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e, mais liée au passé du continent, aux rivalités
nationales
que l’union, justement, entend éliminer. En invoquant au contraire so
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ait pour fonction d’exprimer l’homme en tant que
national
ou régional — homo helveticus dans le cas particulier, valdensis sera
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dans les frontières d’un État-nation. « L’orgueil
national
, a écrit Simone Weil, est loin de la vie quotidienne. » Je suis très
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coopération de plusieurs cantons, ou la dimension
nationale
. De même, les recherches nucléaires sont trop grandes pour la Suisse,
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un canton : la concentration des moyens au niveau
national
(voire international) et dans un seul lieu, s’impose donc. Au contrai
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t prix à l’accroissement indéfini du PNB (produit
national
brut) — ou plutôt recréer un habitat décent, une communauté vivante ?
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, résultant de la seule fiction d’économies dites
nationales
, qui ne correspondent à rien d’économique. Mais ce que je sais de sci
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elles n’existent pas. Il n’y a pas de « cultures
nationales
», en dépit des manuels scolaires, il n’y a que des divisions tout ar
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lement, à s’enfermer dans un concept d’économie «
nationale
», par définition non intégrée. On ne peut pas avoir le beurre et l’a
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ès de la fin de son règne, les prestiges du mythe
national
contre les réalités du monde naissant. Plus chevalier que militaire,
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le général de Gaulle fut le Tristan de la passion
nationale
. Son Iseut, c’est la France, et il est près de le dire dans plus d’un
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’alliance impossible des quelque vingt-cinq États
nationaux
du continent, tous plus souverains les uns que les autres. La Suisse
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ger chaque fois que c’est possible les frontières
nationales
. En finir avec les fleuves qui s’arrêtent de couler à la frontière su
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eur manière de penser est prisonnière des schémas
nationaux
. Souvenez-vous que le général de Gaulle aimait à répéter que l’Europe
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n professeur français, un ministre de l’Éducation
nationale
, un poète, Pierre Emmanuel, et même un collégien lausannois, bien con