1
Le péril Ford (février 1928)a On a trop
dit
que notre époque est chaotique. Je crois bien, au contraire, que l’hi
2
ement. Un certain ordre s’élabore, ou, pour mieux
dire
, une organisation générale de la vie mondiale. Toutes les forces du t
3
st avec des outils qu’il joue encore à présent »,
dit
‑il. Le plus mémorable événement de ces années de jeunesse, son « chem
4
es de jeunesse, son « chemin de Damas » (comme il
dit
sans qu’on sache au juste quelle dose d’« humour » il met dans l’expr
5
sophie de ceux qui n’en veulent pas Nous avons
dit
tout à l’heure quel fut le but de la vie de Ford, sa « grande et cons
6
nce n’étant bien entendu qu’une cause accessoire.
Dire
que l’état du marché est tel que le client n’achète plus, cela signif
7
maine, « retouché l’œuvre de la Création », comme
dit
Ferrero. Le bon peuple s’extasie. Il ne peut voir la duperie : ce jeu
8
ges, n’est-ce pas charmant et prometteur ? Et que
dire
de cette admirable simplification : « Sur quoi repose la société ? Su
9
ichesse qui en est le fruit. On ne saurait mieux
dire
. Mais il faudrait en tirer des conséquences, alors que Ford passe out
10
aux plus grands esprits de tous les temps. On me
dira
que Ford a mieux à faire que de philosopher. Je le veux. Mais si j’in
11
réunies pour admirer mutuellement leur culture »,
dit
Ford. Et tout est dit ! Le simplisme arrogant avec lequel, de nos jou
12
utuellement leur culture », dit Ford. Et tout est
dit
! Le simplisme arrogant avec lequel, de nos jours, on tranche les gra
13
ltés de l’âme, inutilisées, s’atrophient. Pourvu,
dit
-on, que subsiste le peu de morale nécessaire aux affaires, tout ira b
14
rer. 2° Accepter l’esprit, et ses conditions. Je
dis
que les êtres encore doués de quelque sensibilité spirituelle devienn
15
parmi les jeunes gens, jusqu’au jour où, comme on
dit
, sans doute par ironie, « la vie les prend ». Irréguliers aux yeux du
16
nôtre ? « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon »,
dit
l’Écriture. ⁂ Je ne pense pas qu’une attitude réactionnaire qui cons
17
la même extension que l’humanité. On n’en saurait
dire
autant de notre raison. Les faits mystiques — qu’on les prenne en l’é
18
raternité désespérée » devant la mort. Tout cela,
dira-t
-on, compose une figure originale certes, mais à tel point que sa port
19
M. Malraux se fait de lui-même. Je suis tenté de
dire
: son moi idéal, celui auquel il donne sa plus profonde et intime adh
20
Les Puissances du désert. 11. Le prix Goncourt,
dit
-on, eût été décerné à M. Malraux s’il n’avait naguère au cours de ses
21
qu’elle n’invente ou qu’elle ne stylise. On peut
dire
, avec plus de louange d’ailleurs que d’ironie, qu’elle touche à tout
22
ux : J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne
dire
que c’est le plus bel âge de la vie… — Où était placé notre mal ? dan
23
ici la thèse marxiste, dont le moins qu’on puisse
dire
est qu’elle sent son xixe siècle. On peut lui faire un grief plus gr
24
viendront y trouver leur liberté. Mais pourquoi
dira-t
-on, s’arrêter à ces cris d’une révolte égarée par la haine ? C’est qu
25
ont on ne saurait prévoir les avatars. Tout cela,
disons
-le nettement, est d’une singulière incohérence. Et il est évident que
26
ue, à l’endroit d’un philosophe caractérisé, nous
dit
-on, par « sa terreur sincère de la vérité qui menace ». Mais partout
27
as comme un homme devrait vivre ». Mais alors, se
dit
-on souvent en lisant les critiques marxistes — et c’est ici le nœud d
28
ril 1931)f C’est donc qu’il y en a ? avez-vous
dit
. Depuis le temps qu’on cherchait à nous faire croire qu’une origine p
29
n plus que quiconque de principes définis — je ne
dis
pas de cadres — qui lui servent de thèmes dans ses variations, d’appu
30
», il n’y a pas de « sujets protestants ». Mais,
dira-t
-on, il y a tous les sujets chrétiens ! C’est bien là que nous voulion
31
e, on pourrait résumer la pensée de Keyserling en
disant
qu’il oppose à l’idéal actuel d’assurances à tous les degrés — idéal
32
itif, immédiat parce qu’éternel. Là où Keyserling
dit
seulement adaptation, nous ajoutons régénération ; et lorsqu’il dit s
33
tation, nous ajoutons régénération ; et lorsqu’il
dit
spiritualité, nous pensons connaissance mystique. g. Rougemont Den
34
ez savoir comment cela s’applique à mon histoire,
dit
l’auteur dans sa préface, lisez-la, et si vous la lisez, ne dites pas
35
ans sa préface, lisez-la, et si vous la lisez, ne
dites
pas à vos amis ce qui arrive avant qu’ils n’aient lu eux-mêmes le liv
36
-mêmes le livre. J’espère que les critiques ne le
diront
pas non plus ; mais je sais que c’est beaucoup leur demander. » Eh bi
37
de multiples week-ends… » Il y aurait beaucoup à
dire
pour et contre le roman mondain — entendons mondain par le cadre et l
38
plus pures que celles de la vie courante, on peut
dire
que les romans « mondains » de Baring ne manquent pas à cette tâche,
39
orte à proprement parler de morale, malgré ce que
dit
l’auteur dans sa préface. Bien plutôt, elle est l’expression concrète
40
t cela qui forme le sujet implicite, nous l’avons
dit
, de son œuvre romanesque. Et c’est par tout ce qu’elle contient d’ine
41
en et vit dans un milieu catholique qui n’exerce,
dit
-elle, aucune pression sur ses convictions religieuses. Mais le mot co
42
le-mère sont nettement antipathiques, mais ils ne
disent
rien, eux !) Comment Blanche ne se sentirait-elle pas attirée par la
43
nche se souvint que Lady Mount-Stratton lui avait
dit
presque la même chose dans le Podere à Florence. — Je sens, il est vr
44
e pénétrant et presque trop certain, sourd, comme
dit
Charles Du Bos « cette tristesse par-delà la tristesse que Baring exc
45
re, en France tout au moins, — du plus actuel, je
dirais
même du plus urgent de tous. Søren Kierkegaard naquit à Copenhague en
46
c’est surtout le fond des vallées, — si l’on ose
dire
, — où il fait vivre d’imaginaires bons sauvages. Et pour la grande ma
47
Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)l m
Dire
de ce livre qu’il ne ressemble à rien serait une louange trop littéra
48
gences véritables et sans grandeur. Peut-être, se
dit
-on en le fermant, est-il réellement impossible à une âme chrétienne d
49
st qu’un de ces meneurs écrive un livre pour nous
dire
comment il voit le peuple, comment il l’aime, et quel est le secret d
50
s, en plein accord avec son expérience intime (je
dirais
même sentimentale), et avec sa foi chrétienne. Il peut livrer sans cr
51
mplicité, il parvient à être si émouvant. On peut
dire
que dans ces deux gros volumes si nourris, il n’y a pas deux lignes d
52
et de descriptions des lieux où ils vivent. C’est
dire
que l’œuvre mérite l’effort d’attention soutenue que plusieurs chapit
53
osophie. Il entendait une voix intérieure qui lui
disait
: « Si tu te mêles de ces affaires, tu ne seras toi-même, à la fin, p
54
. » Mais au même moment une autre voix intérieure
disait
: « La bonté est le sel de la vie. L’organisme social demande des sac
55
n’est par une révolution ? Je vous demande de me
dire
clairement votre pensée à ce sujet. Eiichi se taisait. Une minute, de
56
se taisait, car il savait qu’il était inutile de
dire
quoi que ce soit à cet homme en colère. Trois, quatre, cinq minutes s
57
usqu’au bout des doigts. Il eut été impossible de
dire
lequel des deux était le juge de l’autre. Eiichi est provisoirement
58
sentait graduellement attiré par le Christ. Il se
disait
que ce n’était pas dans la mer qu’il fallait se jeter, mais dans les
59
elligence sera de son côté. — « Causons un peu »,
dit
le serpent… ⁂ Divers, recueil d’aphorismes, de « caractères » et de
60
et. Que Gide ne soit pas si « mauvais » qu’on l’a
dit
, — ou qu’il a bien voulu s’en donner l’air — je suis prêt à le concéd
61
it pas supporter qu’on l’engage. Mais qu’est-ce à
dire
lorsqu’on comprend que, non satisfait de s’y complaire, il croit y dé
62
croit y découvrir son originalité, ou comme il le
dit
: son « paysage intérieur ». « Je puis dire que ce n’est pas à moi-mê
63
il le dit : son « paysage intérieur ». « Je puis
dire
que ce n’est pas à moi-même que je m’intéresse, mais au conflit de ce
64
ence de sa « réforme » et de sa nouveauté. Luther
disait
: « Je ne puis autrement. » Gide, lui, se préoccupe sans cesse de fai
65
amment mesuré, conscient, exquis, mais, pour tout
dire
, complaisant et sans vénération. Complaisant à sa propre modestie. Et
66
s romans est un indice révélateur, car quoi qu’on
dise
de la différence entre la vie et le roman, la composition de celui-ci
67
urs sujets) d’une perspicacité prophétique. 26.
Dire
de Gide qu’il est un écrivain protestant est une façon de parler que
68
traité en profondeur — roman-plongée pourrait-on
dire
—, d’une sourde et hautaine gravité, apparaît comme le premier chef-d
69
t de savoir si nous les méritons encore. Comme le
disait
un homme d’esprit, plus l’ancêtre dont on se réclame est éloigné, moi
70
res « bien protestants ». Je serais même tenté de
dire
, forçant un peu ma thèse, que ces traits négatifs, alliés à d’évident
71
dans le détail une accusation que certains, déjà,
disent
banale, pour lui ôter sa force, je le crains. ⁂ Le puritanisme, expre
72
e. Car il est certains cas où celui qui craint de
dire
toute la vérité n’exprime par là rien d’autre que sa méfiance vis-à-v
73
« selon l’immensité de sa grandeur » comme il est
dit
au dernier psaume. 28. Denis Saurat, dans la Nouvelle Revue frança
74
t une de ces « questions au christianisme » comme
dit
Barth, une de ces questions qui nous sont posées comme autant d’accus
75
mais plutôt pour en faire sentir l’acuité. Mais,
dira-t
-on d’emblée, le simple fait qu’une équivoque si grave subsiste et par
76
Seigneur et Jésus son fils bien-aimé. C’est vous
dire
que j’ai acquis plus de raison et d’expérience : la crainte du Seigne
77
affirmations nettement immanentistes, ou comme on
disait
alors, panthéistes. Source de malentendus perpétuellement renaissants
78
communauté de la foi chrétienne l’homme qui a pu
dire
qu’il s’inclinait devant le Christ comme devant la « révélation divin
79
uge le monde séparé de Dieu. Il n’est pas vrai de
dire
qu’un monde séparé de Dieu doit ou peut être envisagé comme un monde
80
ond : christianisme ou marxisme. Ce qui revient à
dire
que seuls les chrétiens, en tant que chrétiens, non pas en tant que b
81
: péril de gauche et péril de droite, pourrait-on
dire
, afin de simplifier. M. Thierry Maulnier vient de réunir en volume un
82
gativisme m’apparaît caractéristique de la pensée
dite
« de droite », et c’est par là surtout que M. Thierry Maulnier révèle
83
ieuses, sont donc abstraites. Il ne suffit pas de
dire
à ses contemporains qu’ils ont tort de penser ceci ou cela avec passi
84
sont retournées ici. La philosophie présente qui
dit
et croit qu’elle se déroule au profit de l’homme, est-elle dirigée ré
85
aractérisée par son refus d’aborder les questions
dites
vulgaires, qui conduiraient à des conclusions dangereuses pour l’ordr
86
d’immanence, de contingence, et l’on ne voit pas,
dit
M. Nizan, « comment ces produits tératologiques de la méditation pour
87
ne tombe pas sous le coup de leurs techniques. On
dira
sans doute que l’auteur exagère quand il dénonce le péril d’une pensé
88
lle et dépourvue d’intérêt humain concret. On lui
dira
que ce n’est pas si grave, que le monde n’est plus mené par les philo
89
hérents à l’être concret. Seul l’Évangile — je ne
dis
pas les religions, ni leurs morales, ni leurs prêtres, ni tout leur a
90
débat dans une crise millénaire dont les périodes
dites
« prospères » ne sont que les temps de répit, souvent déshonorés par
91
ue, elle aussi, possède sa chance de grandeur. Je
dirai
même qu’elle a plus de chances qu’aucune autre. Le vieux « désordre »
92
mple, qui me paraît caractériser notre siècle. On
dit
le contraire un peu partout, je le sais bien. On répète que les événe
93
es gens en place qui, chaque fois que nous venons
dire
: voici ce qu’il faut faire, nous répondent : Attention ! le problème
94
à des êtres collectifs. Je m’explique. Quand nous
disons
: le siècle, le xxe siècle par exemple, nous entendons par là une ré
95
nnes, de quelques génies, par exemple. Quand nous
disons
destin du siècle, nous disons destin des nations, destin du prolétari
96
exemple. Quand nous disons destin du siècle, nous
disons
destin des nations, destin du prolétariat, destin du capitalisme, des
97
les, leur évolution fatale, leur destinée. Autant
dire
que nous avons fait de toutes les réalités collectives des divinités
98
us pas toujours conscience de les servir. Vous me
direz
peut-être que, pour votre compte, la classe ou la race vous importent
99
Que répondra Hitler ? Il répondra que tout ce que
dit
Trotski, s’explique simplement par le fait que Trotski est un Juif. V
100
Or, la seule chose intéressante au monde — et je
dis
intéressante au sens le plus profond du terme, la seule chose qui int
101
notre dégénérescence. Le philosophe Léon Chestov
disait
un jour à quelques amis : « Il paraît qu’il existe deux théories tout
102
Ne fût-ce que par le moyen de la presse. On peut
dire
, sans exagérer, que les journaux disposent de nos vies. Sans eux, la
103
me des jeunes miliciens en chemise brune. On nous
dit
que la vie, en Amérique, est impossible, parce que tous les apparteme
104
ivité, devient automatiquement de la haine. On me
dira
que la solidarité entre les peuples est désormais un fait acquis, une
105
exemple qui vous vient à l’esprit, lorsqu’on vous
dit
que désormais « tout se tient » dans le monde, c’est l’exemple suivan
106
Je connais la réaction qui l’accueille. Hé quoi !
dit
-on, en face de tous ces monstres menaçants, vous n’avez rien à propos
107
dre ici en mon nom personnel. Quel est donc, nous
dit
-on, le fondement réel de la personne ? Est-ce une vue philosophique ?
108
re de Dieu, qui s’appelle l’amour du prochain. Je
dis
bien : acte, et il faut insister là-dessus. Le monde s’est emparé des
109
t éprouver Jésus, l’un d’entre eux se leva et lui
dit
: Mais qui est mon prochain ? Ce docteur se disait sans doute : aimer
110
i dit : Mais qui est mon prochain ? Ce docteur se
disait
sans doute : aimer son prochain, c’est bien vague, cela me paraît ass
111
on trouve cela normal. Ce fut toujours le cas, me
dira-t
-on ? Mais ce n’est point partout le cas. L’exemple de l’Allemagne peu
112
» (c’est-à-dire l’obéissance à quelqu’un dont ils
disent
qu’il ordonne cette soumission : ils l’appellent Dieu). Ce qu’il y a
113
l’on « sue à grosses gouttes ». Il est facile de
dire
que Nietzsche exagère ; plus difficile de contester la cruelle pénétr
114
ienne. « Philosopher, c’est apprendre à mourir »,
disait
le triste Cicéron, et Montaigne l’en loue. Pour M. Marcel, on lui fer
115
ue. Pour M. Marcel, on lui ferait plus volontiers
dire
que philosopher, c’est apprendre à ne pas se suicider. « On pourrait
116
pprendre à ne pas se suicider. « On pourrait même
dire
que la possibilité permanente du suicide est en ce sens48 le point d’
117
indéfinissable de l’être. « Il faut qu’il y ait,
dit
M. Marcel, ou il faudrait qu’il y eût de l’être, que tout ne se rédui
118
omme s’ils n’étaient pas eux-mêmes en jeu ! Mais,
dit
l’auteur, « je ne puis me dispenser de me demander du même coup : qui
119
une critique pénétrante de nos modes de vivre, je
dirai
plus : quelques-uns des fondements d’une éthique de l’être qu’il est
120
opposent à la « morale des commerçants » — comme
disait
Nietzsche — qui domine notre société. 43. On trouvera dans les exce
121
voyait clairement que nul homme ne peut jamais se
dire
chrétien. Cette position paradoxale a permis les interprétations les
122
pens de l’humain. Au sein de cette crise que l’on
dit
sans précédent, que fait l’individu pour se défendre ? Et quels titre
123
fondé. Ce n’est pas évident de soi, si l’on peut
dire
: les marxistes le nient avec plus de passion que les bourgeois n’app
124
t certains pensent : une mauvaise conscience. Que
disent
les collectivistes ? Que le grand nombre est plus précieux que le pet
125
ait d’un ridicule défaut de sens pratique. Et que
disent
alors les bourgeois ? Les mêmes phrases, à peu près, mais sans y croi
126
tion générale, il s’en ira mourir à l’hôpital, en
disant
à son seul ami : « Salue tous les hommes ! Je les aimais bien tous… »
127
lors, il est vrai, les choses ont bien changé. On
dirait
même qu’elles sont au pire, mais il faut prendre garde de laisser cro
128
er l’esprit. Qu’est-ce que l’esprit ? « L’esprit,
dit
Kierkegaard, c’est la puissance que le savoir d’un homme exerce sur s
129
pas une distinction. Et lequel d’entre nous peut
dire
qu’il a calculé la dépense ? Il faudrait bien savoir de quoi l’on par
130
rits, dont témoigne la renaissance, ou pour mieux
dire
, la découverte, parmi nous, de cette pensée impitoyable. Remède du pi
131
ns dangereux ; tous en seront… « Deux questions —
dit
encore Kierkegaard — témoignent de l’esprit : 1) Ce qu’on nous prêche
132
Dieu est telle qu’on y trouve quelque passage qui
dise
le contraire d’un autre. » Car l’apparence de la contradiction nous o
133
as à ce siècle présent, mais soyez transformés »,
dit
saint Paul. Le solitaire devant Dieu, c’est celui qui se tient à l’or
134
ence qu’on leur prête : hélas ! il serait faux de
dire
qu’ils n’en ont pas… Mais encore une fois, ce n’est pas échapper aux
135
re une foule et que personne peut-être ne saurait
dire
qui l’avait fait ou qui avait commencé, celles-là l’auraient eu, ce c
136
de l’existence individuelle. Chaque fois que nous
disons
d’un de nos dieux qu’il est puissant, nous témoignons de notre démiss
137
ux faux dieux qu’elle a suscités. « Le philosophe
dit
à bon droit que la vie doit être comprise en arrière, mais il oublie
138
dans l’instant, « sous le regard de Dieu », comme
disent
les chrétiens. (Est-ce facile ? ou bien même possible ? Est-ce un eff
139
sort commun, tu ne cours pas grand risque. Si tu
dis
non, si tu agis, elle te tuera peut-être, quitte à fleurir ensuite la
140
ertes, répond Kierkegaard, mais il vaudrait mieux
dire
: « “Moi, je ne le puis pas.” Et s’il est fou de penser que tous doiv
141
mes préfèrent « mourir imperceptiblement », comme
disait
Nietzsche, et c’est là ce qu’ils appellent leur petit train-train jou
142
nité, de grandeur. J’ai d’autant plus envie de le
dire
qu’on n’a pas annoncé sa parution à grand fracas, et qu’à ma connaiss
143
au public habituel des prix Goncourt —, et qui le
dit
avec une puissance assez austère. ⁂ Six chômeurs allemands, anciens o
144
inistre, l’incarnation de leur nation, saura leur
dire
le mot de ce destin. « Nous avons perdu la guerre, Bell, et dans la s
145
t la politique étrange de cette nation. Mais j’ai
dit
que cette œuvre pourrait s’intituler tout aussi bien « La condition h
146
vec une pareille puissance. J’ai eu l’occasion de
dire
, ici même, mon admiration pour les livres de M. Malraux. Je suis d’au
147
s cent ans qu’elle ne l’est aujourd’hui. Mais que
dis
-je, cent ans ! Il faut à leur espoir de bien plus formidables chiffre
148
que la Sainte-Cène. Kierkegaard n’eût pas mieux
dit
. « Pensées qui blessent — pour édifier » — c’est ainsi qu’il nommait
149
… » jugez des autres ! Jugez de moi ! semble-t-il
dire
. Et c’est ainsi que l’incroyant se juge chaque fois qu’il prononce un
150
is qu’il prononce une vérité. En quoi l’on pourra
dire
qu’il ressemble fort au croyant, — toutefois, sans le savoir, c’est l
151
pour l’amour de Dieu ? Est-ce autre chose que de
dire
: J’aime les gendarmes pour l’amour de la justice ? Ou de s’écrier, c
152
rencontré Schopenhauer. La nature est mauvaise,
dit
le christianisme : ne serait-il pas quelque chose contre nature ? Sin
153
u’elle est mauvaise. Dans ce sens, il est vrai de
dire
: le christianisme est contre nature. Et je m’explique mal pourquoi t
154
injustice, car il y a une manière « injuste » de
dire
des choses vraies en soi —, elles me laissent presque toujours plus p
155
Cinquante-cinq ans plus tard, je serais tenté de
dire
que les hommes ne supportent plus aucune pensée qui contredise celle-
156
e justifié, voici pour les conservateurs : « Vous
dites
que vous croyez à la nécessité de la religion ? Soyez sincères ! Vous
157
rf arbitre) (avril 1937)aa Luther inconnu
Dire
qu’on ignore Luther en France serait exagérer, mais dans le sens cont
158
sure et la sérieuse information théologique… Ceci
dit
, il est juste d’insister sur la grande valeur des travaux de quelques
159
fessés MM. Jean Baruzi et E. Gilson, pour ne rien
dire
— mais cela va de soi — de l’activité des professeurs de dogmatique l
160
excité (bien plutôt que « désarmé », comme il le
dit
aux premières pages) par les procédés de l’humaniste et du sceptique
161
e que Calvin et Luther ont fait leur temps, — que
dire
de Paul bien plus ancien ! — tous ceux qui tiennent la prédestination
162
it d’ailleurs du chef d’un grand mouvement (comme
dirait
le jargon d’aujourd’hui), tout est bien fait, dans ce Traité, pour he
163
é tout, que je les fais librement, et tu viens me
dire
qu’elles sont prévues ! Et prévues par un Dieu éternel, qui alors se
164
nement ! Il faudra donc choisir : Dieu ou moi. Je
dirai
: moi. Dussè-je tuer Dieu, comme Nietzsche a proclamé qu’il avait fai
165
peuvent l’imaginer que morte. Mais la Bible nous
dit
qu’elle est la Vie, et que notre vie n’est qu’une mort à ses yeux. Qu
166
quelque chose d’immobile, de statique ? Qui nous
dit
qu’elle n’est pas, au contraire, la source de tout acte et de toute c
167
de la prière. « Demandez et l’on vous donnera »,
dit
le même Dieu qui nous prédestina ! Quand le croyant, qui sait que Die
168
retournons à lui, il est en nous lorsque l’Esprit
dit
la Parole dans notre cœur. Quelle étrange illusion nous ferait croire
169
eptés le Credo et son fondement qui est la Parole
dite
en nous par l’Esprit et attestée par l’Écriture, — or, cette Parole e
170
té conditionnelle et nécessité absolue, comme ils
disent
», et ce ils désigne « les sophistes », c’est-à-dire les scolastiques
171
tances à leur dessein. Dans un certain sens, nous
dirons
qu’ils partaient sans cesse d’eux-mêmes, de leur foi ou de leur ambit
172
qu’une fonction sociale, un « soldat politique »,
dirait
-on de nos jours. Et l’esprit périclite, faute de liberté. La Grèce in
173
et bien des créations chrétiennes, ou pour mieux
dire
, des créations de l’Église chrétienne. Dans la personne ainsi définie
174
. Politique du fédéralisme Nous en avons assez
dit
pour qu’il soit désormais facile de voir qu’à l’attitude œcuménique e
175
de demain qu’une période de chaos étatisé ; je ne
dis
même pas de « révolution ». Car pour qu’une révolution se déclenche,
176
il ne propose rien aux peuples de l’Europe. Or il
dit
qu’il n’en a pas le temps… Quant au rôle de Staline, il paraît être d
177
e, — dont je ne puis donner ici que le thème — je
dirai
ceci : en Russie, en Allemagne, en Italie et en Espagne, la distincti
178
e responsabilité humaine, et, n’hésitons pas à le
dire
, une vocation. 4. La renaissance liturgique qui va de pair, dans tout
179
at ne feront rien, pour la raison que je viens de
dire
, et les politiciens moins encore, pour la raison que les régions n’ex
180
? Dans les partis, tout peut changer. Certains,
disait
Emmanuel Berl « peuvent en avoir marre tout d’un coup »74. Déjà s’opè
181
ler le monde, pas assez pour tout écraser, je les
dirai
pédagogiques, seules capables de surmonter notre inertie et l’invinci
182
danger mortel, bien avéré, mais qui rapporte. Je
disais
cela dans mon jardin du pays de Gex devant la caméra de la TV françai
183
trales nucléaires qui vont arranger cela et qu’on
dit
au surplus tellement propres… Mais comme tout le monde déjà oublie sa
184
asés dans l’heure… Quelqu’un d’autre l’avait déjà
dit
, c’était Saint-Just, au cœur de la Révolution : Il faut attendre un
185
e vent favorable pour qui ne sait pas où il va »,
disait
Sénèque. Mais pour celui qui sait, tout est possible tant qu’un vent
186
ue sa volonté et la vraie Voie. « Sentinelle, que
dis
-tu de la nuit ? » Il y a quelques années, ayant écrit que l’action po
187
u péril où l’humain risque de s’anéantir, et nous
disons
: — ce serait trop bête ! Nous venons d’entrevoir la guérison possibl
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tant, ce serait la solution.) Je ne vais pas vous
dire
: — Aimez-vous ! (même remarque). Mais seulement : — Remplacez ce sys
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gé sur l’avenir par la voix de l’angoisse humaine
dit
seulement : Convertissez-vous ! Le mot doit être ici reçu dans toute
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venez chrétiens ! ». Isaïe n’était pas chrétien.)
Dira-t
-on que l’on peut partager telles idées sur les méfaits des centrales
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ir, une voix crie au prophète : — Sentinelle, que
dis
-tu de la nuit ? Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? La sentinelle a r
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ntinelle, que dis-tu de la nuit ? Sentinelle, que
dis
-tu de la nuit ? La sentinelle a répondu : — Le matin vient, et la nui