1
lier, par exemple, que le Führer autrichien n’est
pas
né luthérien mais catholique ; que son mouvement s’est développé d’ab
2
istance notable, c’est-à-dire en Scandinavie, n’a
pas
conduit au national-socialisme, mais plutôt au pacifisme et au désarm
3
e qui est peut-être déplorable, mais ce qui n’est
pas
absolument pareil ; que l’Autriche catholique, bien qu’armée, n’a pas
4
l ; que l’Autriche catholique, bien qu’armée, n’a
pas
résisté à l’hitlérisme, alors que la Norvège luthérienne, bien qu’à p
5
sarmée, résiste ; qu’enfin le totalitarisme n’est
pas
l’apanage de la seule Allemagne, à demi luthérienne seulement, mais q
6
et dans une Italie toute catholique. Ce qui n’est
pas
sans compliquer l’affaire… Qu’on recherche la coloration particulière
7
otalitarisme russe, fort bien. Mais qu’on ne dise
pas
: Luther mène à Hitler. C’est une sottise et une mauvaise action, si
8
t beaucoup de démocrates affirment : Hitler n’est
pas
le peuple allemand : la masse a été trompée par ses chefs. Un séjour
9
lectiviste. Les socialistes allemands ne s’y sont
pas
trompés. » Sur quoi l’auteur accuse d’aveuglement les socialistes fra
10
marxisme » ! (Certains, que je connais, n’en ont
pas
encore démordu.) Après tout, les socialistes français que critique ju
11
ieux poèmes allemands, pour autant qu’ils ne sont
pas
les traductions de chants islandais ou scandinaves, sont des imitatio
12
ubert, le meilleur celtisant français, n’écrit-il
pas
que dans la mythologie des Celtes, « l’idée de la mort domine tout, e
13
re présente nous rappelle au sérieux. Et ce n’est
pas
ma faute, ni celle des protestants, si l’axe Berlin-Rome passe justem
14
Rome passe justement par Rome, qui n’est pourtant
pas
luthérienne. Je m’excuse de tant d’évidences, et d’avoir à les rappel
15
e goût d’être un Européen. La Ville Lumière n’est
pas
détruite : elle s’est éteinte. Désert de hautes pierres sans âme, cim
16
les traces pacifiées. N’importe quel badaud, mais
pas
un conquérant. La confrontation stupéfiante de cet homme et de cette
17
il est des victoires impossibles. On ne conquiert
pas
avec des chars les dons de l’âme et les raisons de vivre dont on manq
18
mmités célèbres que les New-Yorkais ne se lassent
pas
de désigner, comme nous énumérons nos Alpes quand nous en contemplons
19
rs tout le continent. Personne n’en parle. On n’a
pas
eu besoin de changer de régime pour le réaliser. Les autostrades amér
20
le réaliser. Les autostrades américaines ne sont
pas
une réclame politique, ni même un expédient pour lutter contre le chô
21
. Voici enfin un spectacle émouvant qui n’effraye
pas
, mais au contraire atteste une force paisible et utile. Trois pistes
22
elle est vide ! Les toits d’ardoises ne dépassent
pas
les façades nues, brunies par l’âge, palmées par les vents. Rares son
23
a production littéraire demande qu’on ne séjourne
pas
indéfiniment dans le climat étranger. En outre, j’ai des éditeurs à v
24
s, comme affaissés… Un vrai cauchemar… N’était-ce
pas
le contraste avec ces grands diables d’Américains ? Non, car en Suiss
25
e. J’avais constaté que les conférences n’étaient
pas
un très bon moyen de propagande. Les Américains en écoutent énormémen
26
stion de mœurs, de rapports quotidiens. Ils n’ont
pas
de culture proprement dite, mais bien une civilisation scientifique,
27
critique. Quant à leurs loufoqueries, ne croyons
pas
qu’ils les prennent au sérieux : c’est un genre d’humour qui leur pla
28
progrès technique, les Américains n’ont en somme
pas
grand-chose à nous apprendre, et c’est là une de leurs grandes ressem
29
e le continent de la création. L’Amérique ne crée
pas
. Elle est plutôt complémentaire de l’Europe. Cela permettrait entre e
30
vons arrêter là cette interview ; nous ne doutons
pas
que les considérations de l’écrivain neuchâtelois — que nous espérons
31
moi non plus. C’est que ce raisonnement n’en est
pas
un, mais combine deux absurdités. 1. Si l’on admet avec cet avocat qu
32
aire d’Oltramare à Paris. Si Me Duperrier ne sent
pas
la différence, essayons de l’éclairer par une fable. Supposons que j’
33
ice de ma défense. Que va-t-il dire ? Il n’hésite
pas
: il dit que j’ai fait comme Oltramare, notre infaillible führer suis
34
ible führer suisse. On lui répond que ça ne prend
pas
, que j’ai fait exactement le contraire. On me fusille et on le pend d
35
rre. La Suisse subsiste, intacte et libre. On n’a
pas
fusillé Oltramare, on s’est borné à le punir un peu. Son avocat garde
36
Question 3. – « Le départ vers Paris… » Il n’y a
pas
que Paris, mais c’est le départ qui importe. Combien de grandes œuvre
37
s fréquente et la plus bénéfique à la fois) n’est
pas
précisément de vivre et de créer loin de son milieu et de sa province
38
isants pour alimenter une littérature qui ne soit
pas
uniquement et strictement « locale » ? 2. A-t-il des chances d’être c
39
is ? Un milieu ? 3. Le départ vers Paris n’est-il
pas
, en même temps qu’une tentative de retrouver ailleurs ce que l’on ne
40
ative de retrouver ailleurs ce que l’on ne trouve
pas
dans son pays, une fuite, loin de ce que Ramuz appelle “le train-trai
41
hent une hâte « imprudente », la différence n’est
pas
de jugement politique, mais d’expérience humaine, et surtout de souff
42
ul sauver l’Europe. Les autres dorment. Ils n’ont
pas
encore vu qu’on ne leur laissera plus le temps d’être prudents. Trop
43
méricains vont lui régler son compte, si ce n’est
pas
déjà fait. Et vous avez presque raison. Mais dans ce presque il y a t
44
rope existe encore, là où le cri des hommes n’est
pas
étouffé dans leur bouche, ou dans les sources mêmes de leur révolte.
45
atellites, quatre-vingt-dix pour cent qui ne sont
pas
communistes. Une Europe en partie ruinée ? Mais elle relève déjà ses
46
s elle relève déjà ses industries ; et l’URSS n’a
pas
été traitée mieux qu’elle, qu’on s’en souvienne. Une Europe entre deu
47
l’Amérique souhaite l’union de l’Europe. Ce n’est
pas
la même union que les Russes nous imposeraient ! L’Amérique veut l’Eu
48
qu’Européens, autonomes, et même concurrents, non
pas
en tant qu’esclaves coûteux à entretenir. Et nous avons besoin de l’A
49
ns besoin de l’Amérique, en retour ; nous n’avons
pas
besoin des Russes. Les Américains seront forcés de nous forcer à l’un
50
l’union ou de nous abandonner, si nous n’arrivons
pas
, d’ici deux ans, à nous fédérer librement. Il ne dépend que de nous d
51
nd que de nous d’y réussir. Les jeux ne sont donc
pas
faits. Il nous reste deux ans. Nous perdrons ces deux ans si l’Europe
52
nt une ferme orientation. L’échec de la CED n’est
pas
celui de l’idée fédérale, mais celui d’une diplomatie qui tentait de
53
vraie lutte pour l’Europe commence. Elle ne sera
pas
gagnée dans ces lieux indécents que sont les couloirs de parlements,
54
( Gazette de Lausanne des 2-3 février 1957) n’est
pas
celle du ministre britannique de la Défense. Elle représente un homme
55
etc. Et plutôt que de reconnaître que cela n’est
pas
possible, en plus d’un cas, il pousse à préférer des solutions médioc
56
tionnelle d’activités qui par essence, ne le sont
pas
. Tout le secret du fédéralisme réside dans l’art de distinguer, de ca
57
ur ne prendre que cet exemple. Mais qu’on ne dise
pas
qu’elles sont trop petites pour que s’y développent à foison des écol
58
upes avec l’intransigeance nécessaire. N’oublions
pas
que les cités qui ont fait la Renaissance en Italie, en Flandres ou e
59
uelles et par des petits groupes qui ne craignent
pas
de passer pour extravagants ou excessifs. Les comités sont par défini
60
rait pour notre Suisse fédéraliste. Mais ce n’est
pas
le fait de supprimer nos douanes qui mettrait en danger nos « raisons
61
. Nos raisons d’être et de rester Suisses ne sont
pas
des raisons économiques. Le fédéralisme, j’ai tenté de vous le montre
62
de pensée que la culture créatrice. On ne sauvera
pas
l’un sans l’autre. q. Rougemont Denis de, « Fédéralisme et culture
63
aire dire une sottise, dont je suis heureux de ne
pas
être l’auteur. Voici mon texte : « Tout le secret du fédéralisme rési
64
ien définie. ⁂ La première proposition n’entraîne
pas
de longs commentaires. Il est évident que des peuples, ne songent à s
65
nternes ou externes. La seconde proposition n’est
pas
aussi évidente pour chacun. Cependant, il n’est pas difficile de l’ét
66
s aussi évidente pour chacun. Cependant, il n’est
pas
difficile de l’établir. Quand je dis que l’Europe est d’abord une ent
67
té économique, on oublie que notre économie n’est
pas
tombée du ciel ni sortie du sol, et qu’elle ne tire pas son origine e
68
mbée du ciel ni sortie du sol, et qu’elle ne tire
pas
son origine et sa vitalité de notre nature, mais bien de nos cerveaux
69
otisme, hélas — a du bon, tant qu’il ne s’exagère
pas
en chauvinisme. Mais qu’est-ce que le chauvinisme ? C’est tout simple
70
politicien, je me dis que quelque chose ne marche
pas
. C’est alors que j’accepte de prendre au sérieux les « utopistes » qu
71
t économique, dont les auteurs ne sont d’ailleurs
pas
dépourvus d’arrière-pensées politiques. ⁂ Même en admettant que l’uni
72
iger que cette unification économique ne détruise
pas
les bases de l’Europe, mais y puise au contraire ses meilleures énerg
73
Extrême-Orient). 4. Cette action commune ne devra
pas
se limiter au plan économique et commercial, mais s’étendre aux probl
74
ider sa cause ? Une union faite sans nous ne sera
pas
faite pour nous, c’est l’évidence. Mais nous aurons perdu le droit de
75
nomme Vents, et nul n’a compris ce pays s’il n’a
pas
découvert un jour qu’un souffle immense de lyrisme nomade est le secr
76
ule à 100, comme font toutes les autres voitures,
pas
un problème de dépassement, pas une injure, le ciel est bleu, les voi
77
autres voitures, pas un problème de dépassement,
pas
une injure, le ciel est bleu, les voies sont larges, et la radio du b
78
vard Déjeuner avec Paul Tillich. Je ne l’avais
pas
revu depuis un soir de 1941, à New York, chez notre ami commun Reinho
79
ère du Canada, sans électricité ni aucun confort.
Pas
une maison à 20 km à la ronde. La paix totale. Je coupe du bois, je l
80
dors, je médite et je récupère. Je ne trouverais
pas
cela en Europe, toutes vos maisons se touchent, vous n’êtes plus jama
81
se demandent, m’a-t-on dit, si l’URSS ne détient
pas
les clés de l’avenir du monde uni, je leur rappelle que c’est l’Europ
82
ue publie le New York Herald Tribune : on ne fait
pas
plus Européen.) Où sont les successeurs de l’Occident ? Je ne vois qu
83
nd homme de notre temps était Gandhi. Pourquoi ne
pas
défendre nos valeurs en étant prêts à mourir, mais non pas à tuer, en
84
dre nos valeurs en étant prêts à mourir, mais non
pas
à tuer, en leur nom ? » « Nous devons incarner nos valeurs. Mais comm
85
e être présentée de telle manière qu’elle ne soit
pas
méprisée comme un simple sermon ? » « La décision n’appartient-elle p
86
simple sermon ? » « La décision n’appartient-elle
pas
aux Soviets ? Car s’ils décident la guerre, a) ils sont victorieux et
87
s les Américains intelligents se mettent à aimer (
pas
Éros mais Agapè) tous les Russes du commun peuple ? » À la dernière q
88
’ai répondu : « J’espère bien que vous n’attendez
pas
ma permission pour aimer les Russes ! » (la salle croule.) Un couve
89
une œuvre forte, c’est Ramuz. Mais il ne croyait
pas
à l’Helvetia et à l’homo helveticus. Il ne croyait qu’au pays de Vaud
90
e jeune Suisse romand qui veut écrire n’aurait-il
pas
besoin, tout simplement, de ce qu’on appelle en France la classe de r
91
le en France la classe de rhétorique ? Je ne sens
pas
que ce soit aux « préjugés spiritualistes » qu’il se heurte, mais plu
92
s rebattus ! Si cela ne donne plus rien, n’est-ce
pas
le signe qu’il serait temps de se tourner vers autre chose ? L’éloge,
93
ngé… Les années 1930, puis la guerre, n’ont-elles
pas
porté au romantisme, donc à l’amour-passion, un coup mortel ? Pas mor
94
antisme, donc à l’amour-passion, un coup mortel ?
Pas
mortel. Mais dur. J’ai provisoirement modifié ma perspective. Quand j
95
ssion de sécheresse, d’épuisement. Ne croyez-vous
pas
que l’Europe est épuisée ? Absolument pas. D’ailleurs, si elle l’étai
96
ez-vous pas que l’Europe est épuisée ? Absolument
pas
. D’ailleurs, si elle l’était, qui reprendrait le flambeau ? Les autre
97
ns écraser les pieds d’un autre), mais comment ne
pas
voir le problème ? Aujourd’hui déjà, notre vie est balisée de feux ve
98
très vieux mythes. Vous savez, l’être humain n’a
pas
changé dans ses profondeurs, Jung a montré de quelles couches immémor
99
rimordial. Mais oui. Les troubadours ne l’avaient
pas
inventé. Ils lui avaient donné une forme nouvelle. Cette forme lui a
100
ie ? On peut tracer des perspectives. On ne peut
pas
prophétiser. Il y a un auteur d’anticipation qui a longuement parlé,
101
mement proches du xiie siècle. La Chasteté n’est
pas
le refoulement de l’amour, la négation de la Femme. C’est au contrair
102
lusion touchante peut les aider à vivre, mais non
pas
à comprendre leur vie. Car tous, tant que nous sommes, sans le savoir
103
norés, mais d’autant plus actifs… » N’accueillons
pas
sans reconnaissance l’homme capable de nous dire savamment, certes, m
104
int qu’un homme de couleur différente ne semblait
pas
vraiment humain, se reconnaissent et s’admettent. Déjà l’intégration
105
nflits peut-être atroces, mais dont l’issue n’est
pas
douteuse. Les cultures entrent en dialogue, sur un pied théorique d’é
106
in. La juxtaposition de facultés étanches ne fait
pas
plus une université qu’une addition d’organes ne fait un corps vivant
107
e, parce que, tout simplement, il ne comprendrait
pas
de quoi parle le physicien, et a fortiori ne saurait pas si le rappor
108
quoi parle le physicien, et a fortiori ne saurait
pas
si le rapport entre les conclusions du physicien et la dogmatique de
109
indifférent. J’ajoute que le physicien ne saurait
pas
davantage si sa démarche est conforme ou non à la théologie, et fort
110
héologie, et fort probablement ne s’en soucierait
pas
. Ainsi chacun va de son côté, et les représentants des disciplines di
111
atastrophe. Après tout, la tour de Babel ne s’est
pas
écroulée sur ses bâtisseurs, ils l’ont seulement abandonnée, ne sacha
112
ut à fait vraies — mais tant pis, cela ne se sait
pas
encore ! Cette espèce de résignation intellectuelle correspond à une
113
est sacré. La distinction sacré-profane n’existe
pas
, en ce sens que sagesse spirituelle, science ethnique et esthétique,
114
sont réglées par les mêmes lois et ne connaissent
pas
de développements particuliers et divergents. L’originalité, pour ell
115
s et divergents. L’originalité, pour elles, n’est
pas
vertu, mais atteinte à l’ordre sacré — ou simple erreur d’exécution.
116
le corps pour essentiellement illusoires n’allait
pas
perdre à leur étude le meilleur de son temps de méditation. Si les Eu
117
eur ignorance méthodique des domaines qui ne sont
pas
de leur département. Je reprends ici mon exemple du physicien et du t
118
par excellence de l’union dans la diversité n’est
pas
seulement celui de l’Université, mais celui de notre politique d’inté
119
s facultés et instituts spécialisés. Je n’y crois
pas
. La presque totalité des expériences tentées dans cette intention si
120
paraissent assez évidentes. La généralité n’est
pas
une matière enseignable. Elle ne peut vraiment consister que dans une
121
ar petits bouts au prix de son âme. Il n’en reste
pas
moins que la spécialisation dans l’Université ne peut aller qu’en cro
122
mais à des options métaphysiques. Je ne l’imagine
pas
: je les écoute, et plusieurs d’entre eux l’ont écrit. Carrefours
123
s nécessaires. c) Mais ces synthèses ne tomberont
pas
du Ciel, elles n’apparaîtront pas objectivement et comme spontanément
124
es ne tomberont pas du Ciel, elles n’apparaîtront
pas
objectivement et comme spontanément au terme d’une comparaison systém
125
oup mieux notre affaire. Ce qui importe, ce n’est
pas
que la synthèse s’opère dans le vide, ou au ciel des Idées, — car là
126
hèses imaginables existent déjà en puissance — et
pas
non plus qu’elle s’inscrive devant nous, sur quelque carte perforée,
127
milieu donné, cité, pays ou université. Ce n’est
pas
du tout par hasard que dans le tableau qu’a établi le sociologue belg
128
derrière, ou même en queue de liste. Je n’en dis
pas
plus sur ce point : dans les petits pays, tout est petit, y compris l
129
pie au niveau de l’enseignement, mais ne répondra
pas
au défi de la division du savoir en langages spécialisés. Pour y répo
130
ou d’une large rivière, en pleine campagne, mais
pas
trop loin d’une ville de moyenne grandeur et de vie culturelle et soc
131
suivie d’une discussion réglée. Ici l’on n’impose
pas
une image du monde : on la cherche en commun, librement. Au sein des
132
, indaméricaines, indonésiennes, etc. Il n’existe
pas
, ni hors de l’Europe ni en Europe, de chaires d’études européennes, o
133
s que jamais, faire des hommes. 3. Je n’ignore
pas
les tentatives qui se dessinent, aux États-Unis notamment, pour faire
134
ivain suisse (20-21 mars 1965)ab Qu’il n’y ait
pas
une patrie suisse mais deux douzaines, point de grands centres ni de
135
sin de l’historien de la Renaissance, je ne pense
pas
qu’il tienne de lui ce don de prévision de l’avenir européen dont tou
136
ver dans leur cœur, parce que Breton ne les avait
pas
admis et célébrés !) J’ai vu plus d’une scène de ce genre aux réunion
137
r un ton d’emphase contenue, en marchant à grands
pas
dans son studio : « L’Européen le plus moderne, c’est vous pape Pie X
138
ait-il en déclamant Zone. Ce pape-là ne le gênait
pas
: c’était un vers d’Apollinaire. (Mais tout de même, la litanie du Ch
139
uve soudain devant Breton, qui marche lentement à
pas
de rêve. « Je pensais, me dit-il, à la religion qu’il faut absolument
140
gion qu’il faut absolument fonder, et pourquoi ne
pas
la fonder sur le culte d’une pierre bleue ? » Changer la vie La
141
sionnelle (« la beauté sera convulsive ou ne sera
pas
») et la régler jusqu’au moindre soupir. Autoritaire et libertaire, a
142
: Jacques Chenevière, écrivain de race, ne donne
pas
ici ses mémoires, c’est plutôt sa mémoire elle-même qui est le sujet
143
on véritable auteur. Ces souvenirs ne seront donc
pas
faits de dates, d’événements et de justifications, comme ceux d’un ho
144
uisse en cela du moins — Jacques Chenevière n’est
pas
« seulement » un écrivain. Une seconde vocation le requiert, dès le s
145
assurer sur lui-même, mais finalement elle n’aura
pas
contaminé son art d’écrire « pour le plaisir ». Je pense à des récits
146
que j’aimerais évoquer ici, mais beaucoup ne sont
pas
de celles que l’on peut désigner facilement, faites d’atmosphère, de
147
aut, tout droit, empesé. Le regard ne me quittait
pas
. — Quel travail préféreriez-vous, Monsieur ? — N’importe quoi qui soi
148
re qu’un tel livre transmet quelque chose qui n’a
pas
de prix : les secrets de l’usage d’une civilisation. Je l’intitule pa
149
nt de cette prise de conscience. Nous ne partions
pas
d’une insatisfaction de notre sort. Nous pensions que la société où n
150
s gens qui voulaient faire la révolution, n’était
pas
nette. Nous refusions aussi bien la dictature stalinienne du parti, q
151
egger à un public français qui ne les connaissait
pas
. Pour marquer une différence, je dirai que l’on trouvait, chez Esprit
152
ope ? Je dirai que dans ces journaux, qui ne sont
pas
des mémoires et se tiennent à égale distance de la chronique et du jo
153
ölderlin que les jeunes Français ne connaissaient
pas
. On peut d’ailleurs repérer un filon hölderlinien à travers plusieurs
154
proche et, chose curieuse, la langue ne constitue
pas
un barrage. J’ai d’ailleurs toujours, dans ma conception de la libert
155
ier les communautés d’aires différentes qui n’ont
pas
les mêmes bornes territoriales. Cette indépendance par rapport au ter
156
ne qui se crée et l’époque qu’elle vit n’est-elle
pas
la caractéristique fondamentale de votre vie et de votre œuvre ? Cert
157
it conduire l’action : mais sans agir, elle n’est
pas
vraie pensée. » ⁂ Quittant Ferney-Voltaire, où des êtres humains, sem
158
tité au douanier ! L’Europe des politiciens n’est
pas
encore celle des intellectuels, mais une œuvre comme celle de Denis d
159
de Denis de Rougemont est là pour nous aider à ne
pas
désespérer complètement de l’esprit. ag. Rougemont Denis de, « [E
160
u’il est par la crainte que ses projets ne soient
pas
« sérieux », c’est-à-dire puissent paraître « nouveaux », et ne corre
161
issent paraître « nouveaux », et ne correspondent
pas
à un poste du budget courant. Ce « réalisme » conduit au marasme ou à
162
u contraire du nationalisme cantonal, ne consiste
pas
à vouloir tout partout et à tout prix, mais à répartir les activités
163
t plus tard, publié. 14. Un professeur ne devrait
pas
être et avoir été seulement professeur. Il ne devrait pas être jugé s
164
et avoir été seulement professeur. Il ne devrait
pas
être jugé sur ses seuls titres universitaires mais sur sa valeur comm
165
ie d’une Université digne du nom. 16. Il ne faut
pas
redouter qu’une tension s’institue entre écoles professionnelles et U
166
ou une technique, dont les principes ne seraient
pas
remis en question et « contestés » par l’Université, dépérirait ou se
167
e encore à nommer des universités. 18. Il ne faut
pas
détruire ce qui existe — les écoles professionnelles (ou facultés) —
168
non. Dans le fait, dans le concret vécu, il n’y a
pas
l’écrivain d’un côté et l’événement de l’autre, deux objets qu’on pou
169
e ludion réagit passivement à l’époque : il n’est
pas
engagé mais immergé en elle, il en révèle les courants locaux et supe
170
témoignage desquels la société de l’époque n’eût
pas
eu son portrait tiré, et n’eût assumé devant l’Histoire son visage et
171
entre unité et union. L’unité existe ou n’existe
pas
. L’union est ce que l’on peut bâtir. Non pas une uniformité mais un c
172
iste pas. L’union est ce que l’on peut bâtir. Non
pas
une uniformité mais un certain mode de contacts organisés. Cette base
173
c’est l’union. Si l’union de l’Europe ne se fait
pas
, nous serons colonisés par le dollar et peut-être par une certaine id
174
ailleurs : dans le style de la NRF . Ce n’était
pas
le sien, bien entendu, il ne récrivait pas nos textes, mais le style
175
’était pas le sien, bien entendu, il ne récrivait
pas
nos textes, mais le style de chacun des auteurs de la revue n’eût pas
176
le style de chacun des auteurs de la revue n’eût
pas
été tout à fait le même sans sa présence et sans son attention. Il ét
177
tention. Être accepté par lui, c’était la preuve,
pas
toujours suffisante mais nécessaire, qu’on avait quelques chances d’e
178
Perse ! Étourdi de bonheur je répondis : Je n’ai
pas
vingt ans et mon tiroir est vide, mais je verrai… Quelques années plu
179
nfie, rêveur : « Comme il est difficile, n’est-ce
pas
, de se libérer de ses origines protestantes. » Je dis : « Pourquoi ne
180
s origines protestantes. » Je dis : « Pourquoi ne
pas
les assumer ? » (Bien sûr qu’à cela, du moins, il n’a jamais songé.)
181
i ? J’aurais aimé pouvoir parler de l’écrivain et
pas
seulement du grand patron en maïeutique de l’expression. Qu’on me per
182
trait, l’énergie bien menée mais l’humour amusé (
pas
du tout noir) qui restent les vertus majeures de l’œuvre entière : V
183
léry attend des Lettres ce qu’un philosophe n’ose
pas
toujours espérer de la philosophie : il veut connaître ce que peut l’
184
rale, et le sens de la vie enfin révélé. Il n’est
pas
une joie de l’esprit que les Lettres ne leur doivent. Et qui pourrait
185
ait tolérer, se demande un jeune homme, de n’être
pas
écrivain ? Cet état « singulier » de notre littérature n’autorise pa
186
tat « singulier » de notre littérature n’autorise
pas
trop d’optimisme. Il se peut que les hommes soient devenus plus exig
187
ns perdu jusqu’au souvenir et à l’idée. Mais non
pas
perdu tout à fait ni pour toujours, puisque ce « je ne sais quoi de l
188
ant. La presse est allergique à tout ce qui n’est
pas
« le petit fait faux » qui seul intéressera, croit-elle. an. Rougem
189
Bernard Barbey (7-8 février 1970)ao Je n’avais
pas
encore vingt ans et je lisais tout ce qui paraissait aux deux enseign
190
asecrète avec l’armée française en 1940, ce n’est
pas
rien, ni commander ensuite l’état-major particulier d’un général en c
191
s plus jeunes élus de l’Académie. Mais là n’était
pas
son souci ! Et il nous suffisait, nous ses amis (mais avons-nous su l
192
qu’ils doivent, en fait, à la culture. Unité non
pas
homogène et qui ne résulte pas d’un processus forcé d’uniformisation,
193
culture. Unité non pas homogène et qui ne résulte
pas
d’un processus forcé d’uniformisation, de nivellement et d’exclusion
194
l’individualisme hellénistique qui ne manqueront
pas
d’appeler la tyrannie. Rome, en réponse à ce défi de l’anarchie, inve
195
qui se contredisent avec passion ne se détruisent
pas
pour autant : entre leurs triomphes alternés, elles durent dans l’omb
196
uddhistes, ou sans croyance aucune… Mais ce n’est
pas
tout. Avec les trois sources classiques d’Athènes, de Rome et de Jéru
197
l enfin rappeler l’apport arabe, qui ne se limite
pas
au zéro précédant la suite des nombres, mais qui est l’une des source
198
ngué » est synonyme d’honneur mérité ou reçu, non
pas
d’impardonnable faute de goût, de tentative déviationniste, ou de bla
199
de définition suivant : L’Européen ne serait-il
pas
cet homme étrange qui se manifeste comme Européen dans la mesure préc
200
le seul fait qu’il le conteste ? On ne changera
pas
cela, ce ne serait plus l’Europe. Le goût furieux de différer, par le
201
s de la vie (25-26 avril 1970)at au Je ne vois
pas
d’autre forme d’union qui réponde à la double exigence du respect des
202
eur concurrence féconde, dans la paix. Je ne vois
pas
d’autre réponse imaginable au défi que l’Histoire nous pose dans les
203
dans son fameux discours de Zurich — qu’il n’y a
pas
une minute à perdre ! Quel est l’obstacle apparemment insurmontable à
204
xplique suffisamment, je crois, pourquoi l’on n’a
pas
avancé d’un centimètre en direction de notre union politique. Entre l
205
risquent bien de vous conduire où vous ne vouliez
pas
aller… Voici donc le dilemme présent : Si nous attribuons pour finali
206
alors il faut reconnaître que l’État-nation n’est
pas
seulement un modèle périmé, mais qu’il est en fait aujourd’hui radica
207
ques d’union, dont je crains bien qu’on ne puisse
pas
impunément continuer à mêler les moyens. On ne manquera pas de m’obje
208
ment continuer à mêler les moyens. On ne manquera
pas
de m’objecter en ce point que la politique a toujours eu pour fin rée
209
erté comme finalités de l’union. Mais je ne crois
pas
qu’il y ait un tiers parti tenable. Je ne crois pas à cette « imposan
210
s qu’il y ait un tiers parti tenable. Je ne crois
pas
à cette « imposante confédération » qu’évoquait le général de Gaulle,
211
rétentions à la souveraineté absolue. Je ne crois
pas
à cette amicale des misanthropes. Je crois à la nécessité de défaire
212
sur terre, sous terre et dans les airs, et de ne
pas
perdre une occasion de faire voir à quel point elles sont absurdes. E
213
on voudrait compter sur lui. Je ne sais, n’étant
pas
économiste, si nos États-nations délimités pour la plupart au xixe e
214
mble-t-il, dans tous les pays à la fois…) ne sont
pas
le type même de faux problèmes, résultant de la seule fiction d’écono
215
certaine, c’est que les États-nations n’existent
pas
dans l’histoire de la culture, et que les « cheminements de l’esprit
216
s les apercevoir : dans ce plan, elles n’existent
pas
. Il n’y a pas de « cultures nationales », en dépit des manuels scolai
217
ir : dans ce plan, elles n’existent pas. Il n’y a
pas
de « cultures nationales », en dépit des manuels scolaires, il n’y a
218
les diversités que nous devons respecter ne sont
pas
celles de ces États-nations nés d’hier : elles les traversent et les
219
la « majesté de l’État ». Mais non ! L’État n’est
pas
un dieu, ce n’est qu’un appareil plus ou moins efficace, qui doit êtr
220
ats-nations ! Vous savez bien que vous ne pourrez
pas
unir l’Europe en proclamant votre attachement aux causes mêmes de sa
221
ent aux causes mêmes de sa division ! Pourquoi ne
pas
le dire ouvertement ? Tous les sondages d’opinion montrent qu’on vous
222
ns continentales. Et vous noterez que je ne parle
pas
de relations ou d’affaires étrangères : c’est un mot qu’il nous faut
223
révolutionnaire ? Il l’est, bien sûr : on ne fera
pas
l’Europe sans casser des œufs, nous le voyons depuis vingt-cinq ans.
224
non la puissance, un mode de vie qualitatif, non
pas
un « niveau de vie » déterminé en termes de profit et de PNB, c’est p
225
es marchandages entre économies étatiques ne peut
pas
entraîner d’adhésions enthousiastes. Les jeunes gens d’aujourd’hui ne
226
usiastes. Les jeunes gens d’aujourd’hui ne seront
pas
convaincus par des avantages matériels : ils sont presque comblés à c
227
n de la jeunesse, dans le monde entier, ne relève
pas
de l’économie, et encore moins de la politique au sens étroit et part
228
té, nous lui devons cela ! Une Europe qui ne sera
pas
nécessairement la plus puissante ou la plus riche, mais bien ce coin
229
ù les hommes de toutes races pourront trouver non
pas
le plus de bonheur, peut-être, mais le plus de saveur, le plus de sen
230
t par le motif principal de cet afflux, qui n’est
pas
d’admirer nos lacs ni de fuir des dictatures, mais de faire du « fric
231
ionale », par définition non intégrée. On ne peut
pas
avoir le beurre et l’argent du beurre. On ne peut pas invoquer à la f
232
avoir le beurre et l’argent du beurre. On ne peut
pas
invoquer à la fois l’intégration de l’Europe et les lois de la concur
233
ans compter que tous les États-nations ne peuvent
pas
avoir en même temps une balance commerciale positive !) De fait, l’ou
234
vous osez l’écrire ! — il est clair que ce n’est
pas
sérieux. L’argument ne vaut rien, mais en cache un meilleur. À part b
235
dans nos cités et dans nos mœurs. Je n’en dirais
pas
autant d’une industrie dont l’essor défigure nos paysages, détruit no
236
ues, écologiques et politiques, si elle n’établit
pas
ses plans en conséquence et ne s’engage pas à les réaliser, alors je
237
ablit pas ses plans en conséquence et ne s’engage
pas
à les réaliser, alors je dis : votez pour, votez contre, dans les deu
238
tre les adversaires de l’initiative (« on ne peut
pas
chasser des frères humains ») serait-elle encore invoquée si la prése
239
le dire dans plus d’une page de ses Mémoires, et
pas
seulement dans ces célèbres premières phrases où il l’a peinte « tell
240
t — Tristan plus fort que le roi Marc —, n’a-t-il
pas
déposé une épée symbolique ? » J’écrivais cela en 1961, annonçant un
241
t quelques demi-mensonges, l’important est de n’y
pas
croire, sinon ce serait la preuve qu’on a perdu le contact avec le my
242
i agit comme vraie motivation. Mais si je n’avais
pas
écrit d’abord sans cause, je ne saurais pas écrire pour une cause. Si
243
avais pas écrit d’abord sans cause, je ne saurais
pas
écrire pour une cause. Si l’on n’a pas d’abord écrit pour rien, pour
244
ne saurais pas écrire pour une cause. Si l’on n’a
pas
d’abord écrit pour rien, pour le plaisir, à cause de la démangeaison,
245
es femmes ou guerre du Vietnam, par exemple, mais
pas
l’Europe, puisque l’Europe est une création continue de la pensée pro
246
l’on écrit par pure envie d’écrire. Et je ne dis
pas
que ce besoin à l’état brut ne continue d’agir dans mes écrits, mais
247
te une page qui change ma vie — cette page et non
pas
l’événement. Je cherche un sens. J’écris pour chercher le sens au bou
248
ens qui ne peut être défini que par le tout — que
pas
un scientifique n’appréhende et par suite ne saurait nier, et qui est
249
es, et les arts réduits, paraît-il, à celui de ne
pas
se mouiller. Nous savons que la Suisse, c’est autre chose. Mais quoi
250
e seul il la définit en tant que Suisse. Il n’y a
pas
eu la Suisse d’abord, puis le fédéralisme appliqué à ce pays plutôt q
251
ucune manière des trois Waldstätten primitifs. Et
pas
un seul des autres cantons n’a jamais adhéré au Pacte dit du Grütli,
252
nullement née comme on le croit trop souvent (et
pas
seulement à l’étranger) de l’union de vingt-cinq États cantonaux — co
253
e à l’Europe tout entière, la Suisse ne va-t-elle
pas
s’y perdre ? — C’est oublier ce qu’est la Suisse. Dans une Europe uni
254
rope fédéraliste montrent par là qu’ils ne savent
pas
ce qu’est la Suisse. Écoutons plutôt un grand Zurichois du siècle pas
255
de la Grande Europe. De cette façon, elle n’aura
pas
vécu en vain, ni sans gloire. S’évanouir dans le succès de notre idé
256
d’union qui est notre raison d’être, ne serait-ce
pas
le sort le plus beau que nous puissions souhaiter en tant que Suisse
257
hétypal, avant tous titres décernés, C. J. B. n’a
pas
seulement la prestance et la sagacité profonde du regard, mais la sim
258
cembre 1972)bc bd Certains pédagogues, pour ne
pas
parler des autorités scolaires, n’ont apprécié qu’à demi la réédition
259
s, et qu’ils perpétuent malgré eux. Ils n’en sont
pas
responsables. J’ai d’ailleurs reçu d’autres lettres d’instituteurs qu
260
ourquoi l’économie et l’écologie ? On ne comprend
pas
le monde actuel sans l’économie. Sur dix votations proposées au peupl
261
problèmes économiques auxquels les citoyens n’ont
pas
été préparés. En étudiant l’économie, les élèves verraient bien que r
262
ible. En France, les rares personnes que je n’aie
pas
trouvées inaccessibles à l’idée du fédéralisme appartiennent plutôt a
263
vez, dans la Suite des Méfaits : « On ne changera
pas
l’école sans changer l’État. » Est-ce à dire que l’État doit changer
264
es là est bien beau, mais on voit que vous n’avez
pas
affaire à la réalité. » Or que font-ils ? Ils expédient les affaires
265
ent, l’attribution de nouveaux subsides, ce n’est
pas
concevoir une politique, c’est administrer. Quand l’homme en place in
266
réalités », le critique répond : « Vous ne voyez
pas
la vraie réalité parce que vous êtes aux prises avec l’administration
267
mme vous le dites, l’élève pourra « trotter à son
pas
, galoper s’il le peut à travers les programmes, bride sur le cou ». D
268
mier terme de votre « alternative »… qui n’en est
pas
une. Car le second terme est également nécessaire. Je ne vois pas d’o
269
second terme est également nécessaire. Je ne vois
pas
d’opposition entre l’enseignement individualisé et le travail collect
270
ectif, mais bien une complémentarité. Je ne crois
pas
que des élèves doués puissent avoir à souffrir de travailler avec des
271
se substitue celle d’un camarade. Vous ne croyez
pas
à la « socialisation par le groupe » ?… Je crains la loi de la jungle
272
e, seule, la bonne volonté des maîtres ne suffira
pas
. Il faut modifier les structures. Les structures nouvelles étant cens
273
gogie, de nouveaux maîtres ? Elles n’entraîneront
pas
automatiquement une meilleure pédagogie mais pourront permettre à des
274
es structures actuelles de s’exprimer. On ne peut
pas
forcer les gens à être bons ou intelligents, mais on peut leur offrir
275
exercer. La modification des structures ne suffit
pas
, les efforts individuels ne suffisent pas. Mais si le problème est at
276
suffit pas, les efforts individuels ne suffisent
pas
. Mais si le problème est attaqué par les deux bouts à la fois, alors
277
ruisant l’imagination. Le temps, apparemment, n’a
pas
entamé la rancune ni la virulence de Denis de Rougemont contre l’écol
278
le triste plaisir de constater que mon texte n’a
pas
vieilli, parce que l’école n’a pas changé.” Et l’auteur de retrouver
279
mon texte n’a pas vieilli, parce que l’école n’a
pas
changé.” Et l’auteur de retrouver dans une série d’écrits tout récent
280
à en vivre ? Sauver Lavaux, oui, mais vivant non
pas
figé. Et vivant, c’est-à-dire changeant selon sa loi. Il est d’autres
281
blables. Ainsi, qu’est-ce que sauver Venise ? Non
pas
offrir des étages de palais sur le Grand Canal à des riches. Il faut
282
ys. Et qu’ils y trouvent un intérêt vital, et non
pas
archéologique. Pour sauver Venise, il faudra la changer. Inaliénable,
283
ys ravissant et radieux. Mais vous ne le sauverez
pas
sans héroïsme. Si Lavaux doit faire son salut, ce sera par la grâce d
284
illleux Lavaux. Sauver cette unique contrée n’est
pas
le postulat d’un seul homme. Les artisans du livre, auteurs des texte
285
e dans nos cuisines et salles de bains. » Je n’ai
pas
à entrer en discussion avec un directeur qui n’a dit que ce qu’il dev
286
istorique : elle remonte en effet à 1958 — et non
pas
1964 comme vous le dites — date à laquelle l’expérience des centrales
287
, si la culture élaborée par notre Europe n’avait
pas
découvert une fois de plus, et vraiment au dernier moment, une nouvel
288
e où nous étions à peu près tous. […] Je ne pense
pas
avoir à m’excuser d’avoir appris pas mal de choses depuis, et d’en av
289
Je ne pense pas avoir à m’excuser d’avoir appris
pas
mal de choses depuis, et d’en avoir tiré les conséquences. 2. La sec
290
ée de façon quasi militaire » non seulement n’est
pas
de moi et ne traduit en rien notre idéal, mais formule l’exigence « e
291
, déclare : Les installations nucléaires ne sont
pas
dangereuses, à condition qu’elles soient exploitées et contrôlées par
292
4. M. Desmeules aurait-il mal compris ? Ce n’est
pas
nous, mais ceux de son bord qui ont dit cela. Quant à prétendre que m