1 1940, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Erreurs sur l’Allemagne (1er mai 1940)
1 , que le Führer autrichien n’est pas né luthérien mais catholique ; que son mouvement s’est développé d’abord en Bavière, pa
2 ndinavie, n’a pas conduit au national-socialisme, mais plutôt au pacifisme et au désarmement (sauf en Finlande), ce qui est
3 uf en Finlande), ce qui est peut-être déplorable, mais ce qui n’est pas absolument pareil ; que l’Autriche catholique, bien
4 la seule Allemagne, à demi luthérienne seulement, mais qu’il a triomphé d’abord dans une Russie tout orthodoxe, et dans une
5 , l’orthodoxie au totalitarisme russe, fort bien. Mais qu’on ne dise pas : Luther mène à Hitler. C’est une sottise et une ma
6 cialistes français qui, eux, s’y trompent encore. Mais que penser alors de l’aveuglement des bourgeois qui s’obstinèrent jus
7 commençons par dénoncer non les erreurs d’autrui, mais bien les nôtres. Surtout s’il se trouve qu’en fait, ce sont exactemen
8 des nations que l’on aime et de chères croyances… Mais quoi, la guerre présente nous rappelle au sérieux. Et ce n’est pas ma
2 1940, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). « À cette heure où Paris… » (17 juin 1940)
9 uin, j’entrerai dans Paris. Il y entre, en effet, mais ce n’est plus Paris. Et telle est sa défaite irrémédiable devant l’es
10 ’irremplaçable, de quelque chose qu’on peut tuer, mais qu’on ne peut conquérir par la force, et qui vaut plus, insondablemen
11 tait les traces pacifiées. N’importe quel badaud, mais pas un conquérant. La confrontation stupéfiante de cet homme et de ce
3 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). New York alpestre (14 février 1941)
12 s carrés. C’est tout, c’est la cité de Manhattan… Mais les faubourgs, au-delà du fleuve et du bras de mer qui entourent l’îl
13 emment découpées, c’est un climat que je connais. Mais il y a plus. Il y a le sol qui est alpestre dans sa profondeur. À Cen
14 norance, que c’est une ville trop « européenne »… Mais moi, je m’y sens contemporain de la préhistoire de quelque avenir dém
4 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). La route américaine (18 février 1941)
15 ci enfin un spectacle émouvant qui n’effraye pas, mais au contraire atteste une force paisible et utile. Trois pistes parall
16 e vastes paysages au gré d’une curiosité rêveuse. Mais soudain le regard est pris par un panneau rutilant sur la droite, pui
5 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Souvenir de la paix française (15 mars 1941)
17 t des déboires : il entre, il ne trouve personne. Mais ses outils sont là, contre le mur. Il reprend le chemin de son champ.
6 1946, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Monsieur Denis de Rougemont, de passage en Europe, nous dit… [Entretien] (4 mai 1946)
18 t qu’un gouvernement mondial est devenu possible, mais doit émaner des peuples et non des États. Vos derniers ouvrages ont-i
19 lles ont causé du scandale dans certains milieux, mais aussi beaucoup d’approbations enthousiastes. Savez-vous si les Soviet
20  ? Non, et nul ne le sait, je crois, en Amérique. Mais une polémique ardente, sur l’opportunité de le livrer, alimente encor
21 ment ; c’est une autre civilisation que la nôtre, mais qui a ses valeurs à elle. Peut-on employer ce mot de civilisation pou
22 idiens. Ils n’ont pas de culture proprement dite, mais bien une civilisation scientifique, non exempte d’un certain pédantis
7 1947, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Consolation à Me Duperrier sur un procès perdu (5 décembre 1947)
23 ant identiques, il faut donc condamner Rougemont, mais il faut acquitter Oltramare. Vous n’y comprenez rien ? Ni moi non plu
24 plus. C’est que ce raisonnement n’en est pas un, mais combine deux absurdités. 1. Si l’on admet avec cet avocat que j’ai vr
25 ative est la suivante : ou bien je suis coupable, mais alors Oltramare l’est aussi, la plaidoirie devient un réquisitoire, e
26 e de figure. Ou bien il faut acquitter Oltramare, mais alors il n’y a pas lieu de me dénoncer, tout ce discours retombe à pl
27 retombe à plat, et notre avocat perd la face. 2. Mais où est l’homme sain d’esprit qui peut admettre que j’aie vraiment agi
28 la radio, hors de Suisse, sur la politique. Soit. Mais un avocat qui veut s’en tenir à la seule ressemblance des mots tombe
29 les deux cas s’énoncent et se prononcent de même, mais par ce procédé l’on pourrait accuser la ville de Lyon des méfaits d’u
30 le pend d’office. Fin de la douleur de Duperrier. Mais voilà !… les Américains ont gagné la guerre. La Suisse subsiste, inta
8 1949, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Les écrivains romands et Paris (10 septembre 1949)
31 nalité religieuse, proximité du monde germanique. Mais nous n’avons rien de ce qu’il faut pour assurer le succès d’une œuvre
32 tout à fait singulier. Je suis prêt à le croire. Mais enfin, cela ne va pas de soi. Question 3. – « Le départ vers Paris… 
33 « Le départ vers Paris… » Il n’y a pas que Paris, mais c’est le départ qui importe. Combien de grandes œuvres ont-elles été
9 1949, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est encore un espoir (8 décembre 1949)
34 », la différence n’est pas de jugement politique, mais d’expérience humaine, et surtout de souffrance. Vous avez trop souffe
35 n’est pas déjà fait. Et vous avez presque raison. Mais dans ce presque il y a tout notre espoir, bien plus, il y a le ressor
36 … Or non seulement vous le dites, vous l’écrivez, mais encore on va l’imprimer, puisque votre lettre est « ouverte ». C’est
37 faits. Le droit de parler nous est encore laissé, mais c’est qu’il n’a plus d’importance. La possibilité d’agir nous est ôté
38 ces 300 millions, dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100 millions de satellites, quatre-vingt-dix pour cent qui ne
39 nt pas communistes. Une Europe en partie ruinée ? Mais elle relève déjà ses industries ; et l’URSS n’a pas été traitée mieux
40 s’en souvienne. Une Europe entre deux colosses ? Mais gardons-nous des fausses symétries. La symétrie est une loi de la par
41 st indemne du reproche d’avoir vendu vos peuples. Mais je pense que vous avez tort de proposer qu’on choisisse un Grand Homm
10 1954, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Rejet de la CED : l’avis de Denis de Rougemont (20 septembre 1954)
42 hec de la CED n’est pas celui de l’idée fédérale, mais celui d’une diplomatie qui tentait de « faire l’Europe » à la sauvett
43 ux indécents que sont les couloirs de parlements, mais dans les esprits et les cœurs. Et le reste suivra — l’armée, l’économ
11 1957, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Une lettre de Denis de Rougemont (16-17 février 1957)
44 point au terme d’une mission brillamment réussie, mais plutôt pendant le cours d’un épuisant congrès, comme fut le Congrès e
12 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Fédéralisme et culture (3-4 mars 1962)
45 as, il pousse à préférer des solutions médiocres, mais « bien de chez nous », aux avantages que pourrait procurer une coopér
46 e et autarcique, inutile d’insister sur ce point. Mais c’est une autre erreur, inverse de la première, qui ne cessera de vou
47 ches nucléaires, pour ne prendre que cet exemple. Mais qu’on ne dise pas qu’elles sont trop petites pour que s’y développent
48 ent faire, au mieux, que des choses raisonnables, mais la culture est faite par des passions individuelles et par des petits
49 ur les rendre plus économiques ou plus rentables. Mais la culture vivante vit d’imprudence, et prospère dans le gaspillage d
50 mun représenterait pour notre Suisse fédéraliste. Mais ce n’est pas le fait de supprimer nos douanes qui mettrait en danger
13 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Rectification (9 mars 1962)
51 le matérialisme, mentionné dans une seule phrase, mais bien à insister sur la nécessité de sauvegarder à la fois et en prati
14 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est d’abord une culture (30 juin 1962)
52 e pas son origine et sa vitalité de notre nature, mais bien de nos cerveaux, donc de notre culture. L’économie moderne est d
53 s Celtes et des Slaves. De cette culture commune, mais de ses sources variées, voire souvent contradictoires, proviennent à
54 aussi, d’origine culturelle en dernière analyse. Mais l’opinion publique et les élites responsables ont peine à prendre con
55 bon, tant qu’il ne s’exagère pas en chauvinisme. Mais qu’est-ce que le chauvinisme ? C’est tout simplement le nationalisme
56 économique ne détruise pas les bases de l’Europe, mais y puise au contraire ses meilleures énergies ; qu’elle respecte nos d
57 générale ou humaniste. C’est ce que fait l’URSS. Mais ce serait tuer la poule aux œufs d’or. La technique, inventée par l’E
58 durement acquises. Elle a inventé bien des maux, mais aussi leurs remèdes, bien des méthodes dangereuses, mais aussi les mo
59 ssi leurs remèdes, bien des méthodes dangereuses, mais aussi les moyens de les composer, de les équilibrer et de les rendre
60 Elle a inventé et pratiqué la libre concurrence, mais aussi la coopération, le nationalisme, mais aussi le fédéralisme, la
61 ence, mais aussi la coopération, le nationalisme, mais aussi le fédéralisme, la spécialisation technique, mais aussi la form
62 ussi le fédéralisme, la spécialisation technique, mais aussi la formation humaniste, le matérialisme, mais aussi les valeurs
63 is aussi la formation humaniste, le matérialisme, mais aussi les valeurs de liberté et de responsabilité, de justice sociale
64 t fournir les bases d’une organisation politique, mais seulement les moyens nécessaires d’une politique qu’il reste encore à
65 pas se limiter au plan économique et commercial, mais s’étendre aux problèmes immenses et tout nouveaux que posent le conta
66 uve défendre en fait une politique très légitime, mais liée au passé du continent, aux rivalités nationales que l’union, jus
67 us ne sera pas faite pour nous, c’est l’évidence. Mais nous aurons perdu le droit de nous en plaindre. t. Rougemont Deni
15 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Universités américaines (12-13 janvier 1963)
68 ion : ce Janus à deux fronts gouverne l’Amérique, mais il faut faire son choix entre l’ennui qui paie et l’imprévu révélateu
69 léphones et un carnet d’adresses d’amis anciens. ( Mais tout bouge ici, où seront-ils ?) Harvard Déjeuner avec Paul Til
70 tériens la notion d’une orthodoxie traditionnelle mais offensive et politiquement « progressiste ». Ces trois noms dominent
71 ore en Europe des refuges à peu près comparables. Mais j’ai dû dire : encore. D’ici vingt ans… New England Williamstow
72 isine regardant par la fenêtre une fin d’automne. Mais le réalisme du sujet — apparemment imposé — disparaît dans le traitem
73 r de sentiment, bien entendu, ça ne se fait plus, mais l’horizon de cet art poétique me paraît aussi sec et gris que l’autom
74 semble avoir fait du bruit, d’une côte à l’autre, mais c’est vraiment tout ce que j’en sais. La série de mes rendez-vous com
75 pas défendre nos valeurs en étant prêts à mourir, mais non pas à tuer, en leur nom ? » « Nous devons incarner nos valeurs. M
76 leur nom ? » « Nous devons incarner nos valeurs. Mais comment peut-on faire cela, compte tenu des tensions politiques actue
77 ricains intelligents se mettent à aimer (pas Éros mais Agapè) tous les Russes du commun peuple ? » À la dernière question, j
78 isine de San Francisco, 9000 étudiants seulement, mais un très haut niveau intellectuel, la Fondation Ford a créé un Centre
79 ssez différent, plus philosophique au sens large. Mais encore faudrait-il le créer. Où sont nos fondations, à quoi pensent l
16 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’éloge, l’élan, l’amour, le monde ouvert à ceux qui s’ouvrent, cela existe… (2-3 février 1963)
80 . Un seul en a tiré une œuvre forte, c’est Ramuz. Mais il ne croyait pas à l’Helvetia et à l’homo helveticus. Il ne croyait
81 aux « préjugés spiritualistes » qu’il se heurte, mais plutôt au matérialisme néo-bourgeois, réaliste et moralisant, et à un
17 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Les mythes sommeillent… ils vont se réveiller [Entretien] (9-10 février 1963)
82 ec éclat par de récents travaux d’érudition. Bon. Mais vous tentiez aussi d’expliquer l’homme contemporain. Et lui, depuis q
83 c à l’amour-passion, un coup mortel ? Pas mortel. Mais dur. J’ai provisoirement modifié ma perspective. Quand j’écrivais mon
84 ’essentiel, que prendre ce que nous leur donnons. Mais si nos mythes sont morts… Ils sommeillent. Ils attendent que nous soy
85 nouveau l’envie de nous libérer de quelque chose. Mais la société européenne n’a jamais été moins asservie par les impératif
86 ait s’asseoir sans écraser les pieds d’un autre), mais comment ne pas voir le problème ? Aujourd’hui déjà, notre vie est bal
87 rchétype de la Femme a gardé son rôle primordial. Mais oui. Les troubadours ne l’avaient pas inventé. Ils lui avaient donné
88 Cette illusion touchante peut les aider à vivre, mais non pas à comprendre leur vie. Car tous, tant que nous sommes, sans l
89 ises et pratiquées ; de morales jadis exclusives, mais qui se superposent ou se combinent à l’arrière-plan de nos conduites
90 os conduites élémentaires ; de complexes ignorés, mais d’autant plus actifs… » N’accueillons pas sans reconnaissance l’homme
91 e l’homme capable de nous dire savamment, certes, mais avec une fougue et une simplicité devenues rares, de quelle manière,
18 1964, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il nous faut des hommes de synthèses (19-20 septembre 1964)
92 passer par ses artifices non seulement la Nature, mais le Naturant, qui est Dieu, et il entreprit d’édifier une tour à Senna
93 er le Ciel : tentant ainsi non seulement d’égaler mais de surpasser son Créateur. Tant et si bien que presque tout le genre
94 oupe spécialisé (et sic de singulis operantibus). Mais autant d’activités variées, autant d’idiomes différents divisant le g
95 et à des nécessités limitées de cette même vie — mais comme inspirés de créer une forme d’existence tout artificielle… » Au
96 mes depuis l’aube des temps : les langues certes, mais aussi les distances, les races, les nations, les cultures, les savoir
97 un certain nombre de conflits peut-être atroces, mais dont l’issue n’est pas douteuse. Les cultures entrent en dialogue, su
98 aboutir à la condamnation puis à la suppression — mais après combien de siècles — de l’esclavage. Le droit des gens valable
99 lture, qui a fait littéralement le tour du monde. Mais en même temps que cette culture se mondialise, dans la mesure où part
100 intellectuelles non seulement entre les facultés mais entre les spécialités qui prolifèrent dans une même faculté tendent à
101 qui se perdent dans les nuées de l’inconcevable. Mais dire que tout langage commun se perd, entre les branches sans cesse m
102 s esprits créateurs et de la jeunesse européenne, mais aussi des hommes d’outre-mer qui viennent chez nous en pèlerinage aux
103 ux sources vives de la nouvelle culture mondiale. Mais qu’il n’y ait plus, ou presque plus, de langage commun, et que les bu
104 théologie et la philosophie, ni dans les lettres. Mais cette disparité n’a rien de rassurant, tout au contraire : elle accro
105 tuels hérités de conflits dès longtemps périmés3. Mais il y a le point de vue de l’esprit, qui est différent. L’esprit humai
106 utres pour quelles fins ils l’avaient entreprise. Mais l’Université, dans nos pays, paraît plus florissante que jamais : loi
107 nsi de n’être peut-être plus tout à fait vraies — mais tant pis, cela ne se sait pas encore ! Cette espèce de résignation in
108 , administrent les rites et donnent leurs cours… Mais quel dieu servent-ils encore ? À quelle idée de l’homme, divine ou id
109 fectent tout l’ensemble de la culture européenne. Mais c’est par l’Université que les hommes d’outre-mer viennent au contact
110 ents. L’originalité, pour elles, n’est pas vertu, mais atteinte à l’ordre sacré — ou simple erreur d’exécution. Mutatis muta
111 non seulement aux conciles et aux textes sacrés, mais aux fondements de la doctrine physique du Temps, aux discussions qui
112 ersité n’est pas seulement celui de l’Université, mais celui de notre politique d’intégration européenne, dans sa forme fédé
113 sation qui lui vaudrait sans doute le prix Nobel, mais au prix de son ambition maîtresse. b) Une deuxième solution concevabl
114 avant : accepter le mouvement de spécialisation, mais le pousser jusqu’à ce point où l’étude la plus exigeante d’une discip
115 i relèvent d’autres disciplines, parfois connexes mais souvent très distantes, ou plus vastes et plus englobantes. Dans bien
116 t au moins au seuil des synthèses nécessaires. c) Mais ces synthèses ne tomberont pas du Ciel, elles n’apparaîtront pas obje
117 efficacité pédagogique — qui exige la proximité — mais aussi au maximum du pouvoir créateur d’un milieu donné, cité, pays ou
118 pays, tout est petit, y compris les universités. Mais sur le problème de l’explosion du savoir, dont je vous ai plus longue
119 s, qui vous apparaîtront peut-être comme un rêve, mais rien ne devient jamais réel qui n’ait été d’abord rêvé. La multiplica
120 sement de l’entropie au niveau de l’enseignement, mais ne répondra pas au défi de la division du savoir en langages spéciali
121 lac, ou d’une large rivière, en pleine campagne, mais pas trop loin d’une ville de moyenne grandeur et de vie culturelle et
122 it. Quant à la forme : point de cours magistraux, mais seulement des colloques restreints, groupant au maximum 20 personnes,
123 s dès 1625, puis Leibniz et son Ars Combinatoria. Mais surtout, et c’est la conclusion que je souhaite que vous tiriez de me
124 gue de communication non seulement internationale mais interdisciplinaire, propre à permettre de nouveau le commerce des esp
125 plus diverses à un très haut niveau de précision. Mais on peut craindre que le langage mathématique, même une fois maîtrisé
19 1965, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Un écrivain suisse (20-21 mars 1965)
126 rs 1965)ab Qu’il n’y ait pas une patrie suisse mais deux douzaines, point de grands centres ni de marché intellectuel, et
127 Preen de l’aîné, celles à Hofmannsthal du cadet), mais plutôt qu’il faut l’attribuer à leur commune formation bâloise d’hist
128 commune formation bâloise d’historiens scrupuleux mais sûrs artistes, héritiers d’une longue tradition humaniste où se mêlen
129 ce qui vient, de notre monde moderne en général, mais son goût puissant de la vie et son sens du service de la cité n’ont c
130 tures ou les grands intérêts, juger sans illusion mais servir avec force en toute indépendance d’esprit, peut-on dire que ce
131 e pour l’humanité à venir que le « dictateur… ». ( Mais j’allais oublier de dire que « C.J.B. », l’homme dont la stature est
20 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Stampa, vieux village… (15-16 janvier 1966)
132 ns presque rien dit qui vaille entre deux hommes. Mais ce jour-là, il triturait une mince colonne de terre et se plaignait —
21 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). André Breton à New York (8-9 octobre 1966)
133 dolescence loin de Paris, puis un symbole (refusé mais sacré) de la révolte inefficace, aux yeux sévères des jeunes mouvemen
134 s troubadours, la psychanalyse, Saint-John Perse, mais aussi de ce qui doit nous opposer de front : nos options politiques,
135 on fascinée, une rébellion furieuse et permanente mais selon sa règle à lui, bien entendu, une rigueur folle dans le défi qu
136 e le gênait pas : c’était un vers d’Apollinaire. ( Mais tout de même, la litanie du Christ aviateur, dans le même poème…) C’e
22 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Jacques Chenevière ou la précision des sentiments (22-23 octobre 1966)
137 re pour leur cadence, leurs articulations déliées mais fort précises, car elles nous disent très bien de quoi parle ce livre
138 les nous disent très bien de quoi parle ce livre4 mais aussi comment il en parle. Et c’est cela qui nous intéresse : Jacques
139 de justifications, comme ceux d’un homme public, mais d’images curieusement fixées et restituées après un long développemen
140 le dispute au scrupule), de visions « furtives » mais aiguës, d’oublis révélateurs peut-être, obéissant à la seule logique
141 iéner (comme on dit) ou le rassurer sur lui-même, mais finalement elle n’aura pas contaminé son art d’écrire « pour le plais
142 ing dans l’armée suisse de 1914. Sans transition, mais non sans art : après une scène nocturne d’un comique insidieux et dig
143 première phrase du chapitre suivant : Le Tanébeau mais le Vanéfort ! criée par le garde-chasse du mas de Campuget (près de N
144 ! ce vent-là risque d’emporter même le soleil ! » Mais après le monde des enfances, entre le monde des lettres et celui de l
145 je n’oublierai plus, que j’aimerais évoquer ici, mais beaucoup ne sont pas de celles que l’on peut désigner facilement, fai
146 es. Il tient le menton haut… L’œil est impérieux, mais impérieux dans le vide, semble-t-il, car il fixe on ne sait quel obje
147 là, et qui se multiplient vers la fin du recueil ( mais souvent trop rapides à mon gré, par excès de pudeur peut-être, ou com
148 décrites dans le registre d’un comique assez vif, mais l’amitié ou l’émotion président seules aux évocations de Copeau, de L
149 t l’un des épisodes les plus proustiens du livre. Mais voici beaucoup mieux encore dans cette veine : un des rares longs cha
23 1967, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). J. Robert Oppenheimer (25 février 1967)
150 pe par les mesures et les affinités de sa pensée, mais il me donnait l’impression de représenter parmi nous quelque chose de
151 devons être absolument séculiers » insistait-il. Mais une fois je l’entendis murmurer, avec un demi-sourire : « Peut-être s
24 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Entretien avec Denis de Rougemont (6-7 avril 1968)
152 n chômage  : « La pensée doit conduire l’action : mais sans agir, elle n’est pas vraie pensée. » ⁂ Quittant Ferney-Voltaire,
153 ois moderne et profonde, d’un maître authentique. Mais la réalité reprend vite ses droits : avant d’emprunter l’autoroute, i
154 ticiens n’est pas encore celle des intellectuels, mais une œuvre comme celle de Denis de Rougemont est là pour nous aider à
25 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut réinventer l’Université (29 juin 1968)
155 la révolution, selon le tempérament des peuples. Mais subitement, après les nuits de mai du Quartier latin, ce qui était ut
156 riser une meilleure connaissance des débouchés ». Mais le rôle d’une Université digne du nom serait plutôt de favoriser de m
157 le et des bruits. » Définition courante en Suisse mais fausse : le micronationalisme cantonal. Définition juste : l’adaptati
158 nsiste pas à vouloir tout partout et à tout prix, mais à répartir les activités selon leurs dimensions aux étages communauta
159 rendre deux genres ou ordres d’activité distincts mais reliés : les recherches et la contestation. Dans l’un, on poussera le
160 pas être jugé sur ses seuls titres universitaires mais sur sa valeur comme praticien, s’il enseigne dans une école, et comme
161 ste — les écoles professionnelles (ou facultés) — mais éliminer ce qui empêche d’exister bien (le micronationalisme cantonal
26 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’écrivain et l’événement (7-8 septembre 1968)
162 abilité pleine et entière — non seulement publiée mais assumée, non seulement frondeuse mais aimante et, à l’extrême, sacrif
163 ent publiée mais assumée, non seulement frondeuse mais aimante et, à l’extrême, sacrificielle — d’une personne et de sa pens
164 et à soi-même conjointement », disais-je en 1932. Mais on a glissé depuis lors à un sens partisan ou militaire du terme. Mon
165 dire, dans une situation donnée : j’en réponds ! Mais de quoi l’écrivain comme tel peut-il répondre, sinon de son œuvre ell
166 agit passivement à l’époque : il n’est pas engagé mais immergé en elle, il en révèle les courants locaux et superficiels ou
167 me et Voltaire, ou comme d’Aubigné et Chesterton, mais aussi comme Kierkegaard ou Rozanov, Unamuno ou Gombrowicz, Malraux ou
168 Marcuse : non par le style lui-même, indifférent, mais par le contenu idéologique d’un discours dont l’efficacité immédiate
169 e à Dante, de Hölderlin à Nietzsche et à Rimbaud, mais c’est aussi toute l’imagination de la « vraie vie », de Thomas More e
170 fuse (bien plus radicalement que le contestateur) mais s’il la juge et la refuse, c’est au nom d’une vision meilleure — qu’i
171 qu’il annonce, illustre, anticipe… Bien entendu — mais l’ai-je assez laissé entendre — il y a de tout dans chaque catégorie,
172 ns chaque catégorie, cela va du pire au meilleur, mais le meilleur écrivain dans chaque catégorie peut se reconnaître au fai
27 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Vers l’Europe des régions [Entretien]
173 e d’unir les Européens. Non seulement nous-mêmes, mais les Américains aussi, avions besoin de cette union, c’est-à-dire du g
174 st ce que l’on peut bâtir. Non pas une uniformité mais un certain mode de contacts organisés. Cette base commune de culture
175 idéologie marxiste — quoique cela soit moins sûr. Mais le fait de ne plus être maîtres de notre destinée économique entraîne
28 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Jean Paulhan (19-20 octobre 1968)
176 t que Paulhan détenait les clefs et les mesures. ( Mais c’était justement ce qu’il cherchait, comme nous l’apprirent beaucoup
177 en, bien entendu, il ne récrivait pas nos textes, mais le style de chacun des auteurs de la revue n’eût pas été tout à fait
178 r lui, c’était la preuve, pas toujours suffisante mais nécessaire, qu’on avait quelques chances d’exister. J’ai retrouvé la
179 s : Je n’ai pas vingt ans et mon tiroir est vide, mais je verrai… Quelques années plus tard, me voici devant Paulhan : comme
180 grande tête rectangulaire aux très grands yeux6. Mais c’est une voix étrangement légère et gaie, réchauffée par une pointe
181 d’assent qui me lance, à peine passé la porte : «  Mais il me semble que depuis des années je vous supplie de nous donner des
182 s où je retrouve l’étonnante liberté de jugement, mais les scrupules, la fraîcheur de l’attaque mais la précision du trait,
183 nt, mais les scrupules, la fraîcheur de l’attaque mais la précision du trait, l’énergie bien menée mais l’humour amusé (pas
184 mais la précision du trait, l’énergie bien menée mais l’humour amusé (pas du tout noir) qui restent les vertus majeures de
185 nt l’efficacité. » Il semble à Maurras suffisant, mais nécessaire, que l’écrivain maintienne au-dessus de l’eau toute une ci
186 ous aurions perdu jusqu’au souvenir et à l’idée. Mais non pas perdu tout à fait ni pour toujours, puisque ce « je ne sais q
29 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Témoignage sur Bernard Barbey (7-8 février 1970)
187 oujours de la littérature, si bonne qu’elle soit. Mais l’aventure militaire de Barbey est singulière. Assurer la liaison ult
188 l, et de l’un des plus jeunes élus de l’Académie. Mais là n’était pas son souci ! Et il nous suffisait, nous ses amis (mais
189 son souci ! Et il nous suffisait, nous ses amis ( mais avons-nous su le lui dire assez…) de pouvoir admirer, en lui, la parf
30 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). La cité européenne (18-19 avril 1970)
190 de nivellement et d’exclusion de ce qui diffère, mais qui au contraire englobe, et compose largement, dans une communauté d
191 xe des citoyens à la fois libres et responsables, mais elle invente aussi l’analyse critique, elle la conduit à ses dernière
192 ucianistes, bouddhistes, ou sans croyance aucune… Mais ce n’est pas tout. Avec les trois sources classiques d’Athènes, de Ro
193 imite pas au zéro précédant la suite des nombres, mais qui est l’une des sources principales de la poésie amoureuse, donc de
194 e en figures et en structures variées à l’infini, mais dont la plus fréquente, de très loin, est le couple d’antinomies insé
31 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe et le sens de la vie (25-26 avril 1970)
195 si nous refusons l’union qui ferait leur force ; mais en retour, cette union ne saurait être acquise au prix des libertés q
196 lle pour le profit, qui est en somme du superflu. Mais dès lors que ce choix de notre avenir est libre, nous voici contraint
197 n implique évidemment celui des moyens adéquats ; mais à l’inverse, si vous vous trompez de moyens, ils risquent bien de vou
198 le sans nul doute de créer une Europe très forte, mais qui serait très peu européenne. Sans compter qu’un super-État-nation
199 buts. Il s’agit donc d’une utopie catastrophique, mais dont la réalisation ne saurait être exclue pour autant. Au contraire,
200 État-nation n’est pas seulement un modèle périmé, mais qu’il est en fait aujourd’hui radicalement incompatible avec les fins
201 s ordres, régionales, communales et personnelles, mais rien de plus. Il faut admettre la pluralité des allégeances, civiques
202 s nobles, ou pure et simple captatio démagogique. Mais je vois aussi que seuls, des Européens, rares mais exemplaires, ont o
203 ais je vois aussi que seuls, des Européens, rares mais exemplaires, ont osé proclamer, d’Aristote à Rousseau et de William P
204 puissance ou liberté comme finalités de l’union. Mais je ne crois pas qu’il y ait un tiers parti tenable. Je ne crois pas à
205 nelle des productions industrielles et agricoles. Mais elles ne servent absolument à rien pour arrêter ce qui devrait l’être
206 onales, qui ne correspondent à rien d’économique. Mais ce que je sais de science certaine, c’est que les États-nations n’exi
207 e l’on s’incline devant la « majesté de l’État ». Mais non ! L’État n’est pas un dieu, ce n’est qu’un appareil plus ou moins
208 r des œufs, nous le voyons depuis vingt-cinq ans. Mais il l’est moins parce qu’il demande qu’on dépasse les États-nations qu
209 écessairement la plus puissante ou la plus riche, mais bien ce coin de la planète indispensable au monde de demain, où les h
210 nt trouver non pas le plus de bonheur, peut-être, mais le plus de saveur, le plus de sens à la vie. at. Rougemont Denis d
32 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Une réflexion sur le mode de vie plutôt que sur le niveau de vie (2 juin 1970)
211 ttirés par nos paysages, notre air, nos libertés. Mais le problème actuel se trouve posé par la soudaineté d’un afflux qui p
212 pas d’admirer nos lacs ni de fuir des dictatures, mais de faire du « fric ». Or ce motif est le même des deux côtés : pour e
213 isse », il y a seulement une économie européenne. Mais si « s’ouvrir à l’Europe » signifie seulement importer autant de trav
214 ue ce n’est pas sérieux. L’argument ne vaut rien, mais en cache un meilleur. À part beaucoup d’irritations, quelques bagarre
33 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Le testament de Tristan (14-15 novembre 1970)
215 de le décapiter, ou seulement de voter son exil. Mais j’ai tort de dire France : il s’agit des Français, et de Gaulle a tou
216 s, il est revenu à son appel, et c’est en 1958. «  Mais la vraie passion tristanienne se nourrit de retraits et d’obstacles,
217 t. Un suicide politique, dirent les observateurs. Mais ici le personnage prend ses vraies dimensions qui sont celles d’une g
218 « intégrée », était en réalité un fédéraliste ! ( Mais le mot ne peut passer le gosier d’un Français héritier de Louis XIV,
219 ymbole même de l’ère nouvelle, qui est la région. Mais dans la page si belle qui règle ses obsèques, c’est Tristan qui revie
34 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Pourquoi j’écris (30-31 janvier 1971)
220 gagement, dans les années 1930… Elle était vraie, mais elle n’expliquait rien. Quand on demande à Zazie pourquoi elle veut d
221 la cause finale qui agit comme vraie motivation. Mais si je n’avais pas écrit d’abord sans cause, je ne saurais pas écrire
222 ote des femmes ou guerre du Vietnam, par exemple, mais pas l’Europe, puisque l’Europe est une création continue de la pensée
223 à l’état brut ne continue d’agir dans mes écrits, mais il n’est plus seul discernable, tout mêlé qu’il se trouve à des coura
224 rmais sur commande non seulement de mes émotions, mais d’un discours, d’un livre, d’un article qu’il s’agit de donner à date
225 que F. J. m’a demandé d’écrire pourquoi j’écris.) Mais surtout, j’écris pour mouvoir : ma cause finale devient ma vraie moti
226 ue je n’y sois plus seulement un moi contre elle, mais que [je] m’y perde et m’y donne. Quand je saurai pourquoi, j’aurai fi
35 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Au défi de l’Europe, la Suisse (31 juillet-1er août 1971)
227 er. Nous savons que la Suisse, c’est autre chose. Mais quoi ? Combien de nos compatriotes interrogés au hasard dans la rue s
228 éralisme appliqué à ce pays plutôt qu’à d’autres, mais l’inverse. Sans unité géographique, ethnique, linguistique, religieus
229 dit du Grütli, qui ne porte que trois signatures. Mais alors, si nous fêtons aujourd’hui le 680e anniversaire de la Confédér
230 mun des tâches publiques trop lourdes pour chacun mais réalisables par tous — et de celles-là seules. Chargé d’exécuter ces
231 édéral n’est nullement une émanation des cantons, mais le collège de chefs des Agences fédérales spécialisées par leur fonct
232 de l’histoire », bornées par le hasard des armes. Mais alors, me dit-on, si la fédération s’étend de proche en proche à l’Eu
36 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Une dimension nouvelle (11-12 septembre 1971)
233 fut offerte, toujours saisie avec reconnaissance. Mais je gardais pour cet anniversaire un éloge dont tout me faisait craind
234 t la prestance et la sagacité profonde du regard, mais la simplicité et la maîtrise de soi, l’élocution aisée et sans éclat,
235 naturelle pour avoir à jouer la hauteur, affable mais non sans malice, et ce qu’il faut d’arbitraire dans les jugements, lu
37 1972, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut dénationaliser l’enseignement [Entretien] (8 décembre 1972)
236 instruction publique est du ressort des cantons ? Mais en 1929 je parlais de mon expérience. Elle était tout à fait suisse,
237 toutes les femmes qui travaillent à l’extérieur. Mais l’école doit changer. Il faut dénationaliser l’enseignement. Quel sen
238 is de gauche. Rocard, Mitterrand. Des exceptions. Mais comment pourrait-il en aller autrement ? Prenez le Petit Littré, qui
239 pète : « Tout ce que vous dites là est bien beau, mais on voit que vous n’avez pas affaire à la réalité. » Or que font-ils ?
240 tion. La réalité, c’est tout le système scolaire. Mais ils ne peuvent jamais faire face à ce problème. Il faudrait qu’ils pu
241 volution Qu’entendez-vous par « révolution » ? Mais … ce qu’on entend généralement par ce terme : une mutation, un changem
242 a-t-elle lieu à la révolution que vous souhaitez. Mais on en distingue déjà deux développements possibles, et contradictoire
243 seignement individualisé et le travail collectif, mais bien une complémentarité. Je ne crois pas que des élèves doués puisse
244 n ne peut nier que l’homme a besoin de compagnie, mais aussi besoin d’être seul ; besoin de communiquer avec ses semblables,
245 seul ; besoin de communiquer avec ses semblables, mais aussi de se retrouver face à lui-même. Lui imposer la société permane
246 être est difficile, voire impossible à concevoir. Mais cela nous éloigne un peu de l’école… Comment changer l’école ?
247 de mon dernier article dans Civisme européen 11. Mais il est clair que, seule, la bonne volonté des maîtres ne suffira pas.
248 eront pas automatiquement une meilleure pédagogie mais pourront permettre à des talents paralysés par les structures actuell
249 pas forcer les gens à être bons ou intelligents, mais on peut leur offrir un cadre où leur bonté et leur intelligence aient
250 it pas, les efforts individuels ne suffisent pas. Mais si le problème est attaqué par les deux bouts à la fois, alors peut-ê
251 onie ou d’équilibre. Et c’est parfois inévitable. Mais c’est la condition même de la vie. 9. Benjamin Constant, dans le C
38 1972, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Merveilleux Lavaux (23-24-25 décembre 1972)
252 artout, la théorie de la relativité l’a démontré. Mais , que le centre du monde se situe réellement quelque part dans les air
253 tte et le supprime. L’homme a besoin de solitude. Mais la plupart n’osant aimer que ce qui par d’autres est aimé, ils détrui
254 e la vie tendent à détruire les raisons de vivre. Mais que tient-on pour nécessaire ? Les maxima contradictoires, toujours à
255 me les dieux, qui ne sont de gauche ni de droite, mais toujours d’en haut, rayonnants. Il y a le paysage mais aussi le paysa
256 toujours d’en haut, rayonnants. Il y a le paysage mais aussi le paysan. Entre les dieux sereins et la terre labourée, la te
257 ils l’ont aimé. Or, ses habitants l’aiment aussi, mais ils en usent, c’est-à-dire le transforment chaque jour par les retouc
258 cent à le vivre, à en vivre ? Sauver Lavaux, oui, mais vivant non pas figé. Et vivant, c’est-à-dire changeant selon sa loi.
259 non. Ensuite, « faire son salut » suppose la foi, mais chacun sait que la foi sans les œuvres est morte. Sauver Lavaux ne su
260 avaux, vous habitez un pays ravissant et radieux. Mais vous ne le sauverez pas sans héroïsme. Si Lavaux doit faire son salut
261 ttent dans la pollution au nom de la rentabilité, mais ceux qui font passer avant le profit d’argent — cette chose abstraite
262 Ramuz ou Denis de Rougemont, tous y contribuent. Mais , parallèlement, les images prennent la parole. L’objectif de Michèle
39 1984, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Philosophie et énergie nucléaire : une mise au point (28 juin 1984)
263 dire pour défendre les intérêts de sa compagnie ; mais votre rédacteur a jugé bon de mettre en exergue, à la suite de son co
264 de ses rapports avec l’autonomie en particulier. Mais j’ai changé, qu’on se rassure, et même à 180°, comme on a cru pouvoir
265 est pas de moi et ne traduit en rien notre idéal, mais formule l’exigence « essentielle » du grand patron des centrales nucl
266 meules aurait-il mal compris ? Ce n’est pas nous, mais ceux de son bord qui ont dit cela. Quant à prétendre que mon idéal se