1
Le péril Ford (février 1928)a
On
a trop dit que notre époque est chaotique. Je crois bien, au contrair
2
isance générale à proclamer le désordre du temps.
On
a peur de certaines évidences, on préfère affirmer que tout est incom
3
ordre du temps. On a peur de certaines évidences,
on
préfère affirmer que tout est incompréhensible. L’homme moderne recul
4
senti en lui son incarnation la plus parfaite. Qu’
on
ne m’accuse donc pas de caricaturer l’objet de ma critique pour facil
5
se, son « chemin de Damas » (comme il dit sans qu’
on
sache au juste quelle dose d’« humour » il met dans l’expression), c’
6
nt le progrès de sa production, d’année en année.
On
pourrait ajouter à ces chiffres celui des milliards qu’il possède, ou
7
surmenage et du paupérisme. C’est un résultat qu’
on
n’a pas le droit humainement de sous-estimer. Les griefs que les soci
8
ession de netteté, de solidité, de propreté. Si l’
on
ajoute à cela le plaisir qu’on éprouve toujours au récit de succès mi
9
de propreté. Si l’on ajoute à cela le plaisir qu’
on
éprouve toujours au récit de succès mirobolants, et le charme un peu
10
t goûté du grand public, de l’humour américain, l’
on
comprendra sans peine la popularité mondiale des « idées » d’Henry Fo
11
» d’Henry Ford et des livres qui les répandent. L’
on
ne pourra qu’y applaudir, semble-t-il, en souhaitant que les industri
12
si. Mais à quoi ? C’est la plus grave question qu’
on
puisse poser à notre temps. II. M. Ford a ses idées, ou la philoso
13
rge. Par le procédé très simple de la répétition,
on
fait croire aux gens qu’ils ne peuvent plus vivre heureux sans auto.
14
d’utilité publique. À chaque page de ses livres,
on
pourrait relever les sophismes plus ou moins conscients par lesquels
15
n’a l’air de rien : « Nul ne contestera que, si l’
on
abaisse suffisamment les prix, on ne trouve toujours des clients, que
16
stera que, si l’on abaisse suffisamment les prix,
on
ne trouve toujours des clients, quel que soit l’état du marché. » Il
17
nément trop chère ; mais surtout que le besoin qu’
on
a de tel objet est satisfait ou a disparu. Il semble alors que l’indu
18
a qu’une solution : recréer le besoin. Pour cela,
on
abaisse les prix. Le client fait la comparaison. Il est impressionné
19
. Et le temps approche où elles seront atteintes.
On
peut se demander jusqu’à quel point Ford est conscient des buts et de
20
été ? Sur les hommes et les moyens grâce auxquels
on
cultive, on fabrique, on transporte. » « Toute notre gloire est dans
21
s hommes et les moyens grâce auxquels on cultive,
on
fabrique, on transporte. » « Toute notre gloire est dans nos œuvres,
22
es moyens grâce auxquels on cultive, on fabrique,
on
transporte. » « Toute notre gloire est dans nos œuvres, dans le prix
23
érielle et vers la richesse qui en est le fruit.
On
ne saurait mieux dire. Mais il faudrait en tirer des conséquences, al
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égale aux plus grands esprits de tous les temps.
On
me dira que Ford a mieux à faire que de philosopher. Je le veux. Mais
25
est pour souligner ce hiatus étrange : l’homme qu’
on
pourrait appeler le plus actif du monde, l’un de ceux qui influent le
26
les choses pourront aller ainsi longtemps encore.
On
se refuse à l’idée d’une catastrophe, pourtant plus que probable, par
27
rs, la plus difficile et la plus grave : celle qu’
on
ne peut faire qu’au nom de l’Esprit et de ses exigences. Mais le « ri
28
rien de nouveau sous le soleil » derrière lequel
on
se réfugie avec une paresse et une légèreté inouïes, c’est le signe d
29
c l’arrière-pensée sournoise que, si cela ratait,
on
gardait toutes les autres chances. J’accorderai que le progrès matéri
30
Le simplisme arrogant avec lequel, de nos jours,
on
tranche les grandes questions humaines est une des manifestations les
31
rte du sens de l’âme se nomme bon sens américain.
On
en fait quelque chose de jovial et d’alerte, quelque chose de très sy
32
ose de très sympathique et pas dangereux du tout.
On
n’en fait pas une philosophie. Mais, sans qu’on s’en doute, cela en p
33
. On n’en fait pas une philosophie. Mais, sans qu’
on
s’en doute, cela en prend la place. Les facultés de l’âme, inutilisée
34
de l’âme, inutilisées, s’atrophient. Pourvu, dit-
on
, que subsiste le peu de morale nécessaire aux affaires, tout ira bien
35
e morale nécessaire aux affaires, tout ira bien. (
On
pense que les formes de la morale peuvent exister sans leur substance
36
IV. « En être » ou ne pas en être Une fois qu’
on
a compris à quel point le fordisme et l’Esprit sont incompatibles, le
37
e et considèrent comme un « cas » très spécial, —
on
les écarte des engrenages où ils risqueraient de faire grain de sable
38
faire grain de sable. Ils se réfugient dans ce qu’
on
pourrait appeler les classes privilégiées de l’esprit : fortunes oisi
39
esprit : fortunes oisives ou misères sans espoir.
On
en rencontre encore parmi les jeunes gens, jusqu’au jour où, comme on
40
re parmi les jeunes gens, jusqu’au jour où, comme
on
dit, sans doute par ironie, « la vie les prend ». Irréguliers aux yeu
41
end ». Irréguliers aux yeux du monde ; la proie d’
on
ne sait quelles forces occultes sans doute dangereuses, puisqu’elles
42
assèrent quelques siècles ; ainsi passa le xixe .
On
le laissa installer ses machines : elles avaient l’air de grands jouj
43
es : elles avaient l’air de grands joujoux ; et l’
on
continua d’apprendre rosa : la rose, d’admirer le Parthénon et le cou
44
rer le Parthénon et le courage de Mucius Scevola.
On
croyait au progrès, sous n’importe quelle forme. Brusquement, nous vo
45
de mal à prouver la liberté humaine ? C’est que l’
on
s’est trop bien assimilé les tours de la pensée scientifique. Chercha
46
ence mystique a la même extension que l’humanité.
On
n’en saurait dire autant de notre raison. Les faits mystiques — qu’on
47
autant de notre raison. Les faits mystiques — qu’
on
les prenne en l’état brut où notre pensée le plus souvent les a laiss
48
anglo-saxon du gentleman. Le rabais est notable.
On
solde. Au rayon des idéaux de confection voici le Citoyen du Monde, v
49
l’Américain à rendement maximum. Et comptez que l’
on
poussera plus avant la dégradation de cette idole qu’est l’Homme pour
50
er 1931)d M. André Malraux écrit des livres qu’
on
n’oublie pas facilement. C’est qu’il y apporte un peu plus d’expérien
51
’il y apporte un peu plus d’expérience humaine qu’
on
n’a coutume d’en attendre aujourd’hui d’un jeune écrivain. Son premie
52
s conversations, fait parfois penser à ces gens —
on
en rencontre dans les affaires — qui se donnent une espèce d’autorité
53
Au reste, le livre s’achève par sa mort, sans qu’
on
ait pu distinguer nettement à quels mobiles extérieurs obéissait son
54
té désespérée » devant la mort. Tout cela, dira-t-
on
, compose une figure originale certes, mais à tel point que sa portée
55
Puissances du désert. 11. Le prix Goncourt, dit-
on
, eût été décerné à M. Malraux s’il n’avait naguère au cours de ses av
56
époque — selon la dialectique de cet Hegel auquel
on
revient parce qu’au contraire de M. Léon Brunschvicg, il avait le sen
57
s qui « signifient » plus qu’elles ne « sont ». L’
on
mesure ici l’écart d’avec la littérature d’avant-guerre, qui était av
58
e autant qu’elle n’invente ou qu’elle ne stylise.
On
peut dire, avec plus de louange d’ailleurs que d’ironie, qu’elle touc
59
les habitants, eux, viennent de tout l’Orient. «
On
pense à une Genève de l’islam. » Il semble, à lire notre auteur, que
60
e plus vraie que la grandeur. C’est sans doute qu’
on
les a par trop dupés ; ils ne marchent plus. La faute en est à l’idéo
61
état de pureté extrême, qui est l’économique » ?
On
reconnaît ici la thèse marxiste, dont le moins qu’on puisse dire est
62
reconnaît ici la thèse marxiste, dont le moins qu’
on
puisse dire est qu’elle sent son xixe siècle. On peut lui faire un g
63
on puisse dire est qu’elle sent son xixe siècle.
On
peut lui faire un grief plus grave : elle subordonne toute réforme à
64
ont y trouver leur liberté. Mais pourquoi dira-t-
on
, s’arrêter à ces cris d’une révolte égarée par la haine ? C’est qu’il
65
ueil tout d’abord, je n’hésite pas à le déclarer.
On
m’arrêtera en me faisant observer que cet orgueil n’a pas un caractèr
66
t-il croire à l’Incarnation ou aller à la Messe ?
On
n’aura d’autre ressource que de nous opposer un distinguo : en tant q
67
d’un Esprit éternel qui cependant est né et dont
on
ne saurait prévoir les avatars. Tout cela, disons-le nettement, est d
68
à l’endroit d’un philosophe caractérisé, nous dit-
on
, par « sa terreur sincère de la vérité qui menace ». Mais partout ail
69
omme un homme devrait vivre ». Mais alors, se dit-
on
souvent en lisant les critiques marxistes — et c’est ici le nœud de d
70
conjurer la malédiction du monde moderne, clame-t-
on
de toutes parts aux chrétiens. Assez parlé de Vérité, ce sont des réu
71
qu’il y en a ? avez-vous dit. Depuis le temps qu’
on
cherchait à nous faire croire qu’une origine protestante était un vic
72
eur d’essayer vers la beauté de nouvelles routes.
On
nous connaît mal. Derrière le mur de notre maison on nous croyait peu
73
nous connaît mal. Derrière le mur de notre maison
on
nous croyait peut-être enfermés dans un moralisme étriqué, ennuyeux e
74
pas raisonnables, nous faisions des projets dont
on
parlait, la nuit, dans les chambres où les curiosités et les enthousi
75
nous savions de grands morceaux avec notre cœur.
On
remuait un climat de poèmes, une spiritualité un peu grave, on toucha
76
climat de poèmes, une spiritualité un peu grave,
on
touchait avec notre jeunesse le tragique ou le merveilleux, on mettai
77
vec notre jeunesse le tragique ou le merveilleux,
on
mettait notre volonté aimante, entre toutes les pages, sur toutes les
78
t fort admirative. Le titre de l’exposition, si l’
on
y prend bien garde, éludait dans une certaine mesure la question déli
79
de l’existence d’un « art protestant ». En effet,
on
ne parlait ici que d’« artistes protestants ». Mais cela n’empêche pa
80
sible d’artistes nés dans le protestantisme. Et l’
on
pourra se demander alors : qu’y a-t-il de spécifiquement protestant c
81
s, pensez-vous, certaines austérités de style ? —
On
s’y serait attendu. Une visite au salon de la rue de Vaugirard nous i
82
ur le ciel vert du plus grand jour de l’Histoire.
On
a beaucoup remarqué la part importante ménagée aux œuvres de décorate
83
e, dès à présent, un art protestant de fait, peut-
on
, par contre, le définir idéalement ? Il nous semble que cela supposer
84
rd une définition nette de notre foi : il faut qu’
on
sache sans équivoque ce qu’est le protestantisme avant de pouvoir tra
85
n’y a pas de « sujets protestants ». Mais, dira-t-
on
, il y a tous les sujets chrétiens ! C’est bien là que nous voulions e
86
a vie humaine gardera sa signification. En somme,
on
pourrait résumer la pensée de Keyserling en disant qu’il oppose à l’i
87
avec un livre d’un rare prestige, Daphné Adeane.
On
vient de traduire un autre roman du même auteur16, et il nous aide à
88
éalités plus pures que celles de la vie courante,
on
peut dire que les romans « mondains » de Baring ne manquent pas à cet
89
e d’une loi divine et humaine, et c’est ici que l’
on
peut voir sa profonde ressemblance avec les Affinités électives de Go
90
êtons-nous un peu à l’examen de ce passage auquel
on
sent que Baring attache une importance qui n’est pas uniquement « rom
91
âcheusement en ces pages — et qui s’explique si l’
on
a lu la phrase par quoi se termine un précédent livre de notre auteur
92
, me semble-t-il, de savoir exactement quelle foi
on
a. » Plus tard elle avoue franchement : « … dans nos églises j’éprouv
93
de détresse aiguë, ou bien je m’y ennuie. » Et l’
on
découvre soudain que cette femme, qui a subi sans les mettre jamais e
94
pplique non sans acuité aux pratiques anglicanes.
On
serait tenté de soupçonner ici quelque invraisemblance psychologique
95
er ici quelque invraisemblance psychologique si l’
on
ne s’apercevait que M. Baring, lui-même, manifeste cette tournure d’e
96
des gens de cette sorte, mais est-ce à eux que l’
on
demande de définir la doctrine ?). Voici quelques traits amusants ou
97
lagement. La question était réglée : du moment qu’
on
allait à l’église le dimanche, tout était bien ; inutile d’en demande
98
us nous sommes montrés très bons à son égard… » L’
on
conçoit que Blanche malheureuse, isolée, cherchant une sécurité intér
99
C’est peut-être à l’endroit de cette œuvre où l’
on
parle le plus directement de Dieu que Dieu est le plus absent. Car no
100
6. La Princesse Blanche, Stock, éditeur. 17. Qu’
on
lise, par exemple, l’admirable Goethe, histoire d’un homme, d’Émile L
101
d’un protestantisme au catholicisme ou l’inverse.
On
ne se convertit pas à quelque chose. On se convertit simplement. (Sim
102
’inverse. On ne se convertit pas à quelque chose.
On
se convertit simplement. (Simplement…) — Il faut souligner cette insu
103
evue de métaphysique et de morale. Et voici que l’
on
annonce de plusieurs côtés21, la publication prochaine des œuvres pri
104
l : Kierkegaard fut le dernier grand protestant.
On
ne peut le comparer qu’aux grands fondateurs du christianisme, à Luth
105
aard est sa Psychologie de l’Angoisse, à laquelle
on
ne peut trouver d’analogie que chez Dostoïevski. Kierkegaard d’ailleu
106
et aucun autre esprit du siècle ne les dépasse.
On
peut déplorer qu’une œuvre de cette envergure ait pénétré d’abord en
107
rd lui-même avait exprimé le souhait formel que l’
on
n’ouvrît pas par ce roman la série de traductions de ses livres. Mais
108
même temps qu’une nourriture pour l’imagination.
On
goûtera les citations nombreuses que l’auteur a su introduire et comm
109
accusent d’une manière imprévue et significative.
On
regrettera seulement que l’auteur ait dû se borner à confronter les r
110
pes constituent « le plus violent réquisitoire qu’
on
ait jamais écrit contre elles ». Pour Rousseau, la montagne, c’est su
111
ntagne, c’est surtout le fond des vallées, — si l’
on
ose dire, — où il fait vivre d’imaginaires bons sauvages. Et pour la
112
lément de pittoresque, un sublime tout fait, dont
on
agrémente des digressions sur l’ordre social. Mlle Engel constate que
113
Il faut être créé pour cette atmosphère, sinon l’
on
risque beaucoup de prendre froid. La glace est proche, la solitude én
114
risques authentiques : l’aviation et l’alpinisme.
On
commence à nous donner quelques « romans de l’air », et certains sont
115
es véritables et sans grandeur. Peut-être, se dit-
on
en le fermant, est-il réellement impossible à une âme chrétienne d’at
116
nte, à le juger religieusement par exemple. Que l’
on
songe à l’œuvre d’un Ford, ou à celle de presque tous nos hommes d’Ét
117
ns sa simplicité, il parvient à être si émouvant.
On
peut dire que dans ces deux gros volumes si nourris, il n’y a pas deu
118
ns touchant à la monotonie. Au reste, à mesure qu’
on
avance, l’on comprend mieux les raisons de la popularité d’une telle
119
la monotonie. Au reste, à mesure qu’on avance, l’
on
comprend mieux les raisons de la popularité d’une telle œuvre : c’est
120
ultés sentimentales, ou de mauvaises nouvelles qu’
on
reçoit de sa famille. À la suite d’une discussion vive avec des étudi
121
s terribles avec son père, riche commerçant que l’
on
accuse de malhonnêteté, caractère impérieux, esprit étroit, et qui dé
122
ppris qu’il faut avoir une volonté de fer, lorsqu’
on
tombe dans la lie de la société. Le jour des funérailles, Eiichi essa
123
Désormais, rompant tout lien avec le passé, comme
on
franchit le pas de la mort, il lutterait contre les conventions établ
124
pathétique, sobre et directe plus que tout ce qu’
on
a pu lire de plus vécu sur ces milieux. Finalement, la police accuse
125
te sincérité de ce récit qu’il faut revenir, si l’
on
veut d’un mot le caractériser. Parmi les innombrables sentiments : do
126
’impose. Je la formulerai brièvement : Tant que l’
on
considère la « question » sociale et que l’on en « discute », c’est i
127
e l’on considère la « question » sociale et que l’
on
en « discute », c’est irritant, vain et irréductible. Car la question
128
avec laquelle je suis décidé à les formuler. Si l’
on
y voit une regrettable désinvolture vis-à-vis d’un des écrivains les
129
et se limite par l’épithète valéryenne d’exquis.
On
sait quels « jugements » Gide s’attira naguère, dont la « saine rudes
130
e réalité chrétienne à cette dernière catégorie. (
On
sait qu’il y a dans le monde moderne trois sortes de gens, les pécheu
131
art des autres, il est si admirablement habile qu’
on
vote l’acquittement à main levée, sans examen des preuves. Non seulem
132
ugement dernier anticipé un esprit qui s’honore —
on
excusera le jeu de mots — d’être « non-prévenu ». Mais voici ce qu’il
133
être « non-prévenu ». Mais voici ce qu’il y a : l’
on
éprouve une gêne grandissante au spectacle de l’autojustification obs
134
son objet. Que Gide ne soit pas si « mauvais » qu’
on
l’a dit, — ou qu’il a bien voulu s’en donner l’air — je suis prêt à l
135
es sont tout à fait significatives à cet égard. L’
on
est d’abord séduit par la finesse et la mesure de leur argumentation,
136
ôté vraiment « non-prévenu », et puis, soudain, l’
on
s’impatiente d’être ramené sans cesse dans un cercle de paradoxes et
137
sprit de cette classe ne devrait pas supporter qu’
on
l’engage. Mais qu’est-ce à dire lorsqu’on comprend que, non satisfait
138
rter qu’on l’engage. Mais qu’est-ce à dire lorsqu’
on
comprend que, non satisfait de s’y complaire, il croit y découvrir so
139
x témoin ? Étendons la signification de ce terme.
On
sait que protestant veut dire témoin (protestari), jamais Gide n’est
140
et de bête. Il est merveilleusement intelligent.
On
n’y parle strictement que de psychologie et des ruses de l’art, sans
141
due, c’est là ce que nous avons surtout besoin qu’
on
nous montre… Je lui sais gré particulièrement d’éclairer cette vérité
142
te française. M. Thibaudet ajoute à ce propos :
On
m’a fait observer très justement, à l’époque, que j’oubliais Loti. Lo
143
it protestant. Ces intéressantes remarques, où l’
on
retrouve le goût de l’analogie historico-littéraire qui caractérise l
144
ses romans est un indice révélateur, car quoi qu’
on
dise de la différence entre la vie et le roman, la composition de cel
145
s de la vie intime n’étaient pas révélés parce qu’
on
les cachait en Dieu et qu’une sainte pudeur en dérobait l’accès. L’ex
146
u’elle n’était qu’une partie de l’existence et qu’
on
cachait la meilleure ; les désespérances dont notre époque est prodig
147
nsi maintenant ; l’âme est restée semblable, mais
on
lui a retranché le ciel ; les mêmes aspirations demeurent, qui faisai
148
sur les critiques protestants du xixe siècle. L’
on
serait surpris de constater à ce sujet que les jugements d’un Vinet s
149
ral traité en profondeur — roman-plongée pourrait-
on
dire —, d’une sourde et hautaine gravité, apparaît comme le premier c
150
tenant du classicisme romanesque ; mais voici qu’
on
proclame au contraire l’avènement d’une littérature nouvelle28, dont
151
tienne. Car c’est à juste titre, croyons-nous, qu’
on
put écrire de Saint-Saturnin qu’un tel roman exprime « toute la grand
152
leurs de la portée religieuse des trois œuvres, l’
on
se sentait tenté de marquer ici d’une pierre blanche « l’année du rom
153
l’année du roman protestant ». À la réflexion, l’
on
y a renoncé, pour des raisons d’ordre général et comme indépendantes
154
le disait un homme d’esprit, plus l’ancêtre dont
on
se réclame est éloigné, moins on a de chances d’en tenir… C’est ains
155
s l’ancêtre dont on se réclame est éloigné, moins
on
a de chances d’en tenir… C’est ainsi que nos gloires passées, martyr
156
les dilemmes religieux d’une vie intérieure que l’
on
sent parfois sous-jacente, mais trop timide à s’exprimer. Le couple q
157
, il semble qu’une véritable préméditation — où l’
on
n’eût voulu voir qu’une pudeur — lui fait éviter toute allusion chrét
158
de la mère par exemple), c’est au « sort » que l’
on
s’en remet, ni plus ni moins que dans un drame antique. M. Saurat doi
159
op souvent et bien trop volontiers souffert que l’
on
nous attribue un moralisme tout semblable à celui des athées, — au li
160
mes d’art qui manifestent ses traits spécifiques.
On
peut donc poser que le protestantisme de la fin du xixe siècle, tel
161
norable du point de vue purement littéraire, si l’
on
tient compte de la faiblesse numérique des protestants français. Bila
162
nts français. Bilan terriblement déficitaire si l’
on
prend au sérieux la grandeur impérieuse et fulgurante du véritable ca
163
de ce verbe qui signifie la révérence, mais comme
on
craint le risque, que Jésus n’a jamais craint. Et c’est en quoi elle
164
ette vue, serait bonne, ou du moins meilleure, si
on
la « préservait » du mal. Ainsi Rousseau le libertaire doit et peut ê
165
estructeur. C’est au nom d’une foi positive que l’
on
attaque ici le moralisme survivant, c’est au nom d’une grande espéran
166
ïque ou sereine, il faudrait pour en douter que l’
on
ait oublié les plus grands noms : Milton, Bach, Rembrandt, les sœurs
167
aard. (Féerie du Conte de ma vie d’Andersen, où l’
on
voit ce « poète des poètes » à la sensibilité si authentiquement évan
168
ions qu’ils adoptèrent vis-à-vis du moralisme. Qu’
on
me comprenne : ce n’est pas à eux que j’en ai, mais à ce dont ils ont
169
lutôt pour en faire sentir l’acuité. Mais, dira-t-
on
d’emblée, le simple fait qu’une équivoque si grave subsiste et parais
170
non dépourvue d’orgueil vis-à-vis du Seigneur ? L’
on
ne saurait ici exagérer la responsabilité qui incombe aux « chrétiens
171
leur première sensation religieuse, et croient qu’
on
ne peut aller plus loin parce qu’ils ignorent tout du reste. » C’est
172
ssance mystique, il ne tardera pas à découvrir qu’
on
n’y atteint qu’en outrepassant les limites normales de l’esprit humai
173
es affirmations nettement immanentistes, ou comme
on
disait alors, panthéistes. Source de malentendus perpétuellement rena
174
aires de la religion eurent beau jeu d’exploiter,
on
le sait. Mais, comme l’établit fort justement Curtius « le Goethe paï
175
monte à Heine. Elle est un mythe, au moyen duquel
on
peut faire de l’agitation et de la propagande antireligieuse ». En vé
176
s enfants de la terre, de percevoir. » Et certes,
on
ne voit guère en quoi pareille conception pourrait choquer certains p
177
littéraire et philosophique, c’est en vain que l’
on
chercherait un « esprit libre » selon le vœu de ce prêtre de l’absten
178
qui doivent être gagnées. Chose étrange, et que l’
on
eût difficilement prévue au lendemain de la guerre, c’est sur la noti
179
on : péril de gauche et péril de droite, pourrait-
on
dire, afin de simplifier. M. Thierry Maulnier vient de réunir en volu
180
aît pertinente, mais elle serait plus efficace si
on
la sentait inspirée par un principe spirituel capable de rendre une f
181
ils le font « la révolution nécessaire ». Certes,
on
ne saurait demander à un recueil d’essais réunis après coup de fourni
182
sont les philosophes de la Troisième République.
On
peut recommander la lecture de ce livre, parce qu’il a le mérite de p
183
le de noumènes, d’immanence, de contingence, et l’
on
ne voit pas, dit M. Nizan, « comment ces produits tératologiques de l
184
de leurs parlements et l’insolence des pouvoirs ;
on
ne voit pas à quoi mène la philosophie sans matière, la philosophie s
185
ui ne tombe pas sous le coup de leurs techniques.
On
dira sans doute que l’auteur exagère quand il dénonce le péril d’une
186
gère quand il dénonce le péril d’une pensée que l’
on
peut bien appeler scolastique, pensée purement conceptuelle et dépour
187
nceptuelle et dépourvue d’intérêt humain concret.
On
lui dira que ce n’est pas si grave, que le monde n’est plus mené par
188
sse à M. Brunschvicg. L’homme en général, même si
on
l’appelle avec Marx, l’homme concret (ce qui n’est encore qu’une form
189
e formule), l’homme au singulier des philosophes,
on
sait ce qu’en vaut l’aune : ce n’est qu’une extension orgueilleuse et
190
ellectuel déchaîné plus qu’un partisan convaincu.
On
sent bien que le triomphe de M. Nizan est dans l’insolence plus que d
191
t de même reconstituante ? Des romans, répondra-t-
on
, sans doute. Je ne suis pas du tout de cet avis. Et je crois distingu
192
leurs activités, à un degré bien plus profond qu’
on
ne l’imagine d’ordinaire en France. En ceci, les Allemands se trouven
193
s’évader, de se distraire en oubliant un monde qu’
on
serait sûr de retrouver bien en place le lendemain. L’angoisse qui pl
194
civilisation actuelle n’est pas quelque chose qu’
on
esquive comme l’ennui, par de petits moyens. L’homme menacé cherche à
195
r se fournir d’arguments précis et « sérieux » qu’
on
exhibera dans un cercle aussi excité qu’incompétent. De là cette mult
196
le goût des « romans qui posent des problèmes ».
On
appelait cela de la « littérature difficile », non pas qu’une intelli
197
ent formelle dont la mode d’alors recommandait qu’
on
habillât la moindre historiette sentimentale. Mais tout cela, semble-
198
fumée, comme les fusées d’une fête intempestive.
On
demande des lumières qui ne soient plus seulement aveuglantes. On vou
199
umières qui ne soient plus seulement aveuglantes.
On
voudrait être dirigé, plutôt qu’ébloui. ⁂ Le roman était un genre bou
200
a son intention de « casser les reins au roman »,
on
put croire à un mouvement de mauvaise humeur, voire à une tentative p
201
ce les désirs à peine conscients du grand public.
On
n’a pas cessé pour autant de publier des romans nouveaux, mais le fai
202
: « Les Mœurs et l’Esprit des nations 41. » Et l’
on
pense au titre de cet album de photos paru récemment en Allemagne : «
203
u commun de la peur qui s’est emparée des hommes.
On
ne nous parle plus que du « désarroi actuel ». Il n’est pas d’express
204
vivent de fonds secrets. C’est à tout cela que l’
on
pense lorsqu’on nous parle du « désarroi actuel ». Croit-on vraiment
205
secrets. C’est à tout cela que l’on pense lorsqu’
on
nous parle du « désarroi actuel ». Croit-on vraiment que tout cela so
206
orsqu’on nous parle du « désarroi actuel ». Croit-
on
vraiment que tout cela soit si nouveau ? Croit-on vraiment que, jusqu
207
on vraiment que tout cela soit si nouveau ? Croit-
on
vraiment que, jusqu’à ces dernières années, la civilisation de l’Occi
208
et les rapports normaux entre les hommes ? Croit-
on
vraiment que le « désarroi » soit seulement « actuel » et ne veut-on
209
« désarroi » soit seulement « actuel » et ne veut-
on
parler de « désarroi » que lorsque les valeurs boursières et la tranq
210
simple, qui me paraît caractériser notre siècle.
On
dit le contraire un peu partout, je le sais bien. On répète que les é
211
dit le contraire un peu partout, je le sais bien.
On
répète que les événements nous dominent et qu’ils sont incompréhensib
212
ne passion qui est bien à lui, une vocation. Si l’
on
admet facilement de nos jours, qu’un siècle ait un destin, c’est que
213
os jours, qu’un siècle ait un destin, c’est que l’
on
a pris l’habitude d’attribuer une sorte de valeur indépendante à des
214
historique ? Sur ce qui a été fait. Toute loi qu’
on
découvre dans la société humaine repose sur le principe démissionnair
215
ans la direction où il doit tomber fatalement, si
on
le laisse tomber. En cela, ils sont peut-être supérieurs aux libéraux
216
ominent. Ne fût-ce que par le moyen de la presse.
On
peut dire, sans exagérer, que les journaux disposent de nos vies. San
217
ton, dans certains milieux bien-pensants, veut qu’
on
dénonce le règne de la masse. On s’indigne du nivellement universel,
218
ensants, veut qu’on dénonce le règne de la masse.
On
s’indigne du nivellement universel, à quoi doit aboutir le communisme
219
ent universel, à quoi doit aboutir le communisme.
On
raille le caporalisme des jeunes miliciens en chemise brune. On nous
220
aporalisme des jeunes miliciens en chemise brune.
On
nous dit que la vie, en Amérique, est impossible, parce que tous les
221
avant la date fixée par les grands fournisseurs.
On
prétend que l’individu se perd de plus en plus dans la masse anonyme.
222
claration des droits de l’homme, ne mérite pas qu’
on
le pleure. L’individu des libéraux, c’était, par excellence, un homme
223
servir. C’est l’état le plus dégradant qui soit.
On
vit alors, chez les meilleurs de ces jeunes gens, se déclarer une épi
224
s, je la vois dans l’aboutissement de ces mythes.
On
a cru trouver en eux les principes d’une communauté nouvelle que l’in
225
ollectivité, devient automatiquement de la haine.
On
me dira que la solidarité entre les peuples est désormais un fait acq
226
premier exemple qui vous vient à l’esprit, lorsqu’
on
vous dit que désormais « tout se tient » dans le monde, c’est l’exemp
227
onnais la réaction qui l’accueille. Hé quoi ! dit-
on
, en face de tous ces monstres menaçants, vous n’avez rien à proposer
228
Et d’ailleurs qu’est-ce que cette personne, dont
on
nous parle tant depuis quelques années dans les jeunes groupes révolu
229
personnage égoïste et, en somme, assez lâche, qu’
on
appelle l’individu. Il faut aller plus loin : les mythes collectifs n
230
ue je ne veux pas esquiver. C’est une question qu’
on
pose souvent aux groupements révolutionnaires que je vous ai cités. J
231
ici en mon nom personnel. Quel est donc, nous dit-
on
, le fondement réel de la personne ? Est-ce une vue philosophique ? Es
232
es du Christ et il les a complètement perverties.
On
nous a présenté cet amour du prochain comme un sentiment bienveillant
233
isin, une façon plus commode de vivre en société.
On
a transporté dans l’histoire cet amour qui doit être un acte, une pré
234
igner, dans cet ordre, avec un honnête romancier.
On
s’étonnera, sans doute, de m’en voir étonné. Je m’étonne davantage de
235
m’en voir étonné. Je m’étonne davantage de ce qu’
on
trouve cela normal. Ce fut toujours le cas, me dira-t-on ? Mais ce n’
236
ve cela normal. Ce fut toujours le cas, me dira-t-
on
? Mais ce n’est point partout le cas. L’exemple de l’Allemagne peut n
237
ticulier, à cette espèce nouvelle de critiques qu’
on
nomme les « courriéristes littéraires ». Ce n’est un secret pour pers
238
t fort bien. Or, c’est exactement le contraire qu’
on
peut voir. Le critique qui dispose d’un feuilleton régulier dans un h
239
e demander aux hommes, sinon qu’ils vivent bien !
On
se souvient de la noble réponse de ce proscrit de la Révolution auque
240
le réponse de ce proscrit de la Révolution auquel
on
demandait à son retour en France ce qu’il avait fait en exil : « J’ai
241
mparfait ; il lui manque quelque chose : pourra-t-
on
l’ajouter après coup ? On ne complète pas un acte avec des considérat
242
uelque chose : pourra-t-on l’ajouter après coup ?
On
ne complète pas un acte avec des considérations sur cet acte ; ou c’e
243
t tellement détachée du concret de nos vies que l’
on
comprend sans peine l’indifférence où le public la tient. Un philosop
244
phes ont si bien pris l’habitude de s’ignorer, qu’
on
est en droit de se demander si leur rencontre, à supposer qu’elle se
245
our le public se mettait à l’école des penseurs ?
On
verrait éclater, je pense, l’absurdité d’une pensée inhumaine, en mêm
246
Allemagne, à propos de Spengler par exemple, dont
on
sait l’influence qu’il exerça sur les prodromes de l’hitlérisme.) Les
247
ls de l’opportunisme. Quelques exaltés, pensera-t-
on
? Quelques cyniques, ou quelques révoltés ? Certes, et c’est cela que
248
, et c’est cela que nous voyons depuis la guerre.
On
pourrait aussi supposer que la leçon des catastrophes dictatoriales v
249
naces qui pèsent sur la civilisation ? Ou verra-t-
on
que le service que la pensée chrétienne doit rendre n’est un service
250
ogues, illustrée par Husserl et Martin Heidegger.
On
sait que la coutume de ces philosophes est de fonder leurs analyses s
251
Nietzsche a baptisé ressentiment. Pour Nietzsche,
on
s’en souvient46, l’amour chrétien n’est que « la fine fleur du ressen
252
bassesse, « humilité » ; la soumission à ceux qu’
on
hait, « obéissance » (c’est-à-dire l’obéissance à quelqu’un dont ils
253
u’ils font — nous seuls savons ce qu’ils font »).
On
parle aussi de l’« amour de ses ennemis » et l’on « sue à grosses gou
254
On parle aussi de l’« amour de ses ennemis » et l’
on
« sue à grosses gouttes ». Il est facile de dire que Nietzsche exagè
255
n dont témoigne un passage de ce genre. Mais si l’
on
donne raison à sa description du ressentiment — ce que je fais pour m
256
déal » qu’il exige de nous un moindre sacrifice. (
On
éloigne l’amour : ainsi l’amour de la patrie passe avant celui du pro
257
osophique qu’il ait publiée depuis sa conversion.
On
est heureux de constater qu’elle marque un élargissement en même temp
258
Cicéron, et Montaigne l’en loue. Pour M. Marcel,
on
lui ferait plus volontiers dire que philosopher, c’est apprendre à ne
259
losopher, c’est apprendre à ne pas se suicider. «
On
pourrait même dire que la possibilité permanente du suicide est en ce
260
t de ceux qui se posent ; non point de ceux que l’
on
se plaît à poser gratuitement pour esquiver les choix concrets. La dé
261
isait Nietzsche — qui domine notre société. 43.
On
trouvera dans les excellents articles d’Henry Corbin, publiés par Hic
262
ec l’Église et revint à un nietzschéisme violent.
On
voit percer par endroits, dans ce livre, une espèce de ressentiment à
263
l’aube. Puis il se remettait à écrire. Vers midi,
on
le voyait parcourir la rue la plus animée de la ville, parler, rire e
264
es balayeurs, des intellectuels, le petit peuple.
On
connaissait sa silhouette, ses plaisanteries, il avait sa légende d’«
265
laisanteries, il avait sa légende d’« original ».
On
savait aussi qu’il était le meilleur écrivain de son pays. Sa premièr
266
tard, épuisé par la lutte, il tomba dans la rue.
On
le transporta à l’hôpital, où il mourut paisiblement, en « saluant to
267
e qu’elle accomplissait sa vocation chrétienne. ⁂
On
a comparé Kierkegaard à Nietzsche, à Dostoïevski, à Pascal. Lui-même
268
s : Kierkegaard fut le dernier grand protestant.
On
ne peut le comparer qu’aux grands fondateurs du christianisme, à Luth
269
Kierkegaard est son Concept de l’angoisse, auquel
on
ne peut trouver d’analogie que chez Dostoïevski. Kierkegaard, d’aille
270
Nécessité de Kierkegaard (août 1934)x
On
appelle l’esprit… De quoi se plaint l’intelligence ? Si l’on en cr
271
sprit… De quoi se plaint l’intelligence ? Si l’
on
en croit les écrits les plus dignes de formuler son opinion, et qui s
272
dépens de l’humain. Au sein de cette crise que l’
on
dit sans précédent, que fait l’individu pour se défendre ? Et quels t
273
moi fût fondé. Ce n’est pas évident de soi, si l’
on
peut dire : les marxistes le nient avec plus de passion que les bourg
274
: Que la vie de l’esprit n’est possible que si l’
on
a d’abord assuré l’autre vie, la vie des corps, les conditions physiq
275
la mauvaise humeur défensive des autres. Certes,
on
y a pensé. Les plus hardis parlent déjà de rendre sa place à « l’espr
276
l esprit ? Et qui l’a laissé perdre ? Et que va-t-
on
lui sacrifier ? Supposez qu’un homme paraisse, et qu’il relève le déf
277
e, que la vie de l’esprit n’est possible que si l’
on
a d’abord renoncé à l’autre vie ; que les lois de l’histoire ne sont
278
’a mis. Supposez qu’un tel homme existe. Que va-t-
on
faire de lui, de ce héros, n’est-ce pas, des valeurs de l’esprit que
279
t-ce pas, des valeurs de l’esprit que justement l’
on
fait profession de défendre ? La biographie de Kierkegaard va nous l’
280
La biographie de Kierkegaard va nous l’apprendre.
On
commencera par mettre en doute son sérieux : « Qui est le docteur Sør
281
egaard ? C’est l’homme dépourvu de sérieux », lit-
on
dans un journal du temps. On se moquera de son aspect physique et de
282
vu de sérieux », lit-on dans un journal du temps.
On
se moquera de son aspect physique et de ses pantalons trop longs. On
283
n aspect physique et de ses pantalons trop longs.
On
montrera sans trop de peine que ses idées sont faites pour rendre la
284
es évêques, tentera de prouver qu’il extravague ;
on
proposera en public de l’interdire d’accès au temple ; l’opinion unan
285
is lors, il est vrai, les choses ont bien changé.
On
dirait même qu’elles sont au pire, mais il faut prendre garde de lais
286
abandonnent. Qu’est-ce que l’esprit ? Donc,
on
nous parle de sauver l’esprit. Qu’est-ce que l’esprit ? « L’esprit, d
287
lé la dépense ? Il faudrait bien savoir de quoi l’
on
parle, et ce n’est peut-être possible que si l’on sait bien où l’on v
288
on parle, et ce n’est peut-être possible que si l’
on
sait bien où l’on va. À quoi tend la pensée… de Kierkegaard ? Contre
289
est peut-être possible que si l’on sait bien où l’
on
va. À quoi tend la pensée… de Kierkegaard ? Contre la presse et l’opi
290
n. Mais tout cela va au martyre, dans le monde qu’
on
nous prépare ? Il se peut, si pourtant Dieu le veut. L’exigence de Ki
291
rit ? L’esprit est drame, attaque et risque. Et l’
on
peut douter qu’ils y croient, ceux qui flétrissent le matérialisme au
292
une triste réponse à la révolte de ces pauvres qu’
on
redoute plus qu’on ne les aime… Si l’on voulait vraiment un champion
293
à la révolte de ces pauvres qu’on redoute plus qu’
on
ne les aime… Si l’on voulait vraiment un champion de l’esprit, on fer
294
auvres qu’on redoute plus qu’on ne les aime… Si l’
on
voulait vraiment un champion de l’esprit, on ferait bien d’aller le p
295
Si l’on voulait vraiment un champion de l’esprit,
on
ferait bien d’aller le prendre parmi ceux-là pour qui l’esprit n’a pa
296
endre, mais bien à témoigner de son incarnation ;
on
ferait bien d’aller à ceux pour qui l’esprit n’est pas une espèce de
297
e l’homme ; ainsi Pascal, Nietzsche, Dostoïevski.
On
pourrait en citer quelques autres. Qu’ont-ils donc de commun, génie à
298
impitoyable. Remède du pire ? Il fallait bien qu’
on
se sentît malade pour aller rechercher le médecin sévère que la santé
299
eine. Elle tempête et hurle son cri favori : « Qu’
on
lui coupe la tête ! » Alors, le chat s’élève dans les airs et peu à p
300
. Mais à certains moments, il s’amuse à renaître.
On
voit d’abord son rire, rien que son rire qui plane, immatériel. Ensui
301
la masse, règne aussi le sérieux le plus pesant.
On
ne rit pas devant le dictateur, ni dans les rangs des troupes d’assau
302
le poids du monde et le sombre avenir du siècle.
On
a dépeint ce clerc moderne, accablé par tous les malheurs du temps, d
303
r et qui se réfugie dans les soucis publics comme
on
va voir un film pour s’oublier dans un drame fictif, de cet homme aff
304
e Kierkegaard — témoignent de l’esprit : 1) Ce qu’
on
nous prêche, est-ce possible ? 2) Puis-je le faire ? Deux questions t
305
« … et il apporte sa consolation, et sur ce texte
on
nous fait des sermons, à nous qui n’avons pas voulu souffrir ». « Dan
306
t fervent, et de sa peur de toute extravagance. «
On
peut leur faire faire ce qu’on veut, que ce soit le bien ou le mal, u
307
te extravagance. « On peut leur faire faire ce qu’
on
veut, que ce soit le bien ou le mal, une seule condition leur importe
308
. « Voilà pourquoi la Parole de Dieu est telle qu’
on
y trouve quelque passage qui dise le contraire d’un autre. » Car l’ap
309
tout le visage de Kierkegaard se recompose. Et l’
on
voit que son rire n’est rien que la douleur du témoin de l’Esprit au
310
rter le sens au centre même de sa pensée, ou si l’
on
veut, de son action. Et ce centre, c’est « la catégorie du solitaire
311
en des malentendus seraient ici possibles ; que l’
on
écarte, au premier pas, trois mots qui faussent tout : anarchie, roma
312
c’est celui qui répond à la foi, cet appel. Quand
on
parle de romantisme, d’anarchie, d’individualisme, on ne parle jamais
313
arle de romantisme, d’anarchie, d’individualisme,
on
ne parle jamais que de révolte, mais d’une révolte, en fin de compte,
314
ythologie. Les dieux du siècle ont l’existence qu’
on
leur prête : hélas ! il serait faux de dire qu’ils n’en ont pas… Mais
315
Providence ? Et comment se rendre à l’appel, si l’
on
pose ses conditions : « l’intelligible providence surnaturelle ! ». T
316
pur » ne met pas en cause mon désespoir, ou si l’
on
veut, je peux rêver dans le sommeil du désespoir à ma perfection idéa
317
mon lecteur. » Kierkegaard savait bien que lorsqu’
on
parle à tous ou contre tous, chacun croit qu’il s’agit des autres, et
318
autres, et personne ne se sent atteint, mais si l’
on
parle au solitaire de son angoisse, c’est de la mienne. Kierkegaard s
319
’il faut rendre sa saveur, c’est à lui seul que l’
on
peut reprocher d’être insipide. Rien ne sera jamais réel pour tous, s
320
ernières ne s’y posent jamais, mais simplement qu’
on
les y noie. Les hommes préfèrent « mourir imperceptiblement », comme
321
grandeur. J’ai d’autant plus envie de le dire qu’
on
n’a pas annoncé sa parution à grand fracas, et qu’à ma connaissance,
322
t la guerre, s’embarquent pour l’Amérique du Sud.
On
les a engagés pour instruire l’armée bolivienne, mais sans contrat, c
323
la fois qui demeure dans l’esprit, bien après qu’
on
l’a lu. En vérité, ce résumé laisse à peine entrevoir le véritable su
324
cte, et il rêvait d’entreprises coloniales : mais
on
ne construit plus, là-bas, et il n’y a plus de colonies. D’autres éta
325
e encore, employé de bureau ; le dernier, paysan.
On
n’a pas voulu d’eux, là-bas. Et les voici lancés dans une vie d’avent
326
; l’absurdité de sa vie, l’absurdité du destin qu’
on
subit. Arrachés de leur terre et de leur peuple, ils s’en vont au-dev
327
acrifice… Il ne s’agit pas de ces sacrifices dont
on
s’acquitte avec son argent ou avec son travail, mais de sacrifices po
328
vec son travail, mais de sacrifices pour lesquels
on
joue sa propre existence intérieure. » Le destin de ces déracinés, ce
329
ois, le problème central qu’impose ce livre, et l’
on
admettra bien, quelque opinion qu’on ait sur le point de vue strictem
330
livre, et l’on admettra bien, quelque opinion qu’
on
ait sur le point de vue strictement « allemand » de l’auteur, qu’il e
331
lors ? Serait-ce bientôt l’heure de l’Allemagne ?
On
sent partout cette interrogation, cette anxieuse espérance, dans le l
332
nxieuse espérance, dans le livre d’Edschmid. Et l’
on
découvre, pour la première fois peut-être, l’arrière-pensée mondiale,
333
nt tout cela. Il faut lire Destin allemand, comme
on
lirait dans la conscience même d’un peuple. Il faut avoir éprouvé par
334
ce livre la grandeur d’une telle espérance, si l’
on
veut juger sainement la politique étrange de cette nation. Mais j’ai
335
ue ses livres sont les seuls ouvrages français qu’
on
puisse comparer, tant pour leur sujet que pour leur atmosphère et leu
336
t pas toujours renoncé à faire de la littérature.
On
comprend bien que je n’oppose pas ici le nationaliste au communiste.
337
t, sont presque identiques. Chez l’un et l’autre,
on
trouve ce goût des situations extrêmes, où se dénude le fond secret d
338
t notes tirés des papiers posthumes de Nietzsche.
On
ne saurait surestimer l’importance de ces écrits demeurés longtemps i
339
i est certain, c’est qu’un choix tel que celui qu’
on
vient de nous donner, nous restitue la totalité des thèmes de l’œuvre
340
pta Nietzsche dans les écrits qu’il fit paraître.
On
ne saurait trop recommander la lecture de ce recueil aux esprits suff
341
nne comme elle l’était il y a quelque mille ans.
On
croirait presque lire du Kierkegaard ! N’est-ce pas Kierkegaard, en e
342
une adhésion assez méfiante. Il est trop clair qu’
on
peut inverser la maxime : « La contemplation intellectuelle du monde
343
chaque fois qu’il prononce une vérité. En quoi l’
on
pourra dire qu’il ressemble fort au croyant, — toutefois, sans le sav
344
ands troubles et d’insécurité. Lorsque tout cède,
on
se cramponne à l’illusion de l’au-delà. Parfaitement valable pour le
345
n’a jamais rencontré Dieu en Christ ; pas plus qu’
on
ne saurait rencontrer la justice ; pas plus que la jeune fille n’avai
346
istianisme de mourir de sa pauvreté spirituelle.
On
est toujours étonné de voir un esprit de la trempe de celui de Nietzs
347
notion « de la famille patriarcale ». Comme si l’
on
ne pouvait pas soutenir l’inverse ! et avec beaucoup plus de vraisemb
348
rit sur un autre plan, dans le communisme russe ?
On
sait que ce régime s’est établi au nom de la Science, qui est son Die
349
st établi au nom de la Science, qui est son Dieu.
On
sait aussi qu’il n’a pas hésité à condamner la théorie d’Einstein par
350
qui détourna plusieurs générations des églises où
on
le prêchait envers et contre tout « honneur de Dieu » ? La réfutatio
351
re) (avril 1937)aa Luther inconnu Dire qu’
on
ignore Luther en France serait exagérer, mais dans le sens contraire
352
exagérer, mais dans le sens contraire de celui qu’
on
imagine. Car, on fait pis que de l’ignorer et même que de le méconnaî
353
ns le sens contraire de celui qu’on imagine. Car,
on
fait pis que de l’ignorer et même que de le méconnaître : on prétend,
354
que de l’ignorer et même que de le méconnaître :
on
prétend, sans l’avoir jamais lu, savoir qui il fut, qui il est. Certa
355
la race allemande contre la civilisation romaine.
On
a poussé la bouffonnerie jusqu’à cet excès grandiose d’assimiler Luth
356
x de la raison), et d’un christianisme absolu, qu’
on
déclare volontiers « inhumain », parce qu’il attribue tout à Dieu.
357
Réforme, et de l’effort dogmatique de Luther68.
On
croit d’abord à un pamphlet, encore que son volume matériel soit bien
358
e matériel soit bien écrasant pour le genre. Mais
on
s’aperçoit, sans tarder, que la discussion avec Érasme et sa Diatribe
359
versa.) Mais une fois reconnue cette maîtrise, qu’
on
attendait d’ailleurs du chef d’un grand mouvement (comme dirait le ja
360
—, dont il pouvait, en l’occurrence, l’accabler.
On
ne saurait souligner trop fortement ce trait : c’est encore en théolo
361
pour beaucoup trop difficile à concevoir, pour qu’
on
puisse écarter cette objection par un simple rappel de l’ordre dans l
362
avec un partisan du « serf arbitre » luthérien. (
On
peut admettre qu’un tel dialogue se déroule même à l’intérieur de la
363
vit au seul moment de la prière. « Demandez et l’
on
vous donnera », dit le même Dieu qui nous prédestina ! Quand le croya
364
sur cette erreur des plus grossières ? … C. M. —
On
peut aussi nier l’éternité, et affirmer que seul existe notre temps.
365
re temps. Dans ce cas, tu n’as rien prouvé. L. —
On
ne prouve rien de ce qui est essentiel ; on l’accepte ou on le refuse
366
L. — On ne prouve rien de ce qui est essentiel ;
on
l’accepte ou on le refuse, en vertu d’une décision pure. Discuter ne
367
ve rien de ce qui est essentiel ; on l’accepte ou
on
le refuse, en vertu d’une décision pure. Discuter ne peut nous condui
368
ections. Et la démonstration purement biblique qu’
on
en trouvera dans le Traité du serf arbitre, malgré quelques détails e
369
iser », au risque d’« évacuer la Croix ». Tant qu’
on
n’a pas envisagé la doctrine de la pure grâce jusque dans son sérieux
370
de la pure grâce jusque dans son sérieux dernier,
on
peut soutenir que l’homme possède au moins « un faible libre arbitre
371
e pour le théologien. Et tout est clair lorsque l’
on
a compris que Luther ne nie pas du tout notre faculté de vouloir, mai
372
demeure une pure et simple absurdité. Mais alors,
on
peut se demander si ceux qui refusent le christianisme échappent vrai
373
e problème qu’il s’agit. Le seul problème, dès qu’
on
en vient à une épreuve radicale de la vie. Au « tu dois » des chrétie
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! » — Dieu avec nous ! 68. À la proposition qu’
on
lui faisait, en 1537, d’éditer ses œuvres complètes, le réformateur r
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possible de faire davantage à ce moment. En fait,
on
a examiné la situation mondiale et l’on a tenté de l’améliorer, confo
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En fait, on a examiné la situation mondiale et l’
on
a tenté de l’améliorer, conformément à des principes indiscutés de mo
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pement, et d’en indiquer les articulations. Que l’
on
excuse le schématisme des pages qui suivent : c’est celui d’un plan d
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les parce que, de la combinaison de deux erreurs,
on
ne peut faire sortir une vérité, mais seulement une erreur aggravée.
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d’un seul et même corps : quel que soit le nom qu’
on
lui donne, en aucun cas elle ne manquera de fondements bibliques indi
380
ctature, l’opposition n’est pas aussi profonde qu’
on
l’imagine. Il s’agit plutôt d’une succession inévitable. L’individu n
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fonction sociale, un « soldat politique », dirait-
on
de nos jours. Et l’esprit périclite, faute de liberté. La Grèce indiv
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le baptiser ? Il faut un mot nouveau. Ou plutôt,
on
va prendre un mot déjà connu, mais auquel on donnera un sens nouveau.
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tôt, on va prendre un mot déjà connu, mais auquel
on
donnera un sens nouveau. Pour désigner les relations constituant la T
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vient donc possible. Dans la petite congrégation,
on
se connaît, on sait à quels hommes et à quels problèmes publics on a
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ible. Dans la petite congrégation, on se connaît,
on
sait à quels hommes et à quels problèmes publics on a affaire. Si l’o
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sait à quels hommes et à quels problèmes publics
on
a affaire. Si l’on se trouve en opposition avec le groupe, on a la po
387
s et à quels problèmes publics on a affaire. Si l’
on
se trouve en opposition avec le groupe, on a la possibilité matériell
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. Si l’on se trouve en opposition avec le groupe,
on
a la possibilité matérielle d’y faire entendre sa voix. Si cela ne su
389
’y faire entendre sa voix. Si cela ne suffit pas,
on
peut changer de groupe. L’on n’est donc pas isolé, comme l’individu s
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cela ne suffit pas, on peut changer de groupe. L’
on
n’est donc pas isolé, comme l’individu se trouve isolé dans une grand
391
e ou dans un vaste État centralisé. D’autre part,
on
n’est pas non plus tyrannisé par une loi rigide et uniforme, puisque
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rigide et uniforme, puisque dans une fédération l’
on
peut toujours adhérer à divers groupes, l’un religieux, l’autre socia
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foi sans les œuvres n’est pas la foi. Note. —
On
s’étonnera peut-être de ne pas voir figurer le terme de démocratie da
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nullement prêts à se soulever pour rétablir ce qu’
on
nommait chez eux la « démocratie ». Ils attendent un régime qui puiss
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nce des facteurs religieux. Voilà le premier. A-t-
on
remarqué qu’il existe une forme de totalitarisme correspondant à la R
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astique — qu’il fut fondé par des seceders.) Et l’
on
sait que les réformés de France, au xvie siècle, préconisèrent une o
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otalitaire, sans transcendance, que précisément l’
on
se propose de combattre !) D’autre part, la théologie de l’œcuménisme
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bases actuellement existantes, et sur lesquelles
on
puisse construire dès maintenant. (La « religion de l’homme », ou du
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tre de fait la seule Internationale en formation.
On
sait assez que les Internationales idéologiques et politiques se sont
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et non de convergence, sur le plan international.
On
a vu les socialistes anglais collaborer avec les conservateurs anglai
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garées dans les deux camps. (N’oublions pas que l’
on
combat, de part et d’autre, sans grand espoir mais avec une pathétiqu
402
— c’est un résultat du Progrès — cependant que l’
on
meurt chez nous de manger trop. Cette fois-ci, notre faute est immens
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ndues dans l’ensemble passif des téléspectateurs,
on
n’y voit pas mieux les régions qu’on n’y a su voir venir les guerres
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spectateurs, on n’y voit pas mieux les régions qu’
on
n’y a su voir venir les guerres mondiales, la théorie de la relativit
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(s’assurer la retraite en même temps que le job).
On
ne s’occupe ni de l’Europe, ni encore de régions, et encore moins de
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ème », ce refus passant pour « révolutionnaire ».
On
ne s’occupe pas encore de l’Europe, ni de régions, ni de la création
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à l’œuvre. Au premier rang, ceux des écologistes.
On
leur dispute ce nom, ils assurent la fonction. Et bien plus, par leur
408
nt une communication mondiale : dans les deux cas
on
échappe aux contrôles de l’État-nation, dont les monopoles classiques
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eux que la guerre pour résoudre leurs différends,
on
ne voit pas ce qui pourrait justifier l’espoir fou qu’ils deviennent
410
e actif »76, prenant ma devise au Taciturne. Si l’
on
me suivait, bien sûr, tout irait mieux, ou éviterait au moins le pire
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centrales nucléaires qui vont arranger cela et qu’
on
dit au surplus tellement propres… Mais comme tout le monde déjà oubli
412
st toujours terrible, ou paraît bizarre lorsque l’
on
commence trop tôt. Mais je ne vois pas ce qu’il serait possible, auj
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ça dure ? » Question morbide, mais lucide, et qu’
on
ne peut simplement écarter. Je veux que l’homme dure à cause de l’esp
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représenter, nous le rendre présent, l’anticiper.
On
peut anticiper l’avenir et le prévoir par les yeux de la foi, « subst
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des choses espérées, ferme assurance de celles qu’
on
ne voit pas ». Mais à l’aide d’appareils scientifiques, on ne peut vo
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t pas ». Mais à l’aide d’appareils scientifiques,
on
ne peut voir que du passé, des faits, c’est-à-dire du factum, du déjà
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hrétiens ! ». Isaïe n’était pas chrétien.) Dira-t-
on
que l’on peut partager telles idées sur les méfaits des centrales nuc
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! ». Isaïe n’était pas chrétien.) Dira-t-on que l’
on
peut partager telles idées sur les méfaits des centrales nucléaires e
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leur symbolique en tant que nœuds de problèmes qu’
on
ne peut résoudre ou trancher sans impliquer des décisions métaphysiqu
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revanche « la liberté des enfants de Dieu ». Si l’
on
exclut de la « sphère du religieux » le drame de l’humanité menacée p
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erreurs et menaçant du même coup la Nature ; si l’
on
remplace l’amour par l’efficacité — dont la mesure est la puissance m
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la puissance militaire, puissance de tuer ; si l’
on
ne veut plus tirer son énergie de soi-même mais seulement de la désin
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gieux » ? La casuistique ? Mais à l’inverse, si l’
on
exclut de notre drame l’irréductible spirituel, comment fonder l’obje
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des États-nations tout est joué, tout est perdu.
On
le sait dans les hautes sphères du Pouvoir. Chacun, pour se sauver en
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omme le miracle du réveil après le cauchemar où l’
on
hurlait seul, sans écho, devant l’indicible injustice de l’écrasement