1 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
1 ité fondamentale. L’infaillible progrès aurait-il fait fausse route ? Est-il temps encore de le détourner du désastre spirit
2 a réalisé comme il est donné à peu d’hommes de le faire  : 7000 voitures par jour, et la possibilité d’augmenter encore cette
3 t de sous-estimer. Les griefs que les socialistes font aux capitalistes européens ne sauraient l’atteindre. Au contraire, il
4 ord. Et, comme il est très intelligent, il a vite fait de démêler les conditions les plus rationnelles de la production, ave
5 . Par le procédé très simple de la répétition, on fait croire aux gens qu’ils ne peuvent plus vivre heureux sans auto. Voilà
6 besoin. Pour cela, on abaisse les prix. Le client fait la comparaison. Il est impressionné par la baisse, au point qu’il en
7 ustriel ait forcé (psychologiquement) le client à faire une dépense superflue ; le scandale est qu’il l’ait trompé sur ses vé
8 la réalisation concrète d’une théorie qui tend à faire de ce monde un séjour meilleur pour les hommes. » C’est le bonheur, l
9 u… Mais nous nous absorbons trop dans ce que nous faisons et ne pensons pas assez aux raisons que nous avons de le faire. Tout
10 ensons pas assez aux raisons que nous avons de le faire . Tout notre système de concurrence, tout notre effort de création, to
11 de tous les temps. On me dira que Ford a mieux à faire que de philosopher. Je le veux. Mais si j’insiste un peu sur ses « id
12 difficile et la plus grave : celle qu’on ne peut faire qu’au nom de l’Esprit et de ses exigences. Mais le « rien de nouveau
13 table, la connaissance de l’Esprit. C’est déjà un fait d’expérience. Et qui n’en pourrait citer un exemple individuel ? Nous
14 sens de l’âme se nomme bon sens américain. On en fait quelque chose de jovial et d’alerte, quelque chose de très sympathiqu
15 rès sympathique et pas dangereux du tout. On n’en fait pas une philosophie. Mais, sans qu’on s’en doute, cela en prend la pl
16 nde, c’est-à-dire à une nature dont l’usine lui a fait oublier jusqu’à l’existence, et à une liberté qu’il s’empresse d’alié
17 ffort de l’acquérir, les forces mêmes qui nous la firent désirer. 2° Accepter l’esprit, et ses conditions. Je dis que les êtr
18 ue sensibilité spirituelle deviennent par le seul fait de rester eux-mêmes dans un monde fordisé, des anarchistes. Car l’Esp
19 les écarte des engrenages où ils risqueraient de faire grain de sable. Ils se réfugient dans ce qu’on pourrait appeler les c
20 qu’une échappatoire utopique. Nous avons mieux à faire , il n’est plus temps de se désintéresser simplement des buts — si bas
21 que c’est une question de foi. 1. Une enquête faite à Genève a révélé que les livres les plus lus du grand public sont Ma
2 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
22 entreprise par certains philosophes des sciences fait -elle songer à l’activité de cet espion anglais qui parvint durant la
3 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
23 s que le style très tendu de M. Malraux n’est pas fait pour dissiper. Perken, dans ses conversations, fait parfois penser à
24 it pour dissiper. Perken, dans ses conversations, fait parfois penser à ces gens — on en rencontre dans les affaires — qui s
25 doute que l’idée la plus forte que M. Malraux se fait de lui-même. Je suis tenté de dire : son moi idéal, celui auquel il d
26 ines et humaines, n’eussent vraisemblablement pas fait encourir à notre auteur pareil ostracisme. Mais notre monde ne connaî
4 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
27 Sécularisme (mars 1931)e Il nous plaît de faire converser ici les gens les moins faits pour s’entendre : ce n’est pas
28 faute d’emploi, il n’y avait aucune correction à faire  ». D’ailleurs, il ne veut pas poétiser le tableau, car, pour lui, « ê
29 e la prose est plus vraie que la poésie, le petit fait plus vrai que le haut fait, la mesquinerie plus vraie que la grandeur
30 ue la poésie, le petit fait plus vrai que le haut fait , la mesquinerie plus vraie que la grandeur. C’est sans doute qu’on le
31 her de penser que cette peinture d’Aden est assez faite pour y contribuer : si grande est en effet l’horreur que M. Nizan épr
32 re est qu’elle sent son xixe siècle. On peut lui faire un grief plus grave : elle subordonne toute réforme à une préalable r
33 e n’hésite pas à le déclarer. On m’arrêtera en me faisant observer que cet orgueil n’a pas un caractère personnel, puisque l’Es
34 ition recèle de flatterie. Ce n’est pas tout : en fait l’idéaliste se substitue inévitablement à l’Esprit — et cette fois no
35 l’autre. La preuve, je m’amuse à la voir dans le fait que le pamphlet de M. Nizan, communiste, est encore plus dur que l’ar
36 ce temps, souscrirait aux critiques que M. Nizan fait à l’actuelle civilisation, souffrant comme lui de ce que « les hommes
5 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
37 -vous dit. Depuis le temps qu’on cherchait à nous faire croire qu’une origine protestante était un vice rédhibitoire pour tou
38 arriérés. Or nous n’étions pas raisonnables, nous faisions des projets dont on parlait, la nuit, dans les chambres où les curios
39 e valable pût être esquissée. Car, avouons-le, du fait même de la nouveauté que représentait une telle exposition, le caract
40 ontbéliard » grave et serein. Deux petits Lotiron font un coin de campagne lumineuse, et le « Douarnenez » de Mac-Avoy est t
41 é de décrire, dès à présent, un art protestant de fait , peut-on, par contre, le définir idéalement ? Il nous semble que cela
6 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Conférences du comte Keyserling (avril 1931)
42 du développement exagéré de la technique dans le fait qu’aujourd’hui les masses veulent conquérir des biens spirituels et m
7 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
43 et-il en jeu les deux éléments dont l’antagonisme fait le fond de presque toutes les grandes œuvres romanesques : une indivi
44 mérite le plus rare de ce livre est sans doute de faire sentir et « réaliser » au lecteur le tragique de la durée d’une vie.
45 le tragique de la durée d’une vie. M. Baring nous fait suivre de sa naissance à sa mort toute l’existence de Blanche Cliffor
46 ste » désireux de justifier une thèse plus que de faire comprendre la réalité. Et c’est au cours des quarante pages qu’il con
47 t étant nul), ni la foi chrétienne en général (du fait précisément que les mobiles humains sont ici entièrement suffisants e
48 d’une loi organique, inéluctable, amorale, tout à fait indépendante de nos appréciations. Nous sommes naturellement portés à
49 ntolérable. — Elle l’est presque, mais pas tout à fait . Il faut l’accepter. Songez à l’agonie du Jardin des Oliviers. Blanch
8 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
50 le fond des vallées, — si l’on ose dire, — où il fait vivre d’imaginaires bons sauvages. Et pour la grande majorité de ceux
51 t pour la grande majorité de ceux qui, après lui, feront intervenir la montagne dans leurs œuvres, elle n’est guère qu’un déco
52 onnel, un élément de pittoresque, un sublime tout fait , dont on agrémente des digressions sur l’ordre social. Mlle Engel con
9 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
53 la connaissance de la misère, et par là même nous fait sentir combien nous sommes mesquins, sans exigences véritables et san
54 : Avant l’Aube comble cette attente, mais elle en fait naître une nouvelle. C’est, en effet, sous la forme d’un roman dont l
55 « genèse » à vrai dire passionnante, et qui nous fait pénétrer dans l’intimité d’une vie, aux sources mêmes de ses détermin
56 s bien le signe d’une absence d’hypocrisie tout à fait insolite, et qui dans certains cas, paraîtra presque scandaleuse à ma
57 e la fenêtre, ferma les yeux et somnola. Le train faisait un bruit épouvantable dans sa course. Il pensait que c’eût été bien a
58 noms de gares tels que Tenman, Tamazukuri, tout à fait dans le genre d’Osaka, écrits sur des lampes carrées. Entre les stati
59 iichi à la porte. Il lui reste la ressource de se faire instituteur. Il assiste un soir, par hasard, à une réunion d’évangéli
60 tout entier à la misère des bas-fonds de Kobé. Il fait siennes toutes les épreuves d’un peuple misérable, des pires brutes q
61 es prostituées qu’il soigne, des ivrognes qui lui font des scènes effroyables, et vont jusqu’à lui tirer dessus, — ce qui ne
62 me le Procureur. Au contraire, il en profita pour faire une étude psychologique, en observant sur le visage de celui-ci les e
63 qu’y imprimait la passion. Il lui semblait qu’il faisait une étude pratique de désordre mental dans une classe d’école, tant i
64 ustrait quand il le faut pour mieux vivre et n’en fait jamais une affaire. Homme terriblement vivant, tenté, et décrivant se
65 es motifs de ses actions journalières. Par là, il fait souvent penser aux grands Russes, à Tolstoï surtout. Et par tous les
66 onde. Et voici que, le 14 février, il se décida à faire profession de disciple du Christ. Page étrange, en vérité, et dont l
67 u voiler sa difficulté. Les rares allusions qu’il fait à sa vie spirituelle n’en sont que plus émouvantes : Un dimanche, su
68 ’un Kagawa nous force à méditer chrétiennement le fait de la misère humaine, — cela ne saurait être sans fruits. 24. Ceux
69 ui veulent assimiler christianisme et capitalisme feraient bien de ne pas perdre de vue cet exemple. l. Rougemont Denis de, « 
10 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
70 subtil les vaniteux verdicts d’une moralité toute faite . Je ne me récrie pas et ne compte nullement désigner l’auteur de l’Im
71 ue grandes. Car l’excès même de ces scrupules les fait tourner soudain, les fait cailler en coquetteries. Et voici que l’exp
72 me de ces scrupules les fait tourner soudain, les fait cailler en coquetteries. Et voici que l’explication de soi pareilleme
73 mais pour la rendre vraiment vivante, celui-là ne fait qu’usurper la forme du sacrifice ; et c’est en vain qu’il tenterait d
74 esquelles Gide répond à ses critiques sont tout à fait significatives à cet égard. L’on est d’abord séduit par la finesse et
75 dées, dont mon âme n’est que le théâtre, et où je fais fonction moins d’acteur que de spectateur, de témoin. » (p. 31.) Mais
76 utrement. » Gide, lui, se préoccupe sans cesse de faire entendre qu’il « pourrait autrement ». Que rien de ce qu’il écrit ne
77 ’aille pas croire pourtant que désormais la vertu fera prime, les vices ayant épuisé leurs saveurs. La question n’est pas d’
78 s. La question n’est pas d’être vertueux, mais de faire la volonté de Dieu. Et ce que nous voulons ce ne sont pas des exemple
79 c’est lui qui me regarde et qui me perce, — et me fait honte d’oublier la grandeur. 25. Remarquons le tour qu’il adopte :
11 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
80 çaise. M. Thibaudet ajoute à ce propos : On m’a fait observer très justement, à l’époque, que j’oubliais Loti. Loti est un
81 arts protestante — et l’est restée (la révocation fit quitter, selon Vauban, les vaisseaux du roi à neuf-mille marins). Lot
82 la vieille souche maritime. Évidemment, cela n’en fait pas un Genevois, au contraire ! Mais n’oublions pas que toute l’œuvre
83 Mais n’oublions pas que toute l’œuvre de Loti est faite du morcellement et de l’adaptation d’un livre unique, son journal int
84 rise la critique de M. Albert Thibaudet, nous ont fait penser qu’il existe bel et bien un Loti vu de Genève, non pas sous la
85 hé le ciel ; les mêmes aspirations demeurent, qui faisaient tressaillir nos ancêtres, mais leur légitime objet a été enlevé ; les
86 ombrables de notre littérature. L’ouverture s’est faite , mais non du bon côté ; l’âme, que tourmente un suprême besoin d’épan
12 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
87 r 1932)q Nos gloires nous jugent C’est un fait digne d’intérêt, et que personne, croyons-nous, n’a relevé, que les g
88 ofonds). Un critique fort écouté29, à son propos, fit observer que les romanciers protestants montrent de préférence la fam
89 is en effet pour les témoins d’une confession, de faire le compte de leurs gloires ? Ne doivent-ils pas au contraire considér
90 on — où l’on n’eût voulu voir qu’une pudeur — lui fait éviter toute allusion chrétienne, au point qu’en tels endroits où la
91 ieux : cela n’a point empêché ces trois romans de faire figure, aux yeux de beaucoup, de livres « bien protestants ». Je sera
92 ffirmations souvent indignées de nos docteurs, un fait prit corps, irréfutable : dans l’esprit du Français moyen, « protesta
93 orce de conquête. Que nous le voulions ou non, en fait , sinon toujours en droit, l’héritage intellectuel du protestantisme d
94 pés de sa généralité, de son insistance… Et de ce fait qui paraît bien la confirmer : le dessèchement distingué de notre art
95 s la reconnaissance éperdue de notre incapacité à faire par nous-mêmes le bien, dans l’abandon aux mains de Dieu, — aux viole
13 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
96 ilement une équivoque réelle, mais plutôt pour en faire sentir l’acuité. Mais, dira-t-on d’emblée, le simple fait qu’une équi
97 tir l’acuité. Mais, dira-t-on d’emblée, le simple fait qu’une équivoque si grave subsiste et paraisse avoir été cultivée par
98 Curtius, rappelait récemment dans un article qui fit quelque bruit37 les débuts piétistes du jeune Goethe et la part activ
99 port à notre pensée naturelle. Dès lors, pourquoi faire intervenir dans notre vie une recherche qui risque surtout d’être nui
100 Heine. Elle est un mythe, au moyen duquel on peut faire de l’agitation et de la propagande antireligieuse ». En vérité, Goeth
101 religieuse de sa position. Ce qui, plus que tout, fait défaut à ce génie, c’est le sens tragique du péché. Car c’est bien da
102 d’une nature harmonieuse — et quand bien même il fait intervenir, à la fin, « l’amour d’En-Haut » venant à sa rencontre — G
14 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
103 s « L’esprit désintéressé est mort. » C’en est fait , les clercs ont trahi, et les cris de M. Benda sont couverts par la r
104 n — et la pratique — du service nécessaire que se fait l’unanimité de la nouvelle génération. Quels que soient par ailleurs
105 t Dandieu, sans aller jusqu’à prôner comme ils le font « la révolution nécessaire ». Certes, on ne saurait demander à un rec
106 es concrets ? À quoi sert cette philosophie ? Que fait -elle pour les hommes ? Que fait-elle contre eux ? Selon M. Nizan, la
107 philosophie ? Que fait-elle pour les hommes ? Que fait -elle contre eux ? Selon M. Nizan, la philosophie régnante est caract
108 hommes en dépit de sa promesse. » M. Brunschvicg fait un cours sur la technique du passage à l’absolu, parle de noumènes, d
109 té une importance qu’elle ne saurait avoir et lui fait par suite des reproches démesurés. Certes40. Mais dans la mesure, si
110 e inlassablement ce que les philosophes bourgeois font et comptent faire pour les hommes. Très bien. Nous le demandons aussi
111 ce que les philosophes bourgeois font et comptent faire pour les hommes. Très bien. Nous le demandons aussi. (Nous avons même
112 ensuite, et à notre tour, nous demanderons : que fait , que compte faire M. Nizan pour les hommes ? — Il compte leur apporte
113 tre tour, nous demanderons : que fait, que compte faire M. Nizan pour les hommes ? — Il compte leur apporter le marxisme. Or,
15 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
114 r « gagner du temps » ? Il semble que tout ce que fait l’humanité se retourne contre elle-même). Que doit lire un homme pres
115 par exemple, mais simplement parce que ces écrits faisaient penser. J’exagère à peine. La littérature de l’après-guerre, faite en
116 xagère à peine. La littérature de l’après-guerre, faite en grande partie par des hommes qui n’avaient pas eu le temps de se c
117 ’un intérêt passionné pour la vie du monde. Et ce fait est nouveau dans l’Histoire. Jamais le document n’a été recherché ave
118 ur autant de publier des romans nouveaux, mais le fait est que le seul grand succès, dans cet ordre, est allé au livre de Cé
16 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
119 in du siècle, tout se simplifie aussitôt ; et si, faisant un pas de plus, nous posons la question de notre destin personnel en
120 e fois que nous venons dire : voici ce qu’il faut faire , nous répondent : Attention ! le problème est plus complexe ! Non, le
121 ut le mal dont nous souffrons. Il suffit, pour le faire apparaître, de poser cette simple question : comment un siècle peut-i
122 fatale, leur destinée. Autant dire que nous avons fait de toutes les réalités collectives des divinités nouvelles, des divin
123 ler, selon Trotski, s’explique entièrement par le fait qu’il était, à la fin de la guerre, caporal dans l’armée allemande. S
124 ce que dit Trotski, s’explique simplement par le fait que Trotski est un Juif. Voilà, n’est-ce pas, deux points de vue inco
125 envoyer dos à dos. L’un et l’autre tendent à nous faire croire que l’homme n’est rien, mais moins que rien, et que tout ce qu
126 n se fonder une loi historique ? Sur ce qui a été fait . Toute loi qu’on découvre dans la société humaine repose sur le princ
127 ivrogne qui s’arrête de boire, ne fût-ce que pour faire mentir le proverbe. Les lois générales, économiques ou sociales, sont
128 s : « Il paraît qu’il existe deux théories tout à fait opposées concernant l’origine du genre humain. Les uns prétendent que
129 x partisans de Marx et de Gobineau. Il est tout à fait vrai que les adeptes du marxisme et du racisme sont entièrement domin
130 os vies, je suis bien obligé de reconnaître qu’en fait , ils nous dominent. Ne fût-ce que par le moyen de la presse. On peut
131 dissiper un malentendu que cette description a pu faire naître dans l’esprit de quelques-uns. Je sais que le bon ton, dans ce
132 asse anonyme. Je crois que c’est là ce qu’il peut faire de mieux. L’individu, tel que le concevait le dernier siècle, l’homme
133 la solidarité entre les peuples est désormais un fait acquis, une réalité économique. Nous devons au progrès mécanique que
134 croire qu’ils ont la vie dure, et que le mieux à faire pour nous, c’est encore de compter avec eux. Mais compter avec eux, c
135 iquer sous leur implacable destin. Ceux qui l’ont fait et qui le font encore, je vois bien ce qui les poussait, je vois bien
136 implacable destin. Ceux qui l’ont fait et qui le font encore, je vois bien ce qui les poussait, je vois bien ce qu’il y ava
137 homme qu’il fallait refaire. Nous avons oublié ce fait très simple : que la société doit être composée d’hommes réels. Nous
138 es ces questions, c’est la réponse de l’Évangile. Faites toutes les sociétés que vous voudrez, bouleversez les institutions, o
139 nde par la contrainte ou dans la liberté, vous ne ferez pas une société si vous n’avez pas, avant tout, retrouvé le rapport p
140 e vérité que toute sa religion n’avait pas pu lui faire comprendre : le prochain, c’est celui qui exerce, en actes, la miséri
141 et acte, à chaque fois qu’il nous est donné de le faire , rétablit le rapport humain, fonde notre destin personnel, et fonde a
17 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Deux essais de philosophes chrétiens (mai 1934)
142 artout le cas. L’exemple de l’Allemagne peut nous faire réfléchir. Les philosophes y connaissent des succès dont rien, ici, n
143 , que leur autorité — sinon de droit, du moins de fait — dût s’exercer au bénéfice des auteurs réputés « difficiles ». Car l
144 naïveté ? Car il est évident que cette phrase, en fait , supprime toute philosophie. Ou bien le primum vivere se trouve être
145 n demandait à son retour en France ce qu’il avait fait en exil : « J’ai vécu, Monsieur, c’est bien assez ! ». Ou bien le pri
146 technique détourne des problèmes qui se posent en fait . Mais que faut-il penser de ces techniques d’abstention ? ⁂ Tel est l
147 cette lâcheté dont il est riche et qui, chez lui, fait antichambre, et attend à la porte, inévitablement, cette lâcheté se p
148 ardon des offenses (« car ils ne savent ce qu’ils font — nous seuls savons ce qu’ils font »). On parle aussi de l’« amour de
149 vent ce qu’ils font — nous seuls savons ce qu’ils font  »). On parle aussi de l’« amour de ses ennemis » et l’on « sue à gros
150 ison à sa description du ressentiment — ce que je fais pour ma part sans réserve —, il reste à voir si les causes en sont bi
151 acifisme qui traduit bien plus la crainte de « se faire des ennemis » que la surnaturelle paix annoncée par le Christ à ceux
152 el est un de ceux dont nous devons attendre qu’il fasse passer de l’air dans la philosophie française ; un de ceux pour lesqu
153 n, et Montaigne l’en loue. Pour M. Marcel, on lui ferait plus volontiers dire que philosopher, c’est apprendre à ne pas se sui
154 s philosophes lui sont de peu de recours. Ils ont fait de l’être un problème qu’ils placent devant eux et qu’ils se mettent
155 le seul usage entièrement légitime qu’elle puisse faire de sa liberté consiste précisément à reconnaître qu’elle ne s’apparti
156 p. 297). Je sens bien qu’un aperçu si schématique fait tort au caractère concret de cette méditation. Si son mérite principa
157 i des références à l’actuel. La description qu’il fait de l’homme moderne réduit à un complexe de fonctions ; ses allusions
18 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notice biographique [Kierkegaard] (août 1934)
158 e assombrit toute sa vie ; il ne l’empêcha pas de faire fortune. Et c’est ainsi que Kierkegaard reçut en héritage de son père
159 re eut un immense succès ; mais à mesure qu’il se fit mieux comprendre, le public s’écarta, effrayé. Lorsqu’en 1854 il se m
160 n pas un « témoin de la vérité » ; c’est qu’il se faisait du christianisme une idée si pure et si absolue qu’il voyait claireme
19 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
161 n de cette crise que l’on dit sans précédent, que fait l’individu pour se défendre ? Et quels titres à l’existence vient-il
162 is sans y croire, ou du moins sans prouver par le fait qu’ils y croient. Il s’agirait alors de croire à quelque chose qui lé
163 mis. Supposez qu’un tel homme existe. Que va-t-on faire de lui, de ce héros, n’est-ce pas, des valeurs de l’esprit que justem
164 e pas, des valeurs de l’esprit que justement l’on fait profession de défendre ? La biographie de Kierkegaard va nous l’appre
165 On montrera sans trop de peine que ses idées sont faites pour rendre la vie impossible, puisqu’elles impliquent le martyre des
166 différence. Le savoir autonome, ou la puissance, font décorer celui qui les détient, mais l’exercice effectif du savoir peu
167 eul. Cette primauté de la foi sur les vérités qui font vivre, cette solitude première devant Dieu, est-ce bien cela que reve
168 Ils affirment trop tardivement que « l’argent ne fait pas le bonheur », et qu’il existe d’autres biens que nulle violence n
169 l’on voulait vraiment un champion de l’esprit, on ferait bien d’aller le prendre parmi ceux-là pour qui l’esprit n’a pas à se
170 re, mais bien à témoigner de son incarnation ; on ferait bien d’aller à ceux pour qui l’esprit n’est pas une espèce de confort
171 a plus absolue, la plus fondamentale qui lui soit faite , une figure littéralement gênante, un rappel presque insupportable à
172 nsable53. De cet homme, justement, que l’Histoire fait trembler et qui se réfugie dans les soucis publics comme on va voir u
173 étien », celui qui se réclame de l’esprit, ou qui fait profession de l’appeler. « Le Nouveau Testament ressemble à une satir
174 u’on nous prêche, est-ce possible ? 2) Puis-je le faire  ? Deux questions témoignent de l’absence de l’esprit : 1) Est-ce réel
175 st-ce réel ? 2) Mon voisin Christofersen l’a-t-il fait  ? l’a-t-il réellement fait ? »55 Nous posons toujours la dernière qu
176 Christofersen l’a-t-il fait ? l’a-t-il réellement fait  ? »55 Nous posons toujours la dernière question. Nous ne croyons pas
177 l apporte sa consolation, et sur ce texte on nous fait des sermons, à nous qui n’avons pas voulu souffrir ». « Dans l’église
178 aard. Ce n’est pas le rire d’un Molière : Molière fait rire la foule au dépens de l’extravagant. Mais Kierkegaard rit tout s
179 de sa peur de toute extravagance. « On peut leur faire faire ce qu’on veut, que ce soit le bien ou le mal, une seule conditi
180 peur de toute extravagance. « On peut leur faire faire ce qu’on veut, que ce soit le bien ou le mal, une seule condition leu
181 arence de la contradiction nous oblige à choisir, fait à la foi sa place, nous contraint à l’originalité. « Mais quoi, profe
182 ue personne peut-être ne saurait dire qui l’avait fait ou qui avait commencé, celles-là l’auraient eu, ce courage ! Ô menson
183 us lucides entrevoient le péril que ces doctrines font courir à l’homme, et j’entends, à l’homme tel qu’il est, dans l’ordre
184 er gage, les habitudes de l’esprit religieux leur font concevoir une Âme du Monde qu’ils se figurent (mais sans franchise, n
185 os désirs. Cette sorte de providence brute tout à fait inintelligible est le simple succédané de l’intelligible providence s
186 oderne est protestant », ajoute M. Benda, qui, en fait de protestants, ne connaît guère que Renouvier, son maître… 54. Jean
20 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
187 uvoir l’affirmer. Le roman le plus fort, le mieux fait , le plus impressionnant, celui qui apporte le plus de nouveauté, d’hu
188 assez suspect, les paye mais ne leur donne rien à faire  ; finalement, pour se débarrasser d’eux, il les fait tomber dans un p
189 e ; finalement, pour se débarrasser d’eux, il les fait tomber dans un piège grossier : un agent provocateur leur offre un en
190 uïes. Mais ils ne se retrouvent que pour aller se faire tuer ensemble devant Rio de Janeiro, au cours d’un combat acharné con
191 guerre encore plus cruel qu’auparavant, et qui en faisait un pays pauvre, abattu, désuni et impuissant… » Mais tandis que Bell,
192 n peuple ». ⁂ J’ai tenu à citer ces passages pour faire sentir à quelle hauteur se situe le drame de ce livre. Nous sommes bi
193 ens, y est engagé. À vrai dire, il est malaisé de faire la part, dans ce drame, de ce qui est national et de ce qui est plus
194 elle nation, de n’importe quelle communauté. Le «  fait nation », dans les dernières phrases de Pillau, n’apparaît-il pas lié
195 lemand évoque bien d’autres questions. Edschmid a fait le tour du monde ; il a séjourné longtemps en Orient et en Amérique ;
196 spectacle de la vie politique en Amérique du Sud fait mesurer la déchéance d’une race qui n’a pas su se garder pure. Alors 
197 les héros de Malraux n’ont pas toujours renoncé à faire de la littérature. On comprend bien que je n’oppose pas ici le nation
198 marxistes de Malraux (encore que l’un et l’autre fassent figure d’hérétiques dans leurs camps respectifs). Mais sur le plan de
21 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
199 e celle qu’adopta Nietzsche dans les écrits qu’il fit paraître. On ne saurait trop recommander la lecture de ce recueil aux
200 a, l’époque actuelle est, dans son esprit, tout à fait historique, elle témoigne par ce fait que l’humanité n’est plus courb
201 rit, tout à fait historique, elle témoigne par ce fait que l’humanité n’est plus courbée sous le joug, qu’elle est redevenue
202 sition » du moindre d’entre nous. Nietzsche croit faire un reproche terrible au christianisme en le traitant d’agent « non hi
203 orique de Karl Marx. En vertu de cet acte de foi, fait en révolte contre la vraie foi, ils se persuadent que l’humanité sera
204 nde sans l’acuité et la profondeur de l’intellect fait de la religion la chose la plus répugnante qui soit. Oui, je sais bi
205 du monde sans l’acuité et la profondeur de la foi fait de l’intelligence la chose la plus répugnante qui soit. » Il faut pe
206 ntradictoires : il attaque ici l’égoïsme, dont il fait par ailleurs l’apologie, mais sans jamais « déclarer ses valeurs », s
207 sme : l’opposition du péché et de la foi. « Je ne fais pas le bien que j’aime, mais je fais le mal que je hais. » C’est pour
208 foi. « Je ne fais pas le bien que j’aime, mais je fais le mal que je hais. » C’est pourquoi, lorsque Paul critique la vie de
209 c autorité, tandis que les critiques de Nietzsche feront toujours l’effet de criailleries. L’intensité de la vie prise comme
22 1937, Foi et Vie, articles (1928–1977). Luther et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)
210 le sens contraire de celui qu’on imagine. Car, on fait pis que de l’ignorer et même que de le méconnaître : on prétend, sans
211 es, de contradictions. Est-ce avec cela que s’est faite la Réforme ? D’autres, moins exigeants, n’hésitent pas à soutenir que
212 e et sa Diatribe (souvent personnifiée) n’est, en fait , que le support apparent d’une réflexion de plus vaste envergure, d’u
213 tout catholique se doit, en bonne logique, de les faire siens puisqu’il croit au mérite des œuvres ; et tous les protestants
214 stants qui jugent encore que Calvin et Luther ont fait leur temps, — que dire de Paul bien plus ancien ! — tous ceux qui tie
215 hommes de bonne volonté », tous ceux-là sont, en fait , avec Érasme et son armée de grands docteurs de tous les siècles pour
216 me dirait le jargon d’aujourd’hui), tout est bien fait , dans ce Traité, pour heurter de front le lecteur incroyant, ou celui
217 ologique. (Un tel homme est bien trop vivant pour faire de la psychologie ; trop engagé dans le réel pour prendre au sérieux
218 science du spectateur.) Ce qui ne manquera pas de faire crier au dogmatisme. Tout se passe ici « à l’intérieur » du christian
219 notre effort ? Il ne sert plus de rien. Nous n’en ferons plus ! Nous refusons de jouer si, d’avance, le vainqueur a été désign
220 s-tu seulement les vraies règles du jeu ? Qui t’a fait croire que ta vie était une partie à jouer entre toi et le monde, par
221 de compte : car je sens, malgré tout, que je les fais librement, et tu viens me dire qu’elles sont prévues ! Et prévues par
222 tuer Dieu, comme Nietzsche a proclamé qu’il avait fait . L. — Mais l’homme est « chair », et cette chair est liée à l’espace
223 dispensé d’agir, et que ce n’est plus la peine de faire aucun effort. Si tout est décidé d’avance, il n’y a plus qu’à se lais
224 ole dans notre cœur. Quelle étrange illusion nous ferait croire qu’une décision de l’Éternel est une décision dans le passé !
225 e c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire . » (Phil. 2 : 12-13). C’est parce que Dieu fait tout que nous devons
226 faire. » (Phil. 2 : 12-13). C’est parce que Dieu fait tout que nous devons agir, selon qu’il nous l’a commandé. C’est parce
227 dû mourir — cet acte extrême — pour nous sauver, fait voir que nous n’avons aucune liberté, par nous-mêmes, dans notre péch
228 liberté possible que dans la grâce que Dieu nous fait . Toute l’argumentation de Luther vise le moment de la décision, et né
229 ieu avec nous ! 68. À la proposition qu’on lui faisait , en 1537, d’éditer ses œuvres complètes, le réformateur répondit : « 
23 1946, Foi et Vie, articles (1928–1977). Fédéralisme et œcuménisme (octobre 1946)
230 ins une sorte de conscience anxieuse de l’œuvre à faire , c’est ce que prouvent ses « encycliques » improvisées à la veille de
231 s, dans le plan politique, provient sans doute du fait qu’ils sont des compromis, des accords minima, obtenus non sans peine
232 de l’autre. Sans doute n’était-il pas possible de faire davantage à ce moment. En fait, on a examiné la situation mondiale et
233 l pas possible de faire davantage à ce moment. En fait , on a examiné la situation mondiale et l’on a tenté de l’améliorer, c
234 nfluencer le cours des événements. L’histoire est faite d’initiatives, non de retouches, de vœux et d’amendements. Et pour qu
235 tréfonds de sa foi créatrice. Les hommes qui ont fait l’histoire sont ceux qui avaient une vision passionnée de leur but et
236 ue, de la combinaison de deux erreurs, on ne peut faire sortir une vérité, mais seulement une erreur aggravée. De même l’orth
237 De même l’orthodoxie ne sera jamais retrouvée en faisant une somme d’hérésies. Du conflit politique et économique, résultent p
238 oncernant l’Église universelle, implicitée par le fait même qu’il existe un effort œcuménique. Nous supposons cette doctrine
239 , certaines ont ajouté, et peu à peu substitué en fait , un principe d’unité immanent, c’est-à-dire humainement contrôlable.
240 identelle d’un même organe, n’ont rien de mieux à faire qu’à fusionner le plus tôt possible. 2. Philosophie de la personne
241 onne par des exemples historiques susceptibles de faire image. L’individu est une invention grecque, et sa naissance signale
242 et à réfléchir « pour son compte », et qui, de ce fait même, se distingue et s’isole. Raisonner, c’est d’abord douter, et c’
243 t puissant. À bien des égards même, l’étatisme ne fait qu’achever le processus de dissolution commencé par l’individualisme 
244 C’est avec la poussière des individus que l’État fait son ciment. Mais cet État centralisé, cette unité rigide et trop cont
245 agé et libéré, et ceci en vertu d’un seul et même fait  : la vocation qu’il a reçue de l’Éternel. Cet homme d’un type nouveau
246 vec le groupe, on a la possibilité matérielle d’y faire entendre sa voix. Si cela ne suffit pas, on peut changer de groupe. L
247 est exclue par le régime totalitaire, qui prétend faire coïncider les frontières de l’État avec celles de toutes les activité
248 s triomphent, aucun problème ne sera résolu de ce fait . Tout le monde sent ou pressent d’ailleurs que les deux termes de cet
249 e ruines pulvérisées. Le rôle de Churchill est de faire la guerre. Mais il ne pourra pas la gagner réellement s’il ne propose
250 e et crée pour ceux qui croient la possibilité de faire ce qu’il demande. Dans l’état d’impuissance apparente où se voient au
251 us la Troisième République ? Comment expliquer ce fait  ? À défaut d’une étude nuancée, — dont je ne puis donner ici que le t
252 dans ce dernier pays, étant prédéterminée par le fait — d’ordre ecclésiastique — qu’il fut fondé par des seceders.) Et l’on
253 anisation du Conseil œcuménique se trouve être de fait la seule Internationale en formation. On sait assez que les Internati
254 relations des groupes nationaux non étatiques. Ce fait simple institue pour le mouvement œcuménique une possibilité historiq
255 uvoir disposer, mais de ce que Dieu voulait qu’il fît . C’est toujours une utopie apparente ; en réalité, ce n’est qu’une ré
256 a nostalgie fédéraliste. Des auteurs isolés l’ont fait entendre. Des groupes d’intellectuels ont tenté de formuler certaines
24 1977, Foi et Vie, articles (1928–1977). Pédagogie des catastrophes (avril 1977)
257 e ce soit en version capitaliste ou communiste ne fait aucune différence. Ils se trompent d’Europe, quand ils veulent l’imit
258  équivalents TNT ». Condamner l’Europe et ne rien faire pour sa fédération, c’est priver le tiers-monde des seuls moyens de s
259 age. Mais ce qui est sûr, c’est qu’en refusant de faire les régions et de se « faire » du même mouvement, l’Europe perdrait s
260 st qu’en refusant de faire les régions et de se «  faire  » du même mouvement, l’Europe perdrait ses dernières chances de paix,
261 ndre à ces questions, m’étant donné pour tâche de faire voir et sentir la nécessité des régions, en tant qu’elle me paraît li
262 nversation ou un colloque privé. Pourtant, ils ne font rien de visible dans ce sens, tout occupés qu’ils sont à se maintenir
263 draient aussitôt, et à coup sûr, le pouvoir de le faire peut-être un jour… Je n’en vois pas un seul qui ait risqué l’expérien
264 ite, ou même de la Jeunesse. Les hommes d’État ne feront rien, pour la raison que je viens de dire, et les politiciens moins e
265 t de nécessités vitales et ça ne vote pas. Qu’ont fait tous nos gouvernements, avertis par le club de Rome ? Et qu’ont fait
266 rnements, avertis par le club de Rome ? Et qu’ont fait les partis politiques ? Ils sont encore « nationaux » avant tout, don
267 indiquer à l’observateur objectif que rien ne se fera , ni ne convaincra, ni ne s’imposera au xxe siècle, en temps utile.  
268 délai ; et la vision d’un avenir vivant, qui peut faire se lever d’autres forces. Rien de ce qui nous semble aujourd’hui défi
269 à celle-ci : qu’est-ce que le monde a désormais à faire sous le ciel ? Dans les partis, tout peut changer. Certains, disait
270 s partis grâce aux quelques centaines de voix qui font toute la différence. Déjà, un régime scandinave vient de se voir renv
271 lution régionaliste le levier politique qui avait fait défaut aux mouvements personnalistes des années 1930, puis aux fédéra
272 e sentir optimiste tant que je verrai que je puis faire quelque chose, quel qu’en soit d’ailleurs le succès ! Attitude qui n’
273 vous imposer ce que le bon sens jamais n’aura pu faire , et c’est la réalité elle-même qui va recourir à la pédagogie des cat
274 n générale éprouve le besoin de mesures propres à faire le bien. Saint-Just ajoutait : Ce qui produit le bien général est t
275 passé, des faits, c’est-à-dire du factum, du déjà fait . Toute pensée créatrice est du « wishful thinking », prend nos désirs
276 r, c’est anticiper notre avenir, mieux : c’est le faire .   La décadence d’une société commence quand l’homme se demande : « Q
277 rriver ? » au lieu de se demander : « Que puis-je faire  ? » À ces deux questions, curieusement, il n’est qu’une seule répons
278 seuls en masse, il vous reste à vous convertir, à faire votre révolution, c’est le même mot. Je ne vais pas vous demander de
279 ses options de base : la puissance ou la liberté. Faire des régions et recréer ainsi des possibilités de communauté où la per