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au totalitarisme russe, fort bien. Mais qu’on ne
dise
pas : Luther mène à Hitler. C’est une sottise et une mauvaise action,
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était écrit en connaissance de cause, je puis le
dire
, puisqu’il était signé par Émile Vandervelde, ancien président de la
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ons bien que nous sommes tous atteints. Quelqu’un
disait
: si Paris est détruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen. La V
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lpestre (14 février 1941)c Personne ne m’avait
dit
que New York est une île en forme d’un gratte-ciel couché. C’est la v
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et d’autostrades surélevées. Personne ne m’avait
dit
, non plus, que New York est une ville alpestre. Je l’ai senti le prem
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n de son champ. En passant au carrefour, il s’est
dit
: Peut-être est-elle à Mandres ; c’est donc jour de marché. Il a écri
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ur Denis de Rougemont, de passage en Europe, nous
dit
… [Entretien] (4 mai 1946)f g Monsieur, quel bon vent vous amène ?
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r ce mot de civilisation pour un peuple si neuf ?
Disons
que leur conception de la vie est différente. C’est une question de m
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s quotidiens. Ils n’ont pas de culture proprement
dite
, mais bien une civilisation scientifique, non exempte d’un certain pé
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s, il est indéniable que ces derniers, quoi qu’on
dise
, sont beaucoup plus « sérieux ». L’Amérique est du reste un pays si v
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ur Denis de Rougemont, de passage en Europe, nous
dit
… », Gazette de Lausanne, Lausanne, 4 mai 1946, p. 3. g. Ces propos,
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e voit chargé d’office de ma défense. Que va-t-il
dire
? Il n’hésite pas : il dit que j’ai fait comme Oltramare, notre infai
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défense. Que va-t-il dire ? Il n’hésite pas : il
dit
que j’ai fait comme Oltramare, notre infaillible führer suisse. On lu
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plus vieille démocratie du monde. Jugez donc ! et
dites
avec moi que nous l’avons échappé belle ! Et que le désordre tolérabl
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lleure preuve de l’urgence de notre congrès. Elle
dit
tout haut ce que pensent des millions. Et elle le dit sans précaution
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tout haut ce que pensent des millions. Et elle le
dit
sans précautions, avec la calme outrance de la désillusion. Elle dit
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s, avec la calme outrance de la désillusion. Elle
dit
deux mots : trop tard. D’autres nous disent : trop tôt… Entre ceux qu
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on. Elle dit deux mots : trop tard. D’autres nous
disent
: trop tôt… Entre ceux qui parlent comme vous, et ceux qui nous repro
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aissera plus le temps d’être prudents. Trop tard,
dites
-vous. « L’Europe n’existe plus ». Les Russes et les Américains vont l
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s, si c’était vrai, vous ne pourriez plus même le
dire
, et cela pour des raisons que vous avez bien connues… Or non seulemen
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vous avez bien connues… Or non seulement vous le
dites
, vous l’écrivez, mais encore on va l’imprimer, puisque votre lettre e
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les sources mêmes de leur révolte. Vous allez me
dire
: « Ce n’est qu’une survivance. En réalité, les jeux sont faits. Le d
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s n’y croyez sans doute pas plus que moi. Et vous
dites
: « Ou bien un enfant… » Nous voici dans le temps de l’Avent, dans le
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traduction. Car l’Évangile dans le texte original
dit
simplement : Paix sur la terre, bonne volonté (de Dieu) envers les ho
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s, pour ne prendre que cet exemple. Mais qu’on ne
dise
pas qu’elles sont trop petites pour que s’y développent à foison des
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ition géographique équitable — ce qui n’est, soit
dit
en passant, qu’une parodie du vrai fédéralisme — c’est tout cela qui
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urtout lorsqu’il s’agit de fédéralisme ! Me faire
dire
que « tout le secret du fédéralisme » réside dans l’art de distinguer
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mieux en restant… anarchique, c’est donc me faire
dire
une sottise, dont je suis heureux de ne pas être l’auteur. Voici mon
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nt, il n’est pas difficile de l’établir. Quand je
dis
que l’Europe est d’abord une entité culturelle, ou que son unité la m
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industriel, ouvrier, paysan ou politicien, je me
dis
que quelque chose ne marche pas. C’est alors que j’accepte de prendre
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iculières, d’autant plus nous connaissons Dieu »,
disait
Spinoza. C’est là le vrai sens, et le seul possible, de ce qu’on a no
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tion harmonieuse de la technique à l’homme. C’est
dire
que l’union économique appelle une union politique, qu’on ne peut sou
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a distance et la solitude. Un VIP2 de New York me
disait
l’autre jour : « Toutes les personnes de mon espèce s’arrangent pour
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chent, vous n’êtes plus jamais seuls. » Je lui ai
dit
qu’il exagérait, qu’il y avait encore en Europe des refuges à peu prè
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r je comprends assez mal. Better red than dead, a
dit
le pacifiste Bertrand Russell. (Plutôt rouges que morts.) À quoi mon
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gauche » et dont plusieurs se demandent, m’a-t-on
dit
, si l’URSS ne détient pas les clés de l’avenir du monde uni, je leur
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jamais fait de ma vie autant de mathématiques, me
dit
ce dernier, c’est le langage commun que nous avons trouvé, entre nos
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s mécènes ? 2. VIP : Very important person. Se
dit
de quelques centaines de responsables de la vie américaine, très conn
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alaisan. « Entre nous, nous sommes racistes », me
disait
-il un jour — provocateur ! Il aurait sans nul doute échoué dans son «
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retient ? Écoutez Nietzsche : « Je veux que tu me
dises
ta pensée maîtresse, et non que tu t’es échappé d’un joug. » w. Ro
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s… “J’ai lu votre bouquin sur la bombe atomique”,
dit
le père de la Relativité universelle. « Voulez-vous passer la soirée
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s plus sensationnelles. Quelque chose m’inquiète,
dis
-je. L’Amour et l’Occident vous a valu de beaux triomphes. Les hypot
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e j’appelle son animisme. Les musiciens (comme le
dit
Ansermet), les peintres, les écrivains refusent de donner forme à l’i
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s pas sans reconnaissance l’homme capable de nous
dire
savamment, certes, mais avec une fougue et une simplicité devenues ra
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contestations, de créations et de formes de vie —
disons
d’un mot : par sa culture, qui a fait littéralement le tour du monde.
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se perdent dans les nuées de l’inconcevable. Mais
dire
que tout langage commun se perd, entre les branches sans cesse multip
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branches sans cesse multipliées du savoir, c’est
dire
que la commune mesure d’une civilisation est en train de s’évanouir —
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ire, sont vivants aujourd’hui. Et Louis Armand me
disait
un jour : si vous et moi, dans nos années d’études, il y a 30 à 35 an
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version à l’unité »…). Toute l’évolution que j’ai
dite
conduit inévitablement à la confusion des langages, dissous en termin
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qu’en croissant, sous la double pression que j’ai
dite
: toujours plus de matières à enseigner à un nombre toujours plus gra
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ver obligée d’entrer dans un dialogue actif avec,
disons
, la psychologie au sens large, pour jeter les bases d’une science bea
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leurs implications jusqu’alors inaperçues. C’est
dire
que l’œuvre de synthèse qu’exige l’état présent de notre culture et d
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loin derrière, ou même en queue de liste. Je n’en
dis
pas plus sur ce point : dans les petits pays, tout est petit, y compr
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vec force en toute indépendance d’esprit, peut-on
dire
que ces traits composent une personnalité typiquement suisse ? Je con
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que le « dictateur… ». (Mais j’allais oublier de
dire
que « C.J.B. », l’homme dont la stature est imposante, est aussi un c
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er parmi les siens, « réuni à son peuple », comme
dit
la Bible. C’est là que je l’avais surpris un jour en plein travail —
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vu dans sa réalité et nous n’avions presque rien
dit
qui vaille entre deux hommes. Mais ce jour-là, il triturait une mince
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e de terre et se plaignait — « c’est l’enfer ! »,
disait
-il. De la matière fuyait entre ses doigts, s’effilait et refusait de
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vergence heureuse ! À quelques jours de là, il me
dit
souhaiter que nous puissions désormais nous rencontrer « mécaniquemen
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dans le défi qui rejoignait l’Inquisition… Il me
dit
ce soir-là qu’il avait découvert au fond de l’échoppe d’un cordonnier
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quelques jeunes femmes assez fantasques qu’on eût
dit
nées des comédies de Shakespeare. On se rencontrait chez l’un ou l’au
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des ouvriers, de l’utopie phalanstérienne. On eût
dit
qu’il était le premier à découvrir ce jeune auteur d’avant-garde ! «
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l tenait pour l’ancêtre des jansénistes. Nous lui
dîmes
qu’il y avait là-dessus des bibliothèques ; il n’en crut rien, visibl
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marche lentement à pas de rêve. « Je pensais, me
dit
-il, à la religion qu’il faut absolument fonder, et pourquoi ne pas la
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ations déliées mais fort précises, car elles nous
disent
très bien de quoi parle ce livre4 mais aussi comment il en parle. Et
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elle, elle pourra tour à tour l’aliéner (comme on
dit
) ou le rassurer sur lui-même, mais finalement elle n’aura pas contami
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e. (Ils ravissaient Valéry Larbaud, et c’est tout
dire
.) Cette suite d’une quarantaine de portraits-souvenirs, de rencontres
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monde des lettres et celui de l’action — et l’on
dirait
ici qu’un nouveau livre se propose — quelques événements silencieux e
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s gens et jeunes filles d’aujourd’hui, j’aimerais
dire
qu’un tel livre transmet quelque chose qui n’a pas de prix : les secr
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a littérature. Et tout le reste est linguistique,
dirait
Verlaine s’il revenait parmi nous. 4. Retours et images, Éditions
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ices. Nous étions frappés par l’anarchie des pays
dits
démocratiques et par les réactions massives des pays totalitaires. No
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connaissait pas. Pour marquer une différence, je
dirai
que l’on trouvait, chez Esprit plus de méfiance pour les réalités sci
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olution quant à votre conception de l’Europe ? Je
dirai
que dans ces journaux, qui ne sont pas des mémoires et se tiennent à
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ard), et chacun d’affirmer qu’il l’avait toujours
dit
… Sans plus de précautions, et pour faire court, je condenserai en que
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, lettres et sciences nécessaires aux professions
dites
libérales. (Quelques champions étudient les sept arts, et réussissent
76
’une quantité variable d’écoles professionnelles,
dites
facultés, destinées à former des avocats, des dentistes, des ingénieu
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ême État. À part cela, elles n’ont plus rien à se
dire
, ni au fond rien à faire ensemble. 3. L’Université au vrai sens du te
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tés : elle aurait pour fonction de chercher et de
dire
le Sens de la société. Il se pourrait qu’au nom du Sens, elle soit am
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nt déboucher sur un job. Elle doit donc, comme le
dit
un de nos magistrats, « favoriser une meilleure connaissance des débo
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Présence au monde et à soi-même conjointement »,
disais
-je en 1932. Mais on a glissé depuis lors à un sens partisan ou milita
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u terme. Mon sens était plutôt poétique, si j’ose
dire
, moral, philosophique et religieux. De l’intime à l’ultime, il suppos
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n dans la cité ? ⁂ Responsable est celui qui peut
dire
, dans une situation donnée : j’en réponds ! Mais de quoi l’écrivain c
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s’il le pouvait. Cela comporte : donner réponse,
dire
la réalité du monde nouveau que la révolte obscurément postule, car s
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roles de poète, paroles de prophète, c’est autant
dire
de fondateur. Ce que l’écrivain doit au monde et à l’événement, c’est
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ibilités de fraternité universelle : « Désormais,
disait
saint Paul, il n’y a plus ni Juifs ni Grecs. » Cette responsabilité d
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dans l’escalier de la NRF Henry Michaux, qui me
dit
en s’arrêtant sur le dernier palier : « Est-ce que vous sentez toujou
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dre par un opuscule. « Ah ! je suis bien déçu, me
disait
-il un jour. Je me suis appliqué à relire Cicéron dans l’espoir de le
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de se libérer de ses origines protestantes. » Je
dis
: « Pourquoi ne pas les assumer ? » (Bien sûr qu’à cela, du moins, il
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ous, jeunes auteurs de l’entre-deux-guerres ! Que
dirai
-je de plus aujourd’hui ? J’aurais aimé pouvoir parler de l’écrivain e
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fonde sur le crime et la merveille. « La poésie,
dit
-il, a pour cela ses moyens, dont les hommes sous-estiment l’efficacit
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de l’eau toute une civilisation qui sombre. Je ne
dis
rien d’Alerte : la poésie lui semble chose si grave qu’il a pris le p
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entés jadis de distraire d’honnêtes gens. (Ils le
disaient
du moins.) Les plus modestes de nous attendent une religion, une mora
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ffisait, nous ses amis (mais avons-nous su le lui
dire
assez…) de pouvoir admirer, en lui, la parfaite élégance du courage s
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sera seule capable de réaliser leur vision. On me
dira
peut-être aussi que je radicalise indûment l’antithèse État-nation /
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ondes de la propagande et les grandes contagions
dites
idéologiques. Elles empêchent simplement de bien traiter ces problème
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blèmes, résultant de la seule fiction d’économies
dites
nationales, qui ne correspondent à rien d’économique. Mais ce que je
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causes mêmes de sa division ! Pourquoi ne pas le
dire
ouvertement ? Tous les sondages d’opinion montrent qu’on vous suivrai
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ation exprimera l’unité millénaire de sa culture.
Dira-t
-on que ce programme est révolutionnaire ? Il l’est, bien sûr : on ne
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du continent peut en offrir le modèle. Si l’on me
dit
maintenant que c’est une utopie que de vouloir dépasser l’État-nation
100
rt de ceux qui viennent de le découvrir. Ils nous
disent
: « À l’heure où il n’est question que de s’ouvrir à l’Europe, pourqu
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re sol, dans nos cités et dans nos mœurs. Je n’en
dirais
pas autant d’une industrie dont l’essor défigure nos paysages, détrui
102
uence et ne s’engage pas à les réaliser, alors je
dis
: votez pour, votez contre, dans les deux cas vous aurez tort, car l’
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ou seulement de voter son exil. Mais j’ai tort de
dire
France : il s’agit des Français, et de Gaulle a toujours distingué.
104
Son Iseut, c’est la France, et il est près de le
dire
dans plus d’une page de ses Mémoires, et pas seulement dans ces célèb
105
l choisit de lier son sort. Un suicide politique,
dirent
les observateurs. Mais ici le personnage prend ses vraies dimensions
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tragique malentendu entre « de Gaulle », comme il
disait
, et cette Europe qui l’eût plébiscité comme un second Charles le Gran
107
act avec le mystère brut, la réalité. Nietzsche a
dit
cela on ne peut mieux dans Aurore : « Toutes les choses qui vivent lo
108
e pour exposer, pour convaincre ou émouvoir, pour
dire
quelque chose à quelqu’un, au public d’une revue littéraire ou à tout
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que l’on écrit par pure envie d’écrire. Et je ne
dis
pas que ce besoin à l’état brut ne continue d’agir dans mes écrits, m
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lon ce vers d’Hugo qui m’amusera sans fin : Vous
dites
: Où vas-tu ? Je l’ignore et j’y vais ! J’y vais par l’écriture, q
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gés au hasard dans la rue seraient capables de le
dire
? Alors on court interviewer des étrangers : quelle est à leurs yeux
112
eul des autres cantons n’a jamais adhéré au Pacte
dit
du Grütli, qui ne porte que trois signatures. Mais alors, si nous fêt
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, bornées par le hasard des armes. Mais alors, me
dit
-on, si la fédération s’étend de proche en proche à l’Europe tout enti
114
les vrais Suisses. « Et s’il n’en reste qu’un… »,
disait
Victor Hugo, reprenant un vers de Corneille. 8. Il s’agit d’une in
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’être paralysés dans le système actuel, et qui me
disent
: « Merci, vous nous vengez. » Vos critiques semblent s’adresser surt
116
ngera pas l’école sans changer l’État. » Est-ce à
dire
que l’État doit changer l’école, ou que l’école doit former ceux qui
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les officiels, on me répète : « Tout ce que vous
dites
là est bien beau, mais on voit que vous n’avez pas affaire à la réali
118
e sens social. Dans le premier cas, comme vous le
dites
, l’élève pourra « trotter à son pas, galoper s’il le peut à travers l
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ont vous parlez dans les Méfaits 10, et dont vous
dites
qu’elle ressemble à ce que demande Illich ? Une école comme celle des
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nt eux qui feront l’Europe de l’an 2000, comme le
dit
le titre de mon dernier article dans Civisme européen 11. Mais il est
121
t-être… Le principal, dans tout ce que je vous ai
dit
, c’est ceci, je le répète : il faut apprendre à penser par antinomies
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toute chose. » Plutôt que « guerre » il faudrait
dire
« conflit ». À quoi je préfère encore le mot « tension », car on asso
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on lente”. La fonction de l’instruction publique,
disait
-il, était de conditionner les esprits des futurs citoyens dans le sen
124
à entrer en discussion avec un directeur qui n’a
dit
que ce qu’il devait dire pour défendre les intérêts de sa compagnie ;
125
e en effet à 1958 — et non pas 1964 comme vous le
dites
— date à laquelle l’expérience des centrales nucléaires et de leurs p
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Ce n’est pas nous, mais ceux de son bord qui ont
dit
cela. Quant à prétendre que mon idéal serait l’État marxiste omnipote