1
n. Mais qu’on ne dise pas : Luther mène à Hitler.
C’est
une sottise et une mauvaise action, si l’on songe que le pasteur Niem
2
avantage de ce procédé historique et littéraire,
c’est
qu’il dispense de mentionner des causes prochaines, beaucoup plus cla
3
ose d’indéfinissable et que nous appelions Paris.
C’est
ici l’impuissance tragique de ce conquérant victorieux : Tout ce qu’i
4
ork est une île en forme d’un gratte-ciel couché.
C’est
la ville la plus simple du monde. Douze avenues parallèles, dans le s
5
oit. Au milieu, un parc de dix kilomètres carrés.
C’est
tout, c’est la cité de Manhattan… Mais les faubourgs, au-delà du fleu
6
eu, un parc de dix kilomètres carrés. C’est tout,
c’est
la cité de Manhattan… Mais les faubourgs, au-delà du fleuve et du bra
7
dans le ciel sur des parois violemment découpées,
c’est
un climat que je connais. Mais il y a plus. Il y a le sol qui est alp
8
ts humains. Ils pensent, dans leur ignorance, que
c’est
une ville trop « européenne »… Mais moi, je m’y sens contemporain de
9
tée, devient chez eux chemin, mouvement indéfini.
C’est
pourquoi je prendrai les routes d’Amérique comme un symbole du rêve e
10
iques, et même les cafés. Et s’il passe une auto,
c’est
une de ces voitures branlantes qui semblent ne pouvoir rouler que sur
11
ur, il s’est dit : Peut-être est-elle à Mandres ;
c’est
donc jour de marché. Il a écrit ces mots. Elle saura bien. Il a rejoi
12
Le Cœur de l’Europe et qui eut un grand succès.
C’est
le seul ouvrage que les Américains peuvent consulter, pour se renseig
13
ompte fait, j’aurai 18 publications cette année !
C’est
beaucoup à la fois. Vous n’êtes plus l’intellectuel en chômage… Au co
14
té séduit par l’Amérique ? Je l’aime énormément ;
c’est
une autre civilisation que la nôtre, mais qui a ses valeurs à elle. P
15
ons que leur conception de la vie est différente.
C’est
une question de mœurs, de rapports quotidiens. Ils n’ont pas de cultu
16
e s’alimenter, et la font enseigner aux écoliers.
C’est
d’ailleurs une très belle race qui est en train de se former, et de g
17
, ne croyons pas qu’ils les prennent au sérieux :
c’est
un genre d’humour qui leur plaît, et ils ne font que s’en amuser. Si
18
ivers, que tout y est toujours vrai quelque part.
C’est
un résumé de la planète. On se sent à New York, en particulier, si co
19
ont en somme pas grand-chose à nous apprendre, et
c’est
là une de leurs grandes ressemblances (il y en a beaucoup) avec les S
20
que l’influence de la standardisation matérielle,
c’est
la standardisation de la pensée qui me paraît très dangereuse. De la
21
amare. Vous n’y comprenez rien ? Ni moi non plus.
C’est
que ce raisonnement n’en est pas un, mais combine deux absurdités. 1.
22
it, notre avocat s’est bien gardé de la formuler,
c’est
celle du contenu des émissions. Oltramare a parlé en faveur des nazis
23
fin les nazis ont occupé la Suisse. Voilà ce que
c’est
! On m’y ramène sous bonne escorte. Le Gauleiter, un nommé Oltramare,
24
départ vers Paris… » Il n’y a pas que Paris, mais
c’est
le départ qui importe. Combien de grandes œuvres ont-elles été écrite
25
l’imprimer, puisque votre lettre est « ouverte ».
C’est
qu’il y a donc encore un peu d’Europe vivante. L’Europe existe encore
26
. Le droit de parler nous est encore laissé, mais
c’est
qu’il n’a plus d’importance. La possibilité d’agir nous est ôtée. » V
27
votre lettre la traduit d’une manière émouvante.
C’est
l’illusion causée par la désillusion. Elle est très répandue, elle es
28
uest du rideau de fer, nous sommes 300 millions :
c’est
deux fois plus que l’Amérique, autant que la Russie et tous ses satel
29
autarcique, inutile d’insister sur ce point. Mais
c’est
une autre erreur, inverse de la première, qui ne cessera de vous tent
30
en passant, qu’une parodie du vrai fédéralisme —
c’est
tout cela qui mérite aujourd’hui d’inquiéter les amis de la culture,
31
ujourd’hui d’inquiéter les amis de la culture, et
c’est
aussi tout cela qui menace dans ses sources notre vitalité fédéralist
32
s qui mettrait en danger nos « raisons d’être » !
C’est
bien plutôt le fait de ne plus s’intéresser qu’au niveau de notre vie
33
r ce qui marcherait mieux en restant… anarchique,
c’est
donc me faire dire une sottise, dont je suis heureux de ne pas être l
34
les ordres, vient ajouter à la nature. L’Europe,
c’est
très peu de chose plus une culture. Quand on s’imagine que l’Europe,
35
chauvinisme. Mais qu’est-ce que le chauvinisme ?
C’est
tout simplement le nationalisme des autres. Quand le nationalisme des
36
icien, je me dis que quelque chose ne marche pas.
C’est
alors que j’accepte de prendre au sérieux les « utopistes » qui me pa
37
longtemps de mesures d’union supranationales. Et
c’est
ainsi que l’union de l’Europe a commencé dans le domaine économique,
38
rie au prix de l’éducation générale ou humaniste.
C’est
ce que fait l’URSS. Mais ce serait tuer la poule aux œufs d’or. La te
39
ant plus nous connaissons Dieu », disait Spinoza.
C’est
là le vrai sens, et le seul possible, de ce qu’on a nommé « l’Europe
40
adaptation harmonieuse de la technique à l’homme.
C’est
dire que l’union économique appelle une union politique, qu’on ne peu
41
nion faite sans nous ne sera pas faite pour nous,
c’est
l’évidence. Mais nous aurons perdu le droit de nous en plaindre. t
42
penseur religieux le plus influent de l’Amérique.
C’est
qu’il prône une théologie qu’on pourrait nommer culturelle, et qui ti
43
e avoir fait du bruit, d’une côte à l’autre, mais
c’est
vraiment tout ce que j’en sais. La série de mes rendez-vous commence
44
rique découvre subitement, et déjà elle croit que
c’est
fait… À 3 heures, la grande salle est pleine ; et l’on me conduit sur
45
és de l’avenir du monde uni, je leur rappelle que
c’est
l’Europe qui a fait le monde, en créant les moyens de relier les cont
46
e l’Europe. Croyons à nos valeurs et prouvons-le,
c’est
ce que le monde attend de nous, pour nous rejoindre en fin de compte,
47
a vie autant de mathématiques, me dit ce dernier,
c’est
le langage commun que nous avons trouvé, entre nos différentes spécia
48
urs quotidien sur les matrices algébriques. Bref,
c’est
notre latin moderne. » Je me demande où l’on trouve en Europe rien qu
49
her quelques pages à notre intention. L’Amérique,
c’est
le vent, la mer, c’est aussi la jeunesse curieuse, imprévue, qui assa
50
tre intention. L’Amérique, c’est le vent, la mer,
c’est
aussi la jeunesse curieuse, imprévue, qui assaille l’écrivain de ques
51
ntons romands. Un seul en a tiré une œuvre forte,
c’est
Ramuz. Mais il ne croyait pas à l’Helvetia et à l’homo helveticus. Il
52
ssemble à ces montres extraplates… Justement ! Et
c’est
ce qui prépare le réveil de très vieux instincts, de très vieux mythe
53
du surpeuplement, du resserrement de l’humanité.
C’est
Teilhard de Chardin. Et précisément la femme a dans son œuvre la plac
54
refoulement de l’amour, la négation de la Femme.
C’est
au contraire une approche de la Femme. Une sublimation. Vous pensez d
55
e manifester par quelques signes avant-coureurs ?
C’est
tout à fait possible. Ici s’est terminé notre entretien, ici commence
56
ale. Pour le moment et pour des décennies encore,
c’est
la culture occidentale qui domine tout, unifie tout, uniformise les a
57
l de convergence ? La réponse me paraît évidente.
C’est
l’Europe, c’est elle seule, qui a déclenché cette évolution planétair
58
? La réponse me paraît évidente. C’est l’Europe,
c’est
elle seule, qui a déclenché cette évolution planétaire. L’Europe a dé
59
re les branches sans cesse multipliées du savoir,
c’est
dire que la commune mesure d’une civilisation est en train de s’évano
60
e impossible de répondre à une telle question, et
c’est
pourquoi sans doute on la pose si rarement. Notre enseignement vise-t
61
nt tout l’ensemble de la culture européenne. Mais
c’est
par l’Université que les hommes d’outre-mer viennent au contact de la
62
viennent au contact de la culture européenne, et
c’est
là qu’ils se posent à eux-mêmes ces questions, et nous les posent ave
63
t. Ce qu’il m’importe de marquer par cet exemple,
c’est
que l’Europe de l’esprit ne peut plus se présenter devant le monde qu
64
re, parce qu’elle seule l’a posé dans l’histoire,
c’est
celui de l’Un et du Divers également réels et valables, dont le probl
65
isation, ne combleront jamais, et toujours moins.
C’est
gagner le monde par petits bouts au prix de son âme. Il n’en reste pa
66
et plus englobantes. Dans bien des cas célèbres,
c’est
l’avant-garde de la recherche la plus hautement spécialisée qui s’est
67
e beaucoup plus compréhensive. Et chacun sait que
c’est
en poussant l’exigence de l’analyse jusqu’aux anomalies les plus fine
68
e dans leurs implications jusqu’alors inaperçues.
C’est
dire que l’œuvre de synthèse qu’exige l’état présent de notre culture
69
bout du compte, dans une entreprise de ce genre,
c’est
la qualité personnelle des hommes qui s’y livrent : sinon une bonne m
70
rée, comme un résultat objectif ; ce qui importe,
c’est
que la synthèse s’actualise, qu’elle s’opère donc dans un esprit, dan
71
r, jouit d’un statut spécial d’exterritorialité :
c’est
une sorte de district fédéral de l’Europe intellectuelle. Là vivent c
72
désire absolument donner une conférence, le soir,
c’est
à ses risques et périls : toute déclaration publique est obligatoirem
73
olitiques économiques. Ce qui nous manque encore,
c’est
une étude quasi ethnographique des caractères spécifiques de notre ci
74
e recyclage et de remise en question générale, et
c’est
aussi ce que nous attendons tous de nos vacances. Après un an, les pr
75
Leibniz et son Ars Combinatoria. Mais surtout, et
c’est
la conclusion que je souhaite que vous tiriez de mes propos, cet inst
76
otre avenir, intégré, le seul possible. L’Europe,
c’est
très peu de chose plus une culture. Quatre pour cent des terres du gl
77
e dans l’œuvre et la carrière de Carl Burckhardt.
C’est
qu’il est l’un de ceux, très rares, dont la personne, le style, la fo
78
iens, « réuni à son peuple », comme dit la Bible.
C’est
là que je l’avais surpris un jour en plein travail — on ne devrait ja
79
it une mince colonne de terre et se plaignait — «
c’est
l’enfer ! », disait-il. De la matière fuyait entre ses doigts, s’effi
80
oussée irrésistible de bas en haut, rien à faire,
c’est
plus fort que moi… » Là-dessus des théories bien saugrenues, et nous
81
taines d’articles à paraître ces prochains jours.
C’est
que Breton, pour toute la haine vigilante qu’il n’a cessé de vouer sa
82
tianisme, était un être religieux par excellence.
C’est
même sans doute parce qu’il jugeait le christianisme trop peu religie
83
s dans son studio : « L’Européen le plus moderne,
c’est
vous pape Pie X ! », criait-il en déclamant Zone. Ce pape-là ne le gê
84
litanie du Christ aviateur, dans le même poème…)
C’est
ainsi qu’il me lut un jour l’Ode à Charles Fourier qu’il venait de re
85
poétique si hautement exemplaire à tant d’égards,
c’est
qu’il voulait tout à la fois changer la vie par une sédition passionn
86
arle ce livre4 mais aussi comment il en parle. Et
c’est
cela qui nous intéresse : Jacques Chenevière, écrivain de race, ne do
87
écrivain de race, ne donne pas ici ses mémoires,
c’est
plutôt sa mémoire elle-même qui est le sujet du livre, et comme son v
88
lanthropique. (Ils ravissaient Valéry Larbaud, et
c’est
tout dire.) Cette suite d’une quarantaine de portraits-souvenirs, de
89
trie ». Mussolini et les raisins Plus tard,
c’est
à la veille de l’autre guerre mondiale, une délégation du CICR se ren
90
n des sentiments. Si vous croyez qu’un sentiment,
c’est
vague, lisez Jacques Chenevière, vous y découvrirez comment jouent no
91
oint-charnière dans ma vie et mes préoccupations.
C’est
à ce moment-là, en effet, qu’avec plusieurs jeunes intellectuels de m
92
uente en Suisse, située à la croisée des chemins.
C’est
ainsi que, Suisse français, je me suis nourri de Goethe, de Novalis,
93
de votre vie et de votre œuvre ? Certainement, et
c’est
un mouvement qui se retrouve à tous les niveaux. Je pense qu’il faut
94
té ? À sa naissance, aux xiie et xiiie siècles,
c’est
une commune autonome, qui assure sa propre police et s’administre ell
95
question de chaque discipline par les autres (et
c’est
ce qu’on peut nommer : recherche interdisciplinaire). 12. Les dimensi
96
sionnelles et Université. Ce qu’il faut redouter,
c’est
la subordination de la recherche aux besoins de la société et notamme
97
n œuvre elle-même, de sa pensée et de son style ?
C’est
par son œuvre et non par quelque prise de position occasionnelle face
98
ant au prophète, que certains nomment l’utopiste,
c’est
toute la grande poésie d’Isaïe à l’Apocalypse, d’Eschyle à Dante, de
99
ante, de Hölderlin à Nietzsche et à Rimbaud, mais
c’est
aussi toute l’imagination de la « vraie vie », de Thomas More et Tomm
100
le contestateur) mais s’il la juge et la refuse,
c’est
au nom d’une vision meilleure — qu’il annonce, illustre, anticipe… Bi
101
l’écrivain confronté à sa crise et à l’événement,
c’est
la donation d’une mesure, la création de formes, de concepts, et l’ex
102
hn Perse.) Paroles de poète, paroles de prophète,
c’est
autant dire de fondateur. Ce que l’écrivain doit au monde et à l’évén
103
Ce que l’écrivain doit au monde et à l’événement,
c’est
de les créer. Et ce qu’il faut attendre du meilleur écrivain, c’est q
104
. Et ce qu’il faut attendre du meilleur écrivain,
c’est
qu’il fasse converger dans son œuvre le sentiment baudelairien de son
105
ou de la Catalogne. Le problème n° 1 de l’Europe,
c’est
l’union. Si l’union de l’Europe ne se fait pas, nous serons colonisés
106
de partie de la solution des problèmes européens,
c’est
que l’unité du genre humain est une invention des Européens. C’est l’
107
du genre humain est une invention des Européens.
C’est
l’Europe chrétienne qui a imaginé l’ensemble du genre humain en décou
108
enté, si différents ou opposés que nous fussions.
C’est
le seul directeur de revue littéraire qui ait jamais montré dans cet
109
l’espoir de le trouver surréaliste, eh bien, non,
c’est
décidément très ennuyeux… » (Son humour bref était sans doute aussi u
110
ce qui a compté dans la littérature en création,
c’est
ce qui avait mérité son attention. Être accepté par lui, c’était la p
111
d, me voici devant Paulhan : comme il est grand !
C’est
le plus grand écrivain que j’aie jamais connu : 1 m 90 je pense, larg
112
de tête rectangulaire aux très grands yeux6. Mais
c’est
une voix étrangement légère et gaie, réchauffée par une pointe d’asse
113
y faire figurer les questions qu’il me soumettra (
c’est
sa manière de critiquer) après lecture du manuscrit, et je m’efforcer
114
Ce qui m’engage à rapporter ces petits souvenirs,
c’est
qu’ils sont personnels… à combien d’entre nous, jeunes auteurs de l’e
115
uoi de libre, de joyeux et peut-être d’insensé »,
c’est
toute son œuvre, justement, qui nous en restitue mieux que l’idée : l
116
courts, dont l’écho se prolonge dans ma mémoire.
C’est
moins la suite de la carrière littéraire de Bernard Barbey qui expliq
117
tait si naturellement prêt à s’oublier lui-même ?
C’est
sans nul doute à la très amicale et délicate insistance de Berne que
118
du courage secret, du talent et de l’efficacité.
C’est
par des hommes de cette qualité que vaut la Suisse. 7. « Bernard B
119
xtravagante l’importance de ce qui les distingue.
C’est
ainsi qu’ils en viennent à penser sincèrement qu’ils ne pourront jama
120
différer, par lequel nous nous ressemblons tous,
c’est
notre mal et notre bien, il faut en prendre son parti, et c’est là-de
121
l et notre bien, il faut en prendre son parti, et
c’est
là-dessus qu’il faut bâtir notre union, si l’on veut qu’elle mérite l
122
ien connu dans l’histoire des régimes politiques,
c’est
de toute évidence : fédéralisme.as aq. Rougemont Denis de, « Le d
123
e qui paraît beaucoup plus difficile à expliquer,
c’est
que rien n’ait encore été fait dans ce sens, depuis près de vingt-cin
124
le, intégralement centralisé en vue de la guerre.
C’est
ce modèle que tous les peuples de l’Europe, grands et petits, ont imi
125
Qu’est-ce en somme qu’instituer un État-nation ?
C’est
soumettre toute une nation aux pouvoirs absolus de l’État. C’est voul
126
toute une nation aux pouvoirs absolus de l’État.
C’est
vouloir faire coïncider sur un même territoire, défini par le sort de
127
s’arrêter sur une ligne de barbelés électrifiés.
C’est
livrer sans recours toute l’existence humaine aux seules décisions de
128
l. Or voici l’ironie tragique de notre histoire :
c’est
sur la base de cet obstacle radical à toute union que l’on s’efforce
129
nomique. Mais ce que je sais de science certaine,
c’est
que les États-nations n’existent pas dans l’histoire de la culture, e
130
parle pas de relations ou d’affaires étrangères :
c’est
un mot qu’il nous faut bannir du vocabulaire politique dans une Europ
131
de vie » déterminé en termes de profit et de PNB,
c’est
passer du matérialisme capitaliste et communiste à la mise en questio
132
à cet égard. Ce qui leur manque le plus durement,
c’est
un but transcendant, c’est un sens de la vie, maintenant que la guerr
133
nque le plus durement, c’est un but transcendant,
c’est
un sens de la vie, maintenant que la guerre n’est plus leur exutoire,
134
n offrir le modèle. Si l’on me dit maintenant que
c’est
une utopie que de vouloir dépasser l’État-nation, je réponds que c’es
135
de vouloir dépasser l’État-nation, je réponds que
c’est
au contraire la grande tâche politique de notre temps. Précisons : de
136
pendent de ce qui précède. De quoi se plaint-on ?
C’est
ici qu’interviennent les deux questions que vous avez bien voulu me p
137
les attitudes réelles de ceux qui les invoquent.
C’est
dans cet esprit que je vais esquisser une réponse. Le beurre et l’a
138
nous fermer devant les travailleurs étrangers ? »
C’est
confondre deux sens bien différents de « s’ouvrir à… » Si s’ouvrir à
139
isent sans que personne semble y faire attention.
C’est
pourtant cela qui modifie radicalement le cadre de nos vies, l’air qu
140
édiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, [
c’est
] imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Phras
141
ut le Tristan de la passion nationale. Son Iseut,
c’est
la France, et il est près de le dire dans plus d’une page de ses Mémo
142
, en 1946). Certes, il est revenu à son appel, et
c’est
en 1958. « Mais la vraie passion tristanienne se nourrit de retraits
143
Suisse. Quant à la participation qu’il demandait,
c’est
le mot clé du fédéralisme. Merveilleux compromis entre le mythe et l’
144
ais dans la page si belle qui règle ses obsèques,
c’est
Tristan qui revient dans sa pleine stature : écartant les barons et l
145
émangeaison que l’on calme en grattant du papier.
C’est
à peu près aussi irrésistible, aussi peu rationnel que l’élan du dési
146
la prière, et cela tient des deux, probablement.
C’est
aussi un effet du besoin d’imiter ce qui, dans un poème ou une pensée
147
e (selon que l’on sera bon ou mauvais auteur). Et
c’est
beaucoup plus tard qu’on s’inventera de belles et bonnes raisons d’éc
148
revue littéraire ou à toute une nation par la TV.
C’est
le pour quoi qui devient alors le vrai pourquoi, la cause finale qui
149
de ne pas se mouiller. Nous savons que la Suisse,
c’est
autre chose. Mais quoi ? Combien de nos compatriotes interrogés au ha
150
ent chez nous que de 1848. Ce que nous célébrons,
c’est
en fait une idée, qui est l’essence de la Suisse et qui a déterminé s
151
ntière, la Suisse ne va-t-elle pas s’y perdre ? —
C’est
oublier ce qu’est la Suisse. Dans une Europe unie, loin de se perdre,
152
Si nous le désirons vraiment, si nous le voulons.
C’est
ce qu’il reste à savoir, et c’est ce qui nous inquiète. S’il n’y a pl
153
ous le voulons. C’est ce qu’il reste à savoir, et
c’est
ce qui nous inquiète. S’il n’y a plus de frontières tangibles, plus d
154
tés à ces niveaux-là, et négliger chaque fois que
c’est
possible les frontières nationales. En finir avec les fleuves qui s’a
155
de m’a toujours étonné. Pourquoi donc à l’Oural ?
C’est
tout, sauf une séparation : une petite chaîne de collines, traversée
156
lemagne. Côté « asiatique » ou côté « européen »,
c’est
exactement le même paysage, les mêmes hommes. On y circule dans tous
157
de saisir ce que pourrait être une fédération. Or
c’est
la seule formule possible. En France, les rares personnes que je n’ai
158
herchez sous « fédéralisme » : vous trouverez que
c’est
un système de sauvages, ou bien une utopie attribuée aux girondins —
159
école produit des citoyens à la mesure de l’État.
C’est
un cercle vicieux : chercher l’origine nous ramène au problème de la
160
x subsides, ce n’est pas concevoir une politique,
c’est
administrer. Quand l’homme en place invoque les « réalités », le crit
161
tes aux prises avec l’administration. La réalité,
c’est
tout le système scolaire. Mais ils ne peuvent jamais faire face à ce
162
Comment résoudre cette alternative ? D’abord — et
c’est
à mes yeux la chose la plus importante — il faut interdire la phrase
163
: « Ici, tous doivent faire la même chose ! » Ça,
c’est
la formule de base de l’école napoléonienne, par quoi on a fabriqué d
164
aire. Or, le fédéralisme — j’y reviens toujours —
c’est
exactement le contraire. Ça consiste à laisser à chacun autant d’auto
165
sant à la fois à l’union et à la diversification.
C’est
parfaitement compatible : un réseau routier unifié n’entame en rien l
166
a fois semblables et différents, séparés et unis.
C’est
la formule de tout fédéralisme. Tension entre deux pôles. Vous retrou
167
x pôles. Vous retrouvez cela à tous les échelons.
C’est
une réalité biologique : au niveau des cellules, des molécules, des a
168
e, supposez qu’un équilibre statique s’installe :
c’est
la mort. Tout ce système est cohérent. Vous en trouverez les racines
169
e… Le principal, dans tout ce que je vous ai dit,
c’est
ceci, je le répète : il faut apprendre à penser par antinomies. Lier
170
sens-là, par manque d’harmonie ou d’équilibre. Et
c’est
parfois inévitable. Mais c’est la condition même de la vie. 9. Ben
171
ou d’équilibre. Et c’est parfois inévitable. Mais
c’est
la condition même de la vie. 9. Benjamin Constant, dans le Cahier
172
Denis de Rougemont contre l’école reste le même :
c’est
un crime contre l’homme, estime-t-il, que d’aligner les esprits pour
173
e preuve : vous la vivez « comme on respire », ou
c’est
que vous n’êtes jamais vraiment venu, n’avez jamais existé dans ce li
174
our lui vital s’est révélé mortel pour la nature.
C’est
l’histoire d’un amour fatal : dès qu’un touriste découvre un endroit
175
bf. Le texte est précédé du chapeau suivant : «
C’est
à l’initiative de Jean-Pierre Laubscher, auteur de Dixence Cathédrale
176
me le reprocher dans la presse de cette ville. Et
c’est
cela, précisément, qui m’autorise à prendre la parole parmi vous. […]