1
u pacifisme et au désarmement (sauf en Finlande),
ce
qui est peut-être déplorable, mais ce qui n’est pas absolument pareil
2
Finlande), ce qui est peut-être déplorable, mais
ce
qui n’est pas absolument pareil ; que l’Autriche catholique, bien qu’
3
t orthodoxe, et dans une Italie toute catholique.
Ce
qui n’est pas sans compliquer l’affaire… Qu’on recherche la coloratio
4
rogramme communiste. (Je donne cette opinion pour
ce
qu’elle vaut.) Le petit livre que j’ai écrit là-dessus m’a valu deux
5
en les nôtres. Surtout s’il se trouve qu’en fait,
ce
sont exactement les mêmes erreurs. 4. Si d’aucuns remontent à Luther,
6
fets ne sont que trop connus. Le seul avantage de
ce
procédé historique et littéraire, c’est qu’il dispense de mentionner
7
, la guerre présente nous rappelle au sérieux. Et
ce
n’est pas ma faute, ni celle des protestants, si l’axe Berlin-Rome pa
8
j’entrerai dans Paris. Il y entre, en effet, mais
ce
n’est plus Paris. Et telle est sa défaite irrémédiable devant l’espri
9
able devant l’esprit, devant le sentiment, devant
ce
qui fait la valeur de la vie. Je songe au chef de guerre qui traverse
10
e, et qui vaut plus, insondablement plus que tout
ce
que peuvent rafler dans le monde entier les servants des Panzerdivisi
11
elions Paris. C’est ici l’impuissance tragique de
ce
conquérant victorieux : Tout ce qu’il veut saisir se change à son app
12
sance tragique de ce conquérant victorieux : Tout
ce
qu’il veut saisir se change à son approche — Midas de l’ère prolétari
13
s humaines qu’ils ont tuées. « …car ils ne savent
ce
qu’ils font. » Le 15 juin 1940. b. Rougemont Denis de, « À cette h
14
t moraux de la cité de Manhattan s’expliquent par
ce
sol et ce climat. Entre la Prairie proche et l’Océan, ce lieu d’extrê
15
e la cité de Manhattan s’expliquent par ce sol et
ce
climat. Entre la Prairie proche et l’Océan, ce lieu d’extrême civilis
16
et ce climat. Entre la Prairie proche et l’Océan,
ce
lieu d’extrême civilisation matérielle demeure hanté par on ne sait q
17
ar on ne sait quelle sauvagerie des hauteurs ; et
ce
lieu d’extrême densité humaine demeure baigné d’une atmosphère irrévo
18
littéralement : de la route américaine de la vie.
Ce
qui est pour nous concept, forme arrêtée, devient chez eux chemin, mo
19
décade en décade, à travers le Far West, jusqu’à
ce
qu’ils eussent rejoint les terres du Pacifique. On ne pouvait plus ri
20
os plan et disparaissent en coup de vent, jusqu’à
ce
que l’œil s’éduque et se mette à déchiffrer cette espèce de manuel de
21
isée, vers quoi se tournera l’effort collectif de
ce
peuple ? Peut-être vers la profondeur, vers la culture, vers ces prob
22
chacun porte en soi, celui de l’âme inépuisable.
Ce
jour-là, les glorieux highways aboutiront enfin à l’Homme. d. Roug
23
rançaise (15 mars 1941)e Périgny… C’était bien
ce
nom-là ? Un long village en bordure de la route. D’un côté, les maiso
24
’apparaît si discrète, si pacifique et séculaire.
Ce
pays-là n’est qu’amitié des tons et des lignes humaines, humilité sou
25
’un secret de pudeur naïvement dévoilé. Secret de
ce
village aux volets clos. Imaginant une idylle muette. Celui qui revie
26
aînaient sur les vergers. J’ai su, plus tard, que
ce
jour-là j’avais fait mes adieux à la France. e. Rougemont Denis de
27
tits, comme affaissés… Un vrai cauchemar… N’était-
ce
pas le contraste avec ces grands diables d’Américains ? Non, car en S
28
t fatigant et j’ai abandonné au bout de deux ans.
Ce
qui fut sans doute tout bénéfice pour les lettres ? Je rapporte quatr
29
trois sont terminés et vont être publiés à Paris.
Ce
sont des essais sur les mythes grecs : Doctrine fabuleuse ; un recu
30
, mais qui a ses valeurs à elle. Peut-on employer
ce
mot de civilisation pour un peuple si neuf ? Disons que leur concepti
31
rosés ». Ils sont évidemment très simplistes dans
ce
qu’ils impriment, et manquent d’esprit critique. Quant à leurs loufoq
32
ourd’hui, comme au centre du monde. Et, ne serait-
ce
que pour mieux comprendre leur continent grâce à l’éloignement, il fa
33
ils donc rien à craindre de l’américanisme ? Pour
ce
qui est du matérialisme, avec son culte du confort et de la machine,
34
nt beaucoup plus connus en Europe qu’en Amérique.
Ce
qui est tout à notre honneur ! L’Europe reste le continent de la créa
35
tre elles une entente fructueuse et solide. Et, à
ce
propos, on a tort en Europe de craindre l’impérialisme américain. J’a
36
u pays de Neuchâtel, dont il est une des fiertés.
Ce
retour n’est d’ailleurs que provisoire, l’écrivain ayant laissé sa fa
37
n voulu nous accorder la primeur d’une interview,
ce
dont nous le remercions ici très vivement. »
38
s n’y comprenez rien ? Ni moi non plus. C’est que
ce
raisonnement n’en est pas un, mais combine deux absurdités. 1. Si l’o
39
mais alors il n’y a pas lieu de me dénoncer, tout
ce
discours retombe à plat, et notre avocat perd la face. 2. Mais où est
40
cas s’énoncent et se prononcent de même, mais par
ce
procédé l’on pourrait accuser la ville de Lyon des méfaits d’un lion
41
qu’à la fin les nazis ont occupé la Suisse. Voilà
ce
que c’est ! On m’y ramène sous bonne escorte. Le Gauleiter, un nommé
42
1949)j k Questions 1 et 2. — Nous avons tout
ce
qu’il faut, en Suisse romande, pour nourrir une littérature. Nous avo
43
té du monde germanique. Mais nous n’avons rien de
ce
qu’il faut pour assurer le succès d’une œuvre : publicité, mouvement
44
re aussi. Pourquoi s’insurger, nous seuls, contre
ce
fait ? Imagine-t-on Chateaubriand se demandant s’il existe pour lui «
45
nce natale. Même et surtout si l’on doit tirer de
ce
milieu, de cette province, le meilleur de son inspiration. j. Roug
46
même temps qu’une tentative de retrouver ailleurs
ce
que l’on ne trouve pas dans son pays, une fuite, loin de ce que Ramuz
47
n ne trouve pas dans son pays, une fuite, loin de
ce
que Ramuz appelle “le train-train d’une vie moyenne où l’exception, n
48
ille. D’autres suivront la semaine prochaine. […]
Ce
sont la concision et la vigueur qui distinguent la réponse de M. Deni
49
stinguent la réponse de M. Denis de Rougemont. Si
ce
Suisse très cosmopolite reconnaît, à son tour, que notre pays manque
50
e reconnaît, à son tour, que notre pays manque de
ce
qui est indispensable au succès d’une œuvre littéraire, il ne se répa
51
de l’urgence de notre congrès. Elle dit tout haut
ce
que pensent des millions. Et elle le dit sans précautions, avec la ca
52
et les Américains vont lui régler son compte, si
ce
n’est pas déjà fait. Et vous avez presque raison. Mais dans ce presqu
53
déjà fait. Et vous avez presque raison. Mais dans
ce
presque il y a tout notre espoir, bien plus, il y a le ressort de not
54
ort de notre action. Je voudrais vous montrer que
ce
presque est une réalité, et qui change tout. Mon argument sera simple
55
ces mêmes de leur révolte. Vous allez me dire : «
Ce
n’est qu’une survivance. En réalité, les jeux sont faits. Le droit de
56
vrai que l’Amérique souhaite l’union de l’Europe.
Ce
n’est pas la même union que les Russes nous imposeraient ! L’Amérique
57
es. Ils ont eu leur congrès ailleurs. À Lausanne,
ce
seront les savants, les poètes et les philosophes qui prendront enfin
58
«
Ce
qu’ils pensent de Noël… » [Réponse] (24 décembre 1953)n Déjà les p
59
n. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête]
Ce
qu’ils pensent de Noël… », Gazette de Lausanne (supplément littéraire
60
ditionnelle et autarcique, inutile d’insister sur
ce
point. Mais c’est une autre erreur, inverse de la première, qui ne ce
61
e réside dans l’art de distinguer, de cas en cas,
ce
qui marcherait mieux en étant centralisé et ce qui marcherait mieux e
62
s, ce qui marcherait mieux en étant centralisé et
ce
qui marcherait mieux en restant libre et dispersé, voire anarchique.
63
r qu’à l’absence de cette passion créatrice et de
ce
sens du mécénat, nul comité de coordination ne pourra jamais remédier
64
oyons encore, en Suisse romande, aux antipodes de
ce
climat d’excitation intellectuelle et artistique. Nos habitudes utili
65
prétexte de répartition géographique équitable —
ce
qui n’est, soit dit en passant, qu’une parodie du vrai fédéralisme —
66
eprésenterait pour notre Suisse fédéraliste. Mais
ce
n’est pas le fait de supprimer nos douanes qui mettrait en danger nos
67
du fédéralisme » réside dans l’art de distinguer
ce
qui marcherait mieux en restant… anarchique, c’est donc me faire dire
68
e réside dans l’art de distinguer, de cas en cas,
ce
qui marcherait mieux en étant centralisé, et ce qui marcherait mieux
69
, ce qui marcherait mieux en étant centralisé, et
ce
qui marcherait mieux en restant libre et dispersé, voire anarchique »
70
dant par culture, au sens le plus large du terme,
ce
que l’esprit humain, le génie créateur dans tous les ordres, vient aj
71
u’il ne s’exagère pas en chauvinisme. Mais qu’est-
ce
que le chauvinisme ? C’est tout simplement le nationalisme des autres
72
, et l’intérêt subitement anxieux des Américains.
Ce
début concret de la construction européenne étant ainsi replacé et si
73
prix de l’éducation générale ou humaniste. C’est
ce
que fait l’URSS. Mais ce serait tuer la poule aux œufs d’or. La techn
74
rale ou humaniste. C’est ce que fait l’URSS. Mais
ce
serait tuer la poule aux œufs d’or. La technique, inventée par l’Euro
75
s principes et mesures de cette culture générale,
ce
serait stériliser les sources mêmes de l’invention technique, favoris
76
a. C’est là le vrai sens, et le seul possible, de
ce
qu’on a nommé « l’Europe des patries ». (Par malheur, l’auteur de ce
77
l’Europe des patries ». (Par malheur, l’auteur de
ce
mot d’ordre, M. Debré, ne pensait qu’à l’Europe des États, qui est to
78
d’est en ouest se nomme Vents, et nul n’a compris
ce
pays s’il n’a pas découvert un jour qu’un souffle immense de lyrisme
79
je verrai qui je veux ou personne s’il me plaît,
ce
que j’ai envie de voir ou rien, pendant deux mois — je me suis gardé
80
du Hasard, dont l’autre face est l’Organisation :
ce
Janus à deux fronts gouverne l’Amérique, mais il faut faire son choix
81
igieuse du tiers le plus religieux de l’Occident.
Ce
sont trois noms européens. Les Européens goguenards pour qui l’Amériq
82
ngent pour avoir des maisons, cabanes, pavillons,
ce
que vous voulez, à deux heures de New York par avion, ou à quatre ou
83
ont gardé leurs bigoudis, comme cela se fait dans
ce
pays, la veille d’une fête ou le samedi. Elles s’installent longuemen
84
e. Pendant quatre ans, elles vivent ensemble dans
ce
luxueux campus perdu au milieu des forêts du Vermont, quelques centai
85
sique et danse — pour 3 à 4000 dollars par an. Et
ce
seront elles qui domineront la société américaine de demain, avec une
86
t, d’une côte à l’autre, mais c’est vraiment tout
ce
que j’en sais. La série de mes rendez-vous commence quelques secondes
87
t très peu des valeurs occidentales. Je vois donc
ce
qui me reste à faire. Improvisation d’une demi-heure. Sachant que mon
88
rope. Croyons à nos valeurs et prouvons-le, c’est
ce
que le monde attend de nous, pour nous rejoindre en fin de compte, Ru
89
désarmement nucléaire ? » « À votre sens, serait-
ce
une bonne idée que tous les Américains intelligents se mettent à aime
90
nde où l’on trouve en Europe rien qui ressemble à
ce
concours des meilleurs esprits d’avant-garde. D’un instrument pareil
91
v. Sous-titré « Notes d’un journal de voyage »,
ce
texte est introduit par le chapeau suivant : « “J’ai retrouvé mon Amé
92
(2-3 février 1963)w x Le problème « d’exprimer
ce
que cela veut dire d’être d’Yverdon, de Féchy » relève, me semble-t-i
93
Eboli, à Collombay ou à Stratford sur l’Avon, est-
ce
vraiment plus facile à expliquer ? A-t-on vraiment de meilleures chan
94
à la problématique de M. Tauxe. Je sais bien que
ce
souci « quasi obsessionnel » bloque beaucoup d’esprits dans nos canto
95
crire n’aurait-il pas besoin, tout simplement, de
ce
qu’on appelle en France la classe de rhétorique ? Je ne sens pas que
96
ance la classe de rhétorique ? Je ne sens pas que
ce
soit aux « préjugés spiritualistes » qu’il se heurte, mais plutôt au
97
langue assurée — et les remarques de M. Tauxe sur
ce
point sont aussi justes qu’opportunes. Quelles sont les chances parti
98
èmes rebattus ! Si cela ne donne plus rien, n’est-
ce
pas le signe qu’il serait temps de se tourner vers autre chose ? L’él
99
rd (les photographies connues soulignent toujours
ce
regard vif, un peu ironique, au détriment de cette mâchoire carrée),
100
ent plus exprimer la part instinctive de l’homme,
ce
que j’appelle son animisme. Les musiciens (comme le dit Ansermet), le
101
çon purement intellectuelle de nouveaux langages…
Ce
qui nous donne une impression de sécheresse, d’épuisement. Ne croyez-
102
ées. Elles ne font, pour l’essentiel, que prendre
ce
que nous leur donnons. Mais si nos mythes sont morts… Ils sommeillent
103
rythme, en 2260 il y aura 700 milliards d’hommes,
ce
qui fera un homme tous les dix mètres. En 2400, nous aurons un mètre
104
e à ces montres extraplates… Justement ! Et c’est
ce
qui prépare le réveil de très vieux instincts, de très vieux mythes.
105
lhard. Il faudra que j’en parle à Lausanne. Voyez
ce
passage : le Père (qui d’ailleurs a eu dans sa vie un grand amour) pa
106
d’Europe. L’interprétation la plus éclairante de
ce
mythe me paraît avoir été donnée par Dante en son Traité de l’éloquen
107
ne tour à Sennaar, qui fut ensuite appelée Babel,
ce
qui veut dire confusion. Grâce à cette tour, il espérait escalader le
108
pe s’appliquait à une tâche particulière. Jusqu’à
ce
qu’ils fussent frappés par le Ciel et jetés dans une confusion telle
109
mplicitement le problème beaucoup plus général de
ce
qui divise les hommes depuis l’aube des temps : les langues certes, m
110
mettent. Déjà l’intégration est à la mode. Demain
ce
sera le métissage universel, après un certain nombre de conflits peut
111
enne sur toute la terre. Les langues elles-mêmes,
ce
plus ancien symbole des divisions de l’humanité, s’interpénètrent, et
112
quelles sont les causes, le moteur et l’agent de
ce
mouvement universel de convergence ? La réponse me paraît évidente. C
113
s techniques et procédés, et l’on se réclame, fût-
ce
pour les retourner contre l’Europe, de ses doctrines politiques et so
114
n mouvement radicalement contraire de divergence.
Ce
mouvement de dissociation, de division et de séparation, qui est prop
115
ns rien oublié, nous ne saurions qu’un dixième de
ce
qu’elle est aujourd’hui. Ces données numériques, que je prends pour i
116
lors plus s’exercer. Un exemple précis illustrera
ce
point : Supposons que la théologie ait gardé ses pouvoirs régulateurs
117
ièrement l’esprit européen, ne peut se résoudre à
ce
que les routines et l’utilité immédiate suffisent à justifier l’exist
118
un observateur non prévenu, jugeant seulement sur
ce
qu’il nous voit faire, il semblerait que la très grande majorité des
119
l’aventure, advienne que pourra, et qu’on trouve
ce
que l’on trouvera, que cela soit compatible ou non avec l’image du mo
120
le mesure l’apparition de l’Université est liée à
ce
phénomène, soit qu’elle l’exprime, soit qu’elle réagisse contre lui a
121
oit qu’elle réagisse contre lui avec le thomisme,
ce
serait un beau sujet d’études.) Pourquoi travaillez-vous autant ?
122
ré. La distinction sacré-profane n’existe pas, en
ce
sens que sagesse spirituelle, science ethnique et esthétique, sont ré
123
spécialiste se récuse méthodiquement et met dans
ce
refus tout son sérieux. Et je vois peu de généralistes qui aient osé
124
t de gros ouvrages pour être exposé sérieusement.
Ce
qu’il m’importe de marquer par cet exemple, c’est que l’Europe de l’e
125
la seule possible et désirable. Comment résoudre
ce
problème dans le cadre qui nous intéresse ici, celui de l’Université
126
nérales, aux ramifications interdisciplinaires de
ce
que l’on est en train d’étudier dans le détail. La vie est trop court
127
vement de spécialisation, mais le pousser jusqu’à
ce
point où l’étude la plus exigeante d’une discipline particulière va d
128
xplorer, elle me paraît rendre compte du fait que
ce
sont les meilleurs spécialistes, c’est-à-dire ceux qui vont le plus l
129
plinaires, d’une douzaine de personnes seulement.
Ce
module permet en effet la conversation, l’échange spontané de questio
130
’intervention monologante sous forme de discours.
Ce
détail a son importance. Car ce qui importe au bout du compte, dans u
131
orme de discours. Ce détail a son importance. Car
ce
qui importe au bout du compte, dans une entreprise de ce genre, c’est
132
importe au bout du compte, dans une entreprise de
ce
genre, c’est la qualité personnelle des hommes qui s’y livrent : sino
133
nt informée, ferait beaucoup mieux notre affaire.
Ce
qui importe, ce n’est pas que la synthèse s’opère dans le vide, ou au
134
ait beaucoup mieux notre affaire. Ce qui importe,
ce
n’est pas que la synthèse s’opère dans le vide, ou au ciel des Idées,
135
lque carte perforée, comme un résultat objectif ;
ce
qui importe, c’est que la synthèse s’actualise, qu’elle s’opère donc
136
ures, son utilité au sens le plus élevé du terme.
Ce
qu’il nous faut enfin, ce qui nous manque, ce sont des hommes de synt
137
le plus élevé du terme. Ce qu’il nous faut enfin,
ce
qui nous manque, ce sont des hommes de synthèse, un type nouveau d’ho
138
me. Ce qu’il nous faut enfin, ce qui nous manque,
ce
sont des hommes de synthèse, un type nouveau d’hommes de pensée en qu
139
par le fait même qu’ils auront pris conscience de
ce
qu’ils ne peuvent se contenter d’être seulement des spécialistes. Fav
140
seulement des spécialistes. Favoriser ou fomenter
ce
type humain, lui offrir les moyens matériels, l’ambiance de vie, le m
141
teur d’un milieu donné, cité, pays ou université.
Ce
n’est pas du tout par hasard que dans le tableau qu’a établi le socio
142
ar million d’habitants d’un pays, de 1901 à 1960,
ce
sont les plus petits pays d’Europe qui occupent les cinq premiers ran
143
même en queue de liste. Je n’en dis pas plus sur
ce
point : dans les petits pays, tout est petit, y compris les universit
144
la coordination de leurs politiques économiques.
Ce
qui nous manque encore, c’est une étude quasi ethnographique des cara
145
et de remise en question générale, et c’est aussi
ce
que nous attendons tous de nos vacances. Après un an, les professeurs
146
ropos, cet institut de synthèse serait idéalement
ce
dont on parle un peu partout, plus ou moins bien, depuis 1957, date d
147
Renaissance, je ne pense pas qu’il tienne de lui
ce
don de prévision de l’avenir européen dont tous les deux firent preuv
148
isme inné, et sa profonde méfiance à l’endroit de
ce
qui vient, de notre monde moderne en général, mais son goût puissant
149
ira peut-être à justifier l’existence autonome de
ce
pays, dans une époque où l’homme complet devient un phénomène telleme
150
esque rien dit qui vaille entre deux hommes. Mais
ce
jour-là, il triturait une mince colonne de terre et se plaignait — «
151
u Café de la Poste, au grand soleil. J’écrivais à
ce
moment un livre sur la Suisse, c’était la raison de mon passage, et n
152
un des fils Pitoëff, et Breton. (Il avait trouvé
ce
moyen de gagner juste de quoi vivre sans la moindre compromission ave
153
es à l’affût.) Il se plaignit, très gentiment, de
ce
que durant nos années parisiennes, nous n’ayons pu, ou cru pouvoir, n
154
us n’ayons pu, ou cru pouvoir, nous rencontrer. «
Ce
sont de ces conneries ! Et que l’on expie ! » (Beaucoup de lui dans c
155
pare en fait, ou avec qui j’ai rompu sans retour.
Ce
soir-là, au Village, mon rêve est devenu vrai : nous parlons certes d
156
mon rêve est devenu vrai : nous parlons certes de
ce
qui peut nous rapprocher, l’amour-passion, les troubadours, la psycha
157
la psychanalyse, Saint-John Perse, mais aussi de
ce
qui doit nous opposer de front : nos options politiques, morales et r
158
s le défi qui rejoignait l’Inquisition… Il me dit
ce
soir-là qu’il avait découvert au fond de l’échoppe d’un cordonnier da
159
admis et célébrés !) J’ai vu plus d’une scène de
ce
genre aux réunions du groupe, d’ailleurs variable et quelque peu fort
160
vous pape Pie X ! », criait-il en déclamant Zone.
Ce
pape-là ne le gênait pas : c’était un vers d’Apollinaire. (Mais tout
161
ne. On eût dit qu’il était le premier à découvrir
ce
jeune auteur d’avant-garde ! « Ombre frénétique de Fourier, ombre fré
162
il poursuit : « À travers leurs outrances et tout
ce
qui procède chez eux de la griserie imaginative, on ne peut refuser d
163
ister que pour lui seul. De personne je ne suis à
ce
point sûr qu’il a toujours suivi — avec autant d’audace que d’exacte
164
dace que d’exacte obéissance aux signes devinés —
ce
qu’il faut bien que j’appelle ici d’un terme signifiant pour moi la r
165
es, car elles nous disent très bien de quoi parle
ce
livre4 mais aussi comment il en parle. Et c’est cela qui nous intéres
166
comme fer à « l’unité », l’unité à tout prix, fût-
ce
au prix de l’ennui — un peu comme dans le Nouveau Roman.) Cette varié
167
du mas de Campuget (près de Nîmes). « Bou Diou !
ce
vent-là risque d’emporter même le soleil ! » Mais après le monde des
168
es prisonniers Descriptions d’une mémoire ; et
ce
qu’elle a gardé, et qui revit en ce recueil, va devenir par la grâce
169
mémoire ; et ce qu’elle a gardé, et qui revit en
ce
recueil, va devenir par la grâce d’un art très sûr un peu de la mémoi
170
e délicate allongée, le large regard rayonnant et
ce
sens mystique étranger à toute espèce de religion des prêtres. « Nous
171
tants de la vie littéraire. Pour l’élaboration de
ce
dense recueil, qui groupe Le Paysan du Danube , Journal d’un intell
172
anube et Journal d’un intellectuel en chômage .
Ce
texte reflète un point-charnière dans ma vie et mes préoccupations. C
173
rnière dans ma vie et mes préoccupations. C’est à
ce
moment-là, en effet, qu’avec plusieurs jeunes intellectuels de ma gén
174
automne 1932 ? Beaucoup de choses sont sorties à
ce
moment-là : le premier numéro de la revue Esprit , le premier numéro
175
et Heidegger que Corbin commençait à traduire. En
ce
qui concerne L’Ordre nouveau où je retrouvais Arnaud Dandieu, Robert
176
e correspondent pas à un poste du budget courant.
Ce
« réalisme » conduit au marasme ou à la révolution, selon le tempéram
177
tement, après les nuits de mai du Quartier latin,
ce
qui était utopie devient nécessité, ce que l’on qualifiait avec un so
178
ier latin, ce qui était utopie devient nécessité,
ce
que l’on qualifiait avec un sourire indulgent de Zukunftsmusik devien
179
ciennes5 sur le plus actuel des sujets. 1. Qu’est-
ce
que l’Université ? À sa naissance, aux xiie et xiiie siècles, c’est
180
je viens de définir, l’Université n’existe plus.
Ce
qu’on persiste à décorer de ce nom n’est que la juxtaposition d’une q
181
ité n’existe plus. Ce qu’on persiste à décorer de
ce
nom n’est que la juxtaposition d’une quantité variable d’écoles profe
182
ion de chaque discipline par les autres (et c’est
ce
qu’on peut nommer : recherche interdisciplinaire). 12. Les dimensions
183
itue entre écoles professionnelles et Université.
Ce
qu’il faut redouter, c’est la subordination de la recherche aux besoi
184
t un pôle de création et de rayonnement culturel.
Ce
que ne peuvent être, bien évidemment, ces encombrants conglomérats d’
185
mmer des universités. 18. Il ne faut pas détruire
ce
qui existe — les écoles professionnelles (ou facultés) — mais élimine
186
es professionnelles (ou facultés) — mais éliminer
ce
qui empêche d’exister bien (le micronationalisme cantonal, notamment)
187
ien (le micronationalisme cantonal, notamment) et
ce
qui fait croire que l’Université existe encore (routines, vanités, ig
188
ité, voire son ridicule toujours possible. Depuis
ce
temps lointain, la notion d’engagement a fait demi-tour dans l’esprit
189
té, le prochain, c’est-à-dire la cité humaine, et
ce
passage était le lieu de l’engagement. Est-il encore praticable ? Aut
190
taurer ou restaurer une communauté Finalement,
ce
que la société peut attendre de l’écrivain confronté à sa crise et à
191
oles de prophète, c’est autant dire de fondateur.
Ce
que l’écrivain doit au monde et à l’événement, c’est de les créer. Et
192
au monde et à l’événement, c’est de les créer. Et
ce
qu’il faut attendre du meilleur écrivain, c’est qu’il fasse converger
193
de La Haye en 1948 je me suis beaucoup penché sur
ce
problème de l’union des Européens sur la base d’une unité déjà exista
194
nion. L’unité existe ou n’existe pas. L’union est
ce
que l’on peut bâtir. Non pas une uniformité mais un certain mode de c
195
par une assemblée élue par les régions. Il y a à
ce
sujet une importante littérature en France qui est le pays le plus co
196
ogues et économistes français s’étant penchés sur
ce
problème. L’union mondiale ne sera concevable que s’il existe une sol
197
que s’il existe une solide fédération européenne.
Ce
sera le point d’accrochage d’une organisation mondiale. Sans doute d’
198
présentons l’activité de Denis de Rougemont dans
ce
domaine, et son point de vue recueilli lors d’une interview. Denis de
199
68)an Un jour que je montai chez Jean Paulhan,
ce
devait être en 1937, 1938, je rejoignis dans l’escalier de la NRF H
200
e dit en s’arrêtant sur le dernier palier : « Est-
ce
que vous sentez toujours votre cœur battre au moment de passer cette
201
lle était notre attente et sa folle exigence ; en
ce
temps-là. Elle s’adressait à cela dans la littérature dont il nous pa
202
les clefs et les mesures. (Mais c’était justement
ce
qu’il cherchait, comme nous l’apprirent beaucoup plus tard les Fleurs
203
se fondait ailleurs : dans le style de la NRF .
Ce
n’était pas le sien, bien entendu, il ne récrivait pas nos textes, ma
204
littéraire qui ait jamais montré dans cet emploi
ce
qu’il faut appeler du génie. Et le plus libéral qu’on puisse imaginer
205
sance, attentif à ne rien nous imposer qui ne fût
ce
qu’il avait senti, bien avant nous, qui pourrait être nous. Bien trop
206
les lettres moins intimes. Germaine et Jean, dans
ce
petit bureau mansardé de la maison Gallimard, faisaient seuls, à eux
207
925 à 1940, à je ne sais quelles exceptions près,
ce
qui a compté dans la littérature en création, c’est ce qui avait méri
208
i a compté dans la littérature en création, c’est
ce
qui avait mérité son attention. Être accepté par lui, c’était la preu
209
confie, rêveur : « Comme il est difficile, n’est-
ce
pas, de se libérer de ses origines protestantes. » Je dis : « Pourquo
210
œil sur l’Éternel et l’autre sur Jean Paulhan ».
Ce
qui m’engage à rapporter ces petits souvenirs, c’est qu’ils sont pers
211
s pour un général. Paul Valéry attend des Lettres
ce
qu’un philosophe n’ose pas toujours espérer de la philosophie : il ve
212
urs espérer de la philosophie : il veut connaître
ce
que peut l’homme. Et Gide, ce qu’il est. Il suffirait à Claudel de re
213
: il veut connaître ce que peut l’homme. Et Gide,
ce
qu’il est. Il suffirait à Claudel de reformer sur les débris d’une so
214
n pas perdu tout à fait ni pour toujours, puisque
ce
« je ne sais quoi de libre, de joyeux et peut-être d’insensé », c’est
215
e l’AFP annonçant sa mort, décrit Paulhan comme «
ce
petit homme sec et ridé ». Tout le reste à l’avenant. La presse est a
216
este à l’avenant. La presse est allergique à tout
ce
qui n’est pas « le petit fait faux » qui seul intéressera, croit-elle
217
Je n’avais pas encore vingt ans et je lisais tout
ce
qui paraissait aux deux enseignes du plus sûr prestige, en cette haut
218
ison ultrasecrète avec l’armée française en 1940,
ce
n’est pas rien, ni commander ensuite l’état-major particulier d’un gé
219
illeurs « cultivés » ou non, conscients ou non de
ce
qu’ils doivent, en fait, à la culture. Unité non pas homogène et qui
220
’uniformisation, de nivellement et d’exclusion de
ce
qui diffère, mais qui au contraire englobe, et compose largement, dan
221
cipes, molestés, réveillés, mis en mouvement, fût-
ce
contre nous, pour le meilleur et pour le pire. Et de là viennent auss
222
ir pour la formule même de l’unité européenne : «
Ce
qui s’oppose coopère, et de la lutte des contraires procède la plus b
223
contraires procède la plus belle harmonie. » ⁂ De
ce
temps jusqu’au nôtre, tout concourt à nourrir ce paradoxe qui paraît
224
ce temps jusqu’au nôtre, tout concourt à nourrir
ce
paradoxe qui paraît bien être la loi constitutive de notre histoire e
225
ont pas d’appeler la tyrannie. Rome, en réponse à
ce
défi de l’anarchie, invente l’État et les institutions centralisées :
226
usqu’à l’irrémédiable et dangereux ennui, jusqu’à
ce
vide de l’âme inoccupée qui appelle les tempêtes et les révolutions.
227
istes, bouddhistes, ou sans croyance aucune… Mais
ce
n’est pas tout. Avec les trois sources classiques d’Athènes, de Rome
228
tentative déviationniste, ou de blasphème, comme
ce
serait le cas dans les sociétés primitives, dans les États totalitair
229
’Inde religieuse. Le goût de différer, si peu que
ce
soit, est si cher aux Européens qu’il les porte à exagérer d’une mani
230
manière tout à fait extravagante l’importance de
ce
qui les distingue. C’est ainsi qu’ils en viennent à penser sincèremen
231
ne table ronde du Conseil de l’Europe, irrité par
ce
genre d’objections à l’union, j’écrivis sur une page de bloc-notes «
232
ait qu’il le conteste ? On ne changera pas cela,
ce
ne serait plus l’Europe. Le goût furieux de différer, par lequel nous
233
téraire), Lausanne, 18–19 avril 1970, p. 32. ar.
Ce
discours a été prononcé à l’Université de Bonn, le 15 avril 1970, à l
234
“L’Europe et le sens de la vie”, suite et fin de
ce
discours. »
235
on ne peut fonder sur elle qu’une union fédérale.
Ce
qui paraît beaucoup plus difficile à expliquer, c’est que rien n’ait
236
liquer, c’est que rien n’ait encore été fait dans
ce
sens, depuis près de vingt-cinq ans qu’on nous déclare, avec Churchil
237
tégralement centralisé en vue de la guerre. C’est
ce
modèle que tous les peuples de l’Europe, grands et petits, ont imité
238
e tiers-monde, mal décolonisé à cet égard… Qu’est-
ce
en somme qu’instituer un État-nation ? C’est soumettre toute une nati
239
, qui est en somme du superflu. Mais dès lors que
ce
choix de notre avenir est libre, nous voici contraints de le faire, à
240
t périls ! Nous voici contraints de nous demander
ce
que nous attendons de notre vie et de la société, ce que nous voulons
241
que nous attendons de notre vie et de la société,
ce
que nous voulons réellement, principalement, et contraints de tirer d
242
abel du xxe siècle ! Une politique européenne de
ce
type, simple transposition de la formule d’État-nation à l’échelle co
243
en commun à l’échelle fédérale continentale, tout
ce
qui est nécessaire pour garantir les autonomies de tous ordres, régio
244
r les moyens. On ne manquera pas de m’objecter en
ce
point que la politique a toujours eu pour fin réelle la puissance ; e
245
es sont encore efficaces, il est vrai, pour gêner
ce
qu’il faudrait aider : les échanges culturels, les mouvements de pers
246
s elles ne servent absolument à rien pour arrêter
ce
qui devrait l’être : les tempêtes et les épidémies, la pollution de l
247
pêchent simplement de bien traiter ces problèmes.
Ce
statut des frontières, doublement déficient, est caractéristique de t
248
doublement déficient, est caractéristique de tout
ce
qui touche à l’État-nation : néfaste dans la mesure où il est encore
249
s, qui ne correspondent à rien d’économique. Mais
ce
que je sais de science certaine, c’est que les États-nations n’existe
250
rsent leurs frontières sans les apercevoir : dans
ce
plan, elles n’existent pas. Il n’y a pas de « cultures nationales »,
251
de l’État ». Mais non ! L’État n’est pas un dieu,
ce
n’est qu’un appareil plus ou moins efficace, qui doit être mis au ser
252
a l’unité millénaire de sa culture. Dira-t-on que
ce
programme est révolutionnaire ? Il l’est, bien sûr : on ne fera pas l
253
matériels : ils sont presque comblés à cet égard.
Ce
qui leur manque le plus durement, c’est un but transcendant, c’est un
254
ps. Précisons : des vingt ans qui viennent. Car à
ce
prix seulement nous ferons l’Europe, et nous la ferons pour toute l’h
255
ent la plus puissante ou la plus riche, mais bien
ce
coin de la planète indispensable au monde de demain, où les hommes de
256
uir des dictatures, mais de faire du « fric ». Or
ce
motif est le même des deux côtés : pour eux, gagner vite et rentrer,
257
vite. Il semblerait que tout le monde « gagne » à
ce
jeu : l’industrie qui y trouve le moyen d’accroître nos exportations,
258
illeurs étrangers, dont les salaires dépendent de
ce
qui précède. De quoi se plaint-on ? C’est ici qu’interviennent les de
259
», comme vous osez l’écrire ! — il est clair que
ce
n’est pas sérieux. L’argument ne vaut rien, mais en cache un meilleur
260
véritable est au-delà et ne peut être atteint par
ce
choix. La question qu’a soulevée M. James Schwarzenbach dépasse très
261
. James Schwarzenbach dépasse très largement tout
ce
qui peut résulter d’un refus ou d’une acceptation de l’initiative. Le
262
tenait captive. Il l’a ramené au mari légitime, à
ce
roi Marc que figurait le Pays légal, la République. Puis il a dû s’él
263
’eût plébiscité comme un second Charles le Grand.
Ce
Tristan de la nation déifiée, cet ennemi juré de l’Europe « intégrée
264
ng des siècles, s’est manifestée l’idée d’Europe,
ce
sont les cheminements de la conscience européenne, elle-même, que vou
265
se se préparait à discuter avec le Marché commun.
Ce
hasard marquera-t-il la fin d’une certaine Europe, le début d’une aut
266
e autre ? Nous avons demandé à Denis de Rougemont
ce
qu’il pensait de l’homme d’État, après que Jacques Mercanton, la sema
267
nsonges, l’important est de n’y pas croire, sinon
ce
serait la preuve qu’on a perdu le contact avec le mystère brut, la ré
268
ablement. C’est aussi un effet du besoin d’imiter
ce
qui, dans un poème ou une pensée, vient d’éveiller en vous une émotio
269
zon qui se définit par rapport à notre progrès. ⁂
Ce
n’est qu’au début d’une carrière que l’on écrit par pure envie d’écri
270
rit par pure envie d’écrire. Et je ne dis pas que
ce
besoin à l’état brut ne continue d’agir dans mes écrits, mais il n’es
271
e qu’il s’agit de donner à date fixe — et de tout
ce
qu’il faut bien ajouter à quelque ouvrage obscurément jailli, pour l’
272
ne sais où, en quête obscure et fascinante, selon
ce
vers d’Hugo qui m’amusera sans fin : Vous dites : Où vas-tu ? Je l
273
vres, où figure le mot fin et juste au-dessous de
ce
feu rouge sur la remorque, veuillez donc lire : J’écris pour vous.
274
souvent celle de nos erreurs sur nous-mêmes. Tel
ce
professeur au Collège de France8 auquel la Gazette demandait derniè
275
déralisme est pour votre pays une bonne solution.
Ce
qui ne veut pas dire qu’elle soit généralisable. » Réponse plutôt com
276
la Suisse d’abord, puis le fédéralisme appliqué à
ce
pays plutôt qu’à d’autres, mais l’inverse. Sans unité géographique, e
277
ces deux choses ne datent chez nous que de 1848.
Ce
que nous célébrons, c’est en fait une idée, qui est l’essence de la S
278
et les traditions historiques — on voit très mal
ce
qui empêcherait de généraliser cette formule à toute l’Europe. Autant
279
sse ne va-t-elle pas s’y perdre ? — C’est oublier
ce
qu’est la Suisse. Dans une Europe unie, loin de se perdre, elle se re
280
, prolongée dans l’espace et le temps, au-delà de
ce
qu’elle est aujourd’hui, qui est tellement au-delà de ce qu’elle fut
281
lle est aujourd’hui, qui est tellement au-delà de
ce
qu’elle fut au Grütli, berceau mythique. Une idée se perd-elle en se
282
fédéraliste montrent par là qu’ils ne savent pas
ce
qu’est la Suisse. Écoutons plutôt un grand Zurichois du siècle passé,
283
le d’union qui est notre raison d’être, ne serait-
ce
pas le sort le plus beau que nous puissions souhaiter en tant que Sui
284
s le désirons vraiment, si nous le voulons. C’est
ce
qu’il reste à savoir, et c’est ce qui nous inquiète. S’il n’y a plus
285
voulons. C’est ce qu’il reste à savoir, et c’est
ce
qui nous inquiète. S’il n’y a plus de frontières tangibles, plus de d
286
sain de se demander, au minimum une fois par an,
ce
que nous faisons là, et pourquoi nous restons ensemble. Personne ne p
287
ouer la hauteur, affable mais non sans malice, et
ce
qu’il faut d’arbitraire dans les jugements, lucide avec plus de mélan
288
notre Suisse la dimension qui manquait le plus à
ce
pays, celle que j’aime à nommer la dimension princière. bb. Rougem
289
tel. Ensuite, par le biais européen, j’ai pu voir
ce
qui se faisait ailleurs. Et j’ai constaté qu’ailleurs, notamment en F
290
c les lois de la nature. Elles n’arrêtent rien de
ce
qu’il faudrait arrêter : les nuages, les tempêtes, l’eau polluée ; et
291
l’eau polluée ; et elles empêchent le passage de
ce
qui devrait circuler : les hommes, les marchandises, quelquefois les
292
assin de l’industrie lourde de l’URSS. Exactement
ce
qu’est la Ruhr pour l’Allemagne. Côté « asiatique » ou côté « europée
293
lement au pouvoir en Europe, incapables de saisir
ce
que pourrait être une fédération. Or c’est la seule formule possible.
294
e changera pas l’école sans changer l’État. » Est-
ce
à dire que l’État doit changer l’école, ou que l’école doit former ce
295
ue j’ai avec les officiels, on me répète : « Tout
ce
que vous dites là est bien beau, mais on voit que vous n’avez pas aff
296
eau bâtiment, l’attribution de nouveaux subsides,
ce
n’est pas concevoir une politique, c’est administrer. Quand l’homme e
297
scolaire. Mais ils ne peuvent jamais faire face à
ce
problème. Il faudrait qu’ils puissent s’arrêter, sortir de l’urgent e
298
on Qu’entendez-vous par « révolution » ? Mais…
ce
qu’on entend généralement par ce terme : une mutation, un changement
299
lution » ? Mais… ce qu’on entend généralement par
ce
terme : une mutation, un changement brusque et radical, qui permette
300
de repartir sur des bases entièrement nouvelles…
ce
qui est pratiquement impossible dans notre culture. Il faudrait, au m
301
, et qui nous a déjà valu deux guerres mondiales.
Ce
qu’Illich appelle en termes marxistes « aliénation » des élèves, je p
302
endraient d’autant mieux. On ne sait vraiment que
ce
qu’on a dû enseigner. Je l’observe tous les jours sur moi-même à l’Un
303
éfaits 10, et dont vous dites qu’elle ressemble à
ce
que demande Illich ? Une école comme celle des amish, oui. Quant à Il
304
uilibre statique s’installe : c’est la mort. Tout
ce
système est cohérent. Vous en trouverez les racines dans la théologie
305
iations, dans la doctrine chrétienne, viennent de
ce
qu’on a tendu soit à confondre le Christ avec Dieu, soit à le limiter
306
ible d’enseignants, du degré secondaire surtout :
ce
sont eux qui feront l’Europe de l’an 2000, comme le dit le titre de m
307
la fois, alors peut-être… Le principal, dans tout
ce
que je vous ai dit, c’est ceci, je le répète : il faut apprendre à pe
308
ectivement, la tension peut devenir conflit, dans
ce
sens-là, par manque d’harmonie ou d’équilibre. Et c’est parfois inévi
309
l’Évangile. La communauté des amish produit tout
ce
dont elle a besoin et refuse le tracteur et l’auto. » 11. « Le sort
310
is de Rougemont, en 1929, à l’âge de 22 ans. Dans
ce
pamphlet d’une soixantaine de pages, l’auteur se livrait à un éreinte
311
s jamais vraiment venu, n’avez jamais existé dans
ce
lieu. Tout ce qui touche à un centre et tout ce qui respire dans la g
312
ent venu, n’avez jamais existé dans ce lieu. Tout
ce
qui touche à un centre et tout ce qui respire dans la grâce de son ra
313
s ce lieu. Tout ce qui touche à un centre et tout
ce
qui respire dans la grâce de son rayonnement revêt une importance rap
314
t passionnelle. Il est difficile d’en parler, fût-
ce
à sa louange éperdue, sans provoquer l’éclat soudain, parfois vocifér
315
s villes a retrouvé le contact avec la nature, et
ce
contact pour lui vital s’est révélé mortel pour la nature. C’est l’hi
316
in de solitude. Mais la plupart n’osant aimer que
ce
qui par d’autres est aimé, ils détruisent à coup sûr les amours qu’il
317
étruisent à coup sûr les amours qu’ils partagent.
Ce
paysage sublime est un pays réel, peuplé de vignerons et d’artisans,
318
se posent en des termes semblables. Ainsi, qu’est-
ce
que sauver Venise ? Non pas offrir des étages de palais sur le Grand
319
as sans héroïsme. Si Lavaux doit faire son salut,
ce
sera par la grâce de quelques fous associant leur foi poétique aux ca
320
r en discussion avec un directeur qui n’a dit que
ce
qu’il devait dire pour défendre les intérêts de sa compagnie ; mais v
321
e les besoins matériels et les revendications 13.
Ce
conférencier, c’était moi. Certains penseront que cela me préparait m
322
ont que cela me préparait mal à venir vous parler
ce
matin. J’irai plus loin qu’eux. Je pense que ces déclarations, si je
323
parmi vous. […] Quelques-uns de ceux qui sont ici
ce
matin, et non des moindres, partageaient à l’époque mes illusions, et
324
litaire 14. M. Desmeules aurait-il mal compris ?
Ce
n’est pas nous, mais ceux de son bord qui ont dit cela. Quant à préte