1
t plus nettement. Un certain ordre s’élabore, ou,
pour
mieux dire, une organisation générale de la vie mondiale. Toutes les
2
es forces du temps y concourent obscurément ; et,
pour
peu que cela continue, pour peu que la bourgeoisie intellectuelle per
3
ent obscurément ; et, pour peu que cela continue,
pour
peu que la bourgeoisie intellectuelle persiste à jouer l’autruche aux
4
se donc pas de caricaturer l’objet de ma critique
pour
faciliter l’accusation : je prends pour la juger ce que l’époque m’of
5
critique pour faciliter l’accusation : je prends
pour
la juger ce que l’époque m’offre de mieux réussi. Voici la vie de For
6
u’il possède, ou plutôt qu’il gère, mais ce n’est
pour
lui qu’un résultat secondaire de son activité. Le but de sa vie n’a j
7
oyens, à un exemplaire ; puis, il fonde une usine
pour
multiplier les réalisations. Bientôt, élargissant son ambition, il co
8
roduire des quantités énormes d’autos. Seulement,
pour
pouvoir continuer, il faut vendre ; dans l’intérêt de la production,
9
l’oreille, et que son but réel est la production
pour
elle-même, non pas le plaisir ou l’intérêt véritable du client. Le be
10
ir, il n’y a qu’une solution : recréer le besoin.
Pour
cela, on abaisse les prix. Le client fait la comparaison. Il est impr
11
ers et leur donne une apparence de liberté, c’est
pour
mieux les prendre dans son engrenage. L’emploi de leurs loisirs est p
12
ame, les produits Ford qu’il faut user, etc. Il a
pour
but véritable d’augmenter la consommation. Il rend plus complet l’esc
13
conscient des buts et de l’avenir de son effort.
Pour
mon compte, je crois que l’idée fixe de produire peut très bien envah
14
e qui tend à faire de ce monde un séjour meilleur
pour
les hommes. » C’est le bonheur, le salut par l’auto. Philosophie récl
15
Mais si j’insiste un peu sur ses « idées », c’est
pour
souligner ce hiatus étrange : l’homme qu’on pourrait appeler le plus
16
i, à force de subtiliser, est devenue trop faible
pour
nous conduire ? Ou bien est-ce notre action qui est devenue trop effr
17
action qui est devenue trop effrénée, trop folle,
pour
être justiciable encore de nos vérités essentielles ? Il semble bien
18
e d’une complicité avec un état de choses funeste
pour
l’Esprit. Si l’Esprit nous abandonne, c’est que nous avons voulu tent
19
oisirs de personnes oisives et raffinées, réunies
pour
admirer mutuellement leur culture », dit Ford. Et tout est dit ! Le s
20
ivins. Mauvais loisirs. Ford lui a donné une auto
pour
admirer la nature entre 17 et 19 heures : vraiment, il ne lui manque
21
mais, jusque dans son repos, il en est l’esclave.
Pour
s’être exclu lui-même de l’ordre de la nature, il est condamné à ne p
22
as : en poser les termes avec netteté et courage.
Pour
le reste, je pense que c’est une question de foi. 1. Une enquête f
23
«
Pour
un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)b c Deux mena
24
ivilisation. Appelons humanisme l’art de composer
pour
la défense de l’homme et son illustration des puissances de nature in
25
vant la dégradation de cette idole qu’est l’Homme
pour
l’homme. Toute décadence invente un syncrétisme. Rome eut celui des d
26
qui parfait la stature de l’homme, c’est l’effort
pour
se dépasser — indéfiniment. L’homme ne se comprend lui-même qu’en tan
27
e de Dieu. Mais où trouver les lévites assez purs
pour
garder vierge parmi nous — voici déjà tant de faux dieux — le fascina
28
actives de la pensée. b. Rougemont Denis de, «
Pour
un humanisme nouveau », Cahiers de Foi et Vie , Paris, 1930, p. 242-2
29
le style très tendu de M. Malraux n’est pas fait
pour
dissiper. Perken, dans ses conversations, fait parfois penser à ces g
30
ce où éclate douloureusement la révolte d’un être
pour
qui la mort ne peut être qu’une « défaite monstrueuse ». Ainsi les in
31
anarchique. Je tiens au contraire le cas Malraux
pour
hautement significatif de notre époque post-nietzschéenne et pré-comm
32
’amoureux ; voué à un orgueil sans issue, puisque
pour
lui n’existe aucune transcendance où s’abîmer, d’où renaître. Je ne s
33
t de faire converser ici les gens les moins faits
pour
s’entendre : ce n’est pas un mauvais moyen de dégager la mentalité d’
34
es remarques nous placent sous l’angle qu’il faut
pour
situer le petit livre de M. P. Nizan12, dans sa perspective la plus é
35
si esquissé ses positions éthiques, l’auteur part
pour
Aden. Quel n’est pas son étonnement de découvrir que ce lieu n’est qu
36
illeurs, il ne veut pas poétiser le tableau, car,
pour
lui, « être poétique, c’est avoir besoin d’illusions ». Je soutiendra
37
penser que cette peinture d’Aden est assez faite
pour
y contribuer : si grande est en effet l’horreur que M. Nizan éprouve
38
dès maintenant. Mais M. Nizan a trop de préjugés
pour
sentir la force neuve perpétuellement de la vérité religieuse. Il par
39
de cette vie-ci, mépris de la religion et ferveur
pour
des « valeurs nouvelles » encore plus vagues d’ailleurs que ce qu’ils
40
ine qui est le trait dominant de notre époque » —
pour
reprendre la définition qu’en donnait ici même M. Pierre Maury. C’est
41
René Gillouin parle14 de l’effort de notre monde
pour
« se séculariser, pour se constituer en dehors de Dieu sur des bases
42
de l’effort de notre monde pour « se séculariser,
pour
se constituer en dehors de Dieu sur des bases purement humaines ». Au
43
zan, etc., ne laisse plus subsister assez d’idéal
pour
nourrir une révolution. Par là même, il postule une réalité transcend
44
» répondra qu’il croit en la puissance de l’homme
pour
se dégager des servitudes provisoires de la technique. Mais rien n’es
45
vérité, le chant d’orgueil que le siècle entonne
pour
annoncer son morne triomphe : « Vous n’avez pas su conjurer la malédi
46
ne origine protestante était un vice rédhibitoire
pour
toute carrière artistique, un facteur de stérilité ou tout au moins d
47
brillant catalogue. Parce qu’ils parlent un peu
pour
nous et parce qu’ils nous parlent, nous avons demandé à ces artistes
48
ut animé de blancs vivants. Très plaisant « Essai
pour
une Italie protestante » de P. Romane-Musculus. Des lithographies spi
49
Ch. Clément et des illustrations de F.-L. Schmied
pour
« Ruth et Booz » ouvrent des perspectives pour de futures éditions d’
50
ed pour « Ruth et Booz » ouvrent des perspectives
pour
de futures éditions d’art protestantes. La sculpture est brillamment
51
le ? L’artiste catholique bénéficie certainement,
pour
lui-même et aux yeux du public, des facilités que donne à sa producti
52
doctrine, mais un art assez purement évangélique
pour
transcender la confession qui lui a permis de naître. La grandeur d’u
53
naissance ou leur milieu, se trouvaient préparés
pour
en jouir convenablement. Il faut organiser la conquête et la distribu
54
uoi nous ne pouvons qu’applaudir, ne saurait être
pour
nous qu’une « introduction » à l’ère spirituelle, une préparation néc
55
ultiples week-ends… » Il y aurait beaucoup à dire
pour
et contre le roman mondain — entendons mondain par le cadre et les pe
56
t plus tenable à Londres, et l’histoire continue,
pour
notre agrément. Mais surtout, cette vie dénuée d’aventures ou de diff
57
, et dès lors elle constitue un milieu privilégié
pour
l’étude du cœur humain. Si le rôle de l’art est d’affiner nos âmes au
58
re pauvre tante Cornélia… Ce fut un terrible coup
pour
nous tous. Naturellement, nous nous sommes montrés très bons à son ég
59
out à présent. Je vous demande seulement de prier
pour
moi, car j’ai parfois la sensation que ma misère est plus que je ne p
60
ent petits à côté de lui. La question essentielle
pour
Kierkegaard était : Comment deviendrai-je chrétien ? Seul un protesta
61
y attacher la valeur d’un signe. Kierkegaard sera
pour
beaucoup d’esprits en quête d’absolus, le maître que fut Nietzsche po
62
s en quête d’absolus, le maître que fut Nietzsche
pour
leurs aînés. Il n’est pas sûr que les « religions » y gagnent, mais l
63
22. En vérité, il fallait une sorte d’intrépidité
pour
entreprendre cette « traversée » de deux littératures. Combien d’heur
64
travers des moraines et des névés interminables,
pour
mériter quelques instants de plénitude dans la contemplation de somme
65
te curieuse lacune de notre histoire littéraire :
pour
nos critiques, les Alpes n’avaient pas d’histoire. Enfin, voici ce li
66
r, en le lisant, ce goût qu’avait le vieux Goethe
pour
les ouvrages documentaires, pleins d’analyses précises, de citations,
67
repos de l’esprit en même temps qu’une nourriture
pour
l’imagination. On goûtera les citations nombreuses que l’auteur a su
68
quisitoire qu’on ait jamais écrit contre elles ».
Pour
Rousseau, la montagne, c’est surtout le fond des vallées, — si l’on o
69
où il fait vivre d’imaginaires bons sauvages. Et
pour
la grande majorité de ceux qui, après lui, feront intervenir la monta
70
hauteurs, que l’air y est vif. Il faut être créé
pour
cette atmosphère, sinon l’on risque beaucoup de prendre froid. La gla
71
la lumière… » Vous avez reconnu ce ton souverain.
Pour
la première fois, le ton des hauteurs, le ton de celui qui les a conq
72
carence inquiétante de l’héroïsme. Dans la lutte
pour
la vie que nous impose le monde contemporain, c’est l’habileté qui tr
73
sont remarquables. Se trouvera-t-il un romancier
pour
animer dans le décor des « hauts lieux » autre chose qu’une intrigue
74
rare, c’est qu’un de ces meneurs écrive un livre
pour
nous dire comment il voit le peuple, comment il l’aime, et quel est l
75
se rappela soudain que c’était un endroit célèbre
pour
les suicides, et qu’il avait vu un jour, au théâtre, à Kobé, le drame
76
t socialistes s’opposent dans des termes inusités
pour
l’Occident, mais sont oubliées, comme partout, dès qu’il s’agit d’emb
77
il prit une décision. Il quitterait l’Université
pour
se plonger dans la vie active et mettre à l’épreuve son grand idéal.
78
la vie. L’organisme social demande des sacrifices
pour
l’amour des vivants. » Le conflit intérieur s’intensifie bientôt jus
79
ie. Il renaîtra bientôt à la vie, mais cette fois
pour
se donner tout entier à la misère des bas-fonds de Kobé. Il fait sien
80
e comme le Procureur. Au contraire, il en profita
pour
faire une étude psychologique, en observant sur le visage de celui-ci
81
penchants humains, s’y soustrait quand il le faut
pour
mieux vivre et n’en fait jamais une affaire. Homme terriblement vivan
82
dre courage et de lutter bravement à l’avenir, et
pour
cela il accepterait tout de l’existence. Il accepterait aussi la reli
83
emier chapitre au dernier, priant continuellement
pour
obtenir la grâce de devenir capable de suivre Jésus. Une autre fois,
84
sion un « ennui » qui sert à beaucoup de prétexte
pour
n’y point réfléchir. Mais à tout prendre, cet ennui traduit ou marque
85
t-ils ?) — ni même vivants — (ils le devraient.).
Pour
celui qui referme le livre de Kagawa, une certitude s’impose. Je la f
86
’agit plus de la poser, sur le plan intellectuel,
pour
les autres, mais de la résoudre d’abord pour son compte et par un act
87
uel, pour les autres, mais de la résoudre d’abord
pour
son compte et par un acte intérieur contraignant, un acte d’incarnati
88
ctères » et de lettres, est en somme un plaidoyer
pour
André Gide. J’avoue qu’il sait dans un grand nombre de cas me convain
89
e propos délibéré, veut perdre sa vie, et non pas
pour
Christ, mais pour la rendre vraiment vivante, celui-là ne fait qu’usu
90
veut perdre sa vie, et non pas pour Christ, mais
pour
la rendre vraiment vivante, celui-là ne fait qu’usurper la forme du s
91
tours que nous joue la morale lorsque, se prenant
pour
fin, elle s’érige en dialectique indépendante. Si des sophismes de ce
92
e fois reconnue, doit être acceptée ou surmontée.
Pour
moi je tiens que le seul problème éthique est de se réaliser comme un
93
ge indiscrétion. Gide saura-t-il rester un maître
pour
cette jeunesse qui aimait sa ferveur, mais que le monde de demain va
94
ticulièrement d’éclairer cette vérité paradoxale,
pour
moi d’une importance psychologique considérable : que le bonheur de l
95
Genève » qu’il nous faudrait. M. Martinet a pris
pour
épigraphe la citation suivante, empruntée à M. Thibaudet justement :
96
ustement : Ceci au moins suffirait à la critique
pour
maintenir à Gide une place instructive, qu’il est, depuis l’édit de N
97
n’avait été irrésistible, avait ce qu’il fallait
pour
devenir une manière de Genève maritime, de Hollande atlantique : le m
98
e, ne s’étalaient point au grand jour, il y avait
pour
elles une autre issue : la prière en portait l’expression, loin des o
99
nnons souvent d’être des romanciers assez ternes,
pour
le plaisir que par ailleurs ils donnent à notre intelligence plus avi
100
n protestant ». À la réflexion, l’on y a renoncé,
pour
des raisons d’ordre général et comme indépendantes des auteurs et des
101
eur à toute polémique : s’agit-il jamais en effet
pour
les témoins d’une confession, de faire le compte de leurs gloires ? N
102
réclament volontiers, n’en constituent pas moins
pour
notre protestantisme un jugement indirect d’une impitoyable et signif
103
ours assez conscients des fondements de notre foi
pour
récuser, dans « l’esprit protestant », tout ce qui rend inutile la gr
104
une accusation que certains, déjà, disent banale,
pour
lui ôter sa force, je le crains. ⁂ Le puritanisme, expression d’une d
105
dans sa pureté, héroïque ou sereine, il faudrait
pour
en douter que l’on ait oublié les plus grands noms : Milton, Bach, Re
106
nous donnons dans ce numéro n’ont pas été choisis
pour
dissiper trop facilement une équivoque réelle, mais plutôt pour en fa
107
trop facilement une équivoque réelle, mais plutôt
pour
en faire sentir l’acuité. Mais, dira-t-on d’emblée, le simple fait qu
108
Sauveur m’a enfin attrapé ; je courais trop vite
pour
lui, il m’a saisi par les cheveux. Il est sûrement à vos trousses aus
109
s du point de vue d’un parti. Il n’est pas païen,
pour
la raison péremptoire qu’il n’y a plus de païen, au sens antique du m
110
un libéralisme dont nous nous sentons incapables
pour
admettre dans la communauté de la foi chrétienne l’homme qui a pu dir
111
ttester les valeurs doctrinales les plus gênantes
pour
ce monde sans Dieu. Or, ce sont justement les valeurs que le « christ
112
nvergure de Goethe, s’il ne peut être un argument
pour
nul parti, ne saurait, pour les mêmes raisons, servir d’objet à notre
113
peut être un argument pour nul parti, ne saurait,
pour
les mêmes raisons, servir d’objet à notre jugement. Bien plutôt c’est
114
une fraternité en ceci : que la pensée n’est plus
pour
elle une justification idéale de l’égoïsme ou de l’indifférence, mais
115
. Fin de l’esprit désintéressé, cela signifierait
pour
les clercs, selon M. Benda, la fin de l’esprit. Et pour nous, cela si
116
es clercs, selon M. Benda, la fin de l’esprit. Et
pour
nous, cela signifie : le renouveau, le sacrifice salutaire et l’uniqu
117
ent de réunir en volume une suite d’études parues
pour
la plupart dans les pages de l’Action française, mais qui, marquons-l
118
ux thèses des économistes bourgeois ou marxistes,
pour
lesquels la crise est dans les institutions. Il paraît supposer une r
119
cute M. Malraux et son goût désespéré de l’action
pour
elle-même. Il condamne le populisme de M. Thérive, il condamne le pac
120
rbonne, cette pensée fabriquée par des bourgeois,
pour
des bourgeois, destinée à défendre et illustrer la notion bourgeoise
121
s ? À quoi sert cette philosophie ? Que fait-elle
pour
les hommes ? Que fait-elle contre eux ? Selon M. Nizan, la philosoph
122
s, qui conduiraient à des conclusions dangereuses
pour
l’ordre établi. « Nous vivons dans un temps où les philosophes s’abst
123
on que son entreprise est suffisamment justifiée.
Pour
le reste, c’est la politique, et dans un sens plus vaste, la religion
124
les philosophes bourgeois font et comptent faire
pour
les hommes. Très bien. Nous le demandons aussi. (Nous avons même un s
125
demanderons : que fait, que compte faire M. Nizan
pour
les hommes ? — Il compte leur apporter le marxisme. Or, s’il est clai
126
s’il est clair que le marxisme prétend travailler
pour
l’homme en général, il n’est pas moins clair qu’il tombe par là même
127
vient se substituer à la réelle humanité. C’est,
pour
M. Brunschvicg, le bourgeois. C’est le prolétaire pour Marx. Il s’en
128
M. Brunschvicg, le bourgeois. C’est le prolétaire
pour
Marx. Il s’en faut de beaucoup que la notion du prolétaire marxiste,
129
à cause des innombrables moyens qu’il a inventés
pour
« gagner du temps » ? Il semble que tout ce que fait l’humanité se re
130
temps. Et c’est là que gît l’explication du goût
pour
l’idéologie que manifeste le grand public allemand. Il est bien natur
131
ications, des directives. Ne fût-ce, souvent, que
pour
motiver l’appartenance à un parti, ou pour se fournir d’arguments pré
132
t, que pour motiver l’appartenance à un parti, ou
pour
se fournir d’arguments précis et « sérieux » qu’on exhibera dans un c
133
ipe des fondateurs de la Nouvelle Revue française
pour
imposer, par l’effet d’un snobisme inattendu, la mode des discussions
134
; dans une époque où l’humanité risque de mourir
pour
la réalisation même de ses désirs matériels, dans cette énorme aventu
135
de nous. L’homme se prend d’un intérêt passionné
pour
la vie du monde. Et ce fait est nouveau dans l’Histoire. Jamais le do
136
aines de la vie sociale, des albums de photos qui
pour
la première fois, nous semble-t-il, mettent sur notre table le monde
137
eine conscients du grand public. On n’a pas cessé
pour
autant de publier des romans nouveaux, mais le fait est que le seul g
138
i actuel ». Il n’est pas d’expression plus juste,
pour
qui se borne à considérer notre époque et les doctrines infiniment co
139
’expression plus fausse, et même plus dangereuse,
pour
qui veut prendre position et pénétrer dans la bagarre universelle. Je
140
ait devenue folle. Des peuples entiers s’exaltent
pour
une dictature qui tire son seul prestige de la misère et de la lâchet
141
s maîtres les plus respectés ont été trop souvent
pour
nous des professeurs d’abstention distinguée, des grands prêtres de l
142
et de tout le mal dont nous souffrons. Il suffit,
pour
le faire apparaître, de poser cette simple question : comment un sièc
143
ience de les servir. Vous me direz peut-être que,
pour
votre compte, la classe ou la race vous importent assez peu. Vous jou
144
ou même d’adversaires. Mais il y a d’autres dieux
pour
cette espèce-là d’incroyants, et ce sont, par exemple, l’opinion publ
145
, un ivrogne qui s’arrête de boire, ne fût-ce que
pour
faire mentir le proverbe. Les lois générales, économiques ou sociales
146
nt de plus en plus. Mais j’ai beau ne pas croire,
pour
mon compte, à la réalité de tous ces mythes, j’ai beau ne pas croire
147
et peut-être aurions-nous un peu plus d’attention
pour
les vrais problèmes de nos vies. Mais si les journaux disposent de no
148
e qu’ils ont la vie dure, et que le mieux à faire
pour
nous, c’est encore de compter avec eux. Mais compter avec eux, ce n’e
149
ui pense par périodes séculaires, qui rêve et qui
pour
comble, se croit seul éveillé et conscient des réalités. ]’ai essayé
150
destin de sa classe ou de sa race qui va suffire
pour
l’arracher à sa misère ; il lui faut une rencontre, un événement, un
151
xiste-t-il en France de personnes intelligentes ?
Pour
le juger il ne faudrait sans doute pas se fier au tirage moyen d’un o
152
« courriéristes littéraires ». Ce n’est un secret
pour
personne qu’ils contribuent pour beaucoup à déterminer le succès ou l
153
n’est un secret pour personne qu’ils contribuent
pour
beaucoup à déterminer le succès ou l’échec d’une œuvre. Il semblerait
154
où le public la tient. Un philosophe « sérieux »
pour
l’Université c’est trop souvent un homme que l’étude des problèmes po
155
ir à sa vocation. Ces réflexions nous serviront,
pour
aujourd’hui, d’introduction à deux essais de philosophes chrétiens :
156
e phénomène que Nietzsche a baptisé ressentiment.
Pour
Nietzsche, on s’en souvient46, l’amour chrétien n’est que « la fine f
157
causes en sont bien celles que Nietzsche allègue.
Pour
Scheler, les reproches de Nietzsche s’adressent en vérité à l’humanit
158
vivons. Je ne connais pas de plus salutaire leçon
pour
un chrétien d’aujourd’hui que ce chapitre impitoyable et précis. Voic
159
tion de sacrifice ou avec l’idéal évangélique et,
pour
comble, vertu de riche, mais qui retient encore le pathos chrétien qu
160
es exigences concrètes. Est-il besoin de marquer,
pour
finir, que cette critique de l’esprit bourgeois englobe également le
161
l’air dans la philosophie française ; un de ceux
pour
lesquels philosopher ne figure pas l’activité de ceux qui n’en veulen
162
ndre qu’il fallait, en 1934, un courage véritable
pour
utiliser en philosophie des motifs tels que le désespoir, l’espérance
163
disait le triste Cicéron, et Montaigne l’en loue.
Pour
M. Marcel, on lui ferait plus volontiers dire que philosopher, c’est
164
er que les thèmes d’une méditation qui se propose
pour
objet d’approcher le mystère indéfinissable de l’être. « Il faut qu’i
165
consistantes — ce dernier mot est essentiel — ou,
pour
reprendre la phrase de Shakespeare, à une histoire racontée par un id
166
se qu’un problème : un mystère. Et toute démarche
pour
s’en approcher figure déjà par elle-même une sorte de participation c
167
nt de ceux que l’on se plaît à poser gratuitement
pour
esquiver les choix concrets. La démarche assez sinueuse, le titre un
168
dèles apostoliques : à saint Paul, à Luther, mais
pour
se condamner. Il affirmait qu’il n’était qu’un « poète à tendance rel
169
ent petits à côté de lui. La question essentielle
pour
Kierkegaard était : Comment deviendrai-je chrétien ? Seul, un protest
170
que l’on dit sans précédent, que fait l’individu
pour
se défendre ? Et quels titres à l’existence vient-il produire ? Car i
171
rera sans trop de peine que ses idées sont faites
pour
rendre la vie impossible, puisqu’elles impliquent le martyre des brav
172
, on ferait bien d’aller le prendre parmi ceux-là
pour
qui l’esprit n’a pas à se défendre, mais bien à témoigner de son inca
173
e son incarnation ; on ferait bien d’aller à ceux
pour
qui l’esprit n’est pas une espèce de confort, mais une aventure absol
174
uelques esprits, dont témoigne la renaissance, ou
pour
mieux dire, la découverte, parmi nous, de cette pensée impitoyable. R
175
du pire ? Il fallait bien qu’on se sentît malade
pour
aller rechercher le médecin sévère que la santé moins déprimée d’un a
176
el. Car il ne suffit pas d’applaudir à ses thèses
pour
apaiser ce regard qui nous perce, et si nous sommes sourds à sa voix,
177
dans les soucis publics comme on va voir un film
pour
s’oublier dans un drame fictif, de cet homme affolé par la lecture de
178
tient des consolations et encore des consolations
pour
ceux qui souffrent à cause du Christ. Il suppose, sans autre, que le
179
. Il suppose, sans autre, que le chrétien souffre
pour
sa doctrine… » Et c’est la tragi-comédie du christianisme de la chrét
180
étienté. Pauvre chrétien moyen, qu’as-tu souffert
pour
ta doctrine ? Tu souffres, il est vrai, mais n’est-ce point justement
181
ffres, il est vrai, mais n’est-ce point justement
pour
ces choses que ta doctrine te montre vaines ? Il faudrait cependant c
182
ique amer et infini de ce « croyant » qui tremble
pour
le sort de l’esprit dans le monde, et pour son sort dans le monde san
183
remble pour le sort de l’esprit dans le monde, et
pour
son sort dans le monde sans esprit, exactement comme si l’Esprit n’ex
184
ttendrons-nous toujours le « réveil de la masse »
pour
affirmer que tous ces dieux sont des faux dieux ? Mais sont-ils des f
185
ont des faux dieux ? Mais sont-ils des faux dieux
pour
nous ? Appelons-nous vraiment l’esprit ? Mais non, nous appelons le «
186
tament suppose sans autre que le chrétien souffre
pour
sa doctrine… » (Mais non ! il souffre simplement de ce que tous ne l’
187
happer aux chimères publiques que de les dénoncer
pour
telles en vertu d’une idée de l’homme que la raison païenne admet for
188
la seul, nous la flattons, et elle nous reconnaît
pour
siens. Elle est le lieu de rendez-vous des hommes qui se fuient, eux
189
le crime. « Il ne s’est pas trouvé un seul soldat
pour
oser porter la main sur Caïus Marius, telle est la vérité. Mais trois
190
e des masses ne venait aujourd’hui s’en prévaloir
pour
rendre un culte sanguinaire aux faux dieux qu’elle a suscités. « Le p
191
en de s’en affranchir sera d’en revoir l’origine.
Pour
voiler le présent certain, ils hypothèquent le futur, mais pour gagne
192
présent certain, ils hypothèquent le futur, mais
pour
gagner ce dernier gage, les habitudes de l’esprit religieux leur font
193
x se garder d’insister sur un tel rétablissement.
Pour
deux raisons, je crois. Qui, d’abord, parmi nous, oserait affirmer qu
194
’elle est sans maîtres, c’est-à-dire sans martyrs
pour
l’enseigner. C’est au sel qu’il faut rendre sa saveur, c’est à lui se
195
procher d’être insipide. Rien ne sera jamais réel
pour
tous, si rien d’abord n’est réel pour un seul. Maintenant, il faut êt
196
jamais réel pour tous, si rien d’abord n’est réel
pour
un seul. Maintenant, il faut être « l’impossible » : il faut être le
197
e fallait-il pas qu’il ait connu de grandes aides
pour
oser nous montrer la vanité de toutes les nôtres ? Somnium narrare vi
198
et sous-officiers pendant la guerre, s’embarquent
pour
l’Amérique du Sud. On les a engagés pour instruire l’armée bolivienne
199
barquent pour l’Amérique du Sud. On les a engagés
pour
instruire l’armée bolivienne, mais sans contrat, car le traité de Ver
200
aye mais ne leur donne rien à faire ; finalement,
pour
se débarrasser d’eux, il les fait tomber dans un piège grossier : un
201
leurs compagnons du début, celui qui était parti
pour
le Venezuela, et qui a subi, lui aussi, des emprisonnements, le bagne
202
physiques inouïes. Mais ils ne se retrouvent que
pour
aller se faire tuer ensemble devant Rio de Janeiro, au cours d’un com
203
mais c’est surtout de constater que l’Allemagne,
pour
laquelle ils se sont battus, n’a plus la force d’utiliser leurs énerg
204
on argent ou avec son travail, mais de sacrifices
pour
lesquels on joue sa propre existence intérieure. » Le destin de ces d
205
d’une manière non moins tragique. « Il découvrit,
pour
la première fois, une forme nouvelle de patriotisme, une façon silenc
206
t fière, d’être Allemand, de garder la tête haute
pour
l’Allemagne, et de participer au destin qui lui était échu pour un te
207
ne, et de participer au destin qui lui était échu
pour
un temps. Ce destin qui obligeait l’Allemagne, après la guerre, à viv
208
’est la seule vraie communauté qui puisse exister
pour
un peuple ». ⁂ J’ai tenu à citer ces passages pour faire sentir à que
209
our un peuple ». ⁂ J’ai tenu à citer ces passages
pour
faire sentir à quelle hauteur se situe le drame de ce livre. Nous som
210
l’auteur, qu’il est peu de problèmes plus graves
pour
notre avenir immédiat. Mais ce Destin allemand évoque bien d’autres q
211
ance, dans le livre d’Edschmid. Et l’on découvre,
pour
la première fois peut-être, l’arrière-pensée mondiale, grandiose, qui
212
i eu l’occasion de dire, ici même, mon admiration
pour
les livres de M. Malraux. Je suis d’autant plus libre pour affirmer a
213
livres de M. Malraux. Je suis d’autant plus libre
pour
affirmer aujourd’hui que le roman d’Edschmid est d’une classe netteme
214
uls ouvrages français qu’on puisse comparer, tant
pour
leur sujet que pour leur atmosphère et leur tension65, à ce Destin al
215
s qu’on puisse comparer, tant pour leur sujet que
pour
leur atmosphère et leur tension65, à ce Destin allemand, qui, toutefo
216
je le crois trop franc et trop complexe à la fois
pour
avoir l’agrément officiel. 65. Le parallélisme est vraiment frappant
217
s l’ordre humain, ne peut être vraiment dangereux
pour
un chrétien qui sait en qui il croit. Et pour les autres, qu’importe
218
eux pour un chrétien qui sait en qui il croit. Et
pour
les autres, qu’importe qu’ils perdent à cette lecture des « certitude
219
t étrange et humiliant, qu’il faille un incroyant
pour
nous rappeler que le salut, pour le chrétien, n’est pas dans le Progr
220
lle un incroyant pour nous rappeler que le salut,
pour
le chrétien, n’est pas dans le Progrès indéfini de notre histoire, ma
221
l’idolâtrie de notre temps, même s’il y participe
pour
son compte. Il est très vrai que nos contemporains ont cessé de croir
222
n que Nietzsche voulait dire autre chose…). Même
pour
l’homme le plus pieux, le déjeuner quotidien est plus important que l
223
ard n’eût pas mieux dit. « Pensées qui blessent —
pour
édifier » — c’est ainsi qu’il nommait les remarques amères qu’il ne p
224
lus au sérieux que le menu de sa pension ? « Même
pour
l’homme le plus pieux… » jugez des autres ! Jugez de moi ! semble-t-i
225
à l’illusion de l’au-delà. Parfaitement valable
pour
les religions, cette sentence est grossière, voire naïve, si Nietzsch
226
qu’est-ce que cela veut dire : J’aime les hommes
pour
l’amour de Dieu ? Est-ce autre chose que de dire : J’aime les gendarm
227
ce autre chose que de dire : J’aime les gendarmes
pour
l’amour de la justice ? Ou de s’écrier, comme cette jeune fille : J’a
228
l’idée même que le christianisme veut leur mort,
pour
leur donner la vie. Il s’agit de savoir si la nature actuelle de l’ho
229
être surmonté » ? Il n’y a pas que les chrétiens
pour
ne pas croire assez à ce qu’ils croient, ou s’imaginent croire. Le r
230
son compte qu’inquiet sur le mien. Mauvais signe
pour
un penseur qui a entrepris d’ébranler nos fondements. Si j’essaie de
231
royant le servir. » Formule qui n’est pas valable
pour
le seul pape de Rome et pour les seuls conciles. Les grands mouvement
232
ui n’est pas valable pour le seul pape de Rome et
pour
les seuls conciles. Les grands mouvements fascistes ne se réclament-i
233
c. Mais, afin que nul ne se croie justifié, voici
pour
les conservateurs : « Vous dites que vous croyez à la nécessité de la
234
her et M. Hitler, par goût de la rime sans doute.
Pour
l’opinion moyenne sur Luther, je crois que la phrase suivante en donn
235
rs qu’ont professés MM. Jean Baruzi et E. Gilson,
pour
ne rien dire — mais cela va de soi — de l’activité des professeurs de
236
encore que son volume matériel soit bien écrasant
pour
le genre. Mais on s’aperçoit, sans tarder, que la discussion avec Éra
237
e », celui qu’il nous faut dépouiller. « Folie
pour
les sages » Mais il s’en faut de presque tout que les grandes thès
238
cien ! — tous ceux qui tiennent la prédestination
pour
un dogme immoral ou périmé ; ceux qui traduisent : « Paix sur la terr
239
son armée de grands docteurs de tous les siècles
pour
soutenir le libre arbitre religieux, c’est-à-dire le pouvoir qu’aurai
240
aujourd’hui), tout est bien fait, dans ce Traité,
pour
heurter de front le lecteur incroyant, ou celui qui ne partage pas la
241
luthérien, mais que Luther est obligé d’utiliser
pour
débrouiller et supprimer les faux problèmes où la Diatribe voulait l’
242
psychologique. (Un tel homme est bien trop vivant
pour
faire de la psychologie ; trop engagé dans le réel pour prendre au sé
243
aire de la psychologie ; trop engagé dans le réel
pour
prendre au sérieux ses reflets dans la conscience du spectateur.) Ce
244
is le sérieux théologique est chose trop rare, et
pour
beaucoup trop difficile à concevoir, pour qu’on puisse écarter cette
245
idole païenne ? C. M. — J’ai besoin de le croire
pour
agir. L. — Mais qu’est-ce qu’agir ? Est-ce vraiment toi qui agis ? O
246
rmer. L. — Soit, c’est une hypothèse de travail…
Pour
moi, je crois que Dieu connaît la fin, la somme, la valeur absolue de
247
néant, en sorte que Dieu, vraiment, n’existe plus
pour
toi ? Fermer les yeux sur une réalité, ce n’est pas la supprimer obje
248
détails exégétiques discutables, suffit à établir
pour
le chrétien la vérité d’un paradoxe que Luther n’a pas inventé, mais
249
que le Christ ait dû mourir — cet acte extrême —
pour
nous sauver, fait voir que nous n’avons aucune liberté, par nous-même
250
scendre jusqu’au fond de la connaissance du péché
pour
voir qu’il n’y a de liberté possible que dans la grâce que Dieu nous
251
blème de vie ou de mort. Or, il est seul en cause
pour
le théologien. Et tout est clair lorsque l’on a compris que Luther ne
252
stions dernières que peut envisager notre pensée.
Pour
échapper au nihilisme qui l’étreint, dès lors que « Dieu est mort » o
253
e libre, c’est vouloir l’éternité de son destin. (
Pour
le chrétien, c’est accepter, en acte, l’éternelle prévision du Dieu q
254
répondit : « Je ne reconnais aucun de mes livres
pour
adéquat, si ce n’est peut-être le De servo arbitrio et le Catéchisme.
255
oi constitutive. Il n’a pas à emprunter ici et là
pour
composer une mosaïque de mesures désirables, mais au contraire sa pos
256
s en plus indiscrètes et des schismes multipliés.
Pour
résoudre l’opposition unité-division, il serait vain de rechercher un
257
sie unitaire. Certes, il n’est pas de pire menace
pour
le mouvement œcuménique que l’utopie et la tentation d’une unité form
258
s les diverses Églises, mais au contraire, elle a
pour
premier effet de les renforcer en les rendant plus conscientes de leu
259
nité, une Église qui tend à se fermer par le haut
pour
mieux assurer sa cohésion humaine, devient à la fois isolée et généra
260
’est l’homme de la tribu qui se met à réfléchir «
pour
son compte », et qui, de ce fait même, se distingue et s’isole. Raiso
261
individualisme : il liquide les groupes existants
pour
mieux accomplir son unification, sa « mise au pas ». C’est avec la po
262
jà connu, mais auquel on donnera un sens nouveau.
Pour
désigner les relations constituant la Trinité, les docteurs grecs ava
263
e, sont bel et bien des créations chrétiennes, ou
pour
mieux dire, des créations de l’Église chrétienne. Dans la personne ai
264
evise paradoxale du fédéralisme helvétique : « Un
pour
tous, tous pour un », est également valable sur ces trois plans. L’œc
265
du fédéralisme helvétique : « Un pour tous, tous
pour
un », est également valable sur ces trois plans. L’œcuménisme exclut
266
s européens ne sont nullement prêts à se soulever
pour
rétablir ce qu’on nommait chez eux la « démocratie ». Ils attendent u
267
ctif des forces en présence ne permet d’envisager
pour
l’Europe et le monde de demain qu’une période de chaos étatisé ; je n
268
l paraît être de profiter de la guerre des autres
pour
consolider l’autarcie russe… Cette carence générale des chefs, des do
269
les à leur chef, elles savent qu’il règne et crée
pour
ceux qui croient la possibilité de faire ce qu’il demande. Dans l’éta
270
s refusé à établir une uniformité de gouvernement
pour
les diverses Églises qui se réclamaient de sa réforme. L’Una Sancta n
271
plier de tels exemples. Je ne les indique ici que
pour
montrer : 1° que la connaissance intime des processus religieux dans
272
sur ces processus religieux, préparera le terrain
pour
une action politique réaliste, c’est-à-dire tenant compte des données
273
e, sont les seules bases actuellement concevables
pour
un ordre nouveau du monde. (La « religion de l’homme » que certains n
274
vec les syndicalistes russes, ni même américains,
pour
ne donner qu’un exemple.) À part la Croix-Rouge, dont la tâche est st
275
nationaux non étatiques. Ce fait simple institue
pour
le mouvement œcuménique une possibilité historique sans précédent, un
276
nd que des réponses plus claires et convaincantes
pour
devenir une volonté. Ce qui manque à ces tentatives dispersées, c’est
277
ent d’Europe, quand ils veulent l’imiter, surtout
pour
mieux s’en libérer. Ils choisissent celle qui les a dominés, mais c’e
278
alents TNT ». Condamner l’Europe et ne rien faire
pour
sa fédération, c’est priver le tiers-monde des seuls moyens de s’en t
279
eut élaborer un modèle politique qui soit tentant
pour
le tiers-monde. Quant à savoir si le tiers-monde sera tenté, et tire
280
ration les conclusions que nous aurions dû tirer,
pour
notre part, de l’échec du colonialisme, je suis sceptique. Il se peut
281
ojet ? Quelles forces peut-il mobiliser ? Qui est
pour
? Qui sera contre ? Et qui va le prendre en charge ? — Je ne serais p
282
s tenu de répondre à ces questions, m’étant donné
pour
tâche de faire voir et sentir la nécessité des régions, en tant qu’el
283
de la Jeunesse. Les hommes d’État ne feront rien,
pour
la raison que je viens de dire, et les politiciens moins encore, pour
284
e viens de dire, et les politiciens moins encore,
pour
la raison que les régions n’existent pas, ou seulement à l’état de né
285
ins de créer un tout autre pouvoir. Même jeu donc
pour
la droite et la gauche, selon qu’elles ont le pouvoir ou seulement l’
286
olution. — Refus du « système », ce refus passant
pour
« révolutionnaire ». On ne s’occupe pas encore de l’Europe, ni de rég
287
ssible et réelle, la société stato-nationaliste a
pour
seule vertu d’être là. Écoutons Baudelaire : Le monde va finir. La s
288
Baudelaire : Le monde va finir. La seule raison
pour
laquelle il pourrait durer, c’est qu’il existe. Que cette raison est
289
logues et des économistes comme E. F. Schumacher,
pour
qui l’avenir est aux « petites unités intelligibles » ; des politolog
290
es comme C. N. Parkinson (de la loi du même nom),
pour
qui l’Europe de demain ne sera viable que si elle se recompose sur la
291
oire, et qui n’ont pas trouvé mieux que la guerre
pour
résoudre leurs différends, on ne voit pas ce qui pourrait justifier l
292
s prochains — et nous n’avons guère plus de temps
pour
décider de la survie de notre espèce. — Seriez-vous radicalement p
293
quoique inconscients. Si elles sont assez grandes
pour
réveiller le monde, pas assez pour tout écraser, je les dirai pédagog
294
l’après-midi lumineux du 24 août 1973, et donnais
pour
exemple la crise énergétique, industrielle et monétaire où cinq ou si
295
rise du pétrole », m’obligeant à jeter au panier,
pour
cause de confirmation prématurée, une centaine de pages destinées à c
296
e déjà oublie sa peur et la sagesse qu’il en tira
pour
quelques semaines, de nouvelles catastrophes s’organisent dans l’ombr
297
e. Il a fallu cinq siècles exactement (1300-1800)
pour
préparer l’État-nation, moins d’un siècle pour en imposer le modèle à
298
0) pour préparer l’État-nation, moins d’un siècle
pour
en imposer le modèle à toute l’Europe, et trente ans pour le propager
299
imposer le modèle à toute l’Europe, et trente ans
pour
le propager au monde entier. Mais depuis qu’il sévit, à cause de lui,
300
e les inventeront jamais. « Pas de vent favorable
pour
qui ne sait pas où il va », disait Sénèque. Mais pour celui qui sait,
301
qui ne sait pas où il va », disait Sénèque. Mais
pour
celui qui sait, tout est possible tant qu’un vent souffle, même contr
302
e sera tout autre chose — car je n’écris ceci que
pour
mieux disposer quelques esprits à désirer, vouloir, préparer d’autres
303
ais aliénés, devenus incapables même de nostalgie
pour
ce qui fut un jour notre vie menacée. Mais il n’est pas de prévision
304
ice est du « wishful thinking », prend nos désirs
pour
des réalités, jusqu’à ce que ces désirs créent ces réalités et leur d
305
qu’ils assimilent à l’invocation des faux dieux.
Pour
les évangiles, la puissance est la plus grande des tentations que le
306
sait dans les hautes sphères du Pouvoir. Chacun,
pour
se sauver en tant que nation, vend ou achète les armes de la fin, et