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isme en connaît un, depuis toujours : il le nomme
péché
.) Tous les modèles que l’homme se propose ont ceci d’insuffisant : qu
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rielle du monde où nous vivons. C’est un terrible
péché
du christianisme européen, que d’avoir pratiquement abandonné à une d
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s, tout était surprenant, même le sang caillé, le
péché
et le cœur souillé, tout était étonnement. Il acceptait tout. Il déci
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fus ou ignorance des catégories de la grâce et du
péché
; un certain ascétisme de la forme, mais jamais rien d’explicitement
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t-à-dire, qu’elle récusait la grâce autant que le
péché
. La censure moraliste est avant tout peureuse. Elle « craint » la vér
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nt les plus grandes, par le sentiment tragique du
péché
et de la grâce souveraine. C’est cela qui donne aux romans de Dostoïe
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fait défaut à ce génie, c’est le sens tragique du
péché
. Car c’est bien dans le sens du péché que gît l’irréductible, c’est-à
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tragique du péché. Car c’est bien dans le sens du
péché
que gît l’irréductible, c’est-à-dire le tragique essentiel de notre c
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eutralité du monde vis-à-vis de Dieu — à cause du
péché
. La réalité visible du péché entraîne la considération de la grâce. E
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de Dieu — à cause du péché. La réalité visible du
péché
entraîne la considération de la grâce. Et c’est en quoi la transcenda
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avoir négligées ou niées : le scandale divin, le
péché
radical. Mais un homme de l’envergure de Goethe, s’il ne peut être un
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chapperont pas. Car celui qui refuse de penser le
péché
, refuse d’envisager l’ultime et le plus « grossier » des dangers inhé
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e, l’existence ; et c’est la maladie mortelle (le
péché
)54. L’homme naturel a beau dénombrer tout l’horrible, et tout épuiser
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e. Mais sais-tu bien de quoi tu souffres ? De ton
péché
ou de celui des autres ? Comique amer et infini de ce « croyant » qui
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e croit le Réel et qui pourtant n’est rien que le
péché
, mais le péché n’est-il pas notre réalité, notre réalité sans cesse m
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et qui pourtant n’est rien que le péché, mais le
péché
n’est-il pas notre réalité, notre réalité sans cesse menacée par l’Es
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à l’homme tel qu’il est, dans l’ordre même de son
péché
. Ainsi Maurras, lorsqu’il dénonce les mythes de l’hégélianisme social
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ne, au sens de la dégradation humaine, au sens du
péché
concret de l’homme. Et qui rendent à notre jugement une rigueur qui s
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La foi, qui donne à l’homme la vision réaliste du
péché
, crée la crise bien davantage qu’elle n’en résulte. Ce qui résulte in
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fondement même du christianisme : l’opposition du
péché
et de la foi. « Je ne fais pas le bien que j’aime, mais je fais le ma
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’avons aucune liberté, par nous-mêmes, dans notre
péché
. Et, à l’inverse, il faut oser descendre jusqu’au fond de la connaiss
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ser descendre jusqu’au fond de la connaissance du
péché
pour voir qu’il n’y a de liberté possible que dans la grâce que Dieu