je disais cela dans mon jardin du pays de Gex devant la caméra de la TV française, d
80 fou pouvaient nous jeter d’un jour à l’autre, si cela leur chantait ou pour que nous chantions. Quelques semaines plus tard
81 finis, les centrales nucléaires qui vont arranger cela et qu’on dit au surplus tellement propres… Mais comme tout le monde d