1 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
1 es de gauche, lesquels ont coutume de promettre à leurs électeurs une organisation complète du monde, seule méthode capable d
2 iels européens s’en inspirent toujours plus. Ford leur montre le chemin qu’ils seront bien obligés de prendre tôt ou tard. I
3 et de la souris ; si Ford relâche les ouvriers et leur donne une apparence de liberté, c’est pour mieux les prendre dans son
4 mieux les prendre dans son engrenage. L’emploi de leurs loisirs est prévu. Il est déterminé par la réclame, les produits Ford
5 s et raffinées, réunies pour admirer mutuellement leur culture », dit Ford. Et tout est dit ! Le simplisme arrogant avec leq
6 que les formes de la morale peuvent exister sans leur substance religieuse.) L’homme moderne manie les choses de l’âme avec
2 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
7 in de nos connaissances même, et dans l’allure de leur progrès. Les humanités nous paraissaient devoir transmettre aux génér
8 r nos inventions matérielles et déjà nous sentons leurs lois peser sur notre vie : s’agit-il d’enrayer la science ? Non, mais
9 e, p. 695.) 8. Les humanités y trouveraient bien leur place : la connaissance des étymologies est l’une des garanties les p
3 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
10 oût des actions des hommes lié à la conscience de leur vanité…, refus surtout. » Refus des « conditions » de la vie sociale,
11 rcle d’esprits aventureux et atteints jusque dans leur goût de l’action par un intellectualisme anarchique. Je tiens au cont
12 raux se ressemblent dans le souvenir du lecteur : leur tempérament est plus fortement marqué que leurs particularités extéri
13  : leur tempérament est plus fortement marqué que leurs particularités extérieures, et c’est sans doute le tempérament de leu
14 xtérieures, et c’est sans doute le tempérament de leur auteur. Qui n’a pas remarqué que les portraits des meilleurs peintres
4 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
15 ne large mesure à éviter d’appeler les choses par leur nom, à préférer toujours le « distingué » et le « conforme » au vrai.
16 mis à convertir ces idolâtres, ces fétichistes, à leur parler de Luther et de la Vierge de Lourdes, à leur révéler les culot
17 ur parler de Luther et de la Vierge de Lourdes, à leur révéler les culottes de chez Esders. » N’insistons pas sur ce Luther
18 prisons, — et des hommes qui viendront y trouver leur liberté. Mais pourquoi dira-t-on, s’arrêter à ces cris d’une révolte
5 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
19 stes peuvent avoir de commun, ce qu’ils doivent à leur origine ou à leur foi réformée, — et si ces traits ne constituent pas
20 de commun, ce qu’ils doivent à leur origine ou à leur foi réformée, — et si ces traits ne constituent pas, en définitive, l
6 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Conférences du comte Keyserling (avril 1931)
21 riels réservés autrefois à ceux-là seuls qui, par leur naissance ou leur milieu, se trouvaient préparés pour en jouir conven
22 refois à ceux-là seuls qui, par leur naissance ou leur milieu, se trouvaient préparés pour en jouir convenablement. Il faut
23 phie de la vie qui rende aux valeurs spirituelles leur primauté : car c’est à cette condition seulement que la vie humaine g
24 — un idéal de risque qui redonne à toutes choses leur vivante réalité. Mais tout ceci, à quoi nous ne pouvons qu’applaudir,
7 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
25 nt pas non plus ; mais je sais que c’est beaucoup leur demander. » Eh bien ! non, c’est au contraire décharger ces critiques
26 tholiques qu’elle rencontre et qui lui parlent de leur foi se distinguent par une humanité charmante, « une façon naturelle
8 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
27 quête d’absolus, le maître que fut Nietzsche pour leurs aînés. Il n’est pas sûr que les « religions » y gagnent, mais la foi,
9 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
28 ronie légère qui conviennent. Plus encore que par leur valeur proprement littéraire et descriptive, elles nous paraissent in
29 ui, après lui, feront intervenir la montagne dans leurs œuvres, elle n’est guère qu’un décor conventionnel, un élément de pit
30 s poètes français du xixe siècle ont échoué dans leur interprétation des montagnes. Ils ont tous étudié presque exclusiveme
31 pousse l’homme, la montagne farouche, effrayante, leur a semblé incompréhensible ». C’est que le mystère des choses les atti
32 une éthique. Là, elles prêtaient le romantisme de leur décor ; ici, par l’effort de discipline qu’elles exigent de qui veut
10 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
33 ine le sort de ceux que le Christ aima, parce que leur dénuement était ce qu’il y avait au monde, de plus proche de sa grand
34 ui s’y livrent, une incapacité organique à situer leur effort dans une vision du monde globale et cohérente, à le juger reli
35 xtrême minutie du récit. Les auteurs qui écrivent leurs mémoires s’attachent d’ordinaire aux faits pittoresques ou exceptionn
36 aits pittoresques ou exceptionnels qui marquèrent leur vie ; ils négligent volontiers ce qui les rend semblables au commun d
37 ou moins inconsciemment, ils contribuent à créer leur légende. Ici, bien au contraire, et surtout dans le premier volume, n
38 ive avec des étudiants chrétiens au sujet d’un de leurs camarades, Eiichi se décide soudain à quitter l’Université. Ce passag
39 n, quand les prêtres de douze temples et Eiichi à leur suite entourèrent le cercueil, il ne put retenir ses larmes. Tandis q
40 tâches aussi inutiles que les procureurs passent leur vie, pensait Eiichi, il est impossible de ne pas leur témoigner de la
41 vie, pensait Eiichi, il est impossible de ne pas leur témoigner de la sympathie. — Qu’est-ce que cela veut dire ? Pourquoi
42 otre lâcheté naturelles, et l’incertitude qui est leur résultante. Quelques-uns s’en tirent en réfutant le marxisme — c’est
11 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
43 est d’abord séduit par la finesse et la mesure de leur argumentation, par leur côté vraiment « non-prévenu », et puis, souda
44 a finesse et la mesure de leur argumentation, par leur côté vraiment « non-prévenu », et puis, soudain, l’on s’impatiente d’
45 rmais la vertu fera prime, les vices ayant épuisé leurs saveurs. La question n’est pas d’être vertueux, mais de faire la volo
12 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
46 la personnalité, la profondeur des sentiments et leur tristesse, que Frommel exprime au sujet de Mon Frère Yves. Il semble
47 ent, qui faisaient tressaillir nos ancêtres, mais leur légitime objet a été enlevé ; les souffrances sont encore là, mais no
48 ensée, la pensée contredit au sentiment, et, dans leur tumulte intérieur, les forces vives de l’être ont déchiré leur envelo
49 intérieur, les forces vives de l’être ont déchiré leur enveloppe, les âmes se sont ouvertes à tous les regards, les cœurs se
50 à tous les regards, les cœurs se sont révélés et leur souffrance s’est écrite dans les pages innombrables de notre littérat
51 seuls valables, à nos yeux, qui aient été émis en leur temps. La critique la plus moderne les confirme et les répète bien so
52 ent (en dépit de certain défaut de sympathie avec leurs sujets) d’une perspicacité prophétique. 26. Dire de Gide qu’il est
13 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
53 s témoins d’une confession, de faire le compte de leurs gloires ? Ne doivent-ils pas au contraire considérer celles-ci comme
54 t-ils pas au contraire considérer celles-ci comme leur accusation perpétuelle ? Car la vraie question qu’elles posent, chrét
55 octrine, une éthique, s’ils s’abandonnent de tout leur poids à quelque erreur interne, ne vont pas forcément à la ruine immé
56 l est. Mais c’est parfois, bien au contraire, par leur succès et dans leur épanouissement qu’ils manifestent au jour leurs f
57 rfois, bien au contraire, par leur succès et dans leur épanouissement qu’ils manifestent au jour leurs faussetés et qu’ils s
58 ns leur épanouissement qu’ils manifestent au jour leurs faussetés et qu’ils se trouvent, aux yeux de l’esprit, le plus dureme
59 , qui lui furent plus que d’autres soumis, de par leur sérieux traditionnel. Et quand elle n’est point parvenue à les étouff
14 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
60 tianisme, depuis un siècle, le revendiquent comme leur plus grand païen. Les fragments des Conversations avec Eckermann que
61 iocre, qui n’ont eu de pensée raisonnable qu’avec leur première sensation religieuse, et croient qu’on ne peut aller plus lo
15 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
62 penser ceci ou cela avec passion. Il faut encore leur donner d’autres objets de passion. Ou bien il faut leur rappeler des
63 onner d’autres objets de passion. Ou bien il faut leur rappeler des vérités d’un ordre tel que leur seule existence — si ell
64 faut leur rappeler des vérités d’un ordre tel que leur seule existence — si elles existent — rende vaines les passions égaré
65 xpliquer aux hommes vulgaires … la tuberculose de leurs filles, les colères de leurs femmes, leur service militaire et ses hu
66 … la tuberculose de leurs filles, les colères de leurs femmes, leur service militaire et ses humiliations, leur travail, leu
67 ose de leurs filles, les colères de leurs femmes, leur service militaire et ses humiliations, leur travail, leur chômage, le
68 mmes, leur service militaire et ses humiliations, leur travail, leur chômage, leurs vacances, les guerres, les grèves, les p
69 vice militaire et ses humiliations, leur travail, leur chômage, leurs vacances, les guerres, les grèves, les pourritures de
70 et ses humiliations, leur travail, leur chômage, leurs vacances, les guerres, les grèves, les pourritures de leurs parlement
71 nces, les guerres, les grèves, les pourritures de leurs parlements et l’insolence des pouvoirs ; on ne voit pas à quoi mène l
72 re de questions. Il n’y a aucune raison de ne pas leur donner de réponses ». Au fond, M. Nizan reproche à nos philosophes d’
73 M. Nizan reproche à nos philosophes d’exclure de leurs recherches tout ce qui intéresse chaque homme et tout l’homme, et de
74 phique » tout ce qui ne tombe pas sous le coup de leurs techniques. On dira sans doute que l’auteur exagère quand il dénonce
75 st plus mené par les philosophes, qu’il accorde à leur activité une importance qu’elle ne saurait avoir et lui fait par suit
76 mpte faire M. Nizan pour les hommes ? — Il compte leur apporter le marxisme. Or, s’il est clair que le marxisme prétend trav
77 Seul l’Évangile — je ne dis pas les religions, ni leurs morales, ni leurs prêtres, ni tout leur appareil d’assurance dans le
78 je ne dis pas les religions, ni leurs morales, ni leurs prêtres, ni tout leur appareil d’assurance dans le monde et contre Di
79 ions, ni leurs morales, ni leurs prêtres, ni tout leur appareil d’assurance dans le monde et contre Dieu —, seul l’Évangile
16 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
80 puis 1919, et l’atmosphère de crise baigne toutes leurs activités, à un degré bien plus profond qu’on ne l’imagine d’ordinair
81 la clairvoyance de l’éditeur, habile à saisir dès leur naissance les désirs à peine conscients du grand public. On n’a pas c
17 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
82 pendant, les politiciens de tous bords consacrent leur astuce à équilibrer des budgets, dont ils seront les seuls bénéficiai
83 rer comme autant de réalités autonomes, possédant leurs lois propres, échappant à notre domination et poursuivant, en dehors
84 poursuivant, en dehors de nos vies personnelles, leur évolution fatale, leur destinée. Autant dire que nous avons fait de t
85 de nos vies personnelles, leur évolution fatale, leur destinée. Autant dire que nous avons fait de toutes les réalités coll
86 r le besoin d’obéir à des forces invisibles et de leur rendre un culte de latrie. Tous, nous servons ces dieux, tous, nous l
87 latrie. Tous, nous servons ces dieux, tous, nous leur obéissons, et certains d’entre nous sont prêts à leur sacrifier leur
88 obéissons, et certains d’entre nous sont prêts à leur sacrifier leur vie même. Les noms de ces divinités, vous les connaiss
89 certains d’entre nous sont prêts à leur sacrifier leur vie même. Les noms de ces divinités, vous les connaissez bien : ce so
90 de dieux, c’est ce que nous prouvent abondamment leurs exigences, qui sont la foi aveugle et les sacrifices humains. Ces die
91 gle et les sacrifices humains. Ces dieux ont même leur théologie, scientifique, bien entendu, et dont les deux disciplines p
92 ce reproche. Ils nous répondent, avec raison, que leur action n’a pas les apparences d’une évasion, d’une démission ; qu’ils
93 ls n’ont pas fui les risques et qu’ils ont exposé leurs vies. Enfin, qu’ils sont animés par une foi constructive que bien des
94 que bien des jeunes bourgeois railleurs devraient leur envier. C’est juste. Aussi bien la question revient-elle en définitiv
95 de notre rôle d’hommes responsables et créateurs. Leur rigueur mesure exactement notre dégénérescence. Le philosophe Léon Ch
96 race, et c’est perdre son temps que de contester leur croyance. Ces hommes-là savent au moins ce qui les mène et poussent l
97 force, les luttes sociales perdraient beaucoup de leur violence. Sans eux, nous ne saurions pas grand-chose des dieux du siè
98 du siècle, sont tout-puissants sur nous. Dénoncer leurs méfaits, ce n’est pas encore leur échapper. Les nier purement et simp
99 nous. Dénoncer leurs méfaits, ce n’est pas encore leur échapper. Les nier purement et simplement, ou désirer leur destructio
100 pper. Les nier purement et simplement, ou désirer leur destruction, c’est de l’utopie. Ils sont là, et ils ont probablement
101 de l’utopie. Ils sont là, et ils ont probablement leur raison d’être. La classe, la race, jouent dans le monde le même rôle
102 e siècle a voulu les ignorer et nous assistons à leur vengeance. Le spiritualisme les a déclarés vulgaires, et l’individual
103 c eux, ce n’est pas les diviser, ni abdiquer sous leur implacable destin. Ceux qui l’ont fait et qui le font encore, je vois
104 it, je vois bien ce qu’il y avait d’émouvant dans leur élan vers une nouvelle communauté humaine. Mais ils se sont cruelleme
105 ien des hommes de chair et de sang, reconnaissant leur condition concrète, mais connaissant aussi leur dignité, leur raison
106 t leur condition concrète, mais connaissant aussi leur dignité, leur raison d’être personnelle ? Voulons-nous être des perso
107 on concrète, mais connaissant aussi leur dignité, leur raison d’être personnelle ? Voulons-nous être des personnes ? Voilà l
18 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Deux essais de philosophes chrétiens (mai 1934)
108 l’échec d’une œuvre. Il semblerait, dès lors, que leur autorité — sinon de droit, du moins de fait — dût s’exercer au bénéfi
109 e s’ignorer, qu’on est en droit de se demander si leur rencontre, à supposer qu’elle se produise, ne signifierait pas une ré
110 là seuls qui n’ont pas à subordonner la vérité de leur message aux calculs de l’opportunisme. Quelques exaltés, pensera-t-on
111 es dictatoriales va réveiller quelques chrétiens. Leur office n’est-il pas de rappeler aux peuples où se trouvent les vraies
112 t que la coutume de ces philosophes est de fonder leurs analyses sur des totalités, sur des unités d’expérience sensible, sai
113 x annoncée par le Christ à ceux qui luttent (dans leurs luttes et au-dessus d’elles) ; un égalitarisme qui renie la réalité c
19 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
114 ’ont-ils donc de commun, génie à part ? Peut-être leurs souffrances seulement. Mais s’il n’est pas de hiérarchie possible en
115 e, la vérité des anathèmes dont Kierkegaard salua leur naissance. Nous nous tournons vers ce prophète de nos malheurs, nous
116 t, et de sa peur de toute extravagance. « On peut leur faire faire ce qu’on veut, que ce soit le bien ou le mal, une seule c
117 ue ce soit le bien ou le mal, une seule condition leur importe : qu’ils soient toujours comme tous les autres, qu’ils imiten
118 ologie. Les dieux du siècle ont l’existence qu’on leur prête : hélas ! il serait faux de dire qu’ils n’en ont pas… Mais enco
119 u de rendez-vous des hommes qui se fuient, eux et leur vocation. Elle n’est personne, et tire de là son assurance dans le cr
120 dernier gage, les habitudes de l’esprit religieux leur font concevoir une Âme du Monde qu’ils se figurent (mais sans franchi
121 coquins, montrer que la vertu est le résultat de leurs aspirations collectives. » Renversant ce rapport il ne resterait à mo
122 disait Nietzsche, et c’est là ce qu’ils appellent leur petit train-train journalier. La fameuse « vie quotidienne » n’est pe
20 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
123 ie d’utiliser les services des Allemands. Pendant leur traversée, un coup d’État renverse le gouvernement qui les avait appe
124 Guerre, un métis assez suspect, les paye mais ne leur donne rien à faire ; finalement, pour se débarrasser d’eux, il les fa
125 ber dans un piège grossier : un agent provocateur leur offre un engagement au Paraguay, qu’ils ont la naïveté d’accepter. Ac
126 ui va bouleverser le Brésil. Ils retrouvent un de leurs compagnons du début, celui qui était parti pour le Venezuela, et qui
127 gne le titre. Ces six hommes63 ont été chassés de leur pays par une crise qui n’est pas seulement économique, par une crise
128 t économique, par une crise qui atteint à la fois leur attachement à la patrie et leur humanité, au sens le plus profond. Ce
129 atteint à la fois leur attachement à la patrie et leur humanité, au sens le plus profond. Ce dont ils souffrent, ce n’est pa
130 ulement de manquer de travail et de ne pas gagner leur pain, mais c’est surtout de constater que l’Allemagne, pour laquelle
131 ils se sont battus, n’a plus la force d’utiliser leurs énergies, leurs vocations humaines. L’un d’eux est architecte, et il
132 tus, n’a plus la force d’utiliser leurs énergies, leurs vocations humaines. L’un d’eux est architecte, et il rêvait d’entrepr
133 n’avaient pas voulue, qui les détourne de toutes leurs espérances. Ce n’est point qu’ils aient peur, mais tout leur apparaît
134 nces. Ce n’est point qu’ils aient peur, mais tout leur apparaît absurde. Et rien n’est plus atroce à supporter que ce sentim
135 e, l’absurdité du destin qu’on subit. Arrachés de leur terre et de leur peuple, ils s’en vont au-devant d’une existence qui
136 destin qu’on subit. Arrachés de leur terre et de leur peuple, ils s’en vont au-devant d’une existence qui n’a plus aucun bu
137 ement. Seul Pillau, le ministre, l’incarnation de leur nation, saura leur dire le mot de ce destin. « Nous avons perdu la gu
138 le ministre, l’incarnation de leur nation, saura leur dire le mot de ce destin. « Nous avons perdu la guerre, Bell, et dans
139 ormais de porter en eux-mêmes l’image tragique de leur patrie, l’idée profonde de leur nation, que Pillau définit comme la f
140 image tragique de leur patrie, l’idée profonde de leur nation, que Pillau définit comme la fidélité, et de tout sacrifier à
141 à cette fidélité. À mesure qu’ils s’éloignent de leur patrie, cette image grandit en eux, prend forme et puissance, et c’es
142 ux, les simples, ils souffrent physiquement. Mais leur drame s’exprime dans la méditation de Pillau, d’une manière non moins
143 nos jours, toutes les misères du monde au fond de leur exil, ceux-là deviendront sûrement un matériel incomparable. Car, voy
144 is la politique surtout, sont en train d’ébranler leur prestige. L’empire anglais se dissocie lentement. La France doute de
145 uvrages français qu’on puisse comparer, tant pour leur sujet que pour leur atmosphère et leur tension65, à ce Destin alleman
146 on puisse comparer, tant pour leur sujet que pour leur atmosphère et leur tension65, à ce Destin allemand, qui, toutefois, l
147 tant pour leur sujet que pour leur atmosphère et leur tension65, à ce Destin allemand, qui, toutefois, les domine. Edschmid
148 l’un et l’autre fassent figure d’hérétiques dans leurs camps respectifs). Mais sur le plan de l’art romanesque, autant que s
149 forment l’arrière-plan idéologique de son œuvre. Leurs manières de décrire des combats où, entre deux bandes de mitrailleuse
21 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
150 mis à croire de nouveau que le Messie naîtrait de leurs efforts indéfinis vers le Progrès. Ils sont redevenus païens. Les plu
151 ujourd’hui. Mais que dis-je, cent ans ! Il faut à leur espoir de bien plus formidables chiffres. Ouvrez le dernier livre de
152 le espèce déprimante de piétistes, arrogants dans leur bêtise, il se défend. Et pourtant, je puis donner à cette sentence un
153 e terrorise l’idée même que le christianisme veut leur mort, pour leur donner la vie. Il s’agit de savoir si la nature actue
154 ée même que le christianisme veut leur mort, pour leur donner la vie. Il s’agit de savoir si la nature actuelle de l’homme e
155 tesse des critiques de Nietzsche — et jusque dans leur injustice, car il y a une manière « injuste » de dire des choses vrai
156 « Des hommes de commandement commanderont aussi à leur Dieu, tout en croyant le servir. » Formule qui n’est pas valable pour
157 contredisait l’hypothèse marxiste. Croyant servir leur science, ils commandent à la science…, etc. Mais, afin que nul ne se
22 1937, Foi et Vie, articles (1928–1977). Luther et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)
158 a haute culture, ont largement sauvé l’honneur de leur pays. Je pense aux ouvrages publiés par MM. Henri Strohl, J. Vignaud
159 tte justice de Dieu à la justice des hommes et de leurs œuvres ; opposition de la grâce à la nature, selon les termes de l’Ap
160 s qui jugent encore que Calvin et Luther ont fait leur temps, — que dire de Paul bien plus ancien ! — tous ceux qui tiennent
23 1946, Foi et Vie, articles (1928–1977). Fédéralisme et œcuménisme (octobre 1946)
161 leur historique, elles auront passé inaperçues en leur temps. Ce manque d’efficacité des messages œcuméniques, dans le plan
162 re sont ceux qui avaient une vision passionnée de leur but et qui ont su plier les circonstances à leur dessein. Dans un cer
163 leur but et qui ont su plier les circonstances à leur dessein. Dans un certain sens, nous dirons qu’ils partaient sans cess
164 irons qu’ils partaient sans cesse d’eux-mêmes, de leur foi ou de leur ambition, la plus profonde, et non pas des données et
165 rtaient sans cesse d’eux-mêmes, de leur foi ou de leur ambition, la plus profonde, et non pas des données et des aspirations
166 plus ou moins exactement connues ou supposées de leur époque. Leur action fut puissante dans la mesure exacte où elle fut l
167 s exactement connues ou supposées de leur époque. Leur action fut puissante dans la mesure exacte où elle fut l’expression d
168 mesure exacte où elle fut l’expression directe de leur être. Si le mouvement œcuménique veut agir, et il le doit, il faut qu
169 fois excessif et incomplet. Il s’ensuit que dans leur plan, il n’y a pas de solution possible. Ils sont inconciliables parc
170 allons définir ces trois termes en insistant sur leur liaison fondamentale et sur leur nécessaire hiérarchie. Notre thèse é
171 en insistant sur leur liaison fondamentale et sur leur nécessaire hiérarchie. Notre thèse étant la suivante : La théologie d
172 ion par essence incontrôlable, qu’elles ont perdu leur communion réelle. Rappelons ici l’histoire de la tour de Babel : la v
173 de l’unité des hommes, conduisit à la division de leur langage. Il convient de laisser aux théologiens le soin de définir la
174 cédent des sept églises d’Asie, possédant chacune leur ange ? Ou à la parole « Soyez un comme le Père et moi sommes un », qu
175 les renforcer en les rendant plus conscientes de leurs valeurs authentiques, et c’est par ce détour, précisément, qu’elle es
176 aux dissidents virtuels de chaque Église, mais à leurs membres les plus fidèles. Toutefois, cette méthode n’est compatible q
177 agi comme s’il était sur la terre, c’est-à-dire à leur disposition. Plusieurs ont identifié l’Una Sancta avec leur organisat
178 sition. Plusieurs ont identifié l’Una Sancta avec leur organisation ou leur doctrine particulière. Au principe d’union trans
179 identifié l’Una Sancta avec leur organisation ou leur doctrine particulière. Au principe d’union transcendant qui assure la
180 la race, ni sur quelque autre réalité collective. Leur lien n’est pas terrestre d’abord, ni leur chef : il s’est assis au ci
181 ective. Leur lien n’est pas terrestre d’abord, ni leur chef : il s’est assis au ciel à la droite de Dieu. Leur ambition non
182 hef : il s’est assis au ciel à la droite de Dieu. Leur ambition non plus n’est pas terrestre : elles attendent la fin des te
183 ien les germes d’une société véritable. Elles ont leur organisation sociale, leurs chefs locaux, leurs hiérarchies, leurs as
184 é véritable. Elles ont leur organisation sociale, leurs chefs locaux, leurs hiérarchies, leurs assemblées. L’homme qui se con
185 nt leur organisation sociale, leurs chefs locaux, leurs hiérarchies, leurs assemblées. L’homme qui se convertit et s’incorpor
186 n sociale, leurs chefs locaux, leurs hiérarchies, leurs assemblées. L’homme qui se convertit et s’incorpore à l’un de ces gro
187 ses, etc.) et l’œcuménisme reconnaît pareillement leur valeur (églises diverses, paroisses, ordres, etc.). C’est en effet da
188 qui forment la fédération, il cherche à vivifier leurs foyers. Et de la sorte, à l’équilibre méfiant et statique des puissan
189 ite et de gauche pourront trouver la plénitude de leurs idéaux incomplets, séparés, et par là même déformés. À mon sens, le f
190 e la foi ? Certes ! Si les Églises sont fidèles à leur chef, elles savent qu’il règne et crée pour ceux qui croient la possi
191 ontraints par le sentiment général de reprendre à leur compte le césaropapisme ou la théocratie dont ils triomphaient : ils
192 s pays scandinaves, au xvie siècle, ont accompli leur Réforme au sein de l’Église traditionnelle, sans rupture violente (su
193 ation fédérative du royaume, cependant que Sully, leur chef, concevait son « Grand Dessein », c’est-à-dire le premier plan d
194 t grossièrement encadrée, les individus privés de leur conscience normale. Du point de vue sociologique, la renaissance litu
24 1977, Foi et Vie, articles (1928–1977). Pédagogie des catastrophes (avril 1977)
195 iers-monde un modèle totalement étranger à toutes leurs traditions, le modèle de l’État-nation napoléonien — et que ce soit e
196 s c’est choisir aussi celle qui les a perdus ! Je leur propose l’Europe des régions, comme offrant la formule la moins incom
197 mme offrant la formule la moins incompatible avec leurs différences libérées, leur identité retrouvée. Le seul moyen de les i
198 ins incompatible avec leurs différences libérées, leur identité retrouvée. Le seul moyen de les inciter à éviter nos maux, a
199 avant tout, donc pas plus régionaux qu’européens. Leur but est d’accéder au pouvoir existant, d’occuper ses bureaux, de s’as
200 ouvoir ou seulement l’ambitionnent : sa structure leur dicte ses lois. Quant au « grand public » de la droite et aux « masse
201 ’œuvre. Au premier rang, ceux des écologistes. On leur dispute ce nom, ils assurent la fonction. Et bien plus, par leurs lut
202 nom, ils assurent la fonction. Et bien plus, par leurs luttes contre la pollution et les centrales nucléaires, ils ont fourn
203 ensions restreintes peuvent être appréhendées par leurs habitants et leur offrir un cadre de vie plaisant », et qui préconise
204 peuvent être appréhendées par leurs habitants et leur offrir un cadre de vie plaisant », et qui préconise au surplus de « p
205 ann Kahn, qui voit nos États-nations, ayant perdu leurs raisons d’être, bientôt remplacés par une « communauté plus effective
206 ’ont pas trouvé mieux que la guerre pour résoudre leurs différends, on ne voit pas ce qui pourrait justifier l’espoir fou qu’
207 pouvaient nous jeter d’un jour à l’autre, si cela leur chantait ou pour que nous chantions. Quelques semaines plus tard, la
208 jusqu’à ce que ces désirs créent ces réalités et leur donnent vie dans notre vie, les réalisent. Désirer le meilleur en nou