1 1947, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Consolation à Me Duperrier sur un procès perdu (5 décembre 1947)
1 mis au service d’une propagande étrangère, comme Oltramare  ; il a parlé à la radio, comme Oltramare ; hors de Suisse, comme Oltr
2 e, comme Oltramare ; il a parlé à la radio, comme Oltramare  ; hors de Suisse, comme Oltramare encore. Les deux cas étant identiqu
3 la radio, comme Oltramare ; hors de Suisse, comme Oltramare encore. Les deux cas étant identiques, il faut donc condamner Rougemo
4 donc condamner Rougemont, mais il faut acquitter Oltramare . Vous n’y comprenez rien ? Ni moi non plus. C’est que ce raisonnement
5 a suivante : ou bien je suis coupable, mais alors Oltramare l’est aussi, la plaidoirie devient un réquisitoire, et l’avocat fait
6 it une drôle de figure. Ou bien il faut acquitter Oltramare , mais alors il n’y a pas lieu de me dénoncer, tout ce discours retomb
7 it qui peut admettre que j’aie vraiment agi comme Oltramare  ? Nous avons tous les deux écrit pour la radio, hors de Suisse, sur l
8 a formuler, c’est celle du contenu des émissions. Oltramare a parlé en faveur des nazis, ennemis jurés de toute démocratie, donc
9 je faisais en Amérique exactement le contraire d’ Oltramare à Paris. Si Me Duperrier ne sent pas la différence, essayons de l’écl
10 ramène sous bonne escorte. Le Gauleiter, un nommé Oltramare , me fait emprisonner, puis juger sommairement, et Me Duperrier se voi
11 re ? Il n’hésite pas : il dit que j’ai fait comme Oltramare , notre infaillible führer suisse. On lui répond que ça ne prend pas,
12 se subsiste, intacte et libre. On n’a pas fusillé Oltramare , on s’est borné à le punir un peu. Son avocat garde le droit de me dé
13  : « Mis en cause de singulière manière au procès Oltramare par Me Duperrier, Denis de Rougemont répond sur le ton de la plaisant
14 ui ont jugé… surprenant le procédé du défenseur d’ Oltramare . »