1
ofondeur. À Central Park, au milieu des prairies,
vous
voyez affleurer de larges dalles de granit. Autrefois les glaciers so
2
ante continuité du déferlement général, tout cela
vous
donne après quelques minutes l’illusion d’une puissance immobile qui
3
. « Perdez une minute, épargnez une vie !… Gardez
votre
droite… Dépassez à gauche… Avez-vous pensé à l’anniversaire de votre
4
e !… Gardez votre droite… Dépassez à gauche… Avez-
vous
pensé à l’anniversaire de votre femme ?… Donnez-lui un aspirateur Smi
5
sez à gauche… Avez-vous pensé à l’anniversaire de
votre
femme ?… Donnez-lui un aspirateur Smith… Des bonbons Johnson… Ici, tr
6
ve… Faites un détour par Philadelphie… Et arrêtez-
vous
à l’Hôtel Franklin… Ralentissez, légion de daims… Les partis se récon
7
t… autour d’un verre de Champagne Renault !… Avez-
vous
vérifié votre niveau d’huile ?… L’État de Pennsylvanie vous souhaite
8
n verre de Champagne Renault !… Avez-vous vérifié
votre
niveau d’huile ?… L’État de Pennsylvanie vous souhaite la bienvenue…
9
ié votre niveau d’huile ?… L’État de Pennsylvanie
vous
souhaite la bienvenue… Et limite votre vitesse à cinquante miles… 500
10
ennsylvanie vous souhaite la bienvenue… Et limite
votre
vitesse à cinquante miles… 500 dollars d’amende ou un an de prison… o
11
etien] (4 mai 1946)f g Monsieur, quel bon vent
vous
amène ? J’avais besoin de me retrouver dans une atmosphère française
12
jà si les circonstances s’y étaient prêtées. Êtes-
vous
venu en Suisse directement ? Oui, à part un arrêt de quelques jours à
13
? Oui, à part un arrêt de quelques jours à Paris.
Votre
impression de la capitale française ? J’ai été frappé par son extraor
14
t véritablement oppressant… Remontons le cours de
votre
voyage. Puis-je vous demander où vous aviez vos assises en Amérique e
15
sant… Remontons le cours de votre voyage. Puis-je
vous
demander où vous aviez vos assises en Amérique et quelles furent vos
16
e cours de votre voyage. Puis-je vous demander où
vous
aviez vos assises en Amérique et quelles furent vos occupations duran
17
votre voyage. Puis-je vous demander où vous aviez
vos
assises en Amérique et quelles furent vos occupations durant le temps
18
s aviez vos assises en Amérique et quelles furent
vos
occupations durant le temps où la Suisse vous avait en quelque sorte
19
rent vos occupations durant le temps où la Suisse
vous
avait en quelque sorte perdu de vue ? J’ai surtout habité New York, à
20
a peu parlé en Suisse ? En effet. Qu’y enseigniez-
vous
? J’avais une chaire de philosophie-sociologie. Mes collègues, de Str
21
e, mais doit émaner des peuples et non des États.
Vos
derniers ouvrages ont-ils été traduits à l’usage des Américains ? J’a
22
enser avec les mains et L’Amour et l’Occident .
Vous
allez donc faire une rentrée massive sur le marché du livre ? Oui, pe
23
lications cette année ! C’est beaucoup à la fois.
Vous
n’êtes plus l’intellectuel en chômage… Au contraire, je vais maintena
24
sacrer entièrement à mes livres. Quelques-unes de
vos
lettres sur la bombe atomique ont paru dans Le Figaro ? Oui, elles
25
ussi beaucoup d’approbations enthousiastes. Savez-
vous
si les Soviets ont, pu s’emparer du secret de la bombe atomique ? Non
26
encore quotidiennement la chronique, là-bas. Avez-
vous
été séduit par l’Amérique ? Je l’aime énormément ; c’est une autre ci
27
et de gens extrêmement gentils. Y a-t-il bien, à
votre
avis, une puérilité américaine ? Et quel jugement porter sur les hist
28
mner Rougemont, mais il faut acquitter Oltramare.
Vous
n’y comprenez rien ? Ni moi non plus. C’est que ce raisonnement n’en
29
e garde le droit de répondre, et même de rire. Et
vous
, lecteurs, vous gardez le droit de juger toute cette affaire, mon liv
30
de répondre, et même de rire. Et vous, lecteurs,
vous
gardez le droit de juger toute cette affaire, mon livre en main, selo
31
ger toute cette affaire, mon livre en main, selon
votre
conscience de citoyens de la plus vieille démocratie du monde. Jugez
32
., dans sa chère Bretagne natale ? Peut-être avez-
vous
raison de considérer la situation des écrivains romands comme un cas
33
rope est encore un espoir (8 décembre 1949)l m
Votre
lettre est la meilleure preuve de l’urgence de notre congrès. Elle di
34
s disent : trop tôt… Entre ceux qui parlent comme
vous
, et ceux qui nous reprochent une hâte « imprudente », la différence n
35
s d’expérience humaine, et surtout de souffrance.
Vous
avez trop souffert la longue horreur des camps pour croire au sursaut
36
a plus le temps d’être prudents. Trop tard, dites-
vous
. « L’Europe n’existe plus ». Les Russes et les Américains vont lui ré
37
régler son compte, si ce n’est pas déjà fait. Et
vous
avez presque raison. Mais dans ce presque il y a tout notre espoir, b
38
s, il y a le ressort de notre action. Je voudrais
vous
montrer que ce presque est une réalité, et qui change tout. Mon argum
39
Si notre Europe n’existait plus, si c’était vrai,
vous
ne pourriez plus même le dire, et cela pour des raisons que vous avez
40
z plus même le dire, et cela pour des raisons que
vous
avez bien connues… Or non seulement vous le dites, vous l’écrivez, ma
41
sons que vous avez bien connues… Or non seulement
vous
le dites, vous l’écrivez, mais encore on va l’imprimer, puisque votre
42
vez bien connues… Or non seulement vous le dites,
vous
l’écrivez, mais encore on va l’imprimer, puisque votre lettre est « o
43
l’écrivez, mais encore on va l’imprimer, puisque
votre
lettre est « ouverte ». C’est qu’il y a donc encore un peu d’Europe v
44
ouche, ou dans les sources mêmes de leur révolte.
Vous
allez me dire : « Ce n’est qu’une survivance. En réalité, les jeux so
45
’Europe existe encore, là où le dialogue existe.)
Vous
parlez de la « dernière illusion de l’Europe ». J’en vois une autre,
46
e illusion de l’Europe ». J’en vois une autre, et
votre
lettre la traduit d’une manière émouvante. C’est l’illusion causée pa
47
ce qui alors seulement deviendra vraie. Cher ami,
vous
avez quelques raisons d’être plus pessimiste que d’autres. Tous ceux
48
lus pessimiste que d’autres. Tous ceux qui ont lu
votre
livre l’ont senti, et même s’ils ignoraient que c’était votre histoir
49
l’ont senti, et même s’ils ignoraient que c’était
votre
histoire. Je vous invite à Lausanne en tant que pessimiste. Je voudra
50
e s’ils ignoraient que c’était votre histoire. Je
vous
invite à Lausanne en tant que pessimiste. Je voudrais que vous adhéri
51
Lausanne en tant que pessimiste. Je voudrais que
vous
adhériez à ma doctrine du pessimisme actif. Un dernier mot sur les ho
52
conférence, est indemne du reproche d’avoir vendu
vos
peuples. Mais je pense que vous avez tort de proposer qu’on choisisse
53
oche d’avoir vendu vos peuples. Mais je pense que
vous
avez tort de proposer qu’on choisisse un Grand Homme. Vous n’y croyez
54
tort de proposer qu’on choisisse un Grand Homme.
Vous
n’y croyez sans doute pas plus que moi. Et vous dites : « Ou bien un
55
. Vous n’y croyez sans doute pas plus que moi. Et
vous
dites : « Ou bien un enfant… » Nous voici dans le temps de l’Avent, d
56
vrier 1957)p Monsieur le rédacteur en chef, Je
vous
serais obligé de rassurer vos lecteurs : la photo jointe à l’article
57
acteur en chef, Je vous serais obligé de rassurer
vos
lecteurs : la photo jointe à l’article « Au Pentagone : Duncan Sandys
58
rai, en tant que président du Mouvement européen.
Votre
photo me rappelle que je m’y trouvais aussi… Veuillez croire, Monsieu
59
ation sans réserve avec d’autres cantons ou pays.
Votre
congrès ayant pour premier objectif de surmonter cette tendance défen
60
erreur, inverse de la première, qui ne cessera de
vous
tenter : celle de l’organisation rationnelle d’activités qui par esse
61
aisons économiques. Le fédéralisme, j’ai tenté de
vous
le montrer une fois de plus, vit des mêmes réalités spirituelles et m
62
n discours ne consistait nullement, comme l’écrit
votre
collaborateur, à « vitupérer » l’esprit de clocher, dont j’ai très pe
63
our avoir des maisons, cabanes, pavillons, ce que
vous
voulez, à deux heures de New York par avion, ou à quatre ou cinq heur
64
père. Je ne trouverais pas cela en Europe, toutes
vos
maisons se touchent, vous n’êtes plus jamais seuls. » Je lui ai dit q
65
s cela en Europe, toutes vos maisons se touchent,
vous
n’êtes plus jamais seuls. » Je lui ai dit qu’il exagérait, qu’il y av
66
ve à 11 heures au campus, pour mon premier rendez-
vous
. Labyrinthe d’allées entre des bâtiments de style mal défini, allant
67
ent tout ce que j’en sais. La série de mes rendez-
vous
commence quelques secondes après, je n’ai plus le temps de m’inquiéte
68
tales sont détruites de toute façon. » « Admettez-
vous
que l’État-nation est une conception archaïque, et que la tendance à
69
nales permettant le désarmement nucléaire ? » « À
votre
sens, serait-ce une bonne idée que tous les Américains intelligents s
70
ière question, j’ai répondu : « J’espère bien que
vous
n’attendez pas ma permission pour aimer les Russes ! » (la salle crou
71
i s’ouvrent à ses risques, cela existe aussi, qui
vous
retient ? Écoutez Nietzsche : « Je veux que tu me dises ta pensée maî
72
ours du choc. Un mythe avait pris corps… “J’ai lu
votre
bouquin sur la bombe atomique”, dit le père de la Relativité universe
73
it le père de la Relativité universelle. « Voulez-
vous
passer la soirée chez moi ? » Un feu pétillait dans le salon de Ferne
74
chose m’inquiète, dis-je. L’Amour et l’Occident
vous
a valu de beaux triomphes. Les hypothèses que vous aviez lancées alor
75
ous a valu de beaux triomphes. Les hypothèses que
vous
aviez lancées alors sur les cathares et sur l’amour courtois, après a
76
et sur l’amour courtois, après avoir ligué contre
vous
les historiens, la Sorbonne et Jean-Paul Sartre, ont été confirmées a
77
lat par de récents travaux d’érudition. Bon. Mais
vous
tentiez aussi d’expliquer l’homme contemporain. Et lui, depuis quelqu
78
impression de sécheresse, d’épuisement. Ne croyez-
vous
pas que l’Europe est épuisée ? Absolument pas. D’ailleurs, si elle l’
79
clencher des catastrophes. Tout de même, rappelez-
vous
les prévisions des démographes. Si l’humanité se développe au même ry
80
il de très vieux instincts, de très vieux mythes.
Vous
savez, l’être humain n’a pas changé dans ses profondeurs, Jung a mont
81
permis de prendre un envol extraordinaire. Croyez-
vous
que l’étude systématique du xie et du xiie siècle nous donnerait de
82
traire une approche de la Femme. Une sublimation.
Vous
pensez donc que le mythe, après s’être longuement abâtardi, commence
83
elles, prolifèrent. Dans la page que je viens de
vous
lire sur l’origine de la pluralité des langues, Dante a posé implicit
84
jourd’hui. Et Louis Armand me disait un jour : si
vous
et moi, dans nos années d’études, il y a 30 à 35 ans, avions appris t
85
t un beau sujet d’études.) Pourquoi travaillez-
vous
autant ? Or rien de tel ne s’est produit, autant que l’on sache, d
86
a-t-elle fait les machines ? Pourquoi travaillez-
vous
autant ? Pourquoi cherchez-vous à accroître la productivité plutôt qu
87
urquoi travaillez-vous autant ? Pourquoi cherchez-
vous
à accroître la productivité plutôt que la sagesse ? et à contrôler la
88
la sagesse ? et à contrôler la matière plutôt que
vos
passions et vos désirs ? Bien peu d’entre nous sont capables de donne
89
à contrôler la matière plutôt que vos passions et
vos
désirs ? Bien peu d’entre nous sont capables de donner une réponse sa
90
es pourraient librement s’accorder aux optima que
votre
Conférence se préoccupe d’établir et que proposent avec beaucoup de s
91
gesse, me semble-t-il, les rapports d’experts qui
vous
sont soumis. Si l’on garde à l’esprit la règle d’or de la culture eur
92
sur le problème de l’explosion du savoir, dont je
vous
ai plus longuement entretenu, il me tarde de vous proposer des conclu
93
vous ai plus longuement entretenu, il me tarde de
vous
proposer des conclusions plus personnelles et plus précises, qui vous
94
nclusions plus personnelles et plus précises, qui
vous
apparaîtront peut-être comme un rêve, mais rien ne devient jamais rée
95
lle. Là vivent ces « hommes de synthèse » dont je
vous
parlais tout à l’heure : professeurs de tous âges et de toutes spécia
96
is fait dans son histoire. Cette liste de thèmes,
vous
le sentez, ne demande qu’à s’allonger au gré de vos désirs. Quant aux
97
s le sentez, ne demande qu’à s’allonger au gré de
vos
désirs. Quant aux relations entre un tel Centre de synthèse et les un
98
rtout, et c’est la conclusion que je souhaite que
vous
tiriez de mes propos, cet institut de synthèse serait idéalement ce d
99
son studio : « L’Européen le plus moderne, c’est
vous
pape Pie X ! », criait-il en déclamant Zone. Ce pape-là ne le gênait
100
élicieuse du Père Enfantin… une grande réparation
vous
est due », écrira-t-il dans Arcane 17, deux ans plus tard, et il pour
101
rd ne me quittait pas. — Quel travail préféreriez-
vous
, Monsieur ? — N’importe quoi qui soit utile. Et dès aujourd’hui si vo
102
mporte quoi qui soit utile. Et dès aujourd’hui si
vous
voulez. » C’était Romain Rolland. Il venait de publier Au-dessus de l
103
le par-devers moi la précision des sentiments. Si
vous
croyez qu’un sentiment, c’est vague, lisez Jacques Chenevière, vous y
104
sentiment, c’est vague, lisez Jacques Chenevière,
vous
y découvrirez comment jouent notamment l’adjectif infaillible, comiqu
105
lus chrétien que quiconque… Il faudra bien que je
vous
l’explique quand nous serons seuls. » C’était il y a deux ans, je ne
106
s amis, et savait écouter comme personne, tout en
vous
enveloppant d’un regard bleu qui allait interroger au-delà de vous-mê
107
a campagne genevoise ; à cinq minutes, cependant,
vous
avez Cointrin, l’ouverture sur le monde. Pendant que j’écoutais la vo
108
e révolution. En reprenant une vue d’ensemble sur
votre
œuvre, avez-vous relevé une évolution quant à votre conception de l’E
109
eprenant une vue d’ensemble sur votre œuvre, avez-
vous
relevé une évolution quant à votre conception de l’Europe ? Je dirai
110
tre œuvre, avez-vous relevé une évolution quant à
votre
conception de l’Europe ? Je dirai que dans ces journaux, qui ne sont
111
. Maintenir les contraires Dans la préface à
votre
livre, vous écrivez ceci : « Ou bien l’on intériorise l’événement, ou
112
les contraires Dans la préface à votre livre,
vous
écrivez ceci : « Ou bien l’on intériorise l’événement, ou bien l’on s
113
n’est-elle pas la caractéristique fondamentale de
votre
vie et de votre œuvre ? Certainement, et c’est un mouvement qui se re
114
a caractéristique fondamentale de votre vie et de
votre
œuvre ? Certainement, et c’est un mouvement qui se retrouve à tous le
115
n s’arrêtant sur le dernier palier : « Est-ce que
vous
sentez toujours votre cœur battre au moment de passer cette porte ? L
116
ernier palier : « Est-ce que vous sentez toujours
votre
cœur battre au moment de passer cette porte ? Le jour où moi, je ne s
117
te : « Mais il me semble que depuis des années je
vous
supplie de nous donner des textes ! » Me voici mis à l’aise, et mal à
118
nces, de l’interlocuteur invisible qui relit avec
vous
, par-dessus votre épaule. Mounier notera drôlement, à propos de mes
119
ocuteur invisible qui relit avec vous, par-dessus
votre
épaule. Mounier notera drôlement, à propos de mes Lettres sur la bom
120
celui des moyens adéquats ; mais à l’inverse, si
vous
vous trompez de moyens, ils risquent bien de vous conduire où vous ne
121
i des moyens adéquats ; mais à l’inverse, si vous
vous
trompez de moyens, ils risquent bien de vous conduire où vous ne voul
122
vous vous trompez de moyens, ils risquent bien de
vous
conduire où vous ne vouliez pas aller… Voici donc le dilemme présent
123
de moyens, ils risquent bien de vous conduire où
vous
ne vouliez pas aller… Voici donc le dilemme présent : Si nous attribu
124
jurant de ne jamais toucher aux droits sacrés de
vos
États-nations ! Vous savez bien que vous ne pourrez pas unir l’Europe
125
toucher aux droits sacrés de vos États-nations !
Vous
savez bien que vous ne pourrez pas unir l’Europe en proclamant votre
126
sacrés de vos États-nations ! Vous savez bien que
vous
ne pourrez pas unir l’Europe en proclamant votre attachement aux caus
127
e vous ne pourrez pas unir l’Europe en proclamant
votre
attachement aux causes mêmes de sa division ! Pourquoi ne pas le dire
128
ment ? Tous les sondages d’opinion montrent qu’on
vous
suivrait, si vous osiez marcher. Je propose la convocation d’une conf
129
ndages d’opinion montrent qu’on vous suivrait, si
vous
osiez marcher. Je propose la convocation d’une conférence du désarmem
130
bales avec d’autres fédérations continentales. Et
vous
noterez que je ne parle pas de relations ou d’affaires étrangères : c
131
C’est ici qu’interviennent les deux questions que
vous
avez bien voulu me poser : — Dans une Europe fédérée telle que vous
132
u me poser : — Dans une Europe fédérée telle que
vous
la concevez, chaque État peut-il conserver son intégrité spirituelle
133
notre mode de vie — notre « helvéticité », comme
vous
osez l’écrire ! — il est clair que ce n’est pas sérieux. L’argument n
134
dis : votez pour, votez contre, dans les deux cas
vous
aurez tort, car l’enjeu véritable est au-delà et ne peut être atteint
135
ments de la conscience européenne, elle-même, que
vous
mettez en lumière. Je vous félicite d’avoir entrepris et mené à bien
136
péenne, elle-même, que vous mettez en lumière. Je
vous
félicite d’avoir entrepris et mené à bien cet immense et intéressant
137
ené à bien cet immense et intéressant travail. Je
vous
en remercie aussi parce que nos efforts actuels, en vue de bâtir une
138
dans un poème ou une pensée, vient d’éveiller en
vous
une émotion : pour la prolonger, la faire vôtre, et rejoindre l’auteu
139
en vous une émotion : pour la prolonger, la faire
vôtre
, et rejoindre l’auteur qui vous l’a révélée — pour devenir aussi admi
140
longer, la faire vôtre, et rejoindre l’auteur qui
vous
l’a révélée — pour devenir aussi admirable aux yeux des autres qu’il
141
x yeux des autres qu’il est admiré par vous-même,
vous
essayez d’écrire comme lui des vers, un récit, des pensées, une confe
142
e, selon ce vers d’Hugo qui m’amusera sans fin :
Vous
dites : Où vas-tu ? Je l’ignore et j’y vais ! J’y vais par l’écrit
143
ur la remorque, veuillez donc lire : J’écris pour
vous
. az. Rougemont Denis de, « Pourquoi j’écris », Gazette de Lausanne
144
sse, et qui répondait : « Le fédéralisme est pour
votre
pays une bonne solution. Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit général
145
nce professionnelle, soit qu’ils jugent, eux, que
votre
texte a vieilli. Je le regrette infiniment, car j’ai beaucoup de resp
146
ns le système actuel, et qui me disent : « Merci,
vous
nous vengez. » Vos critiques semblent s’adresser surtout à un système
147
, et qui me disent : « Merci, vous nous vengez. »
Vos
critiques semblent s’adresser surtout à un système scolaire très cent
148
en France, c’était comme en Suisse. Et même pire.
Vous
donnez à l’école un poids déterminant, presque totalitaire, dans la f
149
r est prisonnière des schémas nationaux. Souvenez-
vous
que le général de Gaulle aimait à répéter que l’Europe va de Gibralta
150
çais cultivés, et cherchez sous « fédéralisme » :
vous
trouverez que c’est un système de sauvages, ou bien une utopie attrib
151
rondins — c’est-à-dire un instrument de trahison.
Vous
écrivez, dans la Suite des Méfaits : « On ne changera pas l’école san
152
avec les officiels, on me répète : « Tout ce que
vous
dites là est bien beau, mais on voit que vous n’avez pas affaire à la
153
que vous dites là est bien beau, mais on voit que
vous
n’avez pas affaire à la réalité. » Or que font-ils ? Ils expédient le
154
invoque les « réalités », le critique répond : «
Vous
ne voyez pas la vraie réalité parce que vous êtes aux prises avec l’a
155
: « Vous ne voyez pas la vraie réalité parce que
vous
êtes aux prises avec l’administration. La réalité, c’est tout le syst
156
lution. L’impossible révolution Qu’entendez-
vous
par « révolution » ? Mais… ce qu’on entend généralement par ce terme
157
ropéennes donnera-t-elle lieu à la révolution que
vous
souhaitez. Mais on en distingue déjà deux développements possibles, e
158
lopper le sens social. Dans le premier cas, comme
vous
le dites, l’élève pourra « trotter à son pas, galoper s’il le peut à
159
droit de différer. Ceci pour le premier terme de
votre
« alternative »… qui n’en est pas une. Car le second terme est égalem
160
ts. « Illich est trop rousseauiste » Seriez-
vous
partisan d’une école comme celle des amish, dont vous parlez dans les
161
partisan d’une école comme celle des amish, dont
vous
parlez dans les Méfaits 10, et dont vous dites qu’elle ressemble à ce
162
sh, dont vous parlez dans les Méfaits 10, et dont
vous
dites qu’elle ressemble à ce que demande Illich ? Une école comme cel
163
lante du maître se substitue celle d’un camarade.
Vous
ne croyez pas à la « socialisation par le groupe » ?… Je crains la lo
164
le de tout fédéralisme. Tension entre deux pôles.
Vous
retrouvez cela à tous les échelons. C’est une réalité biologique : au
165
le : c’est la mort. Tout ce système est cohérent.
Vous
en trouverez les racines dans la théologie, dans l’image du Christ —
166
lors peut-être… Le principal, dans tout ce que je
vous
ai dit, c’est ceci, je le répète : il faut apprendre à penser par ant
167
exiger ni d’ailleurs endurer la moindre preuve :
vous
la vivez « comme on respire », ou c’est que vous n’êtes jamais vraime
168
vous la vivez « comme on respire », ou c’est que
vous
n’êtes jamais vraiment venu, n’avez jamais existé dans ce lieu. Tout
169
ur de vivre sur le niveau de vie. Gens de Lavaux,
vous
habitez un pays ravissant et radieux. Mais vous ne le sauverez pas sa
170
, vous habitez un pays ravissant et radieux. Mais
vous
ne le sauverez pas sans héroïsme. Si Lavaux doit faire son salut, ce
171
aire : une mise au point (28 juin 1984)bg Dans
votre
numéro du 13 juin, M. Ph. Barraud rend compte, très largement, d’une
172
pour défendre les intérêts de sa compagnie ; mais
votre
rédacteur a jugé bon de mettre en exergue, à la suite de son compte r
173
de moi faites par M. Desmeules. À l’intention de
vos
lecteurs, il m’importe de dénoncer l’usage fait de ces deux citations
174
e remonte en effet à 1958 — et non pas 1964 comme
vous
le dites — date à laquelle l’expérience des centrales nucléaires et d
175
tains penseront que cela me préparait mal à venir
vous
parler ce matin. J’irai plus loin qu’eux. Je pense que ces déclaratio
176
isément, qui m’autorise à prendre la parole parmi
vous
. […] Quelques-uns de ceux qui sont ici ce matin, et non des moindres,
177
. (« Une philosophie à géométrie variable » titre
votre
rédacteur.) Or il est clair qu’elle ne contredit en réalité que les i