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seul possible, de ce qu’on a nommé « l’Europe des
patries
». (Par malheur, l’auteur de ce mot d’ordre, M. Debré, ne pensait qu’
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isse (20-21 mars 1965)ab Qu’il n’y ait pas une
patrie
suisse mais deux douzaines, point de grands centres ni de marché inte
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intellectuel, et surtout point de langue que ces
patries
aient en commun, semble interdire la possibilité d’un écrivain qui mé
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re partie de plusieurs clubs. Je considère que ma
patrie
est Neuchâtel, ma nation la Suisse, ma nation culturelle la France, m
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les moyens. Enfin tout cela dénote l’Europe comme
patrie
de la diversité. L’Européen moyen déclare parfois et pense toujours :
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des guerres et aussitôt baptisé « sol sacré de la
patrie
», des réalités absolument hétérogènes, qui n’ont aucune raison d’avo
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omérés et de plastique sur « le visage aimé de la
patrie
». Les soldats gardent aux frontières un « sol sacré » que les usines
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table aux fautes des Français, non au génie de la
patrie
. Phrase de passionné et non de démagogue, de romantique et non d’opp