1
hérienne seulement, mais qu’il a triomphé d’abord
dans
une Russie tout orthodoxe, et dans une Italie toute catholique. Ce qu
2
iomphé d’abord dans une Russie tout orthodoxe, et
dans
une Italie toute catholique. Ce qui n’est pas sans compliquer l’affai
3
ns chefs communistes avaient revêtu quelque grade
dans
le parti hitlérien. L’un d’entre eux me déclarait même que tout en dé
4
alu deux articles significatifs. Le premier, paru
dans
l’organe officieux du radicalisme français, approuvait sans réserve m
5
de la IIe Internationale. Le second article, paru
dans
une feuille communisante de Bruxelles, m’accusait froidement d’être v
6
sentait en termes officiels. 3. M. Maurice Muret,
dans
la Gazette du 27 avril a fort bien réfuté l’erreur que je viens de r
7
r que je viens de relever, et qui consiste à voir
dans
l’hitlérisme une tyrannie « de droite », détestée par les masses. « L
8
qui s’obstinèrent jusqu’en septembre 1939 à voir
dans
l’hitlérisme « un rempart contre le marxisme » ! (Certains, que je co
9
uve, pour sa part (voir la Gazette du 24 avril),
dans
le romantisme et le goût de la mort qui caractérisent les vieux poème
10
e meilleur celtisant français, n’écrit-il pas que
dans
la mythologie des Celtes, « l’idée de la mort domine tout, et tout la
11
la découvre »? On voit le danger d’aller chercher
dans
un passé que l’on connaît mal les causes d’une révolution dont les ef
12
éguer que Luther et les vieux Germains, parce que
dans
tout cela se trouvent impliquées des nations que l’on aime et de chèr
13
hisseur avait prophétisé : le 15 juin, j’entrerai
dans
Paris. Il y entre, en effet, mais ce n’est plus Paris. Et telle est s
14
nsondablement plus que tout ce que peuvent rafler
dans
le monde entier les servants des Panzerdivisionen. Quelque chose d’in
15
a plus simple du monde. Douze avenues parallèles,
dans
le sens de la longueur, qui est d’une vingtaine de kilomètres, et deu
16
e froide, et j’étais si bien au fond d’une gorge,
dans
cette rue de briques noircies où circulait un vent âpre et salubre. L
17
e, et qui leur servent de repères pour se diriger
dans
la ville. Le vent fou, l’air ozone, et la lumière éclatant très haut
18
ou, l’air ozone, et la lumière éclatant très haut
dans
le ciel sur des parois violemment découpées, c’est un climat que je c
19
Mais il y a plus. Il y a le sol qui est alpestre
dans
sa profondeur. À Central Park, au milieu des prairies, vous voyez aff
20
mme du marbre, ont été plaqués sur les façades et
dans
les vestibules des plus riches buildings, reliques scellées d’une ant
21
i le climat et les rapports humains. Ils pensent,
dans
leur ignorance, que c’est une ville trop « européenne »… Mais moi, je
22
force paisible et utile. Trois pistes parallèles
dans
chaque sens, séparées par une large bande gazonnée où l’on s’est ingé
23
es millions de larges voitures. Une telle aisance
dans
la vitesse, l’absence de secousses et d’obstacles, l’enivrante contin
24
conduite et de morale élémentaire (avec publicité
dans
le texte) dont les phrases fragmentées s’échelonnent tout au long des
25
e rangée de maisons à traverser, et l’on parvient
dans
la grand-rue : comme elle est vide ! Les toits d’ardoises ne dépassen
26
umilité sous la douceur du ciel, retrait des âmes
dans
leur destin. Je longeais cette rue silencieuse, imaginant d’y vivre u
27
tte rue silencieuse, imaginant d’y vivre un jour,
dans
une fermette aux volets pâles, sans adresse, au ras de la plaine. Un
28
ons ; l’autre s’incline lentement vers la vallée,
dans
les vergers. Je m’étais arrêté à cet endroit, hésitant sur la route à
29
vent vous amène ? J’avais besoin de me retrouver
dans
une atmosphère française ; la production littéraire demande qu’on ne
30
éraire demande qu’on ne séjourne pas indéfiniment
dans
le climat étranger. En outre, j’ai des éditeurs à voir à Paris et en
31
t d’heure de nouvelles et autant de commentaires,
dans
un bruit trépidant et en s’inspirant des directives des chefs locaux
32
is, en espagnol), d’un style du genre voltairien,
dans
lesquelles je montre que les armées de masse sont devenues inutiles e
33
nes de vos lettres sur la bombe atomique ont paru
dans
Le Figaro ? Oui, elles ont causé du scandale dans certains milieux,
34
ns Le Figaro ? Oui, elles ont causé du scandale
dans
certains milieux, mais aussi beaucoup d’approbations enthousiastes. S
35
« névrosés ». Ils sont évidemment très simplistes
dans
ce qu’ils impriment, et manquent d’esprit critique. Quant à leurs lou
36
s’en tenir à la seule ressemblance des mots tombe
dans
le calembour juridique. Car il est vrai que les deux cas s’énoncent e
37
de Rougemont répond sur le ton de la plaisanterie
dans
le dernier Bulletin de la Guilde du livre. Voici la conclusion de ses
38
l se trouve que la France est un pays centralisé,
dans
sa vie littéraire aussi. Pourquoi s’insurger, nous seuls, contre ce f
39
comme écrivain, « un public, des appuis », etc.,
dans
sa chère Bretagne natale ? Peut-être avez-vous raison de considérer l
40
t-elles été écrites, et publiées, au lieu même et
dans
le milieu où leur auteur est né, où il a grandi ? J’en vois si peu, e
41
orrespondant de Paris, Jean-Pierre Moulin, a posé
dans
nos colonnes les trois questions suivantes : 1. Un écrivain (nous ent
42
mancier qu’un dramaturge) a-t-il à sa disposition
dans
la réalité romande ou même helvétique des éléments d’appréciation suf
43
e de retrouver ailleurs ce que l’on ne trouve pas
dans
son pays, une fuite, loin de ce que Ramuz appelle “le train-train d’u
44
pas déjà fait. Et vous avez presque raison. Mais
dans
ce presque il y a tout notre espoir, bien plus, il y a le ressort de
45
encore, là où le cri des hommes n’est pas étouffé
dans
leur bouche, ou dans les sources mêmes de leur révolte. Vous allez me
46
des hommes n’est pas étouffé dans leur bouche, ou
dans
les sources mêmes de leur révolte. Vous allez me dire : « Ce n’est qu
47
la paresse, autant qu’un procédé de construction.
Dans
toutes les choses humaines, elle est une illusion. Il est vrai que l’
48
Et vous dites : « Ou bien un enfant… » Nous voici
dans
le temps de l’Avent, dans les nuits les plus longues de l’année. Cher
49
un enfant… » Nous voici dans le temps de l’Avent,
dans
les nuits les plus longues de l’année. Cherchons ensemble à distingue
50
que l’Étoile était illusion. Elle les conduisait
dans
la nuit vers un Enfant qui a sauvé le monde. l. Rougemont Denis de
51
ci à une lettre ouverte de Virgil Gheorghiu parue
dans
le même numéro, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence européen
52
ns une grave erreur de traduction. Car l’Évangile
dans
le texte original dit simplement : Paix sur la terre, bonne volonté (
53
e la famine européenne, et de la guerre endémique
dans
tout l’Orient, et de la méfiance et de la peur réciproques qui présid
54
D par un seul pays vient de jeter tous les autres
dans
une crise très dangereuse, démontrant ainsi, une fois de plus, que le
55
onnaissent, et pour le pire quand elles le nient.
Dans
la confusion générale qui a suivi la journée des dupes du 30 août, le
56
l’Europe » à la sauvette, sans poser la question
dans
son ampleur, à tous. Il faut vouloir maintenant la vraie fédération,
57
. Il faut vouloir maintenant la vraie fédération,
dans
sa totalité, non par pièces détachées. Il faut enfin se décider à exp
58
e pour l’Europe commence. Elle ne sera pas gagnée
dans
ces lieux indécents que sont les couloirs de parlements, mais dans le
59
décents que sont les couloirs de parlements, mais
dans
les esprits et les cœurs. Et le reste suivra — l’armée, l’économie —
60
t que chacune de nos cités se suffise à elle-même
dans
tous les domaines : université, radio, publications, etc. Et plutôt q
61
le sont pas. Tout le secret du fédéralisme réside
dans
l’art de distinguer, de cas en cas, ce qui marcherait mieux en étant
62
la culture vivante vit d’imprudence, et prospère
dans
le gaspillage des forces et des sommes. Je crains que nous soyons enc
63
e la culture, et c’est aussi tout cela qui menace
dans
ses sources notre vitalité fédéraliste. On parle beaucoup, ces jours-
64
tés spirituelles et morales, et prend ses sources
dans
les mêmes attitudes de pensée que la culture créatrice. On ne sauvera
65
’ai très peu parlé, ou le matérialisme, mentionné
dans
une seule phrase, mais bien à insister sur la nécessité de sauvegarde
66
dire que « tout le secret du fédéralisme » réside
dans
l’art de distinguer ce qui marcherait mieux en restant… anarchique, c
67
on texte : « Tout le secret du fédéralisme réside
dans
l’art de distinguer, de cas en cas, ce qui marcherait mieux en étant
68
énie même de sa culture, qui est celui de l’union
dans
la diversité. On va voir que cette thèse « culturelle » nous porte en
69
lle, ou que son unité la moins contestable réside
dans
sa culture, je songe à deux faits majeurs que chacun connaît. Un fait
70
terme, ce que l’esprit humain, le génie créateur
dans
tous les ordres, vient ajouter à la nature. L’Europe, c’est très peu
71
r à deux reprises en 1914 et en 1939, se résument
dans
le terme nationalisme. Elles sont, elles aussi, d’origine culturelle
72
Et c’est ainsi que l’union de l’Europe a commencé
dans
le domaine économique, avec la CECA de Jean Monnet et Robert Schuman,
73
struction européenne étant ainsi replacé et situé
dans
le contexte de notre évolution, la question qui se pose est de savoir
74
, que toutes les nations du continent s’intègrent
dans
le Marché commun, c’est-à-dire dans un plan technique et économique,
75
t s’intègrent dans le Marché commun, c’est-à-dire
dans
un plan technique et économique, dont les auteurs ne sont d’ailleurs
76
ffire à « faire l’Europe », il faudrait respecter
dans
cette hypothèse quelques conditions de succès qui me paraissent absol
77
qu’elle respecte nos diversités traditionnelles,
dans
toute la mesure où elles sont encore fécondes, et enfin qu’elle se su
78
nventée par l’Europe, puise ses forces inventives
dans
le fonds commun spirituel et moral, théologique, scientifique et même
79
ulture puise son pouvoir de rayonnement universel
dans
la pluralité de ses foyers créateurs, et dans les tensions qui en nai
80
sel dans la pluralité de ses foyers créateurs, et
dans
les tensions qui en naissent. D’autant plus nous sommes d’un canton,
81
ar la technique. L’Europe ayant cent ans d’avance
dans
son effort d’adaptation à la révolution industrielle, se doit donc de
82
niverselle, qui relèvent de l’esprit. Sa fonction
dans
le monde, transformé par ses œuvres, s’en trouve désormais définie. L
83
e, comme à celle de l’Europe. Ces motifs d’entrer
dans
le jeu de la construction européenne me semblent avoir plus de poids
84
nvoquant au contraire son expérience fédéraliste,
dans
les conseils de Strasbourg et de Bruxelles, la Suisse pourrait montre
85
se de lyrisme nomade est le secret le mieux couvé
dans
l’inconscient des hommes de toute race dont les pères ont conquis la
86
Invité par la Fondation Ford pour me promener
dans
les États-Unis sans l’ombre d’une obligation — je verrai qui je veux
87
ue en grand progrès, et que Karl Barth a restauré
dans
tous les séminaires presbytériens la notion d’une orthodoxie traditio
88
de couleur que je n’ai jamais vue ailleurs. Arrêt
dans
une auberge faite d’un vieux wagon d’aluminium déposé au bord de la r
89
eux wagon d’aluminium déposé au bord de la route,
dans
une clairière et l’on est ami du patron et de la fille superbe qui no
90
vion, ou à quatre ou cinq heures par l’autoroute,
dans
les Alleghanys, les Appalaches, le Vermont, sur la mer, dans des lieu
91
leghanys, les Appalaches, le Vermont, sur la mer,
dans
des lieux déserts où nous allons passer le week-end, du vendredi aprè
92
uvelle-Angleterre. Un collège de jeunes filles
dans
le Vermont Longue avenue sinueuse dans un parc aux prairies nues,
93
filles dans le Vermont Longue avenue sinueuse
dans
un parc aux prairies nues, en pente douce vers un bâtiment rouge. Par
94
nts de bois blanc à un étage et toits d’ardoises.
Dans
l’escalier de la maison de brique une toile de quatre mètres de haut,
95
emplit l’étage. Je pousse des portes et me trouve
dans
une salle de théâtre, vide de sièges. Groupes de jeunes filles assise
96
ballet assez acrobatique et symbolique. Cocktails
dans
le cottage d’un doyen de faculté. Une vingtaine de professeurs, pour
97
vit ainsi, quelques mois par an ou en permanence,
dans
les petites universités les mieux dotées de la côte Est ou de la Cali
98
sur un canapé, les étudiantes sur un long divan,
dans
des fauteuils en demi-cercle, sur des chaises, ou sur la moquette. La
99
unes ont gardé leurs bigoudis, comme cela se fait
dans
ce pays, la veille d’une fête ou le samedi. Elles s’installent longue
100
ure, je comprends qu’il s’agit de deux vieillards
dans
une cuisine regardant par la fenêtre une fin d’automne. Mais le réali
101
éalisme du sujet — apparemment imposé — disparaît
dans
le traitement imagiste et presque abstrait qu’a choisi l’auteur anony
102
es jeunes filles, dont plusieurs sont ravissantes
dans
leur tenue savamment négligée, parleront désormais de poésie avec l’a
103
érique. Pendant quatre ans, elles vivent ensemble
dans
ce luxueux campus perdu au milieu des forêts du Vermont, quelques cen
104
eler Hall, je m’annonce au concierge et j’attends
dans
un corridor en lisant les panneaux d’annonces. Soudain, mon nom en tr
105
ès grosses lettres sur une affiche. « À 3 heures,
dans
la Salle de Bal, D. de R., président du Congrès pour la liberté de la
106
méricaine, très connus, très riches, ou puissants
dans
l’administration ou les affaires. u. Rougemont Denis de, « Universi
107
érique”, note Denis de Rougemont en automne 1961,
dans
le journal de voyage dont il a bien voulu détacher quelques pages à n
108
lle l’écrivain de questions sur Marx et l’Europe,
dans
des universités très différentes des nôtres. Elles ressemblent à des
109
n tant que national ou régional — homo helveticus
dans
le cas particulier, valdensis serait plus exact — cette idée m’est te
110
« quasi obsessionnel » bloque beaucoup d’esprits
dans
nos cantons romands. Un seul en a tiré une œuvre forte, c’est Ramuz.
111
r — provocateur ! Il aurait sans nul doute échoué
dans
son « projet » s’il avait emprunté ses « instruments » à une philosop
112
us passer la soirée chez moi ? » Un feu pétillait
dans
le salon de Ferney, Denis de Rougemont me racontait l’histoire, et à
113
tres. En 2400, nous aurons un mètre carré chacun.
Dans
moins de 440 ans ! Bien sûr, la statistique aboutit à l’absurde (en 2
114
mythes. Vous savez, l’être humain n’a pas changé
dans
ses profondeurs, Jung a montré de quelles couches immémorialement sup
115
st Teilhard de Chardin. Et précisément la femme a
dans
son œuvre la place d’un symbole et d’une inspiratrice. La femme ? Par
116
. Voyez ce passage : le Père (qui d’ailleurs a eu
dans
sa vie un grand amour) parle de la Chasteté comme d’un moyen de parve
117
me d’un moyen de parvenir à la vérité. Il le fait
dans
des termes extrêmement proches du xiie siècle. La Chasteté n’est pas
118
mes, sans le savoir, menons nos vies de civilisés
dans
une confusion proprement insensée de religions jamais tout à fait mor
119
cela donne à peu près ceci : L’homme entreprit,
dans
son cœur incurable, de dépasser par ses artifices non seulement la Na
120
’à ce qu’ils fussent frappés par le Ciel et jetés
dans
une confusion telle que tous ceux qui étaient venus à l’œuvre parlant
121
divisant le genre humain. Et plus ils excellaient
dans
leur activité spéciale, plus ils parlaient en jargon barbare (tanto r
122
cription de l’Europe que nous donnait Paul Valéry
dans
sa célèbre Lettre sur la société des esprits, publiée vers 1920 : « L
123
publiée vers 1920 : « Les Européens se sont jetés
dans
une aventure prodigieuse qui consiste à modifier les données initiale
124
sés qui, autour d’elles ou en elles, prolifèrent.
Dans
la page que je viens de vous lire sur l’origine de la pluralité des l
125
é, l’étrange oubli des buts finaux de l’existence
dans
lequel nous voyons s’enfoncer, inexorablement, le spécialiste. Essayo
126
nt, le spécialiste. Essayons de poser le problème
dans
son ensemble, à l’échelle planétaire. Nous assistons, me semble-t-il,
127
les pères, et je ne leur vois guère de répondant
dans
les élites d’Asie, d’Arabie et d’Afrique, à part Gandhi. Enfin l’Euro
128
is en même temps que cette culture se mondialise,
dans
la mesure où partout on exige ses produits, on imite ses techniques e
129
lus visible et plus facile à observer, hélas, que
dans
nos universités. Tout le monde sait ici de quoi je veux parler : nous
130
du nombre et de l’exclusivité des spécialisations
dans
le cadre distendu des facultés ; et en même temps, explosion des effe
131
cultés mais entre les spécialités qui prolifèrent
dans
une même faculté tendent à devenir infranchissables. Dans l’univers d
132
même faculté tendent à devenir infranchissables.
Dans
l’univers du savoir humain, faculté et spécialité sont en train de s’
133
une vitesse croissante, comme autant de galaxies
dans
le cosmos en expansion vertigineuse que nous décrivent les astronomes
134
es fins dernières de l’entreprise, qui se perdent
dans
les nuées de l’inconcevable. Mais dire que tout langage commun se per
135
00 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500 000
dans
une dizaine d’années. (Seules n’auront pu varier les dimensions des s
136
Louis Armand me disait un jour : si vous et moi,
dans
nos années d’études, il y a 30 à 35 ans, avions appris toute la chimi
137
nds pour images, sont probablement vraies en gros
dans
le domaine des sciences exactes (mathématiques, physique, chimie) et
138
arable ne s’est produit et ne saurait se produire
dans
la théologie et la philosophie, ni dans les lettres. Mais cette dispa
139
produire dans la théologie et la philosophie, ni
dans
les lettres. Mais cette disparité n’a rien de rassurant, tout au cont
140
fins ils l’avaient entreprise. Mais l’Université,
dans
nos pays, paraît plus florissante que jamais : loin d’être abandonnée
141
nt à la valeur globale, ultime, du savoir humain.
Dans
le Temple même de la Science, il faut bien que les lévites, même scep
142
opéennes, en Italie puis à Paris. (Quant à savoir
dans
quelle mesure l’apparition de l’Université est liée à ce phénomène, s
143
n de tel ne s’est produit, autant que l’on sache,
dans
les cultures sacrées et homogènes de l’Asie brahmanique ou bouddhiste
144
us la synagogue, ou de l’Amérique précolombienne.
Dans
ces cultures tout est sacré. La distinction sacré-profane n’existe pa
145
r d’exécution. Mutatis mutandis, il en va de même
dans
les cultures totalitaires du xxe siècle, dominées par l’explication
146
e. Le spécialiste se récuse méthodiquement et met
dans
ce refus tout son sérieux. Et je vois peu de généralistes qui aient o
147
éveloppement des sciences physiques et naturelles
dans
l’Occident christianisé — alors qu’il est clair qu’une Asie qui tenai
148
se présenter devant le monde qu’elle a réveillé,
dans
le désordre spirituel et dans l’incohérence babélique de ses spéciali
149
qu’elle a réveillé, dans le désordre spirituel et
dans
l’incohérence babélique de ses spécialités sans communication, et de
150
mesure de résoudre, parce qu’elle seule l’a posé
dans
l’histoire, c’est celui de l’Un et du Divers également réels et valab
151
r. Le paradoxe européen par excellence de l’union
dans
la diversité n’est pas seulement celui de l’Université, mais celui de
152
elui de notre politique d’intégration européenne,
dans
sa forme fédéraliste, non unitaire, que je tiens pour la seule possib
153
ssible et désirable. Comment résoudre ce problème
dans
le cadre qui nous intéresse ici, celui de l’Université ? Trois soluti
154
pas. La presque totalité des expériences tentées
dans
cette intention si louable ont échoué, et les raisons de ces échecs r
155
enseignable. Elle ne peut vraiment consister que
dans
une attention en éveil permanent aux implications générales, aux rami
156
ciplinaires de ce que l’on est en train d’étudier
dans
le détail. La vie est trop courte, même prolongée comme on nous le pr
157
me. Il n’en reste pas moins que la spécialisation
dans
l’Université ne peut aller qu’en croissant, sous la double pression q
158
ès distantes, ou plus vastes et plus englobantes.
Dans
bien des cas célèbres, c’est l’avant-garde de la recherche la plus ha
159
fonde la psychanalyse. Un ethnologue, spécialisé
dans
l’étude de la « pensée sauvage » découvre dans la linguistique généra
160
sé dans l’étude de la « pensée sauvage » découvre
dans
la linguistique générale de Ferdinand de Saussure, science des systèm
161
que des biologistes et des électroniciens puisent
dans
la même théorie saussurienne les schèmes structuraux qui permettent a
162
e de demain risque de se trouver obligée d’entrer
dans
un dialogue actif avec, disons, la psychologie au sens large, pour je
163
s de vérités Une phrase de Spinoza s’est fixée
dans
mon souvenir dès l’adolescence : « D’autant plus nous connaissons les
164
ialistes, c’est-à-dire ceux qui vont le plus loin
dans
l’analyse de certains cas particuliers, qui nous conduisent le plus s
165
lusieurs vérités hétérogènes saisies par l’esprit
dans
leur mouvement, rythme et structure dynamiques autant que dans leurs
166
vement, rythme et structure dynamiques autant que
dans
leurs implications jusqu’alors inaperçues. C’est dire que l’œuvre de
167
importance. Car ce qui importe au bout du compte,
dans
une entreprise de ce genre, c’est la qualité personnelle des hommes q
168
qui importe, ce n’est pas que la synthèse s’opère
dans
le vide, ou au ciel des Idées, — car là sans doute toutes les synthès
169
que la synthèse s’actualise, qu’elle s’opère donc
dans
un esprit, dans une personne, car là seulement elle peut trouver ses
170
s’actualise, qu’elle s’opère donc dans un esprit,
dans
une personne, car là seulement elle peut trouver ses significations h
171
facultés, des chaires et des postes d’assistants
dans
les déjà trop grandes universités. L’adjectif petit me paraît intimem
172
u université. Ce n’est pas du tout par hasard que
dans
le tableau qu’a établi le sociologue belge Léo Moulin, sous le titre
173
Europe qui occupent les cinq premiers rangs, soit
dans
l’ordre la Suisse, le Danemark, l’Autriche, les Pays-Bas et la Suède,
174
eue de liste. Je n’en dis pas plus sur ce point :
dans
les petits pays, tout est petit, y compris les universités. Mais sur
175
vé. La multiplication des universités, maintenues
dans
les petites dimensions qu’exige leur rendement optimum, peut freiner
176
e le prototype, qui serait une tour d’anti-Babel.
Dans
un grand parc, près de la mer, ou d’un lac, ou d’une large rivière, e
177
pelles, sans oublier plusieurs terrasses de café.
Dans
le centre aussi, un groupe de bâtiments contient la bibliothèque et l
178
énérale d’admission : avoir prouvé son excellence
dans
une branche au moins du savoir, ou de la vie professionnelle, et démo
179
l’impérieux désir d’intégrer l’expérience acquise
dans
un ensemble plus compréhensif. Les activités intellectuelles de cette
180
es sujets qu’il serait le plus malaisé de traiter
dans
le cadre de nos facultés classiques. Voici quelques-uns des sujets qu
181
gique ou les contradictions de leur développement
dans
la vie publique et privée de l’unité culturelle en question. Le probl
182
Le rôle créateur de l’interaction des disciplines
dans
l’histoire ancienne et récente de l’Europe. Dans quelle mesure et sou
183
dans l’histoire ancienne et récente de l’Europe.
Dans
quelle mesure et sous quelles conditions les inventions ou découverte
184
foi, du doute, de la méthode et des contingences
dans
les progrès de la connaissance en Occident. 3. Au-delà de la technolo
185
suppléer par les arts. 5. Européologie. Il existe
dans
la plupart de nos grandes universités des départements d’indianisme,
186
’interroge elle-même plus qu’elle n’a jamais fait
dans
son histoire. Cette liste de thèmes, vous le sentez, ne demande qu’à
187
imaginera sans peine. L’introduction si désirable
dans
nos mœurs universitaires d’une année sabbatique de type américain, pe
188
e, puisqu’elle aurait pour fin de recréer l’union
dans
la diversité, qui est la formule de notre grand passé, et de notre av
189
n avant que l’Allemagne ou l’Italie n’aient réuni
dans
une de ces super-provinces qu’on nomme nations toutes leurs cités, to
190
possibilité s’illustrer d’une manière exemplaire
dans
l’œuvre et la carrière de Carl Burckhardt. C’est qu’il est l’un de ce
191
’avenir européen dont tous les deux firent preuve
dans
leur Correspondance (voir les lettres à von Preen de l’aîné, celles à
192
ques du passé, ou mêlé à l’histoire vivante comme
dans
le cyclone de Dantzig ; enfin mémorialiste d’événements qu’il a vécus
193
être à justifier l’existence autonome de ce pays,
dans
une époque où l’homme complet devient un phénomène tellement plus imp
194
souvent, voir sa très vieille mère et travailler
dans
l’atelier qui avait été celui de son père. Il y est mort hier soir, p
195
lus qu’on se rencontrait, je ne l’avais jamais vu
dans
sa réalité et nous n’avions presque rien dit qui vaille entre deux ho
196
ge, et nous avons parlé de notre pays, fraternisé
dans
un éloge immodéré de ses aspects variés et insolites, de l’Appenzell
197
du même coup mon ami, après un dîner tête-à-tête
dans
un petit restaurant du Village, à New York. (20 juin 1942, selon le j
198
onneries ! Et que l’on expie ! » (Beaucoup de lui
dans
ces quelques mots.) Il m’arrive de rêver que je m’entends au mieux av
199
es, morales et religieuses. Et nous voici bientôt
dans
l’euphorie de la contestation en convergence heureuse ! À quelques jo
200
chose dont je pense bien que personne ne parlera
dans
les centaines d’articles à paraître ces prochains jours. C’est que Br
201
n sa règle à lui, bien entendu, une rigueur folle
dans
le défi qui rejoignait l’Inquisition… Il me dit ce soir-là qu’il avai
202
it découvert au fond de l’échoppe d’un cordonnier
dans
le Morvan, les deux portraits se faisant face de la mère Angélique Ar
203
Marat : l’accord du jansénisme et du jacobinisme
dans
la vénération de l’artisan lui semblait des plus exaltants. Or, il n’
204
t la tête en arrière, et la victime disparaissait
dans
les ténèbres du dehors, éjectée, déjetée, insultée jusqu’à l’âme. D’a
205
de peintres, n’ont jamais pu vraiment s’approuver
dans
leur cœur, parce que Breton ne les avait pas admis et célébrés !) J’a
206
ton d’emphase contenue, en marchant à grands pas
dans
son studio : « L’Européen le plus moderne, c’est vous pape Pie X ! »,
207
Mais tout de même, la litanie du Christ aviateur,
dans
le même poème…) C’est ainsi qu’il me lut un jour l’Ode à Charles Four
208
une grande réparation vous est due », écrira-t-il
dans
Arcane 17, deux ans plus tard, et il poursuit : « À travers leurs out
209
ard et du souvenir. Je cite ces phrases choisies
dans
un bref liminaire pour leur cadence, leurs articulations déliées mais
210
plaindre ? (C’eût été bien mal vu des professeurs
dans
ma jeunesse, ils croyaient dur comme fer à « l’unité », l’unité à tou
211
ut prix, fût-ce au prix de l’ennui — un peu comme
dans
le Nouveau Roman.) Cette variété de styles, de thèmes et de registres
212
its qui mettent en scène tantôt l’auteur (surtout
dans
sa jeunesse, et jamais sans humour), tantôt des personnages de l’hist
213
cliste en culotte Saumur et casquette de yachting
dans
l’armée suisse de 1914. Sans transition, mais non sans art : après un
214
eur chapitre : auprès d’une jeune fille inconnue,
dans
une maison de campagne à vendre ; à travers un paysage où « l’orage d
215
mai, proche et grondant de foudres mauves, laisse
dans
l’air un goût de silex » ; seul dans la nuit avec soi-même ; ou devan
216
uves, laisse dans l’air un goût de silex » ; seul
dans
la nuit avec soi-même ; ou devant l’épreuve profonde, la mort du père
217
tant quelque chose s’est passé puisque en demeure
dans
le souvenir cette trace toujours vive, cette vision. Je rappellerai d
218
menton haut… L’œil est impérieux, mais impérieux
dans
le vide, semble-t-il, car il fixe on ne sait quel objet imaginaire bi
219
Chenevière fut codirecteur), Pierre Girard blotti
dans
un bar ou poussant du pied les feuilles mortes du Molard, Jean-Louis
220
u petit Jacques, âgé de 13 ans, à Sarah Bernhardt
dans
sa loge, puis leurs rencontres à Genève et à Paris, sont décrites dan
221
urs rencontres à Genève et à Paris, sont décrites
dans
le registre d’un comique assez vif, mais l’amitié ou l’émotion présid
222
stiens du livre. Mais voici beaucoup mieux encore
dans
cette veine : un des rares longs chapitres du livre raconte avec une
223
reté miraculeuse le séjour d’un jeune homme amusé
dans
un château près de Strasbourg où l’accueillent gentiment Mélanie et P
224
es posées sur la prairie auprès de l’Impératrice,
dans
le tableau célèbre de Winterhalter. Le dialogue de ces deux dettes du
225
ions un peu rivales… »), s’élève jusqu’au sublime
dans
la frivolité et touche aux ravissements d’une poésie pure. Quels sont
226
t d’images, et si variées ? Allons les rechercher
dans
les enfances et surtout les adolescences du poète, qui sont triples :
227
Genevois, voilà de quoi se fait un style, unique
dans
nos lettres romandes. Entre le Paul Morand des descriptions de la Bel
228
t homme qui avait su mettre en œuvre avec vigueur
dans
un désert de rochers rouges, brûlé d’implacables soleils, les puissan
229
ables soleils, les puissances les mieux calculées
dans
leur opération physique et les moins calculables dans leur retentisse
230
leur opération physique et les moins calculables
dans
leur retentissement humain, marquant ainsi l’histoire du Nouveau Mond
231
atif, je songeais à la race du pharaon, fondateur
dans
cet autre désert d’El-Amarna, d’une cité du Soleil absolu : il en ava
232
en français : il l’écrivit au réveil et le publia
dans
la petite revue de poésie d’avant-garde The Hound and the Horn. Infin
233
uart d’inédits. J’ai rencontré Denis de Rougemont
dans
sa maison de Ferney-Voltaire, qui est comme le signe sensible de la s
234
e la situation que l’écrivain n’a cessé d’occuper
dans
la culture de notre temps : à proximité, le regard rencontre les cham
235
du langage, de notre univers, des avions passant
dans
le ciel apportaient comme un écho de la planète. Le principal morceau
236
en chômage . Ce texte reflète un point-charnière
dans
ma vie et mes préoccupations. C’est à ce moment-là, en effet, qu’avec
237
ional ne servait, en fait, que les nationalismes.
Dans
le groupement l’Ordre nouveau, nous nous attachions à une doctrine tr
238
thèse, synthèse, nous voulions laisser les choses
dans
leur état de tension. Quant à Esprit, son premier numéro manifestait
239
ant à votre conception de l’Europe ? Je dirai que
dans
ces journaux, qui ne sont pas des mémoires et se tiennent à égale dis
240
nstitue pas un barrage. J’ai d’ailleurs toujours,
dans
ma conception de la liberté, défendu la théorie de la pluralité des a
241
n. La seule chose inadmissible est d’être enfermé
dans
les frontières d’un État-nation. « L’orgueil national, a écrit Simone
242
ue ou de la France. Maintenir les contraires
Dans
la préface à votre livre, vous écrivez ceci : « Ou bien l’on intérior
243
à tous les niveaux. Je pense qu’il faut maintenir
dans
un individu l’exigence spécifique, singulière, d’une vocation et l’ex
244
e de la masse et relie à la communauté. Maintenir
dans
sa pensée deux réalités antinomiques, valables l’une et l’autre, tell
245
sans les confondre ; ni séparation ni confusion.
Dans
cette perspective, j’envisage une théorie générale du fédéralisme qui
246
la fédération mondiale. Je tiens aussi beaucoup,
dans
le même esprit, à la nécessité conjointe de la pensée et de l’action
247
; « penser avec les mains » ou, comme je l’écris
dans
Journal d’un intellectuel en chômage : « La pensée doit conduire l’
248
Ces écoles n’ont plus en commun que leur location
dans
une même ville, leurs services administratifs et leur dépendance fina
249
mais reliés : les recherches et la contestation.
Dans
l’un, on poussera les spécialisations au plus haut degré pour chaque
250
tions au plus haut degré pour chaque discipline ;
dans
l’autre, on se livrera à une perpétuelle mise en question de chaque d
251
mais sur sa valeur comme praticien, s’il enseigne
dans
une école, et comme créateur intellectuel, s’il enseigne dans une Uni
252
le, et comme créateur intellectuel, s’il enseigne
dans
une Université. 15. Les recherches spécialisées en physique, chimie,
253
oyens au niveau national (voire international) et
dans
un seul lieu, s’impose donc. Au contraire, les recherches interdiscip
254
peuvent s’organiser n’importe où, à la campagne,
dans
un village ou dans une ville. Cependant les unes ont besoin des autre
255
r n’importe où, à la campagne, dans un village ou
dans
une ville. Cependant les unes ont besoin des autres : une certaine mo
256
subordonnée à la société, donc privée de liberté
dans
la critique et de gratuité dans l’imagination, cesserait du même coup
257
privée de liberté dans la critique et de gratuité
dans
l’imagination, cesserait du même coup d’être une Université, et n’aur
258
lointain, la notion d’engagement a fait demi-tour
dans
l’esprit du public : on croit bonnement qu’un auteur engagé est celui
259
it et au prendre, la responsabilité de l’écrivain
dans
la cité ? ⁂ Responsable est celui qui peut dire, dans une situation d
260
la cité ? ⁂ Responsable est celui qui peut dire,
dans
une situation donnée : j’en réponds ! Mais de quoi l’écrivain comme t
261
nt historique qu’un écrivain est engagé — ou non.
Dans
le fait, dans le concret vécu, il n’y a pas l’écrivain d’un côté et l
262
qu’un écrivain est engagé — ou non. Dans le fait,
dans
le concret vécu, il n’y a pas l’écrivain d’un côté et l’événement de
263
rs du xixe et du xxe siècle peuvent être rangés
dans
cette catégorie très vaste, dont la limite inférieure serait symbolis
264
ndrome totalitaire tel qu’il se constituait alors
dans
l’inconscient des peuples. Entre ces deux extrêmes, des chroniqueurs
265
prophète sent l’époque (bien mieux que le ludion)
dans
la mesure où il la refuse (bien plus radicalement que le contestateur
266
is l’ai-je assez laissé entendre — il y a de tout
dans
chaque catégorie, cela va du pire au meilleur, mais le meilleur écriv
267
va du pire au meilleur, mais le meilleur écrivain
dans
chaque catégorie peut se reconnaître au fait qu’il participe peu ou p
268
du meilleur écrivain, c’est qu’il fasse converger
dans
son œuvre le sentiment baudelairien de son époque, la révolte contre
269
européennes qui étaient en train de se constituer
dans
différentes universités. Nous avons pris contact avec des historiens,
270
i cherche à introduire l’angle de vision européen
dans
la leçon d’histoire, de géographie, de langues. Je souhaiterais que t
271
les obstacles à toute union ! Notre espoir réside
dans
une politique des régions. Par exemple l’Italie est déjà divisée en d
272
par la culture et quelquefois par l’ethnie comme
dans
le cas de la Bretagne ou de la Catalogne. Le problème n° 1 de l’Europ
273
nous présentons l’activité de Denis de Rougemont
dans
ce domaine, et son point de vue recueilli lors d’une interview. Denis
274
ulhan, ce devait être en 1937, 1938, je rejoignis
dans
l’escalier de la NRF Henry Michaux, qui me dit en s’arrêtant sur le
275
xigence ; en ce temps-là. Elle s’adressait à cela
dans
la littérature dont il nous paraissait tout à fait évident que Paulha
276
la logique, et son autorité se fondait ailleurs :
dans
le style de la NRF . Ce n’était pas le sien, bien entendu, il ne réc
277
recteur de revue littéraire qui ait jamais montré
dans
cet emploi ce qu’il faut appeler du génie. Et le plus libéral qu’on p
278
-il un jour. Je me suis appliqué à relire Cicéron
dans
l’espoir de le trouver surréaliste, eh bien, non, c’est décidément tr
279
emme les lettres moins intimes. Germaine et Jean,
dans
ce petit bureau mansardé de la maison Gallimard, faisaient seuls, à e
280
ne sais quelles exceptions près, ce qui a compté
dans
la littérature en création, c’est ce qui avait mérité son attention.
281
re lettre qu’il m’ait écrite, en 1926. M’ayant lu
dans
la Revue de Genève , il me demandait « s’il m’intéresserait quelque
282
s, notre dialogue s’est noué, et il se poursuivra
dans
plusieurs de mes livres, d’une manière que je suis seul à connaître.
283
ais du second roman de Bernard Barbey : Il règne
dans
La Maladère une étrange harmonie entre le climat des sentiments et ce
284
des visions où se condense le sentiment du récit.
Dans
Le Cœur gros un parc avant l’orage, le rose sombre d’une joue brûlant
285
ge, le rose sombre d’une joue brûlante et fraîche
dans
le vent. Dans La Maladère un arbre coupé découvrant le manoir perdu,
286
mbre d’une joue brûlante et fraîche dans le vent.
Dans
La Maladère un arbre coupé découvrant le manoir perdu, des fumées sur
287
deux romans très courts, dont l’écho se prolonge
dans
ma mémoire. C’est moins la suite de la carrière littéraire de Bernard
288
vec de si constants succès pour ceux qui savent —
dans
l’armée, la diplomatie, et la vie internationale L’écrivain suisse, p
289
s qui au contraire englobe, et compose largement,
dans
une communauté de plus en plus complexe au cours des siècles, des val
290
anente. Dès l’aube de la philosophie occidentale,
dans
l’une de ces cités d’Ionie où prit naissance la dialectique de notre
291
ensée : l’antinomie de l’un et du divers, l’unité
dans
la diversité, et la coexistence féconde des contraires. La Grèce inve
292
tralisées : elle poussera l’ordre et la stabilité
dans
l’uniformité universelle jusqu’à l’irrémédiable et dangereux ennui, j
293
la contradiction au cœur de l’être, et la traduit
dans
l’énoncé de ses dogmes fondamentaux : la Trinité transporte en Dieu l
294
nt : entre leurs triomphes alternés, elles durent
dans
l’ombre de l’histoire, dans la tradition, dans les livres, et dans l’
295
lternés, elles durent dans l’ombre de l’histoire,
dans
la tradition, dans les livres, et dans l’inconscient collectif. Elles
296
nt dans l’ombre de l’histoire, dans la tradition,
dans
les livres, et dans l’inconscient collectif. Elles agissent toutes, s
297
’histoire, dans la tradition, dans les livres, et
dans
l’inconscient collectif. Elles agissent toutes, sans exception, dans
298
collectif. Elles agissent toutes, sans exception,
dans
la vie des hommes d’aujourd’hui. Un seul exemple : le dogme de la Tri
299
énine avec les conséquences que l’on sait, jusque
dans
l’existence quotidienne de 700 millions de Chinois qui se croyaient c
300
hènes, de Rome et de Jérusalem, viennent confluer
dans
le haut Moyen Âge la source germanique et la source celtique, la prem
301
ionniste, ou de blasphème, comme ce serait le cas
dans
les sociétés primitives, dans les États totalitaires, ou dans l’Inde
302
me ce serait le cas dans les sociétés primitives,
dans
les États totalitaires, ou dans l’Inde religieuse. Le goût de différe
303
iétés primitives, dans les États totalitaires, ou
dans
l’Inde religieuse. Le goût de différer, si peu que ce soit, est si ch
304
cet homme étrange qui se manifeste comme Européen
dans
la mesure précise où il doute qu’il le soit, et prétend au contraire
305
versifiée, je répondrai que la solution se trouve
dans
les termes mêmes du problème ainsi formulé : car l’unité différenciée
306
renciée se traduit tout naturellement par l’union
dans
la diversité, et cette forme d’union porte un nom bien connu dans l’h
307
é, et cette forme d’union porte un nom bien connu
dans
l’histoire des régimes politiques, c’est de toute évidence : fédérali
308
uffisante pour garantir leur concurrence féconde,
dans
la paix. Je ne vois pas d’autre réponse imaginable au défi que l’Hist
309
ponse imaginable au défi que l’Histoire nous pose
dans
les termes les plus précis et sans échappatoire possible désormais :
310
à expliquer, c’est que rien n’ait encore été fait
dans
ce sens, depuis près de vingt-cinq ans qu’on nous déclare, avec Churc
311
ngt-cinq ans qu’on nous déclare, avec Churchill —
dans
son fameux discours de Zurich — qu’il n’y a pas une minute à perdre !
312
humaine aux seules décisions de bureaux installés
dans
une seule capitale, et interdire toute allégeance des citoyens à des
313
’un mythe, il faut choisir. Pour la première fois
dans
son histoire, l’homme se voit aujourd’hui en situation de choisir lib
314
e narguer ces frontières sur terre, sous terre et
dans
les airs, et de ne pas perdre une occasion de faire voir à quel point
315
e de tout ce qui touche à l’État-nation : néfaste
dans
la mesure où il est encore réel, inexistant quand on voudrait compter
316
aquelle ne saurait être positive, me semble-t-il,
dans
tous les pays à la fois…) ne sont pas le type même de faux problèmes,
317
taine, c’est que les États-nations n’existent pas
dans
l’histoire de la culture, et que les « cheminements de l’esprit » don
318
traversent leurs frontières sans les apercevoir :
dans
ce plan, elles n’existent pas. Il n’y a pas de « cultures nationales
319
n’y a que des divisions tout arbitraires opérées
dans
l’ensemble vivant de la culture européenne. Et les diversités que nou
320
t qu’il nous faut bannir du vocabulaire politique
dans
une Europe fédérale, au seuil de l’ère du monde uni. Voilà donc le mo
321
tes. La réponse à la contestation de la jeunesse,
dans
le monde entier, ne relève pas de l’économie, et encore moins de la p
322
questions que vous avez bien voulu me poser : —
Dans
une Europe fédérée telle que vous la concevez, chaque État peut-il co
323
tion d’« helvéticité » existe-t-elle ? Et si oui,
dans
le cas particulier qui nous préoccupe, cette « helvéticité » est-elle
324
ttitudes réelles de ceux qui les invoquent. C’est
dans
cet esprit que je vais esquisser une réponse. Le beurre et l’argent
325
rontières économiques et intégrer nos entreprises
dans
une économie concertée à l’échelle continentale (comme peuvent le fai
326
étrangers, cet argument se détruit lui-même : car
dans
une Europe intégrée, il n’y a plus « d’économie suisse », il y a seul
327
oître, cela revient, paradoxalement, à s’enfermer
dans
un concept d’économie « nationale », par définition non intégrée. On
328
sent peu de traces de leur passage sur notre sol,
dans
nos cités et dans nos mœurs. Je n’en dirais pas autant d’une industri
329
de leur passage sur notre sol, dans nos cités et
dans
nos mœurs. Je n’en dirais pas autant d’une industrie dont l’essor déf
330
éaliser, alors je dis : votez pour, votez contre,
dans
les deux cas vous aurez tort, car l’enjeu véritable est au-delà et ne
331
e, 2 juin 1970, p. 16. aw. L’article prend place
dans
un numéro spécial annexé à cette édition, sur « Les travailleurs étra
332
r sur notre double question — intégrité de l’État
dans
l’Europe fédérée et notion d’une “helvéticité” menacée ? — Denis de R
333
Iseut, c’est la France, et il est près de le dire
dans
plus d’une page de ses Mémoires, et pas seulement dans ces célèbres p
334
plus d’une page de ses Mémoires, et pas seulement
dans
ces célèbres premières phrases où il l’a peinte « telles la princesse
335
rs exemplaires ». Il l’a longtemps aimée de loin,
dans
son exil. Il l’a délivrée de haute lutte en terrassant le monstre, qu
336
n ne peut mieux définir le régime général d’union
dans
la diversité qu’il admirait dans notre Suisse. Quant à la participati
337
général d’union dans la diversité qu’il admirait
dans
notre Suisse. Quant à la participation qu’il demandait, c’est le mot
338
e même de l’ère nouvelle, qui est la région. Mais
dans
la page si belle qui règle ses obsèques, c’est Tristan qui revient da
339
qui règle ses obsèques, c’est Tristan qui revient
dans
sa pleine stature : écartant les barons et le Pays légal, il ne veut
340
clé de la caisse. Nulle part peut-être mieux que
dans
ses « jeux » n’a régné l’essentiel terrorisme qu’entretenait le surré
341
. Ils ont même inventé la notion de l’engagement,
dans
les années 1930… Elle était vraie, mais elle n’expliquait rien. Quand
342
la réalité. Nietzsche a dit cela on ne peut mieux
dans
Aurore : « Toutes les choses qui vivent longtemps sont peu à peu tell
343
urd’hui de reconstituer l’innocence de mes débuts
dans
l’écriture. Écrire est une démangeaison que l’on calme en grattant d
344
. C’est aussi un effet du besoin d’imiter ce qui,
dans
un poème ou une pensée, vient d’éveiller en vous une émotion : pour l
345
as que ce besoin à l’état brut ne continue d’agir
dans
mes écrits, mais il n’est plus seul discernable, tout mêlé qu’il se t
346
iture, qui est ma manière d’enregistrer la poésie
dans
l’existence. Un paysage me met en quête d’une mélodie, d’un contrepoi
347
ma fin, qui est de me former sur une pensée vécue
dans
l’écriture. Au terme de mes livres, où figure le mot fin et juste au-
348
la Suisse à l’étranger, pendules à coucou, trous
dans
le gruyère, secret des banques, et les arts réduits, paraît-il, à cel
349
Combien de nos compatriotes interrogés au hasard
dans
la rue seraient capables de le dire ? Alors on court interviewer des
350
édéralisme. Elle n’est rien qu’un régime d’union.
Dans
leur très grande majorité — 98 % exactement — les six millions de Sui
351
autres. La Suisse est une authentique fédération
dans
la mesure où elle s’est formée par la libre association de communes r
352
pautés et d’anciens baillages libérés, solidaires
dans
leur volonté d’autonomie ; et à cette fin, décidant la mise en commun
353
au de l’Europe. La réalité proprement suisse
Dans
la mesure où j’adhère à cette formule d’union je me considère comme S
354
s’y perdre ? — C’est oublier ce qu’est la Suisse.
Dans
une Europe unie, loin de se perdre, elle se retrouverait agrandie, pr
355
perdre, elle se retrouverait agrandie, prolongée
dans
l’espace et le temps, au-delà de ce qu’elle est aujourd’hui, qui est
356
reuses ? Ceux qui ont peur que la Suisse se perde
dans
une Europe fédéraliste montrent par là qu’ils ne savent pas ce qu’est
357
ura pas vécu en vain, ni sans gloire. S’évanouir
dans
le succès de notre idée et d’une formule d’union qui est notre raison
358
que nous puissions souhaiter en tant que Suisse ?
Dans
l’Europe des régions que j’appelle et prépare, dans l’Europe des foye
359
ns l’Europe des régions que j’appelle et prépare,
dans
l’Europe des foyers rayonnants sans frontières, rien ne nous empêcher
360
’agit d’une interview de M. Raymond Aron, publiée
dans
la Gazette de Lausanne des 3-4 juillet. (Réd.) ba. Rougemont Denis
361
on — à desservir la bonne réputation de notre ami
dans
un pays égalitaire. Aujourd’hui je ne reculerai plus, les jeux sont f
362
is non sans malice, et ce qu’il faut d’arbitraire
dans
les jugements, lucide avec plus de mélancolie que de cynisme, plus de
363
tion des Méfaits, soit qu’ils se sentent attaqués
dans
leur conscience professionnelle, soit qu’ils jugent, eux, que votre t
364
res d’instituteurs qui souffrent d’être paralysés
dans
le système actuel, et qui me disent : « Merci, vous nous vengez. » Vo
365
cole primaire, jusqu’à l’âge de 12 ans, à Couvet,
dans
le Val-de-Travers, et le Collège latin à Neuchâtel. Ensuite, par le b
366
’école un poids déterminant, presque totalitaire,
dans
la formation des hommes… L’école publique a été jusqu’à présent le mo
367
l’école militarisée au service de l’État-nation.
Dans
le système actuel, il serait pratiquement impossible de déscolariser
368
tre une des branches principales des programmes —
dans
ces dimensions-là. Passer de la région à l’Europe et au monde au mome
369
t le même paysage, les mêmes hommes. On y circule
dans
tous les sens… Cette idée de l’Oural-frontière est si absurde, et si
370
t-à-dire un instrument de trahison. Vous écrivez,
dans
la Suite des Méfaits : « On ne changera pas l’école sans changer l’Ét
371
iveaux à la fois. Que faire au niveau des États ?
Dans
toutes les discussions que j’ai avec les officiels, on me répète : «
372
ent nouvelles… ce qui est pratiquement impossible
dans
notre culture. Il faudrait, au minimum, une volonté générale de sorti
373
… Aucune place ne lui est faite — et pour cause —
dans
nos programmes. Moi, j’ai appris à lire hors de l’école, avec ma sœur
374
nt, et en cachette. J’avais 5 ans. Je cite aussi,
dans
les Méfaits , l’exemple de Benjamin Constant. À 5 ans, il a appris l
375
ous forme de jeu9. Peut-être l’évolution en cours
dans
la plupart des écoles européennes donnera-t-elle lieu à la révolution
376
ravail collectif, pour développer le sens social.
Dans
le premier cas, comme vous le dites, l’élève pourra « trotter à son p
377
eut à travers les programmes, bride sur le cou ».
Dans
le second, il faudra bien que l’élève le plus rapide attende que le p
378
une école comme celle des amish, dont vous parlez
dans
les Méfaits 10, et dont vous dites qu’elle ressemble à ce que demande
379
e. Il s’agit de mettre en relation des éléments —
dans
le cas européen, des régions — qui aient chacun leur autonomie, leurs
380
stème est cohérent. Vous en trouverez les racines
dans
la théologie, dans l’image du Christ — Jésus à la fois Dieu et homme.
381
Vous en trouverez les racines dans la théologie,
dans
l’image du Christ — Jésus à la fois Dieu et homme. La plupart des dév
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la fois Dieu et homme. La plupart des déviations,
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la doctrine chrétienne, viennent de ce qu’on a tendu soit à confondre
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ue l’existence simultanée du divin et de l’humain
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le même être est difficile, voire impossible à concevoir. Mais cela n
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000, comme le dit le titre de mon dernier article
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Civisme européen 11. Mais il est clair que, seule, la bonne volonté d
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x bouts à la fois, alors peut-être… Le principal,
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tout ce que je vous ai dit, c’est ceci, je le répète : il faut appren
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, effectivement, la tension peut devenir conflit,
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ce sens-là, par manque d’harmonie ou d’équilibre. Et c’est parfois in
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ondition même de la vie. 9. Benjamin Constant,
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le Cahier Rouge, raconte que son premier précepteur, un Allemand, ava
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s grecques. Puis nous commençâmes un dictionnaire
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lequel chaque mot français était traduit d’un mot grec. Tout cela se
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n mot grec. Tout cela se gravait merveilleusement
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ma tête, parce que je m’en croyais l’inventeur… » 10. « … une classe
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et l’auto. » 11. « Le sort de l’an 2000 se joue
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nos écoles », Civisme européen, Genève, mars 1972, publié par le Cent
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é Denis de Rougemont, en 1929, à l’âge de 22 ans.
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ce pamphlet d’une soixantaine de pages, l’auteur se livrait à un érei
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t de conditionner les esprits des futurs citoyens
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le sens voulu par l’État, en inculquant le conformisme et en détruisa
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l’école n’a pas changé.” Et l’auteur de retrouver
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une série d’écrits tout récents l’essentiel de ses critiques quadragé
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centre du monde se situe réellement quelque part
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les airs au-dessus du Léman, à mi-hauteur du grand vignoble de Lavaux
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n’êtes jamais vraiment venu, n’avez jamais existé
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ce lieu. Tout ce qui touche à un centre et tout ce qui respire dans l
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ce qui touche à un centre et tout ce qui respire
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la grâce de son rayonnement revêt une importance rapidement fabuleuse
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? Les maxima contradictoires, toujours à l’œuvre
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toute chose humaine, sont ici comme ailleurs la qualité de la vie et
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ent ceux qui pensent court et bas et nous jettent
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la pollution au nom de la rentabilité, mais ceux qui font passer avan
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nucléaire : une mise au point (28 juin 1984)bg
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votre numéro du 13 juin, M. Ph. Barraud rend compte, très largement,
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» — « préparent l’avènement du dirigisme marxiste
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notre pays » et préconisent en réalité « une société policière … cent
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» avec « intervention de la Confédération jusque
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nos cuisines et salles de bains. » Je n’ai pas à entrer en discussion
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emière citation, pronucléaire, doit être replacée
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son contexte historique : elle remonte en effet à 1958 — et non pas 1
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anisme »12, une conférence dont voici le début :
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cette même salle, à cette même place, au mois de juin 1958, il y a do
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me à 180°, comme on a cru pouvoir me le reprocher
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la presse de cette ville. Et c’est cela, précisément, qui m’autorise
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en France ! J’en donne ici la preuve irréfutable.
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la revue économique Investir, en mars 1975, M. Jean-Claude Leny, dire
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peu nombreuses, donc de grande taille, implantées
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des sites ad hoc et exploitées de façon quasi militaire 14. M. Desme
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océdés soit une bonne cause ? 12. Texte complet
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le volume FACT 79, Lausanne 1980, Éditions Georgi, p. 17 et 18. 13.