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belle conférence prononcée au Foyer des étudiants
protestants
, et que la Nouvelle Revue des jeunes publie dans son numéro du 15 fév
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Une exposition d’artistes
protestants
modernes (avril 1931)f C’est donc qu’il y en a ? avez-vous dit. De
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u’on cherchait à nous faire croire qu’une origine
protestante
était un vice rédhibitoire pour toute carrière artistique, un facteur
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r une même affiche et sous la double étiquette de
protestants
et de modernes des noms de peintres comme Bosshardt, Raoul Dufy, Loti
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it nullement de présenter l’ensemble des artistes
protestants
, il s’agit de manifester les préférences d’une jeunesse. À cet égard
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re la question délicate de l’existence d’un « art
protestant
». En effet, on ne parlait ici que d’« artistes protestants ». Mais c
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t ». En effet, on ne parlait ici que d’« artistes
protestants
». Mais cela n’empêche pas de rechercher ce que ces artistes peuvent
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tituent pas, en définitive, les éléments d’un art
protestant
. Il eût fallu peut-être qu’un plus grand nombre d’artistes exposassen
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se demander alors : qu’y a-t-il de spécifiquement
protestant
chez ces peintres ? — Certaines rigidités, pensez-vous, certaines aus
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cs vivants. Très plaisant « Essai pour une Italie
protestante
» de P. Romane-Musculus. Des lithographies spirituelles de Ch. Clémen
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t des perspectives pour de futures éditions d’art
protestantes
. La sculpture est brillamment représentée par un « Torse de femme » d
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eant du vrai, c’est le trait le plus évidemment «
protestant
» de l’art français. Mais s’il est malaisé de décrire, dès à présen
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’il est malaisé de décrire, dès à présent, un art
protestant
de fait, peut-on, par contre, le définir idéalement ? Il nous semble
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prime. En d’autres termes, la définition d’un art
protestant
est liée à une conception dogmatique de la foi. Nous pensons même que
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« sujets catholiques », il n’y a pas de « sujets
protestants
». Mais, dira-t-on, il y a tous les sujets chrétiens ! C’est bien là
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fficulté) non pas un poncif. L’idéal d’un artiste
protestant
, le seul auquel sa foi puisse prétendre, ce n’est pas de réaliser un
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isse prétendre, ce n’est pas de réaliser un art «
protestant
» conforme à une doctrine, mais un art assez purement évangélique pou
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qui lui a permis de naître. La grandeur d’un art
protestant
, c’est de n’être qu’un art chrétien. f. Rougemont Denis de, « Une
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Rougemont Denis de, « Une exposition d’artistes
protestants
modernes », Foi et Vie, Paris, avril 1931, p. 274-277.
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e et ne peut servir ni le catholicisme (le milieu
protestant
étant nul), ni la foi chrétienne en général (du fait précisément que
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éon spirituel : Kierkegaard fut le dernier grand
protestant
. On ne peut le comparer qu’aux grands fondateurs du christianisme, à
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était : Comment deviendrai-je chrétien ? Seul un
protestant
pouvait trouver pareille formule. Le héros de la foi, Kierkegaard, «
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ant, et qui mène à la joie… C’est un thème très «
protestant
». Nietzsche l’a développé avec une ampleur inégalable : il y trouvai
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tendons la signification de ce terme. On sait que
protestant
veut dire témoin (protestari), jamais Gide n’est plus loin du protest
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que j’oubliais Loti. Loti est un notable écrivain
protestant
qui répond à ce même signalement. Et précisément il y aurait lieu à u
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re Guiton, le héros, avec Rohan, de la résistance
protestante
contre le Cardinal, était corsaire de son métier. N’oublions pas que
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Invincible Armada la mer devient aux trois quarts
protestante
— et l’est restée (la révocation fit quitter, selon Vauban, les vaiss
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aisseaux du roi à neuf-mille marins). Loti est un
protestant
français de la vieille souche maritime. Évidemment, cela n’en fait pa
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ure intime sont un produit autochtone de la terre
protestante
et de l’esprit protestant. Ces intéressantes remarques, où l’on retr
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autochtone de la terre protestante et de l’esprit
protestant
. Ces intéressantes remarques, où l’on retrouve le goût de l’analogie
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é 27. Il nous manque une étude sur les critiques
protestants
du xixe siècle. L’on serait surpris de constater à ce sujet que les
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. Et « le point de vue de Genève » — c’est-à-dire
protestant
— nous paraît avoir doué ceux qui le professèrent (en dépit de certai
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hétique. 26. Dire de Gide qu’il est un écrivain
protestant
est une façon de parler que beaucoup contesteront, Gide sans doute le
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nnée 1931 soient allés à trois romans d’écrivains
protestants
: Pierre Bost, Jacques Chardonne et Jean Schlumberger. — Écrivains pr
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cques Chardonne et Jean Schlumberger. — Écrivains
protestants
, vraiment ?… Ou bien, protestants qui écrivent ? — Mais voyons d’abor
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er. — Écrivains protestants, vraiment ?… Ou bien,
protestants
qui écrivent ? — Mais voyons d’abord les œuvres. La critique à peu pr
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29, à son propos, fit observer que les romanciers
protestants
montrent de préférence la famille dans sa force de conservation moral
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œuvres bien plus caractéristiques d’une éducation
protestante
ou catholique, que d’une inspiration vraiment chrétienne. Car c’est à
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me « toute la grandeur — et toute la misère — des
protestants
sans foi »31. Quoi qu’il en fût d’ailleurs de la portée religieuse de
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rquer ici d’une pierre blanche « l’année du roman
protestant
». À la réflexion, l’on y a renoncé, pour des raisons d’ordre général
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s des auteurs et des œuvres. Délimiter un « parti
protestant
» dans nos Lettres, n’était-ce point, d’abord, céder à la tentation d
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ifiable que l’autre ? Je sais bien que certains «
protestants
» nous y pousseraient, à force de reniements et d’ignorance de nos ri
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re figure, aux yeux de beaucoup, de livres « bien
protestants
». Je serais même tenté de dire, forçant un peu ma thèse, que ces tra
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que beaucoup se plaisent à nommer « un caractère
protestant
»32. Et c’est cela qui est grave, — d’autant plus grave que nombre de
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ui est grave, — d’autant plus grave que nombre de
protestants
tiennent à honneur de compromettre la Réforme avec cette attitude, et
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ans lequel nous voyons se complaire beaucoup de «
protestants
par tradition », pourtant cache assez mal la faiblesse d’un compromis
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irréfutable : dans l’esprit du Français moyen, «
protestant
» devint synonyme de « moraliste ». Était-ce qu’il y avait dans l’acc
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ements de notre foi pour récuser, dans « l’esprit
protestant
», tout ce qui rend inutile la grâce ? Il y va pourtant de notre forc
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i l’on tient compte de la faiblesse numérique des
protestants
français. Bilan terriblement déficitaire si l’on prend au sérieux la
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ué les germes de l’imagination créatrice chez les
protestants
, qui lui furent plus que d’autres soumis, de par leur sérieux traditi
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s Le Semeur . 32. Il est entendu, même chez les
protestants
, qu’un « protestant qui écrit » ne saurait être qu’en révolte contre
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l est entendu, même chez les protestants, qu’un «
protestant
qui écrit » ne saurait être qu’en révolte contre la foi de ses pères.
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d’Honegger. q. Rougemont Denis de, « Romanciers
protestants
», Foi et Vie, Paris, janvier 1932, p. 56-63.
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uoi pareille conception pourrait choquer certains
protestants
libéraux par exemple. Mais c’est précisément dans la facilité d’inter
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aître favorable à la pensée chrétienne. La pensée
protestante
, en particulier, s’est toujours montrée soucieuse avant tout de réali
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ssaires de la pensée dans l’ordre pratique) « est
protestant
». Mais, d’autre part, cette soif d’action directe et de service peut
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de ses écrits : Kierkegaard fut le dernier grand
protestant
. On ne peut le comparer qu’aux grands fondateurs du christianisme, à
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était : Comment deviendrai-je chrétien ? Seul, un
protestant
pouvait trouver pareille formule… L’œuvre la plus profonde et la plus
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l, tome X. 53. « Là encore, le clerc moderne est
protestant
», ajoute M. Benda, qui, en fait de protestants, ne connaît guère que
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st protestant », ajoute M. Benda, qui, en fait de
protestants
, ne connaît guère que Renouvier, son maître… 54. Jean XI, 4. 55. S
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e dans les trois Facultés françaises de théologie
protestante
. Il n’en reste pas moins que l’ignorance ou la méconnaissance courant
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uisqu’il croit au mérite des œuvres ; et tous les
protestants
qui jugent encore que Calvin et Luther ont fait leur temps, — que dir
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critiques que Karl Barth adressait à l’orthodoxie
protestante
du xviiie siècle : une certaine manière de proclamer le dogme de l’i