1 1940, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Erreurs sur l’Allemagne (1er mai 1940)
1 Erreurs sur l’Allemagne ( 1er mai 1940)a Les journaux, les revues et les livres nous apportent c
2 Erreurs sur l’Allemagne (1er mai 1940 )a Les journaux, les revues et les livres nous apportent chaque jou
3 manque de sérieux, et traduit quelque étourderie. 1. Des hommes aussi divers et aussi respectables que MM. Massis, Henry B
4 urs politiques l’on peut reprocher à Luther, avec 400 ans de recul. Je vois bien que, sur le papier l’on peut déduire de ce
5 möller, vrai descendant de Luther, est en prison. 2. Les socialistes et beaucoup de démocrates affirment : Hitler n’est pa
6 ses chefs. Un séjour d’une année en Allemagne, de 1935 à 1936, m’a conduit à des conclusions fort différentes. J’ai pu const
7 fs. Un séjour d’une année en Allemagne, de 1935 à 1936, m’a conduit à des conclusions fort différentes. J’ai pu constater que
8 Le petit livre que j’ai écrit là-dessus m’a valu deux articles significatifs. Le premier, paru dans l’organe officieux du r
9 cédent. Son journal refusa d’insérer ma réplique. Six mois plus tard, le pacte hitléro-stalinien la présentait en termes of
10 léro-stalinien la présentait en termes officiels. 3. M. Maurice Muret, dans la Gazette du 27 avril a fort bien réfuté l’e
11 ficiels. 3. M. Maurice Muret, dans la Gazette du 27 avril a fort bien réfuté l’erreur que je viens de relever, et qui con
12 es bourgeois qui s’obstinèrent jusqu’en septembre 1939 à voir dans l’hitlérisme « un rempart contre le marxisme » ! (Certain
13 qu’en fait, ce sont exactement les mêmes erreurs. 4. Si d’aucuns remontent à Luther, d’autres s’en vont chercher encore pl
14 oux les trouve, pour sa part (voir la Gazette du 24 avril), dans le romantisme et le goût de la mort qui caractérisent le
15 sur l’Allemagne », Gazette de Lausanne, Lausanne, 1 mai 1940, p. 1.
16 Allemagne », Gazette de Lausanne, Lausanne, 1 mai 1940, p. 1.
2 1940, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). « À cette heure où Paris… » (17 juin 1940)
17 « À cette heure où Paris… » ( 17 juin 1940)b À cette heure où Paris exsangue voile sa face d’un nua
18 « À cette heure où Paris… » (17 juin 1940 )b À cette heure où Paris exsangue voile sa face d’un nuage, et se
19 e, cimetière… L’envahisseur avait prophétisé : le 15 juin, j’entrerai dans Paris. Il y entre, en effet, mais ce n’est plus
20 s raisons de vivre dont on manque. Qu’ils fassent dix fois le tour du monde ! Ils ne rencontreront partout que le fracas du
21 tuées. « …car ils ne savent ce qu’ils font. » Le 15 juin 1940. b. Rougemont Denis de, « À cette heure où Paris… », Gaz
22 « …car ils ne savent ce qu’ils font. » Le 15 juin 1940. b. Rougemont Denis de, « À cette heure où Paris… », Gazette de Lau
23 heure où Paris… », Gazette de Lausanne, Lausanne, 17 juin 1940, p. 1.
24 Paris… », Gazette de Lausanne, Lausanne, 17 juin 1940, p. 1.
3 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). New York alpestre (14 février 1941)
25 New York alpestre ( 14 février 1941)c Personne ne m’avait dit que New York est une île en
26 New York alpestre (14 février 1941 )c Personne ne m’avait dit que New York est une île en forme d’un g
27 l couché. C’est la ville la plus simple du monde. Douze avenues parallèles, dans le sens de la longueur, qui est d’une vingta
28 ine de kilomètres, et deux-cent-cinquante rues de quatre kilomètres coupant les avenues à angle droit. Au milieu, un parc de d
29 les avenues à angle droit. Au milieu, un parc de dix kilomètres carrés. C’est tout, c’est la cité de Manhattan… Mais les f
30 ire State, du Centre Rockefeller, du Chrysler, de cent autres de ces sommités célèbres que les New-Yorkais ne se lassent pas
31 supporter le formidable poids d’un gratte-ciel de cent étages. Et les blocs erratiques, débités en tranches, polis et luisan
32 ire de quelque avenir démesuré. New York, janvier 1941. c. Rougemont Denis de, « New York alpestre », Gazette de Lausanne,
33 w York alpestre », Gazette de Lausanne, Lausanne, 14 février 1941, p. 1.
34 stre », Gazette de Lausanne, Lausanne, 14 février 1941, p. 1.
4 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). La route américaine (18 février 1941)
35 La route américaine ( 18 février 1941)d L’Européen parle parfois de sa conception de la vie
36 La route américaine (18 février 1941 )d L’Européen parle parfois de sa conception de la vie. Aux États-U
37 York, à ces grandiloquents témoins de la crise de 1929, où les affaires périssent et les bureaux se vident au-dessus du cinqu
38 lles ? Il restait à construire des routes. Depuis dix ans, les autostrades américaines allongent sans répit leur ruban de b
39 au contraire atteste une force paisible et utile. Trois pistes parallèles dans chaque sens, séparées par une large bande gazo
40 u là, un grand arbre isolé, témoin de la Prairie. Trois pistes blanches délimitées par des lignes jaunes et noires, entre les
41 nt, de droite à gauche, de gauche à droite, entre 100 et 130 à l’heure, des millions de larges voitures. Une telle aisance
42 droite à gauche, de gauche à droite, entre 100 et 130 à l’heure, des millions de larges voitures. Une telle aisance dans la
43 gauche à droite, entre 100 et 130 à l’heure, des millions de larges voitures. Une telle aisance dans la vitesse, l’absence de s
44 sur la droite, puis mitraillé à bout portant par cent , par mille panneaux de toutes formes et couleurs. Sans relâche, ils c
45 oite, puis mitraillé à bout portant par cent, par mille panneaux de toutes formes et couleurs. Sans relâche, ils croissent en
46 ui un aspirateur Smith… Des bonbons Johnson… Ici, trois tués par jour… Lisez la Bible… Cabines de touristes à 100 yards… Ferr
47 par jour… Lisez la Bible… Cabines de touristes à 100 yards… Ferry-boat du Delaware en grève… Faites un détour par Philadel
48 souhaite la bienvenue… Et limite votre vitesse à cinquante miles… 500 dollars d’amende ou un an de prison… ou les deux ensemble…
49 venue… Et limite votre vitesse à cinquante miles… 500 dollars d’amende ou un an de prison… ou les deux ensemble… Dieu bénis
50 … 500 dollars d’amende ou un an de prison… ou les deux ensemble… Dieu bénisse l’Amérique… » Je ferme les yeux et j’écoute le
51 ondement sourd des pneus qui mordent le béton. En cinq heures, nous aurons couvert les 400 kilomètres qui séparent le centre
52 le béton. En cinq heures, nous aurons couvert les 400 kilomètres qui séparent le centre de New York de Washington, en trave
53 e centre de New York de Washington, en traversant deux villes énormes : Philadelphie et Baltimore et l’estuaire du Delaware
54 oute américaine », Gazette de Lausanne, Lausanne, 18 février 1941, p. 1.
55 aine », Gazette de Lausanne, Lausanne, 18 février 1941, p. 1.
5 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Souvenir de la paix française (15 mars 1941)
56 Souvenir de la paix française ( 15 mars 1941)e Périgny… C’était bien ce nom-là ? Un long village en b
57 Souvenir de la paix française (15 mars 1941 )e Périgny… C’était bien ce nom-là ? Un long village en bordure de
58 paix française », Gazette de Lausanne, Lausanne, 15 mars 1941, p. 1.
59 ançaise », Gazette de Lausanne, Lausanne, 15 mars 1941, p. 1.
6 1946, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Monsieur Denis de Rougemont, de passage en Europe, nous dit… [Entretien] (4 mai 1946)
60 ont, de passage en Europe, nous dit… [Entretien] ( 4 mai 1946)f g Monsieur, quel bon vent vous amène ? J’avais besoin d
61 e passage en Europe, nous dit… [Entretien] (4 mai 1946 )f g Monsieur, quel bon vent vous amène ? J’avais besoin de me retr
62 de vue ? J’ai surtout habité New York, à part les quatre mois que j’ai passés en Argentine à faire les conférences qu’impliqua
63 était donc fort active à New York ? Au point que trois maisons françaises d’édition s’y sont fondées pendant la guerre. J’aj
64 mise par Londres. Il me fallait faire chaque jour 20 à 30 pages, soit un quart d’heure de nouvelles et autant de commentai
65 par Londres. Il me fallait faire chaque jour 20 à 30 pages, soit un quart d’heure de nouvelles et autant de commentaires,
66 extrêmement fatigant et j’ai abandonné au bout de deux ans. Ce qui fut sans doute tout bénéfice pour les lettres ? Je rappor
67 oute tout bénéfice pour les lettres ? Je rapporte quatre manuscrits, dont trois sont terminés et vont être publiés à Paris. Ce
68 les lettres ? Je rapporte quatre manuscrits, dont trois sont terminés et vont être publiés à Paris. Ce sont des essais sur le
69 il d’articles intitulé Vues sur l’Amérique  ; et 18 Lettres sur la bombe atomique (qui seront traduites en anglais, en
70 être même un peu trop : tout compte fait, j’aurai 18 publications cette année ! C’est beaucoup à la fois. Vous n’êtes plus
71 employer ce mot de civilisation pour un peuple si neuf  ? Disons que leur conception de la vie est différente. C’est une ques
72 diocres. Quand un livre a du succès, on le refait cent fois. À part une ou deux exceptions, les bons auteurs américains sont
73 du succès, on le refait cent fois. À part une ou deux exceptions, les bons auteurs américains sont beaucoup plus connus en
74 ir d’assez graves conséquences pour l’Europe…1 1. L’entretien se termine par un commentaire conclusif de l’interviewer 
75 rope, nous dit… », Gazette de Lausanne, Lausanne, 4 mai 1946, p. 3. g. Ces propos, recueillis par C.-P. B., sont précédé
76 nous dit… », Gazette de Lausanne, Lausanne, 4 mai 1946, p. 3. g. Ces propos, recueillis par C.-P. B., sont précédés de l’int
77 duction suivante : « Après une absence de quelque six années M. Denis de Rougemont est revenu au pays de Neuchâtel, dont il
7 1947, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Consolation à Me Duperrier sur un procès perdu (5 décembre 1947)
78 Consolation à Me Duperrier sur un procès perdu ( 5 décembre 1947)h i Voici le raisonnement qu’a tenu devant la cour l
79 on à Me Duperrier sur un procès perdu (5 décembre 1947 )h i Voici le raisonnement qu’a tenu devant la cour le bouillant Me
80 are ; hors de Suisse, comme Oltramare encore. Les deux cas étant identiques, il faut donc condamner Rougemont, mais il faut
81 que ce raisonnement n’en est pas un, mais combine deux absurdités. 1. Si l’on admet avec cet avocat que j’ai vraiment agi co
82 nt n’en est pas un, mais combine deux absurdités. 1. Si l’on admet avec cet avocat que j’ai vraiment agi comme son client,
83 urs retombe à plat, et notre avocat perd la face. 2. Mais où est l’homme sain d’esprit qui peut admettre que j’aie vraimen
84 raiment agi comme Oltramare ? Nous avons tous les deux écrit pour la radio, hors de Suisse, sur la politique. Soit. Mais un
85 s le calembour juridique. Car il est vrai que les deux cas s’énoncent et se prononcent de même, mais par ce procédé l’on pou
86 un procès perdu », Gazette de Lausanne, Lausanne, 5 décembre 1947, p. 3. i. Le texte est précédé du chapeau suivant : « 
87 erdu », Gazette de Lausanne, Lausanne, 5 décembre 1947, p. 3. i. Le texte est précédé du chapeau suivant : « Mis en cause de
8 1949, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Les écrivains romands et Paris (10 septembre 1949)
88 Les écrivains romands et Paris ( 10 septembre 1949)j k Questions 1 et 2. — Nous avons tout ce qu’il f
89 Les écrivains romands et Paris (10 septembre 1949 )j k Questions 1 et 2. — Nous avons tout ce qu’il faut, en Suisse
90 nds et Paris (10 septembre 1949)j k Questions 1 et 2. — Nous avons tout ce qu’il faut, en Suisse romande, pour nourri
91 t Paris (10 septembre 1949)j k Questions 1 et 2. — Nous avons tout ce qu’il faut, en Suisse romande, pour nourrir une
92 ire. Mais enfin, cela ne va pas de soi. Question 3. – « Le départ vers Paris… » Il n’y a pas que Paris, mais c’est le dép
93 omands et Paris », Gazette de Lausanne, Lausanne, 10 septembre 1949, p. 12. k. L’enquête à laquelle Rougemont répond ici
94 is », Gazette de Lausanne, Lausanne, 10 septembre 1949, p. 12. k. L’enquête à laquelle Rougemont répond ici est précédée du
95 Jean-Pierre Moulin, a posé dans nos colonnes les trois questions suivantes : 1. Un écrivain (nous entendons par là aussi bie
96 dans nos colonnes les trois questions suivantes : 1. Un écrivain (nous entendons par là aussi bien un romancier qu’un dram
97 e soit pas uniquement et strictement « locale » ? 2. A-t-il des chances d’être compris par ses compatriotes ? Trouvera-t-i
98 rouvera-t-il un public ? Des appuis ? Un milieu ? 3. Le départ vers Paris n’est-il pas, en même temps qu’une tentative de
9 1949, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est encore un espoir (8 décembre 1949)
99 L’Europe est encore un espoir ( 8 décembre 1949)l m Votre lettre est la meilleure preuve de l’urgenc
100 L’Europe est encore un espoir (8 décembre 1949 )l m Votre lettre est la meilleure preuve de l’urgence de notre con
101 re congrès. Elle dit tout haut ce que pensent des millions . Et elle le dit sans précautions, avec la calme outrance de la désill
102 vec la calme outrance de la désillusion. Elle dit deux mots : trop tard. D’autres nous disent : trop tôt… Entre ceux qui par
103 siste à voir une toute petite Europe ruinée entre deux colosses agressifs. Secouons-nous, détournons les yeux de cet abîme d
104 in d’œil. À l’ouest du rideau de fer, nous sommes 300 millions : c’est deux fois plus que l’Amérique, autant que la Russie
105 ’œil. À l’ouest du rideau de fer, nous sommes 300 millions  : c’est deux fois plus que l’Amérique, autant que la Russie et tous s
106 u rideau de fer, nous sommes 300 millions : c’est deux fois plus que l’Amérique, autant que la Russie et tous ses satellites
107 ant que la Russie et tous ses satellites. Sur ces 300 millions, dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100 millions de
108 que la Russie et tous ses satellites. Sur ces 300 millions , dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100 millions de satellit
109 sie et tous ses satellites. Sur ces 300 millions, dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100 millions de satellites, q
110 us ses satellites. Sur ces 300 millions, dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100 millions de satellites, quatre-ving
111 ions, dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100 millions de satellites, quatre-vingt-dix pour cent qui ne sont pas co
112 , dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100 millions de satellites, quatre-vingt-dix pour cent qui ne sont pas communistes
113 nistes ? Mais sur les 100 millions de satellites, quatre-vingt-dix pour cent qui ne sont pas communistes. Une Europe en partie ruinée ?
114 100 millions de satellites, quatre-vingt-dix pour cent qui ne sont pas communistes. Une Europe en partie ruinée ? Mais elle
115 x qu’elle, qu’on s’en souvienne. Une Europe entre deux colosses ? Mais gardons-nous des fausses symétries. La symétrie est u
116 de nous abandonner, si nous n’arrivons pas, d’ici deux ans, à nous fédérer librement. Il ne dépend que de nous d’y réussir.
117 r. Les jeux ne sont donc pas faits. Il nous reste deux ans. Nous perdrons ces deux ans si l’Europe dès maintenant se croit p
118 faits. Il nous reste deux ans. Nous perdrons ces deux ans si l’Europe dès maintenant se croit perdue, si elle cède au verti
119 ncore un espoir », Gazette de Lausanne, Lausanne, 8 décembre 1949, p. 1. m. Rougemont répond ici à une lettre ouverte de
120 poir », Gazette de Lausanne, Lausanne, 8 décembre 1949, p. 1. m. Rougemont répond ici à une lettre ouverte de Virgil Gheorgh
121 ropéenne de la culture, qui se tint à Lausanne du 8 au 12 décembre 1949.
122 nne de la culture, qui se tint à Lausanne du 8 au 12 décembre 1949.
123 lture, qui se tint à Lausanne du 8 au 12 décembre 1949.
10 1953, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). « Ce qu’ils pensent de Noël… » [Réponse] (24 décembre 1953)
124 « Ce qu’ils pensent de Noël… » [Réponse] ( 24 décembre 1953)n Déjà les pasteurs et les prêtres se préparent à pa
125 qu’ils pensent de Noël… » [Réponse] (24 décembre 1953 )n Déjà les pasteurs et les prêtres se préparent à parler du messag
126 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 24 décembre 1953, p. 7.
127 ne (supplément littéraire), Lausanne, 24 décembre 1953, p. 7.
11 1954, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Rejet de la CED : l’avis de Denis de Rougemont (20 septembre 1954)
128 Rejet de la CED : l’avis de Denis de Rougemont ( 20 septembre 1954)o Le rejet de la CED par un seul pays vient de jet
129 CED : l’avis de Denis de Rougemont (20 septembre 1954 )o Le rejet de la CED par un seul pays vient de jeter tous les aut
130 sion générale qui a suivi la journée des dupes du 30 août, les fédéralistes européens gardent une ferme orientation. L’éch
131 Rougemont Denis de, « Rejet de la CED : l’avis de D. de Rougemont », Gazette de Lausanne, Lausanne, 20 septembre 1954, p. 
132 D. de Rougemont », Gazette de Lausanne, Lausanne, 20 septembre 1954, p. 4.
133 nt », Gazette de Lausanne, Lausanne, 20 septembre 1954, p. 4.
12 1957, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Une lettre de Denis de Rougemont (16-17 février 1957)
134 Une lettre de Denis de Rougemont ( 16-17 février 1957)p Monsieur le rédacteur en chef, Je vous serais oblig
135 Une lettre de Denis de Rougemont (16-17 février 1957 )p Monsieur le rédacteur en chef, Je vous serais obligé de rassurer
136 agone : Duncan Sandys » ( Gazette de Lausanne des 2-3 février 1957) n’est pas celle du ministre britannique de la Défense.
137 an Sandys » ( Gazette de Lausanne des 2-3 février 1957 ) n’est pas celle du ministre britannique de la Défense. Elle représen
138 de la culture, qui se tint à Lausanne en décembre 1949. Mon ami Duncan Sandys y prit part, il est vrai, en tant que président
139 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 16 –17 février 1957, p. 11.
140 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 16– 17 février 1957, p. 11.
141 (supplément littéraire), Lausanne, 16–17 février 1957, p. 11.
13 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Fédéralisme et culture (3-4 mars 1962)
142 Fédéralisme et culture ( 3-4 mars 1962)q r Deux erreurs de méthode menacent toute tentative de
143 Fédéralisme et culture (3-4 mars 1962 )q r Deux erreurs de méthode menacent toute tentative de réveil cul
144 Fédéralisme et culture (3-4 mars 1962)q r Deux erreurs de méthode menacent toute tentative de réveil culturel en Sui
145 ons du premier ordre. Et cela, je crois, pour les deux raisons suivantes : premièrement, la passion créatrice un peu folle d
146 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 3 –4 mars 1962, p. 13. r. Le texte est introduit par le chapeau suivant
147 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 3– 4 mars 1962, p. 13. r. Le texte est introduit par le chapeau suivant :
148 sanne (supplément littéraire), Lausanne, 3–4 mars 1962, p. 13. r. Le texte est introduit par le chapeau suivant : « Grâce à
14 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Rectification (9 mars 1962)
149 Rectification ( 9 mars 1962)s Monsieur le directeur, Le compte rendu de ma conférenc
150 Rectification (9 mars 1962 )s Monsieur le directeur, Le compte rendu de ma conférence de samed
151 nce de samedi dernier au palais de Rumine appelle deux rectifications. En effet, « l’essentiel » de mon discours ne consista
152 « Rectification », Gazette de Lausanne, Lausanne, 9 mars 1962, p. 2.
153 fication », Gazette de Lausanne, Lausanne, 9 mars 1962, p. 2.
15 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est d’abord une culture (30 juin 1962)
154 L’Europe est d’abord une culture ( 30 juin 1962)t À suivre les débats qui se multiplient sur nos relatio
155 L’Europe est d’abord une culture (30 juin 1962 )t À suivre les débats qui se multiplient sur nos relations futures
156 diaux. Je pars d’un raisonnement assez simple, en trois points : 1. L’union entre des peuples ne saurait se faire en général
157 d’un raisonnement assez simple, en trois points : 1. L’union entre des peuples ne saurait se faire en général que sur la b
158 l que sur la base de quelque unité préexistante ; 2. Or, l’Europe que l’on tente aujourd’hui d’unir est d’abord une entité
159 rd’hui d’unir est d’abord une entité culturelle ; 3. Il en résulte que l’on ne doit et que l’on ne peut « faire l’Europe »
160 ns contestable réside dans sa culture, je songe à deux faits majeurs que chacun connaît. Un fait de nature : l’Europe est le
161 ’Europe est le plus petit de tous les continents ( 4  % des terres du globe), et le plus pauvre en matières premières. Et u
162 un siècle, et qui ont risqué de la faire périr à deux reprises en 1914 et en 1939, se résument dans le terme nationalisme.
163 i ont risqué de la faire périr à deux reprises en 1914 et en 1939, se résument dans le terme nationalisme. Elles sont, elles
164 é de la faire périr à deux reprises en 1914 et en 1939, se résument dans le terme nationalisme. Elles sont, elles aussi, d’or
165 et Robert Schuman, puis avec le Marché commun des Six , provoquant en écho la Zone de libre-échange des Sept, la candidature
166 , provoquant en écho la Zone de libre-échange des Sept , la candidature britannique, et l’intérêt subitement anxieux des Amér
167 ulturels. L’Europe du plan économique a besoin de centaines de milliers de techniciens. Il est concevable et faisable de les fabr
168 urope du plan économique a besoin de centaines de milliers de techniciens. Il est concevable et faisable de les fabriquer en sér
169 s, insistance sur la culture générale en sont les trois maximes principales. D’autre part, le dynamisme unique dont les Europ
170 n effet menacées par la technique. L’Europe ayant cent ans d’avance dans son effort d’adaptation à la révolution industriell
171 conclusions suivantes me paraissent en découler : 1. Le Marché commun doit englober toutes les nations qui participent à l
172 i participent à l’unité de culture nommée Europe. 2. Cette organisation économique ne saurait fournir les bases d’une orga
173 tique qu’il reste encore à définir et à réaliser. 3. Cette politique, appuyée sur une organisation fédérative de nos pays,
174 noire, le monde arabe, l’Inde, l’Extrême-Orient). 4. Cette action commune ne devra pas se limiter au plan économique et co
175 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 30 juin 1962, p. 13.
176 usanne (supplément littéraire), Lausanne, 30 juin 1962, p. 13.
16 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Universités américaines (12-13 janvier 1963)
177 Universités américaines ( 12-13 janvier 1963)u v Le grand poème de Saint-John Perse évoquant les É
178 Universités américaines (12-13 janvier 1963 )u v Le grand poème de Saint-John Perse évoquant les États-Unis et
179 pendant des heures. Le « station-vagon » roule à 100, comme font toutes les autres voitures, pas un problème de dépassement
180 plaît, ce que j’ai envie de voir ou rien, pendant deux mois — je me suis gardé d’établir un programme et d’arranger des conf
181 dont l’autre face est l’Organisation : ce Janus à deux fronts gouverne l’Amérique, mais il faut faire son choix entre l’ennu
182 Tillich. Je ne l’avais pas revu depuis un soir de 1941, à New York, chez notre ami commun Reinhold Niebuhr. Cet Allemand qui
183 offensive et politiquement « progressiste ». Ces trois noms dominent aujourd’hui l’intelligentsia religieuse du tiers le plu
184 du tiers le plus religieux de l’Occident. Ce sont trois noms européens. Les Européens goguenards pour qui l’Amérique signifie
185 retard d’une génération intellectuelle. (Note de 1962  : Paul Tillich vient de recevoir le Prix de la paix, décerné à la Foi
186 aisons, cabanes, pavillons, ce que vous voulez, à deux heures de New York par avion, ou à quatre ou cinq heures par l’autoro
187 voulez, à deux heures de New York par avion, ou à quatre ou cinq heures par l’autoroute, dans les Alleghanys, les Appalaches,
188 deux heures de New York par avion, ou à quatre ou cinq heures par l’autoroute, dans les Alleghanys, les Appalaches, le Vermo
189 ns électricité ni aucun confort. Pas une maison à 20 km à la ronde. La paix totale. Je coupe du bois, je lis, je dors, je
190 ès comparables. Mais j’ai dû dire : encore. D’ici vingt ans… New England Williamstown est le site d’un célèbre collège
191 s ; en retrait, des maisons de bois blanc d’un ou deux étages, régulièrement espacées et spacieuses. Au fond, l’église au cl
192 ns l’escalier de la maison de brique une toile de quatre mètres de haut, long paraphe blanc et rouge sur un fond noir, signée
193 es écrivains et des artistes américains, plus des deux tiers sans doute (de Faulkner aux plus jeunes compositeurs) vit ainsi
194 la seconde lecture, je comprends qu’il s’agit de deux vieillards dans une cuisine regardant par la fenêtre une fin d’automn
195 imperturbables : je pense, je trouve, à mon avis, I feel… Le professeur intervient peu, se borne à orienter la discussion
196 lèges les plus « avancés » de l’Amérique. Pendant quatre ans, elles vivent ensemble dans ce luxueux campus perdu au milieu des
197 s perdu au milieu des forêts du Vermont, quelques centaines de girls patiemment cultivées — humanités, religion, sciences, arts,
198 religion, sciences, arts, musique et danse — pour 3 à 4000 dollars par an. Et ce seront elles qui domineront la société a
199 gion, sciences, arts, musique et danse — pour 3 à 4000 dollars par an. Et ce seront elles qui domineront la société américai
200 sco, l’une de plus grandes universités du monde : 36  000 étudiants en additionnant les divers campuses dispersés sur tout
201 , l’une de plus grandes universités du monde : 36  000 étudiants en additionnant les divers campuses dispersés sur tout l’Ét
202 ur tout l’État. Ici, à Berkeley, ils sont plus de 25  000. Je vais y rencontrer une bonne trentaine de professeurs, en tête
203 tout l’État. Ici, à Berkeley, ils sont plus de 25  000. Je vais y rencontrer une bonne trentaine de professeurs, en tête-à-tê
204 -tête ou en groupe, déjeuner et dîner. J’arrive à 11 heures au campus, pour mon premier rendez-vous. Labyrinthe d’allées e
205 i, allant du gothique xixe siècle au fonctionnel 1950 en passant par le rococo américain 1910. Des centaines d’étudiants dé
206 nctionnel 1950 en passant par le rococo américain 1910. Des centaines d’étudiants déambulent, se groupent au soleil ou sur de
207 1950 en passant par le rococo américain 1910. Des centaines d’étudiants déambulent, se groupent au soleil ou sur des bancs, jonch
208 la jeunesse européenne semble avoir adopté depuis quinze ans, croyant copier les « existentialistes » parisiens. Wheeler Hall,
209 nom en très grosses lettres sur une affiche. « À 3 heures, dans la Salle de Bal, D. de R., président du Congrès pour la
210 une affiche. « À 3 heures, dans la Salle de Bal, D. de R., président du Congrès pour la liberté de la culture, et auteur
211 bat récent organisé à Berkeley entre Sidney Hook, C. P. Snow et Hans Morgenthau, et qui semble avoir fait du bruit, d’une
212 subitement, et déjà elle croit que c’est fait… À 3 heures, la grande salle est pleine ; et l’on me conduit sur l’estrade
213 duit sur l’estrade. Fragments d’interventions des trois célèbres philosophes et sociologues, transmis d’après une bande magné
214 ’ai terminé, les questions pleuvent : j’en reçois 42 par écrit. Rien n’est plus caractéristique de l’opinion actuelle des
215 nford, autre université voisine de San Francisco, 9000 étudiants seulement, mais un très haut niveau intellectuel, la Fondat
216 pprofondies avec les collègues d’autres branches. Quarante-huit professeurs choisis parmi les plus brillants de tout le continent (il
217 i les plus brillants de tout le continent (il y a 3000 candidatures par an) composent l’écurie de course de l’année. J’ai dé
218 t nos fondations, à quoi pensent les mécènes ? 2. VIP : Very important person. Se dit de quelques centaines de responsa
219 . VIP : Very important person. Se dit de quelques centaines de responsables de la vie américaine, très connus, très riches, ou pu
220 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 12 –13 janvier 1963, p. 13 et 19. v. Sous-titré « Notes d’un journal de
221 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 12– 13 janvier 1963, p. 13 et 19. v. Sous-titré « Notes d’un journal de voy
222 (supplément littéraire), Lausanne, 12–13 janvier 1963, p. 13 et 19. v. Sous-titré « Notes d’un journal de voyage », ce text
223 ttéraire), Lausanne, 12–13 janvier 1963, p. 13 et 19. v. Sous-titré « Notes d’un journal de voyage », ce texte est introdu
224 mon Amérique”, note Denis de Rougemont en automne 1961, dans le journal de voyage dont il a bien voulu détacher quelques page
17 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’éloge, l’élan, l’amour, le monde ouvert à ceux qui s’ouvrent, cela existe… (2-3 février 1963)
225 monde ouvert à ceux qui s’ouvrent, cela existe… ( 2-3 février 1963)w x Le problème « d’exprimer ce que cela veut dire d’
226 t à ceux qui s’ouvrent, cela existe… (2-3 février 1963 )w x Le problème « d’exprimer ce que cela veut dire d’être d’Yverdo
227 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 2 –3 février 1963, p. 20. x. Il s’agit d’une réponse à l’enquête « Homo
228 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 2– 3 février 1963, p. 20. x. Il s’agit d’une réponse à l’enquête « Homo h
229 ne (supplément littéraire), Lausanne, 2–3 février 1963, p. 20. x. Il s’agit d’une réponse à l’enquête « Homo helveticus : ex
18 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Les mythes sommeillent… ils vont se réveiller [Entretien] (9-10 février 1963)
230 s sommeillent… ils vont se réveiller [Entretien] ( 9-10 février 1963)y z Quand Denis de Rougemont était en Amérique, il lu
231 … ils vont se réveiller [Entretien] (9-10 février 1963 )y z Quand Denis de Rougemont était en Amérique, il lui arriva un j
232 nées, me semble avoir beaucoup changé… Les années 1930, puis la guerre, n’ont-elles pas porté au romantisme, donc à l’amour-p
233 es. Si l’humanité se développe au même rythme, en 2260 il y aura 700 milliards d’hommes, ce qui fera un homme tous les dix m
234 té se développe au même rythme, en 2260 il y aura 700 milliards d’hommes, ce qui fera un homme tous les dix mètres. En 2400
235 e développe au même rythme, en 2260 il y aura 700 milliards d’hommes, ce qui fera un homme tous les dix mètres. En 2400, nous aur
236 milliards d’hommes, ce qui fera un homme tous les dix mètres. En 2400, nous aurons un mètre carré chacun. Dans moins de 440
237 mes, ce qui fera un homme tous les dix mètres. En 2400, nous aurons un mètre carré chacun. Dans moins de 440 ans ! Bien sûr,
238 nous aurons un mètre carré chacun. Dans moins de 440 ans ! Bien sûr, la statistique aboutit à l’absurde (en 2500, personne
239 Bien sûr, la statistique aboutit à l’absurde (en 2500, personne ne pourrait s’asseoir sans écraser les pieds d’un autre), ma
240 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 9 –10 février 1963, p. 17-18. z. Entretien avec Jean-Marie Vodoz.
241 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 9– 10 février 1963, p. 17-18. z. Entretien avec Jean-Marie Vodoz.
242 e (supplément littéraire), Lausanne, 9–10 février 1963, p. 17-18. z. Entretien avec Jean-Marie Vodoz.
19 1964, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il nous faut des hommes de synthèses (19-20 septembre 1964)
243 Il nous faut des hommes de synthèses ( 19-20 septembre 1964)aa Le mythe de la tour de Babel me paraît l’un des
244 ous faut des hommes de synthèses (19-20 septembre 1964 )aa Le mythe de la tour de Babel me paraît l’un des plus vivants, d
245 de l’éloquence vulgaire, au chapitre septième du 1er livre. Traduisons son latin savoureux, cela donne à peu près ceci :
246 e Lettre sur la société des esprits, publiée vers 1920  : « Les Européens se sont jetés dans une aventure prodigieuse qui con
247 Nous assistons, me semble-t-il, au xxe siècle, à deux mouvements de sens contraire, qui affectent ces facteurs traditionnel
248 les astronomes contemporains. D’où résultent les deux conséquences qui définissent le phénomène de Babel : la disparition r
249 s concrètement, qu’il n’y a plus d’Université aux deux sens primitifs de l’universitas, qui sont le sens corporatif, communa
250 ici : le nombre des étudiants en France était de 42  000 en 1924, il est d’environ 280 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il
251 i : le nombre des étudiants en France était de 42  000 en 1924, il est d’environ 280 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera
252 nombre des étudiants en France était de 42 000 en 1924, il est d’environ 280 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500 0
253 France était de 42 000 en 1924, il est d’environ 280  000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500 000 dans une dizaine d
254 nce était de 42 000 en 1924, il est d’environ 280  000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500 000 dans une dizaine d’ann
255 it de 42 000 en 1924, il est d’environ 280 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500 000 dans une dizaine d’années. (Seu
256 on 280 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500  000 dans une dizaine d’années. (Seules n’auront pu varier les dimensi
257 80 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500  000 dans une dizaine d’années. (Seules n’auront pu varier les dimensions
258 4, et l’on prévoit qu’il sera de 500 000 dans une dizaine d’années. (Seules n’auront pu varier les dimensions des salles de la
259 et d’autres savants américains nous affirment que 85  % des scientifiques ayant vécu depuis l’aube de l’histoire, sont viva
260 si vous et moi, dans nos années d’études, il y a 30 à 35 ans, avions appris toute la chimie et n’en avions rien oublié, n
261 ous et moi, dans nos années d’études, il y a 30 à 35 ans, avions appris toute la chimie et n’en avions rien oublié, nous n
262 distances entre le savoir et le croire, entre ces deux aspects de la personne totale, jadis but et module de tout l’effort d
263 e qui nous intéresse ici, celui de l’Université ? Trois solutions me paraissent concevables. a) La première, souvent proposée
264 ée comme on nous le promet jusqu’à une moyenne de 90 ans, pour que l’espoir de maîtriser l’ensemble du savoir humain, d’ai
265 fonde sur le nombre de prix Nobel de sciences par million d’habitants d’un pays, de 1901 à 1960, ce sont les plus petits pays d
266 de sciences par million d’habitants d’un pays, de 1901 à 1960, ce sont les plus petits pays d’Europe qui occupent les cinq p
267 nces par million d’habitants d’un pays, de 1901 à 1960, ce sont les plus petits pays d’Europe qui occupent les cinq premiers
268 nt les plus petits pays d’Europe qui occupent les cinq premiers rangs, soit dans l’ordre la Suisse, le Danemark, l’Autriche,
269 ent des colloques restreints, groupant au maximum 20 personnes, à l’optimum une douzaine. Si quelqu’un désire absolument d
270 pontanément disciplinée par la critique mutuelle. Deux meneurs de jeu par colloque, et ils ne peuvent appartenir à la même s
271 digne de participer aux activités de la commune. 1. Les options fondamentales des grandes cultures, notamment de la cultu
272 ice, formerait un centre particulier d’attention. 2. Le rôle créateur de l’interaction des disciplines dans l’histoire anc
273 dans les progrès de la connaissance en Occident. 3. Au-delà de la technologie. Comment passer de l’ère technique à l’ère
274 de production, et de l’aide aux sous-développés ? 4. Possibilités d’un langage universel, fondé sur la cybernétique et sur
275 tel langage, et comment y suppléer par les arts. 5. Européologie. Il existe dans la plupart de nos grandes universités de
276 , aux arts et à la théologie, ainsi Descartes dès 1625, puis Leibniz et son Ars Combinatoria. Mais surtout, et c’est la concl
277 parle un peu partout, plus ou moins bien, depuis 1957, date du traité de Rome instituant l’Euratom : une Université européen
278 Europe, c’est très peu de chose plus une culture. Quatre pour cent des terres du globe multipliées par une culture qui a fait
279 t très peu de chose plus une culture. Quatre pour cent des terres du globe multipliées par une culture qui a fait le Monde,
280 ujourd’hui, plus que jamais, faire des hommes. 3. Je n’ignore pas les tentatives qui se dessinent, aux États-Unis notam
281 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 19 –20 septembre 1964, p. 19 et 21.
282 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 19– 20 septembre 1964, p. 19 et 21.
283 supplément littéraire), Lausanne, 19–20 septembre 1964, p. 19 et 21.
284 éraire), Lausanne, 19–20 septembre 1964, p. 19 et 21.
20 1965, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Un écrivain suisse (20-21 mars 1965)
285 Un écrivain suisse ( 20-21 mars 1965)ab Qu’il n’y ait pas une patrie suisse mais deux douzain
286 Un écrivain suisse (20-21 mars 1965 )ab Qu’il n’y ait pas une patrie suisse mais deux douzaines, point
287 65)ab Qu’il n’y ait pas une patrie suisse mais deux douzaines, point de grands centres ni de marché intellectuel, et surt
288 n de prévision de l’avenir européen dont tous les deux firent preuve dans leur Correspondance (voir les lettres à von Preen
289 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 20 –21 mars 1964, p. 23.
290 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 20– 21 mars 1964, p. 23.
291 nne (supplément littéraire), Lausanne, 20–21 mars 1964, p. 23.
21 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Stampa, vieux village… (15-16 janvier 1966)
292 Stampa, vieux village… ( 15-16 janvier 1966)ac Stampa, vieux village préromain au milieu du val B
293 Stampa, vieux village… (15-16 janvier 1966 )ac Stampa, vieux village préromain au milieu du val Bregaglia. Il
294 était né comme ses ancêtres, il y avait passé les 14 premières années de sa vie, il y revenait souvent, voir sa très vieil
295 r qu’avant, ailleurs, au Flore, chez Lipp, depuis vingt ans et plus qu’on se rencontrait, je ne l’avais jamais vu dans sa réa
296 t nous n’avions presque rien dit qui vaille entre deux hommes. Mais ce jour-là, il triturait une mince colonne de terre et s
297 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 15 –16 janvier 1966, p. 13.
298 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 15– 16 janvier 1966, p. 13.
299 (supplément littéraire), Lausanne, 15–16 janvier 1966, p. 13.
22 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). André Breton à New York (8-9 octobre 1966)
300 André Breton à New York ( 8-9 octobre 1966)ad La guerre, l’exil américain, ses violentes dérives
301 André Breton à New York (8-9 octobre 1966 )ad La guerre, l’exil américain, ses violentes dérives intimes, cet
302 dans un petit restaurant du Village, à New York. ( 20 juin 1942, selon le journal que je tenais alors.) Deux jours plus tôt
303 petit restaurant du Village, à New York. (20 juin 1942, selon le journal que je tenais alors.) Deux jours plus tôt, je l’avai
304 juin 1942, selon le journal que je tenais alors.) Deux jours plus tôt, je l’avais rencontré à l’Office of War Information, o
305 ion, où je venais de prendre un poste. J’écrivais deux longs textes par jour : « La Voix de l’Amérique parle aux Français »,
306 ix de l’Amérique parle aux Français », et j’avais deux équipes d’« announcers » qui les lisaient en alternant les voix devan
307 nt je pense bien que personne ne parlera dans les centaines d’articles à paraître ces prochains jours. C’est que Breton, pour tou
308 de l’échoppe d’un cordonnier dans le Morvan, les deux portraits se faisant face de la mère Angélique Arnaud et de Marat : l
309 s plus exaltants. Or, il n’est rien de commun aux deux doctrines hors le grand ton de rigueur fanatique qui était l’un des a
310 ’à l’âme. D’autres fois, il se contentait d’un ou deux coups d’épingle très courtois, ou d’une épithète gouailleuse, et le d
311 tiste-inventeur » Marcel Duchamp, père du pop art vingt ans plus tard. On y voyait aussi quelques poètes, des ethnographes, e
312 un ou l’autre, faute de terrasses de café, une ou deux soirées par semaine, et l’on se livrait avec beaucoup de sérieux à de
313 it une fête (comme celle qui fut dédiée au Nombre 21 ) ou une exposition, ou une vitrine (Breton, Seligmann et Duchamp sign
314 éparation vous est due », écrira-t-il dans Arcane 17, deux ans plus tard, et il poursuit : « À travers leurs outrances et t
315 ation vous est due », écrira-t-il dans Arcane 17, deux ans plus tard, et il poursuit : « À travers leurs outrances et tout c
316 tin à New York, au bas de Madison Avenue déserte, vingt étages à gauche et à droite, je me trouve soudain devant Breton, qui
317 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 8 –9 octobre 1966, p. 29.
318 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 8– 9 octobre 1966, p. 29.
319 ne (supplément littéraire), Lausanne, 8–9 octobre 1966, p. 29.
23 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Jacques Chenevière ou la précision des sentiments (22-23 octobre 1966)
320 acques Chenevière ou la précision des sentiments ( 22-23 octobre 1966)ae La mémoire a ses caprices ; l’oubli même peut dev
321 ère ou la précision des sentiments (22-23 octobre 1966 )ae La mémoire a ses caprices ; l’oubli même peut devenir, non san
322 vant de tant de ces pages. À vrai dire, il y a là deux ou trois livres mêlés, peut-être quatre, et qui voudrait s’en plaindr
323 tant de ces pages. À vrai dire, il y a là deux ou trois livres mêlés, peut-être quatre, et qui voudrait s’en plaindre ? (C’eû
324 , il y a là deux ou trois livres mêlés, peut-être quatre , et qui voudrait s’en plaindre ? (C’eût été bien mal vu des professeu
325 r et casquette de yachting dans l’armée suisse de 1914. Sans transition, mais non sans art : après une scène nocturne d’un co
326 gence des prisonniers de guerre, dès l’automne de 1914. Notre cycliste volontaire rappelé à Genève par Gustave Ador, présiden
327 elé à Genève par Gustave Ador, président du CICR ( 69 ans, veston léger « avec petite rose jaune au revers laissant voir un
328 r un admirable gilet blanc ») se trouve chargé de deux corbeilles de courrier affluant vers Genève des familles de soldats d
329 ale, il y aura certains jours où l’Agence recevra 40  000 documents !) Plus de mille volontaires travaillent bientôt. Un jo
330 , il y aura certains jours où l’Agence recevra 40  000 documents !) Plus de mille volontaires travaillent bientôt. Un jour o
331 s où l’Agence recevra 40 000 documents !) Plus de mille volontaires travaillent bientôt. Un jour on annonce à Chenevière et l
332 és s’en vont. « Je ne pus me retenir de regarder, deux secondes par-dessus mon épaule : Mussolini, de dos, était arrêté deva
333 Proust. La présentation du petit Jacques, âgé de 13 ans, à Sarah Bernhardt dans sa loge, puis leurs rencontres à Genève e
334 bleau célèbre de Winterhalter. Le dialogue de ces deux dettes du Second Empire, l’une « aux yeux couleur de beau temps », l’
335 agit seulement des robes que leur composait Worth trente ans plus tôt pour un bal de la Cour (« Avouez que nous étions un peu
336 que, dirait Verlaine s’il revenait parmi nous. 4. Retours et images, Éditions Rencontre. ae. Rougemont Denis de, « J
337 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 22 –23 octobre 1966, p. 27 et 30.
338 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 22– 23 octobre 1966, p. 27 et 30.
339 (supplément littéraire), Lausanne, 22–23 octobre 1966, p. 27 et 30.
340 ttéraire), Lausanne, 22–23 octobre 1966, p. 27 et 30.
24 1967, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). J. Robert Oppenheimer (25 février 1967)
341 J. Robert Oppenheimer ( 25 février 1967)af Cet homme qui avait su mettre en œuvre avec vigueu
342 J. Robert Oppenheimer (25 février 1967 )af Cet homme qui avait su mettre en œuvre avec vigueur dans un dés
343 re du Nouveau Monde par un éclat « plus clair que mille soleils », cet homme était d’Europe par les mesures et les affinités
344 xplique quand nous serons seuls. » C’était il y a deux ans, je ne devais plus le revoir. Il aimait citer la Bhagavad-Gita, q
345 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 25 février 1967, p. 29.
346 nne (supplément littéraire), Lausanne, 25 février 1967, p. 29.
25 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Entretien avec Denis de Rougemont (6-7 avril 1968)
347 Entretien avec Denis de Rougemont ( 6-7 avril 1968)ag ah La publication de Journal d’une époque de Denis
348 Entretien avec Denis de Rougemont (6-7 avril 1968 )ag ah La publication de Journal d’une époque de Denis de Rougemo
349 urnal d’un intellectuel en chômage , Journal des deux mondes , l’auteur a entamé une manière de dialogue avec son œuvre, aj
350 champs et les arbres de la campagne genevoise ; à cinq minutes, cependant, vous avez Cointrin, l’ouverture sur le monde. Pen
351 t, précise Denis de Rougemont, est Sur l’Automne 1932 , qui joint Paysan du Danube et Journal d’un intellectuel en chôma
352 des faits, les éléments importants de cet automne 1932  ? Beaucoup de choses sont sorties à ce moment-là : le premier numéro
353 tres assez vives. Pour ma part, j’étais relié aux trois mouvements, n’ayant jamais voulu être l’homme d’une seule secte. Peut
354 oite où se trouvait Thierry Maulnier. En décembre 1932, la Nouvelle Revue française faisait paraître un Cahier de revendic
355 , d’une vocation et l’exigence communautaire. Dès 1932, je définissais la personne comme l’individu que sa vocation distingue
356 t relie à la communauté. Maintenir dans sa pensée deux réalités antinomiques, valables l’une et l’autre, telle est pour moi
357 -Voltaire, où des êtres humains, semblables à des millions d’autres, terminent calmement leur journée sous le soleil, je me sens
358 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 6 –7 avril 1968, p. 27. ah. Propos recueillis par Henri-Charles Tauxe.
359 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 6– 7 avril 1968, p. 27. ah. Propos recueillis par Henri-Charles Tauxe. a
360 anne (supplément littéraire), Lausanne, 6–7 avril 1968, p. 27. ah. Propos recueillis par Henri-Charles Tauxe. ai. Il s’agit
26 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut réinventer l’Université (29 juin 1968)
361 Il faut réinventer l’Université ( 29 juin 1968)aj En Suisse (comme en France, naguère encore), celui qu
362 Il faut réinventer l’Université (29 juin 1968 )aj En Suisse (comme en France, naguère encore), celui qui s’interr
363 parfois anciennes5 sur le plus actuel des sujets. 1. Qu’est-ce que l’Université ? À sa naissance, aux xiie et xiiie sièc
364 ir.) En fonction d’un certain sens de la vie 2. Au sens du mot que je viens de définir, l’Université n’existe plus. C
365 rien à se dire, ni au fond rien à faire ensemble. 3. L’Université au vrai sens du terme et les écoles professionnelles ou
366 inalités productivistes de la plupart des écoles. 4. Les méthodes, elles aussi, sont différentes, voire opposées. Pour les
367 es moyens d’adapter la société à un certain Sens… 5. Une école doit normalement déboucher sur un job. Elle doit donc, comm
368 riser de meilleurs débouchés sur la connaissance. 6. Celui qui veut apprendre un métier pour en vivre n’a que faire de la
369 peut se désintéresser des problèmes de l’autre. 7. Je propose que l’on traite ces problèmes par la méthode fédéraliste,
370 ode fédéraliste, dont je vais donner le principe. 8. Définition chinoise du fédéralisme : « La rencontre de l’oreille et d
371 nalités des différentes tâches qu’on se propose. 9. Le fédéralisme, au contraire du nationalisme cantonal, ne consiste pa
372 s qui ait le droit de se réclamer du fédéralisme. 10. Pourquoi des universités ? Question universitaire par excellence, et
373 se ses principes communautaires et ses finalités. 11. L’Université doit donc comprendre deux genres ou ordres d’activité di
374 finalités. 11. L’Université doit donc comprendre deux genres ou ordres d’activité distincts mais reliés : les recherches et
375 u’on peut nommer : recherche interdisciplinaire). 12. Les dimensions optimales d’un groupe de recherche sont restées celles
376 erche sont restées celles d’un studium médiéval : dix à quinze étudiants pour un maître. Ces groupes pouvant se combiner li
377 sont restées celles d’un studium médiéval : dix à quinze étudiants pour un maître. Ces groupes pouvant se combiner librement e
378 en départements, selon la nature des recherches. 13. Les cours ex cathedra doivent être conservés : ainsi quand il s’agit
379 ois la recherche terminée et « enseignée » une ou deux fois, on remplacera le cours par des groupes de discussion sur le tex
380 sion sur le texte polycopié et plus tard, publié. 14. Un professeur ne devrait pas être et avoir été seulement professeur.
381 intellectuel, s’il enseigne dans une Université. 15. Les recherches spécialisées en physique, chimie, astronomie, etc., so
382 pensable à la vie d’une Université digne du nom. 16. Il ne faut pas redouter qu’une tension s’institue entre écoles profes
383 ne Université, et n’aurait plus qu’à disparaître. 17. Une Université digne du nom, dont le rôle serait d’orienter les optio
384 e l’on s’obstine encore à nommer des universités. 18. Il ne faut pas détruire ce qui existe — les écoles professionnelles (
385 même temps que les moyens de s’en apercevoir. 5. Voir notamment mon discours prononcé devant les 200 recteurs européen
386 . Voir notamment mon discours prononcé devant les 200 recteurs européens réunis à Göttingen, et publié par la Gazette litté
387 et publié par la Gazette littéraire, en novembre 1964. aj. Rougemont Denis de, « Il faut réinventer l’université », Gazett
388 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 29 juin 1968, p. 29.
389 usanne (supplément littéraire), Lausanne, 29 juin 1968, p. 29.
27 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’écrivain et l’événement (7-8 septembre 1968)
390 L’écrivain et l’événement ( 7-8 septembre 1968)ak J’ai longtemps réfléchi aux rapports de l’écriva
391 L’écrivain et l’événement (7-8 septembre 1968 )ak J’ai longtemps réfléchi aux rapports de l’écrivain et de l’évén
392 monde et à soi-même conjointement », disais-je en 1932. Mais on a glissé depuis lors à un sens partisan ou militaire du terme
393 s l’écrivain d’un côté et l’événement de l’autre, deux objets qu’on pourrait isoler, séparer ou rapprocher à volonté. Nul év
394 vre et l’époque. Pour simplifier, je distinguerai trois types d’auteurs qui se définissent par leur rapport à l’événement : l
395 et le prophète, que certains nomment l’utopiste. 1. Le ludion réagit passivement à l’époque : il n’est pas engagé mais im
396 t alors dans l’inconscient des peuples. Entre ces deux extrêmes, des chroniqueurs du temps comme Fitzgerald, Morand, Moravia
397 n visage et son style, conditions de l’événement. 2. Le contestateur réagit contre l’époque et l’événement par l’analyse i
398 ’un discours dont l’efficacité immédiate suffira. 3. Quant au prophète, que certains nomment l’utopiste, c’est toute la gr
399 connaître au fait qu’il participe peu ou prou des deux autres : reprenez mes exemples. Instaurer ou restaurer une communau
400 une communauté et d’une autorité heureuse : « Sur trois grandes saisons m’établissant avec honneur, j’augure bien du sol où j
401 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 7 –8 septembre 1968, p. 35.
402 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 7– 8 septembre 1968, p. 35.
403 (supplément littéraire), Lausanne, 7–8 septembre 1968, p. 35.
28 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Vers l’Europe des régions [Entretien]
404 e que représentait notre vieux continent. En août 1947 on est venu me demander de parler à un congrès de fédéralistes europé
405 ement européen. À partir du congrès de La Haye en 1948 je me suis beaucoup penché sur ce problème de l’union des Européens s
406 ropéen de la culture que je dirige depuis près de vingt ans afin d’aider tous les mouvements qui se dessinent en faveur d’une
407 irecteurs d’administration d’agences atomiques de six pays avec le concours de l’Unesco pour créer un laboratoire européen
408 faire européenne sur la base des régions, puisque vingt ans de tentatives de rapprochement n’ont abouti à rien sur le plan po
409 régions. Par exemple l’Italie est déjà divisée en dix régions par sa Constitution ; l’Allemagne en 11 Länder ; et maintenan
410 dix régions par sa Constitution ; l’Allemagne en 11 Länder ; et maintenant se dessine en France un grand mouvement qui vi
411 mettre d’accord assez vite pour la France sur une dizaine de régions, plus Paris. Notre idée de fédéralistes européens est que
412 de la Bretagne ou de la Catalogne. Le problème n°  1 de l’Europe, c’est l’union. Si l’union de l’Europe ne se fait pas, no
413 sait encore parfaitement utopique il y a un an ou deux , voire jusqu’au moment où de Gaulle a annoncé sa décision de dissoudr
414 e d’une organisation mondiale. Sans doute d’ici à dix ou quinze ans serons-nous parvenus à créer des régions sur une base é
415 organisation mondiale. Sans doute d’ici à dix ou quinze ans serons-nous parvenus à créer des régions sur une base économique,
416 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 5 –6 octobre 1968, p. 25. am. Propos recueillis par Anouchka von Heuer
417 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 5– 6 octobre 1968, p. 25. am. Propos recueillis par Anouchka von Heuer et
418 ne (supplément littéraire), Lausanne, 5–6 octobre 1968, p. 25. am. Propos recueillis par Anouchka von Heuer et Christian Rou
29 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Jean Paulhan (19-20 octobre 1968)
419 Jean Paulhan ( 19-20 octobre 1968)an Un jour que je montai chez Jean Paulhan, ce devait
420 Jean Paulhan (19-20 octobre 1968 )an Un jour que je montai chez Jean Paulhan, ce devait être en 1937
421 ue je montai chez Jean Paulhan, ce devait être en 1937, 1938, je rejoignis dans l’escalier de la NRF Henry Michaux, qui me
422 montai chez Jean Paulhan, ce devait être en 1937, 1938, je rejoignis dans l’escalier de la NRF Henry Michaux, qui me dit en
423 ntirai plus cela, je me ferai honte. » Posons ces deux phrases en couronne sur le tombeau de notre ami. Telle était notre at
424 Fleurs de Tarbes !) Il n’avait encore publié que deux ou trois petits livres un peu trop parfaits par l’écriture et la logi
425 de Tarbes !) Il n’avait encore publié que deux ou trois petits livres un peu trop parfaits par l’écriture et la logique, et s
426 libéral qu’on puisse imaginer ! La presse, depuis vingt ans, s’obstine à le traiter d’éminence grise de nos lettres. Il était
427 de papier vert frappées du monogramme fameux des dizaines de billets de quelques lignes aux collaborateurs de la revue : c’étai
428 dé de la maison Gallimard, faisaient seuls, à eux deux , cette NRF qui a marqué le siècle littéraire comme nulle autre revu
429 re comme nulle autre revue, nulle autre école. De 1925 à 1940, à je ne sais quelles exceptions près, ce qui a compté dans la
430 e nulle autre revue, nulle autre école. De 1925 à 1940, à je ne sais quelles exceptions près, ce qui a compté dans la littéra
431 etrouvé la première lettre qu’il m’ait écrite, en 1926. M’ayant lu dans la Revue de Genève , il me demandait « s’il m’intére
432 se ! Étourdi de bonheur je répondis : Je n’ai pas vingt ans et mon tiroir est vide, mais je verrai… Quelques années plus tard
433 t le plus grand écrivain que j’aie jamais connu : 1 m 90 je pense, larges épaules, grande tête rectangulaire aux très gra
434 plus grand écrivain que j’aie jamais connu : 1 m 90 je pense, larges épaules, grande tête rectangulaire aux très grands y
435 eux que l’idée : la présence fraîche et vivace. 6. Le communiqué de l’AFP annonçant sa mort, décrit Paulhan comme « ce p
436 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 19 –20 octobre 1968, p. 28.
437 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 19– 20 octobre 1968, p. 28.
438 (supplément littéraire), Lausanne, 19–20 octobre 1968, p. 28.
30 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Témoignage sur Bernard Barbey (7-8 février 1970)
439 Témoignage sur Bernard Barbey ( 7-8 février 1970)ao Je n’avais pas encore vingt ans et je lisais tout
440 Témoignage sur Bernard Barbey (7-8 février 1970 )ao Je n’avais pas encore vingt ans et je lisais tout ce qui parais
441 bey (7-8 février 1970)ao Je n’avais pas encore vingt ans et je lisais tout ce qui paraissait aux deux enseignes du plus sû
442 vingt ans et je lisais tout ce qui paraissait aux deux enseignes du plus sûr prestige, en cette haute époque littéraire : le
443 d’hiver, et soudain, sous la lueur d’un incendie, deux visages tordus de passion. Cette fureur admirable, dont la brutalité
444 isante jeunesse.7 On devrait bien republier ces deux romans très courts, dont l’écho se prolonge dans ma mémoire. C’est mo
445 lique leur éclipse injuste et provisoire, que les deux ou trois autres carrières qu’il a connues avec de si constants succès
446 ur éclipse injuste et provisoire, que les deux ou trois autres carrières qu’il a connues avec de si constants succès pour ceu
447 la liaison ultrasecrète avec l’armée française en 1940, ce n’est pas rien, ni commander ensuite l’état-major particulier d’un
448 insistance de Berne que je dois d’avoir écrit mes deux livres sur la Suisseap. « Romancier aux succès précoces, mémorialiste
449 des hommes de cette qualité que vaut la Suisse. 7. « Bernard Barbey : La Maladère (Grasset, Paris) », Bibliothèque univ
450 e universelle et Revue de Genève, Genève, février 1927, p. 265. ao. Rougemont Denis de, « Témoignage sur Bernard Barbey »,
451 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 7 –8 février 1970, p. 21. ap. Il s’agit de La Confédération helvétique
452 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 7– 8 février 1970, p. 21. ap. Il s’agit de La Confédération helvétique
453 ne (supplément littéraire), Lausanne, 7–8 février 1970, p. 21. ap. Il s’agit de La Confédération helvétique (1953) et de
454 ap. Il s’agit de La Confédération helvétique ( 1953 ) et de La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux (1965)
455 de La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux ( 1965 )
31 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). La cité européenne (18-19 avril 1970)
456 La cité européenne ( 18-19 avril 1970)aq ar Mesdames et Messieurs, Je pense, avec Robert Schu
457 La cité européenne (18-19 avril 1970 )aq ar Mesdames et Messieurs, Je pense, avec Robert Schuman, qu’il
458 l’on sait, jusque dans l’existence quotidienne de 700 millions de Chinois qui se croyaient confucianistes, bouddhistes, ou
459 sait, jusque dans l’existence quotidienne de 700 millions de Chinois qui se croyaient confucianistes, bouddhistes, ou sans croy
460 croyance aucune… Mais ce n’est pas tout. Avec les trois sources classiques d’Athènes, de Rome et de Jérusalem, viennent confl
461 siècle ? ⁂ Tout cela dure, agit et vit en nous de mille manières. Tout cela se combine en figures et en structures variées à
462 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 18 –19 avril 1970, p. 32. ar. Ce discours a été prononcé à l’Université
463 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 18– 19 avril 1970, p. 32. ar. Ce discours a été prononcé à l’Université de
464 ne (supplément littéraire), Lausanne, 18–19 avril 1970, p. 32. ar. Ce discours a été prononcé à l’Université de Bonn, le 15
465 iscours a été prononcé à l’Université de Bonn, le 15 avril 1970, à l’occasion de la remise du prix Robert Schuman. as. Le
466 été prononcé à l’Université de Bonn, le 15 avril 1970, à l’occasion de la remise du prix Robert Schuman. as. Le texte est s
32 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe et le sens de la vie (25-26 avril 1970)
467 L’Europe et le sens de la vie ( 25-26 avril 1970)at au Je ne vois pas d’autre forme d’union qui réponde
468 L’Europe et le sens de la vie (25-26 avril 1970 )at au Je ne vois pas d’autre forme d’union qui réponde à la double
469 ’ait encore été fait dans ce sens, depuis près de vingt-cinq ans qu’on nous déclare, avec Churchill — dans son fameux discours de
470 e radical à toute union que l’on s’efforce depuis vingt-cinq ans d’unir l’Europe ! Voilà qui explique suffisamment, je crois, pour
471 Grand préoccupé principalement de tenir tête aux deux autres, alors il faut créer un super-État-nation continental, uniform
472 éthode du fédéralisme. Puissance ou liberté : ces deux finalités commandent deux politiques d’union, dont je crains bien qu’
473 ssance ou liberté : ces deux finalités commandent deux politiques d’union, dont je crains bien qu’on ne puisse pas impunémen
474 urope sans casser des œufs, nous le voyons depuis vingt-cinq ans. Mais il l’est moins parce qu’il demande qu’on dépasse les États-
475 e tâche politique de notre temps. Précisons : des vingt ans qui viennent. Car à ce prix seulement nous ferons l’Europe, et no
476 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 25 –26 avril 1970, p. 32. au. Le texte est précédé du chapeau suivant :
477 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 25– 26 avril 1970, p. 32. au. Le texte est précédé du chapeau suivant : « N
478 ne (supplément littéraire), Lausanne, 25–26 avril 1970, p. 32. au. Le texte est précédé du chapeau suivant : « Nous publions
479 in du discours que prononça Denis de Rougemont le 15 avril en recevant le prix Robert Schuman. Pour l’orateur, seul le féd
33 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Une réflexion sur le mode de vie plutôt que sur le niveau de vie (2 juin 1970)
480 r le mode de vie plutôt que sur le niveau de vie ( 2 juin 1970)av aw Les Suisses sont sans doute les moins xénophobes d
481 de de vie plutôt que sur le niveau de vie (2 juin 1970 )av aw Les Suisses sont sans doute les moins xénophobes des Europée
482 de faire du « fric ». Or ce motif est le même des deux côtés : pour eux, gagner vite et rentrer, pour nous, produire plus gr
483 uoi se plaint-on ? C’est ici qu’interviennent les deux questions que vous avez bien voulu me poser : — Dans une Europe fédé
484 une réponse. Le beurre et l’argent du beurre I . L’argument européen contre l’initiative Schwarzenbach risque fort de
485 nt les travailleurs étrangers ? » C’est confondre deux sens bien différents de « s’ouvrir à… » Si s’ouvrir à l’Europe signif
486 ’échelle continentale (comme peuvent le faire les cinquante États des USA), alors, l’argument de la concurrence étrangère à laque
487 statistiques.) Quelle est la pire menace ? II . Quant au danger que la présence sur notre sol d’un étranger contre c
488 ue la présence sur notre sol d’un étranger contre cinq ou six Suisses représenterait pour notre mode de vie — notre « helvét
489 ésence sur notre sol d’un étranger contre cinq ou six Suisses représenterait pour notre mode de vie — notre « helvéticité »
490 alors je dis : votez pour, votez contre, dans les deux cas vous aurez tort, car l’enjeu véritable est au-delà et ne peut êtr
491 isses s’il les amène à se poser — bien au-delà du 7 juin et de ses résultats — les questions suivantes : — La croissance
492 e niveau de vie », Gazette de Lausanne, Lausanne, 2 juin 1970, p. 16. aw. L’article prend place dans un numéro spécial a
493 u de vie », Gazette de Lausanne, Lausanne, 2 juin 1970, p. 16. aw. L’article prend place dans un numéro spécial annexé à cet
34 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Le testament de Tristan (14-15 novembre 1970)
494 Le testament de Tristan ( 14-15 novembre 1970)ax ay Il a choisi le pays de son nom contre le conti
495 Le testament de Tristan (14-15 novembre 1970 )ax ay Il a choisi le pays de son nom contre le continent de son pr
496 arons félons » (son premier départ volontaire, en 1946 ). Certes, il est revenu à son appel, et c’est en 1958. « Mais la vrai
497 ). Certes, il est revenu à son appel, et c’est en 1958. « Mais la vraie passion tristanienne se nourrit de retraits et d’obst
498 déposé une épée symbolique ? » J’écrivais cela en 1961, annonçant un second retrait devant d’autres intrigues prévisibles. Et
499 V, des jacobins et de Napoléon.) Il m’écrivait en 1962 à propos de mes Vingt-huit siècles d’Europe  : En réunissant et rep
500 Napoléon.) Il m’écrivait en 1962 à propos de mes Vingt-huit siècles d’Europe  : En réunissant et replaçant en leur contexte tous
501 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 14 –15 novembre 1970, p. 33. ay. Le texte est précédé du chapeau suivant
502 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 14– 15 novembre 1970, p. 33. ay. Le texte est précédé du chapeau suivant :
503 (supplément littéraire), Lausanne, 14–15 novembre 1970, p. 33. ay. Le texte est précédé du chapeau suivant : « De Gaulle est
35 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Pourquoi j’écris (30-31 janvier 1971)
504 Pourquoi j’écris ( 30-31 janvier 1971)az Les surréalistes, les premiers, ont posé cette que
505 Pourquoi j’écris (30-31 janvier 1971 )az Les surréalistes, les premiers, ont posé cette question à leurs
506 ette question à leurs contemporains, c’était vers 1925, sur le ton d’un gangster qui demande la clé de la caisse. Nulle part
507  » pour parler le jargon freudien. Ils ont trouvé trente-six raisons d’écrire. Ils ont milité pour des causes. Ils ont même invent
508 nventé la notion de l’engagement, dans les années 1930 … Elle était vraie, mais elle n’expliquait rien. Quand on demande à Za
509 eurs lecteurs. En fait, on commence à écrire vers 16 ou 17 ans, sans savoir pourquoi ni pour quoi. Et quand beaucoup plus
510 ecteurs. En fait, on commence à écrire vers 16 ou 17 ans, sans savoir pourquoi ni pour quoi. Et quand beaucoup plus tard,
511 élan du désir, ou de la prière, et cela tient des deux , probablement. C’est aussi un effet du besoin d’imiter ce qui, dans u
512 es les causes intimes, trop intimes. ⁂ Arrivé aux deux tiers de ma course (si je l’estime à l’envergure de mes projets), je
513 ’estime à l’envergure de mes projets), je me vois deux raisons d’écrire : l’une me libère, l’autre m’engage. a) J’écris par
514 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 30 –31 janvier 1971, p. 29.
515 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 30– 31 janvier 1971, p. 29.
516 (supplément littéraire), Lausanne, 30–31 janvier 1971, p. 29.
36 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Au défi de l’Europe, la Suisse (31 juillet-1er août 1971)
517 Au défi de l’Europe, la Suisse ( 31 juillet-1er août 1971)ba Nous souffrons des clichés ridicules qui
518 défi de l’Europe, la Suisse (31 juillet-1er août 1971 )ba Nous souffrons des clichés ridicules qui composent l’image de l
519 régime d’union. Dans leur très grande majorité — 98  % exactement — les six millions de Suisses d’aujourd’hui ne descenden
520 leur très grande majorité — 98 % exactement — les six millions de Suisses d’aujourd’hui ne descendent en aucune manière des
521 très grande majorité — 98 % exactement — les six millions de Suisses d’aujourd’hui ne descendent en aucune manière des trois Wa
522 d’aujourd’hui ne descendent en aucune manière des trois Waldstätten primitifs. Et pas un seul des autres cantons n’a jamais a
523 s adhéré au Pacte dit du Grütli, qui ne porte que trois signatures. Mais alors, si nous fêtons aujourd’hui le 680e anniversai
524 atures. Mais alors, si nous fêtons aujourd’hui le 680e anniversaire de la Confédération helvétique, de quoi s’agit-il ? Ni d
525 at ou de la signature d’une Constitution, car ces deux choses ne datent chez nous que de 1848. Ce que nous célébrons, c’est
526 n, car ces deux choses ne datent chez nous que de 1848. Ce que nous célébrons, c’est en fait une idée, qui est l’essence de l
527 d’union qu’illustre le pacte en latin conclu par trois « communes forestières » commandant les approches du Gothard. La Suis
528 ent (et pas seulement à l’étranger) de l’union de vingt-cinq États cantonaux — comme l’Europe de Churchill ou de Gaulle était cens
529 evoir naître de l’alliance impossible des quelque vingt-cinq États nationaux du continent, tous plus souverains les uns que les au
530 formule d’union qui fut au xiiie siècle celle de trois communes du Gothard et qui se « généralisa » par la suite aux XIII ca
531 Gothard et qui se « généralisa » par la suite aux XIII cantons ligués, puis à l’union de vingt-cinq États souverains différa
532 suite aux XIII cantons ligués, puis à l’union de vingt-cinq États souverains différant par la langue et la race, la confession, l
533 ssé, le juriste J.-C. Bluntschli, qui écrivait en 1875  : La Suisse a émis et réalisé des idées et des principes qui seront
534 t Victor Hugo, reprenant un vers de Corneille. 8. Il s’agit d’une interview de M. Raymond Aron, publiée dans la Gazette
535 ond Aron, publiée dans la Gazette de Lausanne des 3-4 juillet. (Réd.) ba. Rougemont Denis de, « Au défi de l’Europe, la S
536 rope, la Suisse », Gazette de Lausanne, Lausanne, 31 juillet–1 août 1971, p. 1.
537 isse », Gazette de Lausanne, Lausanne, 31 juillet– 1 août 1971, p. 1.
538 Gazette de Lausanne, Lausanne, 31 juillet–1 août 1971, p. 1.
37 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Une dimension nouvelle (11-12 septembre 1971)
539 Une dimension nouvelle ( 11-12 septembre 1971)bb À plus d’une reprise, l’occasion d’exprimer mon
540 Une dimension nouvelle (11-12 septembre 1971 )bb À plus d’une reprise, l’occasion d’exprimer mon admiration pour
541 rise, l’occasion d’exprimer mon admiration pour «  C.  J. B. » me fut offerte, toujours saisie avec reconnaissance. Mais je
542 e en soi, archétypal, avant tous titres décernés, C.  J. B. n’a pas seulement la prestance et la sagacité profonde du regar
543 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 11 –12 septembre 1971, p. 25.
544 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 11– 12 septembre 1971, p. 25.
545 supplément littéraire), Lausanne, 11–12 septembre 1971, p. 25.
38 1972, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut dénationaliser l’enseignement [Entretien] (8 décembre 1972)
546 l faut dénationaliser l’enseignement [Entretien] ( 8 décembre 1972)bc bd Certains pédagogues, pour ne pas parler des au
547 tionaliser l’enseignement [Entretien] (8 décembre 1972 )bc bd Certains pédagogues, pour ne pas parler des autorités scolai
548 ion publique est du ressort des cantons ? Mais en 1929 je parlais de mon expérience. Elle était tout à fait suisse, puisque
549 sque j’ai fait l’école primaire, jusqu’à l’âge de 12 ans, à Couvet, dans le Val-de-Travers, et le Collège latin à Neuchâte
550 comprend pas le monde actuel sans l’économie. Sur dix votations proposées au peuple suisse, huit au moins posent des problè
551 ie. Sur dix votations proposées au peuple suisse, huit au moins posent des problèmes économiques auxquels les citoyens n’ont
552 ière est si absurde, et si répandue, que j’ai mis deux de mes étudiants sur le problème. Ils ont trouvé que les manuels d’hi
553 es manuels d’histoire et de géographie des années 1900 à 1940 — l’époque de la scolarité de Charles de Gaulle — définissaien
554 els d’histoire et de géographie des années 1900 à 1940 — l’époque de la scolarité de Charles de Gaulle — définissaient préci
555 x qui changeront l’État ? L’un et l’autre, et les deux à la fois. Il y a interaction : l’État crée l’école qui lui convient,
556 roblème de la poule et de l’œuf… Il faut agir aux deux niveaux à la fois. Que faire au niveau des États ? Dans toutes les di
557 ec ma sœur. En m’amusant, et en cachette. J’avais 5 ans. Je cite aussi, dans les Méfaits , l’exemple de Benjamin Constan
558 les Méfaits , l’exemple de Benjamin Constant. À 5 ans, il a appris le grec. Sous forme de jeu9. Peut-être l’évolution e
559 ion que vous souhaitez. Mais on en distingue déjà deux développements possibles, et contradictoires : d’une part, on tend à
560 des peuples militarisés, et qui nous a déjà valu deux guerres mondiales. Ce qu’Illich appelle en termes marxistes « aliénat
561 elle des amish, dont vous parlez dans les Méfaits 10, et dont vous dites qu’elle ressemble à ce que demande Illich ? Une éc
562 diques. Revenons à l’évolution de l’école, et aux deux pôles dont nous avons parlé : individualisation et travail collectif.
563 ite et la gauche ont tort de ne tolérer qu’un des deux termes. Car il faut que l’un existe pour que l’autre vive, et vice ve
564 a la résultante d’une tension dynamique entre les deux . On ne peut nier que l’homme a besoin de compagnie, mais aussi besoin
565 s autres ou le réduire à une totale solitude sont deux tortures équivalentes. Toute la vie est fondée sur une série de coupl
566 i et pour l’autre, sans qu’il y ait confusion des deux , ni subordination de l’un à l’autre. Ils sont à la fois semblables et
567 est la formule de tout fédéralisme. Tension entre deux pôles. Vous retrouvez cela à tous les échelons. C’est une réalité bio
568 tion civique européenne que je préside depuis une dizaine d’années, nous essayons de toucher le plus grand nombre possible d’en
569 surtout : ce sont eux qui feront l’Europe de l’an 2000, comme le dit le titre de mon dernier article dans Civisme européen 11
570 itre de mon dernier article dans Civisme européen 11. Mais il est clair que, seule, la bonne volonté des maîtres ne suffira
571 sent pas. Mais si le problème est attaqué par les deux bouts à la fois, alors peut-être… Le principal, dans tout ce que je v
572 table. Mais c’est la condition même de la vie. 9. Benjamin Constant, dans le Cahier Rouge, raconte que son premier préc
573 r l’apprendre. Il me proposa de nous faire à nous deux une langue qui ne serait connue que de nous ; je me passionnai pour c
574 a tête, parce que je m’en croyais l’inventeur… » 10. « … une classe unique, les aînés aidant les plus jeunes à apprendre à
575 elle a besoin et refuse le tracteur et l’auto. » 11. « Le sort de l’an 2000 se joue dans nos écoles », Civisme européen, G
576 e le tracteur et l’auto. » 11. « Le sort de l’an 2000 se joue dans nos écoles », Civisme européen, Genève, mars 1972, publi
577 dans nos écoles », Civisme européen, Genève, mars 1972, publié par le Centre européen de la culture, 122, rue de Lausanne, Ge
578 972, publié par le Centre européen de la culture, 122, rue de Lausanne, Genève. bc. Rougemont Denis de, « [Entretien] Il f
579 l’enseignement », Gazette de Lausanne, Lausanne, 8 décembre 1972, p. 3. bd. Propos recueillis par Laurent Rebeaud. L’en
580 ment », Gazette de Lausanne, Lausanne, 8 décembre 1972, p. 3. bd. Propos recueillis par Laurent Rebeaud. L’entretien est pré
581 emière œuvre qu’ait publié Denis de Rougemont, en 1929, à l’âge de 22 ans. Dans ce pamphlet d’une soixantaine de pages, l’aut
582 it publié Denis de Rougemont, en 1929, à l’âge de 22 ans. Dans ce pamphlet d’une soixantaine de pages, l’auteur se livrait
583  aggravés » d’une Suite des méfaits . Le texte de 1929 n’a subi que des retouches de détail, et fort peu. Quant à l’“aggrava
584 détail, et fort peu. Quant à l’“aggravation”, de 1972, elle commence ainsi : “Écrit d’un jeune homme en colère, aussi injust
39 1972, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Merveilleux Lavaux (23-24-25 décembre 1972)
585 Merveilleux Lavaux ( 23-24-25 décembre 1972)be bf Le centre du monde est partout, la théorie de
586 Merveilleux Lavaux (23-24-25 décembre 1972 )be bf Le centre du monde est partout, la théorie de la relativité
587 aleurs de l’esprit et les élans de l’âme. Juillet 1972. be. Rougemont Denis de, « Merveilleux Lavaux », Gazette de Lausann
588 te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 23 –25 décembre 1972, p. 17-18. bf. Le texte est précédé du chapeau suiv
589 de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 23– 25 décembre 1972, p. 17-18. bf. Le texte est précédé du chapeau suivant
590 (supplément littéraire), Lausanne, 23–25 décembre 1972, p. 17-18. bf. Le texte est précédé du chapeau suivant : « C’est à l’
591 an Villars-Gilles, François Debluë, Albert Loude, C. F. Ramuz ou Denis de Rougemont, tous y contribuent. Mais, parallèleme
40 1984, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Philosophie et énergie nucléaire : une mise au point (28 juin 1984)
592 osophie et énergie nucléaire : une mise au point ( 28 juin 1984)bg Dans votre numéro du 13 juin, M. Ph. Barraud rend com
593 et énergie nucléaire : une mise au point (28 juin 1984 )bg Dans votre numéro du 13 juin, M. Ph. Barraud rend compte, très
594 au point (28 juin 1984)bg Dans votre numéro du 13 juin, M. Ph. Barraud rend compte, très largement, d’une assemblée gén
595 ettre en exergue, à la suite de son compte rendu, deux citations de moi faites par M. Desmeules. À l’intention de vos lecteu
596 urs, il m’importe de dénoncer l’usage fait de ces deux citations, qui en falsifie le sens et la portée. 1. La première citat
597 citations, qui en falsifie le sens et la portée. 1. La première citation, pronucléaire, doit être replacée dans son conte
598 son contexte historique : elle remonte en effet à 1958 — et non pas 1964 comme vous le dites — date à laquelle l’expérience
599 rique : elle remonte en effet à 1958 — et non pas 1964 comme vous le dites — date à laquelle l’expérience des centrales nucl
600 nulle en Suisse. J’ai fait cette mise au point le 26 janvier 1979, en prononçant au Palais de Beaulieu, pour introduire le
601 isse. J’ai fait cette mise au point le 26 janvier 1979, en prononçant au Palais de Beaulieu, pour introduire les « Rencontres
602 ire les « Rencontres internationales d’urbanisme » 12, une conférence dont voici le début : Dans cette même salle, à cette
603 e même salle, à cette même place, au mois de juin 1958, il y a donc un peu plus de vingt ans, devant le premier congrès de l’
604 au mois de juin 1958, il y a donc un peu plus de vingt ans, devant le premier congrès de l’Union internationale des producte
605 sible les besoins matériels et les revendications 13. Ce conférencier, c’était moi. Certains penseront que cela me préparai
606 G pour la plupart et qui n’ont rien appris depuis vingt ans, alors oui, ces déclarations seraient de nature à me disqualifier
607 er. Mais j’ai changé, qu’on se rassure, et même à 180° , comme on a cru pouvoir me le reprocher dans la presse de cette ville
608 ses depuis, et d’en avoir tiré les conséquences. 2. La seconde citation, antinucléaire celle-là, est datée de 1984. Je la
609 de citation, antinucléaire celle-là, est datée de 1984. Je la rappelle : Selon que (notre) choix se portera sur le nucléaire
610 table. Dans la revue économique Investir, en mars 1975, M. Jean-Claude Leny, directeur général de Framatome, qui assure la ma
611 tes ad hoc et exploitées de façon quasi militaire 14. M. Desmeules aurait-il mal compris ? Ce n’est pas nous, mais ceux de
612 due par de tels procédés soit une bonne cause ? 12. Texte complet dans le volume FACT 79, Lausanne 1980, Éditions Georgi,
613 e cause ? 12. Texte complet dans le volume FACT 79, Lausanne 1980, Éditions Georgi, p. 17 et 18. 13. Les lignes en itali
614 2. Texte complet dans le volume FACT 79, Lausanne 1980, Éditions Georgi, p. 17 et 18. 13. Les lignes en italique sont celles
615 FACT 79, Lausanne 1980, Éditions Georgi, p. 17 et 18. 13. Les lignes en italique sont celles citées par M. Desmeules. 14.
616 79, Lausanne 1980, Éditions Georgi, p. 17 et 18. 13. Les lignes en italique sont celles citées par M. Desmeules. 14. Cité
617 en italique sont celles citées par M. Desmeules. 14. Cité par André Gorz-Michel Bosquet, Écologie et Politique, Éditions d
618 osquet, Écologie et Politique, Éditions du Seuil, 1978. bg. Rougemont Denis de, « Philosophie et énergie nucléaire : une mi
619 is de Rougemont », Gazette de Lausanne, Lausanne, 28 juin 1984, p. 2.
620 ugemont », Gazette de Lausanne, Lausanne, 28 juin 1984, p. 2.