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ensible même à sa déchéance, abandonné à la lutte
tragique
et absurde des lois économiques et des exigences les plus rudimentair
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e de roman d’aventures significatives, et dont le
tragique
est décuplé par la valeur qu’il prend dans l’esprit des héros. Un jeu
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raire de M. Léon Brunschvicg, il avait le sens du
tragique
de la vie. De pareilles « conversations » ne ressortent nullement de
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un peu grave, on touchait avec notre jeunesse le
tragique
ou le merveilleux, on mettait notre volonté aimante, entre toutes les
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ute de faire sentir et « réaliser » au lecteur le
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de la durée d’une vie. M. Baring nous fait suivre de sa naissance à s
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amour. C’était là choisir un sujet inévitablement
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. Car si l’histoire de l’ascension d’un caractère, d’une volonté, d’un
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re d’une vie sentimentale. La durée est l’élément
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par excellence du sentiment, parce qu’elle le transforme sans cesse,
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ements contradictoires qu’elles provoquent. Et le
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qui se dégage lentement de cette longue confusion de plaisirs mondain
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oïsmes déçus, d’égoïsmes comblés, ce n’est pas le
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d’une condamnation, mais celui, combien plus amer et noble, du consen
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os de la foi », ce maître de la pensée chrétienne
tragique
, paradoxale et virulente. Qu’une telle œuvre commence son action en F
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irrévocables dans un tel univers. Suppression du
tragique
. Car le tragique naît dans une âme qui s’efforce vers l’unité, vers l
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s un tel univers. Suppression du tragique. Car le
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naît dans une âme qui s’efforce vers l’unité, vers l’unification de s
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tés acceptées devant Dieu, avec l’incommensurable
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que cela comporte. Un nom me hante, pendant que j’écris ces mots : Ki
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omme le furent les plus grandes, par le sentiment
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du péché et de la grâce souveraine. C’est cela qui donne aux romans d
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igne fatal du moralisme. La grande poésie naît du
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et de la joie surabondante : verrons-nous quelque jour en France surg
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as les conjonctures sanglantes d’où naquirent les
Tragiques
d’un d’Aubigné. Aussi bien avons-nous d’autres raisons d’espérer. Car
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s que tout, fait défaut à ce génie, c’est le sens
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du péché. Car c’est bien dans le sens du péché que gît l’irréductible
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du péché que gît l’irréductible, c’est-à-dire le
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essentiel de notre condition. C’est bien là que réside l’élément tran
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oie d’envisager la mort comme une transfiguration
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, la force et la joie d’envisager la vie comme un combat perpétuel don
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ce sera désormais de porter en eux-mêmes l’image
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de leur patrie, l’idée profonde de leur nation, que Pillau définit co
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la méditation de Pillau, d’une manière non moins
tragique
. « Il découvrit, pour la première fois, une forme nouvelle de patriot
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omontades hitlériennes64. Nous sommes ici au nœud
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de ce problème allemand qui domine l’après-guerre, et dont le dénouem
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malheur des hommes ? Et n’est-ce point là le vrai
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de l’Allemagne actuelle, que son destin la force à n’envisager plus l
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; son humanisme mesuré l’empêche de voir le vrai
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du débat. Mais le plus grand des adversaires du christianisme dans le