1
érisme et sur ses causes. On voudrait rappeler qu’
en
telle matière, tout jugement massif manque de sérieux, et traduit que
2
lique ; que son mouvement s’est développé d’abord
en
Bavière, pays catholique ; que la doctrine de Luther, là où elle a tr
3
a triomphé sans résistance notable, c’est-à-dire
en
Scandinavie, n’a pas conduit au national-socialisme, mais plutôt au p
4
mais plutôt au pacifisme et au désarmement (sauf
en
Finlande), ce qui est peut-être déplorable, mais ce qui n’est pas abs
5
pasteur Niemöller, vrai descendant de Luther, est
en
prison. 2. Les socialistes et beaucoup de démocrates affirment : Hitl
6
été trompée par ses chefs. Un séjour d’une année
en
Allemagne, de 1935 à 1936, m’a conduit à des conclusions fort différe
7
rien. L’un d’entre eux me déclarait même que tout
en
détestant les chefs nazis, « il se ferait tuer pour Hitler », car l’a
8
us tard, le pacte hitléro-stalinien la présentait
en
termes officiels. 3. M. Maurice Muret, dans la Gazette du 27 avril a
9
aveuglement des bourgeois qui s’obstinèrent jusqu’
en
septembre 1939 à voir dans l’hitlérisme « un rempart contre le marxis
10
ntre le marxisme » ! (Certains, que je connais, n’
en
ont pas encore démordu.) Après tout, les socialistes français que cri
11
ndons défendre le christianisme, agissons d’abord
en
chrétiens, et commençons par dénoncer non les erreurs d’autrui, mais
12
, mais bien les nôtres. Surtout s’il se trouve qu’
en
fait, ce sont exactement les mêmes erreurs. 4. Si d’aucuns remontent
13
rs. 4. Si d’aucuns remontent à Luther, d’autres s’
en
vont chercher encore plus loin les racines de l’hitlérisme. M. Edmond
14
eints. Quelqu’un disait : si Paris est détruit, j’
en
perdrai le goût d’être un Européen. La Ville Lumière n’est pas détrui
15
e à son approche — Midas de l’ère prolétarienne —
en
fer tordu, en pierraille lépreuse. N’importe quel badaud d’un soir de
16
he — Midas de l’ère prolétarienne — en fer tordu,
en
pierraille lépreuse. N’importe quel badaud d’un soir de juin pouvait
17
Personne ne m’avait dit que New York est une île
en
forme d’un gratte-ciel couché. C’est la ville la plus simple du monde
18
signer, comme nous énumérons nos Alpes quand nous
en
contemplons la chaîne, et qui leur servent de repères pour se diriger
19
de cent étages. Et les blocs erratiques, débités
en
tranches, polis et luisants comme du marbre, ont été plaqués sur les
20
savanes qui firent reculer la frontière de décade
en
décade, à travers le Far West, jusqu’à ce qu’ils eussent rejoint les
21
oires urbains. Cet effort gigantesque se poursuit
en
silence à travers tout le continent. Personne n’en parle. On n’a pas
22
n silence à travers tout le continent. Personne n’
en
parle. On n’a pas eu besoin de changer de régime pour le réaliser. Le
23
s formes et couleurs. Sans relâche, ils croissent
en
gros plan et disparaissent en coup de vent, jusqu’à ce que l’œil s’éd
24
âche, ils croissent en gros plan et disparaissent
en
coup de vent, jusqu’à ce que l’œil s’éduque et se mette à déchiffrer
25
de touristes à 100 yards… Ferry-boat du Delaware
en
grève… Faites un détour par Philadelphie… Et arrêtez-vous à l’Hôtel F
26
grondement sourd des pneus qui mordent le béton.
En
cinq heures, nous aurons couvert les 400 kilomètres qui séparent le c
27
qui séparent le centre de New York de Washington,
en
traversant deux villes énormes : Philadelphie et Baltimore et l’estua
28
iladelphie et Baltimore et l’estuaire du Delaware
en
ferry-boat. La vitesse rétrécit l’espace américain ; les routes de la
29
Périgny… C’était bien ce nom-là ? Un long village
en
bordure de la route. D’un côté, les maisons dominaient une vallée, de
30
le sol, un grand cercle entourant une inscription
en
lettres capitales bien arrondies : martine je suis aux champs
31
Monsieur Denis de Rougemont, de passage
en
Europe, nous dit… [Entretien] (4 mai 1946)f g Monsieur, quel bon v
32
er. En outre, j’ai des éditeurs à voir à Paris et
en
Suisse. Et je serais rentré il y a un an déjà si les circonstances s’
33
circonstances s’y étaient prêtées. Êtes-vous venu
en
Suisse directement ? Oui, à part un arrêt de quelques jours à Paris.
34
e avec ces grands diables d’Américains ? Non, car
en
Suisse je n’ai rien éprouvé de semblable. À Paris c’était véritableme
35
. Puis-je vous demander où vous aviez vos assises
en
Amérique et quelles furent vos occupations durant le temps où la Suis
36
New York, à part les quatre mois que j’ai passés
en
Argentine à faire les conférences qu’impliquait ma mission. Je pensai
37
pensais alors regagner la Suisse, quand l’entrée
en
guerre des États-Unis me bloqua sur place. J’avais constaté que les c
38
s un très bon moyen de propagande. Les Américains
en
écoutent énormément, et les oublient le lendemain. J’ai donc écrit un
39
endemain. J’ai donc écrit un livre sur la Suisse,
en
collaboration avec Mme Maurice Muret, qui s’intitule Le Cœur de l’Eu
40
ulter, pour se renseigner sur notre pays, et il s’
en
vend encore régulièrement. J’ai été professeur — et le suis encore en
41
ièrement. J’ai été professeur — et le suis encore
en
titre — à l’École libre des hautes études, université française en ex
42
ole libre des hautes études, université française
en
exil dirigée à ses débuts par Maritain et feu Focillon, aujourd’hui p
43
ant destiné aux jeunes Américains. Je crois qu’on
en
a peu parlé en Suisse ? En effet. Qu’y enseigniez-vous ? J’avais une
44
jeunes Américains. Je crois qu’on en a peu parlé
en
Suisse ? En effet. Qu’y enseigniez-vous ? J’avais une chaire de philo
45
utant de commentaires, dans un bruit trépidant et
en
s’inspirant des directives des chefs locaux de Londres et des América
46
tres sur la bombe atomique (qui seront traduites
en
anglais, en danois, en hollandais, en espagnol), d’un style du genre
47
bombe atomique (qui seront traduites en anglais,
en
danois, en hollandais, en espagnol), d’un style du genre voltairien,
48
que (qui seront traduites en anglais, en danois,
en
hollandais, en espagnol), d’un style du genre voltairien, dans lesque
49
t traduites en anglais, en danois, en hollandais,
en
espagnol), d’un style du genre voltairien, dans lesquelles je montre
50
c une maison américaine qui a commencé par éditer
en
anglais La Part du diable et Les Personnes du drame . D’autres de
51
aucoup à la fois. Vous n’êtes plus l’intellectuel
en
chômage… Au contraire, je vais maintenant pouvoir me consacrer entièr
52
ombe atomique ? Non, et nul ne le sait, je crois,
en
Amérique. Mais une polémique ardente, sur l’opportunité de le livrer,
53
nre d’humour qui leur plaît, et ils ne font que s’
en
amuser. Si on les compare aux Français, il est indéniable que ces der
54
c’est là une de leurs grandes ressemblances (il y
en
a beaucoup) avec les Suisses. Non, plutôt que l’influence de la stand
55
veau intellectuel auquel les éditeurs contribuent
en
ne faisant de gros tirages que pour les ouvrages médiocres. Quand un
56
bons auteurs américains sont beaucoup plus connus
en
Europe qu’en Amérique. Ce qui est tout à notre honneur ! L’Europe res
57
américains sont beaucoup plus connus en Europe qu’
en
Amérique. Ce qui est tout à notre honneur ! L’Europe reste le contine
58
fructueuse et solide. Et, à ce propos, on a tort
en
Europe de craindre l’impérialisme américain. J’ai peur, quant à moi,
59
âtelois — que nous espérons n’avoir point trahies
en
les résumant — intéresseront vivement nos lecteurs. » f. Rougemont
60
ntretien] Monsieur Denis de Rougemont, de passage
en
Europe, nous dit… », Gazette de Lausanne, Lausanne, 4 mai 1946, p. 3.
61
ue provisoire, l’écrivain ayant laissé sa famille
en
Amérique où il la retrouvera cet automne. Il a bien voulu nous accord
62
en ? Ni moi non plus. C’est que ce raisonnement n’
en
est pas un, mais combine deux absurdités. 1. Si l’on admet avec cet a
63
sur la politique. Soit. Mais un avocat qui veut s’
en
tenir à la seule ressemblance des mots tombe dans le calembour juridi
64
is, pour les démocraties, donc pour la Suisse. Il
en
résulte à l’évidence que je faisais en Amérique exactement le contrai
65
Suisse. Il en résulte à l’évidence que je faisais
en
Amérique exactement le contraire d’Oltramare à Paris. Si Me Duperrier
66
le droit de juger toute cette affaire, mon livre
en
main, selon votre conscience de citoyens de la plus vieille démocrati
67
. Le texte est précédé du chapeau suivant : « Mis
en
cause de singulière manière au procès Oltramare par Me Duperrier, Den
68
uestions 1 et 2. — Nous avons tout ce qu’il faut,
en
Suisse romande, pour nourrir une littérature. Nous avons peut-être un
69
tiques ou financiers. Je ne sais trop s’il faut s’
en
plaindre. Tout cela se crée naturellement autour des « grands », et i
70
milieu où leur auteur est né, où il a grandi ? J’
en
vois si peu, et je trouve en revanche tant d’exemples éclatants des b
71
de Dante à Paul Claudel ou à James Joyce — que j’
en
viens à me demander si la condition normale du « bon écrivain » (j’en
72
cès d’une œuvre littéraire, il ne se répand point
en
lamentations. Au contraire : il préconise des remèdes énergiques. »
73
r nous est ôtée. » Venez donc à Lausanne, et nous
en
discuterons. (L’Europe existe encore, là où le dialogue existe.) Vous
74
parlez de la « dernière illusion de l’Europe ». J’
en
vois une autre, et votre lettre la traduit d’une manière émouvante. C
75
abîme d’angoisse, et calculons. Le tableau change
en
un clin d’œil. À l’ouest du rideau de fer, nous sommes 300 millions :
76
pour cent qui ne sont pas communistes. Une Europe
en
partie ruinée ? Mais elle relève déjà ses industries ; et l’URSS n’a
77
l’URSS n’a pas été traitée mieux qu’elle, qu’on s’
en
souvienne. Une Europe entre deux colosses ? Mais gardons-nous des fau
78
plus, que les nations de l’Europe sont solidaires
en
fait, pour le meilleur quand elles le reconnaissent, et pour le pire
79
à expliquer l’Europe aux masses, avec franchise,
en
termes simples et concrets. La vraie lutte pour l’Europe commence. El
80
ès européen de la culture, qui se tint à Lausanne
en
décembre 1949. Mon ami Duncan Sandys y prit part, il est vrai, en tan
81
thode menacent toute tentative de réveil culturel
en
Suisse romande : l’esprit de clocher et l’esprit d’administration. L’
82
t que de reconnaître que cela n’est pas possible,
en
plus d’un cas, il pousse à préférer des solutions médiocres, mais « b
83
déralisme réside dans l’art de distinguer, de cas
en
cas, ce qui marcherait mieux en étant centralisé et ce qui marcherait
84
istinguer, de cas en cas, ce qui marcherait mieux
en
étant centralisé et ce qui marcherait mieux en restant libre et dispe
85
ux en étant centralisé et ce qui marcherait mieux
en
restant libre et dispersé, voire anarchique. Il est clair que nos vil
86
ons pas que les cités qui ont fait la Renaissance
en
Italie, en Flandres ou en Bourgogne, étaient alors plus petites que n
87
les cités qui ont fait la Renaissance en Italie,
en
Flandres ou en Bourgogne, étaient alors plus petites que nos villes r
88
ont fait la Renaissance en Italie, en Flandres ou
en
Bourgogne, étaient alors plus petites que nos villes romandes actuell
89
ice un peu folle de jeunes gens qui se groupaient
en
écoles, autour d’un maître du métier ; secondement le sens de la dépe
90
et des sommes. Je crains que nous soyons encore,
en
Suisse romande, aux antipodes de ce climat d’excitation intellectuell
91
pas le fait de supprimer nos douanes qui mettrait
en
danger nos « raisons d’être » ! C’est bien plutôt le fait de ne plus
92
au de notre vie matérielle, de traiter la culture
en
mendiante, de refuser de la faire participer à une prospérité économi
93
ster sur la nécessité de sauvegarder à la fois et
en
pratique les droits de l’union et ceux des autonomies locales, les dr
94
dans l’art de distinguer ce qui marcherait mieux
en
restant… anarchique, c’est donc me faire dire une sottise, dont je su
95
déralisme réside dans l’art de distinguer, de cas
en
cas, ce qui marcherait mieux en étant centralisé, et ce qui marcherai
96
istinguer, de cas en cas, ce qui marcherait mieux
en
étant centralisé, et ce qui marcherait mieux en restant libre et disp
97
x en étant centralisé, et ce qui marcherait mieux
en
restant libre et dispersé, voire anarchique ». s. Rougemont Denis
98
de rappeler les vraies dimensions du problème, et
en
insistant sur ses aspects culturels et mondiaux. Je pars d’un raisonn
99
mondiaux. Je pars d’un raisonnement assez simple,
en
trois points : 1. L’union entre des peuples ne saurait se faire en gé
100
d’unir est d’abord une entité culturelle ; 3. Il
en
résulte que l’on ne doit et que l’on ne peut « faire l’Europe » qu’en
101
ne doit et que l’on ne peut « faire l’Europe » qu’
en
conformité avec le génie même de sa culture, qui est celui de l’union
102
ue des peuples, ne songent à s’unir que s’ils ont
en
commun certains traits qu’ils tiennent pour essentiels : leur union c
103
ents (4 % des terres du globe), et le plus pauvre
en
matières premières. Et un fait d’histoire : cette minuscule Europe a
104
s petit territoire. Quand ces diversités tournent
en
divisions, l’unité de base et la vitalité de l’ensemble sont en péril
105
l’unité de base et la vitalité de l’ensemble sont
en
péril. Alors paraît le besoin d’union. Les forces de division qui ont
106
qui ont risqué de la faire périr à deux reprises
en
1914 et en 1939, se résument dans le terme nationalisme. Elles sont,
107
squé de la faire périr à deux reprises en 1914 et
en
1939, se résument dans le terme nationalisme. Elles sont, elles aussi
108
me. Elles sont, elles aussi, d’origine culturelle
en
dernière analyse. Mais l’opinion publique et les élites responsables
109
me, hélas — a du bon, tant qu’il ne s’exagère pas
en
chauvinisme. Mais qu’est-ce que le chauvinisme ? C’est tout simplemen
110
n, puis avec le Marché commun des Six, provoquant
en
écho la Zone de libre-échange des Sept, la candidature britannique, e
111
as dépourvus d’arrière-pensées politiques. ⁂ Même
en
admettant que l’unification économique puisse suffire à « faire l’Eur
112
s. Il est concevable et faisable de les fabriquer
en
série au prix de l’éducation générale ou humaniste. C’est ce que fait
113
on des études, insistance sur la culture générale
en
sont les trois maximes principales. D’autre part, le dynamisme unique
114
de ses foyers créateurs, et dans les tensions qui
en
naissent. D’autant plus nous sommes d’un canton, d’un pays, d’un clim
115
er les procédés de la technologie. Elle se doit d’
en
transmettre aussi les modes d’emploi. Toutes les cultures traditionne
116
ction dans le monde, transformé par ses œuvres, s’
en
trouve désormais définie. L’Europe se doit et doit au monde de présen
117
isse, assurerait le degré d’union nécessaire tout
en
sauvegardant les autonomies et diversités qui ont fait notre culture
118
diverse, les conclusions suivantes me paraissent
en
découler : 1. Le Marché commun doit englober toutes les nations qui p
119
vilisation occidentale et les responsabilités qui
en
résultent pour les Européens. La Suisse est aussi bien placée que n’i
120
tralité perpétuelle, la Suisse se trouve défendre
en
fait une politique très légitime, mais liée au passé du continent, au
121
tionales que l’union, justement, entend éliminer.
En
invoquant au contraire son expérience fédéraliste, dans les conseils
122
évidence. Mais nous aurons perdu le droit de nous
en
plaindre. t. Rougemont Denis de, « L’Europe est d’abord une cultu
123
e évoquant les États-Unis et les traversant d’est
en
ouest se nomme Vents, et nul n’a compris ce pays s’il n’a pas découve
124
pères ont conquis la Prairie. Hors des hauts murs
en
falaises de brique ocrée de Manhattan, au-delà des faubourgs du Bronx
125
les voies sont larges, et la radio du bord éclate
en
mélodies accompagnées de bugles et de chœurs d’une euphorique nostalg
126
un programme et d’arranger des conférences. Je m’
en
remets au dieu du Hasard, dont l’autre face est l’Organisation : ce J
127
ependant que Maritain domine la pensée catholique
en
grand progrès, et que Karl Barth a restauré dans tous les séminaires
128
gnifie Coca-Cola, twist et voitures géantes, sont
en
retard d’une génération intellectuelle. (Note de 1962 : Paul Tillich
129
Allemagne enfin le redécouvre. Qui va le traduire
en
français ?) Mohawk trail La route américaine, de nouveau, une a
130
ndredi après-midi au lundi matin. J’ai une cabane
en
poutres (log cabin) près de la frontière du Canada, sans électricité
131
médite et je récupère. Je ne trouverais pas cela
en
Europe, toutes vos maisons se touchent, vous n’êtes plus jamais seuls
132
lui ai dit qu’il exagérait, qu’il y avait encore
en
Europe des refuges à peu près comparables. Mais j’ai dû dire : encore
133
euilles jaune vif et de larges bandes de gazons ;
en
retrait, des maisons de bois blanc d’un ou deux étages, régulièrement
134
comme des pièces d’or. Je ne sais rien qui égale
en
Europe la splendeur de l’indian summer aux villages de Nouvelle-Angle
135
e avenue sinueuse dans un parc aux prairies nues,
en
pente douce vers un bâtiment rouge. Parking sous de grands arbres aux
136
étudiantes sur un long divan, dans des fauteuils
en
demi-cercle, sur des chaises, ou sur la moquette. La plupart sont en
137
des chaises, ou sur la moquette. La plupart sont
en
pantalon et blouses de sport. Quelques-unes ont gardé leurs bigoudis,
138
rs girls manifestent leur intention de s’exprimer
en
levant un doigt discret ou un très long fume-cigarette. Elles parlent
139
que la réalité d’une activité humaine quelconque,
en
l’occurrence l’expression littéraire. Il est exclu de parler de senti
140
s grandes universités du monde : 36 000 étudiants
en
additionnant les divers campuses dispersés sur tout l’État. Ici, à Be
141
y rencontrer une bonne trentaine de professeurs,
en
tête-à-tête ou en groupe, déjeuner et dîner. J’arrive à 11 heures au
142
bonne trentaine de professeurs, en tête-à-tête ou
en
groupe, déjeuner et dîner. J’arrive à 11 heures au campus, pour mon p
143
nnonce au concierge et j’attends dans un corridor
en
lisant les panneaux d’annonces. Soudain, mon nom en très grosses lett
144
lisant les panneaux d’annonces. Soudain, mon nom
en
très grosses lettres sur une affiche. « À 3 heures, dans la Salle de
145
côte à l’autre, mais c’est vraiment tout ce que j’
en
sais. La série de mes rendez-vous commence quelques secondes après, j
146
rappelle que c’est l’Europe qui a fait le monde,
en
créant les moyens de relier les continents et en formulant les valeur
147
en créant les moyens de relier les continents et
en
formulant les valeurs d’où résulte le concept de genre humain. Je leu
148
que des imitateurs. Le but des Soviétiques, à les
en
croire, est de rattraper l’Amérique, qui est une invention de l’Europ
149
compris. J’ai terminé, les questions pleuvent : j’
en
reçois 42 par écrit. Rien n’est plus caractéristique de l’opinion act
150
ue de l’opinion actuelle des jeunes Américains. J’
en
recopie quelques exemples : « Le plus grand homme de notre temps étai
151
tait Gandhi. Pourquoi ne pas défendre nos valeurs
en
étant prêts à mourir, mais non pas à tuer, en leur nom ? » « Nous dev
152
urs en étant prêts à mourir, mais non pas à tuer,
en
leur nom ? » « Nous devons incarner nos valeurs. Mais comment peut-on
153
olline : restaurant, salles de réunions, piscine,
en
style champêtre ultramoderne. Tout autour, sur les pentes, des rangée
154
arbu qui compose des « mobiles » à temps perdu et
en
décore son cubicle, et Sidney Hook, le philosophe et sociologue. « Je
155
tre latin moderne. » Je me demande où l’on trouve
en
Europe rien qui ressemble à ce concours des meilleurs esprits d’avant
156
i retrouvé mon Amérique”, note Denis de Rougemont
en
automne 1961, dans le journal de voyage dont il a bien voulu détacher
157
ucoup d’esprits dans nos cantons romands. Un seul
en
a tiré une œuvre forte, c’est Ramuz. Mais il ne croyait pas à l’Helve
158
tentialiste. Il s’est fait un langage de peintre,
en
prose. Plutôt que d’une « rationalité adéquate », le jeune Suisse rom
159
pas besoin, tout simplement, de ce qu’on appelle
en
France la classe de rhétorique ? Je ne sens pas que ce soit aux « pré
160
ponse à l’enquête « Homo helveticus : existe-t-il
en
Suisse romande ? »
161
évrier 1963)y z Quand Denis de Rougemont était
en
Amérique, il lui arriva un jour de décrocher son téléphone, et d’ente
162
is de cette période d’anarchie, que nous mettions
en
place de nouvelles conventions, de nouvelles contraintes. Et alors no
163
je crois que le christianisme a repris sa marche
en
avant. … de la morale et de la hiérarchie mondaine. Il n’y a plus d’o
164
mythes puissent tenter de vaincre. Pardon ! Il s’
en
crée maintenant d’énormes et d’inédits. La terre se surpeuple. Chaque
165
aphes. Si l’humanité se développe au même rythme,
en
2260 il y aura 700 milliards d’hommes, ce qui fera un homme tous les
166
hommes, ce qui fera un homme tous les dix mètres.
En
2400, nous aurons un mètre carré chacun. Dans moins de 440 ans ! Bien
167
s ! Bien sûr, la statistique aboutit à l’absurde (
en
2500, personne ne pourrait s’asseoir sans écraser les pieds d’un autr
168
e feux clignotants. Nous les respectons, parce qu’
en
les violant nous nous condamnerions à de terribles accidents. Moralit
169
mple un texte inédit de Teilhard. Il faudra que j’
en
parle à Lausanne. Voyez ce passage : le Père (qui d’ailleurs a eu dan
170
de ce mythe me paraît avoir été donnée par Dante
en
son Traité de l’éloquence vulgaire, au chapitre septième du 1er livre
171
t dans leur activité spéciale, plus ils parlaient
en
jargon barbare (tanto rudius nunc et barbarius loquuntur). Si bien qu
172
barbarius loquuntur). Si bien que les seuls qui s’
en
tinrent à la langue sacrée furent ceux qui avaient refusé de prendre
173
cations la folie des travailleurs et les tournant
en
dérision. Ainsi donc, l’origine de la diversité des langues ne serai
174
ur l’édifier, diviser maîtres d’œuvre et ouvriers
en
équipes spécialisées et qui bientôt ne se comprendront plus, je veux
175
les instituts spécialisés qui, autour d’elles ou
en
elles, prolifèrent. Dans la page que je viens de vous lire sur l’orig
176
s nations tendent à se regrouper et à s’organiser
en
de vastes ensembles, par continents, et d’abord en Europe. Les races
177
n de vastes ensembles, par continents, et d’abord
en
Europe. Les races qui s’ignoraient jadis au point qu’un homme de coul
178
l’issue n’est pas douteuse. Les cultures entrent
en
dialogue, sur un pied théorique d’égalité, au lendemain de l’ère colo
179
ence. Fédérations. Informations et communications
en
progression géométrique. Dialogue, union, uniformisation… Voilà le pr
180
ope, durant l’époque colonialiste et tout d’abord
en
réaction à ses outrages : las Casas, Vitoria et Suárez, Grotius, Leib
181
toria et Suárez, Grotius, Leibniz, Vattel et Kant
en
sont les pères, et je ne leur vois guère de répondant dans les élites
182
t Gandhi. Enfin l’Europe, par sa technique, a mis
en
relations toutes les parties du monde, devenu désormais unité théoriq
183
sait ici de quoi je veux parler : nous assistons
en
fait à une double explosion au sein des institutions d’enseignement s
184
oissante, comme autant de galaxies dans le cosmos
en
expansion vertigineuse que nous décrivent les astronomes contemporain
185
ar une multiplicité de langages spéciaux de moins
en
moins traduisibles, et l’évanouissement progressif de la conscience d
186
ssi des hommes d’outre-mer qui viennent chez nous
en
pèlerinage aux sources vives de la nouvelle culture mondiale. Mais qu
187
niversalisée. Nos universités ne sont plus guère,
en
fait, que des agglomérats ou juxtapositions souvent fortuites d’école
188
xemple peut suffire ici : le nombre des étudiants
en
France était de 42 000 en 1924, il est d’environ 280 000 en 1964, et
189
le nombre des étudiants en France était de 42 000
en
1924, il est d’environ 280 000 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de
190
était de 42 000 en 1924, il est d’environ 280 000
en
1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500 000 dans une dizaine d’années
191
a 30 à 35 ans, avions appris toute la chimie et n’
en
avions rien oublié, nous ne saurions qu’un dixième de ce qu’elle est
192
e je prends pour images, sont probablement vraies
en
gros dans le domaine des sciences exactes (mathématiques, physique, c
193
ces naturelles (biologie, génétique) et peut-être
en
psychologie ; rien de comparable ne s’est produit et ne saurait se pr
194
évitablement à la confusion des langages, dissous
en
terminologies incomparables. L’université, que l’on pourrait considér
195
ui, lisant l’œuvre d’un physicien, ne serait plus
en
mesure de le juger comme l’Église jugea Galilée, parce que, tout simp
196
ou non à la théologie, et fort probablement ne s’
en
soucierait pas. Ainsi chacun va de son côté, et les représentants des
197
des disciplines diverses n’ont souvent plus guère
en
commun que des platitudes quotidiennes ou des préjugés mutuels hérité
198
erche ? Les lévites administrent les rites…
En
fait, et aux yeux d’un observateur non prévenu, jugeant seulement sur
199
es, et qui ne peuvent défendre leur « vérité » qu’
en
se fermant méthodiquement sur elles-mêmes, acceptant ainsi de n’être
200
iversité occidentale ? Quel type d’homme a-t-elle
en
vue, veut-elle former ? Je crains bien que si l’on tentait de le dédu
201
Des sages capables de penser, d’agir et de créer
en
harmonie, ou seulement des producteurs plus efficaces, c’est-à-dire b
202
une insistance gênante — car nous voici de moins
en
moins armés pour y répondre. Le problème qu’on soulève ici, et qui es
203
vu naître les premières universités européennes,
en
Italie puis à Paris. (Quant à savoir dans quelle mesure l’apparition
204
sacré. La distinction sacré-profane n’existe pas,
en
ce sens que sagesse spirituelle, science ethnique et esthétique, sont
205
u simple erreur d’exécution. Mutatis mutandis, il
en
va de même dans les cultures totalitaires du xxe siècle, dominées pa
206
e seule se voit obligée de rechercher sans cesse,
en
d’infinis débats, les principes primitifs ou finaux, ou simplement op
207
discutable. Et il faudrait que les physiciens qui
en
discutent sachent que la dialectique de leurs problèmes actuels sur l
208
sans références à un langage commun. Un savoir
en
progression géométrique Le grand problème que l’Europe seule me pa
209
Le grand problème que l’Europe seule me paraît
en
mesure de résoudre, parce qu’elle seule l’a posé dans l’histoire, c’e
210
ne peut vraiment consister que dans une attention
en
éveil permanent aux implications générales, aux ramifications interdi
211
maîtriser l’ensemble du savoir humain, d’ailleurs
en
progression géométrique, ait la moindre chance de succès et l’éducati
212
e monde par petits bouts au prix de son âme. Il n’
en
reste pas moins que la spécialisation dans l’Université ne peut aller
213
spécialisation dans l’Université ne peut aller qu’
en
croissant, sous la double pression que j’ai dite : toujours plus de m
214
de solution en arrière, il faut donc la chercher
en
avant : accepter le mouvement de spécialisation, mais le pousser jusq
215
coup plus compréhensive. Et chacun sait que c’est
en
poussant l’exigence de l’analyse jusqu’aux anomalies les plus fines,
216
s disciplines diverses. Par leur réunion physique
en
séminaires restreints, ils créeraient ces « carrefours de vérités hét
217
spontané de questions et de réponses, le dialogue
en
un mot, et il exclut l’intervention monologante sous forme de discour
218
te toutes les synthèses imaginables existent déjà
en
puissance — et pas non plus qu’elle s’inscrive devant nous, sur quelq
219
s de synthèse, un type nouveau d’hommes de pensée
en
qui s’incarne une sorte de conscience conjoncturelle de l’évolution d
220
te existence communautaire et de tout bon travail
en
commun, l’on sera conduit à préférer la multiplication de petites uni
221
rsités. L’adjectif petit me paraît intimement lié
en
Europe, non seulement à l’optimum de l’efficacité pédagogique — qui e
222
ts-Unis et l’URSS viennent loin derrière, ou même
en
queue de liste. Je n’en dis pas plus sur ce point : dans les petits p
223
nt loin derrière, ou même en queue de liste. Je n’
en
dis pas plus sur ce point : dans les petits pays, tout est petit, y c
224
ne répondra pas au défi de la division du savoir
en
langages spécialisés. Pour y répondre, il faut envisager la création
225
chelle européenne, je veux dire supranationale. J’
en
imagine le prototype, qui serait une tour d’anti-Babel. Dans un grand
226
n n’impose pas une image du monde : on la cherche
en
commun, librement. Au sein des colloques, règne une liberté spontaném
227
s la vie publique et privée de l’unité culturelle
en
question. Le problème des possibles convergences entre l’Orient et l’
228
contingences dans les progrès de la connaissance
en
Occident. 3. Au-delà de la technologie. Comment passer de l’ère techn
229
nes, etc. Il n’existe pas, ni hors de l’Europe ni
en
Europe, de chaires d’études européennes, ou plus précisément d’europé
230
puisqu’elle traiterait spécifiquement du général,
en
vue d’entretenir ou de former une image cohérente du Tout. Vraiment e
231
et surtout point de langue que ces patries aient
en
commun, semble interdire la possibilité d’un écrivain qui mériterait
232
érêts, juger sans illusion mais servir avec force
en
toute indépendance d’esprit, peut-on dire que ces traits composent un
233
is deux équipes d’« announcers » qui les lisaient
en
alternant les voix devant le micro : parmi eux, le peintre Ozenfant (
234
x avec tel homme, telle femme dont tout me sépare
en
fait, ou avec qui j’ai rompu sans retour. Ce soir-là, au Village, mon
235
voici bientôt dans l’euphorie de la contestation
en
convergence heureuse ! À quelques jours de là, il me dit souhaiter qu
236
en quelque sorte ». L’OWI eut ceci de bon de nous
en
assurer l’occasion quotidienne. Le culte d’une pierre bleue Dès
237
lon Breton, autrement dit, de sa « religion ». Il
en
tirait une morale ombrageuse, celle qui réglait absolument sa vie, et
238
eu prévisibles, à grands éclats de voix soudains,
en
rejetant la tête en arrière, et la victime disparaissait dans les tén
239
r encore au-delà de ses plus folles espérances, s’
en
allait subitement dégonflé. (Combien de poètes, et plus encore de pei
240
isait de la poésie sur un ton d’emphase contenue,
en
marchant à grands pas dans son studio : « L’Européen le plus moderne,
241
lus moderne, c’est vous pape Pie X ! », criait-il
en
déclamant Zone. Ce pape-là ne le gênait pas : c’était un vers d’Apoll
242
ors son nouvel intercesseur : il insistait pour m’
en
lire des chapitres décrivant le travail et les plaisirs « réglés » de
243
qu’il y avait là-dessus des bibliothèques ; il n’
en
crut rien, visiblement, et avec raison : son Augustin à lui était san
244
ien de quoi parle ce livre4 mais aussi comment il
en
parle. Et c’est cela qui nous intéresse : Jacques Chenevière, écrivai
245
livres mêlés, peut-être quatre, et qui voudrait s’
en
plaindre ? (C’eût été bien mal vu des professeurs dans ma jeunesse, i
246
part des écrivains de notre pays — et très Suisse
en
cela du moins — Jacques Chenevière n’est pas « seulement » un écrivai
247
souvenirs, de rencontres et de récits qui mettent
en
scène tantôt l’auteur (surtout dans sa jeunesse, et jamais sans humou
248
énarrable incorporation comme volontaire cycliste
en
culotte Saumur et casquette de yachting dans l’armée suisse de 1914.
249
une mémoire ; et ce qu’elle a gardé, et qui revit
en
ce recueil, va devenir par la grâce d’un art très sûr un peu de la mé
250
mé) et pourtant quelque chose s’est passé puisque
en
demeure dans le souvenir cette trace toujours vive, cette vision. Je
251
ustave Adoré, Genève. » La marée monte de semaine
en
semaine, sans reflux. (Durant la Seconde Guerre mondiale, il y aura c
252
êlée et vivait à Villeneuve, réaliste utopique, «
en
une sorte de sérénité meurtrie ». Mussolini et les raisins Plus
253
de sauver les blessés bombardés par les Italiens
en
Éthiopie. Visite au Duce, très cambré. Max Huber fait son exposé. Mus
254
entrée. » Tout s’étant bien passé, les délégués s’
en
vont. « Je ne pus me retenir de regarder, deux secondes par-dessus mo
255
nous quelque chose de bien plus ancien. Parfois,
en
l’écoutant, en le voyant de près, méditatif, je songeais à la race du
256
hose de bien plus ancien. Parfois, en l’écoutant,
en
le voyant de près, méditatif, je songeais à la race du pharaon, fonda
257
ert d’El-Amarna, d’une cité du Soleil absolu : il
en
avait la sensitivité, l’ossature délicate allongée, le large regard r
258
r. Il aimait citer la Bhagavad-Gita, qu’il lisait
en
sanscrit. Il connaissait à fond notre littérature, où il préférait à
259
çois Villon. Jeune homme, il avait rêvé un sonnet
en
français : il l’écrivit au réveil et le publia dans la petite revue d
260
ses amis, et savait écouter comme personne, tout
en
vous enveloppant d’un regard bleu qui allait interroger au-delà de vo
261
Le Paysan du Danube , Journal d’un intellectuel
en
chômage , Journal des deux mondes , l’auteur a entamé une manière de
262
Paysan du Danube et Journal d’un intellectuel
en
chômage . Ce texte reflète un point-charnière dans ma vie et mes préo
263
n de principes de droit international ne servait,
en
fait, que les nationalismes. Dans le groupement l’Ordre nouveau, nous
264
e revue de pensée existentielle que je dirigeais,
en
collaboration avec Roger Breuil, Henry Corbin, Roland de Pury, Albert
265
d, et Heidegger que Corbin commençait à traduire.
En
ce qui concerne L’Ordre nouveau où je retrouvais Arnaud Dandieu, Robe
266
d’une seule secte. Peut-être adoptais-je, sans m’
en
douter une attitude suisse, par ma volonté de ménager des intermédiai
267
de ménager des intermédiaires entre les cultures,
en
faisant connaître, par exemple, Barth et Heidegger à un public frança
268
libération de la personne. Nous étions également
en
relation avec Réaction, un mouvement d’extrême droite où se trouvait
269
d’extrême droite où se trouvait Thierry Maulnier.
En
décembre 1932, la Nouvelle Revue française faisait paraître un Cah
270
t tous les mouvements partisans d’une révolution.
En
reprenant une vue d’ensemble sur votre œuvre, avez-vous relevé une év
271
éologiques. Cette sensibilité est assez fréquente
en
Suisse, située à la croisée des chemins. C’est ainsi que, Suisse fran
272
intériorise l’événement, ou bien l’on se projette
en
lui sous le masque d’une relation toujours prête à fournir ses preuve
273
comme je l’écris dans Journal d’un intellectuel
en
chômage : « La pensée doit conduire l’action : mais sans agir, elle
274
faut réinventer l’Université (29 juin 1968)aj
En
Suisse (comme en France, naguère encore), celui qui s’interroge sur l
275
l’Université (29 juin 1968)aj En Suisse (comme
en
France, naguère encore), celui qui s’interroge sur le destin de l’Uni
276
précautions, et pour faire court, je condenserai
en
quelques thèses des réflexions parfois anciennes5 sur le plus actuel
277
la totalité des savoirs acquis et des recherches
en
cours (universitas scientiarum). Au sein de cette communauté, les idé
278
t les sept arts, et réussissent à tout savoir.)
En
fonction d’un certain sens de la vie 2. Au sens du mot que je vien
279
rofesseurs ou des pasteurs. Ces écoles n’ont plus
en
commun que leur location dans une même ville, leurs services administ
280
sance. 6. Celui qui veut apprendre un métier pour
en
vivre n’a que faire de la contestation. Et celui qui entend contester
281
de l’oreille et des bruits. » Définition courante
en
Suisse mais fausse : le micronationalisme cantonal. Définition juste
282
t se combiner librement et de manières variables,
en
départements, selon la nature des recherches. 13. Les cours ex cathed
283
s une Université. 15. Les recherches spécialisées
en
physique, chimie, astronomie, etc., sont trop chères pour une ville,
284
enter les options fondamentales de notre société,
en
fonction d’un certain Sens de la vie (à découvrir, assumer, critiquer
285
perdre le sens, en même temps que les moyens de s’
en
apercevoir. 5. Voir notamment mon discours prononcé devant les 200
286
à Göttingen, et publié par la Gazette littéraire,
en
novembre 1964. aj. Rougemont Denis de, « Il faut réinventer l’unive
287
nissant l’un par l’autre, se mettant l’un l’autre
en
question. Mon premier livre paru à Paris s’ouvrait par un chapitre su
288
oit bonnement qu’un auteur engagé est celui qui s’
en
est remis une fois pour toutes à la politique d’un parti, quand il s’
289
e, sacrificielle — d’une personne et de sa pensée
en
corps à corps avec l’époque. « Présence au monde et à soi-même conjoi
290
au monde et à soi-même conjointement », disais-je
en
1932. Mais on a glissé depuis lors à un sens partisan ou militaire du
291
elui qui peut dire, dans une situation donnée : j’
en
réponds ! Mais de quoi l’écrivain comme tel peut-il répondre, sinon d
292
ent à l’époque : il n’est pas engagé mais immergé
en
elle, il en révèle les courants locaux et superficiels ou profonds et
293
ue : il n’est pas engagé mais immergé en elle, il
en
révèle les courants locaux et superficiels ou profonds et en formatio
294
es courants locaux et superficiels ou profonds et
en
formation, sans essayer d’agir sur eux, soit qu’il n’en ait aucune en
295
mation, sans essayer d’agir sur eux, soit qu’il n’
en
ait aucune envie, soit qu’il désespère d’en avoir les moyens, ou nie
296
’il n’en ait aucune envie, soit qu’il désespère d’
en
avoir les moyens, ou nie que ces moyens puissent même exister. La plu
297
de mesure que représentait notre vieux continent.
En
août 1947 on est venu me demander de parler à un congrès de fédéralis
298
ouvement européen. À partir du congrès de La Haye
en
1948 je me suis beaucoup penché sur ce problème de l’union des Europé
299
ographie, de langues. Je souhaiterais que tombent
en
désuétude les grands États-nations comme la France, l’Espagne, l’Angl
300
es régions. Par exemple l’Italie est déjà divisée
en
dix régions par sa Constitution ; l’Allemagne en 11 Länder ; et maint
301
en dix régions par sa Constitution ; l’Allemagne
en
11 Länder ; et maintenant se dessine en France un grand mouvement qui
302
Allemagne en 11 Länder ; et maintenant se dessine
en
France un grand mouvement qui vient d’être appuyé par de Gaulle pour
303
d’être appuyé par de Gaulle pour diviser le pays
en
un certain nombre de régions. Je pense qu’on finira par se mettre d’a
304
ons. Il y a à ce sujet une importante littérature
en
France qui est le pays le plus concerné par la centralisation, grand
305
de toutes natures. Elles constitueront de proche
en
proche un tissu plus solide que leurs liens avec les États-nations ;
306
c les États-nations ; ceux-ci peu à peu tomberont
en
désuétude. Si les problèmes mondiaux dépendent en grande partie de la
307
rétienne qui a imaginé l’ensemble du genre humain
en
découvrant les possibilités de fraternité universelle : « Désormais,
308
ualité seront traités par d’éminents spécialistes
en
matière politique et culturelle. »
309
r que je montai chez Jean Paulhan, ce devait être
en
1937, 1938, je rejoignis dans l’escalier de la NRF Henry Michaux, q
310
l’escalier de la NRF Henry Michaux, qui me dit
en
s’arrêtant sur le dernier palier : « Est-ce que vous sentez toujours
311
ela, je me ferai honte. » Posons ces deux phrases
en
couronne sur le tombeau de notre ami. Telle était notre attente et sa
312
Telle était notre attente et sa folle exigence ;
en
ce temps-là. Elle s’adressait à cela dans la littérature dont il nous
313
mystifiante naïveté — comme il lui arrivait de s’
en
poser à lui-même, et parfois d’y répondre par un opuscule. « Ah ! je
314
eptions près, ce qui a compté dans la littérature
en
création, c’est ce qui avait mérité son attention. Être accepté par l
315
i retrouvé la première lettre qu’il m’ait écrite,
en
1926. M’ayant lu dans la Revue de Genève , il me demandait « s’il m’
316
er de l’écrivain et pas seulement du grand patron
en
maïeutique de l’expression. Qu’on me permette au moins de recopier ce
317
nsé », c’est toute son œuvre, justement, qui nous
en
restitue mieux que l’idée : la présence fraîche et vivace. 6. Le co
318
raissait aux deux enseignes du plus sûr prestige,
en
cette haute époque littéraire : les Éditions de la NRF et les « Cahie
319
er la liaison ultrasecrète avec l’armée française
en
1940, ce n’est pas rien, ni commander ensuite l’état-major particulie
320
proprement helvétique d’une carrière qui eût été,
en
changeant de passeport, celle d’un ambassadeur de France, d’un généra
321
s-nous su le lui dire assez…) de pouvoir admirer,
en
lui, la parfaite élégance du courage secret, du talent et de l’effica
322
» ou non, conscients ou non de ce qu’ils doivent,
en
fait, à la culture. Unité non pas homogène et qui ne résulte pas d’un
323
au nom de nos principes, molestés, réveillés, mis
en
mouvement, fût-ce contre nous, pour le meilleur et pour le pire. Et d
324
ui ne manqueront pas d’appeler la tyrannie. Rome,
en
réponse à ce défi de l’anarchie, invente l’État et les institutions c
325
e ses dogmes fondamentaux : la Trinité transporte
en
Dieu lui-même le paradoxe de l’un et du divers, tandis que l’Incarnat
326
amour tel qu’on le parle et qu’on croit le sentir
en
Occident ; l’apport slave au xixe ; l’art africain et le jazz nègre
327
in au xxe siècle ? ⁂ Tout cela dure, agit et vit
en
nous de mille manières. Tout cela se combine en figures et en structu
328
t en nous de mille manières. Tout cela se combine
en
figures et en structures variées à l’infini, mais dont la plus fréque
329
ille manières. Tout cela se combine en figures et
en
structures variées à l’infini, mais dont la plus fréquente, de très l
330
remettre en question ces déterminations, et nous
en
fournit les moyens. Enfin tout cela dénote l’Europe comme patrie de l
331
tance de ce qui les distingue. C’est ainsi qu’ils
en
viennent à penser sincèrement qu’ils ne pourront jamais s’unir, même
332
lons tous, c’est notre mal et notre bien, il faut
en
prendre son parti, et c’est là-dessus qu’il faut bâtir notre union, s
333
) n’est autre que l’État-nation, tel que Napoléon
en
a posé le modèle, intégralement centralisé en vue de la guerre. C’est
334
t une souveraineté absolues aussi peu défendables
en
droit qu’elles deviennent illusoires en fait au xxe siècle. Rien, do
335
fendables en droit qu’elles deviennent illusoires
en
fait au xxe siècle. Rien, donc, de plus hostile à toute espèce d’uni
336
ois, pourquoi l’on n’a pas avancé d’un centimètre
en
direction de notre union politique. Entre l’union de l’Europe et les
337
is dans son histoire, l’homme se voit aujourd’hui
en
situation de choisir librement son avenir. Jusqu’à nous, point de cho
338
principalement, et contraints de tirer des plans
en
conséquence. Voulons-nous par exemple à tout prix notre niveau de vie
339
le sens même de la vie… D’une façon plus précise,
en
Europe, il nous faut décider si notre union aura pour but la puissanc
340
a liberté des personnes. Il nous faut le décider,
en
toute conscience, et vite, car le choix de la fin implique évidemment
341
st pas seulement un modèle périmé, mais qu’il est
en
fait aujourd’hui radicalement incompatible avec les fins de l’Europe
342
cité rendue à l’usage de l’homme. Il faut mettre
en
commun à l’échelle fédérale continentale, tout ce qui est nécessaire
343
de la communauté la plus apte à les administrer.
En
un mot, il faut appliquer la méthode du fédéralisme. Puissance ou lib
344
êler les moyens. On ne manquera pas de m’objecter
en
ce point que la politique a toujours eu pour fin réelle la puissance
345
respecter », oublient qu’ils n’y arriveraient qu’
en
se rendant utiles. Ils exigent, depuis Louis XIV, que l’on s’incline
346
stres, d’essayer d’apaiser les ennemis de l’union
en
jurant de ne jamais toucher aux droits sacrés de vos États-nations !
347
savez bien que vous ne pourrez pas unir l’Europe
en
proclamant votre attachement aux causes mêmes de sa division ! Pourqu
348
gions. Il faut défaire et dépasser l’État-nation.
En
instaurant les régions en deçà, et la fédération au-delà. Il faut dis
349
les régions librement fédérées du continent peut
en
offrir le modèle. Si l’on me dit maintenant que c’est une utopie que
350
cours que prononça Denis de Rougemont le 15 avril
en
recevant le prix Robert Schuman. Pour l’orateur, seul le fédéralisme
351
étrangers sont venus chez eux depuis des siècles
en
plus grand nombre relatif que partout ailleurs, touristes, convalesce
352
a présence d’une nombreuse main-d’œuvre étrangère
en
Suisse ? Permettez-moi de confesser d’abord que le problème qui me p
353
t importer autant de travailleurs étrangers qu’il
en
faut pour que nos exportations continuent à croître, cela revient, pa
354
clenché un raz de marée de main-d’œuvre italienne
en
France, par exemple, en dépit des prédictions alarmistes de M. Mendès
355
n’est pas sérieux. L’argument ne vaut rien, mais
en
cache un meilleur. À part beaucoup d’irritations, quelques bagarres e
356
notre sol, dans nos cités et dans nos mœurs. Je n’
en
dirais pas autant d’une industrie dont l’essor défigure nos paysages,
357
es et politiques, si elle n’établit pas ses plans
en
conséquence et ne s’engage pas à les réaliser, alors je dis : votez p
358
à cette édition, sur « Les travailleurs étrangers
en
Suisse ». Il est précédé du chapeau suivant : « Invité à se prononcer
359
in, dans son exil. Il l’a délivrée de haute lutte
en
terrassant le monstre, qui la tenait captive. Il l’a ramené au mari l
360
« barons félons » (son premier départ volontaire,
en
1946). Certes, il est revenu à son appel, et c’est en 1958. « Mais la
361
946). Certes, il est revenu à son appel, et c’est
en
1958. « Mais la vraie passion tristanienne se nourrit de retraits et
362
as déposé une épée symbolique ? » J’écrivais cela
en
1961, annonçant un second retrait devant d’autres intrigues prévisibl
363
d’autres intrigues prévisibles. Et l’on sait quel
en
fut le prétexte allégué : l’instauration en France des régions, qu’il
364
quel en fut le prétexte allégué : l’instauration
en
France des régions, qu’il proposa solennellement, et à quoi il choisi
365
XIV, des jacobins et de Napoléon.) Il m’écrivait
en
1962 à propos de mes Vingt-huit siècles d’Europe : En réunissant e
366
à propos de mes Vingt-huit siècles d’Europe :
En
réunissant et replaçant en leur contexte tous ces écrits à travers le
367
t siècles d’Europe : En réunissant et replaçant
en
leur contexte tous ces écrits à travers lesquels, au long des siècles
368
bien cet immense et intéressant travail. Je vous
en
remercie aussi parce que nos efforts actuels, en vue de bâtir une uni
369
hoisi délibérément de se faire écarter du pouvoir
en
liant son sort au symbole même de l’ère nouvelle, qui est la région.
370
e dernière, a parlé de l’écrivain et à Guy Dumur,
en
page intérieure, d’étudier les rapports du Général avec la culture, q
371
ent n’écrire que pour le salut de leurs lecteurs.
En
fait, on commence à écrire vers 16 ou 17 ans, sans savoir pourquoi ni
372
ture. Écrire est une démangeaison que l’on calme
en
grattant du papier. C’est à peu près aussi irrésistible, aussi peu ra
373
ui, dans un poème ou une pensée, vient d’éveiller
en
vous une émotion : pour la prolonger, la faire vôtre, et rejoindre l’
374
démangeaison, on ne deviendra jamais un écrivain
en
écrivant pour tel usage bien défini, pour tel objet tout extérieur à
375
savoir pourquoi. Pour aller ainsi je ne sais où,
en
quête obscure et fascinante, selon ce vers d’Hugo qui m’amusera sans
376
rer la poésie dans l’existence. Un paysage me met
en
quête d’une mélodie, d’un contrepoint de mots ou d’une couleur tonale
377
x millions de Suisses d’aujourd’hui ne descendent
en
aucune manière des trois Waldstätten primitifs. Et pas un seul des au
378
ez nous que de 1848. Ce que nous célébrons, c’est
en
fait une idée, qui est l’essence de la Suisse et qui a déterminé son
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aliste et la formule d’union qu’illustre le pacte
en
latin conclu par trois « communes forestières » commandant les approc
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té d’autonomie ; et à cette fin, décidant la mise
en
commun des tâches publiques trop lourdes pour chacun mais réalisables
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sch, avec lesquels je puis très bien n’avoir rien
en
commun que cette adhésion même. Telle étant la réalité proprement sui
382
rs, me dit-on, si la fédération s’étend de proche
en
proche à l’Europe tout entière, la Suisse ne va-t-elle pas s’y perdre
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u Grütli, berceau mythique. Une idée se perd-elle
en
se généralisant, et une formule d’union en fécondant des unions toujo
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d-elle en se généralisant, et une formule d’union
en
fécondant des unions toujours plus nombreuses ? Ceux qui ont peur que
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passé, le juriste J.-C. Bluntschli, qui écrivait
en
1875 : La Suisse a émis et réalisé des idées et des principes qui se
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pes qui seront un jour destinés à assurer la paix
en
Europe… Si cet idéal de l’avenir se réalise, la nationalité suisse de
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i, à bulletin secret, en connaissance de cause et
en
majorité nous choisirons de continuer la Suisse. Ceux qui le voudront
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dront seront alors les vrais Suisses. « Et s’il n’
en
reste qu’un… », disait Victor Hugo, reprenant un vers de Corneille.
389
tion aisée et sans éclat, les colères bien tenues
en
brides, l’énergie grande et en partie secrète. Trop passionné pour se
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olères bien tenues en brides, l’énergie grande et
en
partie secrète. Trop passionné pour se montrer jamais sentimental, tr
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ard des instituteurs. Or rien n’est plus faux : j’
en
veux au système scolaire, dont les instituteurs sont victimes, et qu’
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victimes, et qu’ils perpétuent malgré eux. Ils n’
en
sont pas responsables. J’ai d’ailleurs reçu d’autres lettres d’instit
393
uction publique est du ressort des cantons ? Mais
en
1929 je parlais de mon expérience. Elle était tout à fait suisse, pui
394
ailleurs. Et j’ai constaté qu’ailleurs, notamment
en
France, c’était comme en Suisse. Et même pire. Vous donnez à l’école
395
é qu’ailleurs, notamment en France, c’était comme
en
Suisse. Et même pire. Vous donnez à l’école un poids déterminant, pre
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ois que c’est possible les frontières nationales.
En
finir avec les fleuves qui s’arrêtent de couler à la frontière sur le
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ues auxquels les citoyens n’ont pas été préparés.
En
étudiant l’économie, les élèves verraient bien que rien n’y justifie
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rendu les hommes qui sont actuellement au pouvoir
en
Europe, incapables de saisir ce que pourrait être une fédération. Or
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e fédération. Or c’est la seule formule possible.
En
France, les rares personnes que je n’aie pas trouvées inaccessibles à
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terrand. Des exceptions. Mais comment pourrait-il
en
aller autrement ? Prenez le Petit Littré, qui est encore le dictionna
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r une politique, c’est administrer. Quand l’homme
en
place invoque les « réalités », le critique répond : « Vous ne voyez
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u quotidien, pour pouvoir tout reconsidérer. Pour
en
sortir, il faut une véritable révolution. L’impossible révolution
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j’ai appris à lire hors de l’école, avec ma sœur.
En
m’amusant, et en cachette. J’avais 5 ans. Je cite aussi, dans les Mé
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e hors de l’école, avec ma sœur. En m’amusant, et
en
cachette. J’avais 5 ans. Je cite aussi, dans les Méfaits , l’exemple
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e grec. Sous forme de jeu9. Peut-être l’évolution
en
cours dans la plupart des écoles européennes donnera-t-elle lieu à la
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lieu à la révolution que vous souhaitez. Mais on
en
distingue déjà deux développements possibles, et contradictoires : d’
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valu deux guerres mondiales. Ce qu’Illich appelle
en
termes marxistes « aliénation » des élèves, je préfère l’appeler « al
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le premier terme de votre « alternative »… qui n’
en
est pas une. Car le second terme est également nécessaire. Je ne vois
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r avec des camarades plus faibles. Au contraire :
en
les aidant, ils apprendraient d’autant mieux. On ne sait vraiment que
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ss médias, ou sous la coupe des chefs de gangs… J’
en
ai vu des exemples très proches : aux États-Unis. Plus d’autorité du
411
Je crains la loi de la jungle, le règne des forts
en
gueule, voire des sadiques. Revenons à l’évolution de l’école, et aux
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gauche on aura tendance à insister sur le travail
en
groupe, à laisser les élèves rapides et les élèves lents ensemble le
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pour le fédéralisme, qui est si mal compris, même
en
Suisse. Il s’agit de mettre en relation des éléments — dans le cas eu
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mal compris, même en Suisse. Il s’agit de mettre
en
relation des éléments — dans le cas européen, des régions — qui aient
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nt compatible : un réseau routier unifié n’entame
en
rien l’originalité des génies locaux. Le fédéralisme doit commencer à
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c’est la mort. Tout ce système est cohérent. Vous
en
trouverez les racines dans la théologie, dans l’image du Christ — Jés
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ait merveilleusement dans ma tête, parce que je m’
en
croyais l’inventeur… » 10. « … une classe unique, les aînés aidant l
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us jeunes à apprendre à lire, à compter, à écrire
en
calligraphie, à parler l’anglais et l’allemand, à observer les lois d
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première œuvre qu’ait publié Denis de Rougemont,
en
1929, à l’âge de 22 ans. Dans ce pamphlet d’une soixantaine de pages,
420
es futurs citoyens dans le sens voulu par l’État,
en
inculquant le conformisme et en détruisant l’imagination. Le temps, a
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voulu par l’État, en inculquant le conformisme et
en
détruisant l’imagination. Le temps, apparemment, n’a pas entamé la ra
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ence de Denis de Rougemont contre l’école. Preuve
en
soit la récente réédition des Méfaits, « aggravés » d’une Suite des m
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72, elle commence ainsi : “Écrit d’un jeune homme
en
colère, aussi injuste qu’un pamphlet doit l’être, j’ai le triste plai
424
nt fabuleuse, et passionnelle. Il est difficile d’
en
parler, fût-ce à sa louange éperdue, sans provoquer l’éclat soudain,
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aimé. Or, ses habitants l’aiment aussi, mais ils
en
usent, c’est-à-dire le transforment chaque jour par les retouches ins
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imons, faudrait-il qu’ils renoncent à le vivre, à
en
vivre ? Sauver Lavaux, oui, mais vivant non pas figé. Et vivant, c’es
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roblèmes de la survie d’un lieu sublime se posent
en
des termes semblables. Ainsi, qu’est-ce que sauver Venise ? Non pas o
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isines et salles de bains. » Je n’ai pas à entrer
en
discussion avec un directeur qui n’a dit que ce qu’il devait dire pou
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dénoncer l’usage fait de ces deux citations, qui
en
falsifie le sens et la portée. 1. La première citation, pronucléaire,
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comme celui des déchets) était pratiquement nulle
en
Suisse. J’ai fait cette mise au point le 26 janvier 1979, en prononça
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J’ai fait cette mise au point le 26 janvier 1979,
en
prononçant au Palais de Beaulieu, pour introduire les « Rencontres in
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prononçait les phrases suivantes : « Les réserves
en
pétrole… seront un jour épuisées. Les experts varient sur la date, no
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ser d’avoir appris pas mal de choses depuis, et d’
en
avoir tiré les conséquences. 2. La seconde citation, antinucléaire c
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re » non seulement n’est pas de moi et ne traduit
en
rien notre idéal, mais formule l’exigence « essentielle » du grand pa
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tielle » du grand patron des centrales nucléaires
en
France ! J’en donne ici la preuve irréfutable. Dans la revue économiq
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and patron des centrales nucléaires en France ! J’
en
donne ici la preuve irréfutable. Dans la revue économique Investir, e
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e irréfutable. Dans la revue économique Investir,
en
mars 1975, M. Jean-Claude Leny, directeur général de Framatome, qui a
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80, Éditions Georgi, p. 17 et 18. 13. Les lignes
en
italique sont celles citées par M. Desmeules. 14. Cité par André Gor