1 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
1 relève le défi collectiviste. Il soutient que le solitaire est plus grand que la foule anonyme, que la vie de l’esprit n’est pos
2 le mesure de l’esprit. Nous irons donc à ce grand solitaire , à ce témoin extrême et décisif dont la mort, comme un sceau d’éterni
3 voir compris mieux qu’aucun autre le message du «  solitaire devant Dieu ». L’ironie Lorsque je vois de toutes parts, en Eur
4 et c’est ce qu’ils appellent l’amour.57 » Rire du solitaire , qui ressemble peut-être à la pitié énigmatique d’un Dostoïevski. Ici
5 son action. Et ce centre, c’est « la catégorie du solitaire  ». Bien des malentendus seraient ici possibles ; que l’on écarte, au
6 Qu’est-ce que son ordre ? La loi du Créateur. Le solitaire que Kierkegaard appelle, c’est l’homme seul devant son Dieu. Mais com
7 n’est rien qu’un exemplaire dans le troupeau. Le solitaire devant Dieu, c’est celui qui répond à la foi, cet appel. Quand on par
8 ent, mais soyez transformés », dit saint Paul. Le solitaire devant Dieu, c’est celui qui se tient à l’origine de sa réalité. Celu
9 du vent, défection ou orgueil fantastique. Le solitaire et les faux dieux Nous croyons à la foule, aux races, à l’histoire
10 uie sur le néant et précipite sa propre ruine. Le solitaire qui condamne « la masse » n’est un aristocrate que s’il ne veut pas l
11 e la Parole qui le distingue. Suprême humilité du solitaire  ! Il ne saurait se comparer qu’à la vocation qu’il reçoit. Où l’orgue
12 lu chasser du monde le paradoxe et le scandale du solitaire plus grand que tous. Il a voulu que tout s’explique, que tout s’impli
13 a désigner, dans le refus de cette « catégorie du solitaire  », de l’homme qui vit de la Parole seulement, entre les temps, dans l
14 t, entre les temps, dans l’instant éternel. Le solitaire peut-il agir ? Le maléfice hégélien, c’est l’objectivité : cette a
15 . Dans ce temps de la masse, où nous vivons, le «  solitaire devant Dieu » est aussi l’homme le plus réel, le plus présent. Parce
16 it à montrer de Kierkegaard que sa « catégorie du solitaire  » est le seul fondement pratique d’une collectivité vraiment vivante.
17 lement devant Dieu. Et, d’autre part, l’acte du «  solitaire  » n’est pas de ceux dont nous ayons à développer les conséquences. Ou
18 Kierkegaard portent cette dédicace fameuse : « Au solitaire que j’appelle avec joie et reconnaissance : mon lecteur. » Kierkegaar
19 ersonne ne se sent atteint, mais si l’on parle au solitaire de son angoisse, c’est de la mienne. Kierkegaard s’adresse au chrétie
20 , il faut être « l’impossible » : il faut être le solitaire . Kierkegaard peut-il nous aider ? (Un homme pourrait-il nous aider ?)