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relève le défi collectiviste. Il soutient que le
solitaire
est plus grand que la foule anonyme, que la vie de l’esprit n’est pos
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le mesure de l’esprit. Nous irons donc à ce grand
solitaire
, à ce témoin extrême et décisif dont la mort, comme un sceau d’éterni
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voir compris mieux qu’aucun autre le message du «
solitaire
devant Dieu ». L’ironie Lorsque je vois de toutes parts, en Eur
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et c’est ce qu’ils appellent l’amour.57 » Rire du
solitaire
, qui ressemble peut-être à la pitié énigmatique d’un Dostoïevski. Ici
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son action. Et ce centre, c’est « la catégorie du
solitaire
». Bien des malentendus seraient ici possibles ; que l’on écarte, au
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Qu’est-ce que son ordre ? La loi du Créateur. Le
solitaire
que Kierkegaard appelle, c’est l’homme seul devant son Dieu. Mais com
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n’est rien qu’un exemplaire dans le troupeau. Le
solitaire
devant Dieu, c’est celui qui répond à la foi, cet appel. Quand on par
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ent, mais soyez transformés », dit saint Paul. Le
solitaire
devant Dieu, c’est celui qui se tient à l’origine de sa réalité. Celu
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du vent, défection ou orgueil fantastique. Le
solitaire
et les faux dieux Nous croyons à la foule, aux races, à l’histoire
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uie sur le néant et précipite sa propre ruine. Le
solitaire
qui condamne « la masse » n’est un aristocrate que s’il ne veut pas l
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e la Parole qui le distingue. Suprême humilité du
solitaire
! Il ne saurait se comparer qu’à la vocation qu’il reçoit. Où l’orgue
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lu chasser du monde le paradoxe et le scandale du
solitaire
plus grand que tous. Il a voulu que tout s’explique, que tout s’impli
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a désigner, dans le refus de cette « catégorie du
solitaire
», de l’homme qui vit de la Parole seulement, entre les temps, dans l
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t, entre les temps, dans l’instant éternel. Le
solitaire
peut-il agir ? Le maléfice hégélien, c’est l’objectivité : cette a
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. Dans ce temps de la masse, où nous vivons, le «
solitaire
devant Dieu » est aussi l’homme le plus réel, le plus présent. Parce
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it à montrer de Kierkegaard que sa « catégorie du
solitaire
» est le seul fondement pratique d’une collectivité vraiment vivante.
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lement devant Dieu. Et, d’autre part, l’acte du «
solitaire
» n’est pas de ceux dont nous ayons à développer les conséquences. Ou
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Kierkegaard portent cette dédicace fameuse : « Au
solitaire
que j’appelle avec joie et reconnaissance : mon lecteur. » Kierkegaar
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ersonne ne se sent atteint, mais si l’on parle au
solitaire
de son angoisse, c’est de la mienne. Kierkegaard s’adresse au chrétie
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, il faut être « l’impossible » : il faut être le
solitaire
. Kierkegaard peut-il nous aider ? (Un homme pourrait-il nous aider ?)