1
Erreurs sur l’Allemagne (
1er
mai 1940)a Les journaux, les revues et les livres nous apportent c
2
Erreurs sur l’Allemagne (1er mai
1940
)a Les journaux, les revues et les livres nous apportent chaque jou
3
manque de sérieux, et traduit quelque étourderie.
1.
Des hommes aussi divers et aussi respectables que MM. Massis, Henry B
4
urs politiques l’on peut reprocher à Luther, avec
400
ans de recul. Je vois bien que, sur le papier l’on peut déduire de ce
5
möller, vrai descendant de Luther, est en prison.
2.
Les socialistes et beaucoup de démocrates affirment : Hitler n’est pa
6
ses chefs. Un séjour d’une année en Allemagne, de
1935
à 1936, m’a conduit à des conclusions fort différentes. J’ai pu const
7
fs. Un séjour d’une année en Allemagne, de 1935 à
1936,
m’a conduit à des conclusions fort différentes. J’ai pu constater que
8
Le petit livre que j’ai écrit là-dessus m’a valu
deux
articles significatifs. Le premier, paru dans l’organe officieux du r
9
cédent. Son journal refusa d’insérer ma réplique.
Six
mois plus tard, le pacte hitléro-stalinien la présentait en termes of
10
léro-stalinien la présentait en termes officiels.
3.
M. Maurice Muret, dans la Gazette du 27 avril a fort bien réfuté l’e
11
ficiels. 3. M. Maurice Muret, dans la Gazette du
27
avril a fort bien réfuté l’erreur que je viens de relever, et qui con
12
es bourgeois qui s’obstinèrent jusqu’en septembre
1939
à voir dans l’hitlérisme « un rempart contre le marxisme » ! (Certain
13
qu’en fait, ce sont exactement les mêmes erreurs.
4.
Si d’aucuns remontent à Luther, d’autres s’en vont chercher encore pl
14
oux les trouve, pour sa part (voir la Gazette du
24
avril), dans le romantisme et le goût de la mort qui caractérisent le
15
sur l’Allemagne », Gazette de Lausanne, Lausanne,
1
mai 1940, p. 1.
16
Allemagne », Gazette de Lausanne, Lausanne, 1 mai
1940,
p. 1.
17
« À cette heure où Paris… » (
17
juin 1940)b À cette heure où Paris exsangue voile sa face d’un nua
18
« À cette heure où Paris… » (17 juin
1940
)b À cette heure où Paris exsangue voile sa face d’un nuage, et se
19
e, cimetière… L’envahisseur avait prophétisé : le
15
juin, j’entrerai dans Paris. Il y entre, en effet, mais ce n’est plus
20
s raisons de vivre dont on manque. Qu’ils fassent
dix
fois le tour du monde ! Ils ne rencontreront partout que le fracas du
21
tuées. « …car ils ne savent ce qu’ils font. » Le
15
juin 1940. b. Rougemont Denis de, « À cette heure où Paris… », Gaz
22
« …car ils ne savent ce qu’ils font. » Le 15 juin
1940.
b. Rougemont Denis de, « À cette heure où Paris… », Gazette de Lau
23
heure où Paris… », Gazette de Lausanne, Lausanne,
17
juin 1940, p. 1.
24
Paris… », Gazette de Lausanne, Lausanne, 17 juin
1940,
p. 1.
25
New York alpestre (
14
février 1941)c Personne ne m’avait dit que New York est une île en
26
New York alpestre (14 février
1941
)c Personne ne m’avait dit que New York est une île en forme d’un g
27
l couché. C’est la ville la plus simple du monde.
Douze
avenues parallèles, dans le sens de la longueur, qui est d’une vingta
28
ine de kilomètres, et deux-cent-cinquante rues de
quatre
kilomètres coupant les avenues à angle droit. Au milieu, un parc de d
29
les avenues à angle droit. Au milieu, un parc de
dix
kilomètres carrés. C’est tout, c’est la cité de Manhattan… Mais les f
30
ire State, du Centre Rockefeller, du Chrysler, de
cent
autres de ces sommités célèbres que les New-Yorkais ne se lassent pas
31
supporter le formidable poids d’un gratte-ciel de
cent
étages. Et les blocs erratiques, débités en tranches, polis et luisan
32
ire de quelque avenir démesuré. New York, janvier
1941.
c. Rougemont Denis de, « New York alpestre », Gazette de Lausanne,
33
w York alpestre », Gazette de Lausanne, Lausanne,
14
février 1941, p. 1.
34
stre », Gazette de Lausanne, Lausanne, 14 février
1941,
p. 1.
35
La route américaine (
18
février 1941)d L’Européen parle parfois de sa conception de la vie
36
La route américaine (18 février
1941
)d L’Européen parle parfois de sa conception de la vie. Aux États-U
37
York, à ces grandiloquents témoins de la crise de
1929,
où les affaires périssent et les bureaux se vident au-dessus du cinqu
38
lles ? Il restait à construire des routes. Depuis
dix
ans, les autostrades américaines allongent sans répit leur ruban de b
39
au contraire atteste une force paisible et utile.
Trois
pistes parallèles dans chaque sens, séparées par une large bande gazo
40
u là, un grand arbre isolé, témoin de la Prairie.
Trois
pistes blanches délimitées par des lignes jaunes et noires, entre les
41
nt, de droite à gauche, de gauche à droite, entre
100
et 130 à l’heure, des millions de larges voitures. Une telle aisance
42
droite à gauche, de gauche à droite, entre 100 et
130
à l’heure, des millions de larges voitures. Une telle aisance dans la
43
gauche à droite, entre 100 et 130 à l’heure, des
millions
de larges voitures. Une telle aisance dans la vitesse, l’absence de s
44
sur la droite, puis mitraillé à bout portant par
cent
, par mille panneaux de toutes formes et couleurs. Sans relâche, ils c
45
oite, puis mitraillé à bout portant par cent, par
mille
panneaux de toutes formes et couleurs. Sans relâche, ils croissent en
46
ui un aspirateur Smith… Des bonbons Johnson… Ici,
trois
tués par jour… Lisez la Bible… Cabines de touristes à 100 yards… Ferr
47
par jour… Lisez la Bible… Cabines de touristes à
100
yards… Ferry-boat du Delaware en grève… Faites un détour par Philadel
48
souhaite la bienvenue… Et limite votre vitesse à
cinquante
miles… 500 dollars d’amende ou un an de prison… ou les deux ensemble…
49
venue… Et limite votre vitesse à cinquante miles…
500
dollars d’amende ou un an de prison… ou les deux ensemble… Dieu bénis
50
… 500 dollars d’amende ou un an de prison… ou les
deux
ensemble… Dieu bénisse l’Amérique… » Je ferme les yeux et j’écoute le
51
ondement sourd des pneus qui mordent le béton. En
cinq
heures, nous aurons couvert les 400 kilomètres qui séparent le centre
52
le béton. En cinq heures, nous aurons couvert les
400
kilomètres qui séparent le centre de New York de Washington, en trave
53
e centre de New York de Washington, en traversant
deux
villes énormes : Philadelphie et Baltimore et l’estuaire du Delaware
54
oute américaine », Gazette de Lausanne, Lausanne,
18
février 1941, p. 1.
55
aine », Gazette de Lausanne, Lausanne, 18 février
1941,
p. 1.
56
Souvenir de la paix française (
15
mars 1941)e Périgny… C’était bien ce nom-là ? Un long village en b
57
Souvenir de la paix française (15 mars
1941
)e Périgny… C’était bien ce nom-là ? Un long village en bordure de
58
paix française », Gazette de Lausanne, Lausanne,
15
mars 1941, p. 1.
59
ançaise », Gazette de Lausanne, Lausanne, 15 mars
1941,
p. 1.
60
ont, de passage en Europe, nous dit… [Entretien] (
4
mai 1946)f g Monsieur, quel bon vent vous amène ? J’avais besoin d
61
e passage en Europe, nous dit… [Entretien] (4 mai
1946
)f g Monsieur, quel bon vent vous amène ? J’avais besoin de me retr
62
de vue ? J’ai surtout habité New York, à part les
quatre
mois que j’ai passés en Argentine à faire les conférences qu’impliqua
63
était donc fort active à New York ? Au point que
trois
maisons françaises d’édition s’y sont fondées pendant la guerre. J’aj
64
mise par Londres. Il me fallait faire chaque jour
20
à 30 pages, soit un quart d’heure de nouvelles et autant de commentai
65
par Londres. Il me fallait faire chaque jour 20 à
30
pages, soit un quart d’heure de nouvelles et autant de commentaires,
66
extrêmement fatigant et j’ai abandonné au bout de
deux
ans. Ce qui fut sans doute tout bénéfice pour les lettres ? Je rappor
67
oute tout bénéfice pour les lettres ? Je rapporte
quatre
manuscrits, dont trois sont terminés et vont être publiés à Paris. Ce
68
les lettres ? Je rapporte quatre manuscrits, dont
trois
sont terminés et vont être publiés à Paris. Ce sont des essais sur le
69
il d’articles intitulé Vues sur l’Amérique ; et
18
Lettres sur la bombe atomique (qui seront traduites en anglais, en
70
être même un peu trop : tout compte fait, j’aurai
18
publications cette année ! C’est beaucoup à la fois. Vous n’êtes plus
71
employer ce mot de civilisation pour un peuple si
neuf
? Disons que leur conception de la vie est différente. C’est une ques
72
diocres. Quand un livre a du succès, on le refait
cent
fois. À part une ou deux exceptions, les bons auteurs américains sont
73
du succès, on le refait cent fois. À part une ou
deux
exceptions, les bons auteurs américains sont beaucoup plus connus en
74
ir d’assez graves conséquences pour l’Europe…1
1.
L’entretien se termine par un commentaire conclusif de l’interviewer
75
rope, nous dit… », Gazette de Lausanne, Lausanne,
4
mai 1946, p. 3. g. Ces propos, recueillis par C.-P. B., sont précédé
76
nous dit… », Gazette de Lausanne, Lausanne, 4 mai
1946,
p. 3. g. Ces propos, recueillis par C.-P. B., sont précédés de l’int
77
duction suivante : « Après une absence de quelque
six
années M. Denis de Rougemont est revenu au pays de Neuchâtel, dont il
78
Consolation à Me Duperrier sur un procès perdu (
5
décembre 1947)h i Voici le raisonnement qu’a tenu devant la cour l
79
on à Me Duperrier sur un procès perdu (5 décembre
1947
)h i Voici le raisonnement qu’a tenu devant la cour le bouillant Me
80
are ; hors de Suisse, comme Oltramare encore. Les
deux
cas étant identiques, il faut donc condamner Rougemont, mais il faut
81
que ce raisonnement n’en est pas un, mais combine
deux
absurdités. 1. Si l’on admet avec cet avocat que j’ai vraiment agi co
82
nt n’en est pas un, mais combine deux absurdités.
1.
Si l’on admet avec cet avocat que j’ai vraiment agi comme son client,
83
urs retombe à plat, et notre avocat perd la face.
2.
Mais où est l’homme sain d’esprit qui peut admettre que j’aie vraimen
84
raiment agi comme Oltramare ? Nous avons tous les
deux
écrit pour la radio, hors de Suisse, sur la politique. Soit. Mais un
85
s le calembour juridique. Car il est vrai que les
deux
cas s’énoncent et se prononcent de même, mais par ce procédé l’on pou
86
un procès perdu », Gazette de Lausanne, Lausanne,
5
décembre 1947, p. 3. i. Le texte est précédé du chapeau suivant : «
87
erdu », Gazette de Lausanne, Lausanne, 5 décembre
1947,
p. 3. i. Le texte est précédé du chapeau suivant : « Mis en cause de
88
Les écrivains romands et Paris (
10
septembre 1949)j k Questions 1 et 2. — Nous avons tout ce qu’il f
89
Les écrivains romands et Paris (10 septembre
1949
)j k Questions 1 et 2. — Nous avons tout ce qu’il faut, en Suisse
90
nds et Paris (10 septembre 1949)j k Questions
1
et 2. — Nous avons tout ce qu’il faut, en Suisse romande, pour nourri
91
t Paris (10 septembre 1949)j k Questions 1 et
2.
— Nous avons tout ce qu’il faut, en Suisse romande, pour nourrir une
92
ire. Mais enfin, cela ne va pas de soi. Question
3.
– « Le départ vers Paris… » Il n’y a pas que Paris, mais c’est le dép
93
omands et Paris », Gazette de Lausanne, Lausanne,
10
septembre 1949, p. 12. k. L’enquête à laquelle Rougemont répond ici
94
is », Gazette de Lausanne, Lausanne, 10 septembre
1949,
p. 12. k. L’enquête à laquelle Rougemont répond ici est précédée du
95
Jean-Pierre Moulin, a posé dans nos colonnes les
trois
questions suivantes : 1. Un écrivain (nous entendons par là aussi bie
96
dans nos colonnes les trois questions suivantes :
1.
Un écrivain (nous entendons par là aussi bien un romancier qu’un dram
97
e soit pas uniquement et strictement « locale » ?
2.
A-t-il des chances d’être compris par ses compatriotes ? Trouvera-t-i
98
rouvera-t-il un public ? Des appuis ? Un milieu ?
3.
Le départ vers Paris n’est-il pas, en même temps qu’une tentative de
99
L’Europe est encore un espoir (
8
décembre 1949)l m Votre lettre est la meilleure preuve de l’urgenc
100
L’Europe est encore un espoir (8 décembre
1949
)l m Votre lettre est la meilleure preuve de l’urgence de notre con
101
re congrès. Elle dit tout haut ce que pensent des
millions
. Et elle le dit sans précautions, avec la calme outrance de la désill
102
vec la calme outrance de la désillusion. Elle dit
deux
mots : trop tard. D’autres nous disent : trop tôt… Entre ceux qui par
103
siste à voir une toute petite Europe ruinée entre
deux
colosses agressifs. Secouons-nous, détournons les yeux de cet abîme d
104
in d’œil. À l’ouest du rideau de fer, nous sommes
300
millions : c’est deux fois plus que l’Amérique, autant que la Russie
105
’œil. À l’ouest du rideau de fer, nous sommes 300
millions
: c’est deux fois plus que l’Amérique, autant que la Russie et tous s
106
u rideau de fer, nous sommes 300 millions : c’est
deux
fois plus que l’Amérique, autant que la Russie et tous ses satellites
107
ant que la Russie et tous ses satellites. Sur ces
300
millions, dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100 millions de
108
que la Russie et tous ses satellites. Sur ces 300
millions
, dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100 millions de satellit
109
sie et tous ses satellites. Sur ces 300 millions,
dix
pour cent de communistes ? Mais sur les 100 millions de satellites, q
110
us ses satellites. Sur ces 300 millions, dix pour
cent
de communistes ? Mais sur les 100 millions de satellites, quatre-ving
111
ions, dix pour cent de communistes ? Mais sur les
100
millions de satellites, quatre-vingt-dix pour cent qui ne sont pas co
112
, dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100
millions
de satellites, quatre-vingt-dix pour cent qui ne sont pas communistes
113
nistes ? Mais sur les 100 millions de satellites,
quatre-vingt-dix
pour cent qui ne sont pas communistes. Une Europe en partie ruinée ?
114
100 millions de satellites, quatre-vingt-dix pour
cent
qui ne sont pas communistes. Une Europe en partie ruinée ? Mais elle
115
x qu’elle, qu’on s’en souvienne. Une Europe entre
deux
colosses ? Mais gardons-nous des fausses symétries. La symétrie est u
116
de nous abandonner, si nous n’arrivons pas, d’ici
deux
ans, à nous fédérer librement. Il ne dépend que de nous d’y réussir.
117
r. Les jeux ne sont donc pas faits. Il nous reste
deux
ans. Nous perdrons ces deux ans si l’Europe dès maintenant se croit p
118
faits. Il nous reste deux ans. Nous perdrons ces
deux
ans si l’Europe dès maintenant se croit perdue, si elle cède au verti
119
ncore un espoir », Gazette de Lausanne, Lausanne,
8
décembre 1949, p. 1. m. Rougemont répond ici à une lettre ouverte de
120
poir », Gazette de Lausanne, Lausanne, 8 décembre
1949,
p. 1. m. Rougemont répond ici à une lettre ouverte de Virgil Gheorgh
121
ropéenne de la culture, qui se tint à Lausanne du
8
au 12 décembre 1949.
122
nne de la culture, qui se tint à Lausanne du 8 au
12
décembre 1949.
123
lture, qui se tint à Lausanne du 8 au 12 décembre
1949.
124
« Ce qu’ils pensent de Noël… » [Réponse] (
24
décembre 1953)n Déjà les pasteurs et les prêtres se préparent à pa
125
qu’ils pensent de Noël… » [Réponse] (24 décembre
1953
)n Déjà les pasteurs et les prêtres se préparent à parler du messag
126
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
24
décembre 1953, p. 7.
127
ne (supplément littéraire), Lausanne, 24 décembre
1953,
p. 7.
128
Rejet de la CED : l’avis de Denis de Rougemont (
20
septembre 1954)o Le rejet de la CED par un seul pays vient de jet
129
CED : l’avis de Denis de Rougemont (20 septembre
1954
)o Le rejet de la CED par un seul pays vient de jeter tous les aut
130
sion générale qui a suivi la journée des dupes du
30
août, les fédéralistes européens gardent une ferme orientation. L’éch
131
Rougemont Denis de, « Rejet de la CED : l’avis de
D.
de Rougemont », Gazette de Lausanne, Lausanne, 20 septembre 1954, p.
132
D. de Rougemont », Gazette de Lausanne, Lausanne,
20
septembre 1954, p. 4.
133
nt », Gazette de Lausanne, Lausanne, 20 septembre
1954,
p. 4.
134
Une lettre de Denis de Rougemont (
16-17
février 1957)p Monsieur le rédacteur en chef, Je vous serais oblig
135
Une lettre de Denis de Rougemont (16-17 février
1957
)p Monsieur le rédacteur en chef, Je vous serais obligé de rassurer
136
agone : Duncan Sandys » ( Gazette de Lausanne des
2-3
février 1957) n’est pas celle du ministre britannique de la Défense.
137
an Sandys » ( Gazette de Lausanne des 2-3 février
1957
) n’est pas celle du ministre britannique de la Défense. Elle représen
138
de la culture, qui se tint à Lausanne en décembre
1949.
Mon ami Duncan Sandys y prit part, il est vrai, en tant que président
139
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
16
–17 février 1957, p. 11.
140
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 16–
17
février 1957, p. 11.
141
(supplément littéraire), Lausanne, 16–17 février
1957,
p. 11.
142
Fédéralisme et culture (
3-4
mars 1962)q r Deux erreurs de méthode menacent toute tentative de
143
Fédéralisme et culture (3-4 mars
1962
)q r Deux erreurs de méthode menacent toute tentative de réveil cul
144
Fédéralisme et culture (3-4 mars 1962)q r
Deux
erreurs de méthode menacent toute tentative de réveil culturel en Sui
145
ons du premier ordre. Et cela, je crois, pour les
deux
raisons suivantes : premièrement, la passion créatrice un peu folle d
146
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
3
–4 mars 1962, p. 13. r. Le texte est introduit par le chapeau suivant
147
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 3–
4
mars 1962, p. 13. r. Le texte est introduit par le chapeau suivant :
148
sanne (supplément littéraire), Lausanne, 3–4 mars
1962,
p. 13. r. Le texte est introduit par le chapeau suivant : « Grâce à
149
Rectification (
9
mars 1962)s Monsieur le directeur, Le compte rendu de ma conférenc
150
Rectification (9 mars
1962
)s Monsieur le directeur, Le compte rendu de ma conférence de samed
151
nce de samedi dernier au palais de Rumine appelle
deux
rectifications. En effet, « l’essentiel » de mon discours ne consista
152
« Rectification », Gazette de Lausanne, Lausanne,
9
mars 1962, p. 2.
153
fication », Gazette de Lausanne, Lausanne, 9 mars
1962,
p. 2.
154
L’Europe est d’abord une culture (
30
juin 1962)t À suivre les débats qui se multiplient sur nos relatio
155
L’Europe est d’abord une culture (30 juin
1962
)t À suivre les débats qui se multiplient sur nos relations futures
156
diaux. Je pars d’un raisonnement assez simple, en
trois
points : 1. L’union entre des peuples ne saurait se faire en général
157
d’un raisonnement assez simple, en trois points :
1.
L’union entre des peuples ne saurait se faire en général que sur la b
158
l que sur la base de quelque unité préexistante ;
2.
Or, l’Europe que l’on tente aujourd’hui d’unir est d’abord une entité
159
rd’hui d’unir est d’abord une entité culturelle ;
3.
Il en résulte que l’on ne doit et que l’on ne peut « faire l’Europe »
160
ns contestable réside dans sa culture, je songe à
deux
faits majeurs que chacun connaît. Un fait de nature : l’Europe est le
161
’Europe est le plus petit de tous les continents (
4
% des terres du globe), et le plus pauvre en matières premières. Et u
162
un siècle, et qui ont risqué de la faire périr à
deux
reprises en 1914 et en 1939, se résument dans le terme nationalisme.
163
i ont risqué de la faire périr à deux reprises en
1914
et en 1939, se résument dans le terme nationalisme. Elles sont, elles
164
é de la faire périr à deux reprises en 1914 et en
1939,
se résument dans le terme nationalisme. Elles sont, elles aussi, d’or
165
et Robert Schuman, puis avec le Marché commun des
Six
, provoquant en écho la Zone de libre-échange des Sept, la candidature
166
, provoquant en écho la Zone de libre-échange des
Sept
, la candidature britannique, et l’intérêt subitement anxieux des Amér
167
ulturels. L’Europe du plan économique a besoin de
centaines
de milliers de techniciens. Il est concevable et faisable de les fabr
168
urope du plan économique a besoin de centaines de
milliers
de techniciens. Il est concevable et faisable de les fabriquer en sér
169
s, insistance sur la culture générale en sont les
trois
maximes principales. D’autre part, le dynamisme unique dont les Europ
170
n effet menacées par la technique. L’Europe ayant
cent
ans d’avance dans son effort d’adaptation à la révolution industriell
171
conclusions suivantes me paraissent en découler :
1.
Le Marché commun doit englober toutes les nations qui participent à l
172
i participent à l’unité de culture nommée Europe.
2.
Cette organisation économique ne saurait fournir les bases d’une orga
173
tique qu’il reste encore à définir et à réaliser.
3.
Cette politique, appuyée sur une organisation fédérative de nos pays,
174
noire, le monde arabe, l’Inde, l’Extrême-Orient).
4.
Cette action commune ne devra pas se limiter au plan économique et co
175
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
30
juin 1962, p. 13.
176
usanne (supplément littéraire), Lausanne, 30 juin
1962,
p. 13.
177
Universités américaines (
12-13
janvier 1963)u v Le grand poème de Saint-John Perse évoquant les É
178
Universités américaines (12-13 janvier
1963
)u v Le grand poème de Saint-John Perse évoquant les États-Unis et
179
pendant des heures. Le « station-vagon » roule à
100,
comme font toutes les autres voitures, pas un problème de dépassement
180
plaît, ce que j’ai envie de voir ou rien, pendant
deux
mois — je me suis gardé d’établir un programme et d’arranger des conf
181
dont l’autre face est l’Organisation : ce Janus à
deux
fronts gouverne l’Amérique, mais il faut faire son choix entre l’ennu
182
Tillich. Je ne l’avais pas revu depuis un soir de
1941,
à New York, chez notre ami commun Reinhold Niebuhr. Cet Allemand qui
183
offensive et politiquement « progressiste ». Ces
trois
noms dominent aujourd’hui l’intelligentsia religieuse du tiers le plu
184
du tiers le plus religieux de l’Occident. Ce sont
trois
noms européens. Les Européens goguenards pour qui l’Amérique signifie
185
retard d’une génération intellectuelle. (Note de
1962
: Paul Tillich vient de recevoir le Prix de la paix, décerné à la Foi
186
aisons, cabanes, pavillons, ce que vous voulez, à
deux
heures de New York par avion, ou à quatre ou cinq heures par l’autoro
187
voulez, à deux heures de New York par avion, ou à
quatre
ou cinq heures par l’autoroute, dans les Alleghanys, les Appalaches,
188
deux heures de New York par avion, ou à quatre ou
cinq
heures par l’autoroute, dans les Alleghanys, les Appalaches, le Vermo
189
ns électricité ni aucun confort. Pas une maison à
20
km à la ronde. La paix totale. Je coupe du bois, je lis, je dors, je
190
ès comparables. Mais j’ai dû dire : encore. D’ici
vingt
ans… New England Williamstown est le site d’un célèbre collège
191
s ; en retrait, des maisons de bois blanc d’un ou
deux
étages, régulièrement espacées et spacieuses. Au fond, l’église au cl
192
ns l’escalier de la maison de brique une toile de
quatre
mètres de haut, long paraphe blanc et rouge sur un fond noir, signée
193
es écrivains et des artistes américains, plus des
deux
tiers sans doute (de Faulkner aux plus jeunes compositeurs) vit ainsi
194
la seconde lecture, je comprends qu’il s’agit de
deux
vieillards dans une cuisine regardant par la fenêtre une fin d’automn
195
imperturbables : je pense, je trouve, à mon avis,
I
feel… Le professeur intervient peu, se borne à orienter la discussion
196
lèges les plus « avancés » de l’Amérique. Pendant
quatre
ans, elles vivent ensemble dans ce luxueux campus perdu au milieu des
197
s perdu au milieu des forêts du Vermont, quelques
centaines
de girls patiemment cultivées — humanités, religion, sciences, arts,
198
religion, sciences, arts, musique et danse — pour
3
à 4000 dollars par an. Et ce seront elles qui domineront la société a
199
gion, sciences, arts, musique et danse — pour 3 à
4000
dollars par an. Et ce seront elles qui domineront la société américai
200
sco, l’une de plus grandes universités du monde :
36
000 étudiants en additionnant les divers campuses dispersés sur tout
201
, l’une de plus grandes universités du monde : 36
000
étudiants en additionnant les divers campuses dispersés sur tout l’Ét
202
ur tout l’État. Ici, à Berkeley, ils sont plus de
25
000. Je vais y rencontrer une bonne trentaine de professeurs, en tête
203
tout l’État. Ici, à Berkeley, ils sont plus de 25
000.
Je vais y rencontrer une bonne trentaine de professeurs, en tête-à-tê
204
-tête ou en groupe, déjeuner et dîner. J’arrive à
11
heures au campus, pour mon premier rendez-vous. Labyrinthe d’allées e
205
i, allant du gothique xixe siècle au fonctionnel
1950
en passant par le rococo américain 1910. Des centaines d’étudiants dé
206
nctionnel 1950 en passant par le rococo américain
1910.
Des centaines d’étudiants déambulent, se groupent au soleil ou sur de
207
1950 en passant par le rococo américain 1910. Des
centaines
d’étudiants déambulent, se groupent au soleil ou sur des bancs, jonch
208
la jeunesse européenne semble avoir adopté depuis
quinze
ans, croyant copier les « existentialistes » parisiens. Wheeler Hall,
209
nom en très grosses lettres sur une affiche. « À
3
heures, dans la Salle de Bal, D. de R., président du Congrès pour la
210
une affiche. « À 3 heures, dans la Salle de Bal,
D.
de R., président du Congrès pour la liberté de la culture, et auteur
211
bat récent organisé à Berkeley entre Sidney Hook,
C.
P. Snow et Hans Morgenthau, et qui semble avoir fait du bruit, d’une
212
subitement, et déjà elle croit que c’est fait… À
3
heures, la grande salle est pleine ; et l’on me conduit sur l’estrade
213
duit sur l’estrade. Fragments d’interventions des
trois
célèbres philosophes et sociologues, transmis d’après une bande magné
214
’ai terminé, les questions pleuvent : j’en reçois
42
par écrit. Rien n’est plus caractéristique de l’opinion actuelle des
215
nford, autre université voisine de San Francisco,
9000
étudiants seulement, mais un très haut niveau intellectuel, la Fondat
216
pprofondies avec les collègues d’autres branches.
Quarante-huit
professeurs choisis parmi les plus brillants de tout le continent (il
217
i les plus brillants de tout le continent (il y a
3000
candidatures par an) composent l’écurie de course de l’année. J’ai dé
218
t nos fondations, à quoi pensent les mécènes ?
2.
VIP : Very important person. Se dit de quelques centaines de responsa
219
. VIP : Very important person. Se dit de quelques
centaines
de responsables de la vie américaine, très connus, très riches, ou pu
220
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
12
–13 janvier 1963, p. 13 et 19. v. Sous-titré « Notes d’un journal de
221
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 12–
13
janvier 1963, p. 13 et 19. v. Sous-titré « Notes d’un journal de voy
222
(supplément littéraire), Lausanne, 12–13 janvier
1963,
p. 13 et 19. v. Sous-titré « Notes d’un journal de voyage », ce text
223
ttéraire), Lausanne, 12–13 janvier 1963, p. 13 et
19.
v. Sous-titré « Notes d’un journal de voyage », ce texte est introdu
224
mon Amérique”, note Denis de Rougemont en automne
1961,
dans le journal de voyage dont il a bien voulu détacher quelques page
225
monde ouvert à ceux qui s’ouvrent, cela existe… (
2-3
février 1963)w x Le problème « d’exprimer ce que cela veut dire d’
226
t à ceux qui s’ouvrent, cela existe… (2-3 février
1963
)w x Le problème « d’exprimer ce que cela veut dire d’être d’Yverdo
227
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
2
–3 février 1963, p. 20. x. Il s’agit d’une réponse à l’enquête « Homo
228
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 2–
3
février 1963, p. 20. x. Il s’agit d’une réponse à l’enquête « Homo h
229
ne (supplément littéraire), Lausanne, 2–3 février
1963,
p. 20. x. Il s’agit d’une réponse à l’enquête « Homo helveticus : ex
230
s sommeillent… ils vont se réveiller [Entretien] (
9-10
février 1963)y z Quand Denis de Rougemont était en Amérique, il lu
231
… ils vont se réveiller [Entretien] (9-10 février
1963
)y z Quand Denis de Rougemont était en Amérique, il lui arriva un j
232
nées, me semble avoir beaucoup changé… Les années
1930,
puis la guerre, n’ont-elles pas porté au romantisme, donc à l’amour-p
233
es. Si l’humanité se développe au même rythme, en
2260
il y aura 700 milliards d’hommes, ce qui fera un homme tous les dix m
234
té se développe au même rythme, en 2260 il y aura
700
milliards d’hommes, ce qui fera un homme tous les dix mètres. En 2400
235
e développe au même rythme, en 2260 il y aura 700
milliards
d’hommes, ce qui fera un homme tous les dix mètres. En 2400, nous aur
236
milliards d’hommes, ce qui fera un homme tous les
dix
mètres. En 2400, nous aurons un mètre carré chacun. Dans moins de 440
237
mes, ce qui fera un homme tous les dix mètres. En
2400,
nous aurons un mètre carré chacun. Dans moins de 440 ans ! Bien sûr,
238
nous aurons un mètre carré chacun. Dans moins de
440
ans ! Bien sûr, la statistique aboutit à l’absurde (en 2500, personne
239
Bien sûr, la statistique aboutit à l’absurde (en
2500,
personne ne pourrait s’asseoir sans écraser les pieds d’un autre), ma
240
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
9
–10 février 1963, p. 17-18. z. Entretien avec Jean-Marie Vodoz.
241
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 9–
10
février 1963, p. 17-18. z. Entretien avec Jean-Marie Vodoz.
242
e (supplément littéraire), Lausanne, 9–10 février
1963,
p. 17-18. z. Entretien avec Jean-Marie Vodoz.
243
Il nous faut des hommes de synthèses (
19-20
septembre 1964)aa Le mythe de la tour de Babel me paraît l’un des
244
ous faut des hommes de synthèses (19-20 septembre
1964
)aa Le mythe de la tour de Babel me paraît l’un des plus vivants, d
245
de l’éloquence vulgaire, au chapitre septième du
1er
livre. Traduisons son latin savoureux, cela donne à peu près ceci :
246
e Lettre sur la société des esprits, publiée vers
1920
: « Les Européens se sont jetés dans une aventure prodigieuse qui con
247
Nous assistons, me semble-t-il, au xxe siècle, à
deux
mouvements de sens contraire, qui affectent ces facteurs traditionnel
248
les astronomes contemporains. D’où résultent les
deux
conséquences qui définissent le phénomène de Babel : la disparition r
249
s concrètement, qu’il n’y a plus d’Université aux
deux
sens primitifs de l’universitas, qui sont le sens corporatif, communa
250
ici : le nombre des étudiants en France était de
42
000 en 1924, il est d’environ 280 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il
251
i : le nombre des étudiants en France était de 42
000
en 1924, il est d’environ 280 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera
252
nombre des étudiants en France était de 42 000 en
1924,
il est d’environ 280 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500 0
253
France était de 42 000 en 1924, il est d’environ
280
000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500 000 dans une dizaine d
254
nce était de 42 000 en 1924, il est d’environ 280
000
en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500 000 dans une dizaine d’ann
255
it de 42 000 en 1924, il est d’environ 280 000 en
1964,
et l’on prévoit qu’il sera de 500 000 dans une dizaine d’années. (Seu
256
on 280 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de
500
000 dans une dizaine d’années. (Seules n’auront pu varier les dimensi
257
80 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500
000
dans une dizaine d’années. (Seules n’auront pu varier les dimensions
258
4, et l’on prévoit qu’il sera de 500 000 dans une
dizaine
d’années. (Seules n’auront pu varier les dimensions des salles de la
259
et d’autres savants américains nous affirment que
85
% des scientifiques ayant vécu depuis l’aube de l’histoire, sont viva
260
si vous et moi, dans nos années d’études, il y a
30
à 35 ans, avions appris toute la chimie et n’en avions rien oublié, n
261
ous et moi, dans nos années d’études, il y a 30 à
35
ans, avions appris toute la chimie et n’en avions rien oublié, nous n
262
distances entre le savoir et le croire, entre ces
deux
aspects de la personne totale, jadis but et module de tout l’effort d
263
e qui nous intéresse ici, celui de l’Université ?
Trois
solutions me paraissent concevables. a) La première, souvent proposée
264
ée comme on nous le promet jusqu’à une moyenne de
90
ans, pour que l’espoir de maîtriser l’ensemble du savoir humain, d’ai
265
fonde sur le nombre de prix Nobel de sciences par
million
d’habitants d’un pays, de 1901 à 1960, ce sont les plus petits pays d
266
de sciences par million d’habitants d’un pays, de
1901
à 1960, ce sont les plus petits pays d’Europe qui occupent les cinq p
267
nces par million d’habitants d’un pays, de 1901 à
1960,
ce sont les plus petits pays d’Europe qui occupent les cinq premiers
268
nt les plus petits pays d’Europe qui occupent les
cinq
premiers rangs, soit dans l’ordre la Suisse, le Danemark, l’Autriche,
269
ent des colloques restreints, groupant au maximum
20
personnes, à l’optimum une douzaine. Si quelqu’un désire absolument d
270
pontanément disciplinée par la critique mutuelle.
Deux
meneurs de jeu par colloque, et ils ne peuvent appartenir à la même s
271
digne de participer aux activités de la commune.
1.
Les options fondamentales des grandes cultures, notamment de la cultu
272
ice, formerait un centre particulier d’attention.
2.
Le rôle créateur de l’interaction des disciplines dans l’histoire anc
273
dans les progrès de la connaissance en Occident.
3.
Au-delà de la technologie. Comment passer de l’ère technique à l’ère
274
de production, et de l’aide aux sous-développés ?
4.
Possibilités d’un langage universel, fondé sur la cybernétique et sur
275
tel langage, et comment y suppléer par les arts.
5.
Européologie. Il existe dans la plupart de nos grandes universités de
276
, aux arts et à la théologie, ainsi Descartes dès
1625,
puis Leibniz et son Ars Combinatoria. Mais surtout, et c’est la concl
277
parle un peu partout, plus ou moins bien, depuis
1957,
date du traité de Rome instituant l’Euratom : une Université européen
278
Europe, c’est très peu de chose plus une culture.
Quatre
pour cent des terres du globe multipliées par une culture qui a fait
279
t très peu de chose plus une culture. Quatre pour
cent
des terres du globe multipliées par une culture qui a fait le Monde,
280
ujourd’hui, plus que jamais, faire des hommes.
3.
Je n’ignore pas les tentatives qui se dessinent, aux États-Unis notam
281
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
19
–20 septembre 1964, p. 19 et 21.
282
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 19–
20
septembre 1964, p. 19 et 21.
283
supplément littéraire), Lausanne, 19–20 septembre
1964,
p. 19 et 21.
284
éraire), Lausanne, 19–20 septembre 1964, p. 19 et
21.
285
Un écrivain suisse (
20-21
mars 1965)ab Qu’il n’y ait pas une patrie suisse mais deux douzain
286
Un écrivain suisse (20-21 mars
1965
)ab Qu’il n’y ait pas une patrie suisse mais deux douzaines, point
287
65)ab Qu’il n’y ait pas une patrie suisse mais
deux
douzaines, point de grands centres ni de marché intellectuel, et surt
288
n de prévision de l’avenir européen dont tous les
deux
firent preuve dans leur Correspondance (voir les lettres à von Preen
289
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
20
–21 mars 1964, p. 23.
290
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 20–
21
mars 1964, p. 23.
291
nne (supplément littéraire), Lausanne, 20–21 mars
1964,
p. 23.
292
Stampa, vieux village… (
15-16
janvier 1966)ac Stampa, vieux village préromain au milieu du val B
293
Stampa, vieux village… (15-16 janvier
1966
)ac Stampa, vieux village préromain au milieu du val Bregaglia. Il
294
était né comme ses ancêtres, il y avait passé les
14
premières années de sa vie, il y revenait souvent, voir sa très vieil
295
r qu’avant, ailleurs, au Flore, chez Lipp, depuis
vingt
ans et plus qu’on se rencontrait, je ne l’avais jamais vu dans sa réa
296
t nous n’avions presque rien dit qui vaille entre
deux
hommes. Mais ce jour-là, il triturait une mince colonne de terre et s
297
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
15
–16 janvier 1966, p. 13.
298
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 15–
16
janvier 1966, p. 13.
299
(supplément littéraire), Lausanne, 15–16 janvier
1966,
p. 13.
300
André Breton à New York (
8-9
octobre 1966)ad La guerre, l’exil américain, ses violentes dérives
301
André Breton à New York (8-9 octobre
1966
)ad La guerre, l’exil américain, ses violentes dérives intimes, cet
302
dans un petit restaurant du Village, à New York. (
20
juin 1942, selon le journal que je tenais alors.) Deux jours plus tôt
303
petit restaurant du Village, à New York. (20 juin
1942,
selon le journal que je tenais alors.) Deux jours plus tôt, je l’avai
304
juin 1942, selon le journal que je tenais alors.)
Deux
jours plus tôt, je l’avais rencontré à l’Office of War Information, o
305
ion, où je venais de prendre un poste. J’écrivais
deux
longs textes par jour : « La Voix de l’Amérique parle aux Français »,
306
ix de l’Amérique parle aux Français », et j’avais
deux
équipes d’« announcers » qui les lisaient en alternant les voix devan
307
nt je pense bien que personne ne parlera dans les
centaines
d’articles à paraître ces prochains jours. C’est que Breton, pour tou
308
de l’échoppe d’un cordonnier dans le Morvan, les
deux
portraits se faisant face de la mère Angélique Arnaud et de Marat : l
309
s plus exaltants. Or, il n’est rien de commun aux
deux
doctrines hors le grand ton de rigueur fanatique qui était l’un des a
310
’à l’âme. D’autres fois, il se contentait d’un ou
deux
coups d’épingle très courtois, ou d’une épithète gouailleuse, et le d
311
tiste-inventeur » Marcel Duchamp, père du pop art
vingt
ans plus tard. On y voyait aussi quelques poètes, des ethnographes, e
312
un ou l’autre, faute de terrasses de café, une ou
deux
soirées par semaine, et l’on se livrait avec beaucoup de sérieux à de
313
it une fête (comme celle qui fut dédiée au Nombre
21
) ou une exposition, ou une vitrine (Breton, Seligmann et Duchamp sign
314
éparation vous est due », écrira-t-il dans Arcane
17,
deux ans plus tard, et il poursuit : « À travers leurs outrances et t
315
ation vous est due », écrira-t-il dans Arcane 17,
deux
ans plus tard, et il poursuit : « À travers leurs outrances et tout c
316
tin à New York, au bas de Madison Avenue déserte,
vingt
étages à gauche et à droite, je me trouve soudain devant Breton, qui
317
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
8
–9 octobre 1966, p. 29.
318
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 8–
9
octobre 1966, p. 29.
319
ne (supplément littéraire), Lausanne, 8–9 octobre
1966,
p. 29.
320
acques Chenevière ou la précision des sentiments (
22-23
octobre 1966)ae La mémoire a ses caprices ; l’oubli même peut dev
321
ère ou la précision des sentiments (22-23 octobre
1966
)ae La mémoire a ses caprices ; l’oubli même peut devenir, non san
322
vant de tant de ces pages. À vrai dire, il y a là
deux
ou trois livres mêlés, peut-être quatre, et qui voudrait s’en plaindr
323
tant de ces pages. À vrai dire, il y a là deux ou
trois
livres mêlés, peut-être quatre, et qui voudrait s’en plaindre ? (C’eû
324
, il y a là deux ou trois livres mêlés, peut-être
quatre
, et qui voudrait s’en plaindre ? (C’eût été bien mal vu des professeu
325
r et casquette de yachting dans l’armée suisse de
1914.
Sans transition, mais non sans art : après une scène nocturne d’un co
326
gence des prisonniers de guerre, dès l’automne de
1914.
Notre cycliste volontaire rappelé à Genève par Gustave Ador, présiden
327
elé à Genève par Gustave Ador, président du CICR (
69
ans, veston léger « avec petite rose jaune au revers laissant voir un
328
r un admirable gilet blanc ») se trouve chargé de
deux
corbeilles de courrier affluant vers Genève des familles de soldats d
329
ale, il y aura certains jours où l’Agence recevra
40
000 documents !) Plus de mille volontaires travaillent bientôt. Un jo
330
, il y aura certains jours où l’Agence recevra 40
000
documents !) Plus de mille volontaires travaillent bientôt. Un jour o
331
s où l’Agence recevra 40 000 documents !) Plus de
mille
volontaires travaillent bientôt. Un jour on annonce à Chenevière et l
332
és s’en vont. « Je ne pus me retenir de regarder,
deux
secondes par-dessus mon épaule : Mussolini, de dos, était arrêté deva
333
Proust. La présentation du petit Jacques, âgé de
13
ans, à Sarah Bernhardt dans sa loge, puis leurs rencontres à Genève e
334
bleau célèbre de Winterhalter. Le dialogue de ces
deux
dettes du Second Empire, l’une « aux yeux couleur de beau temps », l’
335
agit seulement des robes que leur composait Worth
trente
ans plus tôt pour un bal de la Cour (« Avouez que nous étions un peu
336
que, dirait Verlaine s’il revenait parmi nous.
4.
Retours et images, Éditions Rencontre. ae. Rougemont Denis de, « J
337
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
22
–23 octobre 1966, p. 27 et 30.
338
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 22–
23
octobre 1966, p. 27 et 30.
339
(supplément littéraire), Lausanne, 22–23 octobre
1966,
p. 27 et 30.
340
ttéraire), Lausanne, 22–23 octobre 1966, p. 27 et
30.
341
J. Robert Oppenheimer (
25
février 1967)af Cet homme qui avait su mettre en œuvre avec vigueu
342
J. Robert Oppenheimer (25 février
1967
)af Cet homme qui avait su mettre en œuvre avec vigueur dans un dés
343
re du Nouveau Monde par un éclat « plus clair que
mille
soleils », cet homme était d’Europe par les mesures et les affinités
344
xplique quand nous serons seuls. » C’était il y a
deux
ans, je ne devais plus le revoir. Il aimait citer la Bhagavad-Gita, q
345
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
25
février 1967, p. 29.
346
nne (supplément littéraire), Lausanne, 25 février
1967,
p. 29.
347
Entretien avec Denis de Rougemont (
6-7
avril 1968)ag ah La publication de Journal d’une époque de Denis
348
Entretien avec Denis de Rougemont (6-7 avril
1968
)ag ah La publication de Journal d’une époque de Denis de Rougemo
349
urnal d’un intellectuel en chômage , Journal des
deux
mondes , l’auteur a entamé une manière de dialogue avec son œuvre, aj
350
champs et les arbres de la campagne genevoise ; à
cinq
minutes, cependant, vous avez Cointrin, l’ouverture sur le monde. Pen
351
t, précise Denis de Rougemont, est Sur l’Automne
1932
, qui joint Paysan du Danube et Journal d’un intellectuel en chôma
352
des faits, les éléments importants de cet automne
1932
? Beaucoup de choses sont sorties à ce moment-là : le premier numéro
353
tres assez vives. Pour ma part, j’étais relié aux
trois
mouvements, n’ayant jamais voulu être l’homme d’une seule secte. Peut
354
oite où se trouvait Thierry Maulnier. En décembre
1932,
la Nouvelle Revue française faisait paraître un Cahier de revendic
355
, d’une vocation et l’exigence communautaire. Dès
1932,
je définissais la personne comme l’individu que sa vocation distingue
356
t relie à la communauté. Maintenir dans sa pensée
deux
réalités antinomiques, valables l’une et l’autre, telle est pour moi
357
-Voltaire, où des êtres humains, semblables à des
millions
d’autres, terminent calmement leur journée sous le soleil, je me sens
358
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
6
–7 avril 1968, p. 27. ah. Propos recueillis par Henri-Charles Tauxe.
359
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 6–
7
avril 1968, p. 27. ah. Propos recueillis par Henri-Charles Tauxe. a
360
anne (supplément littéraire), Lausanne, 6–7 avril
1968,
p. 27. ah. Propos recueillis par Henri-Charles Tauxe. ai. Il s’agit
361
Il faut réinventer l’Université (
29
juin 1968)aj En Suisse (comme en France, naguère encore), celui qu
362
Il faut réinventer l’Université (29 juin
1968
)aj En Suisse (comme en France, naguère encore), celui qui s’interr
363
parfois anciennes5 sur le plus actuel des sujets.
1.
Qu’est-ce que l’Université ? À sa naissance, aux xiie et xiiie sièc
364
ir.) En fonction d’un certain sens de la vie
2.
Au sens du mot que je viens de définir, l’Université n’existe plus. C
365
rien à se dire, ni au fond rien à faire ensemble.
3.
L’Université au vrai sens du terme et les écoles professionnelles ou
366
inalités productivistes de la plupart des écoles.
4.
Les méthodes, elles aussi, sont différentes, voire opposées. Pour les
367
es moyens d’adapter la société à un certain Sens…
5.
Une école doit normalement déboucher sur un job. Elle doit donc, comm
368
riser de meilleurs débouchés sur la connaissance.
6.
Celui qui veut apprendre un métier pour en vivre n’a que faire de la
369
peut se désintéresser des problèmes de l’autre.
7.
Je propose que l’on traite ces problèmes par la méthode fédéraliste,
370
ode fédéraliste, dont je vais donner le principe.
8.
Définition chinoise du fédéralisme : « La rencontre de l’oreille et d
371
nalités des différentes tâches qu’on se propose.
9.
Le fédéralisme, au contraire du nationalisme cantonal, ne consiste pa
372
s qui ait le droit de se réclamer du fédéralisme.
10.
Pourquoi des universités ? Question universitaire par excellence, et
373
se ses principes communautaires et ses finalités.
11.
L’Université doit donc comprendre deux genres ou ordres d’activité di
374
finalités. 11. L’Université doit donc comprendre
deux
genres ou ordres d’activité distincts mais reliés : les recherches et
375
u’on peut nommer : recherche interdisciplinaire).
12.
Les dimensions optimales d’un groupe de recherche sont restées celles
376
erche sont restées celles d’un studium médiéval :
dix
à quinze étudiants pour un maître. Ces groupes pouvant se combiner li
377
sont restées celles d’un studium médiéval : dix à
quinze
étudiants pour un maître. Ces groupes pouvant se combiner librement e
378
en départements, selon la nature des recherches.
13.
Les cours ex cathedra doivent être conservés : ainsi quand il s’agit
379
ois la recherche terminée et « enseignée » une ou
deux
fois, on remplacera le cours par des groupes de discussion sur le tex
380
sion sur le texte polycopié et plus tard, publié.
14.
Un professeur ne devrait pas être et avoir été seulement professeur.
381
intellectuel, s’il enseigne dans une Université.
15.
Les recherches spécialisées en physique, chimie, astronomie, etc., so
382
pensable à la vie d’une Université digne du nom.
16.
Il ne faut pas redouter qu’une tension s’institue entre écoles profes
383
ne Université, et n’aurait plus qu’à disparaître.
17.
Une Université digne du nom, dont le rôle serait d’orienter les optio
384
e l’on s’obstine encore à nommer des universités.
18.
Il ne faut pas détruire ce qui existe — les écoles professionnelles (
385
même temps que les moyens de s’en apercevoir.
5.
Voir notamment mon discours prononcé devant les 200 recteurs européen
386
. Voir notamment mon discours prononcé devant les
200
recteurs européens réunis à Göttingen, et publié par la Gazette litté
387
et publié par la Gazette littéraire, en novembre
1964.
aj. Rougemont Denis de, « Il faut réinventer l’université », Gazett
388
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
29
juin 1968, p. 29.
389
usanne (supplément littéraire), Lausanne, 29 juin
1968,
p. 29.
390
L’écrivain et l’événement (
7-8
septembre 1968)ak J’ai longtemps réfléchi aux rapports de l’écriva
391
L’écrivain et l’événement (7-8 septembre
1968
)ak J’ai longtemps réfléchi aux rapports de l’écrivain et de l’évén
392
monde et à soi-même conjointement », disais-je en
1932.
Mais on a glissé depuis lors à un sens partisan ou militaire du terme
393
s l’écrivain d’un côté et l’événement de l’autre,
deux
objets qu’on pourrait isoler, séparer ou rapprocher à volonté. Nul év
394
vre et l’époque. Pour simplifier, je distinguerai
trois
types d’auteurs qui se définissent par leur rapport à l’événement : l
395
et le prophète, que certains nomment l’utopiste.
1.
Le ludion réagit passivement à l’époque : il n’est pas engagé mais im
396
t alors dans l’inconscient des peuples. Entre ces
deux
extrêmes, des chroniqueurs du temps comme Fitzgerald, Morand, Moravia
397
n visage et son style, conditions de l’événement.
2.
Le contestateur réagit contre l’époque et l’événement par l’analyse i
398
’un discours dont l’efficacité immédiate suffira.
3.
Quant au prophète, que certains nomment l’utopiste, c’est toute la gr
399
connaître au fait qu’il participe peu ou prou des
deux
autres : reprenez mes exemples. Instaurer ou restaurer une communau
400
une communauté et d’une autorité heureuse : « Sur
trois
grandes saisons m’établissant avec honneur, j’augure bien du sol où j
401
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
7
–8 septembre 1968, p. 35.
402
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 7–
8
septembre 1968, p. 35.
403
(supplément littéraire), Lausanne, 7–8 septembre
1968,
p. 35.
404
e que représentait notre vieux continent. En août
1947
on est venu me demander de parler à un congrès de fédéralistes europé
405
ement européen. À partir du congrès de La Haye en
1948
je me suis beaucoup penché sur ce problème de l’union des Européens s
406
ropéen de la culture que je dirige depuis près de
vingt
ans afin d’aider tous les mouvements qui se dessinent en faveur d’une
407
irecteurs d’administration d’agences atomiques de
six
pays avec le concours de l’Unesco pour créer un laboratoire européen
408
faire européenne sur la base des régions, puisque
vingt
ans de tentatives de rapprochement n’ont abouti à rien sur le plan po
409
régions. Par exemple l’Italie est déjà divisée en
dix
régions par sa Constitution ; l’Allemagne en 11 Länder ; et maintenan
410
dix régions par sa Constitution ; l’Allemagne en
11
Länder ; et maintenant se dessine en France un grand mouvement qui vi
411
mettre d’accord assez vite pour la France sur une
dizaine
de régions, plus Paris. Notre idée de fédéralistes européens est que
412
de la Bretagne ou de la Catalogne. Le problème n°
1
de l’Europe, c’est l’union. Si l’union de l’Europe ne se fait pas, no
413
sait encore parfaitement utopique il y a un an ou
deux
, voire jusqu’au moment où de Gaulle a annoncé sa décision de dissoudr
414
e d’une organisation mondiale. Sans doute d’ici à
dix
ou quinze ans serons-nous parvenus à créer des régions sur une base é
415
organisation mondiale. Sans doute d’ici à dix ou
quinze
ans serons-nous parvenus à créer des régions sur une base économique,
416
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
5
–6 octobre 1968, p. 25. am. Propos recueillis par Anouchka von Heuer
417
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 5–
6
octobre 1968, p. 25. am. Propos recueillis par Anouchka von Heuer et
418
ne (supplément littéraire), Lausanne, 5–6 octobre
1968,
p. 25. am. Propos recueillis par Anouchka von Heuer et Christian Rou
419
Jean Paulhan (
19-20
octobre 1968)an Un jour que je montai chez Jean Paulhan, ce devait
420
Jean Paulhan (19-20 octobre
1968
)an Un jour que je montai chez Jean Paulhan, ce devait être en 1937
421
ue je montai chez Jean Paulhan, ce devait être en
1937,
1938, je rejoignis dans l’escalier de la NRF Henry Michaux, qui me
422
montai chez Jean Paulhan, ce devait être en 1937,
1938,
je rejoignis dans l’escalier de la NRF Henry Michaux, qui me dit en
423
ntirai plus cela, je me ferai honte. » Posons ces
deux
phrases en couronne sur le tombeau de notre ami. Telle était notre at
424
Fleurs de Tarbes !) Il n’avait encore publié que
deux
ou trois petits livres un peu trop parfaits par l’écriture et la logi
425
de Tarbes !) Il n’avait encore publié que deux ou
trois
petits livres un peu trop parfaits par l’écriture et la logique, et s
426
libéral qu’on puisse imaginer ! La presse, depuis
vingt
ans, s’obstine à le traiter d’éminence grise de nos lettres. Il était
427
de papier vert frappées du monogramme fameux des
dizaines
de billets de quelques lignes aux collaborateurs de la revue : c’étai
428
dé de la maison Gallimard, faisaient seuls, à eux
deux
, cette NRF qui a marqué le siècle littéraire comme nulle autre revu
429
re comme nulle autre revue, nulle autre école. De
1925
à 1940, à je ne sais quelles exceptions près, ce qui a compté dans la
430
e nulle autre revue, nulle autre école. De 1925 à
1940,
à je ne sais quelles exceptions près, ce qui a compté dans la littéra
431
etrouvé la première lettre qu’il m’ait écrite, en
1926.
M’ayant lu dans la Revue de Genève , il me demandait « s’il m’intére
432
se ! Étourdi de bonheur je répondis : Je n’ai pas
vingt
ans et mon tiroir est vide, mais je verrai… Quelques années plus tard
433
t le plus grand écrivain que j’aie jamais connu :
1
m 90 je pense, larges épaules, grande tête rectangulaire aux très gra
434
plus grand écrivain que j’aie jamais connu : 1 m
90
je pense, larges épaules, grande tête rectangulaire aux très grands y
435
eux que l’idée : la présence fraîche et vivace.
6.
Le communiqué de l’AFP annonçant sa mort, décrit Paulhan comme « ce p
436
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
19
–20 octobre 1968, p. 28.
437
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 19–
20
octobre 1968, p. 28.
438
(supplément littéraire), Lausanne, 19–20 octobre
1968,
p. 28.
439
Témoignage sur Bernard Barbey (
7-8
février 1970)ao Je n’avais pas encore vingt ans et je lisais tout
440
Témoignage sur Bernard Barbey (7-8 février
1970
)ao Je n’avais pas encore vingt ans et je lisais tout ce qui parais
441
bey (7-8 février 1970)ao Je n’avais pas encore
vingt
ans et je lisais tout ce qui paraissait aux deux enseignes du plus sû
442
vingt ans et je lisais tout ce qui paraissait aux
deux
enseignes du plus sûr prestige, en cette haute époque littéraire : le
443
d’hiver, et soudain, sous la lueur d’un incendie,
deux
visages tordus de passion. Cette fureur admirable, dont la brutalité
444
isante jeunesse.7 On devrait bien republier ces
deux
romans très courts, dont l’écho se prolonge dans ma mémoire. C’est mo
445
lique leur éclipse injuste et provisoire, que les
deux
ou trois autres carrières qu’il a connues avec de si constants succès
446
ur éclipse injuste et provisoire, que les deux ou
trois
autres carrières qu’il a connues avec de si constants succès pour ceu
447
la liaison ultrasecrète avec l’armée française en
1940,
ce n’est pas rien, ni commander ensuite l’état-major particulier d’un
448
insistance de Berne que je dois d’avoir écrit mes
deux
livres sur la Suisseap. « Romancier aux succès précoces, mémorialiste
449
des hommes de cette qualité que vaut la Suisse.
7.
« Bernard Barbey : La Maladère (Grasset, Paris) », Bibliothèque univ
450
e universelle et Revue de Genève, Genève, février
1927,
p. 265. ao. Rougemont Denis de, « Témoignage sur Bernard Barbey »,
451
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
7
–8 février 1970, p. 21. ap. Il s’agit de La Confédération helvétique
452
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 7–
8
février 1970, p. 21. ap. Il s’agit de La Confédération helvétique
453
ne (supplément littéraire), Lausanne, 7–8 février
1970,
p. 21. ap. Il s’agit de La Confédération helvétique (1953) et de
454
ap. Il s’agit de La Confédération helvétique (
1953
) et de La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux (1965)
455
de La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux (
1965
)
456
La cité européenne (
18-19
avril 1970)aq ar Mesdames et Messieurs, Je pense, avec Robert Schu
457
La cité européenne (18-19 avril
1970
)aq ar Mesdames et Messieurs, Je pense, avec Robert Schuman, qu’il
458
l’on sait, jusque dans l’existence quotidienne de
700
millions de Chinois qui se croyaient confucianistes, bouddhistes, ou
459
sait, jusque dans l’existence quotidienne de 700
millions
de Chinois qui se croyaient confucianistes, bouddhistes, ou sans croy
460
croyance aucune… Mais ce n’est pas tout. Avec les
trois
sources classiques d’Athènes, de Rome et de Jérusalem, viennent confl
461
siècle ? ⁂ Tout cela dure, agit et vit en nous de
mille
manières. Tout cela se combine en figures et en structures variées à
462
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
18
–19 avril 1970, p. 32. ar. Ce discours a été prononcé à l’Université
463
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 18–
19
avril 1970, p. 32. ar. Ce discours a été prononcé à l’Université de
464
ne (supplément littéraire), Lausanne, 18–19 avril
1970,
p. 32. ar. Ce discours a été prononcé à l’Université de Bonn, le 15
465
iscours a été prononcé à l’Université de Bonn, le
15
avril 1970, à l’occasion de la remise du prix Robert Schuman. as. Le
466
été prononcé à l’Université de Bonn, le 15 avril
1970,
à l’occasion de la remise du prix Robert Schuman. as. Le texte est s
467
L’Europe et le sens de la vie (
25-26
avril 1970)at au Je ne vois pas d’autre forme d’union qui réponde
468
L’Europe et le sens de la vie (25-26 avril
1970
)at au Je ne vois pas d’autre forme d’union qui réponde à la double
469
’ait encore été fait dans ce sens, depuis près de
vingt-cinq
ans qu’on nous déclare, avec Churchill — dans son fameux discours de
470
e radical à toute union que l’on s’efforce depuis
vingt-cinq
ans d’unir l’Europe ! Voilà qui explique suffisamment, je crois, pour
471
Grand préoccupé principalement de tenir tête aux
deux
autres, alors il faut créer un super-État-nation continental, uniform
472
éthode du fédéralisme. Puissance ou liberté : ces
deux
finalités commandent deux politiques d’union, dont je crains bien qu’
473
ssance ou liberté : ces deux finalités commandent
deux
politiques d’union, dont je crains bien qu’on ne puisse pas impunémen
474
urope sans casser des œufs, nous le voyons depuis
vingt-cinq
ans. Mais il l’est moins parce qu’il demande qu’on dépasse les États-
475
e tâche politique de notre temps. Précisons : des
vingt
ans qui viennent. Car à ce prix seulement nous ferons l’Europe, et no
476
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
25
–26 avril 1970, p. 32. au. Le texte est précédé du chapeau suivant :
477
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 25–
26
avril 1970, p. 32. au. Le texte est précédé du chapeau suivant : « N
478
ne (supplément littéraire), Lausanne, 25–26 avril
1970,
p. 32. au. Le texte est précédé du chapeau suivant : « Nous publions
479
in du discours que prononça Denis de Rougemont le
15
avril en recevant le prix Robert Schuman. Pour l’orateur, seul le féd
480
r le mode de vie plutôt que sur le niveau de vie (
2
juin 1970)av aw Les Suisses sont sans doute les moins xénophobes d
481
de de vie plutôt que sur le niveau de vie (2 juin
1970
)av aw Les Suisses sont sans doute les moins xénophobes des Europée
482
de faire du « fric ». Or ce motif est le même des
deux
côtés : pour eux, gagner vite et rentrer, pour nous, produire plus gr
483
uoi se plaint-on ? C’est ici qu’interviennent les
deux
questions que vous avez bien voulu me poser : — Dans une Europe fédé
484
une réponse. Le beurre et l’argent du beurre
I
. L’argument européen contre l’initiative Schwarzenbach risque fort de
485
nt les travailleurs étrangers ? » C’est confondre
deux
sens bien différents de « s’ouvrir à… » Si s’ouvrir à l’Europe signif
486
’échelle continentale (comme peuvent le faire les
cinquante
États des USA), alors, l’argument de la concurrence étrangère à laque
487
statistiques.) Quelle est la pire menace ?
II
. Quant au danger que la présence sur notre sol d’un étranger contre c
488
ue la présence sur notre sol d’un étranger contre
cinq
ou six Suisses représenterait pour notre mode de vie — notre « helvét
489
ésence sur notre sol d’un étranger contre cinq ou
six
Suisses représenterait pour notre mode de vie — notre « helvéticité »
490
alors je dis : votez pour, votez contre, dans les
deux
cas vous aurez tort, car l’enjeu véritable est au-delà et ne peut êtr
491
isses s’il les amène à se poser — bien au-delà du
7
juin et de ses résultats — les questions suivantes : — La croissance
492
e niveau de vie », Gazette de Lausanne, Lausanne,
2
juin 1970, p. 16. aw. L’article prend place dans un numéro spécial a
493
u de vie », Gazette de Lausanne, Lausanne, 2 juin
1970,
p. 16. aw. L’article prend place dans un numéro spécial annexé à cet
494
Le testament de Tristan (
14-15
novembre 1970)ax ay Il a choisi le pays de son nom contre le conti
495
Le testament de Tristan (14-15 novembre
1970
)ax ay Il a choisi le pays de son nom contre le continent de son pr
496
arons félons » (son premier départ volontaire, en
1946
). Certes, il est revenu à son appel, et c’est en 1958. « Mais la vrai
497
). Certes, il est revenu à son appel, et c’est en
1958.
« Mais la vraie passion tristanienne se nourrit de retraits et d’obst
498
déposé une épée symbolique ? » J’écrivais cela en
1961,
annonçant un second retrait devant d’autres intrigues prévisibles. Et
499
V, des jacobins et de Napoléon.) Il m’écrivait en
1962
à propos de mes Vingt-huit siècles d’Europe : En réunissant et rep
500
Napoléon.) Il m’écrivait en 1962 à propos de mes
Vingt-huit
siècles d’Europe : En réunissant et replaçant en leur contexte tous
501
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
14
–15 novembre 1970, p. 33. ay. Le texte est précédé du chapeau suivant
502
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 14–
15
novembre 1970, p. 33. ay. Le texte est précédé du chapeau suivant :
503
(supplément littéraire), Lausanne, 14–15 novembre
1970,
p. 33. ay. Le texte est précédé du chapeau suivant : « De Gaulle est
504
Pourquoi j’écris (
30-31
janvier 1971)az Les surréalistes, les premiers, ont posé cette que
505
Pourquoi j’écris (30-31 janvier
1971
)az Les surréalistes, les premiers, ont posé cette question à leurs
506
ette question à leurs contemporains, c’était vers
1925,
sur le ton d’un gangster qui demande la clé de la caisse. Nulle part
507
» pour parler le jargon freudien. Ils ont trouvé
trente-six
raisons d’écrire. Ils ont milité pour des causes. Ils ont même invent
508
nventé la notion de l’engagement, dans les années
1930
… Elle était vraie, mais elle n’expliquait rien. Quand on demande à Za
509
eurs lecteurs. En fait, on commence à écrire vers
16
ou 17 ans, sans savoir pourquoi ni pour quoi. Et quand beaucoup plus
510
ecteurs. En fait, on commence à écrire vers 16 ou
17
ans, sans savoir pourquoi ni pour quoi. Et quand beaucoup plus tard,
511
élan du désir, ou de la prière, et cela tient des
deux
, probablement. C’est aussi un effet du besoin d’imiter ce qui, dans u
512
es les causes intimes, trop intimes. ⁂ Arrivé aux
deux
tiers de ma course (si je l’estime à l’envergure de mes projets), je
513
’estime à l’envergure de mes projets), je me vois
deux
raisons d’écrire : l’une me libère, l’autre m’engage. a) J’écris par
514
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
30
–31 janvier 1971, p. 29.
515
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 30–
31
janvier 1971, p. 29.
516
(supplément littéraire), Lausanne, 30–31 janvier
1971,
p. 29.
517
Au défi de l’Europe, la Suisse (
31
juillet-1er août 1971)ba Nous souffrons des clichés ridicules qui
518
défi de l’Europe, la Suisse (31 juillet-1er août
1971
)ba Nous souffrons des clichés ridicules qui composent l’image de l
519
régime d’union. Dans leur très grande majorité —
98
% exactement — les six millions de Suisses d’aujourd’hui ne descenden
520
leur très grande majorité — 98 % exactement — les
six
millions de Suisses d’aujourd’hui ne descendent en aucune manière des
521
très grande majorité — 98 % exactement — les six
millions
de Suisses d’aujourd’hui ne descendent en aucune manière des trois Wa
522
d’aujourd’hui ne descendent en aucune manière des
trois
Waldstätten primitifs. Et pas un seul des autres cantons n’a jamais a
523
s adhéré au Pacte dit du Grütli, qui ne porte que
trois
signatures. Mais alors, si nous fêtons aujourd’hui le 680e anniversai
524
atures. Mais alors, si nous fêtons aujourd’hui le
680e
anniversaire de la Confédération helvétique, de quoi s’agit-il ? Ni d
525
at ou de la signature d’une Constitution, car ces
deux
choses ne datent chez nous que de 1848. Ce que nous célébrons, c’est
526
n, car ces deux choses ne datent chez nous que de
1848.
Ce que nous célébrons, c’est en fait une idée, qui est l’essence de l
527
d’union qu’illustre le pacte en latin conclu par
trois
« communes forestières » commandant les approches du Gothard. La Suis
528
ent (et pas seulement à l’étranger) de l’union de
vingt-cinq
États cantonaux — comme l’Europe de Churchill ou de Gaulle était cens
529
evoir naître de l’alliance impossible des quelque
vingt-cinq
États nationaux du continent, tous plus souverains les uns que les au
530
formule d’union qui fut au xiiie siècle celle de
trois
communes du Gothard et qui se « généralisa » par la suite aux XIII ca
531
Gothard et qui se « généralisa » par la suite aux
XIII
cantons ligués, puis à l’union de vingt-cinq États souverains différa
532
suite aux XIII cantons ligués, puis à l’union de
vingt-cinq
États souverains différant par la langue et la race, la confession, l
533
ssé, le juriste J.-C. Bluntschli, qui écrivait en
1875
: La Suisse a émis et réalisé des idées et des principes qui seront
534
t Victor Hugo, reprenant un vers de Corneille.
8.
Il s’agit d’une interview de M. Raymond Aron, publiée dans la Gazette
535
ond Aron, publiée dans la Gazette de Lausanne des
3-4
juillet. (Réd.) ba. Rougemont Denis de, « Au défi de l’Europe, la S
536
rope, la Suisse », Gazette de Lausanne, Lausanne,
31
juillet–1 août 1971, p. 1.
537
isse », Gazette de Lausanne, Lausanne, 31 juillet–
1
août 1971, p. 1.
538
Gazette de Lausanne, Lausanne, 31 juillet–1 août
1971,
p. 1.
539
Une dimension nouvelle (
11-12
septembre 1971)bb À plus d’une reprise, l’occasion d’exprimer mon
540
Une dimension nouvelle (11-12 septembre
1971
)bb À plus d’une reprise, l’occasion d’exprimer mon admiration pour
541
rise, l’occasion d’exprimer mon admiration pour «
C.
J. B. » me fut offerte, toujours saisie avec reconnaissance. Mais je
542
e en soi, archétypal, avant tous titres décernés,
C.
J. B. n’a pas seulement la prestance et la sagacité profonde du regar
543
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
11
–12 septembre 1971, p. 25.
544
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 11–
12
septembre 1971, p. 25.
545
supplément littéraire), Lausanne, 11–12 septembre
1971,
p. 25.
546
l faut dénationaliser l’enseignement [Entretien] (
8
décembre 1972)bc bd Certains pédagogues, pour ne pas parler des au
547
tionaliser l’enseignement [Entretien] (8 décembre
1972
)bc bd Certains pédagogues, pour ne pas parler des autorités scolai
548
ion publique est du ressort des cantons ? Mais en
1929
je parlais de mon expérience. Elle était tout à fait suisse, puisque
549
sque j’ai fait l’école primaire, jusqu’à l’âge de
12
ans, à Couvet, dans le Val-de-Travers, et le Collège latin à Neuchâte
550
comprend pas le monde actuel sans l’économie. Sur
dix
votations proposées au peuple suisse, huit au moins posent des problè
551
ie. Sur dix votations proposées au peuple suisse,
huit
au moins posent des problèmes économiques auxquels les citoyens n’ont
552
ière est si absurde, et si répandue, que j’ai mis
deux
de mes étudiants sur le problème. Ils ont trouvé que les manuels d’hi
553
es manuels d’histoire et de géographie des années
1900
à 1940 — l’époque de la scolarité de Charles de Gaulle — définissaien
554
els d’histoire et de géographie des années 1900 à
1940
— l’époque de la scolarité de Charles de Gaulle — définissaient préci
555
x qui changeront l’État ? L’un et l’autre, et les
deux
à la fois. Il y a interaction : l’État crée l’école qui lui convient,
556
roblème de la poule et de l’œuf… Il faut agir aux
deux
niveaux à la fois. Que faire au niveau des États ? Dans toutes les di
557
ec ma sœur. En m’amusant, et en cachette. J’avais
5
ans. Je cite aussi, dans les Méfaits , l’exemple de Benjamin Constan
558
les Méfaits , l’exemple de Benjamin Constant. À
5
ans, il a appris le grec. Sous forme de jeu9. Peut-être l’évolution e
559
ion que vous souhaitez. Mais on en distingue déjà
deux
développements possibles, et contradictoires : d’une part, on tend à
560
des peuples militarisés, et qui nous a déjà valu
deux
guerres mondiales. Ce qu’Illich appelle en termes marxistes « aliénat
561
elle des amish, dont vous parlez dans les Méfaits
10,
et dont vous dites qu’elle ressemble à ce que demande Illich ? Une éc
562
diques. Revenons à l’évolution de l’école, et aux
deux
pôles dont nous avons parlé : individualisation et travail collectif.
563
ite et la gauche ont tort de ne tolérer qu’un des
deux
termes. Car il faut que l’un existe pour que l’autre vive, et vice ve
564
a la résultante d’une tension dynamique entre les
deux
. On ne peut nier que l’homme a besoin de compagnie, mais aussi besoin
565
s autres ou le réduire à une totale solitude sont
deux
tortures équivalentes. Toute la vie est fondée sur une série de coupl
566
i et pour l’autre, sans qu’il y ait confusion des
deux
, ni subordination de l’un à l’autre. Ils sont à la fois semblables et
567
est la formule de tout fédéralisme. Tension entre
deux
pôles. Vous retrouvez cela à tous les échelons. C’est une réalité bio
568
tion civique européenne que je préside depuis une
dizaine
d’années, nous essayons de toucher le plus grand nombre possible d’en
569
surtout : ce sont eux qui feront l’Europe de l’an
2000,
comme le dit le titre de mon dernier article dans Civisme européen 11
570
itre de mon dernier article dans Civisme européen
11.
Mais il est clair que, seule, la bonne volonté des maîtres ne suffira
571
sent pas. Mais si le problème est attaqué par les
deux
bouts à la fois, alors peut-être… Le principal, dans tout ce que je v
572
table. Mais c’est la condition même de la vie.
9.
Benjamin Constant, dans le Cahier Rouge, raconte que son premier préc
573
r l’apprendre. Il me proposa de nous faire à nous
deux
une langue qui ne serait connue que de nous ; je me passionnai pour c
574
a tête, parce que je m’en croyais l’inventeur… »
10.
« … une classe unique, les aînés aidant les plus jeunes à apprendre à
575
elle a besoin et refuse le tracteur et l’auto. »
11.
« Le sort de l’an 2000 se joue dans nos écoles », Civisme européen, G
576
e le tracteur et l’auto. » 11. « Le sort de l’an
2000
se joue dans nos écoles », Civisme européen, Genève, mars 1972, publi
577
dans nos écoles », Civisme européen, Genève, mars
1972,
publié par le Centre européen de la culture, 122, rue de Lausanne, Ge
578
972, publié par le Centre européen de la culture,
122,
rue de Lausanne, Genève. bc. Rougemont Denis de, « [Entretien] Il f
579
l’enseignement », Gazette de Lausanne, Lausanne,
8
décembre 1972, p. 3. bd. Propos recueillis par Laurent Rebeaud. L’en
580
ment », Gazette de Lausanne, Lausanne, 8 décembre
1972,
p. 3. bd. Propos recueillis par Laurent Rebeaud. L’entretien est pré
581
emière œuvre qu’ait publié Denis de Rougemont, en
1929,
à l’âge de 22 ans. Dans ce pamphlet d’une soixantaine de pages, l’aut
582
it publié Denis de Rougemont, en 1929, à l’âge de
22
ans. Dans ce pamphlet d’une soixantaine de pages, l’auteur se livrait
583
aggravés » d’une Suite des méfaits . Le texte de
1929
n’a subi que des retouches de détail, et fort peu. Quant à l’“aggrava
584
détail, et fort peu. Quant à l’“aggravation”, de
1972,
elle commence ainsi : “Écrit d’un jeune homme en colère, aussi injust
585
Merveilleux Lavaux (
23-24-25
décembre 1972)be bf Le centre du monde est partout, la théorie de
586
Merveilleux Lavaux (23-24-25 décembre
1972
)be bf Le centre du monde est partout, la théorie de la relativité
587
aleurs de l’esprit et les élans de l’âme. Juillet
1972.
be. Rougemont Denis de, « Merveilleux Lavaux », Gazette de Lausann
588
te de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
23
–25 décembre 1972, p. 17-18. bf. Le texte est précédé du chapeau suiv
589
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 23–
25
décembre 1972, p. 17-18. bf. Le texte est précédé du chapeau suivant
590
(supplément littéraire), Lausanne, 23–25 décembre
1972,
p. 17-18. bf. Le texte est précédé du chapeau suivant : « C’est à l’
591
an Villars-Gilles, François Debluë, Albert Loude,
C.
F. Ramuz ou Denis de Rougemont, tous y contribuent. Mais, parallèleme
592
osophie et énergie nucléaire : une mise au point (
28
juin 1984)bg Dans votre numéro du 13 juin, M. Ph. Barraud rend com
593
et énergie nucléaire : une mise au point (28 juin
1984
)bg Dans votre numéro du 13 juin, M. Ph. Barraud rend compte, très
594
au point (28 juin 1984)bg Dans votre numéro du
13
juin, M. Ph. Barraud rend compte, très largement, d’une assemblée gén
595
ettre en exergue, à la suite de son compte rendu,
deux
citations de moi faites par M. Desmeules. À l’intention de vos lecteu
596
urs, il m’importe de dénoncer l’usage fait de ces
deux
citations, qui en falsifie le sens et la portée. 1. La première citat
597
citations, qui en falsifie le sens et la portée.
1.
La première citation, pronucléaire, doit être replacée dans son conte
598
son contexte historique : elle remonte en effet à
1958
— et non pas 1964 comme vous le dites — date à laquelle l’expérience
599
rique : elle remonte en effet à 1958 — et non pas
1964
comme vous le dites — date à laquelle l’expérience des centrales nucl
600
nulle en Suisse. J’ai fait cette mise au point le
26
janvier 1979, en prononçant au Palais de Beaulieu, pour introduire le
601
isse. J’ai fait cette mise au point le 26 janvier
1979,
en prononçant au Palais de Beaulieu, pour introduire les « Rencontres
602
ire les « Rencontres internationales d’urbanisme »
12,
une conférence dont voici le début : Dans cette même salle, à cette
603
e même salle, à cette même place, au mois de juin
1958,
il y a donc un peu plus de vingt ans, devant le premier congrès de l’
604
au mois de juin 1958, il y a donc un peu plus de
vingt
ans, devant le premier congrès de l’Union internationale des producte
605
sible les besoins matériels et les revendications
13.
Ce conférencier, c’était moi. Certains penseront que cela me préparai
606
G pour la plupart et qui n’ont rien appris depuis
vingt
ans, alors oui, ces déclarations seraient de nature à me disqualifier
607
er. Mais j’ai changé, qu’on se rassure, et même à
180°
, comme on a cru pouvoir me le reprocher dans la presse de cette ville
608
ses depuis, et d’en avoir tiré les conséquences.
2.
La seconde citation, antinucléaire celle-là, est datée de 1984. Je la
609
de citation, antinucléaire celle-là, est datée de
1984.
Je la rappelle : Selon que (notre) choix se portera sur le nucléaire
610
table. Dans la revue économique Investir, en mars
1975,
M. Jean-Claude Leny, directeur général de Framatome, qui assure la ma
611
tes ad hoc et exploitées de façon quasi militaire
14.
M. Desmeules aurait-il mal compris ? Ce n’est pas nous, mais ceux de
612
due par de tels procédés soit une bonne cause ?
12.
Texte complet dans le volume FACT 79, Lausanne 1980, Éditions Georgi,
613
e cause ? 12. Texte complet dans le volume FACT
79,
Lausanne 1980, Éditions Georgi, p. 17 et 18. 13. Les lignes en itali
614
2. Texte complet dans le volume FACT 79, Lausanne
1980,
Éditions Georgi, p. 17 et 18. 13. Les lignes en italique sont celles
615
FACT 79, Lausanne 1980, Éditions Georgi, p. 17 et
18.
13. Les lignes en italique sont celles citées par M. Desmeules. 14.
616
79, Lausanne 1980, Éditions Georgi, p. 17 et 18.
13.
Les lignes en italique sont celles citées par M. Desmeules. 14. Cité
617
en italique sont celles citées par M. Desmeules.
14.
Cité par André Gorz-Michel Bosquet, Écologie et Politique, Éditions d
618
osquet, Écologie et Politique, Éditions du Seuil,
1978.
bg. Rougemont Denis de, « Philosophie et énergie nucléaire : une mi
619
is de Rougemont », Gazette de Lausanne, Lausanne,
28
juin 1984, p. 2.
620
ugemont », Gazette de Lausanne, Lausanne, 28 juin
1984,
p. 2.